- il y a 2 jours
URGENCE JE VAIS AU SAMU !!
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00:00Aujourd'hui, tournage avec le SAMU, c'est parti !
00:07Dans cette vidéo, on va suivre le SAMU pendant une journée.
00:09On va être avec eux et on va suivre de vraies interventions.
00:11Dans la vidéo, on va commencer par des petites interventions
00:13et terminer à la fin de la vidéo par des plus grosses interventions.
00:16Vous êtes prêts ? C'est parti !
00:17Simon, ça va ?
00:18Ça va et toi ?
00:19La forme ?
00:20Simon, t'as quel âge ?
00:21J'ai 30 ans et je suis médecin urgentiste au SACU.
00:25Ok, Simon, où est-ce qu'on va là ?
00:26Là, on va dans le sud de Toulouse, voir un patient qui a mal dans la poitrine.
00:29Ça peut être beaucoup de choses, donc des choses très graves,
00:31un petit peu infarctus et qu'il faut souvent aller vite.
00:42Bonjour.
00:51Quelle est la situation alors ?
00:52L'électrocardiogramme, pour ce monsieur, est très rassurant.
00:54Il va être conduit aux urgences sans qu'on ait besoin de faire quoi que ce soit.
00:57Et il aura la suite du bilan là-bas, notamment une prise de sang pour savoir s'il se passe quelque chose au niveau du cœur ou pas.
01:02Mais là, pour le moment, ça n'a pas l'air d'être le cas.
01:03Ça sert à quoi de l'électrocardiogramme ?
01:05C'est un tracé électrique de l'activité du cœur à un moment donné.
01:08Et sur ce tracé électrique, on arrive à détecter des variations qui font dire qu'il y a un infarctus ou pas.
01:13Si vous vous déplacez, c'est surtout pour l'électrocardiogramme, c'est ça ?
01:15Exactement.
01:16C'est l'examen clé qui fait qu'on est obligé de se déplacer pour ce patient, pour savoir s'il n'y a pas des choses à faire de façon très urgente.
01:22OK.
01:23Chez lui, ce n'est pas le cas, mais ça aurait pu être le cas.
01:24Ici, nous sommes dans la salle dans laquelle les personnes répondent quand on appelle le 15.
01:27Tout se passe ici ?
01:28C'est plus large que ça, c'est tous les appels médicaux qui sont passés sur un service d'urgence.
01:31Si quelqu'un appelle pour un motif médical au 18, ça va basculer ou une filée chez nous parce qu'il faut que ce soit régulé par un médecin.
01:36Combien il y a d'appels par jour ?
01:372 000 et 3 000 appels par jour.
01:38David, ça va ?
01:39Salut !
01:40Ça va Thibaut !
01:41Aujourd'hui, tu vas nous accompagner.
01:42C'est quoi ton métier toi ?
01:43Alors moi, je suis ambulancier à la SMUR du SAMU 31.
01:45C'est toi le pilote ?
01:46On n'est ni pilote ni conducteur.
01:47On est devenu des ambulanciers.
01:48Quelles sont tes missions toi au quotidien ?
01:50C'est d'apporter l'équipe d'intervention sur place et d'avoir un rôle médico-technique sur place pour prendre en charge les victimes.
01:55Est-ce que quand il y a un appel qui est fait au 15, vous partez systématiquement avec la voiture ?
01:59Non, c'est plutôt rare.
02:00Il n'y a que 7% des appels sur lesquels on a déclenché une équipe de SMUR.
02:03Le camion du SAMU part combien de fois par jour ?
02:04Il part 60 fois par jour environ.
02:05Et le reste, vous restez au téléphone et conseille ?
02:07Soit des conseils, soit on envoie des pompiers, soit on envoie une ambulance privée.
02:10Ou eux-mêmes SOS médecins, on peut envoyer.
02:12Et vous couvrez quelle zone géographique ?
02:13Ici, c'est la Haute-Garoche.
