00:00L'Italie va donc devoir marcher sur le Royaume-Uni, mon cher Danielé, pour voir l'Amérique.
00:03Demi-finale à domicile contre l'Irlande du Nord, et finale éventuelle contre le Pays de Galles,
00:08si le Pays de Galles sort à la Bosnie.
00:10Qu'est-ce qu'on dit chez toi, mon cher Danielé ?
00:12Est-ce qu'on s'amuse encore à faire des pronostics qu'on ne pense plus en Italie ?
00:17Non, non, on y pense, on y pense, bien sûr.
00:20On regarde tous les stats, toutes les données,
00:25quel est le score des Pays de Galles à la maison,
00:29quel est le score de la Bosnie,
00:31mais comment c'est l'Irlande du Nord ?
00:35Est-ce que c'est mieux d'affronter une équipe qui fait bloc bas
00:38et nous empêche de marquer,
00:40ou quelqu'un qui essaie de venir nous chercher haut ?
00:44Voilà, il y a tous ces discours-là,
00:45et je trouve ça un peu ridicule, franchement.
00:49Le tirage au sort, il était très bien pour l'Italie, bien favorable.
00:52Déjà, vous avez invité la Suède.
00:54Oui, on a invité la Suède.
00:55Et la Massolid du Nord aussi.
00:56Non, il y avait surtout la possibilité d'affronter la Pologne.
01:03En finale, en Pologne, ça aurait été bien plus difficile.
01:06La vérité, Danielé, c'est que sur le papier, c'est un super tirage.
01:12Et la grande difficulté, elle ne change pas.
01:14La grande difficulté, c'est la résignation un peu partout dans la population,
01:21qui dit c'est mort, on n'ira pas.
01:22Il y a une sorte de baisse de confiance à zéro,
01:25contre laquelle va devoir lutter le sélectionneur, la fédération et les joueurs,
01:30qui sont en crise de confiance,
01:31et qui vont devoir juste ouvrir les yeux et se remuer un petit peu pour dire
01:35qu'est-ce qu'on fait ?
01:36Est-ce qu'on arrête de se lamenter ?
01:38Est-ce qu'on arrête d'avoir peur ?
01:39Est-ce qu'on se bouge ?
01:40Parce que ce tirage, on doit en profiter.
01:43Parce qu'après tout, si tu ne bats pas,
01:44et c'était la même chose la dernière fois avec la Macedône du Nord,
01:47si tu ne gagnes pas à domicile contre l'Irlande du Nord,
01:49et si tu n'es pas capable d'aller gagner au Pays de Galles,
01:52mais de toute façon, il n'y aura pas de regrets,
01:53c'est que tu n'as rien à foutre à la Coupe du Monde, après tout.
01:56Donc, c'est juste profiter d'un tirage qui doit te permettre,
01:59parce que le Pays de Galles, historiquement,
02:02l'Italie, quand ils ont joué le Pays de Galles,
02:03ils gagnent, quoi.
02:05Ils gagnent, ça avait été le cas à l'Euro 2021,
02:07il y a toujours deux, trois bons joueurs,
02:09on sait comment c'est fait le Pays de Galles.
02:10Il va y avoir un combat, les mecs vont courir.
02:13Et ce serait au Pays de Galles, au Millennium.
02:15Oui, d'accord, ok, ça va être une ambiance bouillante.
02:20Oui, si tu n'es pas capable d'affronter ça,
02:22c'est que tu ne vas pas à la Coupe du Monde.
02:23Et oui, le déficit de confiance.
02:25Moi, je dis, là, Gattuso, limite, c'est...
02:28Prépare même pas les joueurs.
02:30Prends plutôt 11 psys,
02:32et va travailler mentalement.
02:33Parce que là, j'ai vu les papiers en Italie,
02:35on parle déjà...
02:37Je ne sais pas, la date exacte, j'oublie,
02:38je crois que ça va être le 23, le 1er, non ?
02:40Le 26 mars.
02:40Le 1er ?
02:42Demi-finale 26 mars, finale le 31.
02:44J'ai déjà entendu dire
02:45qu'on était prêts à faire un stage,
02:48limite, comme en dos.
02:49Il veut plus de temps, Gattuso.
02:50Il veut plus de temps, faire un stage comme en dos,
02:52partir avec...
02:54Enfin, les messages...
02:55On se chie dessus !
02:57Le message, c'est on se chie dessus !
