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  • il y a 10 heures
Le 13 novembre 2015, des attentats terroristes faisaient 132 morts et plusieurs centaines de blessés au Stade de France, sur des terrasses de cafés à Paris, et dans la salle du Bataclan. Grâce à des témoignages de premier plan, une reconstitution du Bataclan en 3D, et des documents rarement diffusés, « Le Monde » retrace cette soirée qui a changé la France.

Cette première vidéo fait partie d’un récit en deux épisodes. La deuxième vidéo, retraçant la traque des terroristes, sera disponible à partir du vendredi 14 novembre.

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Transcription
00:0012 novembre 2015
00:06Vers 19h, 3 voitures sont filmées au péage de Chamon-Sanlis.
00:13Elles font route vers Paris.
00:16Dans leur coffre, 6 kalachnikovs, un pistolet automatique, 4 couteaux et 9 ceintures explosives.
00:24A leur bord, 11 islamistes radicalisés.
00:26Dans 24 heures, ils mèneront des attaques terroristes dans la capitale.
00:32On nous parle d'une fusillade et une prise d'otage à l'intérieur du Bataclan.
00:35Je me suis dit, ça y est, Renier, Paris est la cible de multi-attentats terroristes.
00:40On parle de 3 explosions au stade de France.
00:42Monsieur, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:43Il y a un attentat.
00:45Il y a plusieurs dizaines de tués. C'est une horreur.
00:48Dans la première phase, c'est le chaos.
00:50S'il vous plaît, qu'est-ce qui se passe ?
00:52Qu'est-ce qui se passe ?
00:53Ça tirait, ça tirait. C'était horrible.
00:58Dix ans plus tard, le monde a reconstitué les événements du 13 novembre 2015.
01:03De la préparation des attaques à l'assaut final sur le Bataclan.
01:07C'est une situation extrêmement dégradée.
01:09Sur le papier, ça ne peut pas bien se passer.
01:11Vers 19h30, le convoi arrive en région parisienne.
01:26Les terroristes se répartissent dans deux planques louées quelques jours plus tôt.
01:31Ils y passent la nuit.
01:35La journée du 13 novembre est consacrée à la préparation des attaques.
01:38Dans cette planque, les terroristes font des recherches sur la salle de concert du Bataclan.
01:45Ces captures d'écran retrouvées sur leur téléphone montrent qu'ils se renseignent sur les concerts prévus ce soir-là et sur la configuration des lieux.
01:54Dans l'après-midi, les autres terroristes circulent dans Paris.
01:58Leur téléphone est localisé près de la place de la République, du boulevard Saint-Martin et à proximité du Stade de France.
02:04Ces trois zones figurent sur une note retrouvée dans leur voiture et des attaques seront menées à proximité de ces endroits.
02:12Mais une quatrième mention intrigue les enquêteurs.
02:15L'aéroport Charles de Gaulle.
02:19Une des voitures s'y rend peu après 18h, mais aucune attaque n'y sera menée.
02:23On peut imaginer qu'à ce stade, il y avait un certain nombre de cibles potentielles avec des choix qui n'étaient pas définitivement arrêtés.
02:32Ça fait partie des questions de ce dossier.
02:34Vers 19h44, les terroristes sont de retour dans leur planque.
02:39Moins d'une heure plus tard, ils s'élanceront simultanément pour semer la mort dans la capitale.
02:43Le soir, il y a un match de foot entre la France et l'Allemagne.
03:00Et moi, il se trouve que je suis plutôt originaire du Sud-Ouest, donc je suis plutôt branché rugby que football.
03:05Mais j'avais été invité à voir le match et mon chef de cabinet me dit
03:08« Bon, quand même, un jour, il faudra que fasse un effort pour répondre à une invitation pour un match de foot. »
03:13Vers 20h45, le premier commando arrive au stade de France.
03:18Il est conduit par Salah Abdeslam.
03:20Il dépose trois terroristes et repart.
