- il y a 8 heures
BFMTV fête ses 20 ans ce jeudi 27 novembre. 20 ans qui ont changé l’info avec des événements inscrits à jamais dans la mémoire des Français. Ce jeudi 27 novembre, Alain Marshall et Olivier Truchot présentent une grande soirée spéciale “BFMTV, 20 ans d’info” pour revenir sur ces deux décennies d’actualité en compagnie de grands témoins de ces évènements historiques et de personnalités emblématiques de la chaîne.
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00:00...
00:00Priorité au direct, bienvenue si vous nous rejoignez, édition spéciale, le président des Etats-Unis.
00:10C'est désormais une information officielle.
00:13Bonsoir à tous, édition spéciale en continu sur BFM TV.
00:16Les événements minute par minute.
00:18Direction Pékin, on retrouve en direct notre envoyé spécial.
00:21L'international, c'est ce qui fait et ce qui montre la force logistique, éditoriale et de production de BFM TV.
00:34L'année vraiment qui a été la plus marquante au début des années BFM, c'est 2011.
00:41On se retrouve avec une succession de crises, de guerres, c'est les printemps arabes.
00:45Sauf qu'il y a un événement qui sera totalement inédit, même pour tout le journalisme.
00:50C'est un événement nucléaire à Tsukushima.
00:554, 3, 2...
01:00Il est pile 8 heures sur BFM TV.
01:04Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:05Priorité au direct après ce tremblement de terre d'ampleur considérable.
01:10Survenu il y a maintenant 1h30 dans le nord-est du Japon.
01:14La magnitude a été relevée à 8,9 degrés sur l'échelle de Richter.
01:19Une image de deux vagues successives absolument gigantesques.
01:23Une vague estimée à 10 mètres et qui a, vous le voyez, totalement ravagé la zone.
01:28Nous allons rejoindre François-Xavier Ménage qui vient d'arriver à Sendai.
01:31Sendai, vous le savez, c'est la ville côtière la plus touchée.
01:35Vous avez vécu cette alerte.
01:36On va envoyer l'une des toutes premières équipes occidentales sur la zone de Fukushima qui vont se retrouver dans un no man's land avec des choses absolument effarantes qu'ils vont raconter très vite sur BFM TV.
01:49Écoutez, on était en plein reportage quand quelqu'un a crié au-dessus d'un pont et nous a dit tsunami, tsunami.
01:55Alors illico, on a dû partir, on n'avait pas le droit de rester, de même que les passants qui étaient à côté également.
02:00On a vu quelques scènes de panique, d'autres personnes qui prenaient quand même évidemment plus leur mal en patience,
02:05mais qui, toutes ces personnes, partaient effectivement de la zone côtière.
02:08On découvre sur les images en direct de la NHK cette vague qui traverse les terres et qui balaye vraiment tout sur son passage.
02:24Parfois on a des formules de journalistes en disant que ça balaye tout, mais là vraiment ça balaye tout sur son passage.
02:29Et moi j'ai dans mémoire l'expérience du tsunami de 2004 et je comprends tout de suite évidemment ce qui se passe.
02:36Et on se dit que les conséquences vont être dramatiques, non seulement pour la population, mais peut-être, mais on ne le sait pas encore,
02:44pour les installations industrielles et notamment la centrale nucléaire.
02:50Le Japon donc, parce qu'il y a beaucoup d'infos dramatiques en provenance de l'archipel ce matin,
02:55d'abord cette explosion qui a frappé le réacteur numéro 3 de la centrale de Fukushima.
03:01Même problème sur Fukushima numéro 2, un autre réacteur nucléaire qui présente aussi un défaut de refroidissement et une montée de pression.
03:08L'échelle de dangerosité est désormais à un niveau 4 sur une échelle de 0 à 7.
03:13Ça veut dire théoriquement que les risques sont concentrés à l'intérieur de la centrale,
03:17mais qu'en dehors, sur le site extérieur, il n'y a pas un danger imminent.
03:22Nos collègues qui partent sur Fukushima partent sur une zone qui, à part certains endroits où il y a eu les effets du séisme,
03:29sont totalement dans l'inconnu et vont peut-être patienter pendant des années avant de savoir s'il se passe quelque chose dans leur organisme.
