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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1, étant dit que les débats budgétaires reprennent ce lundi à l'Assemblée nationale,
00:06mon invité à la lourde tâche d'expliquer le cap économique du Rassemblement national.
00:11Il est d'ailleurs le monsieur Budget du RN. Bonjour et bienvenue.
00:15Bonjour la maire.
00:15Jean-Philippe Tanguy, merci d'être là.
00:17Que répondez-vous ce matin à la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin,
00:20qui a affirmé hier sur nos antennes CNews et Europe 1 que le projet économique du RN et de LFI,
00:25c'est un peu blanc bonnet et bonnet blanc, ils sont tous deux dangereux et simplistes.
00:29Je lui réponds que toutes les caricatures, toutes les insultes un peu pitoyables,
00:33parce qu'elle a dit aussi qu'on était bêtes, incompétents,
00:36ne cacheront pas le budget qui est présent aux Françaises et aux Français
00:39et que malheureusement, si on n'arrive pas à le bloquer au final, nos compatriotes devront payer.
00:43Donc Mme de Montchalin, c'est 19 milliards de hausse d'impôts net
00:47et c'est encore une hausse de dépenses de 28 milliards d'euros.
00:50Donc au lieu de parler des autres tout le temps en racontant, il faut bien le dire, n'importe quoi,
00:54Mme de Montchalin ferait mieux de nous expliquer comment elle arrive à un tel budget de faillite.
00:58On va quand même aussi avoir une loi cette semaine qu'on appelle la loi de fin de l'étion des comptes
01:02et le déficit public a un petit peu baissé de 0,4 points, et vous savez, uniquement grâce aux impôts.
01:08On va y venir.
01:08D'après la Cour des comptes, comme on l'avait dit, c'est que des hausses d'impôts en 2026.
01:12Mme de Montchalin dit, est-ce que vous le contestez ce matin, que certains des impôts, des amendements,
01:16les vôtres, sont anti-constitutionnels, contraires aux droits communs, comme par exemple la taxe sur les rachats d'actions
01:22ou encore celle sur la fortune financière, contraires aux droits.
01:25Ça ne devrait pas l'inquiéter si c'est contraire aux droits puisqu'ils ne seront pas appliqués alors.
01:28Non mais tout ça n'a pas de chance.
01:29Oui, mais alors sur le fond, ils sont anti-constitutionnels ou bien ?
01:32C'est important, Mme Mabrouk.
01:33On ne peut pas faire deux semaines partout dans tous les médias en expliquant qu'il y a des horribles taxes
01:38qui vont taxer tout le monde et à la fin dire qu'elles ne s'appliqueront pas.
01:41Donc on voit bien en fait que tout ça, c'est du mensonge.
01:43Donc Mme Manchal amant deux fois, aimant sur le montant de ces taxes qui n'est pas du tout ce qu'elle dit,
01:47aimant sur la nature de ces taxes.
01:49D'ailleurs, peut-être qu'on y reviendra parce que l'essentiel, ce n'est pas des taxes,
01:52c'était des moyens de lutter contre la faute fiscale, ce qui permet de baisser les taxes ensuite.
01:56À la fin, ça s'appelle comme un impôt, M. Tanguy.
02:00Vous contestez ?
02:01Non, parce que si vous avez un certain nombre de multinationales étrangères
02:06qui font du bénéfice en France, par exemple Starbucks, McDonald's,
02:10un certain nombre d'entreprises comme ça, qui ne sont pas à plaindre,
02:13qui s'organisent pour que leurs bénéfices ne soient pas imposés en France,
02:17mais soient imposés dans d'autres pays,
02:18eh bien ce sont les Françaises et les Français qui payent.
02:21Le boulanger du coin, il vous vend une baguette, il paie ses taxes.
02:24Le McDonald's, il vend un Big Mac, eh bien il ne paie pas ses taxes.
02:27Donc qu'est-ce qu'il doit payer à la fin ? C'est ceux qui sont honnêtes.