03:23Ce soir-là, je n'étais pas tranquille.
03:25Quelque chose, le contexte faisait qu'en fait, on n'était jamais tranquille.
03:30C'est parti, avec un coup d'envoi donné par les Allemands.
03:34À 21h, le coup d'envoi est donné.
03:37Mais à cet instant, les terroristes ne sont pas dans le stade.
03:41Ils sont ici.
03:42L'un d'entre eux est au téléphone et il semble y avoir un problème.
03:47Visiblement, ils n'avaient pas l'habitude d'aller à des matchs de foot dans des grands stades internationaux.
03:52Je me demande si naïvement, ils n'ont pas pensé qu'ils allaient pouvoir rentrer beaucoup plus facilement dans ce stade.
03:58Vers 21h15, les terroristes remontent l'allée.
04:01L'un d'entre eux se place sur la terrasse de ce restaurant.
04:04Et à 21h16, il explose.
04:11L'explosion tue un chauffeur de car et fait trois autres blessés.
04:15Quand il y a eu la première explosion dans le stade, j'ai pensé que c'était un pétard, style pétard avec école.
04:19Mais en fait, assez simultanément, j'ai reçu un premier appel du centre opérationnel qui me disait « il y a une fusillade dans Paris ».
04:26C'est là que j'ai décidé de sortir du stade.
04:28Quatre minutes plus tard, un deuxième kamikaze se place devant la porte H.
04:32À 21h20, il déclenche son gilet explosif.
04:41L'explosion fait plusieurs blessés, dont un grave.
04:45Mais le kamikaze est le seul tué.
04:48Je suis à l'extérieur du stade.
04:50Il n'y a absolument personne.
04:51Mon téléphone n'arrête pas de vibrer.
04:53Et là, juste devant moi, à quelques mètres, il y a une jambe.
05:02J'avance vers le reste du corps.
05:04Et sous le t-shirt, il y a des fils électriques qui sortent.
05:08Vous passez d'une espèce d'interrogation à une absolue certitude que celui qui est en face de vous, il s'est fait sauter.
05:14J'ai à 9h25, j'ai un appel pour m'aviser qu'il y a eu, porte D, je crois, au stade de France, une explosion.
05:30Après ces coups de téléphone, je vais avoir le réflexe d'allumer mon téléviseur.
05:34Et je vais voir apparaître des bandeaux qui annoncent des salles de fusillade dans les cafés du 11e arrondissement avec de très nombreuses victimes.
05:44Une minute après la deuxième explosion du stade de France, le deuxième commando s'apprête à passer à l'action.
05:51À 21h20, leur voiture passe devant ces deux restaurants, le Carillon et le Petit Cambodge.
05:57La soirée est douce et de nombreux clients sont installés à l'extérieur.
06:04La voiture réalise une boucle dans le quartier et 4 minutes plus tard, elle s'arrête face aux terrasses.
06:13Trois terroristes sortent. Ils sont armés de Kalachnikov.
06:17Ils tirent plus de 200 munitions en direction des restaurants.
06:2313 personnes sont tuées. Des dizaines d'autres sont blessées.
06:27Moins d'une minute plus tard, ils remontent dans leur véhicule, parcourent 400 mètres et s'arrêtent devant le bar La Bonne Bière.
06:39Deux terroristes tirent en direction de la terrasse et un autre cible celle du restaurant La Casa Nostra.
06:46Cinq personnes sont tuées.
06:48Les terroristes repartent dans Paris.
06:55Ils roulent une dizaine de minutes et à 21h36, ils s'arrêtent à proximité du bar La Belle Équipe.
07:01Ils tirent 164 munitions en direction de la terrasse et tuent 21 personnes.
07:07Cinq minutes plus tard, le commando dépose Brahim Abdeslam devant le restaurant Le Comptoir Voltaire.
07:18Le terroriste entre, se place au milieu des clients et déclenche sa ceinture explosive.