03:36Je spoil tout de suite, il ne s'est heureusement rien passé dans leur organisme.
03:39On a très peu d'informations parce que les communications sont absolument coupées ce matin,
03:56mais les quelques rares témoignages dont on dispose ce matin font état d'immeubles effondrés,
04:01d'habitants paniqués, blessés dans les rues et peut-être des morts par centaines.
04:06Il était 17h lorsque le sol a tremblé à Port-au-Prince.
04:11Juste à côté, sur les trottoirs, les blessés se mêlent au cadavre qui se compte déjà par centaines.
04:21Quand le tremblement de terre a lieu, je suis chez moi parce que ça doit se passer dans la nuit.
04:28Et en fait, très vite, on apprend le nombre de morts qui est ahurissant.
04:34Je crois que dès les premières secondes, il y a plus de 100 000 morts.
04:38Et surtout, le bilan n'arrête pas d'augmenter, augmenter, augmenter.
04:41On apprend de plus en plus.
04:42Donc très vite, on se dit évidemment que c'est majeur et qu'il faut y aller.
04:48Bon, évidemment, il n'y a plus l'ombre d'un aéroport sur place.
04:51Et donc le seul moyen, c'est les humanitaires, les secours qui commencent à partir de France.
04:58À peine arrivés sur les ruines de l'hôtel Montana, l'un des plus luxueux de Port-au-Prince avant le séisme,
05:03la soixantaine de secouristes français prend la mesure du désastre.
05:08Ils se sont mis en place hyper vite.
05:10Et donc, nous aussi, on a fait nos premiers directs.
05:12Sous les décombres, il reste 7 personnes à sauver.
05:18Mais 7 femmes est une première victoire pour les secouristes français.
05:21La récompense d'efforts entamés bien plus tôt dans la journée.
05:26On est restés, on dormait dans les gravats.
05:31En gros, la journée, elle se sépare en deux temps principaux.
05:36Les duplex, les sujets et la logistique.
05:39C'est-à-dire où on dort, qu'est-ce qu'on mange, où on peut trouver de l'essence, de l'électricité, de la nourriture et surtout, évidemment, de l'eau.
05:48L'essence manque ici et certains qu'on voit ont du mal à revenir ici pour faire le plein et pour repartir dans les quartiers les plus touchés.
05:56J'avais déjà couvert des tremblements de terre et des catastrophes naturelles avant.
06:01Mais là, vraiment, on arrive dans un état de dévastation impressionnant.
06:09Ici, au cimetière de Port-au-Prince, les cadavres arrivent par camion, mais aussi par brouette.
06:16Le problème, c'est que très vite, les fosses communes se sont retrouvées pleines.
06:21Depuis la catastrophe, j'ai creusé moi-même une centaine de tombes.
06:27Creusées et rebouchées.
06:29Mais bientôt, des enterrements comme celui-ci ne seront plus possibles.
06:34Il va bientôt falloir brûler les corps par manque de place.
06:39Même si c'est une odeur que je connaissais, il y a une odeur de mort absolument partout.
06:46Donc ça, c'est ce qui marque tout de suite parce que c'est très sensoriel.
06:49C'est une des missions qui m'a le plus marquée dans ma vie.
06:52Qui sera le 45e, la 45e et première femme ?
07:09Présidente des Etats-Unis, Hillary Clinton, Donald Trump.
07:13Les équipes de BFMTV sont mobilisées, évidemment.
07:16Patrick Sos, vous êtes donc dans ce quartier de Times Square.
07:19Est-ce qu'il y a beaucoup de monde qui se déplace ?
07:20Vous allez voir un petit peu ses électeurs.
07:22Lorsqu'ils ressortent, il va y avoir ce monsieur à casquette qui va ressortir.
07:24Il va aborder un sticker sur le côté avec...
07:28En 2016, c'est la 3e élection que je suis sur place sur le sol américain.
07:40Et à chaque fois, je me suis trompé sur mon ressenti.
07:43Moi, je suis la fin de la campagne d'Hillary Clinton.
07:48Le Parti démocrate a mis des moyens incroyables là-dessus.
07:51Mais ça ne marche pas.
