00:00Vous avez certainement vu ces cérémonies hier, alors il y a, j'allais dire, les hommages qu'on a tout un chacun peut-être rendus en allant déposer une bougie ou une fleur,
00:09il y avait les cérémonies officielles, et notamment la cérémonie dans ce nouveau jardin mémorial qui est situé juste derrière l'hôtel de ville de Paris,
00:16avec le discours d'Emmanuel Macron, écoutez-le.
00:18Pourquoi ? On voudrait trouver du sens à ce qui s'est passé, mais chacune de vos douleurs est insensée, injuste, insupportable.
00:26On vous a dit parfois de retourner à la vie normale, mais rien de normal dans une vie fauchée dans la fleur de l'âge,
00:33dans un enfant qui meurt avant ses parents, dans un bébé qui naît orphelin.
00:37Rien de normal dans cette douleur larvée, lancinante, ressurgit chaque fois qu'un autre attentat frappait notre sol.
00:45Des enfants, des adultes, des forces de l'ordre, des professeurs, de Nice à Strasbourg, victimes à nouveau du terrorisme.
00:54Et nous pensons à eux tous, ce soir, le cœur serré.
00:58Les mots du président de la République hier soir au cœur de ce jardin mémoriel, en hommage aux victimes du 13 novembre 2015.
01:06Et ce discours a fait réagir Antonin André, rédacteur en chef adjoint du service politique du JDD.
01:11Je vous soumets cette politique et cette déclaration d'Antonin André.
01:14Il dit qu'il n'y a pas de sens à ce que les terroristes avaient fait sur la mort des Français et que nous étions...
01:20En fait, il y avait un sens, c'est-à-dire qu'il s'agissait d'attaquer notre mode de vie,
01:25notre liberté à s'aimer les uns les autres, à promouvoir l'égalité des sexes,
01:30à promouvoir une forme d'enthousiasme et d'optimisme de partage.
01:36Et c'était bien ça qui était attaqué.
01:38C'est-à-dire, c'est l'obscurantisme contre la liberté.
01:41Je trouve qu'il y a un surjeu quand même de la dramaturgie.
01:45On a l'impression qu'il joue une tragédie grecque.
01:47En allant chercher une sémantique toujours plus grandiloquente.
01:50Je trouve qu'il y a de la grandiloquence, mais du coup, il y a moins de sincérité.
01:54Alors, comment vous l'avez vécu, vous, de cette cérémonie, avant de parler du discours ?
01:57J'ai William Golnadel, vous l'avez trouvé comment ? À la hauteur ?
02:00Je souscris totalement à ce qui vient d'être dit.
02:03La part d'Antonin André ?
02:04Oui, bien sûr, pardon d'être une boule d'eau colère.
02:07Je ne suis pas du tout, ne vous méprenez pas, je ne suis pas contre la martyrologie.
02:12Je suis moi-même très sensible lorsqu'il s'agit de victimes, ici ou ailleurs,
02:18de victimes innocentes, de victimes civiles, à ce qu'on leur rende un hommage,
02:24et qui peut être un hommage émouvant, y compris dans la liturgie.
02:28Mais la compassion, sans la nécessaire force pour empêcher d'autres victimes,
02:36pour moi, c'est le contraire de ce que je peux approuver.
02:40Or, comme il a très bien dit Antonin André,
02:43bien sûr qu'il y a un sens.
02:44Il a expliqué quel était le sens, c'est bien entendu l'islamisme contre le monde judo-chrétien,
02:51l'islam conquérant, et au-delà aussi, je persiste et je signe,
02:58une détestation de raciste de l'Occident blanc, judo-chrétien.
03:06Il y a aussi chez certains cela, et puis aussi, il y avait une chronique formidable dans le Figaro de ce matin,
03:15j'en ai oublié l'auteur et je m'en excuse auprès de lui,
03:18mais qui faisait le lien entre l'immigration et ce qui nous est arrivé,
03:23et qui continue de nous arriver, et la négation.
03:28Quelques jours avant, Libération expliquait que ce n'est pas vrai,
03:32les terroristes ne pouvaient pas rentrer en France,
03:34et quelques jours après, ils expliquaient qu'ils étaient rentrés.
03:37Alors, pour revenir un peu sur ce discours, je vais vous donner la parole, Raphaël Staville,
03:41le président de la République, a bien sûr rappelé quand même que les terroristes agissaient au nom d'un islamisme,
03:47il a rappelé l'idéologie, et il a rappelé les choses qui avaient été faites,
03:50mais on va en parler au niveau notamment législatif,
03:53pour lutter contre le terrorisme islamiste.
03:55Je voudrais avoir votre avis, vous, sur la cérémonie, le discours,
03:58et justement, est-ce que dix ans après, on a tiré les leçons de cette tragédie ?
04:03C'est peut-être là l'essentiel, c'est-à-dire que lorsque l'on a écouté le président hier soir,
04:09il nous disait finalement que la France était plus forte aujourd'hui qu'elle n'était le 13 novembre 2015,
04:17que les choses auraient changé.
04:19Alors certes, d'un point de vue sécuritaire,
04:23le renseignement s'est très largement étoffé,
04:28un certain nombre de choses ont été faites,
04:30des moyens supplémentaires ont été donnés à la police et à la justice,
04:34ça c'est vrai.
04:36Pour le reste, est-ce que la France, la nation, comme le dit Emmanuel Macron,
04:40est plus forte qu'elle ne l'est ?
04:42Je ne le crois pas, j'ai l'impression que le pays se disloque,
04:46se partitionne chaque jour davantage,
04:48et que les politiques continuent de faire semblant
04:53de ne pas voir ce qui est en train d'arriver, d'advenir sous nos yeux.
04:57C'est vrai dans un certain nombre de banlieues totalement islamisées,
05:02dans un certain nombre de villes,
05:05et on le verra prochainement lors des prochaines municipales,
05:10où il y a une poussée islamiste qui est en train de se manifester
05:14dans nombre de quartiers, dans nombre de villes,
05:17ça je pense que c'est des conséquences aussi
05:20d'une sorte de naïveté des politiques
05:24qui continuent certes de faire un empilement sécuritaire,
05:28mais sans comprendre que si la question notamment migratoire
05:32n'est pas réglée,
05:33on ne fait que continuer
05:36et d'aggraver les problèmes qui existent déjà en France.
05:40Vous allez dans le sens de ce que vient de dire G. William Golnadel.
05:43On peut parler, je veux dire, de manière très concrète.
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