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  • il y a 2 jours
Le Club | Les Echos Débats

Intervenants :
Florence Colombo-Fouquet, Groupe ENGIE
Audrey Leclerc, Siplec Leclerc
Muriel Signouret, SNCF
Samuel Morin, Météo France

Animé par Clémence Lemaistre

Catégorie

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News
Transcription
00:00:00L'EPAP Business School a été créée en 1965, elle est membre de la conférence des grandes écoles et a été labellisée établissement d'enseignement supérieur privé d'intérêt général.
00:00:26L'école est localisée à Paris, Nice et Abidjan et prochainement à Thionville-Luxembourg.
00:00:34Elle propose une large gamme de formations allant du BTS au DBA en passant par son programme grande école et deux bachelors ainsi qu'une offre de formation continue, diplômante ou sur mesure.
00:00:45L'école accueille chaque année 2500 étudiants dont un tiers d'étudiants internationaux.
00:00:49La mission de l'EPAG est double. Elle consiste d'abord à former des futurs managers capables de piloter les mutations digitales, environnementales et sociétales
00:00:59et puis de produire une recherche de qualité sur le plan national comme international.
00:01:05Pour remplir cette mission, l'école s'appuie sur quatre piliers.
00:01:09Un large réseau d'entreprises, notamment mobilisés dans la co-construction de ses programmes,
00:01:14sur une recherche de premier plan pour développer les connaissances, les enseignements de pointe mais aussi pour éclairer les pratiques dans les entreprises,
00:01:23sur ces équipes engagées dans l'accompagnement et la réussite des étudiants
00:01:26et enfin sur des campus proposant un environnement multiculturel avec des étudiants issus de 40 pays différents
00:01:33et offrant à nos étudiants de multiples opportunités d'expatriation.
00:01:37Bonjour, je suis Inda Garbi, directrice générale du groupe Bureau Veritas.
00:01:48La mission de Bureau Veritas consiste à fournir des solutions et des services
00:01:52pour aider nos clients à réduire les risques, à améliorer les performances
00:01:56et à relever les enjeux de qualité, de santé et de sécurité, de protection de l'environnement et de développement durable.
00:02:04Depuis plus de 190 ans, Bureau Veritas agit en tant que pierre de confiance entre les entreprises,
00:02:11les gouvernements et la société en toute indépendance et impartialité.
00:02:17Aujourd'hui, le groupe compte plus de 82 000 collaborateurs.
00:02:22Pour répondre aux besoins de nos clients, nous avons élargi et diversifié notre portefeuille
00:02:27et notre présence géographique afin de servir nos clients dans plus de 140 pays.
00:02:33Nos expertises vont du textile au nucléaire en passant par les infrastructures industrielles
00:02:39et nous sommes guidés par des principes forts autour de l'intégrité, de l'éthique et de la sécurité.
00:02:46Nous sommes ainsi devenus un leader mondial dans les essais, l'inspection et la certification.
00:02:52Dans un monde en constante évolution, nous nous engageons à accompagner nos clients
00:02:57pour les aider à faire face aux nouveaux impératifs de la transition énergétique et de la décarbonation,
00:03:03à la reconfiguration des flux de commerce et des chaînes d'approvisionnement,
00:03:07aux risques climatiques et à la durabilité en général.
00:03:11Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes fiers de la mission de Bureau Veritas,
00:03:15bâtir un manque de confiance en assurant un progrès responsable.
00:03:19Bonsoir à tous.
00:03:42Au lendemain de la COP30 sur le climat,
00:03:45bienvenue dans ce débat consacré à l'adaptation au changement climatique,
00:03:48un enjeu devenu incontournable pour l'ensemble des acteurs économiques, publics et privés.
00:03:53Si la COP30 a rappelé l'urgence d'une action collective pour limiter le réchauffement,
00:03:58sans toutefois donner de calendrier de sortie des énergies fossiles,
00:04:01elle a aussi mis l'accent sur la nécessité d'anticiper et de gérer les impacts déjà visibles
00:04:06et inévitables du changement climatique, un autre défi de taille.
00:04:09Pour en parler ce soir, nous avons sur ce plateau Florence Colombet-Fouquet.
00:04:14Bonsoir.
00:04:15Vous êtes présidente ESG du groupe Engie.
00:04:18Nous avons aussi Audrey Leclerc.
00:04:20Bonsoir.
00:04:21Vous êtes directrice développement durable et qualité chez CIPLEC Leclerc.
00:04:26Nous avons aussi Samuel Morin.
00:04:28Bonsoir.
00:04:29Vous êtes chercheur spécialiste de la science du climat
00:04:31et directeur du Centre national de recherche météorologique Météo France CNRS.
00:04:36Et enfin, Muriel Signoré.
00:04:40Vous êtes directrice RSE du groupe SNCF.
00:04:42Bonsoir.
00:04:43Merci à tous d'être présents pour parler de l'adaptation climatique.
00:04:47À ceux qui nous écoutent, vous pouvez envoyer vos questions en direct sur l'adresse du club.
00:04:52Je les poserai à la fin de ce live à nos participants.
00:04:54Et donc, l'adresse du club qui s'affiche normalement, c'est clublesécoleparisien.fr.
00:05:01Je remercie aussi nos deux partenaires qui nous ont aidés à organiser ce débat passionnant,
00:05:05l'IPAG et Bureau Veritas.
00:05:06Et je vous passe la parole, Marc Roussel.
00:05:08Vous êtes vice-président exécutif en charge de l'urbanisation et de l'assurance chez Bureau Veritas.
00:05:13Et vous allez poser les enjeux de ce débat.
00:05:16Bonsoir.
00:05:16Merci à tous.
00:05:18Le changement climatique est aujourd'hui une réalité.
00:05:21Ce n'est plus un risque hypothétique.
00:05:23Les événements climatiques apparaissent de façon erratique.
00:05:27Ils créent des situations de crise et créent une incertitude forte sur la valeur de nos biens et services,
00:05:33sur nos modèles d'affaires, ainsi que sur la continuité de nos chaînes de valeur.
00:05:39Y compris pour les scénarios de réchauffement les plus optimistes,
00:05:44la gestion de l'atténuation, qui est la décarbonation de nos activités,
00:05:48ne suffira malheureusement pas à limiter les effets du changement climatique à court ou moyen terme.
00:05:56L'adaptation qui se définit au fil des rapports du GIEC
00:05:59comme la démarche d'ajustement au climat actuel ou attendu
00:06:04n'est plus désormais une option et devenue une nécessité stratégique.
00:06:10Notre responsabilité collective est donc d'anticiper les impacts du changement climatique.
00:06:15Nous devons préparer et transformer nos modèles afin de limiter les dommages de l'impact du changement climatique.
00:06:28Sur 9 des 10 années enregistrées avec les plus fortes températures, l'ont été depuis 2010.
00:06:36L'année 2024 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée,
00:06:40selon l'Organisation littérologique mondiale,
00:06:44avec une température moyenne supérieure de 1,55 degré au-dessus des températures de l'air pré-industrielle.
00:06:53Quelques jours avant l'ouverture de la COP30,
00:06:55le programme des Nations unies pour l'environnement,
00:06:58dans un rapport sur la trajectoire du monde, nous a alertés.
00:07:01Le manque d'ambition des États dirige le monde vers une grave escalade des risques et des dommages climatiques.
00:07:09Même en mettant en œuvre 100% des programmes prévus,
00:07:13les membres des Nations unies ne parviendraient qu'à limiter le changement climatique,
00:07:17le réchauffement climatique, à 2,3 ou 2,5 degrés d'ici la fin du siècle.
00:07:22Bien au-delà de l'objectif qui avait été défini en 2015 lors de la signature de l'accord de Paris,
00:07:29qui était 2 degrés, voire 1,5 degrés.
00:07:33Plus inquiétant, au vu des actions actuelles,
00:07:37la température moyenne mondiale devrait être supérieure de 2,8 degrés
00:07:43par rapport à son niveau pré-industriel à l'horizon de 2100.
00:07:47Alors, qu'est-ce que cela veut dire pour la France et à quel climat devons-nous nous adapter ?
00:07:55Pour la France hexagonale, qui se réchauffe plus vite que d'autres parties du monde,
00:08:01cela est défini par la trajectoire nationale de référence,
00:08:05qui prend en compte les engagements existants, ce qu'on appelle le scénario tendancier.
00:08:10Ce scénario de réchauffement climatique implique une hausse des températures en France
00:08:14de plus de 2 degrés en 2030, plus 2,7 degrés en 2050 et plus 4 degrés en 2100.
00:08:22Cette trajectoire devrait être prise en compte d'ici 2030 dans l'ensemble des politiques publiques.
00:08:28Par exemple, les normes techniques, les plans et schémas d'aménagement,
00:08:33les politiques sectorielles ou les politiques d'aide publique.
00:08:36Cette trajectoire de référence doit nous permettre de s'adapter
00:08:41et de définir des stratégies d'adaptation.
00:08:42Alors, un point important, l'adaptation ne veut pas dire qu'il faut mettre de côté l'atténuation.
00:08:51En effet, la démarche d'adaptation qui vise à limiter les conséquences du changement climatique
00:08:59est complémentaire de la démarche d'atténuation qui vise à réduire les causes du changement climatique,
00:09:07essentiellement les émissions de gaz à effet de serre.
00:09:09Il y a une formule qui est assez connue, que j'aime bien,
00:09:12l'atténuation est là pour éviter l'ingérable
00:09:17et l'adaptation doit nous aider à gérer l'inévitable.
00:09:23L'atténuation a plutôt des impacts global et plutôt long terme.
00:09:28Quant à l'inverse, l'adaptation a un impact court terme et plutôt local.
00:09:33Un des enseignements du réchauffement climatique est que tout le monde est concerné.
00:09:39En fait, la seule question, c'est l'intensité des dommages.
00:09:44Le changement climatique impacte tous nos modèles socio-économiques,
00:09:48nos bâtiments, nos infrastructures dans lesquelles on vit, dans lesquelles on travaille
00:09:51et il impacte également notre santé et notre sécurité.
00:09:55Alors, en France, on estime qu'il y a 62% de la population
00:09:57qui est exposée ou fortement exposée au changement climatique.
00:10:03Par exemple, 50% des maisons individuelles, soit 11 millions de maisons,
00:10:08est potentiellement à risque sur le retrait et gonflement des argiles,
00:10:14dont 3,3 millions à risque fort.
00:10:17Autre exemple, 20% du littoral, 5 000 km de littoral français,
00:10:22est déjà soumis à travers l'érosion au retrait du trait de côte.
00:10:29Un autre point important à avoir en tête, c'est le coût.
00:10:34Le changement climatique a un coût absolument considérable.
00:10:38En 2024, le réassureur Municré a estimé ce coût à 310 milliards,
00:10:44dont environ 40% est assurable, soit à peu près 135 milliards.
00:10:48L'adaptation permet de réduire le coût des conséquences du changement climatique.
00:10:57Selon la CCR, un réassureur français,
00:11:00un euro investi dans le fonds Barnier,
00:11:02qui est un fonds de prévention des risques naturels et majeurs,
00:11:05permet d'éviter 8 euros de dommages.
00:11:08Donc, en fait, l'adaptation doit être considérée
00:11:10comme un investissement rentable et non pas comme un coût.
00:11:14Voilà, le changement climatique n'est plus un débat.
00:11:19Seules les manières de s'adapter méritent d'être débattues
00:11:22et c'est la raison pour laquelle nous sommes là ce soir.
00:11:25Notre investissement collectif doit transformer cette contrainte
00:11:29en opportunité d'adaptation et d'innovation.
00:11:32Et sur ce, il est urgent d'agir, d'avancer en confiance.
00:11:35Les pistes d'action existent, elles sont à notre portée.
00:11:39Et maintenant, j'ai hâte d'écouter ce que vous avez déjà mis en place.
00:11:42Merci à tous.
00:11:43Merci beaucoup.
00:11:44Peut-être pour recadrer un peu, alors Marc Roussel l'a déjà fait,
00:11:49mais pour remettre en perspective les éléments du débat,
00:11:54je vais commencer avec vous, Samuel Morin.
00:11:57Est-ce que vous pouvez nous dire quelles sont les conséquences
00:11:59du changement climatique qu'on attend
00:12:01et comment les entreprises doivent se préparer ?
00:12:04C'est-à-dire, qu'est-ce qu'elles doivent prévoir ?
00:12:06Elles vont devoir s'adapter, mais s'adapter à quoi ?
00:12:09Comme ça vient d'être rappelé, le changement climatique est déjà là.
00:12:11Il se manifeste principalement par une hausse de température,
00:12:15en tout point, à l'échelle de la planète,
00:12:16mais touche aussi la France et les territoires outre-mer, bien sûr,
00:12:20qui se caractérise par un certain nombre d'aléas météorologiques
00:12:23qui évoluent sous l'effet de ce changement climatique.
00:12:25Il y a plus d'énergie dans le système climatique,
00:12:27et donc ça alimente à la fois des canicules plus fortes, plus durables,
00:12:31des sécheresses aussi, puisqu'on a une concomitance
00:12:34entre des températures plus élevées et plus d'évaporation des sols.
00:12:38Donc, même si les précipitations restent très variables d'une année à l'autre,
00:12:41on a un effet d'assèchement par cette hausse de température.
00:12:45Donc voilà, l'effet principal, c'est vraiment sur les températures.
00:12:48Il y a d'autres phénomènes qui sont modifiés par le changement climatique,
00:12:52notamment l'intensité des précipitations les plus fortes.