02:18Du coup, Simon, qu'est-ce qui se passe là ?
02:19On va aider une équipe d'ambulanciers qu'on a envoyé en première intention chez un patient qui a priori vomissait du sang et qui se dégrade sur le trajet.
02:27On va les aider à prendre en charge ce patient pour qu'il arrive stable à l'hôpital.
02:30Il y a déjà le collègue qui est sur place qui va prendre en charge l'inter.
02:49Du coup, on vient d'arriver sur place. Qu'est-ce qui se passe ?
02:51En gros, le patient ne va pas très bien. C'est pour ça qu'on ne peut pas trop rentrer dans l'ambulance.
02:55L'équipe est en train de s'activer pour le perfuser.
02:57Tu sais ce qu'il a ou pas ?
02:58Il a des problèmes au niveau du foie, donc des varices oesophagiennes et donc il vomit du sang et donc ça peut être très grave.
03:04On vomit énormément de sang et on peut vite mourir d'une grave hémorragie.
03:07Donc là, il va être conduit à l'hôpital après ?
03:08Exactement.
03:09Ici, où est-ce qu'on est alors ?
03:10Du coup, on est dans le garage du SAMU 31 avec les véhicules d'intervention qu'on appelle les VL, donc véhicules légers et les camions qui sont plus utilisés pour les transferts de patients d'hôpital à hôpital.
03:18Combien vous avez de véhicules ici du coup ?
03:20Il y a quatre véhicules la journée, trois la nuit et il y a trois ambulances en plus pour les transferts.
03:24On a un véhicule du SAMU ici. Est-ce qu'on peut regarder à l'intérieur ce qu'il y a ?
03:27Oui. Il y a du matos.
03:28Waouh ! Ce sac rouge il sert à quoi ?
03:30C'est le sac des infirmiers et infirmières. Il contient tous les médicaments qu'on injecte aux patients et ce qu'il faut pour perfuser les patients principalement.
03:36Celui-là, c'est le sac respiratoire, donc c'est le sac dédié aux médecins. Tout ce qui est respiratoire, donc aider le patient à mieux respirer.
03:42On a un sac dédié à la traumato-grave, c'est sur les gros accidents de la route.
03:46Ça, c'est le sac mère-enfant pour les accouchements.
03:48Le scope qu'on utilise dans toutes les interventions.
03:50Le respirateur pour les patients intubés à les aider à respirer plus convenablement on va dire.
03:54Ensuite, on a des poussering électriques, de l'oxygène.
03:56Ça, c'est le méopathe qu'on appelle le gaz hilarant pour enlever un petit peu la douleur.
03:59Tu pourras récupérer une pour la maison après ou pas ?
04:01Euh... non.
04:03Et le plus intéressant et le plus utilé, c'est ce qu'on appelle le LUCA.
04:07C'est un appareil qui permet de faire un massage cardiaque tout seul.
04:09Sur une intervention, on a besoin de bras et ça libère des bras.
04:12Ça masse à la place de personnes qui peuvent faire autre chose.
04:14D'accord. Donc là, on fait une simulation.
04:15Première étape, c'est de passer ça sous la personne.
04:17Ok. Tu trouves pas qu'on dirait dans Monstres & Compagnie ?
04:20C'est ce qu'il aspire la bouche ?
04:21Moi, j'ai des références incroyables.
04:23Tu le mets au niveau du thorax ?
04:24Exactement.
04:26Ah ouais !
04:27Putain, ça envoie bien !
04:28Il y a un double effet avec la ventouse, ça aspire en plus.
04:30Nous, on peut pas faire avec nos mains.
04:31Ok, je savais même pas que ça existait.
04:33Incroyable !
04:34Dans toutes les voitures, ils sont équipés.
04:35On les a dans toutes les voitures.
04:36Maintenant, je vais vous présenter une ambulance de réanimation.
04:39Ouvert.