02:59Danielé ?
02:59Il y a un peu des deux,
03:00c'est-à-dire, il y a le débat sur le stage.
03:03Même Montella, que vous savez,
03:05c'est l'entraîneur de la Turquie,
03:07il a proposé à la Fédération
03:09de suspendre le championnat pour le mois de mars.
03:12Il a dit, comme ça,
03:13moi j'ai récupéré trois joueurs qui jouent en Italie,
03:16mais Gattuso, il va être content.
03:18Et il parle beaucoup du fait,
03:19deux jours en plus,
03:20ça peut aider les groupes à se résoudre et tout.
03:24Mais moi, je suis assez d'accord avec Daniel,
03:27c'est une question mentale.
03:28Il n'y a pas de débat sur le fait que l'Italie doit gagner contre l'Irlande du Nord,
03:34la Bosnie et les Pays de Galles,
03:36tous les trois, s'il le faut.
03:38Après, c'est une équipe qui est peut-être meilleure de cette équipe-là,
03:43mais on a l'impression qu'elle peut perdre avec n'importe qui,
03:46parce que c'est une question vraiment intérieure à eux-mêmes.
03:49Après, moi, je pense aussi,
03:50on n'est pas choqué par les souvenirs de la Macédonie du Nord,
03:55parce que là, c'était passé quelque chose de bizarre.
03:57Je ne sais pas si vous vous souvenez des matchs,
03:59mais l'Italie, elle a attaqué tout le match.
04:01La Macédonie du Nord, en gros,
04:02elle a frappé une fois vers le but.
04:04Mais là, par exemple,
04:05c'était quelle erreur en 2022 ?
04:09C'était qu'on pensait déjà au Portugal en finale.
04:13Alors là, il faut penser à la Macédonie du Nord.
04:15De toute façon, on avait mal pensé.
04:17Quoi qu'il en soit, c'était mal pensé, mal préparé.
04:19Donnarumma fait la boulette à la fin.
04:21Oui, c'est vrai, ils avaient anticipé déjà
04:23que c'était facile de battre cette équipe.
04:25Ils avaient dominé.
04:26Bon, OK, très bien.
04:27Est-ce que vous entendez, messieurs, là ?
04:28C'est pas bien préparé.
04:29Ça, c'est le son d'ambiance de Julien Laurence
04:31quand il est sur RMC.
04:32Il est dans la rue, là.
04:34Bonsoir, Julien.
04:35Bonsoir, les gars.
04:36Si vous ne battez pas à l'Irlande du Nord,
04:38Daniele et Daniel, les deux dés, là,
04:40plus jamais dans l'émission.
04:42Je l'ai dit avant que tu arrives, là,
04:44pendant que je ne sais pas.
04:47Mais laisse-moi entraîner l'équipe, au moins, là.
04:52Ça ne peut pas être Gattuso.
04:54Moi, franchement, je ne sais pas si c'est pire
04:56d'aller faire la Coupe du Monde avec Gattuso sur les bancs
04:59ou sortir avec une de ces deux-trois équipes.
05:01Et on est d'accord que la finale,
05:03c'est forcément à l'extérieur.
05:04Oui, pour l'Italie.
05:05C'est au Pays de Galles ou en Bosnie.
05:06À domicile, l'allée, soit au Pays de Galles ou en Bosnie.
05:08Donc le premier match, effectivement, n'est pas le souci.
05:10Bon, Julien, après...
05:12Vas-y, vas-y, Julien.
05:13Bon, OK.
05:16On a parlé de l'aspect mental qui est un vrai problème en Italie.
05:19Tout le monde parle de ça.
05:20Mais j'ai quand même trouvé, le week-end dernier,
05:23un édito dans la Gazetta.
05:24Je ne sais pas, Daniela, si tu es tombé dessus.
05:28Mais qui était très intéressant.
05:30C'est l'édito échalote.
05:32Je ne sais pas si tu es passé à côté.
05:33Mais j'ai trouvé excellent.
05:35Parce que le gars dit, aujourd'hui, dans le foot,
05:37il y a un truc qui s'appelle l'intensité.
05:40Et c'est comme l'échalote dans les recettes de cuisine.
05:43Toutes les discussions foot tournent autour de l'intensité.
05:46Donc il commence en donnant l'impression
05:48qu'il va critiquer le fait qu'on ne parle que de ça.