07:59En 2016, quand Trump arrive et se lance dans la campagne, c'est un outsider total.
08:04Il n'a jamais vraiment fait de politique.
08:06Et il va se lancer dans la campagne électorale avec un slogan extrêmement simple.
08:15Un slogan contre l'establishment, contre l'élite politique.
08:19Sa volonté affichée dans les réseaux sociaux, c'est de nettoyer Washington.
08:24Et sa cible, c'est Hillary Clinton.
08:25Et puis, je finis la campagne avec le jour de l'élection à New York.
08:39Ville démocrate, s'il en est.
08:41Je commence la soirée d'ailleurs avec des électeurs démocrates dans un restaurant mexicain.
08:46Et puis, je sens la bascule qui est en train de se passer.
08:48Et la Margarita commence à avoir des effets assez néfastes sur ces électeurs américains.
08:53Et là aussi, on se fait quasiment chasser parce qu'ils sentent que la soirée est en train de tourner absolument au cauchemar.
09:00Un indice sur la fête qui devait se dérouler aussi.
09:02On a entendu assez timidement tout à l'heure un orchestre qui jouait et qui essayait de mettre un petit bon ambiance.
09:07Vous voyez, l'orchestre, il a totalement disparu.
09:10On a vu il y a quelques minutes des militants avec des badges et des cartons, des pancartes pro Hillary Clinton.
09:16Ces gens-là sont partis.
09:23Je suis complètement bouleversé.
09:28Je n'arrive pas à croire ce qu'il s'est passé ce soir.
09:32Je suis très, très déçue par mon pays en ce moment.
09:35Regardez ces deux images.
09:43Vous avez à gauche les mines déconfites au QG d'Hillary Clinton.
09:47Et à droite, ces partisans de Donald Trump qui sourient.
09:51Oui, parce que ce matin, Donald Trump contre toute attente est au seuil de la Maison Blanche.
09:58Et ce qui se passe là dans cette nuit américaine, c'est assez phénoménal.
10:02On a Hillary sous le choc qui va rester muette pendant près de 24 heures sans reconnaître sa défaite tout de suite
10:09et en étant complètement, je dirais, choqué par sa défaite.
10:12Et de l'autre, on a un Donald Trump qui ne croit même pas qu'il a gagné, qui ne réalise pas vraiment et qui se dit
10:19mais ce n'est pas possible, je n'ai pas gagné.
10:21Et en fait, oui, il gagne en 2016 à la surprise générale.
10:24USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA, USA
10:55Nuit de feu sur Israël. Des centaines, peut-être des milliers de roquettes tirées depuis Gaza se sont abattues sur l'État hébreu.
11:03Opération revendiquée par le Hamas.
11:05L'armée israélienne demande par ailleurs aux habitants des zones proches de la bande de Gaza de rester chez eux à cause de l'infiltration, dit-elle, d'un nombre indéterminé de terroristes.
11:15C'est un samedi matin et je vais être réveillé en panique, évidemment, par les chefs pour venir le plus tôt possible sur le plateau de BFM TV.
11:28Les premières heures d'un tel événement, on est obligé de subir le scénario. On est dans quelque chose de totalement inédit.
11:35En seulement quelques minutes, à l'aide de simples bulldozers ou d'explosifs, la frontière est franchie simultanément à 29 endroits différents.
11:52Plus de 1500 terroristes s'infiltrent en territoire hébreu, à pied ou à moto.
11:57Des centaines de combattants du Hamas qui sont arrivés même parfois en parapente, qui n'ont pas hésité à tuer des gens de sang-froid,
12:07qui ont foncé sur les kiboutts du sud du pays, qui ont également attaqué le festival Nova où se retrouvaient à la jeunesse.
12:17On voit, je dirais, la façon méthodique dont les combattants du Hamas ont pénétré dans le kiboutts
12:24et ont massacré maison par maison, chassant les juifs, en fait.
12:29C'était une chasse aux juifs.
12:30Et c'est ce qu'en Israël, tout le monde appelle aujourd'hui un pogrom.
12:36Il faut rappeler qu'Israël était en pleine fête juive.
12:41Et lorsque le matin tragique arrive, les gens dorment, rien ne les préparait à un tel drame.