00:12:55On assiste d'ores et déjà à des précipitations plus intenses
00:12:57quand elles se produisent et à un assèchement des zones les plus arides d'ores et déjà.
00:13:02Donc, un peu une amplification des régimes météorologiques
00:13:05en rapport avec le cycle de l'eau.
00:13:07Et puis, d'autres phénomènes directs ou indirects
00:13:10en rapport avec le changement climatique et cette hausse de température,
00:13:13notamment, par exemple, la raréfaction du manteau neigeux de moyenne montagne,
00:13:17la fonte d'aide de l'acier.
00:13:18Tout ça, ça modifie l'alimentation en eau dans les zones de montagne
00:13:21et ça change aussi un certain nombre de risques naturels.
00:13:25On a parlé du retrait de gonflement des argiles
00:13:26qui est aussi une combinaison de ces différents phénomènes.
00:13:28Donc, voilà un panorama assez rapide de ces changements.
00:13:33La hausse du niveau des mers est aussi un changement de très long terme
00:13:35qui est déjà engagé, qui va se poursuivre dans les prochaines décennies.
00:13:39Et pour les prochaines décennies,
00:13:40puisque les émissions de gaz à effet de serre humaines
00:13:42ne vont pas s'interrompre du jour au lendemain,
00:13:44on va avoir une poursuite du réchauffement relativement inexorable,
00:13:48donc avec un accroissement de la durée, de l'amplitude de ces vagues de chaleur,
00:13:54une poursuite de la hausse du niveau des mers,
00:13:56des risques qui étaient localisés à certains endroits
00:13:59qui vont se répartir à d'autres endroits du territoire.
00:14:01Par exemple, le risque de feux de végétation, de feux de forêt
00:14:03qui étaient jusqu'à présent concentrés principalement dans le sud du pays
00:14:06et quelques régions vont avoir tendance à pouvoir se retrouver
00:14:09de façon beaucoup plus vaste.
00:14:10Sur l'entrée hexagone.
00:14:11Voilà.
00:14:11Et donc, ce qui est important d'avoir en tête,
00:14:12c'est justement, en fonction des localisations,
00:14:15en fonction de l'altitude, en fonction du milieu
00:14:17dans lequel se développent les activités humaines,
00:14:19qu'elles soient privées, publiques et d'entreprise,
00:14:22de savoir à quoi s'attendre en fonction de la sensibilité des chaînes de valeur,
00:14:28de la sensibilité des activités à ces conditions météorologiques
00:14:31qu'on peut, dans certains cas, déjà connaître
00:14:33puisque les entreprises savent déjà à quel point,
00:14:37dans une certaine mesure,
00:14:38elles sont affectées par les conditions météorologiques.
00:14:41Et sur cette base, on peut développer à quel point,
00:14:43à l'échéance des prochaines décennies,
00:14:45elles peuvent être amenées à être affectées à l'avenir.
00:14:47À s'affecter et à s'adapter.
00:14:48Et justement, comment vous, vous pouvez aider les entreprises ?
00:14:50Je crois que vous avez différents services.
00:14:52Alors, tout le monde connaît la météo,
00:14:54à savoir le temps qu'il va faire demain.
00:14:56Mais ce qui est intéressant, c'est la température et le climat.
00:15:00En fait, c'est la différence entre la météo et le climat
00:15:02qui va y avoir lieu.
00:15:03Vous avez des outils, je crois, des outils gratuits,
00:15:05des outils payants.
00:15:06Qu'est-ce que vous pouvez mettre à disposition,
00:15:08justement, de ces entreprises ici présentes
00:15:10pour les aider dans leur réflexion ?
00:15:13Alors, Météo France est l'opérateur national de la météo et du climat.
00:15:15Et donc, les deux se font face et se combinent
00:15:18puisqu'on s'appuie sur l'observation météorologique
00:15:20et sur des outils d'anticipation
00:15:22qui servent à la fois à prévoir le temps qu'il fera
00:15:24dans les prochaines heures, les prochains jours,
00:15:25mais aussi, dans une certaine mesure,
00:15:27à anticiper l'évolution des conditions météorologiques
00:15:29sur plusieurs décennies.
00:15:31Et donc, ça, ça donne lieu à une production de données,
00:15:33une production d'expertise aussi.
00:15:35Par la production de données, en fait,
00:15:37Météo France, avec ses partenaires académiques, institutionnels,
00:15:39met déjà à disposition des données de projection climatique
00:15:42sur le XXIe siècle,
00:15:43notamment dans le cadre de cette trajectoire de réchauffement de référence
00:15:46pour l'adaptation,
00:15:47à laquelle on a vraiment beaucoup œuvré
00:15:48pour la développer,
00:15:49pour donner des lignes les plus claires possibles,
00:15:52pour savoir à quoi s'adapter,
00:15:53pour simplifier aussi un petit peu un discours
00:15:55qui pouvait être un peu confus
00:15:56sur les différents scénarios possibles.
00:15:59Là, on a l'avantage maintenant d'avoir une référence
00:16:00qui permet au moins de parler le même langage
00:16:02pour savoir à quoi s'adapter.
00:16:04Et ça, ça se décline par des portails de données,
00:16:06typiquement DRIAS, les Futurs du Climat,
00:16:08qui donnent accès à sa demande d'informations
00:16:09pour aider les entreprises à collecter elles-mêmes ces informations
00:16:12et à les intégrer dans leur process,
00:16:14dans leur chaîne de valeur.
00:16:15Et puis, des outils plus dédiés
00:16:18à des problématiques particulières,
00:16:20par exemple, Climadiac Chaleur en Ville,
00:16:21qui s'intéresse à la hausse des températures
00:16:23dans les milieux urbains.
00:16:24Climadiac Entreprise,
00:16:25qui est un outil qui permet aussi
00:16:26de mieux quantifier la vulnérabilité climatique
00:16:29des entreprises et de la projeter dans un climat futur.
00:16:31Et puis, des services qui peuvent être à façon
00:16:33pour des enjeux particuliers,
00:16:35d'infrastructures, d'alimentation énergétique, etc.,
00:16:38dans lesquelles on peut mettre à disposition
00:16:40des expertises spécifiques
00:16:42pour venir traiter de questions très particulières.
00:16:45Vous travaillez, vous, déjà,
00:16:46avec des outils de Météo France
00:16:48ou de ce type d'outils ?
00:16:50Bien sûr.
00:16:51Nous, à la SNCF, effectivement,
00:16:52Météo France est un partenaire quotidien
00:16:55et un partenaire d'excellence
00:16:58pour travailler ce sujet
00:17:00de l'adaptation au changement climatique.
00:17:02Justement, à la SNCF,
00:17:04vous gérez un immense patrimoine industriel,
00:17:06à un immense réseau d'infrastructures
00:17:09et donc vous êtes, au premier lieu,
00:17:11touchée par ces problématiques d'adaptation climatique.
00:17:16Quels sont, vous, les principaux risques climatiques
00:17:18qui vous menacent,
00:17:19enfin, qui menacent vos infrastructures
00:17:20et votre patrimoine ?
00:17:22Et est-ce que vous avez des exemples concrets
00:17:23que les gens comprennent bien,
00:17:25les personnes qui nous regardent ?
00:17:29Concrètement, ça veut dire quoi,
00:17:31l'adaptation climatique ?
00:17:32En quoi vous devez déjà vous adapter ?
00:17:34Alors, malheureusement,
00:17:36des exemples concrets,
00:17:38des aléas du changement climatique
00:17:40sur nos infrastructures
00:17:42et sur nos différents assets physiques,
00:17:46nous en avons quasi quotidiennement.
00:17:48Vous le disiez,
00:17:49on a 30 000 kilomètres de voies,
00:17:51on a plus de 3 000 gares,
00:17:53on a des technicentres,
00:17:54on a des dépôts de bus aussi,
00:17:56parce que la SNCF,
00:17:57c'est un groupe qui ne fait pas que du ferroviaire,
00:18:00qui fait aussi de la logistique
00:18:01avec Géodice et dans le monde
00:18:04et du transport urbain avec Kéolis.
00:18:07Et le changement climatique,
00:18:10on le vit au quotidien.
00:18:11Alors, des exemples très concrets,
00:18:13j'en ai plein.
00:18:14Je peux vous citer la fermeture
00:18:16de la Grande Mézzanine
00:18:17de la gare de Nantes cet été,
00:18:19le 30 juin 2025,
00:18:21à cause de températures extrêmes.
00:18:23Je peux aussi citer,
00:18:26vous l'avez peut-être en mémoire,
00:18:28l'éboulement qu'il y a eu
00:18:29dans la vallée de la Morienne,
00:18:31qui a complètement enseveli
00:18:33un tunnel ferroviaire
00:18:35et qui a occasionné 36 mois de travaux.
00:18:39Donc, pendant 36 mois,
00:18:41les desserts entre la France et l'Italie
00:18:43ont été interrompus,
00:18:45que ce soit pour les TGV,
00:18:47mais aussi pour tous les transports quotidiens,
00:18:50du quotidien, les TER,
00:18:52et puis pour les trains de fret.
00:18:53Avec des conséquences, évidemment,
00:18:56importantes en termes financiers,
00:18:59de réparation, d'indemnisation aussi
00:19:02des voyageurs.
00:19:03Et puis, pour le fret ferroviaire,
00:19:05des clients qui peuvent être repartis
00:19:09sur la route.
00:19:10Vous avez réussi à les récupérer ?
00:19:11On y travaille.
00:19:12Vous y travaillez, mais pas tous encore.
00:19:14Parce que, par ailleurs,
00:19:14le fret ferroviaire a de nombreux avantages,
00:19:16notamment en termes de décarbonation
00:19:18par rapport à la route.
00:19:19Donc, ce sont des avantages concurrentiels
00:19:22que nous mettons en avant.
00:19:24Mais voilà, c'est difficile pour le business.
00:19:28Donc, oui...
00:19:30Vous le vivez au quotidien.
00:19:31On le vit au quotidien.
00:19:32Et pour parler des aléas
00:19:34qui nous touchent le plus,
00:19:35donc, je parlais des glissements de terrain,
00:19:39mais nous avons aussi les inondations.
00:19:41au début du mois de...
00:19:43Au début de l'année 2024,
00:19:45300 mètres de voies ferrées
00:19:47ont été emportées par des inondations
00:19:50dans les Hauts-de-France.
00:19:51Donc, c'est quelque chose, là aussi,
00:19:53de marquant, les inondations,
00:19:56les incendies, la sécheresse.
00:19:59Enfin, voilà.
00:20:00On a identifié 5 aléas principaux
00:20:03transverses à toutes nos activités.
00:20:06Mais, évidemment, il y en a d'autres.
00:20:10Et il y en a un auquel nous sommes
00:20:13particulièrement soumis,
00:20:14mais que nous avons du mal à modéliser.
00:20:17Et sans doute que Météo France y travaille.
00:20:19C'est l'aléa des tempêtes.
00:20:22L'aléa tempête qui est...
00:20:24Est-ce qu'on a du mal à les prévoir ?
00:20:26Alors, ça pose la question à Météo France.
00:20:29En fait, les tempêtes,
00:20:30on sait prévoir quand elles vont se produire
00:20:32au jour le jour.
00:20:33On arrive à anticiper les tempêtes principales.
00:20:35Ça, c'est quelque chose
00:20:36qu'on maîtrise depuis quelques décennies
00:20:40et on peut anticiper plus ou moins bien.
00:20:42La question de l'évolution future.
00:20:44Dans ce cas-là, on ne parle même plus de prévision.
00:20:46On parle de projection.
00:20:47Pour distinguer, justement, la prévision météo
00:20:48à l'échéance de quelques jours
00:20:50de la projection climatique à quelques décennies.
00:20:52On a effectivement, aujourd'hui,
00:20:54un degré de confiance assez limité
00:20:56dans l'élaboration de tendances.
00:20:59Est-ce qu'on va vers plus ou moins de tempêtes ?
00:21:00Est-ce qu'on va des tempêtes plus au nord, plus au sud ?
00:21:03Ça, c'est des choses sur lesquelles on travaille
00:21:04qui dépendent vraiment de l'interaction,
00:21:06de l'évolution climatique
00:21:07avec la façon dont l'atmosphère réagit.
00:21:10Et donc là, autant sur les signaux de température,
00:21:13c'est très clair,
00:21:14autant sur les signaux d'intensification des précipitations,
00:21:17c'est assez clair aussi,
00:21:19autant sur les tempêtes,
00:21:20il y a des ingrédients qui poussent vers des vents plus forts,
00:21:23des ingrédients qui poussent vers des vents moins forts,
00:21:24selon les situations.
00:21:26Et donc, c'est plus difficile de dégager des tendances plus claires.
00:21:28Et pour vous, c'est difficile ?
00:21:29Pour nous, du coup, c'est difficile de nous adapter,
00:21:32de savoir effectivement sur quelles régions,
00:21:35sur quelles infrastructures nous allons devoir mettre en œuvre
00:21:39des infrastructures palliatives,
00:21:42enfin des choses qui nous permettent de pallier ce changement.
00:21:46Justement, tout ça, ça nécessite souvent des investissements
00:21:49qui sont lourds.
00:21:50Comment vous arrivez, vous, en interne,
00:21:53à convaincre qu'en fait,
00:21:55il vaut mieux engager ces dépenses
00:21:57qui sont très lourdes,
00:21:58qui sont des investissements lourds et de long terme,
00:22:00plutôt que de se dire,
00:22:01c'est pas grave, on va réparer,
00:22:02au final, ça coûte moins cher.
