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  • 4 hours ago
Un coeur oublié de Philippe Monnier
Monsieur de Fontenelle a résisté toute sa vie à la passion et aux sentiments amoureux, mais à un âge avancé il fait la rencontre d'une jeune femme qui lui fait découvrir ce sentiment qu'il a toujours souhaité ignorer : l'amour.
Transcript
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00:04:29Y'a que vous, sa petite nièce, qui puissiez le raisonner.
00:04:34Qu'irais-je lui dire, il est la raison même ?
00:04:36Au revoir, chère !
00:04:37Tout au plus, tout au plus pourrait-on contenir sa gourmandise.
00:04:40Je vous souhaite le bonjour, mon oncle.
00:04:46Ah, ma chère nièce !
00:04:48Ah, je vous souhaite le bonjour, je vous souhaite le bonjour, mon oncle.
00:04:50Vous avez bien, vous avez bien, je vous souhaite le bonjour, mon oncle, mon oncle, mon oncle, mon oncle, mon oncle, mon oncle...
00:04:57N'y aurait-il y auteur, mais...
00:04:57N'y aurait-il y a eu...
00:04:58N'y aurait-il pas du fromage ?
00:04:59N'y aurait-il pas du fromage ?
00:04:59Vous ne dîneriez pas si vous prenez du fromage à cette heure.
00:05:02N'y aurait-il pas de la maison ?
00:05:02Neuver, revient de Capogne de Sonny ?
00:05:03Je sais trop bien que vous n'en prendrez point qu'un seul morceau.
00:05:06Vous serez témoin qu'après 95 ans, je suis condamné à mourir de faim dans ma propre maison.
00:05:14Et vous passez pas à la cuisine.
00:05:15En effet.
00:05:16Et n'avez-vous pas remarqué ce qui se préparait pour le dîner ?
00:05:20Des asperges, mon oncle.
00:05:21Dieu soit loué.
00:05:23C'est étrange comme manger des asperges semble pour vous une forme avancée du bonheur.
00:05:27Vous parlez du bonheur comme si j'en connaissais les secrets.
00:05:31N'est-ce pas la vérité ?
00:05:33Je crois en effet que les secrets du bonheur ne vous sont pas inconnus.
00:05:40Vous appelez secrets de simples précautions ?
00:05:43Confie-moi en une.
00:05:45Mais la plus simple, il faut se ménager en toutes circonstances.
00:05:51Oui, la mesure du bonheur qui nous a été donnée est assez petite, ma chère nièce.
00:06:03Et ils ont prudent de ne rien perdre.
00:06:07Et était-ce dans vos précautions que de ne pas vous marier ?
00:06:12Veuillez m'excuser.
00:06:17Pertinente question.
00:06:21Dans les nœuds de l'hymen, à quoi bon m'engager ?
00:06:24Je suis un, cela doit suffire.
00:06:29Si j'étais deux, mon état serait pire.
00:06:33C'est bien assez de moi pour me faire enrager.
00:06:37Votre science des épigrammes vous tire de toutes les situations.
00:06:41Il n'empêche que vous savez vous faire adorer des femmes.
00:06:44Peut-être.
00:06:45Mais on les épouse.
00:06:47Et puis on les connaît.
00:06:48Le mariage est chose naturelle pourtant.
00:06:50On n'en parle pas dans le plan.
00:06:51Je dis, l'idée a bien dû vous venir, de vous marier.
00:06:57Quelques fois, oui, le matin.
00:07:13Voltaire aurait dit en roi de Prusse que vous étiez l'esprit le plus universel que le siècle de Louis XIV ait porté.
00:07:19Le compliment n'étant pas dans sa manière,
00:07:22j'en déduis qu'il a dû lui arriver quelque chose de fâcheux.
00:07:26Le froid, peut-être.
00:07:31Je m'étonne toujours que mes séances à l'académie ne vous fatiguent pas davantage.
00:07:35Pourquoi voulez-vous ?
00:07:37Je n'y ai plus d'ennemis.
00:07:38On dirait que vous avez oublié ce que messieurs Boileau et la Bruyère ont dit de désagréable sur vous.
00:08:03Ne veut pas enfance à la racine de l'oublié parmi mes adversaires.
00:08:08Je leur ai pardonné et cela m'a fait beaucoup de bien.
00:08:11Non, aujourd'hui, je ne les blâme que d'être tous morts.
00:08:16Alors, portez-vous toujours aussi aimablement, cher enfant.
00:08:28Eh bien, moi, c'est monsieur que je trouve trop aimable.
00:08:32Il n'en veut à personne et se contente de tout.
00:08:34Je me demande parfois si ce sont là les manifestations d'une bonté immense ou de pas de bonté du tout.
00:08:46Des fois, j'ai peine à lui ôter la poussière.
00:08:52Il me fait peur.
00:08:54Je crois monsieur de Fontenelle encore plus impressionné que vous par son oncle.
00:08:58Je comprends.
00:08:59Être le neveu du Grand Corneille, c'est une situation tout de même.
00:09:02Pour vous aussi, madame.
00:09:06Oh, petite nièce du neveu de Corneille, c'est une place discrète.
00:09:32Mais, qu'est-ce que vous faites ?
00:09:36Monsieur en avait assez.
00:09:37Comment il en avait assez ?
00:09:39Ah oui, il ne veut plus le voir, ce coffre.
00:09:4160 ans, à ce qui paraît.
00:09:42Mais il est plein.
00:09:44Ah ben, pour sûr, madame, qu'il est plein.
00:09:46On sent bien quand on le porte.
00:09:48C'est tout ce que monsieur a point voulu lire qui est là-dedans.
00:09:50Mais qu'est-ce que tu racontes, Simon ?
00:09:52Ce sont les journaux de monsieur qui sont dans ce coffre.
00:09:54Ah ben, je dis point non.
00:09:55Je dis qu'il n'a jamais voulu les lire.
00:09:57Qui vous a raconté ces sornettes ?
00:09:59C'est... c'est lui.
00:10:03Qui c'est, lui ?
00:10:04Monsieur de Fontenelle.
00:10:09C'est amusant, mais cela ne tient pas debout.
00:10:11Pourquoi ne les aurait-il pas lus ?
00:10:13Monsieur n'aimerait pas qu'on répète ce qu'il nous a dit qu'à nous.
00:10:17Répète quand même, madame te le demande.
00:10:19Ben, il les a point lus parce qu'il se doutait qu'on ne disait pas du bien de lui là-dedans.
00:10:24Même qu'on l'attaquait.
00:10:25Après tout, cela est assez dans sa manière.
00:10:35Ne jamais aller au-devant de ce qui peut gâter votre humeur.
00:10:39C'est tout, lui, en effet.
00:10:41Débarras ! Allez !
00:10:43Et vous repasserez le balai !
00:10:44Sous-titrage Société Radio-Canada
00:11:14Sous-titrage ST' 501
00:11:44Sous-titrage Société Radio-Canada
00:12:14L'âge exige la tempérance.
00:12:16La belle affaire !
00:12:17Qu'est-ce que l'âge, quand la gloire le surpasse ?
00:12:20Accepteriez-vous néanmoins quelques frigons-filles ?
00:12:23Allez par ici.
00:12:26Monsieur de Fontenelle vous a repérés comme étant les plus spirituels de l'Assemblée.
00:12:31Le plus spirituel du salon de madame Geoffrey.
00:12:34Ah ! C'est madame Geoffrey.
00:12:37Monsieur de Fontenelle nous surpasse tous, Vallière.
00:12:40Dites-lui plutôt quelle conversation était la vôtre pendant le souper.
00:12:43De quoi disputiez-vous ?
00:12:45Nous pensions qu'il est bien difficile pour une femme de déceler le sentiment sous une conduite galante.
00:12:52Monsieur de Vallière soutenait que c'était un nouveau procès fait à la sincérité des hommes.
00:12:56Alors, qu'en pense le siècle passé ?
00:12:58Ma foi, je... je n'observe point les sentiments comme je le fais des planètes.
00:13:04Vous n'avez pas à observer ce qui vous est simplement donné de ressentir ?