12:47Et donc, quand les gens réalisent ce qui est en train de se passer, c'est vraiment un effroi, une tragédie.
12:57Il y a des soldats qui sont en sous-vêtements et qui ont essayé de mettre très rapidement un casque et un gilet pare-balles
13:03et qui ont été surpris par cette attaque d'hommes armés.
13:07Il faut garder à l'idée que ce n'est pas l'armée d'un pays qui rentre dans un autre territoire.
13:13C'est bien un mouvement terroriste.
13:15Il va y avoir des enlèvements de vivants, des enlèvements de morts, des actes de torture.
13:25C'est à la fois une tragédie humaine, parce qu'il y a eu plus de 1200 morts, qu'il y a 251 otages,
13:34mais aussi parce que ça interroge sur la capacité des services de renseignement à prévoir l'imprévisible,
13:40à la capacité de l'armée israélienne de protéger le pays.
13:45Le soir du 7 octobre, j'ai un pressentiment, je ne suis pas le seul,
13:49c'est qu'il va y avoir une vengeance, une vengeance terrible et que c'est voulu par les terroristes du Hamas.
13:55Ce qui est peut-être une mauvaise image à venir de cet état d'Israël,
13:58parce qu'évidemment, on comprend que c'est Gaza qui va être victime de cette vengeance.
14:03Israël et la bande de Gaza sont donc de nouveau en guerre.
14:08Le mot est prononcé par le premier ministre israélien lui-même.
14:13Et donc, il déclenche les opérations militaires, d'abord pour, je dirais,
14:17empêcher que cela se reproduise dans l'immédiat et de mettre fin à l'attaque elle-même,
14:21sauver ceux qui peuvent l'être.
14:23Mais surtout, il prépare un plan de guerre en disant, il va falloir vaincre le Hamas, totalement.
14:29Le prépositionnement de l'armée israélienne se poursuit.
14:34Il y a des batteries d'artillerie qui sont positionnées dans ce champ
14:38et qui ont le canon tourné vers Gaza.
14:42Regardez, écoutez, ils viennent juste donc de tirer en direction de la bande de Gaza.
14:47On se trouve à quelques kilomètres seulement.
14:49Aujourd'hui encore, des dizaines de roquettes ont été lancées de part et d'autre de la frontière.
14:53De nombreuses familles de personnes qui ont perdu la vie, il y a maintenant deux mois,
14:57se sont rassemblées ici.
14:59Direction Jérusalem pour ces familles d'otages qui sont parties de Tel Aviv à la mi-journée.
15:04On va envoyer un certain nombre d'équipes qui vont être avec à la fois la limite,
15:11c'est-à-dire qu'on ne peut pas aller à Gaza.
15:15Il y a eu une censure, il y a eu un blackout sur les médias
15:18dont tout le monde a été victime et que Israël a expliqué pour des raisons de sécurité.
15:23Mais en réalité, c'était la volonté d'Israël de faire la guerre à huis clos,
15:27sans témoins, pour non seulement éradiquer, entre guillemets, le Hamas
15:33et d'une certaine manière, venger le pogrom du 7 octobre 2023.
15:39Le mariage de l'année est un événement planétaire
15:59et c'est à Buckingham Palace qu'on s'en rend vraiment compte.
16:02Plus de 8000 journalistes vont couvrir les noces de Kate et William.
16:07C'était une mission préparée de très longue date
16:13et c'est pour le coup, quand on fait beaucoup de missions catastrophes, guerres,
16:21ça c'est vraiment des missions vraiment très très agréables
16:26parce que c'est des reportages avec les gens,
16:29on avait fait des reportages sur les bookmakers, sur la robe,
16:35enfin tout ça est extrêmement léger et hyper agréable à faire.
16:39Les paris s'invitent sur les lieux mêmes de la cérémonie.
16:46Kate sera-t-elle à l'heure à la cérémonie ?
16:49Va-t-il pleuvoir le jour J ?
16:52Année de naissance du premier enfant.
16:54Bonjour à tous, merci d'être avec nous, évidemment,
16:57toute la journée pour cette journée très particulière pour deux personnes,
17:00William et Kate, dix ans après leur rencontre.