02:29Parlons de la faute d'ailleurs.
02:30Comment on peut présenter une taxe alors qu'en fait,
02:32tout ça vise à lutter contre la fraude fiscale ?
02:34Et à la fin, si vous, avec la politique...
02:36Ou l'optimisation fiscale plutôt ?
02:38Les mots ont leur importance.
02:39Oui, mais il faut aussi ne pas utiliser les mots pour maquiller des phénomènes
02:43qui malheureusement vont au-delà de l'optimisation fiscale.
02:46Ou vous les accusez de fraude fiscale ?
02:48C'est pas qu'ils les accusent, c'est que c'est devant tout le monde.
02:49Alors c'est à la justice de s'en saisir ?
02:52Mais la justice s'en est parfois saisie, mais l'Union Européenne ne nous aide pas.
02:56Et vous savez que l'Union Européenne, malheureusement, au sein du marché commun,
02:59protège un certain nombre de paradis fiscaux.
03:02Comment dire ? Le Luxembourg, Malte, Chypre, l'Irlande.
03:05Moi j'ai le courage de donner le nom, je ne me cache pas derrière mon petit doigt,
03:08contrairement à la ministre.
03:09Donc tout cet argent, comment dire, qui s'envole, c'est l'argent des Français.
03:13Et ça explique le montant aussi des impôts.
03:15Il y a l'incompétence du gouvernement.
03:16Mais si chacun ne paie pas, ça n'ajuste pas, ce sont les honnêtes gens qui payent.
03:19Moi je ne veux pas, et le Rassemblement National ne veut pas, que ce soit les honnêtes gens qui payent.
03:22En tout cas à la fin, il y aura 19 milliards de hausses d'impôts,
03:26et ça c'est que Mme Monchalin et ses amis macronistes.
03:29Mais à la fin, semble-t-il, le budget ne passera pas.
03:32En tout cas, vous ne voulez pas le voter, quoi qu'il arrive.
03:34Parce qu'on sait comment ça va finir.
03:35On voit bien aujourd'hui qu'il y a un arrangement avec les socialistes,
03:39et avec les amis de M. Wauquiez, qui restent un peu bouche bée, il faut bien dire,
03:42devant ce qui se passe, avec des hausses d'impôts prévues par le gouvernement,
03:46qui sont beaucoup trop importantes, parce que les impôts en France sont déjà très importants.
03:50Donc on rajoute du malheur au malheur.
03:53En 2025, une fois plus, l'ensemble de la baisse du déficit, ça n'a été que des impôts.
03:58C'est-à-dire qu'ils sont incapables de baisser la dépense publique,
04:01et donc ils font payer les Françaises et les Français, mais aussi au Sénat.
04:04Et c'est passé ce week-end, 9 milliards d'impôts de plus.
04:08Vous confirmez que les délais, Jean-Philippe Tanguy, ne seront pas tenus,
04:11parce qu'il reste une semaine, c'est avant le dimanche 23 novembre,
04:15le texte ira au Sénat, et que le gouvernement garde bien au chaud son arme secrète des ordonnances,
04:19et pourra donc choisir entre les amendements, c'est ce qui se profile selon vous ?
04:22Oui, je le crains. Nous avons alerté depuis le premier jour, en avance,
04:26puisque j'avais des informations venant de Bercy,
04:28disant que c'était évidemment l'option qui était retenue,
04:31et moi je n'aime pas qu'on mente aux Français.
04:32Donc M. Lecornu, derrière son air des bonheurs...
04:35C'est pas un mensonge, là ça s'appelle la stratégie.
04:36Oui, bah si, c'est quand même mentir, parce que vous savez,
04:39quand vous dites aux gens, c'est le Parlement qui va décider,
04:41on va prendre tout le temps qu'il faut, en sachant qu'en fait,
04:43en disant qu'on va prendre tout le temps qu'il faut,
04:44on arrive à la fin à ne pas demander l'avis du Parlement,
04:48et à faire à la fin ce que M. Lecornu avait décidé dans un bureau au tout début,
04:52c'est prendre les Françaises et les Français pour des imbéciles,
04:54ce qu'ils ne sont pas.