05:51Et dans son édito, il regarde d'un petit peu plus près
05:53ce que fait l'Italie quand elle joue,
05:57ce que font les équipes dans le championnat,
05:59et ce qu'est le football.
06:01Et en fait, il arrive à un constat qui est très intéressant.
06:04D'abord, il dit...
06:04Bon, alors l'intensité, il décrit un petit peu ce que c'est.
06:06Donc c'est le sprint maintenu pendant un certain nombre de secondes
06:10sur le terrain par ton collectif.
06:12Donc il dit, visiblement, ça a été statué comme ça,
06:14c'est 25 km heure maintenu pendant 0,7 secondes.
06:18Et il a regardé un petit peu ce qui se faisait en Europe
06:20en termes de le plus de mètres parcourus par les équipes en sprint.
06:26Bon, vous ne serez pas surpris de noter que c'est la première ligue
06:28qui arrive en tête.
06:29Et derrière, il déroule un peu, il regarde,
06:33et c'est là, sa surprise, cette espèce de choc,
06:35il dit, en deux, les Pays-Bas,
06:39il y a évidemment l'Allemagne,
06:40il y a évidemment l'Espagne,
06:42il y a la France, il y a la Norvège,
06:44il y a la Turquie,
06:47et il n'y a pas l'Italie dans les dix.
06:49L'Italie est au-delà.
06:50C'est-à-dire que c'est un football dans lequel
06:51ils ne sont pas arrivés.
06:53Et ça, il dit, c'est ça qui nous inquiète,
06:55parce qu'il dit, contre la Norvège,
06:58au train,
06:58on mène un zéro,
07:00quand ils ont commencé à changer de rythme,
07:03l'équipe a été complètement éparpillée.
07:05Complètement éparpillée.
07:06Et il dit,
07:08aujourd'hui, il y a une seule équipe
07:09qui arrive à être sur des standards
07:11qu'on voit un peu en Europe,
07:12c'est la Roma,
07:13qui est dirigée par Gasperini.
07:14Il dit, Gasperini est le seul entraîneur en Italie
07:17qui, sur les dernières années,
07:18a apporté cette mentalité-là
07:20et cette vision qu'on voit un petit peu partout.
07:22Et il continue avec les comparatifs
07:24en expliquant qu'est-ce que doit faire un joueur
07:26pour aller vers la surface adverse.
07:27Il dit, soit tu dribbles le joueur par la technique,
07:31soit tu le dribbles par la vitesse.
07:33Et il dit,
07:34le joueur qui dribble le plus en Italie,
07:36qui surpasse le plus le joueur,
07:38qui passe le joueur adverse,
07:40c'est Palestra qui a un latéral 17.
07:43Il dit, tu prends en Espagne un Yamal,
07:44c'est 33,
07:45un Mbappé, c'est 30.
07:46On n'a aucun joueur qui s'approche
07:48des standards
07:49qu'on voit dans les bonnes équipes européennes.
07:52Ça, c'est plus inquiétant.
07:54Alors, peut-être que ça peut suffire
07:55contre l'Irlande du Nord,
07:56le Pays de Galles,
07:57mais pour avoir de grandes ambitions
07:58sur ce qu'est ton football,
07:59au moment où tu t'interroges sur
08:00pourquoi est-ce que l'Italie est un peu en retrait,
08:03qu'est-ce que font les clubs quand ils travaillent ?
08:04C'est ça.
08:05Ça, c'est plus inquiétant.
08:06Ça se termine, évidemment,
08:07et il termine par une phrase
08:09que je trouve très juste.
08:09Il dit, le play-off,
08:10parce qu'en Italie,
08:11beaucoup de gens disent ça,
08:12il dit, le play-off,
08:12n'en faites pas une insulte à notre histoire,
08:15c'est juste un reflet de notre réalité.
08:18Après, il y a une leçon de football
08:19dans le même jour,
08:20dans la même édition,
08:22de Saki sur...
08:24Je vous la ferai plus tard.
08:25Là, tu nous lis un demi-signe de la Gazeta,
08:27en fait, c'est ça.
08:28T'as traduit...
08:29Déjà, cet édito,
08:30j'espère que tu l'appréciais,
08:31parce que je l'ai trouvé très intéressant.
08:31Il était très bien.
08:32La leçon de football de Saki,
08:33on la fera une autre fois.
08:34Voilà, on la fera une autre fois.