00:13:08Certes, mais il est présomptueux d'avancée que j'ai déjà ressenti quoi que ce soit.
00:13:13Voilà 80 ans que j'ai relégué le sentiment dans mes poésies.
00:13:20Et vous appelez ça avoir vécu ?
00:13:23Je crois avoir été empressé comme il convenait auprès des femmes.
00:13:26Mais l'amour...
00:13:29J'entends mal.
00:13:31Je parlais de l'amour.
00:13:34Lui et moi sommes des choses incompatibles.
00:13:37On dit pourtant que votre roman préféré n'est autre que La princesse de Clèves.
00:13:44Le style en est insurpassable.
00:13:46Il en est plus vif.
00:13:47Il n'en est pas de plus simple.
00:13:50Donc de plus grand.
00:13:51Mais La princesse, c'est une histoire d'amour...
00:13:54Qui n'a pas lieu.
00:13:56Quelle sagesse.
00:13:58Puisque vous soutenez que les sentiments vous sont étrangers,
00:14:01je suppose ce sont les idées qui ont vos faveurs ?
00:14:03Pas davantage.
00:14:04Défendre des théories signifie riposter, se plaindre, accuser, soupçonner.
00:14:10J'aime trop mon repos.
00:14:13Et puis...
00:14:14Pourquoi polémiquer ?
00:14:16Tout est possible.
00:14:19Et tout le monde a raison.
00:14:22Allons, allons.
00:14:24Je sais certaines idées qui ne vous laissent pas indifférents.
00:14:26Si je vous disais que M. d'Alembert est venu nous lire hier son discours préliminaire à l'encyclopédie
00:14:32et que le chevalier de Jocourt nous a montré d'admirables planches dans les métiers...
00:14:37C'était d'un ennui mortel.
00:14:40Vous m'avez l'air encore bien vivant, il me semble.
00:14:42Mais enfin, que cherchez-vous avec cette encyclopédie ?
00:14:46A instruire les médiocres de choses qui ne l'entendront point ?
00:14:50Qu'y a-t-il de plus ridicule que de parler de philosophie avec des ouvriers ?
00:14:54Le divertissement et le jeu, voilà ce que le peuple attend.
00:14:58Pareils propos vous feront attendre à la porte de l'Académie, j'en réponds.
00:15:03Déjà qu'il vous faudra faire oublier vos ouvrages libertins.
00:15:06Et moi j'entends bien naître de l'Académie.
00:15:08Mes ouvrages sont lestes, j'en conviens, mais les composés aient d'un aussi dur labeur, croyez-moi.
00:15:14Une simple page me prend trois ou quatre heures.
00:15:18Vous finirez bien par attraper tout ce temps perdu.
00:15:20Mais je suis plus modeste que vous ne l'imaginez, monsieur.
00:15:23Vous n'aurez pas osé vous le dire, monsieur.
00:15:27Toutes ces femmes qui se disputent le vieux Fontenelle dans l'espoir qu'il va mourir dans leur salon.
00:15:31Pauvre Vallière, il se croit à un esprit supérieur, mais la supériorité lui fait bien défaut.
00:15:41Et l'esprit lui manque.
00:15:43Venez, nous allons entendre la musique de près.
00:15:46Elle est bien assez insupportable de loin.
00:15:48Vous préférez la peinture ?
00:15:50Oh, la peinture, les murs sont enlédits par trop de portraits.
00:15:54La sculpture ?
00:15:56Je laisse les statues me regarder.
00:15:58Les arts vous touchent donc si peu.
00:16:03Je n'arrive pas à faire entrer tant de choses dans mon existence.
00:16:09Plus tard, peut-être.
00:16:12Votre force est de vous placer hors d'atteinte en toutes circonstances.
00:16:15Rien ne vous touche. Je vous admire.
00:16:19Bonsoir, chère Fontenelle.
00:16:21Pardon ?
00:16:22Je vous souhaitais le bonsoir.
00:16:28Sous-titrage MFP.
00:16:58Look, Mr. de Fontenelle, there is no words that you can hear, with, as often noticed,
00:17:10more precisely than what they hear normally.
00:17:13This comes from what the pavillon is quite large,
00:17:16not to say anything like a corny of abundance,
00:17:19who, instead of breaking its fruits,
00:17:21would make the subjects and verbs,
00:17:23by its vast brochure, for you to hear.
00:17:25Let's see, Mr. de Fontenelle,
00:17:28the most small of the extremities glissent all naturally.
00:17:32All right.
00:17:36How do you hear, Mr. de Fontenelle?
00:17:39Trop fort!
00:17:40Yes, I'm confused, because...
00:17:42It's natural, when we address someone who is affaillant.
00:17:46I don't believe in my ears.
00:17:55Qu'est-ce que c'est que ça?
00:17:58On nous a demandé de venir le chercher pour Monsieur de Fontenelle.
00:18:01Mais qui vous a demandé?
00:18:03Ajuster, enlever.
00:18:06Ajuster, enlever.
00:18:08Voilà, l'appareil n'est-il point trop lourd, Monsieur?
00:18:11Monsieur! Monsieur!
00:18:13Madame Geoffrin vous envoie...
00:18:15Madame Geoffrin vous envoie quelque chose.
00:18:18Je lis beaucoup mieux.
00:18:31Ce portrait de votre ami Lefrenois, j'ai pu l'acquérir sans trop d'embarras auprès de ce qui lui reste de famille.
00:18:38Je l'ai fait dans l'intention de vous l'offrir.
00:18:41Persuadez que le visage de celui qui fut votre plus proche et si grand ami vous rappellerez ces longs moments que vous passiez ensemble à ne rien dire.
00:18:48Et pourtant à vous comprendre, comme seuls savent s'entendre la discrétion et l'innocence.
00:18:55Oui.
00:18:57Alors aujourd'hui, vingt ans qu'il est mort, je m'en vais sur le champ pour remercier Madame Geoffrin.
00:19:03Pourquoi?
00:19:04Pourquoi ces moments que vous passiez à ne rien dire?
00:19:08Monsieur Lefrenois était si peu bavard.
00:19:10Hum.
00:19:13Portrait respire la ressemblance.
00:19:16Regardez.
00:19:18On dirait qu'il va se taire.
00:19:25La belle compagnie que voilà.
00:19:28Et tout ce monde vont m'accueillir?
00:19:33Nous sommes toujours ravis de vous voir, Monsieur l'abbé.
00:19:37Très bien.
00:19:38Très bien.
00:19:40Très bien.
00:19:45Je parle de cette lettre au marquis de Laffard que le petit réservoir vient de publier.
00:19:49Eh bien.
00:19:50Comment ça, eh bien?
00:19:51Que dit-elle cette lettre?
00:19:53Vous vous manquez, on soutient partout qu'elle est de vous.
00:19:55M'a-t-on vu l'écrire?
00:19:58Je le sens bien, moi, qu'elle est de votre plume.
00:20:00Parler avec une telle insolence n'appartient qu'à vous ou à Voltaire.
00:20:03Une lettre qui décrit l'embarat du Seigneur au moment de la résurrection désigne son auteur.
00:20:09M'en direz-vous le nom à la fin?
00:20:10Raillez, raillez, raillez.
00:20:11Je vois que sous couvert de montrer les choses de la science auxquelles les coeurs sains n'entendent rien, il est bien aisé d'y jeter le table.
00:20:18Qu'est-il besoin d'expliquer ce qui doit rester inexplicable?
00:20:21Vous vous faites parfois songer à quelques navigateurs dont lesquels laisseraient passer l'eau, mais qui interdiraient qu'on écope.
00:20:32Oui, panéga, on dit que ce sont vos ouvages qu'ont enfanté Voltaire.
00:20:37Laissez dire.
00:20:39Là, vous ne pouvez accepter que votre oeuvre apporte caution à cet empire.
00:20:42Que me reprochez-vous? Nez-je pas fumer pas?
00:20:45C'est fait, mais vous ne pouvez ignorer que Voltaire parle de Dieu comme, comme, comme s'il n'existait pas.
00:20:50Comme quoi?
00:20:51Quelle malise que je voudrais me faire répéter ces choses.
00:20:54Comme, comme s'il n'existait pas.
