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  • il y a 2 jours

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00:00Je voudrais qu'on écoute Alain Souchon, non pas une chanson d'Alain Souchon,
00:04mais Alain Souchon tout court, qui a parlé du RN.
00:09C'était jeudi dernier chez nos confrères d'RTL.
00:12On ne sera jamais dans un pays dirigé par le RN.
00:15Mais par contre, il monte, il fait peur, tout le monde en parle, ça fait des frissons.
00:21Je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu'un du Front National pour diriger.
00:27Que les gens du Front National soient là pour asticoter le pouvoir, pour dire qu'il faut faire ça,
00:32ça c'est normal, c'est la démocratie.
00:35Mais si jamais ça arrivait, on irait en Suisse.
00:38On irait en Suisse, ben voilà.
00:39Le on est révélateur.
00:40Oui, on qui ?
00:41Oui, on qui les artistes, les bien-pensants ?
00:43Ça ne veut rien dire.
00:45On, Alain Souchon.
00:46J'irais éventuellement, oui, Alain Souchon irait en Suisse peut-être.
00:49Oui, donc ce n'est pas évident non plus d'aller en Suisse.
00:53Pour ceux qui auraient envie d'écouter la sainte parole d'Alain Souchon,
00:59il faut avoir un certain capital pour aller en Suisse.
01:01On n'entre pas comme ça en Suisse.
01:03Il y a des règlements, il y a des votations, il y a des...
01:06Bon, voilà.
01:07Jean-Michel Salvatore.
01:08C'est un discours bidon.
01:10Pour reprendre les expressions favoris de Souchon.
01:14Je trouve ça...
01:16Ça atteste, si vous voulez, de la déconnexion de certains artistes
01:21avec la France telle qu'elle est.
01:25Alain Souchon oublie que vous avez 30 à 35 % des gens
01:28qui sont prêts à voter pour leur Assemblée nationale.
01:30Donc je pense que quand il fait un spectacle,
01:32il doit avoir un bon tiers de spectateurs
01:34qui ont voté pour le Front National
01:36ou qui s'apprêtent à voter pour le Front National.
01:38Donc c'est une déconnexion complète, mais qu'on avait déjà vue,
01:41je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y a quelques mois,
01:42donc les supermarchés, lorsque du côté de Vavin
01:45où habite Alain Souchon, on avait voulu installer un Carrefour City.
01:50Et là, Alain Souchon avait signé une pétition
01:54pour s'insurger contre l'ouverture d'un Carrefour City.
01:58Qui remplaçait quoi ?
01:59Qui remplaçait, je crois, une librairie, mais je n'en suis pas sûr.
02:01Mais qui était un coin, vous voyez, qui était un coin.
02:03Mais bon, non, mais comme si...
02:05Parce qu'en fait, ils avaient peur que ça fasse venir une clientèle plus pauvre.
02:07Honnêtement, c'est totalement ridicule, mais Souchon...
02:09On me dit que c'était pour remplacer un magasin de jouets.
02:11Ou deux jouets, ou deux jouets, bon.
02:13Mais donc voilà, c'est de la déconnexion pure et simple.
02:18Sur les engagements politiques...
02:19Parce que lui, il va plutôt à la Grande Épicerie du Mont-Marché.
02:20Oui, à la Grande Ép, cher ami.
02:22Oui, à la Grande Ép.
02:23Je vois qu'il y a des habitus et il en s'était autour de cette table.
02:25Non, pas du tout.
02:26Pas du tout.
02:27Mais Souchon était un peu un récidiviste, je ne sais pas si vous vous souvenez,
02:30mais il avait écrit une chanson à la gloire d'Arlette Laguillet.
02:32Et c'est une chanson qui est quand même très intéressante.
02:35Je l'ai écoutée là hier pour me rendre compte un petit peu.
02:39Bon, c'est vraiment...
02:40Il prend Arlette Laguillet pour finalement...
02:42Alors, Arlette Laguillet pourra.
02:43C'est pareil.
02:44C'est comme avec le dictaphone où...
02:46Plus personne ne se souvient.
02:47C'est une génération de Arlette Laguillet était celle qui représentait les travailleurs.
02:52Lutte ouvrière.
02:52Lutte ouvrière depuis l'élection de 1974.
02:56Donc voilà, c'était...
02:58Mais ce n'est pas du tout la même chose que d'être pour Arlette Laguillet.
