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[#Reportage] Nzeng-Ayong bloqué : un chantier paralysé faute de paiement

Ce reportage revient sur le chantier de Nzeng-Ayong, dans le 6ᵉ arrondissement de Libreville, où les travaux de remplacement de trois buses métalliques par un triple-dallon en béton armé accusent plus d’un mois de retard. Malgré l’avancement technique constaté sur le terrain, l’entreprise gabonaise en charge des travaux affirme faire face à un blocage financier lié à l’absence de paiement de l’État, empêchant la poursuite du chantier.
Ce retard impacte fortement la mobilité des habitants, contraints à de longues déviations et à une hausse des coûts de transport dans ce quartier stratégique de Libreville. Riverains et responsables du projet appellent à un déblocage rapide afin de permettre la livraison de l’ouvrage.


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Transcription
00:00Bonjour, je suis Karl Makenbach, journaliste Gabon Media Time.
00:12Nous sommes présentement au quartier Nzengayon, dans le 6e arrondissement de Libreville,
00:18précisément sur l'axe pharmacie, rond-point de Nzayon, où un chantier a démarré,
00:24celui de la construction de trois ouvrages, trois d'allos, en vue de fluidifier la circulation des eaux.
00:34Alors le chantier a été lancé depuis le 16 juillet 2025 par un communiqué du ministère des Travaux Publics,
00:43et la durée du chantier était prévue pour deux mois selon l'entreprise et trois mois selon le communiqué du ministère.
00:50Compte tenu du retard qui est actuellement de un mois, un mois de retard sur la livraison du chantier,
00:58nous avons voulu en savoir un peu plus, côté ministère c'est Silence Radio,
01:03donc nous nous sommes rapprochés de l'entreprise GIGS,
01:07afin d'en savoir un peu plus sur les raisons du retard dans la livraison du chantier.
01:13Donc nous sommes ici avec le directeur de cette jeune PME gabonaise,
01:18qui va un peu nous expliquer pourquoi ce chantier a pris du retard.
01:21Bonjour monsieur, et merci de nous recevoir sur ce chantier.
01:24Merci beaucoup, bonjour à vous, GMT.
01:28Donc je suis monsieur Kred Abraham Malwangu, ingénieur en génie civil,
01:33spécialisé en médecine d'ouvrage et gestion des grands projets.
01:36Je suis le directeur général de cette jeune structure.
01:39Alors pourquoi ce chantier enregistre un tel retard, un mois de retard ?
01:47Alors le chantier enregistre un retard, comme vous le constatez,
01:51c'est simplement dû à une absence d'un suivi financier,
01:56comme on le dit, absence de paiement.
01:59Et c'est le vrai nœud du problème de ce retard.
02:04Parce que sur le plan technique et opérationnel,
02:07le chantier ne souffre d'aucune contestation sur le plan technique,
02:10organisationnel et opérationnel.
02:13Mais par contre, c'est en tant que PME,
02:16c'est l'absence de paiement à ce jour
02:19qui entraîne, n'est-ce pas, ce retard dans l'exécution des travaux.
02:24Le projet ici consiste au remplacement d'une bactérie de trois bus métalliques
02:28par un triple d'allôme de section 2x2 en béton armé.
02:32C'est ce qu'on a vu sur le panneau, le plan là-bas.
02:36Donc le projet, c'était un projet qui devait durer en réalité deux mois,
02:40si toutes les conditions étaient réunies.
02:41Parce que c'est un ouvrage d'âge spécifique.
02:43Surtout que c'est un ouvrage d'âge qui est posé sur une section de voie.
02:47Donc l'objectif c'est ouvrir, enlever les anciennes bus métalliques,
02:52réaliser l'ouvrage, faire un remblai de blocs techniques
02:54et refermer la structure des chaussées.
02:55Il faut aussi dire que le projet prend en compte cet ouvrage
02:59et la petite section de route dégradée, juste avant.