04:55Et moi je pense que les Françaises et les Français vont encore surprendre les macronistes,
04:59en étant beaucoup plus malins qu'eux.
05:02C'est une polémique picro-colline, comme on dit,
05:04mais il est vrai que vous-même avez demandé une pause dans les débats
05:08que vous avez jugés harassants, y compris pour vos collaborateurs,
05:11et on peut le comprendre.
05:11Est-ce que là encore, vous n'apportez pas de l'eau au moulin du gouvernement
05:14pour jouer la montre ?
05:15Non, parce qu'en fait, on peut aller beaucoup plus vite,
05:17et vous voyez, vendredi...
05:18En arrêtant ?
05:18Oui, c'est parfois le paradoxe, c'est qu'en fait,
05:20le fait d'avoir arrêté vendredi a fait qu'on allait 5 fois plus vite vendredi
05:24que tous les jours d'avant.
05:25Donc vous voyez que parfois, un peu secouer le cocotier,
05:26ça permet d'accélérer les choses et d'arrêter de perdre un temps,
05:30parce qu'effectivement, beaucoup de gens jouent la montre,
05:33le gouvernement et les partis qui le soutiennent
05:34ont déposé près de 2000 amendements.
05:37Alors, les gens qui nous écoutent se disent, ça veut dire quoi ?
05:39Bon, ben, un amendement, c'est deux minutes.
05:41Donc je vous laisse faire le calcul, c'est beaucoup de temps,
05:43c'est pour saboter le butat.
05:44Et la gauche, chaque petit amendement est longuement défendu,
05:48et ça parle, et ça s'écoute parler.
05:49C'est pas, j'allais dire, le propre du Parlement.
05:51Non, c'est le propre de la gauche, de s'écouter parler.
05:52Mais ça s'écoute parler, ça polémique sur rien, et on n'avance pas.
05:56Donc il faut avancer, et vous savez pourquoi aussi,
05:58la gauche, les droites, ne veulent pas aller au deuxième parti ?
06:03Parce qu'ils ne veulent pas s'attaquer aux dépenses.
06:05Là, aujourd'hui, on travaille sur les recettes,
06:06et la deuxième partie, c'est les dépenses.
06:08Et ils ne veulent pas s'attaquer aux dépenses,
06:10parce qu'ils n'ont pas de proposition en commission des finances.
06:13Attendons, avant un procès d'intention, on va voir ce qu'il en sera.
06:16Vous avez le monopole, justement, de la réduction des dépenses.
06:20Écoutez, je le constate, puisqu'en commission des finances...
06:22Vous avez le monopole de la réduction des dépenses.
06:23Vous êtes le seul parti.
06:25Je le revendique, en tout cas en commission des finances,
06:27parce que tous les partis ont proposé des hausses de dépenses,
06:30y compris les Républicains, qui ont déposé des amendements
06:34pour augmenter la dépense sur l'aide au développement,
06:36sur l'action extérieure de la France.
06:38Et il n'y a que le Rassemblement National qui a proposé
06:40des dizaines de milliards d'euros de baisse de dépenses.
06:42Donc je comprends que tout ce petit monde ne veuille pas que ça se voit.
06:44Ils veulent bien cacher la poussière sous le tapis.
06:47Et de toute façon, Mme Mabrouk, la situation des finances de la France, c'est quoi ?
06:50C'est 51 années de déficit de dépenses à fil d'arigots.
06:54Et à la fin, c'est faire payer les Français.
06:56La poussière sous le tapis, là, il n'y a plus de tapis.
06:58Tellement, il y a de poussière.
06:59Parce que depuis l'aveu de l'ancien ministre de l'économie, Bruno Le Maire,
07:02sur le dérapage des finances publiques,
07:04alors vous hurlez au maquillage, au mensonge.