17:02Le petit-fils de la reine d'Angleterre, probable futur roi,
17:04va épouser Kate Middleton, la roturière.
17:07Vous saurez tout, vous verrez tout sur BFM TV.
17:13La reine est en jaune, oui.
17:15Elle était très belle.
17:18Maintenant, je vais regarder.
17:22Le prince William,
17:26tout de rouge vêtu dans la tenue officielle des Irish Guards,
17:29vient de fouler le tapis rouge.
17:34L'assesseur cadette Pipa est venue vers elle,
17:40notamment pour l'aider à arranger sa traîne.
17:42Il faut imaginer l'émotion de cette jeune femme
17:44qui, finalement, doit penser à cet instant depuis près de neuf ans.
17:48On va vivre ce moment de communion avec la Grande-Bretagne.
17:51On est vraiment entrés avec la foule qui était...
17:58Mais bon, comme à chaque fois avec les Anglais et leur famille royale,
18:00c'est quelque chose qu'on peut à peine toucher du doigt, nous,
18:04intellectuellement et psychologiquement.
18:07Retransmise par des haut-parleurs,
18:08la cérémonie de Westminster est un instant solennel.
18:12Tout le monde ici retient son souffle, l'oreille tendue.
18:14Kate a dit oui.
18:20C'était vraiment émouvant, je suis très heureuse, c'était super.
18:28Avec ces gens tellement heureux,
18:31qui criaient le bisou, le bisou,
18:33jusqu'au bisou,
18:35tout le monde était extatique à ce moment-là.
18:37Je suis si content pour eux,
18:43tout était parfait.
18:44Je suis vraiment fier d'être britannique.
18:47Le passage des avions de la Royal Air Force
18:49est venu clôturer cette journée de cérémonie,
18:52mais les Anglais ne comptent pas s'arrêter là.
18:55De nombreuses fêtes de quartier ont été organisées
18:57un peu partout dans Londres
18:58et devraient se prolonger tard dans la nuit.
19:00...
19:00...
19:04...
19:06Il aura fallu un mot, un seul,
19:10du palais de Buckingham cet après-midi
19:12pour jeter les mois sur l'état de santé de l'arène,
19:14préoccuper ces médecins le sont tout à fait officiellement.
19:18Ils recommandent qu'elles restent sous surveillance médicale,
19:21excusez-moi,
19:21et toute la famille royale est en route
19:22pour Balmoral en Écosse
19:24pour être à son chevet.
19:25...
19:25On a effectivement dans l'après-midi
19:32des rumeurs qui nous viennent de Londres
19:34et qui nous disent, voilà, la reine est au plus mal
19:37et qui nous laissent entendre qu'elle peut s'éteindre
19:39d'une minute à l'autre.
19:41On regarde les horaires des trains.
19:43Le dernier train, il est aux alentours de 19h.
19:46Il est hors de question de ne pas faire, évidemment,
19:50la matinale à Londres
19:51si la reine s'éteint dans les minutes qui viennent.
19:54Mais on n'a pas l'information.
19:56Je dis à l'équipe, tant pis.
19:58On prend le train.
19:59On prend le risque de prendre le train
20:01même si l'annonce n'a pas encore été faite.
20:05Et donc on monte tous dans un taxi
20:06et c'est dans le taxi
20:08que l'on apprend la disparition de la reine.
20:11À l'instant même,
20:13on annonce le décès de la reine d'Angleterre.
20:16C'est maintenant tout à fait officiel.
20:18Laura, on vous retrouve en direct de Londres.
20:21Est-ce que vous avez déjà des réactions autour de vous ?
20:23Je me suis retournée pour voir
20:24le drapeau de Buckingham Palace
20:26qui est en berne.
20:28Alors c'est assez incroyable de vivre ça.
20:32L'atmosphère qui était complètement figée
20:35s'est assombrie ici devant Buckingham Palace.
20:39Et on va partir pour dix jours sur place
20:44d'édition spéciale délocalisée.
20:51Ce plateau sera installé en quelques heures.
20:55Opérationnel avec plusieurs caméras.
20:57Avec une vue exceptionnelle sur Westminster,
21:00sur Big Ben.
