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  • il y a 13 heures
Depuis un an, accéder aux déchèteries de Saint-Étienne Métropole se fait via un QR code. Conçu pour limiter les abus et mieux contrôler les entrées, le dispositif divise les habitants et cristallise un conflit entre la Ville et la Métropole. Entre usagers frustrés, économies affichées et dépôts sauvages en hausse, le bilan reste contrasté.

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Transcription
00:00Depuis un an, l'accès aux déchetteries de Saint-Etienne-Métropole se fait via un QR code,
00:04une mesure pensée pour mieux contrôler les entrées, mais qui continue de diviser.
00:09Sur le terrain, les usagers ont un avis parfois très contrasté.
00:12Je suis en particulier, si j'ai besoin d'envoyer des déchets régulièrement, régulièrement,
00:15je trouve ça un peu dommage de nous limiter à un certain nombre d'allées.
00:20Parce que sinon, on en fait quoi des déchets après ?
00:22Il faut gérer, il ne faut pas que les gens fassent n'importe quoi, donc voilà, un QR code, pourquoi pas.
00:27C'est nul, c'est nul.
00:30Vous voyez les petites montagnes là ?
00:32Vous prenez la voiture et vous irez voir le nombre de déchetteries sauvages qu'il y a.
00:37Ça, il faut qu'ils y abandonnent ces QR codes, ça ne sert à rien du tout.
00:40Ça a été au départ quelque chose de contraignant, parce qu'on ne comprenait pas tout.
00:45On avait peur des décharges un petit peu à droite et à gauche qui auraient encore perturbé, il y en a eu.
00:50Mais bon, sur le nombre de passages dont on a droit, c'est assez correct.
00:55Donc finalement, on ne va pas se plaindre de cette nouvelle discipline, on va la respecter, tout simplement.
01:01À Saint-Etienne, la ville tire un tout autre bilan.
01:03Selon elle, le QR code a rendu l'accès plus compliqué pour une partie des habitants et aurait même aggravé les dépôts sauvages.
01:10Je sais que le dispositif est en cours d'évolution, c'est la première année, c'est le premier bilan qu'on tire.
01:14Moi, le premier bilan que je fais, c'est qu'à comparaison égale de novembre 2023 à avril 2024 et sur la même période, sur la saison 2024-2025,
01:24juste après la mise en place du QR code, je passe de 300 tonnes de décharges sauvages à 500.
01:30Donc c'est une augmentation qui est conséquente, qui a un coût pour nous, pour les agents, pour qui c'est très difficile,
01:36je tiens à le rappeler, moralement de devoir suppléer à tout ceci, alors que ce n'était déjà pas simple avant,
01:44mais là, ça a quand même nettement complexifié leur travail.
01:47Le dispositif qui a été choisi est trop complexe, trop inaccessible pour beaucoup d'usagers.
01:52Des critiques que la métropole ne partage pas, pour elle, le QR code était devenu indispensable,
01:57un moyen de filtrer les usagers extérieurs et de maîtriser les coûts.
02:01Soit on considère qu'on ne peut pas contrôler les passages clandestins,
02:04et on cesse tout contrôle et on accepte de subir et on paye.
02:08Soit on décide de mettre en place des contrôles pour chasser les passagers clandestins
02:13et garantir aux usagers ordinaires un libre accès à leur déchetterie et un libre accès gratuit,
02:19parce que c'est aussi l'un de nos objectifs.
02:21Ces dépôts sauvages existaient déjà avant.
02:24Aujourd'hui, effectivement, la création du contrôle d'accès dans les déchetteries
02:28a servi de belle excuse à un certain nombre de personnes par rapport à ces dépôts sauvages.
02:33Il faut combattre cette tendance à l'indulgence, il faut combattre les dépôts sauvages,
02:39il faut lancer des campagnes d'identification, de contrôle des dépôts sauvages,
02:45comme on fait du contrôle en dépôt d'accès.
02:47Entre complexité dénoncée par la ville et nécessité défendue par la métropole,
02:51le QR code continue d'alimenter le débat.
02:53Une première année qui n'a pas dissipé les tensions,
02:56et un dispositif encore amené à évoluer, au cœur d'un enjeu partagé,
03:00réduire durablement les dépôts sauvages sur le territoire.
03:02Merci.
03:03Merci.
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