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  • il y a 2 jours

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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1, étant dit que les débats budgétaires reprennent ce lundi à l'Assemblée nationale,
00:06mon invité à la lourde tâche d'expliquer le cap économique du Rassemblement national.
00:11Il est d'ailleurs le monsieur Budget du RN. Bonjour et bienvenue.
00:15Bonjour la maire.
00:15Jean-Philippe Tanguy, merci d'être là.
00:17Que répondez-vous ce matin à la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin,
00:20qui a affirmé hier sur nos antennes CNews et Europe 1 que le projet économique du RN et de LFI,
00:25c'est un peu blanc bonnet et bonnet blanc, ils sont tous deux dangereux et simplistes.
00:29Je lui réponds que toutes les caricatures, toutes les insultes un peu pitoyables,
00:33parce qu'elle a dit aussi qu'on était bêtes, incompétents,
00:36ne cacheront pas le budget qui est présent aux Françaises et aux Français
00:39et que malheureusement, si on n'arrive pas à le bloquer au final, nos compatriotes devront payer.
00:43Donc Mme de Montchalin, c'est 19 milliards de hausse d'impôts net
00:47et c'est encore une hausse de dépenses de 28 milliards d'euros.
00:50Donc au lieu de parler des autres tout le temps en racontant, il faut bien le dire, n'importe quoi,
00:54Mme de Montchalin ferait mieux de nous expliquer comment elle arrive à un tel budget de faillite.
00:58On va quand même aussi avoir une loi cette semaine qu'on appelle la loi de fin de l'étion des comptes
01:02et le déficit public a un petit peu baissé de 0,4 points, et vous savez, uniquement grâce aux impôts.
01:08On va y venir.
01:08D'après la Cour des comptes, comme on l'avait dit, c'est que des hausses d'impôts en 2026.
01:12Mme de Montchalin dit, est-ce que vous le contestez ce matin, que certains des impôts, des amendements,
01:16les vôtres, sont anti-constitutionnels, contraires aux droits communs, comme par exemple la taxe sur les rachats d'actions
01:22ou encore celle sur la fortune financière, contraires aux droits.
01:25Ça ne devrait pas l'inquiéter si c'est contraire aux droits puisqu'ils ne seront pas appliqués alors.
01:28Non mais tout ça n'a pas de chance.
01:29Oui, mais alors sur le fond, ils sont anti-constitutionnels ou bien ?
01:32C'est important, Mme Mabrouk.
01:33On ne peut pas faire deux semaines partout dans tous les médias en expliquant qu'il y a des horribles taxes
01:38qui vont taxer tout le monde et à la fin dire qu'elles ne s'appliqueront pas.
01:41Donc on voit bien en fait que tout ça, c'est du mensonge.
01:43Donc Mme Manchal amant deux fois, aimant sur le montant de ces taxes qui n'est pas du tout ce qu'elle dit,
01:47aimant sur la nature de ces taxes.
01:49D'ailleurs, peut-être qu'on y reviendra parce que l'essentiel, ce n'est pas des taxes,
01:52c'était des moyens de lutter contre la faute fiscale, ce qui permet de baisser les taxes ensuite.
01:56À la fin, ça s'appelle comme un impôt, M. Tanguy.
02:00Vous contestez ?
02:01Non, parce que si vous avez un certain nombre de multinationales étrangères
02:06qui font du bénéfice en France, par exemple Starbucks, McDonald's,
02:10un certain nombre d'entreprises comme ça, qui ne sont pas à plaindre,
02:13qui s'organisent pour que leurs bénéfices ne soient pas imposés en France,
02:17mais soient imposés dans d'autres pays,
02:18eh bien ce sont les Françaises et les Français qui payent.
02:21Le boulanger du coin, il vous vend une baguette, il paie ses taxes.
02:24Le McDonald's, il vend un Big Mac, eh bien il ne paie pas ses taxes.