21:04Depuis des années et des années,
21:06le lieu de ce plateau avait été repéré
21:09bouquée dans un grand hôtel,
21:11au dernier étage d'un hôtel,
21:13sur un balcon.
21:14Donc nous étions prêts.
21:16Et à six heures,
21:17avec Adeline François,
21:18nous étions à l'antenne
21:20pour cette édition spéciale.
21:21Bienvenue à Londres.
21:30Il est six heures à la pendule de Big Ben.
21:33Édition spéciale évidemment délocalisée
21:34au lendemain de la mort de la reine Elisabeth II.
21:38C'est un vrai saut dans l'histoire qu'on fait,
21:42notamment lorsqu'il faut redéterrer un petit peu
21:45le protocole.
21:49Avec tout de même la précision
21:51jusqu'aux partitions
21:52de ce qui va être chanté.
21:56Et puis, ce moment incroyable
21:59pendant des jours et des jours,
22:00c'est voir The Cue.
22:01C'est sur des kilomètres en serpentin
22:04avec des gens qui faisaient la queue
22:06avec ce flègle tout britannique.
22:08Moi, il y a un jour,
22:09j'ai croisé David Beckham
22:10qui avait fait 16 heures,
22:1216 heures de fil d'attente
22:13sans demander de passe-droit.
22:21Le cerquet qui est en train
22:22de quitter l'abbaye de Westminster.
22:27Dans un silence,
22:28une nouvelle fois,
22:30exceptionnel.
22:40L'actualité internationale
22:49marquée par l'inquiétude
22:50en Chine
22:50après l'apparition
22:51d'un nouveau virus.
22:53Un troisième mort,
22:54une épidémie qui se propage
22:55et un virus
22:56dont on ne sait
22:56toujours pas grand-chose.
22:59Il faut attendre
23:00le 30 décembre 2019
23:03pour qu'officiellement,
23:04il y ait une annonce de fête
23:05en disant
23:06qu'il y a une pandémie
23:07qui s'est déclarée.
23:10On parle d'une transmission
23:12par voie animale.
23:14C'est un virus
23:14très contagieux
23:15et il saute les frontières
23:16sans difficulté.
23:17Et c'est la raison
23:18pour laquelle,
23:18effectivement,
23:19la Covid va se répandre
23:21sur la planète entière
23:22en quelques mois seulement.
23:25C'est l'information
23:26de la soirée.
23:27Deux nouveaux cas
23:28de coronavirus en France.
23:30Les premiers cas
23:31se déclarent.
23:32Et je me souviens très bien
23:33qu'un dimanche,
23:34sur notre antenne,
23:36il y a l'ancien directeur
23:36général de la santé
23:37qui s'appelle
23:37William Dab
23:38et qui nous dit
23:40« Ouais, il y a des morts.
23:42Mais demain,
23:42il y en aura cent.
23:44Et dans quelques jours,
23:45il y en aura mille. »
23:47Le modèle dominant
23:49est celui
23:50que nous sommes
23:50en train de vivre
23:51avec un doublement
23:52assez rapide
23:53tous les 3-4 jours
23:55du nombre de cas.
24:00On écoutera attentivement
24:02l'intervention du président
24:03de la République
24:04à un moment clé
24:05puisque la situation sanitaire
24:07se dégrade en France.
24:08Il y a du monde
24:09dans les supermarchés,
24:10du monde dans les stations-services
24:12et du monde dans les gares également.
24:14Voici comment les Français
24:15se préparent
24:15aux annonces du président.
24:17Nous sommes en guerre.
24:20Dès demain, midi.
24:22Et pour 15 jours au moins,
24:24nos déplacements
24:25seront très fortement réduits.
24:27C'est la première fois
24:28dans l'histoire du monde
24:29que des villes géantes
24:31de plusieurs dizaines
24:33de millions d'habitants
24:33sont complètement confinées.
24:36On voit des pays entiers
24:38qui se referment,
24:40qui se confinent
24:41et ça va finir
24:42par toucher
24:43l'ensemble de la planète.
24:49BFM passe en édition spéciale
24:51permanente.
24:52C'est notre quotidien.
24:54Le bilan
24:54qui s'est aggravé
24:55assez brutalement.