07:07Certains affirment que c'est une défaillance technique lourde,
07:09que c'est une erreur d'évaluation des recettes.
07:12Une erreur à 60 milliards, quand même.
07:13Ça coûte cher, effectivement.
07:14Vous restez sur la ligne du mensonge et de la dissimulation ?
07:17Bien sûr, c'est un maquillage d'État, un mensonge d'État.
07:19D'ailleurs, je vais déposer auprès de la procureure de la République de Paris,
07:23cet après-midi, un certain nombre de signalements
07:25pour dénoncer, en tout cas marquer le coup,
07:29la responsabilité d'un certain nombre de ministres,
07:32M. Le Maire, M. Cazenave, de Premier ministre,
07:34Mme Borne, M. Attal, de hauts fonctionnaires,
07:37directeurs du budget, directeurs du Trésor.
07:39Ils sont tous co-responsables, selon vous, de ce que vous appelez un maquillage ?
07:43Donc, elle doit se pencher dessus,
07:44parce que quand vous avez 20 milliards, 40 milliards d'euros
07:47qui s'évanouissent dans la nature,
07:50on ne peut pas dire que personne n'est responsable.
07:52Parce que c'était quoi la conclusion de ça ?
07:53C'est, ah, ben, c'est personne, c'est la faute de personne.
07:55Alors, vous savez, régulièrement, on voit dans les médias
07:57que vous avez des caissières qui sont licenciées
08:01parce qu'elles ont oublié de scanner un pain au chocolat
08:03ou qu'elles ont utilisé un bon de réduction pour leur repas.
08:06Elles sont licenciées pour un ou deux euros.
08:08Alors, par contre, 60 milliards d'euros des Français
08:10qui disparaissent dans la nature, c'est la faute à personne.
08:13Eh bien, moi, je considère comme parlementaire
08:14et le groupe Rassemblement National,
08:16considère que quand il y a 60 milliards d'euros
08:17qui disparaissent dans la nature, c'est très grave.
08:20Et je pense que tout ça a été fait pour acheter les élections,
08:23puisque comme par hasard, ça s'est fait quelques mois
08:25et quelques semaines avant les élections européennes
08:27et les élections législatives anticipées.
08:29Si on avait fait campagne sur la faillite de l'État macroniste,
08:32je pense que le résultat aurait été bien différent,
08:34et je pense que M. Macron le savait.
08:36Et tous ceux qui cherchent une raison
08:37dans la dissolution surprise de l'Assemblée,
08:40eh bien, ils devraient regarder ici.
08:41C'est dans ce...
08:41Vous faites un lien entre le maquillage de ces comptes
08:44et le choix de la dissolution que vous-même vous demandiez ?
08:46Oui, bien sûr.
08:47Il y a quelque chose de paradoxal.
08:48Vous-même, on pourrait dire qu'Emmanuel Macron
08:51a plutôt accédé à l'aide de vos demandes.
08:52La dissolution aussi, parce qu'on voulait aller sur le fond.
08:54Qu'est-ce qu'on a fait quelques semaines avant les européennes ?
08:56Une motion de censure déposée par Marine Le Pen
08:58sur le maquillage des comptes publics.
09:00À l'époque, personne ne nous a soutenus,
09:02on nous a traités de populistes, de menteurs,
09:04tatatitatata.
09:05On avait raison et on avait dit la vérité.
09:07Et j'espère qu'un jour, cette vérité éclatera,
09:09parce que c'est l'argent des Françaises et des Français
09:11et la situation des comptes publics est très grave.
09:13D'ailleurs, à l'époque, on avait parlé de quoi ?
09:14De la purge.
09:15Et bien, la purge, elle est là.
09:16C'est 19 milliards d'impôts encore
09:18appliqués dans la poste des Français.
09:19C'est dans ce contexte que s'ouvre aujourd'hui
09:20le sommet de choses France.
