00:06Vous savez qu'on a filmé cette scène et que si ça passe pas, on pourra témoigner qu'on vous l'avait dit.
00:11Hier j'ai fait un rendez-vous avec FNE, ils m'ont dit personne n'a parlé de ce rapport, je dis je m'en occupe demain.
00:15Tombez sur vous, si ça ne passe pas à l'antenne, vous faites la vidéo comme quoi vous ne parlez jamais du climat.
00:19Et pas alors qu'on vous l'avait dit.
00:22Si.
00:23C'est l'époque.
00:24C'est ça. Quel enfer ce tweet.
00:28De T'Extane. Bah non là, t'as vu.
00:30C'est l'époque.
00:31Ah oui.
00:33Bon, tout va bien ?
00:34Bah oui.
00:34Et bah nous aussi.
00:35On revient de chez Duralex.
00:38Donc c'est un site que toi tu as beaucoup soutenu comme député puisque Charles Fournier c'est notre monsieur industrie des verts, notre député d'André-Loire qui fait un tour de France de l'industrie.
00:46Donc tu avais été dès le début de la lutte.
00:48Tout à fait.
00:48Moi j'ai été allée à l'été 2024 visiter toute l'entreprise, discuter avec ses salariés.
00:53Et là on revient du coup du stand, on a eu un beau verre vert.
00:56Parce que évidemment, nos verts maintenant, nos sièges de verre sont durs à l'ex.
01:00Bref, c'est une très belle histoire.
01:01Et ce que je leur disais et qu'ils m'émeut, c'est qu'on revenait du stand de 1083.
01:06Vous savez ces salariés de Romand-sur-Isère qui sont partis dans les jeans made in Rome et qui maintenant les sènent dans tout le pays.
01:13Parce qu'ils ont repris, les salariés de ce passé en ce coffre ont repris au site.
01:17Je suis allée reprise sur 1336.
01:19Donc là c'est les gens qui bossaient pour Unilever, qui faisaient des tisanes et qui se sont battus.
01:241336 c'est le nombre de jours de la lutte qu'ils ont mené.
01:281336 jours qui est devenu la marque 1336 qui font des tisanes.
01:31Et moi je l'ai suivi quand je travaillais pour Cécile Duflo il y a plus de 10 ans.
01:35Et ce que j'ai dit à Duralex, c'est qu'ils étaient très émus, soulagés, heureux, ravis du soutien populaire de tous les gens qui font la queue pour leurs cadeaux de Noël pour acheter des verres Duralex.
01:45Mais je leur disais, 1086 et 1083, c'est le nombre de kilomètres entre la diagonale, plus au sud et plus à l'est qu'en France, et M36, montrent que 10 ans après, ils sont encore là et toujours avec le même soutien populaire.
01:59C'est-à-dire que ce n'est pas juste un truc d'empathie, de « les salariés, on doit les aider », c'est un truc de soutien par principe et parce qu'on aime ces produits.
02:07Là on était sur le centre Duralex avec les petites assiettes à souples, à jaunes, qu'on avait tous chez nos grands-mères, qui reviennent d'ailleurs à la mode.
02:13Les gens veulent cette couleur précisément. Je pense que quand on était petit, on disait « quand je serai grand, je n'achèterai pas cette couleur ».
02:18Et maintenant, hop, c'est revenu à la mode. Et donc voilà, c'est beau ce qui se passe ici parce que c'est un salon aussi de la solidarité.
02:24Et en tout cas, ce que je disais sur le plateau de l'émission « Made in France », c'est qu'en tant qu'écolo, on ne peut être que sensible à ce qui se passe ici.
02:31On défend depuis très très longtemps les circuits courts, évidemment. On défend l'éco-conditionnalité des aides aux entreprises.
02:38Vous savez qu'il y a 270 milliards aujourd'hui d'aides aux entreprises dans ce pays. Évidemment qu'il faut aider les entreprises.
02:43Mais quand vous voyez que Bercy, la Cour des Courses, la Commission d'enquête du Sénat, personne, tout le monde conclut ses rapports en disant « on ne sait pas vous dire où va cet argent exactement, à quoi il sert, quelle efficacité de la dépense publique ».
02:56Alors que, évidemment, dans les aides sociales, dans plein de domaines, il faut regarder l'efficacité de chaque euro.
03:00Pas de problème, mais regardons-là partout. Et quand c'est les aides des entreprises, on constate que c'est donné sans discernement, avec des critères dont je mets au défi, chacun ici, de me les expliquer.
