00:03Midi 33 sur Europe 1 et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette dernière demi-heure d'émission.
00:07Eliott Deval et vous, 11h, 13h et on revient à présent Eliott sur un sujet dont on a longuement parlé hier en studio,
00:13les propos d'Alain Souchon cette semaine chez nos confrères de RTL.
00:16Accusé de mépris de classe, Alain Souchon qui ne croit pas que les français soient assez cons pour élire un président rassemblement national en 2027.
00:26Alors mépris de classe, pourquoi on en reparle ce dimanche ?
00:29C'est parce que la ministre Amélie de Monachalin qui était l'invité du grand rendez-vous sur Europe 1 a mis une pièce dans ce jukebox poussiéreux de la bien-pensance de gauche
00:42qui méprise peut-être un peu trop d'ailleurs les français qu'ils soient d'ailleurs, qu'ils soient du côté du rassemblement national ou alors de la France insoumise.
00:53Amélie de Monachalin, écoutez-la, c'est très intéressant parce qu'elle va échanger, vous allez l'entendre avec Johan Usaï qui lui demande,
01:00mais enfin, traité de con, vous condamnez quand même.
01:03On dit des lecteurs qui sont potentiellement cons, des français qui sont potentiellement cons.
01:08Réponse de madame la ministre.
01:10Il y a une chose que je veux dire sur ce que vous me demandez là sur Alain Souchon et sa proposition ou sa déclaration.
01:17Ses insultes, ses insultes.
01:20Ses insultes peut-être.
01:21Oui, certainement même. Traiter quelqu'un de con, c'est une insulte.
01:25Donc voilà, chacun son langage et sa proposition.
01:28Et vous n'avez pas envie de le condamner ce matin ? Vous ne dites pas ce que dit Alain Souchon est absolument inadmissible ?
01:32Ce qui était inadmissible dans mon pays, c'est de considérer qu'aujourd'hui, on ferait l'élection avant l'élection.
01:38Donc il y a un moment donné où les français voteront.
01:40Et moi, je peux vous dire que je vais m'engager résolument pour faire la vérité et la transparence
01:46sur en quoi le RN et LFI, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, sont des gens qui proposent aujourd'hui quelque chose de dangereux pour notre pays.
01:53Dangereux parce que, pas cohérent. Parce que c'est de la bêtise.
01:57De la bêtise, de l'incohérence. Elle parle de déclaration.
02:01Yohann Uzaï, journaliste politique à CNews, qui dit déclaration, non, c'est une insulte.
02:05Bien sûr.
02:06Mais chacun a son langage, répond-elle. On sent qu'il y a un petit malaise.
02:10Il n'y a plus qu'un malaise. Ça s'appelle de la langue de tech, de la langue de bourrois.
02:14Je ne sais pas ce qu'elle pense réellement sur le fond, Émélie de Montchalin,
02:17mais si elle a réécouté, là, en ce moment, dans votre émission, Elliot, les propos qu'elle a tenus,
02:23elle doit raser un peu plus les murs chez elle.
02:25Pourquoi ?
02:26Mais parce que, si je vous dis bonjour le con, vous trouverez que c'est...
02:30Moi, je vous dis, pourquoi vous m'insultez en direct sur Europe 1 ?
02:33En fait, la façon qu'elle a de renvoyer doigt à doigt sur tous les sujets,
02:37y compris budgétaires, le Rassemblement National et la France Insoumise,
02:41au-delà du mépris qui est hallucinant pour des électeurs, 35-36% des voix,
02:45moi, ce qui m'a aussi...
02:48Enfin, je n'en revenais pas, c'est la fin de l'intervention d'Alain Souchou.
02:51Oui, mais là, vous revenez sur...
02:52Non, mais attendez, je vous le dis parce que je n'ai pas eu l'occasion de le dire.
02:55Oui, mais sauf que vous avez deux jours de retard, cher Éric Revelle.
02:58C'est ça la difficulté aussi de cette émission, on avance.
03:01Alors, Amélie de Montchalin, si elle a réécouté ses propos,
03:03elle a rasé encore plus les murs chez elle,
03:06en se disant, non, ils ont dû faire un montage à la BBC, je n'ai pas dit ça.
03:10Vous vous trompez, puisque c'est typiquement de l'extrême centre.
03:13Mais c'est de la langue de bois.
03:14Non, ce n'est pas de la langue de bois, c'est de l'extrême centre qui considère...
03:17Je ne veux pas croire à un seul instant qu'une personne aussi intelligente qu'elle
03:20puisse considérer que con, et bien vous trompez, pas une insulte.