00:22:04Comment vous arrivez justement à convaincre
00:22:07que ce sont des investissements nécessaires ?
00:22:09Alors déjà, comme je l'ai dit,
00:22:11toutes nos activités sont soumises au changement climatique
00:22:14et le ressentent au quotidien.
00:22:19Moi, ce que j'ai fait très concrètement,
00:22:24c'est devant le mur d'investissement,
00:22:26parce qu'effectivement,
00:22:27l'adaptation au changement climatique,
00:22:29ça coûte cher,
00:22:29donc devant le mur d'investissement
00:22:31auquel nous sommes confrontés,
00:22:33j'ai dit au patron des filiales
00:22:36de mettre en regard ces investissements
00:22:39avec le coût des aléas climatiques
00:22:41qu'ils ont pu observer l'année passée.
00:22:45J'ai même pas eu une profondeur historique,
00:22:48je leur ai même pas demandé
00:22:49une profondeur historique particulière,
00:22:52je leur ai demandé de regarder en 2024
00:22:54ce que leur avait coûté le changement climatique
00:22:57et de mettre en regard ces coûts
00:23:00par rapport aux investissements
00:23:02qui étaient nécessaires.
00:23:04Pour autant, ça ne suffit pas,
00:23:08il y a aussi des efforts de priorisation à faire,
00:23:11on ne va pas pouvoir tout faire en même temps,
00:23:13d'abord parce qu'on n'a pas les ressources humaines,
00:23:16et puis il faudrait arrêter complètement
00:23:18les circulations de trains
00:23:21pendant de nombreuses années,
00:23:23donc il y a quand même un niveau de service à assurer
00:23:27et c'est un vrai sujet,
00:23:28un vrai sujet de débat que l'on doit avoir
00:23:30avec les pouvoirs publics
00:23:32et avec nos autorités organisatrices,
00:23:34l'État, les régions, etc.
00:23:35quel est demain, aujourd'hui demain,
00:23:38le niveau de service et de qualité de service
00:23:41que vous attendez,
00:23:43sachant que nous sommes confrontés
00:23:45à ce changement climatique
00:23:46et qu'on ne va pas pouvoir mettre en place
00:23:49tous les palliatifs nécessaires.
00:23:51Donc voilà, en fonction de tout cela,
00:23:54on priorise ensuite les investissements.
00:23:57Et juste si j'ai deux minutes,
00:24:00on a essayé de faire une expérimentation
00:24:03sur un territoire restreint en région Rhône-Alpes
00:24:06pour essayer aussi de déterminer,
00:24:09parce qu'on a énormément d'assets physiques,
00:24:11et pour essayer de déterminer l'interdépendance
00:24:14entre tous ces assets,
00:24:16de manière à ce que les investissements
00:24:18soient fléchés là où il y a le plus
00:24:22de vulnérabilités fonctionnelles,
00:24:24pas seulement de vulnérabilités physiques,
00:24:26mais si c'est telle gare,
00:24:27je ne sais pas, qui est inondée,
00:24:28mais c'est une petite gare
00:24:29avec peu de voyageurs,
00:24:32c'est peut-être pas là qu'on doit prioriser.
00:24:34Une grosse gare où il y a plein de...
00:24:35Exactement.
00:24:36Donc voilà.
00:24:37Vous avez fait tout ce travail.
00:24:38On a fait ce travail sur une toute petite région.
00:24:41Donc maintenant, le sujet,
00:24:42c'est de passer à l'échelle.
00:24:45Mais voilà.
00:24:46Donc il y a un travail de conviction,
00:24:49mais qui honnêtement, à la SNCF,
00:24:50n'est pas très difficile à faire,
00:24:52parce que, je vous l'ai dit,
00:24:54les filiales le vivent au quotidien,
00:24:55ce changement climatique.
00:24:57En revanche, quand il s'agit de mettre
00:24:58la main au porte-monnaie,
00:25:00forcément, il y a des priorisations à faire.
00:25:03Et puis, il y a regarder le bénéfice
00:25:06de ces investissements
00:25:07par rapport au coût des aléas.
00:25:09Vous arrivez facilement à convaincre ?
00:25:12Juste en deux mots, chacune de vous.
00:25:16Allez-y, Audrey.
00:25:16Eh bien, je pense que c'est un sujet
00:25:18qui devient primordial.
00:25:21Et oui, c'est un sujet de coût
00:25:22et d'investissement,
00:25:23mais comme vous l'avez bien dit,
00:25:25c'est aussi un sujet
00:25:26de qualité de service
00:25:28et de performance
00:25:30de nos entreprises à l'avenir.
00:25:31Et donc, c'est un sujet d'avenir.
00:25:32Et dans des entreprises
00:25:33qui ne sont pas dans une logique
00:25:35très court-termiste,
00:25:37c'est un enjeu majeur.
00:25:37Et je pense qu'on n'a pas de mal
00:25:40à convaincre
00:25:41l'ensemble de nos partenaires,
00:25:44l'ensemble de l'entreprise
00:25:46sur nos territoires.
00:25:47Et chez Engie ?
00:25:48Chez Engie, écoutez,
00:25:49c'est un hasard de calendrier.
00:25:51Mais effectivement, hier,
00:25:52nous étions avec le comité
00:25:53de direction d'Engie
00:25:55pour parler.
00:25:56On avait notre séquence trimestrielle
00:25:59sur le changement climatique.
00:26:01Et j'ai fait toute une séquence
00:26:02sur l'adaptation.
00:26:04Et on en est ressorti,
00:26:05effectivement,
00:26:05avec un sponsorship
00:26:06de tous les patrons de business
00:26:08justement pour mettre en place
00:26:11les mesures
00:26:12et pouvoir les financer.
00:26:13Donc oui, c'est un sujet
00:26:14qui désormais fait partie
00:26:15du quotidien
00:26:16d'une entreprise énergétique aussi.
00:26:18OK, vraiment.
00:26:19Je vous laisse la parole.
00:26:21Vous étiez à la COP30.
00:26:23Donc, sur la sortie
00:26:24des énergies fossiles,
00:26:25les pays n'ont pas réussi
00:26:26à se mettre d'accord.
00:26:27Il n'y a pas de date.
00:26:28Ça n'a pas été inscrit.
00:26:30Sur l'adaptation
00:26:31et l'aide aux pays
00:26:31en voie de développement
00:26:32pour s'adapter,
00:26:34un accord a été trouvé.
00:26:35Certains sont déçus
00:26:37par la nature de l'accord.
00:26:38Mais vous,
00:26:39qu'est-ce que vous en pensez ?
00:26:40Et puis,
00:26:40est-ce que vous pouvez nous dire
00:26:41un peu quelle était
00:26:42l'ambiance à Belém
00:26:42au Brésil ?
00:26:43Parce qu'au final,
00:26:45ce qui a débouché
00:26:46n'était pas forcément
00:26:47très satisfaisant.
00:26:48Alors, c'était une COP,
00:26:49je pense,
00:26:49qui était particulière
00:26:51dans ce contexte mondial
00:26:53où il y avait
00:26:54des grands pays
00:26:55qui étaient absents
00:26:56comme les États-Unis.
00:26:58Donc, je crois
00:26:58qu'il y avait quand même
00:26:59un sentiment d'urgence
00:27:00pour les pays
00:27:00qui avaient fait le déplacement
00:27:02d'arriver à quelque chose
00:27:03et c'était vraiment poussé
00:27:04par le président Lula
00:27:06qui avait choisi
00:27:06symboliquement Belém
00:27:08où je peux vous dire
00:27:08qu'on sent vraiment
00:27:09les effets de la chaleur
00:27:11cumulée avec l'humidité
00:27:13et je me suis vraiment
00:27:14rendue compte
00:27:14en tant que Française
00:27:15ne vivant pas
00:27:17dans cette partie-là
00:27:18du monde
00:27:18à quel point
00:27:19c'est pénible
00:27:20d'ores et déjà
00:27:20de vivre là-bas.
00:27:21Donc, il y avait vraiment
00:27:22cette volonté
00:27:22d'arriver à quelque chose.
00:27:24Sur l'adaptation,
00:27:26les diplomates
00:27:27ont bien avancé
00:27:28en ce sens
00:27:28qu'il y a un texte
00:27:29qui pousse
00:27:30pour le triplement
00:27:31des fonds consacrés
00:27:33au niveau mondial
00:27:34à l'adaptation
00:27:34d'ici à 2035
00:27:35et ils ont également
00:27:38avancé
00:27:38dans la définition
00:27:39d'un certain nombre
00:27:40de critères
00:27:40qui permettent
00:27:41de comparer
00:27:42les pays entre eux
00:27:43sur les impacts
00:27:44qu'ils peuvent avoir
00:27:45en termes d'adaptation
00:27:46sur leur niveau
00:27:47de résilience.
00:27:48C'est extrêmement technique
00:27:49parce qu'ils vont devoir
00:27:50évaluer par exemple
00:27:51les infrastructures,
00:27:52le système de santé,
00:27:53l'eau,
00:27:54l'agriculture,
00:27:54etc.
00:27:55Ils avaient 100 critères,
00:27:56ils en ont fini à 59.
00:27:58Alors certains pays
00:27:59considèrent que c'est encore
00:28:00beaucoup trop technique,
00:28:02beaucoup trop compliqué,
00:28:03que ce n'est pas clair
00:28:04sur qui va payer comment.
00:28:06Donc comme beaucoup
00:28:07d'accords
00:28:08qui sont arrivés
00:28:08lors de cette COP,
00:28:09les discussions
00:28:10vont se poursuivre
00:28:11en 2026
00:28:12en prévision
00:28:13de la prochaine COP.
00:28:15Je pense qu'il faut
00:28:15regarder le verre
00:28:16à moitié plein
00:28:17dans le contexte global
00:28:18de Baclache
00:28:19qui a actuellement
00:28:20ce changement climatique.
00:28:21C'est bien qu'effectivement
00:28:22la présidence brésilienne
00:28:23ait pu effectivement
00:28:24montrer le chemin
00:28:25et que les discussions
00:28:26continuent.
00:28:27Donc vous êtes plutôt
00:28:27optimiste dans la mesure
00:28:29où on peut l'être.
00:28:30Exactement.
00:28:31D'accord.
00:28:31Et justement,
00:28:32vous avez commencé
00:28:33vous aussi à travailler
00:28:33sur votre plan d'adaptation
00:28:35et vous en êtes où ?
00:28:36Est-ce que vous pouvez
00:28:36nous expliquer un peu
00:28:38comment de votre côté
00:28:39vous évaluez
00:28:40le coût de l'inadaptation
00:28:42climatique
00:28:42sur vos activités
00:28:43et la résilience
00:28:45de votre patrimoine
00:28:46aussi industriel
00:28:47qui est aussi important
00:28:48que celui de la SNTF ?
00:28:49Alors il est vraiment
00:28:50loyal en plus.
00:28:52Est-ce que vous pouvez
00:28:52nous expliquer
00:28:53un petit peu ça
00:28:53et peut-être détailler
00:28:55quelles sont vos installations
00:28:56les moins et les plus à risque ?
00:28:57Quelles sont celles
00:28:58sur lesquelles vous devez
00:28:59vous concentrer ?
00:29:01Et donc quelles mesures
00:29:01concrètes vous pouvez prendre
00:29:03ou vous allez prendre ?
00:29:05Alors,
00:29:06donc l'adaptation
00:29:07c'est effectivement un sujet
00:29:08qui est suivi
00:29:08depuis plusieurs années
00:29:09chez ENGIE.
00:29:10Il y a toujours eu
00:29:11la politique de baisse
00:29:12des émissions,
00:29:12l'atténuation
00:29:13et en parallèle
00:29:14celle de l'adaptation.
00:29:15On a toujours eu
00:29:15les deux piliers.
00:29:16La plus grande difficulté
00:29:18a été de traiter
00:29:20entre guillemets
00:29:20notre emprise géographique
00:29:22puisqu'on est présent
00:29:23dans 30 pays
00:29:24entre l'Europe,
00:29:26le Brésil,
00:29:27l'Asie,
00:29:28l'Amérique du Nord,
00:29:29l'Amérique du Sud.
00:29:30C'était extrêmement compliqué
00:29:31déjà de s'accorder
00:29:32sur quels sont
00:29:34les scénarios qu'on prend.
00:29:35Donc pour la France
00:29:36effectivement,
00:29:36on a travaillé
00:29:37avec Météo France
00:29:38pour nos filiales françaises
00:29:39mais pour le reste,
00:29:40donc finalement,
00:29:41il y a eu un gros travail
00:29:42qui a été fait
00:29:42par notre direction
00:29:43de la recherche
00:29:44et on a choisi
00:29:45de s'appuyer
00:29:46sur les scénarios du GIEC
00:29:47qui permettent
00:29:48d'avoir finalement
00:29:48des projections climatiques
00:29:50dans chacun des pays
00:29:51où on est présent
00:29:52et pour certains pays
00:29:52typiquement
00:29:53comme ce grand pays
00:29:54qui est le Brésil,
00:29:55d'avoir même
00:29:56par zone géographique
00:29:58assez précise
00:29:58des projections climatiques.
00:30:01Donc ça,
00:30:01ça a été un premier travail
00:30:03effectivement
00:30:03d'aligner
00:30:04toute une communauté
00:30:05effectivement
00:30:06avec certains pays
00:30:07qui voulaient
00:30:07leur propre scénario,
00:30:08certains pays du groupe
00:30:09qui voulaient
00:30:09leur propre scénario
00:30:10et qui ne voulaient pas
00:30:11finalement
00:30:11qu'on leur impose
00:30:12un cadre.