09:22C'est vraiment 100% français
09:24au cours duquel le Premier ministre Sébastien Le Corne
09:25doit annoncer des investissements
09:26qui se chiffreront, dites-moi, en milliards d'euros
09:29selon le gouvernement.
09:31Est-ce que vous croyez vraiment
09:31que tout ce dont on vient de parler,
09:33l'avalanche malgré tout de taxes,
09:35la foire aux impôts et de nature
09:36a rassuré les patrons ?
09:38Évidemment que non.
09:40Y compris venant de vous.
09:41Mais nous, on ne propose aucune hausse d'impôts
09:43sur la production.
09:44Au contraire, on ne propose pas du...
09:46Là, on a déposé des amendements
09:47pour baisser les impôts de production,
09:49donc vraiment pour les entrepreneurs,
09:50de 16 milliards d'euros.
09:52Et si on nous avait suivis,
09:54par exemple, il y a 10 jours,
09:55il y a eu un scandale...
09:56Il y a des patrons multinationales aussi.
09:57Et donc les impôts qui ont visé
09:59ces multimédes nationales sont inquiets.
10:00Mais il s'agit aussi d'impôts multinationales
10:02qui produisent en France.
10:03Et une fois de plus,
10:03moi, les patrons que j'ai rencontrés
10:05sur la lutte contre la fraude fiscale,
10:06ils ont très bien compris la différence
10:07et ils ne sont pas tombés
10:08dans la grosse manipulation,
10:10le gros rouge qui tâche,
10:11du gouvernement.
10:12Ils savent très bien à quoi s'en tenir.
10:13Donc nous, c'est des baisses massives
10:15d'impôts sur la production,
10:17sur ceux qui produisent en France.
10:18Évidemment, c'est le seul moyen
10:19de relancer l'industrie,
10:21mais aussi l'agriculture,
10:22l'artisanat dans notre pays.
10:23Mais aujourd'hui,
10:24il y a beaucoup de fermetures.
10:25Moi, sur ma circonscription,
10:26j'ai au moins deux usines,
10:28malheureusement,
10:28qui sont en train de fermer.
10:30On s'est trouvé un repreneur.
10:31Sur l'ensemble du territoire,
10:32par exemple, l'agroalimentaire
10:33souffre beaucoup.
10:35La chimie, la métallurgie,
10:37l'industrie automobile.
10:38Alors, le paradoxe de la nouveauté
10:39par rapport à...
10:40Réalisation et emploi, pardonnez-moi.
10:42Que dites-vous ce matin,
10:43Jean-Philippe Tanguy,
10:43au patron qui vous écoute,
10:44qu'ils sont aussi abasourdis,
10:46inquiets, angoissés
10:47par la suspension
10:47de la réforme des retraites
10:48que vous avez votée ?
10:50Je ne pense pas qu'ils soient inquiets
10:51sincèrement sur la suspension
10:52de la réforme des retraites.
10:53Ils ont dû vous le dire ?
10:53Non, sincèrement non.
10:55Le temps qui est passé
10:56par les politiques et les médias
10:58sur la réforme des retraites
10:59est disproportionné
10:59par rapport au patron.
11:00Pourquoi ?
11:01Parce que ce n'est pas eux
11:02qui payent la réforme des retraites.
11:03On peut critiquer la réforme des retraites
11:05par rapport au déficit public.
11:07Il y a des choses à dire.
11:08Il y a des réformes à faire
11:08comme proposent Marine Le Pen
11:09et Jordan Bardella
11:10pour favoriser l'emploi
11:11des plus jeunes,
11:13l'emploi des femmes
11:14qui ont des temps partiels subis,
11:15les personnes en situation
11:15de handicap qui voudraient travailler.
11:17Là, il y a des choses à faire.
11:18Mais les patrons,
11:19ils sont inquiets
11:19sur les normes
11:20complètement dingues,
11:21sur l'invasion,
11:23la submersion des produits chinois
11:24et de la concurrence déloyale.