03:23Rappelez-vous ce que disait Emmanuel Macron,
03:25j'adore être dans une gare, parce que dans une gare,
03:28il y a les gens qui sont, et il y a les gens qui ne sont rien.
03:31Rappelez-vous de son bras droit, M. Le Gendre,
03:34qui disait...
03:35Gilles Le Gendre.
03:36Gilles Le Gendre.
03:37Le patron du groupe à l'époque.
03:38C'est normal qu'ils aient pas compris, parce que c'était trop intelligent.
03:42Donc il y a les gueux, il y a les cons, il y a les cons qui votent pour le Rassemblement National,
03:47et puis il y a les autres, et elle sera là, Amélie de Montchalin, elle le dit très clairement,
03:52pour concrètement expliquer à quel point le programme, c'est ce qu'elle dit,
03:58le programme de RN ou de la France Insoumise est dangereux, est bête.
04:03Bête.
04:04Elle parle de bêtises, donc on est pile dans l'axe, Sébastien Ligné.
04:08Tous ceux qui se demandent parfois, mais je ne comprends pas pourquoi le RN continue de monter,
04:13pourquoi il monte jusqu'à 37% dans les sondages, je leur répondrai,
04:15en fait il suffit d'écouter Amélie de Montchalin ou Alain Souchon, et vous comprendrez pourquoi.
04:20Parce qu'en réalité aujourd'hui, il y a une partie de la classe politique qui ne comprend pas les Français,
04:25ils ne savent plus ce qu'ils sont, et il y a une autre partie de la classe politique
04:28qui eux ont très bien compris qui sont les Français.
04:29En réalité, c'est tellement scandaleux de résumer le RN à une espèce de vote de gens débiles
04:37qui finalement voteraient simplement par opposition, alors que tous les sondages montrent l'inverse.
04:41Aujourd'hui, le RN, c'est non seulement un parti évidemment de contestation,
04:44avec des Français qui se disent, bon, eux, ils n'ont jamais eu leur chance,
04:47on va leur donner, on va voir ce qu'ils vont faire,
04:49mais c'est aussi un vote d'adhésion, et pas seulement de ce que Alexandre Jardin appelle les gueux.
04:54C'est-à-dire que c'est un vote d'adhésion chez tous les Français.
04:57– Non, moi je ne suis pas tout à fait d'accord, Sébastien, si je peux me permettre.
05:00– Simplement, si je peux juste aller au bout du sondage.
05:01– Vous vous êtes allé sur la déclaration d'année d'amortaire.
05:04– Non, non, je me suis arrêté, simplement avec Crevel.
05:06– Mais si, je suis désolé, aujourd'hui, le RN, il monte chez les chômeurs,
05:12il monte chez les retraités, il monte chez les cadres de petites entreprises,
05:15il monte chez les professions intellectuelles, il monte chez les cadres.
05:18Donc aujourd'hui, le RN, il monte partout.
05:20– Donc croire que le RN, c'est toujours ce vieux vote des années 90,
05:24des gueux qui ont envie de se rebeller, c'est faux.
05:28– Attendez, attendez, que ce soit un vote majoritaire, c'est autre chose.
05:32Que ce soit un vote d'adhésion, pardonnez-moi d'en looter, pour une raison très simple.
05:36C'est que le moins qu'on puisse dire, c'est que budgétairement parlant,
05:40la position du RN à l'Assemblée nationale est traversée au moins par plusieurs courants.
05:45– Oui, mais elle est majoritaire dans le pays.
05:47– Non, mais en revanche, Amélie de Montchalin, elle incarne jusqu'à la caricature
05:54les élites françaises, les élites françaises.
05:56Or, que disent les électeurs du RN ?
05:59Ils disent, les élites de gauche et de droite, on les a eues au pouvoir,
06:02pour le résultat qu'on a aujourd'hui, se payer dans le mur.
06:05Alors certains nous disent que le RN, c'est pas terrible, mais ça peut pas être pire.
06:09Voilà ce que disent les électeurs.
06:11Donc c'est pas tout à fait un vote d'adhésion.
06:13– Vous êtes comme Amélie de Montchalin, avec ce genre de propos.
06:16– Mais si, parce que vous résumez le RN, simplement…
06:18– Mais écoutez, les gens ont tellement ras-le-bol,
06:20qui pensent que leur vie peut changer.
06:22Mais est-ce qu'elle change ? On n'en sait rien.
06:24Vous n'en savez rien.
06:25– C'est quoi, Éric Revelle ?
06:26– Qu'est-ce que le programme économique que le RN appliquerait ?
06:28– Vous n'en savez rien, monsieur ligné.