00:30:13C'est un scénario
00:30:13depuis Paris.
00:30:14Voilà,
00:30:15c'était exactement ça.
00:30:16Donc le GIEC
00:30:16a mis tout le monde d'accord
00:30:17et ensuite
00:30:18on a pu à partir
00:30:19de ces scénarios
00:30:20qu'on a donnés
00:30:21aux différents business
00:30:21leur demander
00:30:22maintenant c'est à vous
00:30:23de jouer
00:30:23à partir de ces scénarios
00:30:25qu'on vous propose
00:30:26quels peuvent être
00:30:27les impacts
00:30:28sur vos actifs.
00:30:29Donc Engie
00:30:30c'est une entreprise
00:30:31qui est présente
00:30:32sur toute la chaîne
00:30:32de valeur
00:30:33de l'énergie.
00:30:35On produit de l'énergie,
00:30:36on en vend
00:30:36et on a des infrastructures.
00:30:38Donc la deuxième difficulté
00:30:40ça a été
00:30:40d'être pertinent
00:30:41sur chacune des activités
00:30:43ce n'est pas la même chose
00:30:44de regarder
00:30:44l'impact du changement climatique
00:30:46sur un barrage hydroélectrique
00:30:48sur une éolienne
00:30:49ou sur des panneaux solaires
00:30:50ce n'est pas non plus
00:30:51la même chose
00:30:51de regarder
00:30:52les impacts
00:30:52qui pourront avoir lieu
00:30:54sur nos clients
00:30:55et la façon
00:30:55dont ils consomment
00:30:56l'énergie.
00:30:57Donc il a fallu couvrir
00:30:58tous ces champs
00:31:01tous ces champs
00:31:01d'activité
00:31:02et on en est
00:31:03à peu près
00:31:04au stade maintenant
00:31:05où tous les business
00:31:06se sont appropriés
00:31:07le sujet
00:31:07arrivent à faire
00:31:09des calculs d'impact
00:31:10arrivent à proposer
00:31:11des actions
00:31:12qu'on appelle
00:31:12de mitigation
00:31:13c'est-à-dire
00:31:13pour pouvoir faire
00:31:14des investissements
00:31:15et c'est pour ça
00:31:16hier que je passais
00:31:17justement
00:31:17dans notre comité
00:31:18de direction
00:31:18c'est comment
00:31:19allons-nous prioriser
00:31:20exactement la même question
00:31:22que ma collègue
00:31:24de la SNCF
00:31:25prioriser entre les pays
00:31:26et au sein des pays
00:31:27prioriser sur
00:31:29quelle installation
00:31:30et donc on a fait
00:31:32quelque chose
00:31:32de très simple
00:31:33en fait
00:31:33on a choisi
00:31:34de s'attaquer
00:31:35aux zones du monde
00:31:36où d'après
00:31:37nos premiers calculs
00:31:38on pense avoir
00:31:39le plus d'impact
00:31:41à court terme
00:31:41et donc notamment
00:31:43on a sélectionné
00:31:43l'Amérique latine
00:31:44d'accord
00:31:46merci beaucoup
00:31:47Audrey Leclerc
00:31:49est-ce que vous pouvez
00:31:49déjà nous présenter
00:31:50un petit peu
00:31:51votre entreprise
00:31:52parce que je ne sais pas
00:31:53si tout le monde
00:31:53sait exactement
00:31:54ce que vous êtes
00:31:55votre spécificité
00:31:56en fait
00:31:56ce que vous commercialisez
00:31:58et la façon
00:31:58dont vous êtes organisé
00:31:59parce que là
00:32:00on a des grands groupes
00:32:01ça parle à tout le monde
00:32:02vous avez un modèle
00:32:03un peu particulier
00:32:04et justement
00:32:05comme vous avez
00:32:06un modèle particulier
00:32:06comment vous faites
00:32:08pour emmener tout le monde
00:32:09dans cette adaptation
00:32:10Alors Leclerc
00:32:12c'est un mouvement
00:32:13c'est un mouvement
00:32:14et c'est une association
00:32:15de commerçants
00:32:16indépendants
00:32:17adhérents
00:32:19de l'association
00:32:19des centres Leclerc
00:32:20et aujourd'hui
00:32:22je viens vous parler
00:32:23depuis CIPLEC
00:32:24qui est la coopérative nationale
00:32:26des centres Leclerc
00:32:28du mouvement Leclerc
00:32:29qui est en charge
00:32:30de l'achat
00:32:31et de la distribution
00:32:31des énergies
00:32:32pour le mouvement Leclerc
00:32:34pour les centres Leclerc
00:32:35et aussi du développement
00:32:36des produits
00:32:37de marques d'enseignes
00:32:39manufacturées
00:32:40non alimentaires
00:32:41le textile
00:32:41et les biens de l'équipement
00:32:42CIPLEC
00:32:44c'est une entreprise
00:32:45qui est née
00:32:45dans les années 70
00:32:46qui est née
00:32:47du combat Leclerc
00:32:48pour la libéralisation
00:32:49du prix des carburants
00:32:50pour l'accessibilité
00:32:51du prix des carburants
00:32:52et qui depuis
00:32:53s'est considérablement
00:32:54diversifiée
00:32:55et aujourd'hui
00:32:56qui est en charge
00:32:57de toute l'accélération
00:32:58de la transition énergétique
00:33:00pour les centres Leclerc
00:33:01et leurs infrastructures
00:33:02leurs activités indépendantes
00:33:04réunies en coopérative
00:33:06mais aussi
00:33:07pour tout le tissu
00:33:08industriel français
00:33:09avec qui nous travaillons
00:33:10avec
00:33:11et ça se traduit
00:33:13très concrètement
00:33:14en fait
00:33:14par des activités
00:33:16sur l'installation
00:33:17de photovoltaïques
00:33:19des projets
00:33:20de mise en place
00:33:21d'autoconsommation
00:33:21d'autoconsommation collective
00:33:22le développement
00:33:24des mobilités durables
00:33:25autour du développement
00:33:26de l'accélération
00:33:27de l'offre
00:33:29biocarburant bas carbone
00:33:30la mobilité électrique
00:33:31qui est un enjeu majeur
00:33:32c'est aussi
00:33:33l'accompagnement
00:33:35de partenaires
00:33:36en matière de financement
00:33:37à travers tout
00:33:38le dispositif
00:33:38des certificats
00:33:39d'économie d'énergie
00:33:40et aujourd'hui
00:33:41évidemment
00:33:42le sujet
00:33:43de l'adaptation
00:33:44au changement climatique
00:33:45qui nous réunit ce soir
00:33:47et comment vous arrivez
00:33:48justement à les convaincre
00:33:48parce que vous avez dit
00:33:49ce sont des PME indépendantes
00:33:51on a beaucoup parlé
00:33:53du coût de l'investissement
00:33:54que nécessite
00:33:55cette adaptation
00:33:56comment vous arrivez
00:33:57à convaincre
00:33:58ces petites PME
00:33:59enfin elles ne sont pas
00:33:59forcément petites
00:34:00mais ces PME
00:34:01que c'est nécessaire
00:34:03en fait
00:34:03et comment vous les aidez
00:34:05d'abord de taille
00:34:07elles sont très variables
00:34:08elles sont de taille très variable
00:34:09et puis sur le territoire
00:34:11on a des magasins
00:34:12mais on a aussi
00:34:13des activités logistiques
00:34:15des entrepôts
00:34:16voilà
00:34:17on a un vrai maillage
00:34:18de tout le territoire
00:34:19à travers nos activités
00:34:20un peu comme vous
00:34:21et donc l'appréhension
00:34:24de ces sujets
00:34:24déjà c'est ce que l'on vit
00:34:26au quotidien
00:34:26ce sont des risques
00:34:27ce sont des aléas
00:34:28que nous vivons maintenant
00:34:30régulièrement
00:34:30avec une vraie intensification
00:34:32en matière
00:34:33de dérèglement climatique
00:34:35des grands froids
00:34:36des épisodes de chaleur
00:34:38extrêmement difficiles
00:34:39le sujet évidemment
00:34:42du gonflement
00:34:43des argiles
00:34:44du retrait
00:34:45qui provoque
00:34:46une gestion
00:34:48des bâtiments
00:34:48parfois compliqués
00:34:50voilà
00:34:50donc tous ces sujets
00:34:51nous les abordons
00:34:51quotidiennement
00:34:52et pour chaque
00:34:54adhérent Leclerc
00:34:55sur leur territoire
00:34:56propriétaire de leur magasin
00:34:58c'est un sujet
00:35:00c'est leur patrimoine
00:35:01et donc
00:35:02c'est pas très difficile
00:35:03de fédérer des commerçants indépendants
00:35:06quand on parle
00:35:06de leur patrimoine
00:35:07et de la performance
00:35:08de leur activité
00:35:09de la durabilité
00:35:10de leur activité
00:35:11à la SNCF
00:35:15vous l'avez dit
00:35:15vous avez beaucoup
00:35:16beaucoup de voies
00:35:17beaucoup de gares
00:35:17vous avez aussi
00:35:18énormément de salariés
00:35:20on a beaucoup parlé
00:35:22des infrastructures
00:35:24l'adaptation climatique
00:35:25aussi en tant qu'entreprise
00:35:26vous devez prendre
00:35:27soin de vos salariés
00:35:29de vos travailleurs
00:35:30notamment de ceux
00:35:31qui travaillent éventuellement
00:35:31à l'extérieur
00:35:32est-ce que vous avez mis en place
00:35:34déjà des mesures concrètes
00:35:36pour adapter
00:35:36les conditions de travail
00:35:38et les équipements
00:35:39de vos salariés
00:35:40alors oui absolument
00:35:42à la SNCF
00:35:44encore une fois
00:35:45nous sommes
00:35:47290 000 salariés
00:35:48dans le monde
00:35:49220 000 en France
00:35:51et bien sûr
00:35:52cet actif humain
00:35:54est encore plus important
00:35:56que notre actif physique
00:35:57et nous avons à coeur
00:35:58d'en prendre soin
00:36:00nous avons fait
00:36:03toutes nos filiales
00:36:04ont fait des études
00:36:05de vulnérabilité
00:36:06à partir justement
00:36:09des trajectoires
00:36:10de référence
00:36:10sur lesquelles
00:36:11nous nous sommes mis d'accord
00:36:13sur la France
00:36:13ou des scénarios
00:36:14du GIEC
00:36:16pour nos autres actifs
00:36:17dans le monde
00:36:18à partir de ces études
00:36:20de vulnérabilité
00:36:21nous avons construit
00:36:22des plans d'action
00:36:23sur les infrastructures
00:36:24j'en parlais tout à l'heure
00:36:25mais aussi
00:36:26sur le volet humain
00:36:27et nous les avons discutés
00:36:32avec la direction
00:36:33des ressources humaines
00:36:34avec les métiers
00:36:35avec les organisations syndicales
00:36:38et très concrètement
00:36:39il est apparu
00:36:40nécessaire
00:36:42par exemple
00:36:42d'équiper
00:36:43nos agents
00:36:45de maintenance
00:36:46qui travaillent
00:36:47dehors
00:36:47le long des voies
00:36:48voilà
00:36:50par des conditions
00:36:51de températures extrêmes
00:36:53en équipement
00:36:55de protection individuelle
00:36:56vous savez
00:36:56les gilets oranges
00:36:57par exemple
00:36:58et bien
00:36:59nous les avons équipés
00:37:01de dispositifs
00:37:03de rafraîchissement
00:37:04nous avons aussi
00:37:06nous allons
00:37:07équiper nos agents
00:37:10de montres
00:37:11enfin d'espèces
00:37:11de bracelets connectés
00:37:13qui leur permettent
00:37:14de voir
00:37:15si leur température
00:37:16qui bip en fait
00:37:17quand leur température
00:37:18excède 38 degrés
00:37:19et qui leur envoie
00:37:21des signaux
00:37:21quand ils sont en situation
00:37:23de déshydratation
00:37:24proche de la déshydratation
00:37:26on veille aussi
00:37:28à installer
00:37:29des abris
00:37:30le long des voies
00:37:31par exemple
00:37:32pour que les agents
00:37:33puissent prendre
00:37:34des pauses
00:37:35à l'ombre du soleil
00:37:36voilà
00:37:37c'est tout un tas
00:37:38de dispositifs
00:37:39comme ça
00:37:40que l'on essaie
00:37:41de mettre en place
00:37:42enfin que l'on met en place
00:37:43pour nos agents
00:37:45qui sont notre priorité
00:37:46la sécurité
00:37:47et la santé au travail
00:37:48sont vraiment
00:37:49la priorité zéro
00:37:50au groupe SNC
00:37:51vous avez ce type
00:37:52de dispositif aussi
00:37:53chez Engie ?
00:37:54oui
00:37:54vous êtes un peu
00:37:55confrontée
00:37:55aux mêmes problématiques ?
