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  • il y a 11 heures

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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1, mon invité est un ancien ministre, maire emblématique,
00:07s'il en faut, que beaucoup se plaisent à voir à chaque fois à Matignon.
00:10Mais lui affirme qu'il n'a pas cette ambition, ni d'ailleurs le chromosome présidentiel.
00:14Il veut d'abord et surtout sortir la France de sa paralysie et de sa léthargie.
00:19Bonjour et bienvenue Jean-Louis Borloo.
00:20Bonjour.
00:21Quel programme ? Nous allons en parler.
00:23Mais je voulais tout d'abord vous faire réagir aux propos de l'invité qui était hier à votre place ici même.
00:27La mère d'Elias, son fils, a été poignardé en sortant de son entraînement de foot en janvier dernier.
00:33Un rapport de l'inspection générale de la justice révélé il y a quelques semaines montre des défaillances en chaîne,
00:38des incohérences aberrantes, jetant une lumière crue sur notre justice des mineurs.
00:42Elle a dit hier que certains magistrats l'ont même traité de populiste, des cervelés,
00:46tout simplement parce que cette mère de famille voulait obtenir des réponses.
00:50Qu'est-ce qu'on peut lui dire à cette femme, à cette mère admirable de courage et de dignité ce matin ?
00:57Je l'ai écouté hier.
01:00Et puis du coup je suis allé lire le rapport.
01:02Moi je suis un besogneux.
01:05Cette femme ne se fera pas revenir son fils.
01:08Elle est exemplaire.
01:09Elle a une classe folle.
01:10C'est un médecin.
01:11Voilà, tout est dit.
01:13Ce rapport, il explique exactement la différence française.
01:19C'est pas un point de la justice des mineurs.
01:21C'est notre désorganisation généralisée.
01:24Ce qui s'est passé dans cette affaire, en suivant ces deux jeunes qui étaient repartis au Togo, revenus, je sais pas où, bon.
01:31C'est exactement ce qui se passe partout.
01:33Absolument partout.
01:34Nous sommes en défaillance généralisée.
01:36Voilà, rien ne fonctionne.
01:38Le logement ne fonctionne pas.
01:40On a baissé de 40%.
01:41L'organisation de l'école, je n'en parle pas.
01:44Il y a un prof sur deux qui a peur d'entrer en classe.
01:46Regardez la situation de la jeunesse de France, puisque là, il s'agit de jeunesse.
01:50Le dysfonctionnement entre l'aide sociale à l'enfance, la PJJ, les travailleurs sociaux du département, ceux de la vie.
01:57On est un pays complètement dingue.
02:00On est en train de s'effondrer à une vitesse rapide pour des raisons de totale désorganisation.
02:06On n'a pas le problème d'un gouvernement.
02:09On a le problème de gouvernance de la nation.
02:11C'est important ce que vous dites.
02:12Il n'y a pas une responsabilité.
02:13Et si je peux dire, il n'y a pas le patient zéro de ce chaos ?
02:16Non, bien sûr que non.
02:17Ils sont multiples ?
02:19Non, mais il faut que les Français juste comprennent.
02:21Parce qu'on s'habitue à la folie française.
02:25On s'habitue au fait que, pour faire quoi que ce soit, il faut sept opérateurs, sept financeurs, des coordinateurs, des contrôleurs, etc.
02:33Que l'État décide de l'attaque des ombrières dans les supermarchés.
02:37Non, mais pardon de vous le dire, mais on a un émiettement de l'action publique qui est unique au monde.
02:45Vous savez, c'est assez simple, les organisations.
02:48Ou c'est une organisation centralisée verticale, ou vous avez une organisation fédérale.
02:54Les Portugais se redressent de manière centralisée, et les Espagnols se redressent, ou les Italiens, de manière fédérale.
03:01Le seul truc qui ne marche pas, c'est l'émiettement, c'est la confusion.
03:04Face à l'émiettement, face à ce manteau d'Arloquin qui est devenu la France, vous proposez, Jean-Louis Borloo, une république française fédérale.
03:10Simplement une question, ce fédéralisme, vous l'appliquez également à l'Europe ?
03:14Vous êtes pour un sceau fédéral européen ?
03:16Alors, moi je pense, puis on va évacuer le problème européen.
03:21Ce que je crois, c'est que l'Europe du consommateur, c'est notre drame.
03:24Il faut faire l'Europe de la culture, de la recherche et des producteurs.
03:27Et on peut peut-être discuter avec nos amis grecs, roumains, espagnols, portugais.
03:33On n'est pas obligé de se faire imposer par Berlin sa vision de l'Europe.
03:36Mais revenons à la France, ce qui me paraît plus important.
03:40Il faut que les Français comprennent bien.
03:42Que l'État s'occupe de la sécurité intérieure, du contrôle du peuplement,
03:48de la sécurité extérieure, de la recherche, de l'avenir, des médicaments...
03:55Enfin, tout ça, je comprends bien.
03:56De la collecte de l'impôt, de la mer et des océans, ça fait beaucoup de choses.
04:00Il s'en occupe bien de la collecte de l'impôt.
04:02Oui, c'est un truc qui marche bien.
04:04Pour longtemps, vous craignez pour le principe du consentement à l'impôt,
04:09qui est quand même un pilier de la démocratie ?
04:11Ce qui m'intéresse, moi, c'est qu'on soit efficace.
04:14Pour être efficace, il faut transférer aux provinces,
04:18alors rappelez ça le regroupement de la région, du département,
04:22de la caisse d'allocation familiale et tous les services de l'État
04:25qui, pour l'instant, bloquent à peu près tout.
04:29Un seul poste de commandement.
04:31Ça paraît assez simple, ce que je vais vous dire.
04:34Que le logement soit géré par la province.
04:38Appelez ça la région, si vous voulez.
04:39Applons ça à la province, c'est un très bon point.
04:41Oui, la province.
04:41Oui, moi, j'aime bien la province.
04:43Et pas les territoires, nous sommes d'accord.
04:44Que la santé soit gérée par la province.
04:50Que les gamins, l'éducation, l'éducation, vous avez l'éducation nationale,
04:54puis vous avez tout le reste, tout le périscolaire, le sport, la culture, etc.
04:58Les adultes handicapés, toutes les peines et soins, le soutien humain.
05:02Donc, vous faites un bloc avec un Parlement qui définit les règles bretonnes pour le logement en Bretagne.
05:13Pourquoi je vous dis ça ?
05:15Parce que sinon, la tutelle, les 400 000 décrets arrêtés ministériels vont venir percuter.
05:21Mais j'entends, parlons des tutelles.
05:23Il y a cette tutelle-là.
05:24Là, on comprend, Jean-Louis Borloo, quand même, que vous appelez...
05:26C'est même pas une refondation majeure et totale de l'architecture publique.
05:30Que répondez-vous à ceux qui mettent en avant ?
05:33Et est-ce qu'il existe l'État profond ?
05:35Que répondez-vous à ceux qui vous disent
05:36« Mais les ministres passent et les administrations restent. »
05:38Vous ne pourrez pas.
05:39Et vous ne pourrez pas aussi, face au Conseil d'État,
05:41vous ne pourrez pas, face au Conseil constitutionnel, faire tout cela.
05:44Attendez, on est la France.
05:46Non mais attendez, vous êtes en train de m'expliquer qu'il y a des bidules
05:49qui ont été inventées un jour
05:50et qui pourraient empêcher les Français de reprendre leur destin en main.
05:53C'est une blague.
05:54Les bidules, certains, pardon, c'est l'État de droit.
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