04:40Du coup, on est à l'intérieur du véhicule.
04:41Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce qu'il y a ?
04:43On a les mêmes sacs qu'on avait dans les voitures,
04:44sauf qu'en gros, on a un brancard pour transporter les patients.
04:47Et on a de quoi accrocher du matériel
04:49et que le patient soit stable tout le long du trajet.
04:51Et des sièges pour pouvoir le regarder, le surveiller.
04:53Même modèle que la voiture, mais en plus grand
04:55et pour que le patient puisse s'allonger.
04:56Oui, parce que dans la voiture, il peut pas s'allonger.
04:58D'accord, tout simplement en fait.
05:04Simon, où est-ce qu'on va là ?
05:05À Toulouse, avenue de Grande-Bretagne.
05:06Nous, on est un peu loin.
05:07Donc, on va mettre un peu de temps pour arriver.
05:09Pour un homme assez jeune, a priori, tout ce que j'ai compris,
05:11qui est un arrêt cardiaque devant la poste là-bas.
05:13Donc, en plein, sur la voie publique.
05:15Là, il y a des gens partout.
05:16Il faut gérer à la fois les gens, l'arrêt cardiaque en lui-même.
05:19C'est des interventions qui sont souvent un peu plus compliquées.
05:24Bonjour.
05:28Alors, du coup, qu'est-ce qui s'est passé là ?
05:29A priori, cette personne a fait un arrêt cardiaque sur la voie publique.
05:31Heureusement, les pompiers sont intervenus très vite et des passants aussi.
05:34Ils l'ont récupéré.
05:35Ils feraient un infarctus de ce que j'ai compris.
05:37Ils vont l'amener rapidement sur une table de coronarographie
05:39pour lui déboucher les artères du cœur pour finir de le sauver.
05:42D'accord, ok.
05:43Donc là, c'est direction les urgences ?
05:44Directement à la table d'opération.
05:46Ok, d'accord.
05:47C'est plus sérieux.
05:48Et la personne était toujours inconsciente ou pas ?
05:49Inconsciente, je ne sais pas.
05:50Mais en tout cas, elle respirait.
05:51Et son cœur était reparti.
05:52Donc déjà, ça, c'est le principal.
05:53Donc, à suivre.
05:54À suivre, exactement.
05:55Et juste derrière moi, c'est la salle de contrôle.
05:57Ils s'occupent de la flotte des ambulances, pompiers et SAMU.
05:59Ils orientent les patients vers les hôpitaux si besoin.
06:01Et ils envoient aussi, si besoin, les hélicoptères.
06:03Du coup, quand il y a une intervention comme ça,
06:04on voit qu'il y a plusieurs véhicules qui sont engagés.
06:06Du coup, le SAMU, les pompiers et la gendarmerie ou la police.
06:09Sur ce genre d'intervention, il faut sécuriser les lieux.
06:11Et les policiers sont là pour ça, pour nous aider à décarter les gens
06:13et à faire la circulation pour qu'on puisse intervenir en toute sécurité.
06:16On voit qu'il y a vraiment une grosse cohésion entre les différents acteurs du terrain.
06:19Pompiers, SAMU, police, gendarmerie, etc.
06:22Pour toutes ces personnes qui veillent à notre quotidien,
06:24un gros pouce bleu pour eux.
06:25Lâchez-vous.
06:26Comment vous savez si vous envoyez plutôt le SAMU ou les pompiers ?
06:28Ça, ça dépend du fait.
06:29Avec le SMUR, on a un médecin sur place dans le véhicule,
06:31alors que les pompiers n'en ont pas.
06:32À partir du moment où le patient a besoin d'un médecin, on envoie le SMUR.
06:35Et le reste du cas, c'est pompiers ?
06:36Ou une ambulance privée, encore une fois.
06:37C'est du cas par cas ?
06:38Voilà, c'est du cas par cas.
06:39C'est quoi une journée type pour toi ?
