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  • il y a 9 heures
Jules Torres : «Ce qui est hallucinant, c'est à quel point le chef d'état-major des armées épouse le narratif stratégique d'Emmanuel Macron. Mais ça ne m'a pas surpris. C'est son bras droit militaire.»

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00:00Ce qui est hallucinant, c'est à quel point le chef d'état-major des armées épouse le narratif stratégique d'Emmanuel Macron.
00:05C'est peut-être ça qui est choquant, mais moi personnellement, ça ne m'a pas surpris.
00:09Pourquoi ? Parce que Jean-Claude l'a rappelé, c'était son chef de l'état-major particulier à Emmanuel Macron de 2023 à 2025.
00:16C'est quoi ? Finalement, c'est une sorte de bras droit militaire, donc c'est un général présidentiel, c'est pas qu'un général militaire.
00:21C'est celui qui le conseille sur la diplomatie, c'est celui qui le conseille sur les armées, il le voit tous les jours,
00:27il participe au conseil de défense, donc il est extrêmement lié, c'est un proche collaborateur d'Emmanuel Macron.
00:33C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a, pendant cet été, limogé, il faut le dire, l'ancien chef d'état-major Thierry Burkart,
00:39qui était beaucoup plus discret, qui était beaucoup moins...
00:42Il n'a pas fait une déclaration comme ça, c'est sûr. Mais d'ailleurs c'est inédit de parler comme ça.
00:46Et c'est inédit, pourquoi ? Parce qu'on a sans doute le chef d'état-major des armées le plus près d'Emmanuel Macron depuis 2017.
00:53Ce qui est étonnant, c'est que ce qu'il vous dit là, il a raison d'alerter sur une potentielle menace en Occident,
00:58il a raison de préparer les esprits à tout ça pour être fort face à la Russie,
01:02ou même face aux pays du Maghreb comme l'Algérie, c'est bien d'être craint.
01:06Et pour être craint, il faut une armée qui est extrêmement forte.
01:09Là le problème, c'est qu'il le fait en faisant peur, en participant à la stratégie de la peur d'Emmanuel Macron,
01:15à la stratégie qu'il essaye d'opérer depuis maintenant quasiment plus d'un an et demi,
01:19qui consiste à dire que les chars russes ne sont peut-être pas en Ukraine,
01:23mais en tout cas ils sont aux frontières de l'OTAN,
01:24et donc on pourra envoyer nos enfants français lutter contre la Russie,
01:29si c'était en Estonie ou que sais-je.
01:31Bon, la réalité, elle est beaucoup plus loin,
01:33et c'est vrai que quand vous demandez,
01:34est-ce qu'aux Français, aux familles françaises et même aux militaires françaises,
01:38est-ce que vous avez envie de mourir,
01:40que ce soit pour Odessa, ou pour l'Estonie, ou même pour la Pologne,
01:43la réponse est non.
01:44Donc le sujet, c'est qu'il nous fait extrêmement peur,
01:46et qu'il parle d'une manière dont on n'attend pas un chef d'état-major des armées,
01:49avec des arguments, pardonnez-moi,
01:51qu'on opposait à Pierre de Villiers en 2017.
01:54Je vous rappelle quand même qu'Emmanuel Macron a limogé Pierre de Villiers
01:56parce qu'il lui disait, il faut augmenter le budget des armées.
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