03:00Ensuite, il y a eu Olivier Besançois et aujourd'hui, il y en a un autre.
03:01Que de critiquer les électeurs du RN en fait.
03:03C'est ça la différence.
03:04C'est-à-dire qu'on a le droit d'être pour Arlette Laguillet et en faire une chanson.
03:06Moi, je trouve ça même plutôt charmant.
03:08Par contre, c'est vrai que traiter 35 à 40% des Français de cons,
03:13là, on est dans une autre manière.
03:16Il y a du RN bashing.
03:21Il y a ce RN bashing qui est aujourd'hui flagrant.
03:29C'est-à-dire que, comme l'a dit Jean-Michel,
03:31on oublie qu'il y a un tiers des Français qui ont voté pour le RN.
03:34On a un gouvernement, en tout cas un exécutif,
03:37qui sort de l'arc républicain le Rassemblement National.
03:43Et je me demande d'ailleurs si ce bashing ne fait pas, paradoxalement, monter les opinions,
03:53ou en tout cas les votes pour le RN dans les sondages.
03:55On a aujourd'hui Marine Le Pen ou Jordan Bardella qui sont à 35% des intentions de vote.
04:00Moi, je n'y crois pas trop.
04:01Pour regarder aux Etats-Unis, tous les artistes avaient soutenu Hillary Clinton,
04:06et puis c'est Trump qui a été élu.
04:09Mais ce qui est intéressant en France, c'est que d'un côté, vous avez Souchon qui fait du RN bashing,
04:13mais d'autre côté, vous avez un autre artiste qui joue une petite musique totalement différente,
04:19c'est Patrick Sébastien.
04:20Et Patrick Sébastien, alors...
04:22Ça va être Souchon Sébastien, mais évidemment...
04:24Bah oui, alors lui, il ne dit pas qu'il vote pour le RN,
04:28mais c'est vrai qu'on sent quand même qu'il y a des convergences
04:30entre le discours du RN et ce qu'il dit,
04:33et lui se veut être un peu le porte-parole du peuple.
04:37Et il dit des choses finalement qui sont assez justes, dans le constat.
04:41Alors ensuite, dans les solutions, évidemment, c'est un artiste,
04:44donc il n'a pas forcément les solutions.
04:49Mais je trouve qu'il a une parole qui est assez intéressante,
04:52parce qu'elle dit quelque chose de ce qu'il entend, lui,
04:55lorsqu'il se produit à droite de la gauche en France.
04:57– Les saltimbanques, Jean-Michel Salvatore, ont été élus.
05:01Zelensky est un saltimbanque.
05:02– Trump ?
05:03– Pippo Delbono est un saltimbanque.
05:04Non, Trump, c'est un homme d'affaires, c'est un milliardaire.
05:07– Il a fait de la télévision.
05:08– Oui, il a fait de la télévision comme ça,
05:10ce n'était pas son cœur de métier.
05:12Mais Pippo Delbono, ça a été un acteur.
05:15Et Zelensky, ça a été un humoriste.
05:16Donc il y a eu aussi des humoristes, des saltimbanques
05:20qui se sont lancés en politique et qui ont réussi.
05:23– Reagan ?
05:23– On ne sait pas.
05:24Oui, Reagan était un acteur, il était gouverneur avant d'être président.
05:28– Il ne veut pas se présenter, Sébastien.
05:29Il n'a pas l'intention de se présenter.
05:31– Mais parce qu'on n'est pas dans le money time,
05:32on n'en sait rien pour l'instant.
05:34Si ça prend, peut-être qu'il se présentera.
05:35– Mais la différence avec Coluche,
05:36c'est qu'il y a, je trouve, une certaine gravité dans ce qu'il dit.
05:39Alors que chez Coluche, que Ropin a très bien connu ici,
05:42puisqu'il faisait une émission.
05:44– Du temps du Minitel.
05:45– Et du Minitel.
05:46Et c'est vrai qu'il y avait une plus grande légèreté,
05:50il y avait beaucoup d'humour.
05:51Là, Sébastien, il ne fait pas de l'humour.
05:54Et je trouve d'ailleurs que c'est assez inquiétant,
05:56le discours qu'il restitue.
05:58Et je pense que ça représente quelque chose...
06:01Enfin, il entend, il écoute les Français
06:05et il s'en fait le porte-parole.
06:08– Sous-titrage Société Radio-Canada –
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