06:40Justement, il n'y a pas de journée type.
06:41C'est très variable.
06:42Un jour classique aux urgences ou au SAMU, ça, c'est 8h-18h.
06:45Et un jour, on peut faire 24h.
06:46Et un jour, on ne peut faire qu'une nuit.
06:48D'un jour à l'autre, ça change.
06:49La seule chose qui reste, c'est qu'on a toujours un repos de garde, qu'on a fait une garde.
06:52C'est-à-dire que quand tu as travaillé une nuit, tu as un jour de libre après ?
06:54Exactement, un jour de repos.
06:55Il y a une formation, du coup, en plus pour être ambulancier ?
06:57Oui, tout à fait.
06:58Il faut avoir un diplôme d'état d'ambulancier, déjà d'origine.
07:00Et ensuite, faire une formation complémentaire, qu'on appelle une FAE.
07:02Et en plus, dedans, il faut passer des stages de formation à la conduite dans l'état d'urgence.
07:06C'est très complet.
07:07Est-ce que tu as une intervention, toi, qui t'a marqué ?
07:09C'est peut-être un moyen aussi de se protéger.
07:11Mais on n'en a pas forcément qui reste gravé dans notre tête.
07:14Pourquoi ? Parce qu'il faut rester toujours concentré sur la prochaine,
07:16sur celle qui risque d'être compliquée, sur celle qui va peut-être marquer encore davantage
07:19que celle qu'on a passée juste avant.
07:21Donc, pour enchaîner, il faut rester concentré sur toujours la prochaine intervention.
07:26Du coup, prochaine intervention, qu'est-ce qu'il se passe là ?
07:28On va rejoindre une équipe qui va voir, en gros, une dame qui est en état de choc.
07:32Alors, on ne sait pas trop ce qu'elle a.
07:33C'est-à-dire qu'elle a tension très basse, une fréquence cardiaque un peu élevée.
07:36Ce qui veut dire qu'il y a sans doute des soins urgents à lui faire rapidement.
07:39Donc, on arrive sur les lieux.
07:41Donc là, on est dans une résidence, on dirait.
07:44Elle a quel âge ?
07:4556 ans.
07:51Allo ?
07:55Une dame qui a un mésothélium qui a été découvert fin août,
07:58qui, pour l'instant, est en vie médicalisée à la maison.
08:01Il n'y avait pas de traitement envisagé dans l'immédiat.
08:03Qui est en état clairement de choc.
08:04Le pouls est imprenable, elle est marbrée.
08:06On a une tension à 7,5.
08:07Ça va comme cul-so-fort.
08:08Il est à 3 ans.
08:09Du coup, Simon, qu'est-ce qu'il se passe là ?
08:10En gros, encore une fois, la situation est très grave.
08:12Cette patiente est en état de choc.
08:14Elle a quasiment plus de pouls.
08:15Il y a des choses très urgentes à faire à l'hôpital.
08:17C'est tellement grave que là, la maestin est en train de discuter avec sa fille
08:20pour savoir exactement où est-ce qu'on va et comment on va y aller.
08:22Parce que son pronostic vital, là, est clairement engagé.
08:25D'accord.
08:26Et au vu de la pathologie qu'elle a sous-jacente, qui est déjà très grave,
08:29c'est à quel point on veut de l'acharnement thérapeutique ou non.
08:32Donc là, c'est toute une discussion qu'elle est en train de faire avec la famille.
08:35S'ils mettent tel ou tel médicament pour la maintenir ?
08:37Si on préfère qu'une fin de vie soit faite ici.
08:40Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'on a discuté avec la fille qui était là,
08:44le médecin traitant qui était là aussi.
08:46En tout cas, pas de réa, ça c'est sûr.
08:47Mais par contre, à la maison, il n'y a rien qui est en place.
08:49Dans tous les cas, on l'amène.
08:52Et les pompiers viennent d'arriver aussi, c'est ça ?