07:27Brahim Abdeslam est le seul tué, mais il fait de nombreux blessés.
07:31Il est 21h41, les attaques ont commencé depuis 25 minutes et 40 victimes sont mortes.
07:49Monsieur, qu'est-ce qui s'est passé ?
07:51Il y a un attentat.
07:53Comment ça s'est passé ?
07:54Lorsque je suis arrivé sur ces terraffes de café, il n'y a pas encore la police judiciaire.
08:00Il y a uniquement de la rubalise avec des policiers, des commissariats locaux qui sécurisent les lieux.
08:04Il y a surtout des gens des SAMU et des pompiers qui sont en train de prodiguer les premiers soins aux blessés.
08:14Quand vous êtes confronté à ce qui s'est passé sur les terrasses, pour les premiers internes, c'est terrible.
08:19Vous avez les familles, les amis, le public qui est là et qui vous dit, il faut vous occuper, c'est ma soeur, c'est mon mari, c'est mon frère.
08:27Et vous êtes forcément déchiré parce que si vous voyez que la soeur, c'est fichu, il n'y a rien à faire.
08:34Elle est déjà morte ou elle va mourir dans la minute qui va suivre.
08:37Il faut pouvoir dire dans les yeux, monsieur ou madame, votre mari ou votre femme ou votre fille, je ne peux plus rien faire pour elle.
08:45Et humainement, ça c'est vraiment compliqué.
08:47Et vous le portez pour le restant de vos jours.
08:52De l'aveu même des policiers, ils sont abassourdis par ce qui vient de se passer.
08:56Ils n'ont pas de consignes, ils essayent de sécuriser au maximum, de rassurer les habitants en leur disant, mettez-vous à l'abri, restez chez vous.
09:03Et tout le monde est sur ses gardes aussi ici ce soir encore à Paris, dans la mesure où on ne sait pas combien de terroristes ont agi
09:09et combien sont encore en liberté dans les rues de Paris.
09:12On est pris à ce moment-là dans une sorte de course où il y a des tas d'informations qui vont arriver.
09:19Là, je suis pendu à mon téléphone en permanence.
09:22Et c'est à ce moment-là que je vais apprendre effectivement qu'il y a quelque chose en cours au Bataclan.
09:26Une minute après l'explosion de Brahim Abdeslam, le troisième commando s'apprête à passer à l'action.
09:41Leur voiture est stationnée sur le boulevard Voltaire.
09:44A 21h42, ils envoient ce message à un numéro belge.
09:47C'est parti, on commence.
09:52La voiture quitte son emplacement et roule quelques dizaines de mètres.
09:57Elle s'arrête devant la salle de concert du Bataclan.
10:00A l'intérieur, 1500 personnes assistent au concert d'un groupe de rock américain.
10:05Il y avait une super ambiance, la salle était pleine, ça a dansé, ça a chanté, c'était un bon concert.
10:26Très bon concert.
10:35A 21h47, trois terroristes sortent de la voiture.
10:39Ils tuent plusieurs personnes sur le trottoir et s'engouffrent dans la salle.
10:51Ça tirait, ça tirait, ça hurlait, c'était une panique générale et c'était horrible.
10:59Une fois dans la salle, les terroristes tirent plusieurs rafales dans la foule.
11:03L'un d'entre eux monte sur la scène et les deux autres s'engagent dans l'escalier qui mène au balcon.
11:10Le premier réflexe a été de se dire, il faut sortir de la salle.
11:13Donc j'ai commencé à entamer la descente des escaliers et là, dans le virage, montait un des terroristes.
11:24J'ai fait demi-tour tout de suite, lui ne regardait pas dans ma direction, donc il ne m'a pas forcément vue.
11:28Au rez-de-chaussée, les agents de sécurité parviennent à ouvrir les issues de secours.
11:35Entre deux rafales, certains spectateurs parviennent à s'enfuir.
