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  • il y a 11 heures
Tous les soirs, les chroniques du 20h BFM font leur choix dans l'actualité.

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00:00Elsa Vidal, votre choix avec vous, on va reparler de l'Ukraine.
00:02On a beaucoup parlé ce week-end de ce plan de paix proposé par les Américains
00:05qui était très défavorable pour les Ukrainiens dans la première version.
00:09Il y a des négociations qui sont poursuivies tout au long du week-end entre Ukrainiens et Américains.
00:13Visiblement, les choses sont en train de se rééquilibrer un tout petit peu.
00:16Sauf que, qu'est-ce qui se passe ?
00:17– Fatalement, ça va pêcher côté russe.
00:18– Eh bien voilà.
00:19– Que dit-on ?
00:20– Ça plairait à Aïe, vous savez, on nous disait toujours ce que gagnent les LR, les PS, le PN, etc.
00:24– Là, c'est un peu la même chose entre l'Ukraine et la Russie.
00:27Donc, le plan de paix américain qui nous avait été présenté, dévoilé le 21 novembre dernier,
00:31avait été développé entre envoyés russes et américains,
00:35et les Ukrainiens comme les Européens mis devant le fait accompli.
00:38Ce week-end, les alliés de l'Ukraine ont réussi, donc hier en fait, dimanche, à Genève,
00:43à remonter le courant, c'est la troisième fois qu'on le fait,
00:45depuis le mois de février, puis le mois d'août dernier,
00:48à s'installer autour de la table et à forcer une discussion,
00:50une discussion qui s'est plutôt pas mal passée, si on en croit le communiqué de presse que vous voyez,
00:56qui est un communiqué de presse de la Maison-Blanche et de la présidence ukrainienne.
01:01– Oui, c'est un communiqué commun, les deux signes.
01:03– Oui, exactement, assez laconique, mais s'il dit quand même une chose très importante,
01:07c'est qu'ils se sont mis d'accord pour que ce plan de paix se fasse
01:12de manière à soutenir la souveraineté de l'Ukraine,
01:15et puis ils ont mis en avant le caractère hautement productif de la réunion,
01:19le fait qu'elle se soit passée dans une atmosphère respectueuse,
01:23extrêmement, encore une fois, focalisée, respectueuse, productive.
01:27Ça a été un moment de concorde dont nous avons bien besoin.
01:32Le ministère des Affaires étrangères ukrainien lui-même est revenu en disant
01:36qu'ils avaient certaines réserves et que les alliés de l'Ukraine,
01:41comme Kiev, aujourd'hui, étaient…
01:44– Pardon, oh là là là là, nous avons certaines réserves sur plusieurs points,
01:49la partie américaine les prend désormais en compte
01:51et les comprend exactement ce que disaient les Russes la semaine dernière.
01:53– Mais alors précisément, les Russes, que dit ce soir Moscou
01:56à propos de ce rééquilibrage dans les négociations ?
01:59– Le ton russe a changé tout au long de la journée.
02:01On a commencé sur un ton neutre et assez distant.
02:05Circuler, il n'y a rien à voir, on n'est pas au courant.
02:07De la part du porte-parole du Kremlin, Mitri Peskov, que nous écoutons.
02:11– Quelques modifications ont été apportées au texte que nous avons vu précédemment.
02:17Attendons de voir.
02:20Apparemment, le dialogue se poursuit, certains contacts vont se poursuivre.
02:24Mais pour l'instant, je le répète, nous n'avons rien reçu d'officiel.
02:29– Je ne sais pas comment on dit « wait and see » en russe.
02:31– Pas d'âge du moment, pas de mot de temps.
02:33– Voilà, c'est ça.
02:34– Mais quelques heures plus tard, après avoir attendu,
02:38c'est le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine,
02:43l'équivalent d'Emmanuel Bonn pour Emmanuel Macron,
02:46qui est intervenu sur la chaîne Telegram de l'agence de presse TASS
02:51en disant que le Kremlin était bien au courant des négociations en cours,
02:55qu'il avait vu le plan de paix européen
02:57et que celui-ci n'était pas du tout constructif et ne convenait pas à Moscou.