08:53Alors, les pompiers sont là parce que dans le véhicule du SMUR qu'on a pris,
08:56on ne peut pas transporter la patiente dans cet état-là.
08:58Donc, on a besoin d'un bras en cas, on a besoin de bras, on a besoin d'aide.
09:00Et on a besoin d'un véhicule dans lequel un bras en cas rentre.
09:03Comme ça, ça permet d'aller le plus rapidement possible, encore une fois.
09:05Toujours une question de rapidité.
09:07Ok, Simon, du coup, là, on est en haut du bâtiment du SAMU.
09:09Et qu'est-ce qu'il y a sur le toit ?
09:10Deux hélicoptères, prêts à partir à tout moment.
09:12L'utilisation des hélicoptères, il dépend pas forcément de la gravité,
09:14il dépend juste de la localisation de la personne.
09:16On a des délais à tenir et il faut qu'on puisse tenir ces délais.
09:19Donc, on y va souvent en hélicoptère.
09:20L'hélicoptère, il sort combien de fois par jour ?
09:22En moyenne, du coup, il sort 3-4 fois par jour, suivant la météo.
09:25Donc là, on vient de voir que les pompiers a mené le brancard pour l'amener à l'hôpital.
09:27Et là, ils repartent sans la dame ?
09:29Oui, parce que la situation s'est brutalement dégradée pour cette dame qui a fait un arrêt cardiaque.
09:33Et vu qu'il avait été convenu avec la famille de ne pas faire de réanimation...
09:35Donc, alors, on est parti ?
09:36La dame est décédée, oui.
09:37C'est la famille qui décide s'il y a une réanimation ou pas ?
09:39C'est une discussion conjointe entre la famille, le médecin du SMUR et le médecin traitant.
09:43C'est une décision qui est prise à plusieurs.
09:45C'est toujours avec les volontés de la patiente, bien évidemment, qu'elle a formulé tout au long de sa vie.
09:49C'est le quotidien ?
09:50C'est le quotidien, oui, malheureusement.
09:51Ça nous arrive souvent, oui.
09:52Est-ce que tu as une intervention qui t'a marqué, toi ?
09:54Oui, il y en a une qui m'a particulièrement marqué.
09:56C'était le premier vrai patient accidenté de la route grave que j'ai fait.
10:00C'était dans le Gers, on y en a un hélicoptère, il était extrêmement grave.
10:03On est resté longtemps sur place.
10:04Quand je suis rentré dans cette intervention, j'étais épuisé.
10:06Au final, ça valait le coup parce que ce monsieur s'en est sorti et plutôt bien.
10:09C'est cool.
10:10Tu ne fais pas des cauchemars après ?
10:11Non, non, non.
10:12Tu arrives à séparer la maison du pro ?
10:13Pas totalement.
10:14Il y a toujours des interventions sur lesquelles on a tendance à s'identifier.
10:17Le but, c'est de réussir à sortir la tête de cette situation-là et prendre un peu de recul parce que sinon, on n'arrive plus à travailler.
10:24Du coup, Simon, derrière, il y a d'autres véhicules et il y a des mâles.
10:26C'est ça à quoi ?
10:27C'est les véhicules qu'on ne veut pas utiliser, qu'on n'utilise jamais.
10:29Donc, s'il y a un gros attentat ou une grosse catastrophe industrielle, on sort ces véhicules-là.
10:34Donc, il y a des véhicules satellites, il y a des mâles avec beaucoup de matériel médical.
10:37Et prendre en charge énormément de personnes le plus rapidement possible.
10:40C'est vraiment au cas où ?
10:41C'est au cas où.
10:42Tu as fait quoi comme études pour devenir médecin ?
10:43J'ai fait médecine.
10:44Puis après, au bout de 6 ans, j'ai passé le concours de l'internat.
10:46Moi, j'ai choisi de faire la spécialité de médecine d'urgence.