03:04Donc cette section de route là, qui est autour de 160 mètres linéaires,
03:09devait être aussi réhabilitée et réaménagée en enrobée.
03:12Comme on dit Goudron, dans le langage un peu courant.
03:16Donc on a été confronté ici,
03:18par non seulement la présence des déplacements des réseaux.
03:22Vous avez vu là toutes les conduites, il y en a trois, deux ici.
03:24Il s'agit des réseaux eaux, électricité, Gabon Télécom,
03:28ça c'est les câbles Gabon Télécom, voilà.
03:30Ils sont passés en aérien, voilà.
03:33Ils sont passés en aérien, voilà.
03:36La Neuf, exactement, ça c'est le PVC de la Neuf,
03:39la fibre optique passe là.
03:40Ils sont passés aussi en aérien, c'est la raison pour laquelle
03:42ce pote-là nous a beaucoup servi jusqu'aujourd'hui.
03:45C'est un poteau qui doit être déposé dans le projet,
03:46mais on l'a regardé pour déplacer tous les réseaux aériens.
03:50Donc Gabon Télécom, la Neuf et la CNE, l'éclairage public.
03:54Voilà.
03:55Alors donc, on a été face à tous ces réseaux-là,
03:59que nous avons pris en charge.
04:01Le ministère des Travaux publics a pris en compte ces travaux externes
04:06et nous a établi une lettre de commande,
04:08spécifiquement pour ces projets, ces travaux, autant pour moi.
04:12Malheureusement, jusqu'à aujourd'hui,
04:14après que ces travaux ont été exécutés,
04:15pris en charge par l'entreprise,
04:17fait mieux que nous sommes,
04:19et nous n'avons pas toujours été payés.
04:20Aujourd'hui, on a l'impression que l'entreprise, en guillemets,
04:25est incompétente, parce que c'est la réalité qu'ils présentent.
04:29Mais en réalité, les faits, c'est simplement dû à l'absence de paiement de la part de l'État.
04:36Donc, un, aux travaux de déplacement des réseaux,
04:38deux, aux travaux proprement dit de notre ouvrage.
04:42Mais comment expliquer que le ministère des Travaux publics
04:45a engagé une entreprise pour réaliser cet ouvrage
04:49sans s'être assuré au préalable que les financements étaient sécurisés ?
04:53Alors, ça, c'est notre raisonnement à nous.
04:55Nous pensons qu'en réalité,
04:58le ministère des Travaux publics, qui est le maître d'ouvrage,
05:01n'est-ce pas,
05:03ne dispose pas des fonds nécessaires
05:05et que c'est un autre ministère,
05:09que le ministère de l'économie, qui dispose des fonds.
05:12Donc, je pense qu'il faut une synergie
05:14entre le ministère des Travaux publics
05:16et le ministère de l'économie et des finances.
05:19Parce que le ministère des Travaux publics, jusqu'à aujourd'hui, a fait sa part.
05:22Je peux vous le rassurer,
05:23que ce soit en termes d'édification des ordonnances de paiement,
05:27que ce soit en termes d'édification des lettres de commande
05:30liées au travail de déplacement des réseaux,
05:32que ce soit en termes de contrôle technique et de validation des factures,
05:35le ministère des Travaux publics, qui est le ministère,
05:38met l'ouvrage à réaliser sa part.
05:40Cependant, les paiements sont faits par le ministère de l'économie et des finances.
05:46Et donc, nous, les factures sont parties du ministère des TP
05:49vers le ministère de l'économie.
05:52Mais jusqu'à aujourd'hui, il n'y a pas de paiement.
05:55Moi-même, je vis en Zangayong.
05:57C'est infernal de matin pour sortir de Zangayong,
06:01pour se rendre dans nos différents lieux de travail.
06:03On a réalisé tout ce qui concerne des travaux techniques.
06:07Mais le problème aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas de paiement.