03:01On a reçu une petite touche supplémentaire avec une prise de parole
03:06de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova,
03:10qui, elle, n'y va pas par quatre chemins, c'est sa marque de fabrique.
03:13Elle accuse carrément les médias occidentaux d'être une mafia
03:17et de servir de protecteur au régime de Kiev.
03:20Voilà, le plan européen est enterré par les dirigeants.
03:24Côté population, de son cloche, assez différent.
03:27Tout aussi sceptique de la part de Ksenia, une moscovite qui s'est exprimée.
03:31On l'écoute.
03:34Le gouvernement actuel s'est complètement discrédité.
03:38Ça ne sert à rien de le croire, non seulement ses déclarations publiques,
03:41mais aussi toutes ses autres déclarations.
03:44Je pense que c'est évident pour tout le monde.
03:46Elle parle du gouvernement actuel.
03:49Ukrainiens.
03:50Précision très utile.
03:52Précision utile, c'est du gouvernement ukrainien dont il est question.
03:55Elle est alignée sur la position des autorités,
03:58mais elle est aussi suivie par un autre russe,
04:01Alexandre, autre génération, autre profil,
04:04qui, lui, a un autre point de vue.
04:07Nous avons déjà assisté à plusieurs tentatives de ce type
04:10qui n'ont abouti à rien.
04:14Mais le dialogue est le bienvenu, c'est très important.
04:16Et il y a, c'est vrai, encore beaucoup à faire.
04:21Ce plan a été énormément critiqué,
04:22mais comme le rappelait Michel Duclos,
04:24il y a des éléments qui ne sont pas entendables de la part de Moscou,
04:26mais qui peuvent être sacrifiés en échange d'autres choses.
04:29Et je le pense comme lui.
04:30Mais pardon, et qui sont mis à dessein dans les négociations,
04:33c'est-à-dire qu'on met des choses au départ qui sont inacceptables pour Moscou,
04:36histoire de les retirer et de les voyer en la fin d'effort ?
04:38Absolument.
04:39C'est-à-dire de manière à ce que chaque parti puisse revenir à la table,
04:43négocier, ça va être très dur, ça va être fatigant,
04:46ça va être frustrant.
04:47Mais comme Michel Duclos, je pense que les véritables négociations ont commencé.
04:51Ça ne veut pas dire qu'elles ne vont pas prendre un an, un an et demi.
04:53Oui, le diplomate Michel Duclos qui est avec nous au début du 20h.
04:56Yves ?
04:56La seule différence, si vous voulez,
04:57c'est que Vladimir Poutine est au pouvoir jusqu'en 2035
05:00et que tous ses interlocuteurs seront partis depuis bien longtemps.
05:03Et donc, eh bien, Vladimir Poutine a le temps pour lui.
05:07Et c'est précieux.
05:07Mais l'économie russe ne l'a pas.
05:09Il a tout le temps.
05:10Ça baisse depuis le temps qu'on l'a.
05:11Et avec, pardon de remettre ça sur la table,
05:12mais ce que nous disait tout à l'heure, effectivement,
05:13le diplomate Michel Duclos, qui nous disait,
05:15il y a un scénario où, précisément, les Russes,
05:19une fois qu'ils auront réglé le cas ukrainien,
05:21ou même si le conflit en Ukraine se poursuit,
05:24ils pourraient aussi s'attaquer aux États baltes
05:26pour tester justement la résistance de l'Europe,
05:29la résistance de l'OTAN,
05:30face à une invasion ou à une incursion,
05:33ou quelque chose comme ça,
05:33Il y a un risque, effectivement, d'autant plus grand
05:35que ce type de scénario se produise
05:37si on consent des concessions territoriales
05:41qui viendraient, en quelque sorte,
05:43apporter un gain à Moscou par l'usage de la force.
05:47Et cela, c'est une erreur qui a été faite
05:49plusieurs fois dans les précédents conflits.
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