24:569 134 cas confirmés.
24:59C'est 1404 cas supplémentaires.
25:03264 décès.
25:066500 personnes
25:07sont donc décédées
25:07du coronavirus en France
25:09et plus de 6600
25:10sont ce soir en réanimation.
25:13Les 5091 décès
25:14plus 588 par rapport à hier.
25:17C'est un record.
25:18Il n'y a jamais eu
25:19autant de morts en France
25:20que dans les dernières 24 heures
25:21liées au coronavirus.
25:24Et puis, on a ce rendez-vous
25:25incroyable
25:25dont tout le monde se souvient.
25:26ce sont les applaudissements
25:29en fenêtre,
25:30applaudissements
25:31des soignants
25:32qui font un travail
25:33de fou.
25:34Pour nous, à BFM,
26:01comme pour une partie
26:01de la population,
26:02il faut évidemment
26:02s'organiser.
26:04Et je me souviens
26:05qu'au début,
26:06on m'éloigne
26:06d'Adeline François.
26:07C'est-à-dire qu'on n'est
26:08plus côte à côte,
26:10mais l'une d'un côté
26:12de la table
26:13et l'autre de l'autre.
26:18La question vient également
26:20de savoir
26:20si on ne va pas faire
26:21l'antenne
26:21avec les masques.
26:23On va faire la démonstration
26:24de ce que ça donne
26:25en plateau
26:25parce qu'on l'a
26:26notre masque.
26:27On le met jusqu'ici.
26:28Alors, attendez.
26:29Déjà, c'est magnifique
26:30et puis c'est très rassurant.
26:31Ce serait une première
26:32si sur les plateaux
26:33on se met tout à le porter.
26:34Quelqu'un me dit
26:35c'est mieux en ce qui me concerne.
26:36Je ne sais pas
26:36si je dois bien le prendre.
26:37Non, c'est une vache rivée.
26:40C'est bien ce qu'il me semblait.
26:41Les conditions de travail
26:42pour les envoyés spéciaux
26:43de BFM TV
26:44sont aussi folles.
26:45C'est-à-dire qu'ils partent
26:46pendant des semaines
26:47et des semaines
26:47avec le même binôme.
26:49Le matériel
26:50fait l'objet aussi
26:51d'un traitement particulier.
26:53Pour me protéger
26:54et protéger les autres,
26:56je suis équipée
26:57de ce que l'on appelle
26:57un micro-cravate
26:58que je suis la seule
26:59à utiliser.
27:00Et pour mes interlocuteurs,
27:02j'utilise cet autre micro
27:03que j'ai préalablement
27:04emballé dans du film
27:05étirable à usage unique
27:07et surtout,
27:08je reste à bonne distance
27:09pour poser mes questions.
27:11Cette période
27:11est assez étrange
27:12parce qu'on ne se voit plus.
27:15Mais si, en fait,
27:16on se voit.
27:17On se voit par les écrans
27:18interposés.
27:19Et ça va en fait
27:20révolutionner la façon
27:21dont on va travailler ensuite.
27:22Il est à peu près
27:404 heures du matin.
27:42Et en fait,
27:42je me fais d'abord réveiller
27:43par les va-et-vient
27:45dans les couloirs.
27:47Je me dis qu'il se passe
27:48quelque chose
27:49et je regarde mon téléphone,
27:50je vois qu'il y a les alertes.
27:51Et de toute façon,
27:52tout de suite après,
27:53la rédac m'appelle
27:53en disant
27:54qu'il faut tout de suite
27:54te mettre en direct.
27:57Ça y est,
27:58c'est le début de la guerre.
27:59Il faut absolument
27:59qu'on passe en nuit.
28:02Édition spéciale
28:03sur BFM TV.
28:05La guerre a éclaté
28:06cette nuit
28:06sur le continent européen.
28:12On est à l'hôtel Ukraine.
28:15C'est l'hôtel
28:15où tous sont
28:16les journalistes internationaux.
28:17Vous voyez derrière moi,
28:17c'est la place Maïdan.
28:18Et effectivement,
28:19on a constaté tout à l'heure,
28:20avant notre premier direct
28:22ensemble,
28:23deux explosions au loin.