06:31– Vous n'en savez rien.
06:32– Éric Revelle, vous êtes…
06:34– Non, je représente moi-même.
06:35– Vous êtes le porte-parole de la pensée d'Amélie de Montchalin.
06:37C'est-à-dire que vous résumez simplement le RN à un vote de contestation,
06:41alors que ce n'est pas vrai.
06:43Et tous les sondages le montrent sur toutes les priorités des Français.
06:46Le pouvoir d'achat, l'insécurité, l'immigration, la justice, l'Europe.
06:51Les solutions proposées par le RN sont majoritaires dans l'opinion.
06:54– Sébastien Ligné, vous me permettez juste de faire une remarque.
06:57Je ne vais pas me faire l'avocat du diable Éric Revelle.
07:00Il dit sur le terrain budgétaire, il y a 50 nuances de RN.
07:06C'est-à-dire que la position de Jean-Philippe Tanguy à l'Assemblée nationale
07:09n'est pas celle de Jordan Bardella dans les colonnes du JDD la semaine dernière.
07:15C'est deux angles différents.
07:16Vous en avez un qui est étatiste, Jean-Philippe Tanguy,
07:20et vous en avez un qui est pro-entreprise, pro-libéral.
07:23Peut-être pas libéral, mais en tous les cas pro-entreprise, pro-travail,
07:26qui est Jordan Bardella.
07:28Mais moi, ce qui m'intéresse, et ce qui est saisissant d'ailleurs,
07:32Amélie de Montchalin le dit de manière bien plus ronde qu'Alain Souchon.
07:36Alain Souchon, il dit, je ne pense pas que les Français soient assez cons pour voter
07:40et reine et élire le Rassemblement national, pardonnez-moi, en 2027.
07:47Sa déclaration, Amélie de Montchalin, c'est peu ou prou la même chose,
07:51dite d'une manière un peu plus politique, un peu plus ronde.
07:55Elle dit quoi ? Elle dit, chacun a le droit de dire ce qu'il veut.
07:58C'est une déclaration.
07:59Donc déjà, elle considère que dire que les électeurs qui seraient cons,
08:02ce n'est pas une insulte.
08:03Ensuite, pardonnez-moi de revenir là-dessus, c'est essentiel.
08:06Elle dit, moi, mon rôle, c'est qu'en 2027, je vais expliquer à quel point
08:09le programme du RN est un programme bête.
08:12Le camp de la raison.
08:12Et est un programme d'incompétents.
08:14C'est exactement ça.
08:16C'est le cercle de la raison.
08:18C'est pas un problème de droite ou de gauche.
08:20C'est un problème d'élite.
08:21C'est un problème d'élite.
08:22C'est un problème d'élite.
08:23C'est un problème d'élite.
08:23C'est un problème d'élite d'élite.
08:24Mais non, vous vous souvenez de François Hollande
08:25qui considérait les sans dents.
08:27C'est l'extrême centre aussi, François Hollande.
08:29Oui, enfin, il incarnait la gauche, si vous voulez.
08:31Donc, en fait, c'est un problème d'élite.
08:32Et qu'en pensent les auditeurs ?
08:34Les Zénites et les 10 hommes gris ont mis la France dans le mur.
08:360 à 80, 20, 39, 21.
08:39Ça peut être intéressant d'avoir un auditeur.
08:41Est-ce qu'il partage l'avis d'Alain Souchon,
08:44l'avis d'Amélie de Montchalin,
08:46la ministre des Comptes Publics,
08:49de l'Action et des Comptes Publics ?
08:51Cher Michel, bonjour.
08:53Oui, bonjour.
08:54Comment ça va, Michel ?
08:55Très bien, merci beaucoup.
08:58Je vous parle d'Alain Souchon.
09:00Je comprends le chanteur qui chante.
09:03Je comprends le menuisier qui fait du bois.
09:06Je comprends tous les métiers qui font leur boulot.
09:08Je ne comprends pas quelqu'un
09:10qui sort de son domaine de responsabilité.
09:14Je comprends quelqu'un qui,
09:15dans le silence de l'isoloir,
09:18vote pour un tel ou un tel.
09:20Donc là, M. Souchon mélange les genres.
09:23C'est une faute considérable.
09:25Et ce qui est grave,
09:26c'est qu'en fait, il est appuyé
09:27par un climat général
09:29consistant à dire qu'on fait du lavage de cerveau.
09:34Du breakwashing.
09:34Mais moi, je ne suis pas d'accord avec vous, Michel.
09:36Et je vais vous dire pourquoi.
09:37Je vais vous dire pourquoi je ne suis pas d'accord avec vous.
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