00:37:57oui tout à fait
00:37:57donc effectivement
00:37:59chez nous
00:38:00c'est la même chose
00:38:01c'est-à-dire que
00:38:01dans ces sociétés
00:38:03industrielles
00:38:04les sujets de santé
00:38:04et sécurité
00:38:05sont la première priorité
00:38:08avant tout
00:38:09et donc ce sujet
00:38:10dans nos différentes filiales
00:38:11par exemple
00:38:12les filiales françaises
00:38:13où on va avoir
00:38:13des interventions
00:38:14sur le terrain
00:38:15typiquement notre filiale
00:38:16GRDF
00:38:16qui s'occupe
00:38:17des infrastructures
00:38:18gazières
00:38:18c'est un sujet
00:38:19qui maintenant
00:38:19fait partie prenante
00:38:20des discussions
00:38:21et qui peut nécessiter
00:38:22des aménagements
00:38:23d'équipement
00:38:24des aménagements
00:38:25de temps de travail
00:38:26etc
00:38:26oui tout à fait
00:38:27vous vous êtes
00:38:29vous l'avez dit
00:38:30vous êtes partout
00:38:32en France
00:38:32et vous avez notamment
00:38:33des magasins
00:38:34et donc on a beaucoup
00:38:35parlé de l'adaptation
00:38:36pour les salariés
00:38:37est-ce que
00:38:38donc qu'est-ce que
00:38:39vous faites
00:38:40et d'après ce que
00:38:41j'ai compris aussi
00:38:42vous vous situez
00:38:45pardon dans le tissu
00:38:45local
00:38:46et donc vous apportez
00:38:47quelque chose
00:38:47aux collectivités
00:38:48et pas uniquement
00:38:49à vos salariés
00:38:49notamment en cas
00:38:51de forte chaleur
00:38:51comment vous inscrivez
00:38:53dans cette adaptation ?
00:38:55on est ancré
00:38:56dans le territoire
00:38:57c'est la nature
00:38:58du mouvement Leclerc
00:39:00nos activités
00:39:02les centres Leclerc
00:39:03sont ancrés
00:39:04dans leur territoire
00:39:04ce sont des entreprises
00:39:05locales
00:39:06qui s'inscrivent
00:39:07vraiment dans cette logique
00:39:09territoriale
00:39:09régionale
00:39:10et donc
00:39:12solidaires
00:39:12avec les collectivités
00:39:14locales
00:39:15avec leurs voisins
00:39:16avec les commerces
00:39:17attenants
00:39:18et donc
00:39:20qui vivent
00:39:21
00:39:22et qui construisent
00:39:22leur activité
00:39:23avec leurs salariés
00:39:25avec les collaborateurs
00:39:26qui sont aussi
00:39:27nos clients
00:39:27et donc
00:39:28il y a un vrai rôle
00:39:29local
00:39:29du centre Leclerc
00:39:31sur son territoire
00:39:31donc la question
00:39:32des conditions
00:39:33de travail
00:39:34par rapport
00:39:35à l'aléa climatique
00:39:36c'est un enjeu primordial
00:39:37comme pour vous
00:39:38autour de la table
00:39:39et donc
00:39:40évidemment
00:39:41ça se traduit
00:39:42par des mesures
00:39:43qui sont traitées
00:39:44localement
00:39:44parce qu'on est
00:39:46un mouvement
00:39:46indépendant
00:39:46et donc
00:39:47chaque centre Leclerc
00:39:49gère ce sujet
00:39:51dans son magasin
00:39:52ou dans ses problématiques
00:39:54d'infrastructure
00:39:55mais voilà
00:39:57nous CIPLEC
00:39:57on va accompagner
00:39:59les magasins Leclerc
00:40:01les centres Leclerc
00:40:02dans tout ce sujet
00:40:04d'études
00:40:04du diagnostic
00:40:05de la vulnérabilité
00:40:07des infrastructures
00:40:09pour qu'elles soient
00:40:10plus robustes
00:40:10plus résilientes
00:40:11ça se traduit
00:40:12très concrètement
00:40:13par exemple
00:40:14des plans de végétalisation
00:40:16de nos infrastructures
00:40:17pour créer
00:40:17des zones de fraîcheur
00:40:18aussi pour que
00:40:19les magasins
00:40:20restent attractifs
00:40:21c'est pas qu'une question
00:40:22évidemment
00:40:22de conditions de travail
00:40:24ce sont des lieux de vie
00:40:25et puis aussi
00:40:26tout simplement
00:40:27par rapport
00:40:27aux risques d'inondation
00:40:28les accompagner
00:40:30dans des questions
00:40:31des imperméabilisations
00:40:32des sols
00:40:33de gestion
00:40:34des flux hydriques
00:40:35voilà
00:40:35il faut qu'on s'habitue
00:40:39en France
00:40:39à vivre
00:40:40avec combien de degrés
00:40:42je veux dire
00:40:4235 degrés
00:40:4340 degrés
00:40:44vos projections
00:40:46elles donnent à peu près quoi
00:40:48et puis peut-être aussi
00:40:49la question
00:40:49parce qu'on a beaucoup parlé
00:40:51des territoires
00:40:51c'est que
00:40:5240 degrés
00:40:53à Marseille
00:40:54c'est peut-être pas la même chose
00:40:55que 40 degrés
00:40:55à Lille aussi
00:40:56c'est ça
00:40:57aujourd'hui le record national
00:40:58c'est 46 degrés
00:40:59à la frontière
00:41:00entre l'Hérault
00:41:00et le Gard
00:41:01qui date de juin 2019
00:41:02c'est un record
00:41:04qui sera très probablement
00:41:05battu
00:41:06dans les prochaines années
00:41:07ou les prochaines décennies
00:41:08mais ce qu'il faut voir
00:41:09c'est pas uniquement le record
00:41:09c'est le fait qu'effectivement
00:41:10partout maintenant
00:41:11sur le territoire
00:41:11on peut atteindre
00:41:12on l'a encore vécu
00:41:13ces derniers mois
00:41:13des températures
00:41:15inédites
00:41:15y compris dans les zones
00:41:17les plus étendrionales
00:41:19et donc qui mettent en difficulté
00:41:21la santé des personnes
00:41:22et qui mettent en difficulté
00:41:24et en stress
00:41:24l'ensemble
00:41:25de la société locale
00:41:27y compris les plus vulnérables
00:41:28mais pas que
00:41:29donc il faut s'attendre
00:41:30dans les prochaines décennies
00:41:31à non seulement
00:41:33avoir ce type
00:41:34de valeurs extrêmes
00:41:35atteintes de plus en plus souvent
00:41:36mais aussi des valeurs
00:41:38qui sont aujourd'hui
00:41:39relativement extrêmes
00:41:4135 degrés
00:41:42c'est pas banal
00:41:4235 degrés
00:41:44il y a quelques décennies
00:41:45c'était rarissime
00:41:45aujourd'hui ça arrive
00:41:46de plus en plus souvent
00:41:47et ça va arriver
00:41:47vraiment de plus en plus souvent
00:41:48donc en fait
00:41:49l'enjeu c'est pas uniquement
00:41:50de se focaliser
00:41:51sur les pointes
00:41:52qui sont vraiment
00:41:53l'épisode parochistique
00:41:54mais aussi de voir
00:41:55la multiplication
00:41:56de nombre de jours
00:41:58où on dépasse 35 degrés
00:42:00si on le regarde
00:42:00région par région
00:42:01ça peut être
00:42:02extrêmement spectaculaire
00:42:03et ça se produit déjà
00:42:04et ça va se poursuivre
00:42:05et ça va augmenter
00:42:07et ça va vraiment modifier
00:42:08là dans ce qu'on discute
00:42:10il y a beaucoup
00:42:11d'adaptations
00:42:13un peu de façon réactive
00:42:14en fait
00:42:15on essaie de mettre en place
00:42:16des palliatifs
00:42:16sans modifier
00:42:18les métiers
00:42:18finalement
00:42:18ce sur quoi je voudrais insister
00:42:20c'est qu'il y a
00:42:21il y a des changements
00:42:22assez profonds
00:42:23en fait
00:42:23qui sont inévitables aussi
00:42:25dans les différents métiers
00:42:26dans leurs interconnexions
00:42:27dans l'offre
00:42:28dans la demande
00:42:29on n'a pas beaucoup parlé
00:42:29d'agriculture
00:42:30mais c'est aussi
00:42:30un énorme enjeu
00:42:31sur la production alimentaire
00:42:32et toutes les chaînes
00:42:33d'approvisionnement
00:42:35du fait de la contrainte
00:42:35sur les ressources
00:42:36en eau en particulier
00:42:37ou sur les conditions
00:42:39de croissance
00:42:39des végétaux
00:42:40et puis d'autres secteurs
00:42:42par exemple
00:42:43le secteur touristique
00:42:44où l'évolution climatique
00:42:45modifie
00:42:46les conditions même
00:42:47d'exploitation
00:42:48de certains secteurs
00:42:49de plein air
00:42:49ou touristique
00:42:50donc en fait
00:42:50qui créent aussi
00:42:52de la valeur
00:42:53dans les territoires
00:42:53et qui sont aussi
00:42:54profondément bouleversés
00:42:55par l'évolution climatique
00:42:56et qui remettent en cause
00:42:57en fait
00:42:58l'existence même
00:42:58de certains secteurs
00:42:59et donc
00:42:59l'enjeu pour les prochaines décennies
00:43:01c'est
00:43:02oui autant que possible
00:43:03s'adapter
00:43:04à ce qui est déjà en place
00:43:05et qu'on peut anticiper
00:43:06se poursuivre
00:43:07mais aussi
00:43:08imaginer comment
00:43:09vivre et développer
00:43:10des activités économiques
00:43:11dans une France
00:43:12et dans un monde
00:43:13qui sera assez différent
00:43:14ou en tout cas
00:43:16on va avoir
00:43:16des conditions inédites
00:43:17auxquelles il faut aussi
00:43:19faire face
00:43:19mais de façon
00:43:19plus transformative
00:43:20Justement
00:43:22on a
00:43:22ou allez-y
00:43:23vous voulez réagir
00:43:24Oui je voulais juste réagir
00:43:25vous avez complètement raison
00:43:26et je suis complètement
00:43:27d'accord avec vous
00:43:27on met en place
00:43:28des mesures palliatives
00:43:29je pense tous
00:43:30autour de la table
00:43:31mais je pense que
00:43:32tous autour de la table
00:43:33aussi
00:43:33on éco-conçoit
00:43:34les infrastructures
00:43:36de demain
00:43:36nous aujourd'hui
00:43:37quand on crée
00:43:38de nouvelles gares
00:43:38bien entendu
00:43:40qu'on prend en compte
00:43:41on se base
00:43:41sur les études
00:43:42de vulnérabilité
00:43:44que l'on fait
00:43:44à 2050
00:43:462100
00:43:47parce que le ferroviaire
00:43:48mais comme vous tous
00:43:49comme vous toutes
00:43:50voilà
00:43:51on est sur des temps longs
00:43:53ce sont des infrastructures
00:43:54qui ont vocation
00:43:54à durer
00:43:55et donc
00:43:56on fait vraiment
00:43:58de l'éco-conception
00:43:59quand on installe
00:44:00de nouvelles voies
00:44:02de nouveaux rails
00:44:02de nouveaux appareils
00:44:03de signalisation
00:44:04on va travailler aussi
00:44:06avec nos partenaires
00:44:07pour concevoir
00:44:09des outils
00:44:10qui vont résister
00:44:11aux fortes chaleurs
00:44:12de demain
00:44:13justement
00:44:14c'est ce que
00:44:15je pense
00:44:16on a beaucoup parlé
00:44:16des aléas
00:44:17et de cette adaptation
00:44:18un peu défensive
00:44:19comme vous disiez
00:44:20est-ce qu'on peut pas
00:44:21avoir le verre
00:44:22à moitié plein
00:44:23et se dire
00:44:23que l'adaptation
00:44:24au changement climatique
00:44:26ça peut être aussi
00:44:26une opportunité
00:44:27une nouvelle recherche
00:44:31de ressources
00:44:32ou une nouvelle façon
00:44:34de créer de la valeur
00:44:34peut-être
00:44:35je vais commencer
00:44:36avec vous Florence
00:44:37et notamment
00:44:38les impacts
00:44:38du changement climatique
00:44:39peuvent-ils avoir
00:44:40une conséquence
00:44:44sur la demande d'énergie
00:44:45est-ce qu'il n'y a pas
00:44:46des choses
00:44:46qui vont changer
00:44:47il fait plus chaud
00:44:48on met moins de chauffage
00:44:49comment vous voyez ça ?