11:26Jean-Philippe Tanguy,
11:26pardonnez-moi,
11:27quand on voit le montant
11:28de la subvention
11:28que verse l'État
11:29pour combler le déficit
11:30des retraites des fonctionnaires,
11:31c'est à peu près combien ?
11:3230 milliards.
11:33Non, 40 et quel ?
11:3430 milliards.
11:3410 milliards près,
11:35ce n'est pas une paille.
11:37Les patrons sont comme
11:38tous les citoyens, inquiets.
11:40Ils sont inquiets,
11:41Madame Mabot.
11:42Pourquoi ?
11:42Parce que le déficit public
11:43n'est pas maîtrisé.
11:45Mais la situation
11:45des retraites en elle-même
11:47ne pèse pas aujourd'hui.
11:49C'est Nicolas qui paye
11:50et qui trinque à la fin
11:51pour les retraites.
11:52Madame Mabot,
11:53le problème de notre pays
11:54sur les retraites,
11:55c'est le faible taux d'emploi.
11:56C'est l'étude.
11:56Les jeunes,
11:57les femmes en temps partiel subis,
11:58les personnes en situation
11:59de handicap,
12:00nos aînés qui sont souvent
12:01en chômage.
12:02Moi, dans ma permanence,
12:03la première cause de rendez-vous,
12:04c'est des personnes
12:05qui ont 58,
12:06même 62 ans,
12:07qui n'ont pas de travail.
12:08Donc le problème,
12:08c'est l'activité française.
12:10Or, vous voyez bien
12:11que les usines aujourd'hui
12:12ne ferment pas
12:14à cause de la réforme
12:15des retraites.
12:15Madame Mabot,
12:16elles ferment à cause
12:17des impôts de production,
12:19des normes
12:20et de la concurrence déloyale.
12:21Aujourd'hui,
12:21les entreprises
12:22qui délocalisent,
12:23elles vont où ?
12:23La plupart du temps,
12:24elles vont en Europe de l'Est
12:25avec l'argent des Français.
12:27La contribution à l'Union européenne
12:29à la mobilisation
12:30du Rassemblement national
12:31de 8 milliards d'euros
12:32la semaine dernière,
12:33là, pour l'Union européenne,
12:34il y a plein d'argent.
12:34Cet argent, il sert à quoi ?
12:35Il sert parfois
12:36à équiper des sites industriels
12:38qui accueillent
12:39des usines françaises.
12:40Donc les Français,
12:40ils paient deux fois.
12:41Ils paient les impôts
12:42pour payer la Commission européenne,
12:43mais ils paient par les usines,
12:44les agriculteurs,
12:45qui partent à l'Est
12:48et qui le dénoncent,
12:49à part le Rassemblement national
12:50aujourd'hui, personne.
12:51On ne voit encore
12:51le grand projet européen,
12:53alors que c'est un projet
12:54de pillage des Français
12:55et d'ouverture des portes
12:57à la Chine.
12:59Si les patrons ont de murmurer
13:00à leur oreille,
13:02que répondez-vous aux critiques
13:03peut-être une fois pour toutes ?
13:04Jean-Philippe Tanguy,
13:05d'abord, certains vous accusent,
13:06vous, d'être un peu beaucoup,
13:08d'ailleurs, la ligne socialiste
13:10au sein du RN.
13:11Et vous, comme Jordan Bardala,
13:12de ne pas avoir travaillé en réalité,
13:13de ne pas connaître
13:14le monde de l'entreprise,
13:15si ce n'est à travers
13:16ou un stage
13:16ou alors une période d'alternance ?
13:19Moi, je l'ai beaucoup travaillé
13:21dans ma vie.
13:22En entreprise ?
13:22Oui, pendant toutes mes études,
13:25j'ai été serveur.
13:25Dans des grandes boîtes ?
13:25J'ai été serveur,
13:26j'ai travaillé chez General Electric,
13:27j'ai travaillé chez Itachi au Japon,
13:29beaucoup et tout ça.
13:29Donc, vous connaissez
13:30une fiche de paye ?