02:27Donc qu'est-ce qu'il doit payer à la fin ? C'est ceux qui sont honnêtes.
02:29Parlons de la faute d'ailleurs.
02:30Comment on peut présenter une taxe alors qu'en fait,
02:32tout ça vise à lutter contre la fraude fiscale ?
02:34Et à la fin, si vous, avec la politique...
02:36Ou l'optimisation fiscale plutôt ?
02:38Les mots ont leur importance.
02:39Oui, mais il faut aussi ne pas utiliser les mots pour maquiller des phénomènes
02:43qui malheureusement vont au-delà de l'optimisation fiscale.
02:46Vous les accusez de fraude fiscale ?
02:48C'est pas qu'ils les accusent, c'est que c'est devant tout le monde.
02:49C'est à la justice de s'en saisir ?
02:52Mais la justice s'en est parfois saisie, mais l'Union européenne ne nous aide pas.
02:56Et vous savez que l'Union européenne, malheureusement, au sein du marché commun,
02:59protège un certain nombre de paradis fiscaux.
03:02Comment dire ? Le Luxembourg, Malte, Chypre, l'Irlande.
03:05Moi j'ai le courage de donner le nom, je ne me cache pas derrière mon petit doigt,
03:08contrairement à la ministre.
03:09Donc tout cet argent, comment dire, qui s'envole, c'est l'argent des Français.
03:13Et ça explique le montant aussi des impôts.
03:15Il y a l'incompétence du gouvernement.
03:16Mais si chacun ne paie pas, ça n'ajuste pas, ce sont les honnêtes gens qui payent.
03:19Moi je ne veux pas, et le Rassemblement national ne veut pas, que ce soit les honnêtes gens qui payent.
03:22En tout cas à la fin, il y aura 19 milliards de hausses d'impôts,
03:26et ça c'est que Mme Monchalin et ses amis macronistes.
03:29Mais à la fin, semble-t-il, le budget ne passera pas.
03:32En tout cas, vous ne voulez pas le voter, quoi qu'il arrive.
03:34Parce qu'on sait comment ça va finir.
03:35On voit bien aujourd'hui qu'il y a un arrangement avec les socialistes,
03:39et avec les amis de M. Wauquiez, qui restent un peu bouche bée, il faut bien dire,
03:42devant ce qui se passe, avec des hausses d'impôts prévues par le gouvernement,
03:46qui sont beaucoup trop importantes, parce que les impôts en France sont déjà très importants.
03:50Donc on rajoute du malheur au malheur.
03:53En 2025, une fois plus, l'ensemble de la baisse du déficit, ça n'a été que des impôts.
03:58C'est-à-dire qu'ils sont incapables de baisser la dépense publique,
04:01et donc ils font payer les Françaises et les Français.
04:02Mais aussi au Sénat, parce qu'il s'est passé ce week-end, 9 milliards d'impôts de plus.
04:08Vous confirmez que les délais, Jean-Philippe Tanguy, ne seront pas tenus,
04:11parce qu'il reste une semaine, c'est avant le dimanche 23 novembre,
04:15le texte ira au Sénat, et que le gouvernement garde bien au chaud son arme secrète des ordonnances,
04:19et pourra donc choisir entre les amendements, c'est ce qui se profile selon vous ?
04:22Oui, je le crains. Nous avons alerté depuis le premier jour, en avance,
04:26puisque j'avais des informations venant de Bercy,
04:28disant que c'était évidemment l'option qui était retenue,
04:31et moi je n'aime pas qu'on mente aux Français.
04:32Donc M. Lecornu, d'ailleurs son air débonair...
04:34C'est pas un mensonge, là ça s'appelle la stratégie.
