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  • il y a 22 heures
François Hollande était l’invité du Face à Face ce mercredi 26 novembre. Il est revenu sur la déclaration du chef d'état-major affirmant que "la France devait être prête à perdre ses enfants"

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Transcription
00:00Il faut être totalement lucide sur la question de Poutine et de la Russie.
00:05Je l'ai été en son temps.
00:07Il faut être totalement déterminé pour l'arrêter.
00:09Mais il faut en même temps se préparer à toutes les hypothèses,
00:13mais il ne s'agit pas d'affoler les opinions publiques.
00:16C'est ce que cherche Vladimir Poutine.
00:17Avouez que le chemin est un peu étroit,
00:19et quand vous entendez les propos du chef d'état-major des armées ici en France,
00:23qui a dit qu'il fallait accepter l'idée de devoir perdre ses enfants,
00:30comment vous avez réagi ?
00:32Le chef d'état-major, il est dans son rôle quand il évoque le danger,
00:37quand il fait une analyse sur ce que sont les capacités militaires de la Russie,
00:43et qu'il y ait aussi d'autres menaces.
00:45Il n'y a pas que la menace de la Russie, il y a la menace aussi,
00:49c'est ce qui se passe en Afrique en ce moment,
00:50avec un courant djihadiste qui peut prendre Bamako.
00:55Je vous rappelle ce que j'avais fait pour l'empêcher.
00:57Il y a aussi la stratégie chinoise,
00:59qui est aujourd'hui offensive,
01:02pas sur notre continent,
01:03mais sur la mer de Chine, voire sur Taïwan.
01:05Il y a ce contexte stratégique.
01:08Ensuite, qu'il ait pu dire qu'il fallait que nos soldats soient préparés,
01:13mais attention, il y a des formules, il y a des expressions.
01:16Les enfants ne sont pas les soldats,
01:18ou plus exactement, les soldats peuvent être compris comme des enfants de la patrie.
01:22Mais là aussi, attention aux mots qui sont utilisés.
01:26Quand il s'agit de mobiliser les Français sur une dimension de défense,
01:30c'est légitime.
01:31Quand il s'agit de prendre un mot qui n'est pas forcément le bon dans le contexte,
01:35là, je pense qu'il peut y avoir des effets contraires.
01:37On comprend bien que sur le choix du mot,
01:39vous auriez dit éventuellement nos soldats, mais pas nos enfants.
01:42J'ai, comme président de la République, vous vous avez rappelé ce qui a été ma responsabilité,
01:47j'ai envoyé des soldats combattre.
01:50Il y a eu des morts de soldats.
01:52Il y a eu des morts au Mali,
01:53et avant, il y avait eu des morts, vous le savez, en Afghanistan,
01:56même si j'ai mis fin à la présence des troupes françaises.
02:00Il y a eu des morts.
02:01Donc à partir de là, nous savons qu'il y a toujours des opérations militaires
02:05qui peuvent engendrer, hélas, des tragédies.
02:08Mais les soldats s'engagent, c'est leur dignité d'ailleurs.
02:12Moi, j'ai toujours été extrêmement saisi par ce que me disaient les familles
02:16après la mort de soldats.
02:18C'était sa vocation, c'était sa volonté, c'était son engagement.
02:22Mais nous devons faire attention, être président de la République,
02:24c'est effectivement décider de l'envoi de soldats.
02:26Mais parler des enfants, pour beaucoup qui ont entendu ces propos,
02:30c'était le retour de la conscription,
02:32l'envoi de forces françaises dans un combat qui n'était pas nécessairement prévu.
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