00:44:51Alors traditionnellement
00:44:53les groupes énergétiques
00:44:54y compris
00:44:55notamment en Europe
00:44:56vis-à-vis de nos clients
00:44:58c'était surtout
00:44:59proposer des solutions
00:45:00pour la chaleur
00:45:01l'hiver
00:45:01et donc
00:45:03on vendait
00:45:04l'électricité
00:45:05et du gaz
00:45:05d'ailleurs c'est encore
00:45:06le cas actuellement
00:45:07et puis on observe
00:45:09depuis 4-5 ans
00:45:12chaque année
00:45:13une diminution
00:45:14de la consommation
00:45:15des clients
00:45:16liée effectivement
00:45:17au réchauffement climatique
00:45:18mais aussi liée
00:45:20à des changements
00:45:20de comportement
00:45:21c'est-à-dire que
00:45:22c'est le fameux sujet
00:45:23de l'efficacité énergétique
00:45:25les clients
00:45:25notamment
00:45:26quand les prix de l'énergie
00:45:27étaient très chers
00:45:28en 2022-2023
00:45:29ont compris
00:45:30qu'ils pouvaient moins consommer
00:45:31et il y a une espèce de cercle
00:45:32qui pour le coup
00:45:33est assez vertueux
00:45:34l'hiver
00:45:35où il y a de moins en moins
00:45:36de consommation d'énergie
00:45:37et ça continue
00:45:38on pensait tous
00:45:39en tant qu'expert
00:45:41et non en fait
00:45:42et donc ça
00:45:42c'est une bonne nouvelle
00:45:44vis-à-vis des clients
00:45:45et ce qu'on va voir
00:45:46apparaître
00:45:47ce qu'on voit déjà apparaître
00:45:48c'est une demande croissante
00:45:50pour le froid
00:45:50le froid qui va être
00:45:52donc la nouvelle
00:45:53denrée rare
00:45:53en fait
00:45:54de plus en plus
00:45:55dans nos sociétés
00:45:56et c'est vrai que
00:45:57de notre côté
00:45:58ça va changer
00:45:59ça va changer
00:46:00nos métiers
00:46:01on a beaucoup de demandes
00:46:03sur le solaire
00:46:04c'est vrai que
00:46:04quand il y a beaucoup de soleil
00:46:06qui fait très chaud
00:46:07qu'on a des besoins
00:46:08de climatisation électrique
00:46:09le solaire
00:46:10est quand même
00:46:11un très bon matching
00:46:13en termes d'équilibre
00:46:14entre l'offre
00:46:14et la demande
00:46:15toute la journée
00:46:16le solaire produit
00:46:17une électricité
00:46:17qui va être très peu chère
00:46:18et qui permet
00:46:19donc d'alimenter
00:46:20les climatiseurs
00:46:21demain on aura
00:46:22des batteries
00:46:23qui prendront le relais
00:46:24pendant la nuit
00:46:25pour faire la climatisation
00:46:26donc on voit
00:46:27qu'on va se développer
00:46:28tout un système énergétique
00:46:30autour du froid
00:46:30et également
00:46:32on avait une autre activité
00:46:33les réseaux de chaleur
00:46:34qui sont très connus
00:46:35aujourd'hui
00:46:36et on commence à avoir
00:46:37des réseaux de froid
00:46:37donc notamment
00:46:38la ville de Paris
00:46:39a un réseau de froid
00:46:40qui s'appelle
00:46:41Fraîcheur de Paris
00:46:42qui fonctionne
00:46:43avec l'eau de la Seine
00:46:44et qui permet d'ores et déjà
00:46:46de réfrigérer
00:46:47de nombreux bâtiments
00:46:49notamment des bâtiments publics
00:46:51des bâtiments
00:46:51qui accueillent le public
00:46:52donc du coup
00:46:54ça vous donne
00:46:54des nouvelles opportunités
00:46:55enfin vous devez
00:46:56ça fait évoluer
00:46:57votre business en fait
00:46:58exactement
00:46:58chez Leclerc
00:47:01aussi
00:47:01quel rôle social
00:47:02pouvez-vous
00:47:03pouvez-vous prendre
00:47:05pour renforcer
00:47:06justement
00:47:06la résilience
00:47:07de ces territoires
00:47:08et comment vous arrivez
00:47:09à concilier
00:47:10votre performance économique
00:47:11et une performance durable
00:47:12dans cette démarche
00:47:13comment vous
00:47:15comme chez Engie
00:47:16vous arrivez
00:47:16à vous dire
00:47:17que en fait
00:47:17ce changement climatique
00:47:19c'est une opportunité
00:47:20pardon
00:47:21d'innovation
00:47:22et de croissance
00:47:22alors je n'irai pas
00:47:24jusqu'à dire
00:47:25que c'est une opportunité
00:47:26vous me permettez
00:47:27cette nuance
00:47:28mais ça change
00:47:30nos métiers
00:47:30ça change nos métiers
00:47:31et c'est aussi
00:47:33une nouvelle construction
00:47:35une nouvelle approche
00:47:37de nos métiers
00:47:37à l'instar
00:47:38de ce qui est fait
00:47:39chez Engie
00:47:39ou à la SNCF
00:47:41on s'organise
00:47:42ça génère de nouvelles compétences
00:47:43aussi
00:47:44et justement
00:47:44ce nouveau rôle
00:47:45pour la coopérative CIPLEC
00:47:47dans l'accompagnement
00:47:48de tous ces écosystèmes
00:47:50à différentes échelles
00:47:52à l'échelle hyper locale
00:47:53régionale
00:47:54nationale
00:47:55et internationale
00:47:56pour anticiper
00:47:58finalement
00:47:59cet aléa
00:48:00ou les potentielles crises
00:48:01liées au dérèglement climatique
00:48:03auxquelles nous aurions
00:48:04à faire face
00:48:05et donc c'est aussi
00:48:07d'abord
00:48:07de nouveaux métiers
00:48:08si on peut parler
00:48:09d'opportunités
00:48:09ce sont de nouveaux métiers
00:48:10dans nos entreprises
00:48:11ce sont de nouvelles compétences
00:48:13de nouveaux écosystèmes
00:48:14que l'on doit créer
00:48:16dans la coopérative
00:48:17aussi
00:48:18pour travailler
00:48:18de façon solidaire
00:48:20à l'appréhension du risque
00:48:22et la sécurisation
00:48:24aussi
00:48:24de l'ensemble
00:48:25de nos activités
00:48:25et je dirais
00:48:28que
00:48:28pour renouer
00:48:30avec le début
00:48:31de votre question
00:48:32ou retrouver
00:48:32répondre au début
00:48:33de votre question
00:48:33quel est notre rôle
00:48:35d'utilité sociale
00:48:36je pense que le rôle Leclerc
00:48:38depuis ses débuts
00:48:40c'est la question
00:48:41de l'accessibilité
00:48:42et si on se dit
00:48:44qu'on va inévitablement
00:48:45qu'on avance inévitablement
00:48:48dans ces questions
00:48:48d'adaptation
00:48:49d'événements aussi
00:48:50déréglés climatiquement
00:48:53qui vont être
00:48:53une forme de violence
00:48:55à gérer
00:48:56et que
00:48:57notre objectif
00:48:59à tous
00:49:00c'est quand même
00:49:00de bien vivre ensemble
00:49:01notre premier rôle
00:49:04c'est d'abord
00:49:05celui de l'atténuation
00:49:06ça a été dit
00:49:06au début
00:49:07de cette intervention
00:49:08et vraiment
00:49:09de faire en sorte
00:49:10par tous les moyens
00:49:12de rendre accessibles
00:49:14toutes les solutions
00:49:15qui vont nous permettre
00:49:16d'atténuer
00:49:17cet aléa climatique
00:49:19ce risque climatique
00:49:20et ça c'est le premier rôle
00:49:21Leclerc
00:49:22et c'est le premier rôle
00:49:23de CIPLEC
00:49:23à travers
00:49:24évidemment
00:49:25penser toute l'éco-conception
00:49:27de notre offre
00:49:28repenser
00:49:29nos flux
00:49:30repenser
00:49:31nos systèmes
00:49:31d'approvisionnement
00:49:32engager l'ensemble
00:49:33de nos partenaires
00:49:34dans l'exercice
00:49:36pour que chacun
00:49:36sur l'échelle
00:49:38de ses activités
00:49:39sur son territoire
00:49:40parce que c'est un enjeu
00:49:40territorial
00:49:41mette en place
00:49:42des mesures
00:49:42très très concrètes
00:49:43et qu'on puisse
00:49:43les partager
00:49:44partager des plans
00:49:45d'action
00:49:45et co-construire
00:49:47ce plan d'atténuation
00:49:49et demain
00:49:50aborder ce sujet
00:49:51d'adaptation
00:49:52là aussi
00:49:53dans un rôle
00:49:53d'utilité sociale
00:49:54où sur le territoire
00:49:56on veut pouvoir
00:49:56apporter des réponses
00:49:58à nos collaborateurs
00:49:59à nos salariés
00:50:00en premier
00:50:00à nos clients
00:50:01évidemment
00:50:02qui sont les premiers
00:50:03concernés
00:50:04pour qu'on puisse
00:50:04continuer
00:50:05de leur proposer
00:50:06des produits
00:50:07de qualité
00:50:08et qui sont
00:50:09au service
00:50:09de leurs besoins
00:50:10et évidemment
00:50:11dans une logique
00:50:12aussi
00:50:13de performance
00:50:14de nos activités
00:50:15c'est vraiment ça
00:50:16l'objectif
00:50:18Merci
00:50:19leur fil
00:50:21c'est un débat
00:50:22qui est passionnant
00:50:23peut-être juste
00:50:24Muriel
00:50:25avant de passer
00:50:26la parole
00:50:27à nos partenaires
00:50:28vous on a parlé
00:50:30d'innovation
00:50:30et ce qui peut être
00:50:31intéressant aussi
00:50:32vous avez tous
00:50:33le même sujet
00:50:34c'est comment vous
00:50:35travaillez
00:50:35avec vos fournisseurs
00:50:37et comment vous
00:50:38travaillez aussi
00:50:38avec les autres acteurs
00:50:41je pense que vous
00:50:42travaillez avec EDF
00:50:43et que Nélis
00:50:43quand il y a une tempête
00:50:44il faut qu'on vous aide
00:50:46avec les collectivités
00:50:47donc comment vous faites
00:50:48pour assurer
00:50:49cette continuité de service
00:50:50dont vous parliez au début
00:50:51aussi bien avec vos fournisseurs
00:50:53et avec vos partenaires
00:50:54assez rapidement
00:50:55parce qu'on va se faire
00:50:56taper sur les doigts
00:50:57Oui alors effectivement
00:50:57vous l'avez dit
00:50:58il y a un enjeu
00:50:59de sécurisation
00:51:00de nos approvisionnements
00:51:01parce qu'on a beau faire
00:51:02tous les plans d'adaptation
00:51:04ou prendre toutes les mesures
00:51:05palliatives qui vont bien
00:51:06si nos fournisseurs
00:51:08derrière ne sont pas
00:51:08en capacité
00:51:09de nous approvisionner
00:51:11ça ne sera pas possible
00:51:13donc on les embarque
00:51:14comme on les a embarqués
00:51:16sur les sujets
00:51:17de décarbonation
00:51:18d'atténuation
00:51:19on essaie de les embarquer
00:51:20de les former
00:51:21de les sensibiliser
00:51:22sur les sujets
00:51:24d'adaptation
00:51:25et effectivement
00:51:26comme vous le disiez
00:51:27très bien
00:51:27je pense qu'on ne peut pas
00:51:29être seul
00:51:30à réfléchir
00:51:31dans notre coin
00:51:31à réfléchir
00:51:32à l'adaptation
00:51:33au changement climatique
00:51:34déjà il faut prendre
00:51:35une échelle
00:51:35l'échelle du territoire
00:51:37l'échelle locale
00:51:38elle me semble
00:51:38la meilleure échelle
00:51:40pour réfléchir
00:51:41aux meilleures mesures
00:51:41et puis bien sûr
00:51:43il faut qu'on le fasse
00:51:44avec nos grands partenaires
00:51:47moi effectivement
00:51:49j'évoque EDF
00:51:50ou Enedis
00:51:50parce que le train
00:51:51sans électricité
00:51:52ne marche pas
00:51:53les gares ne fonctionnent pas
00:51:54mais je pourrais aussi
00:51:56citer Vinci
00:51:58parce que si les routes
00:51:59sont coupées demain
00:52:00et qu'il y a une tempête
00:52:01et qu'on ne peut pas
00:52:02aller sur les voies
00:52:03pour dégager les végétaux
00:52:05ou les arbres
00:52:05qui sont tombés
00:52:05sur les voies
00:52:06pareil
00:52:06ou si les écoles
00:52:08sont fermées
00:52:09et que nos agents
00:52:10ne peuvent pas
00:52:11venir travailler
00:52:12parce qu'ils doivent
00:52:12garder leurs enfants
00:52:13ça va nous poser
00:52:14aussi un problème
00:52:15donc c'est vraiment
00:52:16une réflexion
00:52:17que l'on doit avoir
00:52:18au niveau territorial
00:52:19avec l'ensemble
00:52:20de notre écosystème
00:52:22et nous à la SNCF
00:52:24on a pris l'initiative
00:52:25avec EDF
00:52:26de lancer
00:52:26un club
00:52:28des grands opérateurs
00:52:29face à l'adaptation
00:52:32au changement climatique
00:52:33et on commence
00:52:34à mutualiser
00:52:36nos réflexions
00:52:37parce que je pense
00:52:37qu'ensemble
00:52:38on est plus fort
00:52:39Vous avez raison
00:52:40Merci à toutes et tous
00:52:43Je vais passer la parole
00:52:45à nos partenaires
00:52:46et donc je passe la parole
00:52:48au docteur Batou El Moula
00:52:49enseignante chercheure
00:52:51dans le domaine RSE
00:52:52à l'IPAG
00:52:53Je vous laisse poser
00:52:55une ou deux questions
00:52:56c'est vrai qu'on a
00:52:56un peu débordé
00:52:57mais le débat
00:52:58était passionnant
00:52:59et on n'a pas commencé
00:52:59tout à fait à l'heure
00:53:00Très bien
00:53:01Merci Clémence
00:53:02Bonsoir
00:53:03Bonsoir à vous tous
00:53:04Je vais poser
00:53:09deux questions
00:53:09Je commencerai
00:53:10ma première question
00:53:11à madame
00:53:12Muriel
00:53:13Sinoré
00:53:14Vous avez évoqué
00:53:16des stratégies
00:53:17des coûts
00:53:18des priorités
00:53:19mais j'ai une question
00:53:21plus précise
00:53:21qui vient
00:53:22de nos constatations
00:53:23donc nous
00:53:24dans les établissements
00:53:25d'enseignement supérieur
00:53:26nous essayons
00:53:28de réduire
00:53:28nos déplacements
00:53:30en favorisant
00:53:31la visioconférence
00:53:31mais certains déplacements
00:53:33restent indispensables
00:53:34pour les chercheurs
00:53:36et les étudiants
00:53:37par exemple
00:53:37pour des conférences
00:53:39des séjours de recherche
00:53:40ou bien des échanges
00:53:42pédagogiques internationaux
00:53:43et dans ces cas
00:53:45nous encourageons
00:53:46les recours au train
00:53:47afin de limiter
00:53:48notre empreinte carbone
00:53:50or la transition
00:53:51vers des modes
00:53:53de transport
00:53:55plus durable
00:53:55comme le train
00:53:56se retrouve parfois
00:53:57bloqué par des contraintes
00:54:00ou des freins économiques
00:54:02où le prix du train
00:54:03peut être parfois
00:54:04plus élevé
00:54:04que celui de l'avion
00:54:05et plus encore
00:54:07pour une famille
00:54:07que celui
00:54:08du déplacement
00:54:09en voiture
00:54:09ce qui limite
00:54:10la capacité
00:54:11des voyageurs
00:54:12à changer
00:54:13leurs habitudes
00:54:13donc ma question
00:54:14dans ce contexte
00:54:16comment la SNCF
00:54:17envisage-t-elle
00:54:18de concilier
00:54:19accessibilité tarifaire
00:54:21et transition écologique
00:54:22pour favoriser
00:54:24un report massif
00:54:25vers le train
00:54:26et est-ce qu'il y a
00:54:27d'autres stratégies
00:54:28sont mises en place
00:54:29pour favoriser
00:54:30cette tendance ?