00:20:58Voltaire ne nie pas. Il s'interroge.
00:21:03C'est votre histoire des oracles qui a fait le mal.
00:21:06Rejette-moi dans mes oracles le spectacle de, de l'ignorance et de la sottise exploitée par la mauvaise foi.
00:21:12Certes, mais...
00:21:13Mais ce spectacle, me semble promis, a un grand avenir.
00:21:17Ben justement, des esprits faibles et impurs ont pu en déduire que Dieu n'existait que parce que nous voulions y croire.
00:21:23C'est que...
00:21:25Mon ami, l'ignorance se démontre moins par les choses qui sont, et dont la raison nous est inconnue que par celles qui ne sont point, et dont nous trouvons la raison.
00:21:37Car non seulement nous ne possédons pas les principes qui mènent au vrai, mais nous en avons d'autres qui s'accommodent très bien avec le faux.
00:21:47Monsieur la maire, restera-t-il à dîner ?
00:21:50Fait-il dans votre servante ? Ben qui y a-t-il ?
00:21:54Le dîner !
00:21:55Eh bien !
00:21:56Désirez-vous des asperges ?
00:21:57Jean Raffole.
00:21:58Jean Raffole.
00:21:59Jean Raffole.
00:22:00Jean Raffole.
00:22:01Jean Raffole.
00:22:02Moi aussi.
00:22:03Jean Raffole.
00:22:04Jean Raffole.
00:22:05Je préfère à l'huile.
00:22:06Au beurre, elle garde de leur verleté.
00:22:07Et à l'huile, le goût en sort davantage.
00:22:08Elle se digère tout aussi bien au beurre.
00:22:09Ma nièce ne les apprécie qu'à l'huile.
00:22:10Bon, mais que dois-je faire ?
00:22:12Une moitié à l'huile, une moitié au beurre.
00:22:14Elle se digère tout aussi bien au beurre.
00:22:16Ma nièce ne les apprécie qu'à l'huile.
00:22:18Bon, mais que dois-je faire ?
00:22:21Une moitié à l'huile, une moitié au beurre.
00:22:27Je connais bien votre manière, savez-vous.
00:22:29Jamais rien de véhément.
00:22:30Votre impertinence est des plus doux à peine visibles.
00:22:33Point d'éclat, point de taca.
00:22:35Ainsi se propage les idées les plus terribles, les plus terribles.
00:22:39Je ne professe point d'idées.
00:22:41Je constate et je souris.
00:22:44C'est bien suffisant.
00:22:46Et vous vous mêlez tous sans en avoir l'air.
00:22:48Voilà la vérité.
00:22:49Raisonnement, raisonnement, c'est votre unique défense.
00:22:52Moi je maintiens qu'il est mauvais de raisonner sans cesse.
00:22:54Que c'est le moyen le plus insidieux de s'écarter peu à peu
00:22:57du chemin qui nous a été tassé.
00:22:59Par qui ?
00:23:03Vous voyez, vous raisonnez encore.
00:23:05Ça je me demande si toutes mes parrières seront jamais suffisantes
00:23:08pour votre salut.
00:23:11Et si.
00:23:25François!
00:23:29Les asperges, toutes à l'huile.
00:23:31Non, non, dites-moi à l'entrée du jardin.
00:23:43Enfin, vous voilà ! Nous n'attendions que vous pour souper.
00:23:58Attends des nouvelles de ce bon abbé Chalon.
00:24:01Il est à nouveau sur pied.
00:24:02Si l'on peut ainsi dire, de quelque chose de rond.
00:24:04Vous ne cessez de le redoyer.
00:24:05Je ne demande ce qu'il vous a fait.
00:24:06Il me fait peur !
00:24:08Il me fait peur !
00:24:20Le voilà !
00:24:27Chère Fantenel, je ne crois pas vous avoir présenté Isabelle.
00:24:33The girl of my sœur, the comte Delatorre, arrived in Florence last week.
00:24:41Ah, the asperges.
00:24:49You said that you have been resisting to a cruel,
00:24:52which the abbé Chalon was the innocent victim.
00:24:54The cruelty is not my way, but if it is true,
00:24:57what I said seems to have put the asperges to the mod.
00:25:03Monsieur le philosophe, il paraît que vous refusez de croire à l'amour.
00:25:08Que plaît-il ?
00:25:09N'est-il point vrai que l'amour existe ?
00:25:15J'avoue qu'à 7 minutes, je ne doute plus.
00:25:20On m'a dit une charmante désenterie qui vous concerne, cher Fontenelle.
00:25:25À quelqu'un qui souhaitait faire un passement d'argent,
00:25:27il a été déconseillé de le faire sur votre tête, sauf à fond perdu,
00:25:31car vous rajeunissez en vieillissant.
00:25:34L'autre jour, j'ai voulu faire déplacer un meuble de famille,
00:25:36un vieux secrétaire qui avait toutes les apparences du neuf.
00:25:39Eh bien, à peine l'a-t-on touché qu'il s'est effondré.
00:25:42Il était vermoulu.
00:25:46Vieillir me fait peur.
00:25:48Pour les femmes, la disgrâce des sens, c'est...
00:25:51une horrible chose.
00:25:53Une sottise.
00:25:55Pour éviter à nos sens de vieillir,
00:25:57il faut veiller à leur fonctionnement régulier.
00:26:00Les entretenir, en quelque sorte.
00:26:02À suivre vos conseils, on tomberait vite dans l'excès, il me semble.
00:26:05L'homme de qualité sait tempérer ses audaces.
00:26:09Je crains, mademoiselle, que nos discours vous ennuient.
00:26:13Les vôtres, vous voulez dire.
00:26:17Quand la beauté et la jeunesse s'accordent si magnifiquement,
00:26:20a-t-on envie d'entendre des propos desséchés ?
00:26:23A-t-on d'ailleurs envie d'entendre quoi que ce soit ?
00:26:26Les paroles retardent toujours les actes.
00:26:29Oh non, ce n'est pas possible.
00:26:31Grand-pense, votre nièce ?
00:26:33Elle va vous le dire elle-même, Baron Grimm.
00:26:36Je ne suis pas encore à me laisser des conseils qu'elle en me donne.
00:26:39Ce qui n'empêche pas d'en faire le tri.
00:26:41De reconnaître la vérité dans ce qui est généreux, sensible, dévoué.
00:26:46En un mot, dans ce qui vient du cœur.
00:26:49Tous les êtres possèdent un cœur, me direz-vous.
00:26:52Eh bien non.
00:26:54La science nous le cache encore, mais certains en sont réellement dépourvus.
00:26:58Vraiment ?
00:26:59J'en connais personnellement.
00:27:01Dans quelques contres élointaines, je pense.
00:27:03Point du tout, ici même.
00:27:04Nous direz-vous.
00:27:05À quoi bon ? Il s'est déjà reconnu.
00:27:11Je suis résolu à faire à l'Académie une communication sur l'intelligence de l'asperge.
00:27:22C'est un légume particulièrement savoureux, mais aussi comme un à manger.
00:27:30En somme, fait pour nous plaire, mais avec une discrétion qui enchante.
00:27:36Il suffit d'ailleurs de savoir comment poussent les asperges.
00:27:40Elles passent la tête pour d'abord voir si elles ne dérangent pas.
00:27:48Et puis alors, se sachant attendues, elles viennent tout entières.
00:27:57Aucun autre légume ne possède cette élégance.
00:28:06À vrai dire, monsieur, ça n'est pas précisément sur l'Académie et les asperges qu'on vous attendait.
00:28:10Sur quoi d'autre ?
00:28:11Eh bien, sur ce qu'affirme monsieur de Vallière.
00:28:14L'absence de cœur.
00:28:16Vous avez du malentendre.
00:28:17Comment cela ?
00:28:19Monsieur de Vallière pense que cela n'existe pas parce que le cœur, comme le cerveau,
00:28:23sont des organes qui lui sont encore étrangers.
00:28:27J'ai cru comprendre que pour l'instant, il ne s'intéressait qu'à la partie comprise entre la hanche et le genou.
00:28:38Bénissons l'esprit, monsieur. C'est lui qui vous tuera.