13:31Oui, mais même par ma famille,
13:33j'ai des familles d'entrepreneurs,
13:34de patrons, de petites usines.
13:36Tout ça est ridicule.
13:36Vous savez, quand on tombe
13:37dans les attaques personnelles,
13:39souvent, ce n'est pas glorieux.
13:40Non, non, ce n'est pas glorieux.
13:41On peut poser une question
13:42sur un parcours.
13:42Non, mais ce n'est pas vous,
13:43mes adversaires,
13:43parce que pareil,
13:44ils mentent générualement
13:45sur mon parcours.
13:45Dire que je suis socialiste,
13:46c'est totalement grotesque.
13:47Je suis d'une famille
13:48et d'une tradition gaulliste.
13:50Je me bats depuis des années
13:52la question que je rentrais
13:53par Alstom de la désindustrialisation.
13:56J'ai essayé de mettre
13:56par mon travaux
13:57à la Commission de finances
13:57avec tous mes collègues
13:59commissaires de finances
13:59la question des comptes publics.
14:01Voilà, il y a un certain nombre
14:02de gens qui se revendiquent
14:03de droite,
14:03qui ne parlaient jamais
14:04des comptes publics
14:04et qui ont découvert
14:05les comptes publics
14:06depuis que le Rassemblement
14:06national en parle
14:07et ont découvert
14:08que le problème du déficit,
14:09c'était un problème structurel
14:10pour la France.
14:11Vous n'êtes ni de gauche
14:11ni de droite comme Marine Le Pen.
14:13Nous sommes français,
14:13nous sommes au-delà.
14:15Il y en a qui ne le sont pas,
14:16je peux vous dire,
14:16ils comprennent en Commission de finances.
14:18Qui ne le sont pas ?
14:19Non, non,
14:19qui sont français
14:20pour prendre le carnet de chèque
14:21des Français.
14:21Vous ne voulez pas dire
14:22français de papier, si ?
14:23Non, ce ne sont pas
14:24des français de papier,
14:24c'est des politicards
14:25qui détestent la France,
14:27qui nous méprisent,
14:27les macronistes
14:28qui vendent la France
14:29à qui veut bien l'acheter
14:31avec une chose France
14:32ou autre chose,
14:33puisque c'est essentiellement
14:34une opération de pillage
14:35des ressources françaises,
14:36malheureusement,
14:37et la gauche qui est française
14:39juste pour le carnet de chèque.
14:40Je vous pose quelques questions
14:41pour conclure,
14:42rapide,
14:43si c'est possible,
14:46quel titre de chanson
14:47vous pourriez inspirer
14:48Alain Souchon
14:49qui a dit
14:49qu'il ne croyait pas
14:50que les Français
14:50soient assez cons
14:51pour faire élire
14:52le RN pour 2027 ?
14:53Si vous aviez un titre en tête.
14:55Allô maman bobo,
14:56mais gros bobo parisien.
14:58Jordan Bardella s'est plaint
14:59de ne pas avoir été invité
15:00à la cérémonie
15:00des commémorations
15:01des attentats du 13 novembre,
15:02mais aucun chef de parti
15:04n'était invité.
15:05Était-ce vraiment le moment
15:06de polémiquer
15:06sur un tel sujet,
15:07à un tel moment ?
15:08Je ne crois pas
15:09que Jordan ait polémiqué.
15:10Il a voulu faire savoir
15:11qu'il aurait voulu être présent
15:12au nom des 35% de Français
15:16critiquer la démarche
15:17d'une messe
15:17en l'honneur de Pétain.
15:19Qu'incarne l'homme
15:19à vos yeux ?
15:21Malheureusement,
15:22la collaboration d'État.
15:24Monsieur Maréchal Pétain
15:25a trahi...
15:26Plus Maréchal, oui.
15:27Oui, c'est vrai,
15:28il a perdu son titre militaire,
15:29vous avez raison de le dire.