06:12Qu'est-ce qu'une PME ?
06:13C'est la question qu'il faut se poser.
06:15Qu'est-ce qu'une PME peut faire
06:17si elle ne dispose pas des moyens financiers,
06:21malgré sa bonne volonté,
06:24sur les moyens techniques et les moyens opérationnels ?
06:27Le ministre de l'économie, nous, on l'entend parler à la télévision,
06:32demande à ce que les Gabonais entreprennent.
06:36Je suis un jeune compatriote gabonais.
06:38J'ai fait mes classes dans beaucoup de structures de ce pays-là.
06:43Je pense que les gens peuvent témoigner de ma compétence.
06:46Et donc, aujourd'hui, voilà une réalité qui est là.
06:47Pendant que nous, on regarde les informations
06:51et au parquet de Libreville,
06:53les sommes qui nous laissent
06:56nous tournir dans la tête,
06:59on ne peut pas payer
07:01à peine 150 millions.
07:03Aujourd'hui, une fois le paiement a été effectué,
07:08quel serait le délai pour livrer...
07:11La totalité des travaux.
07:12Si nous sommes payés maintenant,
07:14on pourra livrer ce chantier
07:15avant les fêtes de fin d'année.
07:17Donc, ça veut dire qu'en un mois et demi,
07:19si nous sommes payés dans les délais,
07:22dans cette semaine,
07:24en un mois et demi,
07:24on pourra livrer ce chantier
07:25parce que je vous rappelle
07:27que nous, on a même travaillé ici la nuit.
07:29On a des photos, on a des vidéos
07:31où on a ferraillé ces voiles-là dans la nuit.
07:34Il y a des projecteurs qui sont là.
07:36C'est un chantier proprement installé
07:37avec un compteur de chantier de courant,
07:40un compteur d'eau.
07:41Donc, on a respecté tout ce qui est conformité
07:43sur le plan même qualité.
07:46Et nous espérons vraiment
07:48que l'État prenne toutes les dispositions
07:50parce que c'est notre pays d'abord.
07:52Le chef de l'État, il est bien au courant
07:54qu'il y a des centaines de Gabonais
07:55qui sont compétents
07:56mais qui refusent de rentrer dans ce pays
07:59à cause de tout ce que nous, nous vivons
08:01parce que nous sommes des exemples.
08:03J'ai des compatriotes avec qui
08:04j'ai fait des études
08:05qui sont dans les pays comme la Norvège,
08:07la Suisse,
08:09qui sont dans les pays comme les États-Unis,
08:10la France,
08:11la Chine,
08:12mais qui refusent de rentrer.
08:14Parce que lorsque je discute
08:15avec des collègues
08:16avec qui on a fait nos études
08:17à qui je dis,
08:19bon, moi je suis là,
08:19ça fait 5-6 mois
08:21qu'une facture de temps
08:23n'est pas payée.
08:24Aujourd'hui, l'entreprise est un peu en mal.
08:26Mais certains te demandent,
08:27mais qu'est-ce que tu fais dans ce pays-là ?
08:29Tu ne mérites pas d'être là-bas.
08:31C'est ça la réalité.
08:32C'est ça la réalité.
08:33Il faut que tu partes de là-bas
08:34parce que tu as une vie,
08:35tu as une famille.
08:36Là, on n'a pas encore parlé
08:37de ce plan-là.
08:38Là, on est encore sur le squelette
08:40de la vie de l'entreprise.
08:42Mais derrière,
08:43moi j'ai une vie,
08:43j'ai une famille.
08:44Mes chefs de chantier
08:45ont une vie,
08:46ont des familles.
08:47Tous qui travaillent ici,
08:49ils ont des familles
08:49lorsqu'ils ne sont pas payés.
08:51Donc vous imaginez un peu
08:52toute cette charge mentale-là.
08:55Moi j'ai 40 ans,
08:56mais bon,
08:57vous avez toute cette charge mentale-là.