00:28:43Alors ne songez plus à l'Académie.
00:28:45Vous voilà déjà immortel.
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00:32:16On aurait-je profité ?
00:32:18C'est à vous ?
00:32:21Je ne vois pas l'utilité de m'encombrer du bien d'autrui.
00:32:25Je veux dire, vous en avez réellement besoin ?
00:32:28Hélas, ma bonne amie, me voici parvenue à l'âge des accessoires.
00:32:46...
00:33:09Ah !
00:33:10Ne craignez rien. Ma vue aussi est mauvaise.
00:33:16...
00:33:27Monsieur ?
00:33:32Monsieur ?
00:33:35Quelqu'un parle ?
00:33:37Moi, monsieur.
00:33:39Votre esprit m'a charmé, monsieur.
00:33:54Je comprends que ma tante tienne tant à votre présence.
00:34:00Avez-vous aimé les airs que je chantais ?
00:34:03Votre voix et votre accent feraient aimer tous les airs du monde.
00:34:07Savez-vous que je connais vos entretiens sur la pluralité des mondes ?
00:34:12Ils sont très célèbres en Italie.
00:34:14Quelle chance est cette marquise d'être instruite par vous ?
00:34:18Des Mercure, des Vénus, des Jupiter.
00:34:22Mais je vous mets en retard.
00:34:24Bonsoir, monsieur.
00:34:25Nous sommes prêts, monsieur ?
00:34:26Pardon.
00:34:27Pardon.
00:34:28Pardon.
00:34:30Vous me certez.
00:34:32Pardon.
00:34:33Quelle est-ce que c'est un hennet ?
00:34:35Nous sommes prêts, monsieur.
00:34:37Pardon.
00:34:38Pas moi.
00:34:39I'm sorry to interrupt my path, if you accept that I'm going through yours.
00:34:56Would you like to learn astronomy?
00:35:00I like science, you know.
00:35:02I imagine that your evening evening to instruct the Marquise was the same.
00:35:09Well, let's see, you're going with me as if I had ten years old.
00:35:22Since I can't pretend to hold the place of your Marquise, I will be happy with the beauty of this spectacle.
00:35:31Who would that be?
00:35:33The saut and the savants?
00:35:35I think that one day comes when the man will visit the planet.
00:35:39You're right.
00:35:41He won't be able to refuse.
00:35:44He won't be able to give up the pride.
00:35:47Like always.
00:35:49You were pessimistic with the Marquise.
00:35:53Marquise?
00:35:57Imaginaire.
00:35:59Are you serious?
00:36:00I wanted to tell you simply the principles of the universe,
00:36:06so I imagined a conversation with a Marquise,
00:36:10the evening,
00:36:11in the park of a castle.
00:36:13I dreamt of a novel,
00:36:15not too thick,
00:36:16nor too light.
00:36:18But it's possible that,
00:36:20in the right place,
00:36:21I found one that doesn't belong to anyone.
00:36:23I found one that doesn't belong to anyone.
00:36:26The right places are impossible to hold.
00:36:30We won't take it anymore.
00:36:32It's because of you that women enjoy science.
00:36:36Many of them will never forgive me.
00:36:41Well,
00:36:42the vow that you have made me
00:36:44is now willing to show me
00:36:46jealousy towards your Marquise.
00:36:48Excuse me.
00:36:50I've talked about jealousy.
00:36:53I don't know what it is.
00:36:56I believe you.
00:36:57There's only a woman to know.
00:37:01Allons,
00:37:02I'm not quite honest.
00:37:05Pardon?
00:37:08This Marquise,
00:37:09I've never invented it.
00:37:12I was inspired by a real person.
00:37:15Who?
00:37:18A lady of my province,
00:37:20with whom many thought I was...
00:37:25...assidus.
00:37:26You?
00:37:27I made sure that my ways
00:37:30were always honest and obligatory.
00:37:35The young people don't know that.
00:37:38The only interest of young people
00:37:40is to be taken away from the feelings.
00:37:43Well,
00:37:45...
00:37:46...
00:37:47...
00:37:48...
00:37:49...
00:37:50...
00:37:51...
00:37:52...
00:37:55...
00:37:57...
00:37:58...
00:37:59...
00:38:01...
00:38:02...
00:38:03...
00:38:04...
00:38:05...
00:38:06...
00:38:07...
00:38:08...
00:38:09...
00:38:10...
00:38:11...
00:38:12...
00:38:13...
00:38:14...
00:38:15...
00:39:16...
00:39:27...
00:39:29...
00:39:30...
00:39:31...
00:39:32because of the humidity of your garden.
00:39:36What do you say?
00:39:38That's where we don't attend.
00:39:42My niece sent me this letter.
00:39:45I thank you for listening to you.
00:39:48Ah!
00:39:50I believe you have agreed to ask Isabelle for me.
00:39:53She could stay at Florence for a long time.
00:39:56She didn't find her place in her place.
00:39:59What do you mean?
00:40:00What do you mean?
00:40:02What do you mean?
00:40:04Love, my friend.
00:40:06Love!
00:40:08Isabelle knew a little bit of a passion she had shared.
00:40:12She surprised the one who had juried her flame in the arms of another.
00:40:16When I say in the arms, I hope you understand.
00:40:19My sister was alarmed,
00:40:21because the health of Isabelle gave an anxiety after this terrible déconference.
00:40:25I can't count the number of times where Isabelle was surprised.
00:40:28She was surprised in the arms.
00:40:30Without talking about this not too far,
00:40:32where she wanted to get into the river.
00:40:35Enfin!
00:40:36I took my niece to her turn, and I was like,
00:40:38I'm hungry.
00:40:42I'm tired, dear Fontenelle.
00:40:44You say?
00:40:46Ah, yes.
00:40:48The love.
00:40:49Oh.
00:40:52Me pardonnerez-vous, monsieur,
00:40:55un comportement aussi saut qu'inexplicable,
00:40:58alors que vous me faisiez la faveur de votre immense savoir.
00:41:02Il me faudra bien du courage pour réparaitre devant vous,
00:41:06alors même que je ne saurais me résigner à ne plus vous voir.
00:41:09Je ne sais pas si jamais vous voir.
00:41:11Je ne sais pas si jamais vous pourriez vous voir.
00:41:15I don't know.
00:41:45I don't know.
00:41:52Mademoiselle, mademoiselle, monsieur de Fontenelle m'a chargé de vous remettre ceci.
00:42:15Ah, monsieur de Fontenelle, je suis bien l'aise de vous revoir.
00:42:25Monsieur Diderot et monsieur d'Alembert disaient à l'instant que vous étiez leur maître.
00:42:28Ce n'est pas un mince privilège, madame, que d'être née avant tout le monde.
00:42:34Fontenelle, vous avez retrouvé bonne mine.
00:42:37Ma nièce sera ravie de vous revoir.
00:42:38Oh, cette jeunesse nous donne le vertige.
00:42:47Qu'il me soit permis de saluer l'esprit le plus libre et le plus avancé de notre temps.
00:42:57Monsieur d'Alembert, vous me faites trop d'honneur.
00:43:01Notre encyclopédie vous est sans froid redevable.
00:43:03Vous verrez que mon âge finira par me rapporter.
00:43:12Je ne suis point de ces hommes qui exhibent des certitudes.
00:43:15Mais je sais que c'est par la connaissance et le raisonnement que le monde sortira des ténèbres.
00:43:22Nos articles lui ouvriront les yeux et nos souscripteurs ne seront pas que des lecteurs.
00:43:27Comprenez-vous, ils transmettront, ils témoigneront.
00:43:32Ah, monsieur de Fontenelle.
00:43:37On me dit que vous ne ménagez point votre peine pour nous soutenir.
00:43:40Soyez-en mille fois remerciés.
00:43:42Ce premier volume de votre encyclopédie me ravit, monsieur Diderot.
00:43:47C'est une vaste entreprise.
00:43:49Trop vaste, peut-être.
00:43:51En tout cas, elle vous apportera peu de satisfaction.
00:43:54Les hommes tels que vous sont faits pour les grandes aventures et la règle des 3D.
00:44:01J'ignore cette règle.
00:44:03Des convenus, difficultés, découragements.