03:10Et donc nous, dans tous les endroits où nous siégeons, tout à l'Assemblée, moi, au Conseil Régional des Hauts-de-France, par exemple, on m'a donné plein d'argent à ArcelorMittal.
03:16Oui, il fallait des limites ArcelorMittal, mais quand vous voyez que vous nous donnez des aides pour des trucs qu'ils ne font pas, qui finissent par délocaliser, on a quand même un problème.
03:23Donc nous, on veut une conditionnalité des aides sur des critères, évidemment, d'égalité de salaire entre les femmes et les hommes.
03:28Les entreprises qu'on voit ici respectent plus ces critères que la moyenne.
03:32Des critères de non-délocalisation. Évidemment, quand tu t'appelles « made in France », tu ne vas pas délocaliser, parce que c'est la raison d'être et d'être made in France.
03:41Et troisièmement, d'éco-conception de valeurs écologiques, de la manière dont c'est produit, etc.
03:47Et on sait que ces boîtes ici, elles sont beaucoup plus attentives que la moyenne.
03:51On voit beaucoup de produits bio, de produits faits-mains, de produits de belle qualité.
03:56Et je le dis parce qu'on est en pleine polémique sur Channes, Chille, je ne sais pas comment le dire, je ne sais pas chez eux.
04:00Mais je veux réfuter l'argument que ces sites d'ultra-fast fashion, d'ultra-consommation sont bons pour le pouvoir d'achat.
04:07Pourquoi ? Parce qu'il y a une vraie emprise de la publicité dans ce pays.
04:11La publicité, c'est quoi ? C'est vous donner envie d'acheter un produit qui, si vous n'aviez pas vu la pub, vous n'auriez pas eu le sentiment que vous en aviez besoin.
04:23Et peut-être même, vous n'en auriez pas eu du tout envie.
04:26La pub suscite chez vous des envies que vous n'auriez pas sinon.
04:28Et donc, vous finissez par vous ruiner pour acheter des trucs.
04:31Vous avez la sensation que si vous ne les achetez pas, vous ne serez pas heureux.
04:33Et moi, je suis désolée de demander à tous les Français qu'est-ce qui les a rendus heureux cette année.
04:37Les gens vont vous répondre, c'est l'après-midi que j'ai passé avec mon fils, j'ai tout coupé, j'ai pris une tour de congé, j'ai pris un après-midi avec mon enfant.
04:45C'est des gens qui vont dire, c'est les retrouvailles avec ma meilleure amie d'enfance que je n'avais pas vu depuis longtemps.
04:48C'est un repas de famille, on s'est tous retrouvés avec les cousins.
04:51C'est ça les moments de valeur.
04:52En fait, ce personne n'est plus heureux parce qu'il a changé de sac à main.
04:55On veut qu'il a acheté un sac à main de luxe, ça dure peut-être.
04:57J'ai rencontré hier quelqu'un qui s'est endetté sur trois ans pour dire, je voulais acheter mon sac à main Vuitton, j'ai pris un crédit.
05:02Je dis, ta banque a dû te remercier parce que tu as payé beaucoup d'AGO.
05:04Ils disaient, ah ouais, je l'ai remboursé pendant trois ans, c'était horrible, mais j'avais mon sac à main.
05:08Bon, à un moment, il faut quand même qu'on réfléchisse tous à nos actes.
05:10Et ces sites sont faits pour provoquer des achats compulsifs.
05:14Vous mettez dans votre panique un chronomètre, 15, 14, 13.
05:17Tu as l'impression que si tu ne t'achètes pas dans les 15 minutes, le produit va disparaître.
05:19Tu ne pourras plus jamais l'avoir.
05:21Ça crée une panique.
05:22Un achat compulsif.
05:23Et donc, je donne deux chiffres importants pour ceux qui réfléchissent au pouvoir d'achat.
05:26C'est-à-dire que tous les Français, 70% de nos vêtements dorment dans les armoires.
05:31On ne les met pas.
05:32Voilà, on les achète.
05:33Donc, on ne les met pas.
05:34Donc, on a dépensé de l'argent pour rien.
05:35Et deuxièmement, 45% des achats d'Ultra Fast Fashion, les acheteurs reconnaissent, regrettez leur achat ensuite.
05:43On coûte que ce n'est pas bon pour la planète, pour l'environnement, que ça rend malade vos enfants.
05:46Vous mettez sur la peau de vos enfants des vêtements qui comportent des substances qui sont interdites en France depuis des années.