08:59Les gens vous appellent,
09:00vous avez des créanciers,
09:02vous comprenez un peu
09:02des partenaires financiers,
09:04la banque.
09:07Donc moi je lance un appel
09:09au chef de l'État
09:09qui a fait l'UESTM
09:12comme moi,
09:13ce sont nos prédécesseurs,
09:15je suis diplômé de Masuku,
09:18que l'entrepreneuriat
09:19des jeunes comparateurs gabonais
09:20soit mis au premier plan.
09:24Parce que ce n'est qu'avec
09:25les entrepreneurs locaux
09:26que la croissance de notre pays
09:29peut vraiment se faire ressentir.
09:31Lorsqu'une entreprise expatriée
09:33détient un marché
09:34de centaines de milliards ici,
09:36je peux vous garantir
09:37que c'est le PIB
09:38de son pays d'origine
09:40qui augmente.
09:42Donc les Gabonais
09:43ont la compétence technique,
09:45il faut que l'État
09:46suive sur le plan financier.
09:48C'est la fin
09:49de ce que je pourrais dire.
09:51Merci encore.
09:52Merci beaucoup à vous.
09:53Alors, ce chantier a naturellement
09:56un impact sur le quotidien
09:58des populations
10:00du 6e arrondissement
10:00de Libreville
10:01qui doivent effectuer
10:03des déviations
10:04pour pouvoir accéder
10:05à leurs différents lieux
10:06de travail.
10:07Nous avons donc souhaité
10:08leur donner la parole
10:08et nous sommes justement
10:10avec M. Ibrahim Senjé Mboulou
10:13qui est un riverain
10:14de Nzingayon
10:15et qui va un peu nous donner
10:16le ressenti
10:17sur les populations.
10:19Bonjour, monsieur.
10:19Bonjour, monsieur de Gabon
10:22médiatériel.
10:23Oui.
10:23Alors, ça fait un moment
10:24que ce chantier est en cours.
10:27Quel impact sur le fonctionnement
10:29du 6e arrondissement
10:31et des populations ?
10:33Merci de nous donner la parole.
10:36C'est une voie principale.
10:38Donc, à partir de cette voie,
10:40on peut aller au rond-point
10:42et puis aller à Dragage,
10:45aller du côté de Tchoumour
10:46pour aller au Pécahuit,
10:47aller à Nouvelle-Cité,
10:50aller jusqu'à Ondogu, etc.
10:53Donc, vous savez que
10:54Zanyon est le plus grand quartier
10:57de Libreville.
10:58Et donc, le transport, déjà,
11:01influe sur l'ensemble
11:04des autres postes de consommation
11:06de chaque individu.
11:07Donc, si le transport est élevé,
11:09ça impacte directement
11:10sur les autres postes.
11:13Donc, que ce soit l'alimentation,
11:15que ce soit le logement,
11:16que ce soit d'autres postes
11:19qu'on connaît,
11:20qu'on gère au quotidien,
11:21le transport influe
11:22sur ces différents postes.
11:25Et donc, ça fait que
11:26tout le monde est impacté
11:28par le fait de la coupure
11:30de cette voie.
11:32Et on ne sait pas à quel moment.
11:34Mais en plus de la coupure,
11:36la voie qui était déjà
11:38un peu réparée
11:38du côté de la pharmacie là-bas,
11:41aujourd'hui, il y a des trous partout.
11:42Donc, nous profitons
11:45par votre entremise
11:47de demander au gouvernement
11:48de faire quelque chose.
11:49Ça nous impacte beaucoup.
11:51Merci.
11:51Merci beaucoup.
11:52Merci.
11:52Merci beaucoup.
11:53Sous-titrage Société Radio-Canada
11:55Sous-titrage Société Radio-Canada
11:56Sous-titrage Société Radio-Canada
11:56Sous-titrage Société Radio-Canada
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