00:44:07Eh bien, j'en ajoute un quatrième.
00:44:09Un défi, je veux le relever.
00:44:12Vous avez raison.
00:44:13Il était tombé assez bas ces derniers temps.
00:44:21Charmant tableau.
00:44:23Lequel soutient l'autre ?
00:44:24Oh, Diderot préférera toujours Fontenelle à Voltaire.
00:44:27Il vaut caresser un chat qu'un scorpion.
00:44:30Ah, ah, ah, ah.
00:44:38Monsieur de Fontenelle ?
00:44:40Vous me voyez confuse.
00:44:43Je veux vous assurer que l'idée que vous avez de moi n'est pas la bonne.
00:44:46Mais puisque je n'ai rien vu...
00:44:49Le jour où vous m'avez surprise, mon mari m'avait insultée.
00:44:54Imaginez mon trouble.
00:44:55Comment le pourrais-je, madame ?
00:44:57C'est parce qu'il m'avait infligé cet affront que je me suis vengée de lui.
00:45:01Imagine que pareille vengeance vous coûte énormément.
00:45:06Personne n'est mort d'avoir été infidèle, n'ose pas ?
00:45:09Certains m'aiment vivre, madame.
00:45:12Mon mari m'a traité de catin.
00:45:14Pourtant, j'ai éprouvé de l'affection et de la tendresse pour tous les hommes qui m'a été donnés de connaître.
00:45:21Dans ce cas, madame, ce n'est pas une insulte, c'est de la reconnaissance.
00:45:24Un peu de fraîcheur, un peu de fraîcheur me fera du bien.
00:45:27La, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la.
00:45:36Quelle situation, monsieur ?
00:45:39Comment cela ?
00:45:41Ce rendez-vous que vous m'avez fixé dans les plus grands secrets.
00:45:44À la suite d'une lettre de vous et votre tante, qui me l'a remise, croient encore que vous m'adressiez de simples remerciements.
00:45:52I'll give you an excuse.
00:45:55I can't imagine what you thought of me after this evening.
00:45:59But what I thought of now has nothing to do with what I believe now.
00:46:04What do you want to say?
00:46:07That without a feeling that you're not afraid,
00:46:12you wouldn't have assisted a debate
00:46:15that looks like...
00:46:17...a a fight.
00:46:20You know so?
00:46:23I'm more strong than I think.
00:46:26I believe I'm forgetting.
00:46:27I'm not afraid.
00:46:29It's true.
00:46:30I believe that this will be my greatest glory.
00:46:33What force do you need to be inhabited?
00:46:36I don't see anything in the movements of the heart,
00:46:39but I prefer to keep it.
00:46:42If we had the choice.
00:46:44We have.
00:46:46I don't want to look for it.
00:46:50For my part, I wanted to make an economic story of love.
00:46:54Kimus left his pantelons.
00:46:56He knows me well.
00:46:58But you loved him, sir.
00:47:00He was back.
00:47:02Do you support him?
00:47:04It's a very personal subject.
00:47:06For those who hate to talk about you.
00:47:09So, you could know everything from me
00:47:11and not me trust in return.
00:47:14Who would my existence interest you?
00:47:19I...
00:47:20...
00:47:23...
00:47:25Why would I please?
00:47:26I don't know.
00:47:29Or rather, for the first time, I feel the feeling of being understood.
00:47:36We don't know much, it's true, and yet it seems that we've already shared a little bit of our lives.
00:47:48Do you want to tell me anything?
00:47:51A day.
00:47:52What day?
00:47:54A next day.
00:47:57Protect your secrets.
00:47:59It's with great reason that my little niece thinks that everything has succeeded.
00:48:06I'm afraid that the affection that she brings me to me...
00:48:10Why would she be wrong?
00:48:13Oh!
00:48:15Just look at how I've traveled the path.
00:48:18When I wanted to take care of an attorney in my native village,
00:48:22I lost the only affair that gave me.
00:48:25What importance! You had the poetry!
00:48:28I didn't give it anymore, I didn't give it anymore.
00:48:31I'm afraid of being detached, but I know how much the detractors were right.
00:48:36My books didn't make them imitate what we represented the worst on the theater.
00:48:43The Academy has yet accepted you.
00:48:45After four attempts, they would have thought that I would live old,
00:48:49but they would make me wait more.
00:48:53You are a great servant.
00:48:55Without reading your books, would you have a taste for science and would you have made...
00:49:01What?
00:49:03A small treaty.
00:49:05A small treaty.
00:49:08A small treaty.
00:49:09A more remarks on the reflection of the light.
00:49:11Would you have the honor to read it?
00:49:13Isabel!
00:49:14Isabel!
00:49:15Isabel!
00:49:16Isabel!
00:49:17Isabel!
00:49:18Isabel!
00:49:19Isabel!
00:49:21There's a great attitude.
00:49:22Isabel!
00:49:23I am a a tabii fighter.
00:49:24Michigan!
00:49:25Now, you would have helped me to read.
00:49:26Indeed?
00:49:27Isabel!
00:49:28Allons, acceptez-vous.
00:49:30Quel entitement!
00:49:32Isabelle!
00:49:33Soit, soit.
00:49:35Quelles étaient ces termes que vous chantiez?
00:49:43C'est un air qu'on chante à Florence et qui parle d'amour.
00:49:48Isabelle!
00:49:49Qui sait à quel instant de la succession des générations animales nous en sommes?
00:50:00Qui sait si ce bipède déformé, qui n'a que quatre pieds de hauteur,
00:50:04qu'on appelle encore un homme,
00:50:06et qui ne tarderait pas à perdre ce nom en se déformant un peu davantage,
00:50:10n'est pas l'image d'une espèce qui passe?
00:50:13Diderot est merveilleux.
00:50:15C'est grâce à des hommes comme lui que le monde va s'ouvrir.
00:50:17Le monde, vous rendez-vous compte?
00:50:19Qui puis-je?
00:50:20Nous allons découvrir tant de choses nouvelles.
00:50:22Comme j'ai hâte et comme j'ai envie.
00:50:24Mon fils, les envies sont inutiles quand on peut tout avoir.
00:50:28Qui sait si tout ne tend pas à se réduire à un grand sédiment inerte et immobile?
00:50:33Qui sait quelle sera la durée de cette inertie?
00:50:36Qui sait quelle race nouvelle
00:50:39peut résulter d'un amas aussi grand de points sensibles et vivants?
00:50:46Il sera plus aisé d'enseigner la mécanique que la tolérance.
00:50:59Sans doute.
00:51:00Il le faudra pourtant.
00:51:02C'est peut-être là notre véritable dessein.
00:51:05Certes.
00:51:06Mais l'homme est l'homme.
00:51:09Il avance et il recule.
00:51:11Vous ne le changerez pas aisément.
00:51:13Je ne suis pas pessimiste.
00:51:15Des soirs comme celui-là, moi non plus.
00:51:19Moi non plus.
00:51:49Non plus.
00:51:50Non plus.
00:51:51Non plus.
00:51:52Non plus.
00:51:53Non plus.
00:51:54Non plus.
00:51:55Non plus.
00:51:56Non plus.
00:51:57Non plus.
00:51:58Non plus.
00:51:59Eh bien!
00:52:00Qu'attend-on?
00:52:01Françoise?
00:52:02Il n'y a personne!
00:52:16Françoise!
00:52:17Qu'est-ce que vous avez à crier comme ça?
00:52:19D'abord, que faites-vous debout?
00:52:21Ben, il est bien temps, il me semble.
00:52:23Cette heure n'a pas encore sonné?
00:52:24Oh, voilà!
00:52:25Mais qu'est-ce besoin des cloches?
00:52:27Mon horloge à moi me dit qu'il est là!
00:52:30L'heure de quoi?
00:52:31Mais...
00:52:32Voyez-vous!
00:52:33Mais...
00:52:34Oh!
00:52:47Est-ce que vous avez à crier
00:53:26Je sais que quand on se comporte ainsi dans sa 95e année, c'est que la déraison est à l'œuvre.
00:53:51Vous ne dites rien, bien sûr.
00:53:56Eh bien, mon oncle, que faites-vous là ?