00:54:31Merci pour cette question
00:54:33alors effectivement
00:54:33vous l'avez souligné
00:54:34le train est aujourd'hui
00:54:36le mode capacitaire
00:54:38le plus décarboné
00:54:39dans un secteur
00:54:40des transports
00:54:41qui est le seul secteur
00:54:42qui est le secteur
00:54:43le plus polluant
00:54:44et qui est le seul secteur
00:54:46qui n'a pas inversé
00:54:48sa trajectoire
00:54:49d'émissions de gaz
00:54:51à effet de serre
00:54:52depuis 1990
00:54:53donc il faut prendre
00:54:55le virage du ferroviaire
00:54:57si on veut vraiment
00:54:58avoir un impact
00:54:59sur la décarbonation
00:55:01du secteur des transports
00:55:02pour massifier
00:55:05le recours au train
00:55:06il faut qu'on ait
00:55:07un réseau ferroviaire
00:55:08extrêmement robuste
00:55:11pour avoir
00:55:12un réseau ferroviaire
00:55:13robuste
00:55:14il faut investir
00:55:15sur ce réseau ferroviaire
00:55:17et pour investir
00:55:18sur ce réseau ferroviaire
00:55:19et bien on ne va pas
00:55:20créer de la dette
00:55:21on va essayer
00:55:22de dégager des bénéfices
00:55:24pour pouvoir
00:55:25le réinvestir
00:55:27dans ce réseau ferroviaire
00:55:28aujourd'hui
00:55:28des filiales
00:55:29non ferroviaires
00:55:30comme Geodis
00:55:31ou Keolis
00:55:32ont une partie
00:55:33de leurs bénéfices
00:55:34qui sont fléchés
00:55:35vers les investissements
00:55:37de maintenance
00:55:38du réseau ferroviaire
00:55:39donc on a
00:55:40cette exigence
00:55:42de faire des bénéfices
00:55:43que nous réinvestissons
00:55:45intégralement
00:55:45elles ne vont pas
00:55:46dans la poche
00:55:47d'un actionnaire privé
00:55:48puisque nous avons
00:55:49un actionnaire unique
00:55:50qui est l'État
00:55:51ça c'est la première chose
00:55:53pour autant
00:55:54nous avons conscience
00:55:56effectivement
00:55:56de la cherté
00:55:59de certains
00:55:59de nos billets
00:56:00et nous avons développé
00:56:02toute une gamme
00:56:03de billets de train
00:56:04accessibles
00:56:05avec notamment
00:56:06les Ouigo
00:56:07si je parle
00:56:08des trajets
00:56:09de longue distance
00:56:09avec les Ouigo
00:56:11les Ouigo
00:56:12vitesse classique
00:56:13qui sont aussi
00:56:14des trains
00:56:16qui sont accessibles
00:56:17aux étudiants
00:56:17etc.
00:56:18nous avons récemment
00:56:19fait une étude
00:56:20qui nous a permis
00:56:21de constater
00:56:22que le prix moyen
00:56:23de nos trains
00:56:24longue distance
00:56:26je ne parle pas
00:56:26des trains régionaux
00:56:28nos trains longue distance
00:56:29est de 45 euros
00:56:30donc évidemment
00:56:32si vous voulez partir
00:56:33un samedi
00:56:34aux vacances au ski
00:56:35voilà
00:56:36et que vous vous y prenez
00:56:37à la dernière minute
00:56:39vous serez face
00:56:40à des billets de train
00:56:40qui seront plus chers
00:56:42que si vous y prenez
00:56:44à l'avance
00:56:44que vous voyagez
00:56:45un jeudi
00:56:46voilà
00:56:46et puis on a
00:56:47mis aussi en place
00:56:48une gamme tarifaire
00:56:49qui permet
00:56:50aux familles
00:56:52aux étudiants
00:56:53de pouvoir voyager
00:56:54dans les meilleures conditions
00:56:56en ce qui concerne
00:56:57les trains régionaux
00:56:58la tarification
00:56:59est extrêmement avantageuse
00:57:01parce que les régions
00:57:03qui sont les autorités
00:57:04organisatrices
00:57:05et qui décident
00:57:07de la tarification
00:57:08ont bien conscience
00:57:09là aussi
00:57:10de la valeur
00:57:11du ferroviaire
00:57:13pour la décarbonation
00:57:14du pays
00:57:15et veulent encourager
00:57:17les français
00:57:18à prendre le train
00:57:19et ça marche
00:57:20puisque nous avons
00:57:21nous battons
00:57:22tous les ans
00:57:23des records
00:57:24de fréquentation
00:57:26de nos trains
00:57:26heureusement
00:57:27ma deuxième question
00:57:30pour madame
00:57:32Colombo-Fouquet
00:57:32qui est plutôt
00:57:35sur la justice
00:57:36climatique
00:57:36donc comment
00:57:37ENGIE
00:57:38intègre-t-il
00:57:39les enjeux
00:57:40de justice
00:57:41climatique
00:57:41dans ces projets
00:57:42et ces arbitrages
00:57:44d'investissement
00:57:44par exemple
00:57:45comment éviter
00:57:46que certaines
00:57:46populations
00:57:48deviennent plus
00:57:49vulnérables
00:57:51à cause
00:57:51de choix
00:57:52énergétiques
00:57:53ou des nouvelles
00:57:54infrastructures
00:57:54Alors c'est le sujet
00:57:57ce qu'on appelle
00:57:58la transition juste
00:57:59effectivement
00:58:00dans l'énergie
00:58:01c'est un sujet
00:58:02qui est très important
00:58:03et typiquement
00:58:04quand on fait
00:58:04un nouveau projet
00:58:06quand on décide
00:58:06d'allouer
00:58:07des nouvelles capacités
00:58:08de financement
00:58:09sur un projet
00:58:10par exemple
00:58:11un projet
00:58:11pour construire
00:58:12un nouveau barrage
00:58:13un projet
00:58:13pour construire
00:58:14des nouveaux champs solaires
00:58:15on les évalue
00:58:17au travers d'une matrice
00:58:18avec un certain
00:58:19nombre de critères
00:58:20donc il y a
00:58:20le critère
00:58:21de est-ce que ça participe
00:58:22à la trajectoire
00:58:23de décarbonation
00:58:23du groupe
00:58:24l'adaptation
00:58:25en regard de l'adaptation
00:58:27est-ce que
00:58:27comment on va construire
00:58:29ce nouvel actif
00:58:30pour qu'il résiste
00:58:31au changement climatique
00:58:32et dans les autres critères
00:58:34il y a notamment
00:58:34celui de la transition
00:58:36donc pour vous donner
00:58:37un exemple
00:58:37deux exemples
00:58:38très concrets
00:58:39on a investi
00:58:41beaucoup
00:58:42pour développer
00:58:43des capacités
00:58:43renouvelables au Brésil
00:58:44c'est un territoire
00:58:45qui est très grand
00:58:46et on peut être
00:58:47dans des zones
00:58:48où vont se trouver
00:58:49des populations indigènes
00:58:51donc chaque fois
00:58:51qu'on a fait ça
00:58:52ça a été un long travail
00:58:53pour travailler
00:58:54donc avec
00:58:56les populations
00:58:56concernées
00:58:57dans certains cas
00:58:58pour leur permettre
00:58:59de se déplacer
00:59:00construire une nouvelle ville
00:59:01construire un hôpital
00:59:02construire une école
00:59:03etc
00:59:03donc ça c'était vraiment
00:59:05ça faisait complètement
00:59:06partie prenante
00:59:07de nos projets
00:59:09et au Brésil
00:59:09on est une équipe
00:59:10d'une quinzaine de personnes
00:59:11dont le seul job
00:59:12c'est de travailler là-dessus
00:59:13d'accompagner
00:59:14les populations locales
00:59:15quand on va arriver
00:59:16avec un projet
00:59:16d'infrastructure
00:59:17qui derrière
00:59:18a un seul objectif
00:59:19c'est de permettre
00:59:20à toute personne
00:59:21qui vit au Brésil
00:59:22d'avoir de l'électricité
00:59:23puisqu'il y a encore
00:59:242 ou 3%
00:59:26de la population brésilienne
00:59:27qui n'a pas accès
00:59:28à l'électricité
00:59:28donc ça c'est un exemple
00:59:29concret
00:59:29il faut vous en donner
00:59:31un deuxième
00:59:31cette fois-ci
00:59:32c'était au Chili
00:59:33le gouvernement brésilien
00:59:35nous avait demandé
00:59:36à partir de 2019
00:59:37de l'aider
00:59:37dans sa décarbonation
00:59:39et notamment
00:59:40dans le fait
00:59:40d'arrêter
00:59:41des cendrales au charbon
00:59:42évidemment
00:59:43c'était un sujet
00:59:44sur lequel ça a employé
00:59:45c'était une zone
00:59:45avec plusieurs centrales
00:59:48fonctionnant au charbon
00:59:49employant
00:59:49beaucoup
00:59:50de travailleurs
00:59:51en fait
00:59:52donc c'était une zone
00:59:52très importante
00:59:53pour l'emploi
00:59:54et donc ce qu'on a construit
00:59:56c'est toute une reconversion
00:59:57de ce site industriel
00:59:58qui est en train
01:00:00de se finaliser
01:00:01avec effectivement
01:00:02de nouveaux types
01:00:03de métiers
01:00:04notamment autour du solaire
01:00:06avec des parcs
01:00:07des parcs solaires
01:00:08des batteries aussi
01:00:09donc ces personnes
01:00:09qui travaillaient auparavant
01:00:11sur des unités
01:00:12de centrales thermiques
01:00:13sont désormais
01:00:14dans nos activités
01:00:16renouvelables
01:00:17et ça
01:00:17ça a été un long travail
01:00:18parce que c'est pas du tout
01:00:18les mêmes compétences
01:00:19donc voilà
01:00:20donc on essaie
01:00:21chaque fois
01:00:21qu'on est directement
01:00:22concerné
01:00:23de prendre en compte
01:00:24soit l'impact
01:00:24sur les populations
01:00:25soit sur nos collaborateurs
01:00:27ou nos sous-traitants aussi
01:00:28Merci beaucoup
01:00:31Merci
01:00:31Maintenant je vais passer
01:00:33la parole
01:00:34à Anne-Aurore Rouget
01:00:35qui est directrice générale
01:00:37de Bureau Veritas
01:00:38je vous laisse aussi
01:00:39poser que deux questions
01:00:40parce que c'est vrai
01:00:40qu'on a pris
01:00:41beaucoup de retard
01:00:41je suis désolée
01:00:42Bien sûr
01:00:43bonsoir
01:00:44j'ai une question
01:00:45pour Audrey Leclerc
01:00:46du coup
01:00:47j'aurais voulu
01:00:48qu'on revienne
01:00:49sur le rôle
01:00:50de coopération
01:00:51d'impact
01:00:52dans les écosystèmes
01:00:53de manière positive
01:00:54et notamment
01:00:55on n'a pas trop développé
01:00:56l'aspect impact
01:00:57sur la chaîne
01:00:58d'approvisionnement
01:00:59comment aujourd'hui
01:01:00vous agissez
01:01:01concrètement
01:01:02avec des exemples
01:01:02sur la transformation
01:01:03de ces chaînes
01:01:05d'approvisionnement
01:01:05pour anticiper
01:01:06le changement climatique
01:01:07Je vais essayer
01:01:09de répondre
01:01:09donc rapidement
01:01:10à cette question
01:01:11Anne-Aurore
01:01:12d'abord
01:01:13la question
01:01:13de l'aléa
01:01:15sur la chaîne
01:01:15d'approvisionnement
01:01:16c'est notre métier
01:01:17c'est notre métier
01:01:18au quotidien
01:01:19on gère
01:01:21ces crises
01:01:22ces aléas
01:01:23que ce soit
01:01:24sur des sujets
01:01:25de dérèglement climatique
01:01:26ou d'aléas climatiques
01:01:27mais aussi
01:01:27tout simplement
01:01:28de rupture
01:01:29d'inflation
01:01:31ou de géopolitique
01:01:32ça fait partie
01:01:33de nos métiers
01:01:34au quotidien
01:01:35dans le mouvement Leclerc
01:01:37et chez CIPLEC
01:01:37particulièrement
01:01:38je dirais que
01:01:39notre organisation
01:01:40coopérative
01:01:41qui est construite
01:01:42à différentes échelles
01:01:44sur le territoire
01:01:44au niveau hyperlocal
01:01:46au niveau régional
01:01:48dans nos centrales
01:01:48logistiques régionales
01:01:49on en a 16
01:01:50en France
01:01:51qui nous réunissent
01:01:52au niveau national
01:01:52à travers des outils
01:01:53coopératifs
01:01:54comme CIPLEC