05:51Vous mettez dans la bouche, les enfants mettent tout à la bouche, les jouets.
05:54Des jouets qui comportent des substances qui sont vraiment cancérigènes.
06:00Donc, il y a tous ces sujets.
06:02Mais pour ceux qui disent oui, mais vous ne comprenez pas le pouvoir d'achat, vous vous faites avoir.
06:07Voilà, regardez dans l'année tout ce que vous avez acheté.
06:09Regardez en arrière depuis le début de l'année tout ce que vous avez acheté.
06:11Quels achats vous regrettez ?
06:13Et je sais que les achats qu'on fait ici, on ne les regrette pas.
06:15Moi, je viens d'acheter un jean 1083, fait par ces salariés en coopérative.
06:20Il m'a coûté certes plus cher qu'un jean que j'aurais essayé de chercher.
06:23Mais déjà, j'ai dû en essayer quatre parce que comme plein de femmes, c'est difficile de trouver de bons jeans.
06:26Et encore plus en ligne parce qu'on a des morphologies, des trucs.
06:29On est toutes différentes.
06:30Donc voilà, et donc là, j'ai pu avoir un conseil.
06:32J'ai acheté la bonne taille, donc je ne vais pas me dire dans trois semaines, bon en fait, il ne me va pas.
06:36Je l'avais acheté sur Internet, j'ai eu la peine de le renvoyer.
06:38Il me va bien.
06:39Il va durer pendant dix ans.
06:40Il va tenir au lavage, il va tenir au déplacement, à tout ce qu'on fait dans notre vie.
06:46Et donc, je l'ai payé plus cher.
06:47Mais à la fin, c'est un investissement beaucoup moins cher que si j'avais dû en acheter dix sur Chaïn,
06:52en renvoyer la moitié et des trucs au bout de trois mois qui se sont craqués, qui n'ont plus aucune tenue.
06:57Donc voilà, c'est bon pour l'environnement, c'est bon pour le pouvoir d'achat aussi.
07:01Donc là, en fait, le gouvernement veut interdire.
07:03Chine, chine, bref, je ne saurais jamais le dire, c'est comme ça.
07:08Mais il veut l'interdire pour deux raisons.
07:10Il y a eu cette affaire de poupée, de jouets sexuels, pédopornographiques,
07:14qui est aussi sur AliExpress, je ne sais pas quoi, allez voir sur les autres plateformes,
07:18il y a aussi une fillette avec un ouvre dans les pouces, dans les bras,
07:22qui est en fait une poupée sexuelle, c'est quand même un délire.
07:24Là, on se rend compte maintenant qu'il y a des armes de catégorie A.
07:27Donc ça, le gouvernement dit, ok, là on intervient.
07:29Mais dans le débat, j'entends quand même depuis plusieurs jours
07:32que sur cette plateforme sont vendus des produits illégaux en France.
07:36Pas parce que c'est des déviances sexuelles,
07:39mais parce que c'est des produits qui ne respectent pas les normes de sécurité élémentaires.
07:42C'est-à-dire que vos enfants vont jouer avec ce truc,
07:44vont avoir une pièce détachée qu'ils peuvent avaler,
07:47qu'ils peuvent s'étoffer.
07:48Parce que vous mettez au contact de leur peau, de leur bouche,
07:50des substances qui sont interdites en France depuis des années
07:52pour des raisons très très bonnes, de protection de votre santé élémentaire.
07:56Et donc, quand j'entends ça, je me dis, mais attendez,
07:59pourquoi les politiques du gouvernement nous disent ça maintenant ?
08:01Et ça fait des mois qu'ils savent.
08:03Nous, on n'arrête pas de le dire, mais ce n'est pas nous qui décidons.
08:05Eux, ils disent, ils savent, mais ils ne font rien.
08:07Bon, ben j'ai un problème.
08:08Et Shein, Shine, ce n'est pas les seuls à faire ça en fait.
08:11Nous, déjà, on valorise dans ce qu'on dit, dans ce qu'on fait ces entreprises-là.
08:16C'est des vêtements qu'on ne fait pas que...
08:18Enfin, là, je vous parle de 1983, ce jean, je vais le mettre.
08:23Je vais le porter, je vais le revendiquer, je vais le montrer.
08:25On fait la promotion de ces entreprises.
08:26C'est un vrai soutien.
08:28La politique, elle ne peut pas tout.
08:29La politique, vous mettez un bulletin dans l'urne peut-être une fois par an,
08:33c'est une élection, mais vous votez tous les jours avec votre caddie, en réalité.