00:54:02J'attends.
00:54:04Vous attendez ?
00:54:05Oui, une jeune personne qui doit me montrer certains traités qu'elle a commis.
00:54:13Et resterez-vous là jusqu'à son arrivée ?
00:54:17À vrai dire, elle ne viendrait que plus tard.
00:54:21Mais je tenais à m'assurer que tout était en place.
00:54:27J'attends.
00:54:28Vous n'oserez jamais me dire que c'est plat.
00:54:45Vous acceptez que je juge de l'impunité que l'âge me confère pour vous dire la vérité ?
00:54:54Votre étude est fort judicieuse et le style à votre image, pure et sensible.
00:55:00Pensez-vous, monsieur ?
00:55:03Mon souci de vivre selon des règles simples m'invite à toujours penser comme je dis.
00:55:14Je ne vois toutefois guère ce qu'il y aurait maintenant à vous apprendre sur...
00:55:19l'observation des étoiles.
00:55:24Pardonnez-moi, monsieur, si je me suis mal faite entendre.
00:55:28En fait, ma tante ne possède pas des lunettes astronomiques.
00:55:32Et vous voudriez ?
00:55:34Venir étudier chez vous.
00:55:37Mais...
00:55:38La nuit ?
00:55:41Naturellement.
00:55:43Mais si cela est votre souhait, eh bien, je vais...
00:55:46Je vais vous rendre votre excellente étude.
00:55:50Il y a d'autres choses dont vous m'avez promis de m'instruire.
00:55:55Ah, je...
00:55:56Je ne vois pas.
00:55:58Comment avez-vous si vous détachez de l'amour ?
00:56:03Alors, monsieur, souvenez-vous de votre promesse.
00:56:09Comprenez mon embarras.
00:56:11Qu'y a-t-il d'embarrassant ?
00:56:12Rien.
00:56:13Eh bien...
00:56:16On se dévoile toujours trop.
00:56:20Quel danger !
00:56:21Il ne faut pas raconter sa vie.
00:56:24Après, les gens vous demandent des comptes.
00:56:28Ils estiment que je la les regarde.
00:56:32Alors ?
00:56:33Eh bien...
00:56:35Dans ma dix-septième année, une jeune fille de quinze ans, une lointaine parente, était venue passer la belle saison chez nous.
00:56:45Un soir que nous nous promenions, j'ai osé lui donner un baiser.
00:56:48Dans son regard, j'ai vu une confiance qui m'a ému bien plus que le baiser lui-même.
00:56:57Cet instant de grâce n'a été gâché par aucune parole.
00:57:03C'est la seule fois de ma vie où j'ai ressenti quelque chose.
00:57:09N'avez-vous jamais revu cette jeune fille ?
00:57:13Je n'ai pas voulu.
00:57:16C'est pour cela que je ne l'ai jamais oublié.
00:57:20Mais après...
00:57:23Ce souvenir a suffi à me garder des ravages du cœur.
00:57:28À ne point fixer le mien.
00:57:31Ce qu'il me fallait, je l'ai trouvé.
00:57:34La sérénité de complicité aimable et bien vécue.
00:57:39Pour le reste...
00:57:42Regardez le calendrier.
00:57:45Vous verrez qu'il faut dans l'amour bien du talent pour résister.
00:57:48En lieu et place de l'émerveillement perpétuel,
00:57:54Vous trouverez l'exactitude et la régularité des jours.
00:57:58Un vertige.
00:58:02Il faut que la présomption domine
00:58:04Pour répondre favorablement à la seule question qui vaille.
00:58:11M'aimerez-vous encore demain ?
00:58:18J'aimerais qu'il m'arrive quelque chose d'heureux.
00:58:23Pourquoi est-ce si difficile ?
00:58:26Ça ne doit pourtant pas demander à Dieu un effort bien considérable.
00:58:32Qu'espérez-vous ?
00:58:34Ce que vous avez refusé.
00:58:37Vous vous y êtes déjà brûlée.
00:58:39Mais comment, enfin, pourrait-elle voir autrement sa vie qu'accorder à celle de l'homme qui sera l'aimé ?
00:58:46T'en as fait une croyance assez répandue, en dépit des dégâts qu'elle cause.
00:58:52Vous parlez comme un impie.
00:58:54Ne mêlez pas Dieu à cela.
00:58:56Le diable, alors.
00:58:58T'es souvent son homme d'affaires.
00:59:00Pour ne pas vous déplaire, il faudrait donc renoncer.
00:59:03Le cœur ne doit pas faillir.
00:59:08Souhaitez-vous cela pour moi ?
00:59:10Ne cherchez-vous point de conseil ?
00:59:12On ne se marie pas avec la solitude.
00:59:16N'est-ce pas préférable un homme qui serait indigne de vous ?
00:59:19Vous possédez assez d'intelligence pour être jamais seul.
00:59:23Vous ne pointez pas envie de connaître cette chose exquise et rare qu'on nomme liberté.
00:59:27Et de jouir par la même de cette autre merveille qu'on appelle la paix ?
00:59:34Je dois partir.
00:59:40Regardez, le soir est déjà tombé.
00:59:43En effet.
00:59:50Bonsoir, monsieur de Fontenelle.
00:59:51N'aimez-vous pas mon prénom ?
00:59:57Vous ne le prononcez jamais.
00:59:59Je vous l'apprivoige.
01:00:08Je voudrais ne pas me rappeler votre conseil, monsieur.
01:00:12Mais peut-être est-il déjà trop tard.
01:00:21Bonjour, Françoise.
01:00:27Comment elle a trompé ce matin ?
01:00:28Comme hier, madame.
01:00:29Et comme avant-hier.
01:00:31Il s'entonne, se fait raser et poudrer une heure durant,
01:00:33exige des rubans à son habit.
01:00:35Et il ne ressent plus aucune douleur.
01:00:37Il prétend même que son ouïe ne l'a jamais fait souffrir.
01:00:41Voulez-vous mon avis ?
01:00:42Monsieur se moque de nous.
01:00:45Et le pire, c'est que son appétit a redoublé.
01:00:49Il redemande de tout.
01:00:51J'en suis à me demander si c'est la signe de bonne santé
01:00:53ou de quelques dérangements.
01:01:14Et je ne saurais vous dire à quelle heure il se coche.
01:01:17Pense-t-il seulement à dormir ?
01:01:19C'est-il encore où est sa chambre ?
01:01:21Excusez-moi.
01:01:22Je veux dire ce que tu dirais.
01:01:23Et non, maintenant.
01:01:24Je me demande s'il ne confond pas la nuit et le jour.
01:01:49Lui, qui ne s'est jamais agité de sa vie, on dirait que rien va assez vite.
01:01:54Mathieu et Simon se plaignent de ce qui les a transformés en courants d'air.
01:01:58Tout ça n'est pas bon, madame.
01:01:59Je vous le dis.
01:02:00Les visites de la jeune Isabelle
01:02:29semblent d'avoir sur vous un effet souverain, mon oncle.
01:02:32Vous êtes-vous inquiète ?
01:02:36Non point, mais vous qui avez toujours accueilli, avec la même humeur tranquille, les gens et les choses.
01:02:43Il semble que la jeune Isabelle puisse se flatter de provoquer le changement dans vos habitudes.
01:02:49Je suis attentif à ses travaux.
01:02:51Elle entend la science à merveille et pratique le raisonnement et la déduction comme peu de gens.
01:02:57Voudriez-vous que je fusse absent quand l'intelligence, la finesse, l'esprit et la beauté se sont donnés rendez-vous ?
01:03:08Je vous assure qu'il m'est plus agréable d'écouter et de regarder Isabelle que tous les académiciens réunissent.
01:03:15L'autre jour, chez la marquise de Villemin, une femme qui devait être l'avoir dans les 40 ans,
01:03:27se mit à nous observer comme si elle s'inquiétait qu'Isabelle fût si jeune ou que je fût si vieux.
01:03:35Quelle tristesse que de se trouver entre deux âges.
01:03:40Vous avez changé, mon oncle.
01:03:42Oh bien !
01:03:45C'est comme...
01:03:46Pardonnez-moi, j'allais dire une sottise.