01:01:54mais aussi
01:01:56l'ensemble
01:01:57des outils
01:01:58et des sociétés
01:01:59nationales
01:02:00du mouvement Leclerc
01:02:01et puis
01:02:01on est dans un marché mondial
01:02:04et donc
01:02:04on est aussi présent
01:02:05à l'international
01:02:06à travers des bureaux
01:02:08internationaux
01:02:09on a aussi
01:02:10une présence
01:02:11en approvisionnement
01:02:12sur l'international
01:02:13sur le grand import
01:02:14et bien
01:02:15on a la capacité
01:02:16dans la gestion
01:02:18de la crise
01:02:19et dans un modèle
01:02:21coopératif
01:02:22qui nous rend
01:02:23solidaires
01:02:23les uns
01:02:24avec les autres
01:02:25de redimensionner
01:02:27de reflécher
01:02:28voilà
01:02:29nos systèmes
01:02:29d'approvisionnement
01:02:30ça se traduit
01:02:32très très concrètement
01:02:33par exemple
01:02:34à l'échelle
01:02:34d'un centre Leclerc
01:02:35on a
01:02:36beaucoup
01:02:37d'alliances locales
01:02:38sur le territoire
01:02:39où on va se fournir
01:02:40très localement
01:02:41à moins de 100 km
01:02:42du magasin
01:02:43on a 18 000 contrats
01:02:44locaux
01:02:45à travers les centres Leclerc
01:02:47et
01:02:48à l'échelle nationale
01:02:50et bien
01:02:51par exemple
01:02:51on l'a vu
01:02:52pendant la crise Covid
01:02:53de façon très concrète
01:02:54on a pu profiter
01:02:56de nos infrastructures
01:02:57internationales
01:02:59pour pouvoir
01:02:59se réapprovisionner
01:03:00en masques
01:03:01en gel hydroalcoolique
01:03:03en tests
01:03:04là où peut-être
01:03:05sur le marché français
01:03:06on ne pouvait pas trouver
01:03:07effectivement
01:03:09les produits
01:03:09dont nous avions besoin
01:03:10dans la crise
01:03:10donc ce jeu
01:03:12de multiples échelles
01:03:14coopératif
01:03:15et solidaire
01:03:16entre elles
01:03:17nous rend
01:03:17plus résilients
01:03:19et plus robustes
01:03:20j'en ai la conviction
01:03:20Merci Audrey
01:03:22Une deuxième question
01:03:24plutôt pour Météo France
01:03:25donc Samuel Morin
01:03:26pour revenir aussi
01:03:27sur le rôle
01:03:28de Météo France
01:03:29pour accompagner
01:03:31les acteurs économiques
01:03:31mais aussi
01:03:32accompagner
01:03:32les acteurs institutionnels
01:03:34comment vous nous aidez
01:03:37au quotidien
01:03:38à nous préparer
01:03:39à nous adapter
01:03:40avec des modèles scientifiques
01:03:42et avec les différents outils
01:03:44qui étaient les questions
01:03:45un peu du début
01:03:45Oui
01:03:46il y a toute une chaîne
01:03:48de valeurs
01:03:48de l'information
01:03:49météorologique
01:03:49et climatique
01:03:50ça parle de la recherche
01:03:51aujourd'hui
01:03:52à Météo France
01:03:53on est
01:03:53au centre national
01:03:55de recherche météorologique
01:03:56une centaine de chercheurs
01:03:57et un certain nombre
01:03:58aussi d'ingénieurs
01:03:59de techniciens
01:03:59qui travaillent
01:04:00au quotidien
01:04:01pour développer
01:04:02les connaissances
01:04:03et puis ensuite
01:04:04on travaille
01:04:04en interaction
01:04:05avec des directions
01:04:08centrales
01:04:09thématiques
01:04:09à Météo France
01:04:10tout un réseau
01:04:10territorial aussi
01:04:12pour aller au contact
01:04:13des besoins
01:04:14pour pouvoir apporter
01:04:16les réponses
01:04:16à la fois
01:04:17aux échéances météo
01:04:18d'anticipation
01:04:19des phénomènes météo
01:04:20de gestion
01:04:21des aléas
01:04:22et puis aussi
01:04:23bien sûr
01:04:23l'anticipation
01:04:25aux échelles climatiques
01:04:25et donc il y a
01:04:26toute cette articulation
01:04:27en fait entre
01:04:28la recherche
01:04:29qui identifie
01:04:30les enjeux
01:04:31qui prépare
01:04:31les améliorations
01:04:32des systèmes
01:04:33de comprendre
01:04:34l'évolution du climat
01:04:35et de l'anticiper
01:04:35et ça c'est un travail
01:04:36qui débouche parfois
01:04:37en 5, 10, 15 ans
01:04:38le temps de mûrir
01:04:40en fait ces évolutions-là
01:04:41et de les rendre
01:04:41suffisamment robustes
01:04:43pour pouvoir servir
01:04:44d'aide à la décision
01:04:44donc c'est des programmes
01:04:46de recherche
01:04:46qui se développent
01:04:47vraiment sur le temps long
01:04:47et puis des interfaces
01:04:49et des interactions
01:04:50très fréquentes
01:04:50avec des collègues
01:04:52qui sont beaucoup plus
01:04:53au contact
01:04:53des entreprises
01:04:56des collectivités
01:04:57des représentants
01:04:58des différents services
01:04:59de l'État
01:05:00pour apporter
01:05:01cette information
01:05:01un exemple
01:05:02par exemple
01:05:03c'est l'élaboration
01:05:03de la TRAC
01:05:04en fait l'élaboration
01:05:04de la TRAC
01:05:05en fait c'est la traduction
01:05:06de plusieurs années
01:05:08de recherche
01:05:08pour analyser
01:05:09quelle est la trajectoire
01:05:10de réchauffement
01:05:11au niveau national
01:05:12compte tenu
01:05:13de l'ensemble
01:05:13des informations
01:05:14disponibles
01:05:15à l'échelle planétaire
01:05:17avec un zoom
01:05:18sur la France
01:05:19qui a été traduit
01:05:20par appropriation
01:05:22successive
01:05:23d'un certain nombre
01:05:24d'acteurs
01:05:24y compris au ministère
01:05:25de la transition écologique
01:05:26pour élaborer
01:05:27cette trajectoire
01:05:28de référence
01:05:28et ensuite
01:05:29la faire percoler
01:05:31dans l'ensemble
01:05:32des secteurs
01:05:32et maintenant
01:05:33je suis très heureux
01:05:34d'entendre
01:05:34que les différents acteurs
01:05:35ici autour de la table
01:05:36se sont appropriés
01:05:37cet outil
01:05:38qui avait un objectif
01:05:39de simplification
01:05:40et de mise à disposition
01:05:41de l'information
01:05:42pour pouvoir aller plus loin
01:05:44qu'une description
01:05:45un peu floue
01:05:45un peu vague
01:05:46de ces enjeux
01:05:47et d'être les plus précis
01:05:48possible
01:05:48dans les zones
01:05:50du changement climatique
01:05:51précis ne voulant pas dire
01:05:52qu'on peut répondre
01:05:53à toutes les questions
01:05:54de façon manichéenne
01:05:56blanche ou noire
01:05:56en fait
01:05:57il y a aussi
01:05:57des incertitudes
01:05:58le climat
01:05:59c'est avant tout
01:05:59de la variabilité
01:06:00c'est-à-dire
01:06:00des fluctuations
01:06:01naturelles
01:06:03d'une année à l'autre
01:06:04des conditions météorologiques
01:06:05et donc c'est cette gamme
01:06:06de fluctuations
01:06:06qui évolue
01:06:07à la hausse
01:06:07ou à la baisse
01:06:08selon les phénomènes
01:06:09la température
01:06:10va de plus en plus
01:06:10vers le chaud
01:06:11la neige par exemple
01:06:12va de plus en plus
01:06:13vers l'absence
01:06:13donc il y a des fluctuations
01:06:14d'une année à l'autre
01:06:15mais il y a aussi
01:06:16des grandes tendances
01:06:17et donc tout notre travail
01:06:19c'est d'essayer
01:06:19de mettre en perspective
01:06:20ces différentes informations
01:06:22ces différentes
01:06:23places de variabilité
01:06:25ce qui change
01:06:25à l'échelle
01:06:26de l'heure
01:06:27de la journée
01:06:27du mois
01:06:28de la saison
01:06:29de l'année
01:06:29de la décennie
01:06:30et de mettre à disposition
01:06:31cette information
01:06:32et je vais finir là-dessus
01:06:33si toutes les personnes
01:06:34qui s'intéressent
01:06:35sur l'évolution climatique
01:06:36sur leur territoire
01:06:37on a beaucoup parlé
01:06:37de territoire
01:06:38et pour l'adaptation
01:06:39vraiment ça se passe
01:06:40à l'échelle locale
01:06:41je les invite à aller
01:06:42sur le site de Météo France
01:06:43ou par leur moteur
01:06:43de recherche préféré
01:06:44et taper
01:06:45Climadiag commune
01:06:47donc Climadiag
01:06:47en un seul mot
01:06:48et vous pourrez taper
01:06:50le nom de votre commune
01:06:50et trouver pour cette commune-là
01:06:52selon cette trajectoire
01:06:53de réchauffement
01:06:53l'évolution
01:06:54des périodes caniculaires
01:06:56l'évolution
01:06:57des précipitations
01:06:59y compris
01:06:59précipitations intenses
01:07:00des principaux facteurs
01:07:01météorologiques
01:07:02auxquels s'attendre
01:07:03pour les prochaines décennies
01:07:05projection concrète
01:07:06merci beaucoup
01:07:06Audrey Leclerc
01:07:07vous vouliez ajouter
01:07:08quelque chose
01:07:09oui je voulais tout simplement
01:07:10dire que nous nous emparons
01:07:11aujourd'hui
01:07:11dans nos entreprises
01:07:12de ces outils
01:07:13de ces recherches scientifiques
01:07:16sur ces sujets mouvants
01:07:17quand même
01:07:17qui sont nouveaux
01:07:18et donc très concrètement
01:07:20à l'échelle de nos métiers
01:07:22à l'échelle de la gestion énergétique
01:07:24de nos infrastructures
01:07:26des centres Leclerc
01:07:27mais aussi pour concevoir
01:07:29nos produits
01:07:29dans le temps long
01:07:30et parce que nous sommes
01:07:31une coopérative
01:07:32justement avec
01:07:33forcément une logique
01:07:34de rentabilité
01:07:34très court-termiste
01:07:36et plutôt engagée
01:07:37sur le long terme
01:07:38dans une gestion patrimoniale
01:07:40plus longue
01:07:40on va s'emparer
01:07:42de ces sujets
01:07:43de ces indicateurs
01:07:44pour construire
01:07:44avec nos partenaires
01:07:46avec nos fournisseurs
01:07:47avec aussi leurs équipes
01:07:49de recherche
01:07:50et de développement
01:07:50je regarde Engie
01:07:53parce qu'on travaille ensemble
01:07:54sur ces sujets
01:07:55des nouveaux modèles
01:07:57et on va les tester
01:07:58et donc ça fait vraiment partie
01:07:59aussi de nos nouveaux métiers
01:08:01qui sont assez passionnants
01:08:03Merci beaucoup
01:08:06On avait pas mal de questions
01:08:07du public
01:08:08mais je crois que
01:08:09vu l'heure
01:08:09on va arrêter là
01:08:10j'en suis désolée
01:08:11pour se composer des questions
01:08:13Merci à toutes et à tous
01:08:14en tout cas
01:08:14d'avoir suivi ce club
01:08:15Débat les échos
01:08:17Merci Bureau Veritas
01:08:18Merci L'IPAC
01:08:19d'avoir permis ce débat
01:08:20Merci à nos invités
01:08:23C'est le dernier club
01:08:25Débat de l'année
01:08:26et donc on vous donne
01:08:27rendez-vous l'année prochaine
01:08:28peut-être avec un nouveau débat
01:08:29sur l'adaptation climatique
01:08:31parce que visiblement
01:08:31il y a quand même
01:08:32beaucoup de choses à dire
01:08:33et ça intéresse
01:08:34beaucoup les gens
01:08:35notamment les responsables
01:08:37d'entreprise
01:08:38Je vous souhaite
01:08:38une très bonne soirée à tous
01:08:39Merci
01:08:40Merci
01:08:41Bonne soirée
01:09:03Sous-titrage Société Radio-Canada
01:09:08Sous-titrage Société Radio-Canada
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