28:36À ce moment-là,
28:37on ne sait absolument pas
28:38ce qui se passe,
28:39quelle va être l'intensité
28:40de ce début de guerre.
28:40Est-ce que les Russes
28:42vont arriver tout de suite
28:43dans les rues ?
28:44Impossible de savoir
28:46ce qui nous attend,
28:46donc c'est compliqué
28:47de gérer.
28:53La guerre a déjà commencé
28:54depuis environ un mois.
28:56L'armée ukrainienne
28:57vient d'annoncer
28:58qu'elle a repris
28:59une autre ville stratégique
29:01dans les faubourgs de Kiev
29:02qui s'appelle Boucha.
29:03à ce moment-là,
29:08on est face
29:09à des images
29:10très choquantes,
29:11très perturbantes.
29:18On va se dire
29:19qu'il faut absolument
29:20qu'on documente
29:21tout ce qu'on est en train
29:22de voir,
29:24parce que potentiellement,
29:26ce à quoi on assiste,
29:27c'est les premières preuves
29:28de crimes de guerre,
29:29et que notre registre
29:32n'est plus seulement
29:33d'être journaliste,
29:34mais de documenter
29:35les exactions
29:37qui ont été commises
29:38par l'armée russe.
29:43De l'autre côté de la rue,
29:44je vois un jeune garçon
29:45absolument seul
29:46et il commence
29:47à me parler en anglais.
29:49Il me propose
29:49de l'accompagner
29:50pour me montrer
29:51où il a vécu
29:52pendant les 30 jours
29:53d'occupation de Boucha
29:54et on descend
29:55dans le sous-sol
29:56de son immeuble.
29:59Je sors de la cave
30:14et là je vois
30:15mon collègue
30:16Juan Palencia
30:17en train de danser
30:18la salsa
30:19avec une des voisines.
30:29Les gens ont le sourire
30:35alors qu'ils viennent
30:35de vivre 30 jours
30:37d'occupation,
30:38de bombardement
30:39et on se dit
30:40tout simplement
30:41qu'avec le courage
30:42de ces Ukrainiens,
30:43la vie est là
30:44et que nous,
30:44on n'a qu'une chose
30:45à faire,
30:45c'est continuer
30:46à faire notre travail
30:47de journaliste
30:48pour raconter
30:48l'horreur
30:50qu'ils sont en train
30:51de vivre.
30:51Hors antenne,
31:13on apprend
31:14qu'un journaliste
31:16a été tué
31:17en Ukraine
31:18qu'un journaliste
31:19français
31:19a été tué
31:20en Ukraine
31:21et j'ai le souvenir
31:23d'un portable
31:24qui circule
31:25dans le studio
31:26qui arrive jusqu'à moi
31:27avec la photo
31:28de Frédéric
31:29et au moment
31:30où je donne
31:31l'information
31:31aux téléspectateurs,
31:33je suis vraiment
31:33submergé par l'émotion
31:34et donc je m'en tiens
31:35au texte
31:37qui vient de nous être
31:38envoyé.
31:39Le groupe
31:41Altis Media
31:43a l'immense douleur
31:45de vous annoncer
31:46la disparition
31:47de l'un des nôtres,
31:48Frédéric Leclerc-Himoff,
31:50reporter,
31:51journaliste,
31:52reporter d'images.
31:53Il a été tué
31:54aujourd'hui
31:55près de l'Issichanx
31:57dans la région
31:57de Sévérodonetsk
31:58en Ukraine
31:59où il couvrait
32:00bien sûr pour BFM TV
32:01la guerre en cours.
32:05On était donc
32:06dans le Donbass.
32:09On est monté
32:12dans ce camion
32:13et alors qu'on était
32:14presque arrivés
32:14à l'Issichanx,
32:15on s'est fait tirer dessus.
32:17Il y a un obus
32:18qui a atterri sûrement,
32:20très probablement
32:20à côté du camion
32:21qui a percé le blindage
32:23à plusieurs endroits
32:24dont le pare-brise
32:26et des éclats
32:27ont atteint Frédéric
32:28qui est mort
32:30assez rapidement.
32:39Sous-titrage Société Radio-Canada
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