04:36Oui, si c'est quand même mentir, parce que vous savez,
04:39quand vous dites aux gens, c'est le Parlement qui va décider,
04:41on va prendre tout le temps qu'il faut, en sachant qu'en fait,
04:43en disant qu'on va prendre tout le temps qu'il faut,
04:44on arrive à la fin à ne pas demander l'avis du Parlement,
04:48et à faire à la fin ce que M. Lecornu avait décidé dans un bureau au tout début,
04:52c'est prendre les Françaises et les Français pour des imbéciles,
04:54ce qu'ils ne sont pas.
04:55Et moi je pense que les Françaises et les Français vont encore surprendre les macronistes
04:59en étant beaucoup plus malins qu'eux.
05:01Qui je vous la montre ?
05:02Alors c'est peut-être une polémique picro-colline, comme on dit,
05:04mais il est vrai que vous-même avez demandé une pause dans les débats
05:08que vous avez jugés harassants, y compris pour vos collaborateurs,
05:11et on peut le comprendre.
05:11Est-ce que là encore, vous n'apportez pas de l'eau au moulin du gouvernement pour jouer la montre ?
05:15Non, parce qu'en fait on peut aller beaucoup plus vite,
05:17et vous voyez, vendredi...
05:18En arrêtant ?
05:18Oui, c'est parfois le paradoxe, c'est qu'en fait le fait d'avoir arrêté vendredi
05:22a fait qu'on allait cinq fois plus vite vendredi que tous les jours d'avant.
05:25Donc vous voyez que parfois un peu secoué le cocotier,
05:27ça permet d'accélérer les choses et d'arrêter de perdre un temps.
05:30Parce qu'effectivement, beaucoup de gens jouent la montre.
05:33Le gouvernement et les partis qui le soutiennent ont déposé près de 2000 amendements.
05:37Alors les gens qui nous écoutent se disent ça veut dire quoi ?
05:39Bon ben un amendement c'est deux minutes.
05:41Donc je vous laisse faire le calcul, c'est beaucoup de temps,
05:43c'était pour saboter le butat.
05:44Bien sûr, et la gauche, chaque petit amendement est longuement défendu,
05:48et ça parle, et ça s'écoute parler.
05:49Bon, ça c'est, j'allais dire, le propre du Parlement.
05:51Non, c'est le propre de la gauche de s'écouter parler.
05:52Mais ça s'écoute parler, ça polémique sur rien, et on n'avance pas.
05:56Donc il faut avancer.
05:57Et vous savez pourquoi aussi la gauche, les droites,
06:01ne veulent pas aller au deuxième parti ?
06:03Parce qu'ils ne veulent pas s'attaquer aux dépenses.
06:05Alors aujourd'hui on travaille sur les recettes,
06:06et la deuxième partie c'est les dépenses.
06:08Et ils ne veulent pas s'attaquer aux dépenses,
06:10parce qu'ils n'ont pas de proposition en commission des finances.
06:13Attendons, avant un procès d'intention, on va voir ce qu'il en sera.
06:17Aucune réduction de dépenses.
06:18Vous avez le monopole justement de la réduction des dépenses.
06:20Bah écoutez, je le constate, puisqu'en commission des finances...
06:22Vous avez le monopole de la réduction des dépenses.
06:23Bah oui, je le revendique.
06:24D'être le seul parti.
06:25Bah je le revendique, en tout cas en commission des finances.
06:27Parce que tous les partis ont proposé des hausses de dépenses,
06:30y compris les Républicains,
06:32qui ont déposé des amendements pour augmenter la dépense
06:35sur l'aide au développement,
06:36sur l'action extérieure de la France.
06:38Et il n'y a que le Rassemblement National
06:39qui a proposé des dizaines de milliards d'euros de baisse de dépenses.
06:42Donc je comprends que tout ce petit monde ne veuille pas que ça se voit.
06:44Ils veulent bien cacher la poussière sous le tapis.
06:47Et de toute façon, Mme Mabrouk,
06:48la situation des finances de la France, c'est quoi ?
06:50C'est 51 années de déficit de dépenses à Pierre Larigot.
06:54Et à la fin, c'est faire payer les Français.
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