01:03:50Allez, allez.
01:03:54Eh bien, c'est comme si, soudainement, vous vous découvriez un cœur.
01:04:12Je vous ai blessé, je suis impardonnable.
01:04:31Je suis confuse.
01:04:32Quelle étrange glisserie, cet air frais.
01:04:39Il est possible que cela porte un nom ?
01:04:42Ne le prononcez pas.
01:04:43Quand on me demande, eh bien, monsieur, comment va votre encyclopédie ?
01:05:01J'ai l'impression qu'on me transperce le cœur.
01:05:04Voulez-vous la vérité ?
01:05:05Nous sommes persécutés par des coquins qui espèrent de nous la résignation.
01:05:09Et Voltaire qui nous conseille d'aller continuer en pays étranger.
01:05:11Mais quelle idée se fait-il donc du courage ?
01:05:14Oui, nous continuerons, mais à poursuivre nos ennemis.
01:05:18Et nous retournerons à notre profit la bêtise de nos censeurs.
01:05:22Il est heureux de vous entendre parler ainsi, monsieur Diderot.
01:05:26D'Alembert disait ici même l'autre soir que vous vous sentiez découragé.
01:05:30D'Alembert subit plus que moi les assauts des imbéciles.
01:05:33Mais il est vrai que le repos me tente.
01:05:35Je rêve parfois d'une vie tranquille, au fond de ma province.
01:05:42Alors tout s'apaiserait.
01:05:45Et je pourrais voir dans les cœurs un peu d'innocence.
01:05:49Mais il faut être utile aux hommes.
01:05:53Et travailler.
01:05:56Je me demande pourtant si l'on fait pas autre chose que les amuser.
01:06:00Quelle différence y a-t-il entre le philosophe et le joueur de flûte ?
01:06:03On ne peut changer les hommes, monsieur.
01:06:06Et tantôt ils se tourneront vers votre philosophe,
01:06:08tantôt ils préféreront le joueur de flûte.
01:06:11Vous croirez entendre, monsieur de Fontenelle ?
01:06:14Votre remarque me flatte, monsieur.
01:06:16Moi, je crois que les hommes sont faits de plusieurs petits récipients.
01:06:19Celui de la raison, celui de l'imagination, celui de l'esprit.
01:06:24Et qu'il y a aussi une grande marmite de pure bêtise.
01:06:28Ah !
01:06:29Voilà bien la preuve que tous les êtres ne se ressemblent pas.
01:06:32Et que pour certains d'entre eux, le destin n'appuyait que dans la grande marmite.
01:06:39Eh bien, moi, j'avance que tous les êtres humains doivent être considérés de la même façon.
01:06:44Vous ne pouvez quand même pas prétendre qu'ici même, nous sommes tous pareils.
01:06:48Et laissez donc le Seigneur seul juge de ce que nous sommes et de ce que nous valons.
01:06:54De qui parlez-vous ?
01:06:55Je suis surpris, monsieur, de ne pas vous avoir entendu blasphémer plus tôt.
01:07:02Et voulez-vous que je me rattrape ?
01:07:04Taisez-vous.
01:07:07Je vais vous dire ma manière de penser, monsieur.
01:07:11Ah !
01:07:12Le châtiment est terrible.
01:07:15Je veux vous entendre en confession au plus tôt.
01:07:18En confession.
01:07:19On dit, mademoiselle, que vos travaux sont du plus grand intérêt.
01:07:30Monsieur de Fontenelle me prodigue des encouragements.
01:07:33Je voudrais y joindre les miens.
01:07:35Et...
01:07:36Je voudrais tout autant que vous ne refusiez pas que je vous entende chanter.
01:07:39Je ne peux, monsieur.
01:07:41Il n'y a personne pour tenir le clavecin.
01:07:43Si ?
01:07:46Moi ?
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01:09:17Nel !
01:09:35À 7h matinal !
01:09:36Je dois voir votre nièce.
01:09:39Pour lui remettre ceci.
01:09:41Elle est sortie.
01:09:43Mais pourquoi avez-vous pris vous-même la peine de...
01:09:45Où était-elle ?
01:09:46Monsieur Diderot est venu la chercher.
01:09:49Voulez-vous me confier ce que vous avez là ?
01:09:51Je la peux attendre.
01:09:53À tantôt.
01:09:54Monsieur le Fontenelle, puisque je vous dis que je vous dis que monsieur Diderot n'est pas là !
01:10:08Où est-il alors ?
01:10:09Ah, il est... pour vous dire sincèrement, il est...
01:10:11Où est-il-là ?
01:10:12Le lieu, je l'ignore, monsieur, mais il est... avec une personne.
01:10:16Et que font-ils ?
01:10:17L'avez-vous vue, cette personne ?
01:10:19Ah, celle-là, non, je ne l'ai pas encore vue.
01:10:21Mais enfin, vous avez bien une idée.
01:10:24Elle doit être jeune, non ?
01:10:26Jeune et belle.
01:10:28Elles sont toutes jeunes et belles, monsieur.
01:10:31Allez.
01:10:33Je vais l'attendre.
01:10:34Je vais l'attendre.
01:11:04Bien, monsieur, ce que vous faites...
01:11:08Oui.
01:11:10Ce que vous faites est...
01:11:13Incomplet.
01:11:17De quoi parlez-vous, non ?
01:11:18De votre encyclopédie.
01:11:22Qu'a-t-elle d'incomplet ?
01:11:24Vous n'y traitez point des passions, du sentiment.
01:11:27Qu'avez-vous à rire ?
01:11:34C'est vous, monsieur de Fontenelle, qui parlez de sentiments.
01:11:37Ah, et puis faites comme vous voulez.
01:11:39Cela m'apprendra à donner des conseils.
01:11:41Eh bien, une colère du paisible de Fontenelle, l'événement est unique.
01:11:44C'est un honneur.
01:11:45J'envie vos emportements.
01:11:47J'aimerais vous ressembler.
01:11:48Permettez que je vous renvoie le compliment, mais vous n'êtes pas sérieux.
01:11:51Qu'est-ce donc que je possède qui vous manquerait ?
01:11:54Du courage.
01:11:54Je vous remercie.
01:12:24Qu'avez-vous ?
01:12:49Rien.
01:12:52Vous semblez vous ennoyer.
01:12:55Non, point du tout.
01:13:00Je crois que j'abuse de votre bonté.
01:13:03Ce n'est pas une son que d'impôt d'intérêt pour un savant comme vous.
01:13:10Vous ne dites rien.
01:13:13Que pense monsieur Diderot de vos observations ?
01:13:16Ma tante vous a dit, il m'a fait l'honneur de trouver de l'intérêt à ce que je fais.
01:13:28Est-ce là ce qui vous contrarie ?
01:13:30Je ne suis pas un contrarier.
01:13:33C'est moi en effet qui devrais l'être.
01:13:36Yarnet, vous n'êtes pas partie alors que je chantais.
01:13:39Non, vous avez bien d'autres oreilles pour vous entendre.
01:13:45Vous êtes de méchantes morts tout cela par ma faute.
01:13:49Aurais-je dû refuser l'invitation de monsieur Diderot ?
01:13:52Il s'est montré aimable et fort enjoué.
01:13:55Je n'en doute point.
01:13:58Reprenez vos observations.
01:13:59Pensez-vous que je ne puis oublier certains conseils ?
01:14:10Si monsieur Diderot a charmé mon esprit, mon corps, lui, n'a pas failli.
01:14:15Il aura été retardé en route.
01:14:18Vous croyez donc que je ne vous dis pas la vérité ?
01:14:21Pour ce que de bien connaître la vérité, je crois disposer d'une certaine avance.
01:14:26Bien inutile, je vous rassure.
01:14:28Les mises en garde que je vous ai adressées sont aujourd'hui dérisoires, dérisoires.
01:14:34Qui avait-il de dérisoires à vouloir m'épargner erreurs et souffrances ?
01:14:40Ce soir, je ne vois que trop la vanité de mes propos.
01:14:47Pas d'impulsion du cœur, du raisonnement.
01:14:53Je suis laissé entraîner à penser que ce qui m'avait si bien convenu
01:14:56devait vous convenir aussi.