08:36Donc, je pense qu'il ne faut pas toujours compter que sur le politique ou la politique.
08:42Il y a aussi ce que chaque consommateur fait.
08:44Et en tant que consommateur, nous, nous sommes exemplaires.
08:46Mais on ne peut pas non plus en tant que politique se défausser tout le temps sur chez chacun doit faire sa part.
08:50Nous, on doit faire la nôtre aussi.
08:52Charles est en plein Tour de France, que j'accompagne au maximum sur un Tour de France de l'industrie,
08:57de la réindustrialisation.
08:59Et moi qui suis des Hauts-de-France, je peux vous dire combien de boîtes j'ai vous fermé à Élin-Beaumont,
09:03samsonnistes, etc., dans toute la région, l'industrie automobile, chez moi, à Douvain,
09:09l'industrie textile à Roubaix, on n'a vu que ça.
09:11Et maintenant, ça commence à réouvrir parce qu'il y a des gens qui tiennent ce pays à Bourgras
09:14et qui se battent.
09:15Donc ça, c'est des choses qu'on va soutenir fortement.
09:17Enfin, nous, on a accompagné plusieurs sites, y compris la Chapelle d'Arbelay, tu te rappelles,
09:21combien le parcours du combattant, tu as des gens ici, ils claquent des doigts,
09:24ils ont du pognon de dinde qui débarque,
09:26de l'État, c'est la Start-up Nation, tout ça, les bonnes personnes avec les bons raisons pour.
09:29Et les salariés qui se battent pour maintenir une industrie qui est vitale pour notre pays,
09:33pour l'environnement, enfin, qui est gagnant, gagnant, gagnant, gagnant,
09:36un, ils doivent se battre des années parce que les critères de la BPI,
09:39ah non, ça ne rentre pas dans le tel cadre.
09:41C'est incroyable, le nombre de rendez-vous aussi grand qu'on a fait.
09:45Donc nous, en fait, on simplifiera la vie aux gens qui font du bien.
09:49Voilà, c'est la base.
09:50C'est la base.
09:51Après, il y a quand même un texte de loi qui va revenir à l'Assemblée Nationale
09:56pour un bonus-manus sur les produits et la mise en marché de produits textiles
10:01comme ceux que Chine peut proposer.
10:03Donc il y a quand même des mesures législatives qui peuvent permettre d'encadrer.
10:05Puis ensuite, il faut agir en européen.
10:07Il faut aussi qu'on travaille sur des protections
10:09pour éviter que des produits importés en quantité viennent envahir nos marchés
10:13et faire en sorte que ces activités-là, elles ne tiennent pas dans une concurrence.
10:16Donc il y a évidemment aussi là un enjeu majeur de protectionnisme,
10:20mais un protectionnisme écologique, social qui fait progresser,
10:23pas un protectionnisme qui tire vers le bas.
10:25Souvent, là-dessus, il y a plein de propositions à faire
10:26et à porter à l'échelle européenne.
10:28Mais vous voyez, sur l'ultra-face fashion, c'est un texte qu'on porte depuis longtemps.
10:31On a un peu prêché dans le désert, tout ça.
10:34Là, maintenant, avec la polémique des trois derniers jours,
10:36tout le monde dit, il faut faire ce texte tout de suite.
10:37Merci.
10:38Sauf que ça a traîné longtemps.
10:39Ça a traîné très très longtemps.
10:41Donc on est cohérents, constants, on est justes.
10:42Et je le dis, nous, on ne porte pas une écologie qui pointe du doigt,
10:45nous, c'est l'écologie qui tend la main.
10:46C'est-à-dire qu'on n'est pas dans un jugement.
10:48On accompagne les gens en prenant en compte la complexité de leur parcours réel.
10:53Et ça, je pense que c'est important à dire aussi.
10:55J'espère que non, parce qu'il a été ministre de l'Industrie pendant plusieurs années quand même.
10:58On va se voir.
10:59Les alertes ont été multiples, énoncées de nombreuses fois dans les musiques.
11:02Il a été ministre de l'Industrie.
11:03Voilà, on a parlé de ces sujets-là très concrètement,
11:05justement sur tous les problèmes que ça pose.
11:07Donc il ne peut pas dire qu'il n'est pas informé.
11:08Soit il ment, soit il n'est pas qu'on se parle.
11:10Soit il dort sur le devant des ministres.
11:14Bon, voilà, les écolos, ils n'attendent pas la polémique pour agir.
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