10:48C'est pour ça que j'ai fait 4 ans de plus.
10:49Donc, 10 ans en tout.
10:5010 ans, quoi.
10:51Est-ce que ce n'est pas stressant quand tu conduis, qu'il faut aller super vite, faire attention à tout le monde ?
10:55Le stress doit être un élément moteur pour nous.
10:57Jamais un handicap.
10:58On doit être super concentré pour arriver sur place le plus rapidement possible.
11:01Avec le handicap d'une circulation classique.
11:03Et après, c'est aussi une situation d'urgence à prendre en charge.
11:10Du coup, où est-ce qu'on va là ?
11:11Donc là, on va dans une maison de retraite.
11:13C'est un peu le même principe que l'intervention d'avant.
11:15C'est-à-dire, c'est une patiente qui est en choc.
11:17Mais là, ça me semble être un choc hémorragique.
11:19C'est une dame un peu plus âgée qui perdrait du sang par des rectoragies,
11:23donc des saignements au niveau digestif bas.
11:25Elle semble grave aussi.
11:27Donc, j'ai une collègue qui est partie de Purpin avec du sang.
11:29Et on va essayer d'arriver avant eux sur l'intervention.
11:33J'ai pas remarqué de marbreux.
11:47Y'a pas eu de sueur, pas de cyanose.
11:49Du coup, qu'est-ce qu'elle a la dame alors ?
11:51Initialement, elle a beaucoup saigné au niveau digestif bas.
11:54C'est-à-dire qu'elle a eu des rectoragies dans ses selles.
11:57Très abondants.
11:58C'est pour ça que l'équipe d'ambulanciers qui était sur place nous a appelés,
12:00parce que ça saignait énormément.
12:01Au final, au bilan du SMUR, elle est plus rassurante que prévu.
12:04Pour ça, c'est une bonne chose.
12:05Donc, à mon avis, elle va être transportée aux urgences sans qu'il y ait grand-chose à lui faire ici.
12:10Pour faire des examens complémentaires, voir pourquoi ça saigne et arrêter le saignement.
12:14C'est plutôt encourageant.
12:15C'est plutôt encourageant pour cette dame.
12:16Pourquoi t'as voulu devenir médecin ?
12:17En vrai, je sais pas.
12:18J'ai toujours voulu être médecin.
12:19J'ai pas de médecin, pas de paramédicaux, rien dans ma famille.
12:21J'ai toujours dit ça depuis que je suis enfant et au final, naturellement, je suis devenu médecin.
12:27Qu'est-ce que ça t'apporte, toi, le métier de médecin au quotidien ?
12:29Des rencontres.
12:30C'est d'abord des rencontres.
12:31Beaucoup de rencontres.
12:32Les rencontres forgent une destinée.
12:33Parce que certes, médecin, c'est soigner des gens, mais c'est aussi les écouter, savoir qui sont dans leur entièreté pour mieux les soigner.
12:39Je pense qu'il faut aimer les gens parce que pour la médecine d'urgence, il faut vraiment aimer tout le monde.
12:42Donc voilà, c'est pour ça, je pense surtout.
12:43L'amour des gens.
12:44Dites-moi dans les commentaires quel prochain métier vous voudriez que je teste.
12:47Et si vous souhaitez faire un don au CHU de Toulouse et au SAMU, le lien est dans la description.
12:51Chacun de vos dons, même 1€, permettra d'améliorer la condition de vie des personnes qui travaillent au CHU et au SAMU,
12:56comme par exemple le matériel, des respirateurs, des défibrillateurs, rénovation des salles de pédiatrie, etc.
13:01Mais aussi améliorer la prise en charge des patients, par exemple des casques de réalité virtuelle pour réduire le stress des enfants.
13:07Pour faire un don, le lien est dans la description.
13:09A présent, abonnez-vous à ma chaîne YouTube en cliquant sur ma tête juste ici et regardez une autre vidéo YouTube en cliquant là.
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