01:15:01Voilà les paroles d'un homme qui toute sa vie a peu changé de place
01:15:05et qui en a tenu si peu.
01:15:09J'ai promis à M. Diderot d'aller lui rendre visite chez lui.
01:15:19Mais...
01:15:20J'aimerais continuer à étudier auprès de vous.
01:15:25Vous aimeriez, mais vous ne le souhaitez point.
01:15:27Je vous comprends mal.
01:15:33Vous cherchez à me dire que vous voulez votre liberté.
01:15:37Vous me blessez, monsieur.
01:15:39Je crains de vous blesser aussi.
01:15:42Cela arrive quand on vise au juste.
01:15:45J'ai de l'amitié pour vous.
01:15:48J'ai pensé cette amitié partagée.
01:15:50Mais les parts étaient inégales.
01:15:53J'aurais dû le savoir.
01:15:55Vous entrez dans la vie quand je ne me décide pas à en sortir.
01:15:59Alors ?
01:16:00Mon cœur est honnête, monsieur.
01:16:02Je serai toujours heureux d'avoir connaissance de vos travaux.
01:16:06Nous verrons chez votre tante,
01:16:07si toutefois vous y paraissez encore,
01:16:09ce dont je doute.
01:16:11Pourquoi cela ?
01:16:13Parce que votre tête, votre esprit, votre corps seront ailleurs.
01:16:17Ils y sont déjà.
01:16:18On ne peut pas songer, les hommes.
01:16:21Vous-même l'avez reconnu.
01:16:23Il est si pénible de dire adieu.
01:16:27Je voudrais vous éviter cet embarras.
01:16:30Ce soir,
01:16:32vous êtes là pour la dernière fois.
01:16:36Et je les suis avant vous.
01:16:39J'insisterai, pour vous voir revenir,
01:16:42que je forcerai votre compassion.
01:16:47Ce serait me renier.
01:16:51Monsieur Diderot s'est montré enjoué.
01:16:54Dites-vous.
01:16:57Il sera donc libertin
01:16:59quand vous le croirez galant.
01:17:02Vous serez ainsi rassurés
01:17:03en pensant que l'esprit l'emporte.
01:17:05Nous préférons toujours abdiquer dans le confort.
01:17:09C'est à cela qu'on reconnaît
01:17:10nos défaites ordinaires.
01:17:11Sous-titrage MFP.
01:17:18ORGAN PLAYS
01:17:48Monsieur Delamotte est philosophe profond.
01:18:06Philosopher, c'est rendre à la raison toute sa dignité.
01:18:10Il serait plus agréable de vous entendre lire La princesse de Clèvre.
01:18:15Mais vous connaissez ce roman par cœur.
01:18:18Le mot est juste.
01:18:22Madame Geoffrin vous rend visite.
01:18:26Bonjour ma bonne amie.
01:18:27Que se passe-t-il ?
01:18:29Je vais vous expliquer.
01:18:32Votre avis me sera précieux.
01:18:35C'est au sujet d'Isabelle.
01:18:36Depuis un an, à peine l'ai-je vu sortir au matin de la maison et rentrer fort tard.
01:18:41Je sens bien tous les reproches qui peuvent m'être faits.
01:18:44Je ne me suis point alarmée, sachant comme elle se passionne pour les sciences.
01:18:48Mais je connais aujourd'hui les raisons de sa conduite.
01:18:52Eh bien, monsieur Diderot a fait se rencontrer ma nièce et l'un de ses libraires.
01:18:57Ce jeune homme est l'un de ceux qui continue à soutenir l'encyclopédie.
01:19:01Mais il part s'installer en Flandre, à Lille, et il a demandé Isabelle en mariage.
01:19:07Je ne sais que faire, mon bon ami.
01:19:09Vous qui lui fûtes si précieux.
01:19:11Qui l'avez aidé à sortir de son tourment par l'étude de la philosophie.
01:19:15Vous devez me conseiller.
01:19:18Lille.
01:19:19Très belle ville.
01:19:20Néanmoins, il ne se rebute à point encore.
01:19:32Et il fit tout ce qu'il peut pour la faire changer de dessin.
01:19:38Des années entières s'étant passées,
01:19:41le temps et l'absence ralentirent sa douleur
01:19:43et éteignirent sa passion.
01:19:47Madame de Clair vécue d'une sorte
01:19:49qui ne laissa pas d'apparence
01:19:51qu'elle put un jour revenir.
01:20:16Votre visite m'a enchanté.
01:20:19Je suis heureux de vous savoir à Lille.
01:20:24Tout au service de la librairie.
01:20:27Je sais ce que je vous dois, monsieur.
01:20:30Je chercherai toujours de quelle façon
01:20:31vous exprimer ma reconnaissance.
01:20:33Je n'aurai plus à chercher longtemps, je pense.
01:20:38Qu'il voulait vous dire ?
01:20:39Mon âge a fini par me rattraper.
01:20:42Vous vous portez à merveille.
01:20:44J'étais venue dans l'espoir que vous m'y pardonnerez.
01:20:50Je n'ai pas un remarqué d'offense.
01:20:52Je préférais vous entendre dire que je m'étais montrée en grade.
01:20:57Nous ne sommes pas assez parfaits pour être toujours affligés.
01:21:00Travaillez-vous en ce moment ?
01:21:05J'étudie notre langue française.
01:21:09C'est un sujet inépuisable.
01:21:12Je m'étonne toujours de ce que tant de choses puissent loger dans si peu de mots.
01:21:19Regardez,
01:21:21il n'en faut que deux pour dire que le temps
01:21:23n'est pas à notre disposition.
01:21:26Et c'est des mots ?
01:21:29Trop tard.
01:21:38Au revoir, monsieur.
01:21:56Je ne chante plus, monsieur.
01:22:02Et pourtant, chaque fois que j'aimerais le faire,
01:22:04je pense à vous.
01:22:23Adieu, Isabelle.
01:22:26Hé!
01:22:42Rentrez.
01:22:44Il fut encore vrai.
01:22:56Vous avez raison.
01:23:11Il y en a une dure.
01:23:26Il y en a une dure.
01:23:43Je pense à leurs v comp Cash,
01:23:44à sa part de la vie.
01:23:45Mais ça !
01:23:46Il y en a trois.
01:23:47Il y en a une nuière.
01:23:48Il y a une trompe.
01:23:49Il y en a deux.
01:23:49Il voulait morts.
01:23:50Il est à trois.
01:23:51Il est encore plus,
01:23:51il pousse-али pour beaucoup de modes.
01:23:53Il va être mieux.
01:23:54I read the book of the book of the book of the book of the book.
01:24:01The book of the book of the book of the book of the book of the book of the book of the book of the book of the book of the book of the book.
01:24:09Ah, vous vous remettrez.
01:24:11Vous vous êtes toujours remis de tout.
01:24:13C'est bien la preuve que la clémence divine est infinie.
01:24:17Tenez, l'autre jour, je visitais Madame Grimaud.
01:24:21Savez-vous qu'elle a passé les cent ans et, comme dit-elle,
01:24:25Monsieur l'abbé, je crois que la providence, m'a oublié.
01:24:30Que peut-on répondre à cela ?
01:24:41Alors, c'était mieux qu'hier ?
01:24:43J'ai autorisé l'abbé Chalon à le voir en lui recommandant de ne pas le fatiguer.
01:24:51Mes respects, Monsieur de Fontenelle.
01:24:58Que ressentez-vous ?
01:25:00Je ressens une... une difficulté d'être.
01:25:05Mais vous êtes mieux qu'hier, n'est-ce pas ?
01:25:07Je vous demande, comment cela va-t-il ?
01:25:12Comment cela va-t-il ?
01:25:14Comment cela va-t-il ?
01:25:16Comment cela va-t-il ?
01:25:18Cela ne va pas. Cela s'en va.
01:25:21Je me regrette.
01:25:23Je vous demande, comment cela va-t-il ?
01:25:30Comment cela va-t-il ?
01:25:32Cela ne va pas. Cela s'en va.
01:25:36Je me regrette.
01:25:40Je me regrette.
01:25:42Je me regrette.
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