08:35Mais elle est extraordinaire, également.
08:37Daniel, tu voulais rajouter quoi ?
08:38Oui, non, ça,
08:39c'était une étude de CS,
08:40c'est-à-dire le football observatoire.
08:44Oui, c'est ça, le CUS.
08:45Mais on parle de ça depuis toujours,
08:47aussi les dribbles.
08:48Par exemple, l'Inter,
08:50même l'année dernière,
08:51qu'elle arrivait en finale des Champions League,
08:52c'était l'équipe qui dribblait les moines en Italie.
08:55Et on disait toujours,
08:57voilà, que c'est quelque chose qui manque.
08:58Mais en Serie A,
09:00nous, on peut, a priori,
09:01récluer aussi des joueurs étrangers.
09:03Donc, on voit qu'ils n'aient pas un problème des ADN.
09:06C'était intéressant,
09:07le recrutement au ce moment-là,
09:08on avait parlé de Modric,
09:08qui était effectivement une plus-value technique.
09:10Mais évidemment,
09:11on a parlé de l'âge aussi des équipes.
09:14Et l'an dernier,
09:15je voulais revenir là-dessus,
09:16en écoutant Daniel,
09:17la finale de la Ligue des Champions.
09:19Moi, j'avais dit,
09:19c'est une équipe de jeunes talents
09:21contre des vieux briscards.
09:22Mais c'était ça, en fait.
09:23Ils ont explosé,
09:25ils s'ont fait éparpiller face au puzzle.
09:26Parce qu'évidemment,
09:28en face,
09:28c'était en plus l'idée de Luis Enrique,
09:31l'idée espagnole,
09:32et de l'intensité des courses.
09:34Évidemment, oui,
09:35ils ont fait leur âge.
09:35C'est ce que disait Saki ensuite dans sa leçon.
09:39Il dit,
09:39à un niveau,
09:41on va dire,
09:41technique équivalent,
09:43à part si tu as une équipe
09:43qui n'a pas de joueurs techniques
09:45parce que tu n'as pas les moyens,
09:46tu n'as rien du tout.
09:47Et on ne peut pas dire
09:48que dans l'équipe de l'Inter,
09:49il n'y avait pas de joueurs techniques.
09:50Ils sont tous techniques.
09:50Ce qui fait la différence,
09:52ce que s'explique Saki dans sa leçon de foot,
09:54il dit,
09:54au fond,
09:55dans le football d'aujourd'hui,
09:56ce qui fait la différence,
09:56c'est la vitesse.
09:58Parce que si tu ne verticalises pas vite
10:00et que tu n'accélères pas le jeu,
10:02que tu ne guides pas aux vitesses,
10:03l'équipe adverse va réduire les espaces
10:05en se replaçant
10:06si tu continues à faire tourner le ballon.
10:07Et ça m'a fait penser aux reproches
10:08qu'on fait souvent à Dezerbi.
10:11Dans sa façon de vouloir un peu trop
10:12faire tourner le ballon.
10:13Ça permet à n'importe quelle équipe
10:15qui veut mettre juste de la vitesse
10:16dans le replacement
10:17de vite réduire les espaces.
10:18Comme Angers au Vélodrome, par exemple.
10:20Et tu ne la prendras pas de vitesse.
10:22Et si tu ne la prends pas de vitesse
10:23parce que tu n'as pas en plus
10:25un milieu de terrain technique,
10:27tu iras plus difficilement porter le danger
10:29dans la surface adverse.
10:31Alors après,
10:31il continue avec la synchronisation du collectif,
10:33ce que réussit parfaitement le PSG,
10:35qui, dans sa vitesse et sa technique,
10:36synchronise le mouvement collectif.
10:38Mais là,
10:38tu as atteint une perfection
10:39comme le PSG l'a atteint l'année dernière
10:40et qu'on est loin de trouver
10:42dans les équipes.
10:42Julien,
10:43avant qu'on passe une pause, rapidement.
10:45Non, mais c'était le problème
10:45de Guardiola et de City la saison dernière.
10:47C'était en phase de possession,
10:49de construction,
10:49bien trop lent.
10:50Et là, tu vois déjà
10:51qu'il a beaucoup changé cette saison
10:52en mettant beaucoup plus de verticalité
10:54et ce côté très direct
10:55ou de rapidité vers l'avant
10:57qu'on ne trouvait plus chez lui
10:58la saison dernière.