15:30Et voilà,
15:31la trahison,
15:32la collaboration de l'État,
15:33le pétinisme.
15:34C'est quoi le pétinisme ?
15:35C'est ne plus croire en la France
15:36et croire que la solution
15:37vient du parti de l'étranger.
15:39Je laisse ceux qui nous écoutent
15:40qualifier aujourd'hui
15:42ceux qui croient
15:43que l'avenir de la France
15:44c'est le parti
15:44ou les partis de l'étranger.
15:45En tout cas,
15:46ce n'est pas le Rassemblement National,
15:47c'est le mot qu'on puisse dire.
15:48Jean-Noël Barraud
15:48s'est encore félicité hier,
15:50Jean-Philippe Tanguy,
15:50de la libération de Boalem Sansal,
15:52fruit, dit-il,
15:52d'une diplomatie discrète,
15:53efficace.
15:54Et un désaveu, dit-il aussi,
15:56pour les partisans
15:57de la méthode Ford,
15:57celle que, entre autres,
15:58vous avez défendue.
15:59Que lui répondez-vous ?
16:01Mais que M. Barraud
16:02l'a choisi de polémiquer
16:03dans un moment
16:04d'unité nationale,
16:05on est très émus.
16:06Et je voudrais saluer
16:07tous ceux qui ont soutenu
16:08Boalem Sansal,
16:09vous-même d'ailleurs,
16:11des journalistes,
16:12des intellectuels,
16:13des communautés de soutien
16:13qui ont permis
16:14de l'accompagner
16:15cette libération.
16:16On pense à Christophe Gleil,
16:17journaliste,
16:18qui est encore enfermé
16:19dans les géoles
16:19du régime algérien
16:21et une pensée,
16:22d'une manière générale,
16:23pour tous les amis
16:24de la liberté.
16:25Bien sûr.
16:25Les pensées libres,
16:26les pensées de lumière
16:27qui sont enfermées
16:28à travers le monde,
16:29mais il faut bien le dire souvent,
16:30en particulier en Algérie
16:31et dans un certain nombre
16:32de régimes dictatoriaux,
16:35militaires.
16:35Pour conclure,
16:35demain à votre place,
16:36l'invité de la grande interview
16:37sera Sarah Knafo.
16:38Vous avez beaucoup échangé
16:39via les réseaux sociaux.
16:41Peut-être un message
16:42à lui faire passer ?
16:43Je vais lui adresser
16:44les droits d'auteur à payer.
16:46Oh !
16:47Sur le budget ?
16:48Vous êtes toujours
16:49dans la polémique
16:50sur qui a été le premier à...
16:51Les entrées.
16:52Oui, parce que vous êtes d'accord
16:53que les programmes
16:53sont très différents ?
16:55Ah non, non,
16:55il ressemble beaucoup au nôtre.
16:57Ah, vous êtes milléiste ?
16:58Comment ?
16:59Vous êtes partisan
17:00de Javier Millet.
17:00Non, je pense que
17:02Sarah Knafo
17:03est peut-être
17:04une mariniste
17:05qui s'ignore.
17:06Ou vous,
17:07un libertarien américain
17:09alors qu'il s'ignore aussi
17:10si vous voulez
17:10lui ressembler son programme.
17:12Je ne suis pas sûr
17:12que vous avez que la faute
17:13aimerait que vous la qualifiez
17:13comme ça
17:14de copie de l'étranger.
17:16Pourquoi ?
17:17Vous dites qu'elle est milléiste,
17:18qu'elle est libertarienne américaine.
17:19Dans les pas de Trump
17:20ou de Millet,
17:21c'est grave ?
17:23Je pense que
17:23le seul chemin,
17:24le seul destin
17:25pour la France,
17:26c'est dans les pas
17:26du général de Gaulle
17:27ou de Marine Le Pen.
17:28Merci Jean-Philippe Tanguys.
17:29C'était votre interview
17:30et à bientôt.
17:30Sous-titrage Société Radio-Canada
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