11:38À partir de 10h du soir, vous avez en permanence des victimes qui sortent les yeux hagards,
11:52souvent certains à moitié déshabillés, certains indemnes, certains blessés, mais tous très choqués psychologiquement.
11:58À l'intérieur, les terroristes exécutent arbitrairement les spectateurs.
12:06Ils revendiquent leurs actions au nom de l'État islamique.
12:12Après quelques minutes, deux membres du commando rassemblent plusieurs spectateurs au balcon.
12:17Ils les installent contre le mur.
12:18Celui que j'ai aperçu dans les escaliers nous dit « si vous faites ce que je vous dis, il ne vous arrivera rien ».
12:25Ça ne mange pas de pain, je l'ai cru.
12:28Je me suis dit « on va être extrêmement docile, extrêmement obéissant et puis on va s'en sortir ».
12:35À cet instant, au nord de Paris, le troisième terroriste du Stade de France est toujours vivant.
12:48Depuis 40 minutes, il erre dans le quartier.
12:52À 21h53, il se place au milieu d'un attroupement de supporters et explose.
12:59Le terroriste est le seul tué.
13:05Au Bataclan, moins de 10 minutes après le début des attaques, deux agents de la BAC arrivent sur les lieux.
13:12Sans attendre les renforts, ils entrent dans le bâtiment.
13:17Je suis dans le Bataclan. Plusieurs dizaines de morts. On est deux, on peut difficilement progresser.
13:24À cet instant, un terroriste est présent sur la scène.
13:27Les agents entrent dans la salle et tirent à plusieurs reprises.
13:31Le terroriste s'effondre et explose.
13:35Cette intervention du commissaire de la BAC, ça a vraiment donné un coup d'arrêt aux salves.
13:43Et du coup, ils se sont dit « bon, on va s'enfermer dans le couloir et puis on va faire autre chose ».
13:47Les terroristes restants se réfugient avec leurs otages dans le couloir des loges.
13:52Les policiers, eux, ressortent de la salle et passent la main à la brigade de recherche et d'intervention.
13:57L'information qu'on a pour résumer, c'est qu'il y a eu une attaque terroriste, qu'il y a beaucoup de morts.
14:04On ne sait pas quelle est la situation à l'intérieur et surtout, on ne sait pas s'il y a un corps ou pas des terroristes.
14:09Et si oui ou non, ils ont laissé des engins explosifs.
14:13Et donc, on doit progresser dans ces conditions-là.
14:15À 22h20, 30 minutes après le début des attaques, les équipes de la BRI entrent dans le Bataclan.
14:27Il y a pas mal de lumière, donc on voit à peu près.
14:30Mais il y a surtout beaucoup de gens par terre.
14:32Et en fait, on comprend après que les terroristes tiraient sur tous ceux qui parlaient,
14:36essayaient de se lever, dont les téléphones sonnaient.
14:37Donc, tous ceux qui étaient au sol, qui n'étaient pas blessés, n'osaient même plus bouger.
14:41Les agents sécurisent d'abord le rez-de-chaussée, pour pouvoir évacuer les blessés.
14:49Ils ne savent pas que des terroristes sont toujours dans le bâtiment, avec plusieurs otages.
14:55Je pense que clairement, c'était pas du tout prévu qu'ils nous prennent en otage.
15:00Ils se retrouvent donc avec une dizaine de personnes sur les bras.
15:03Et là, commence l'impro.
15:06Vers 23h, un agent de la BRI atteint la porte du couloir.
15:13En essayant de pousser la porte, ils entendent hurler quelqu'un qui se trouve à l'arrière
15:16et qui leur dit de ne pas rentrer, expliquant qu'il y a deux terroristes armés et une douzaine d'otages derrière.
15:22Donc là, on passe dans une toute autre scène, avec une prise d'otages multiple,
15:28deux terroristes armés de calaches et de gilets explosifs.
15:31Donc, c'est plus du tout, du tout le même travail.
15:33Les terroristes négocient par téléphone avec la BRI.
15:39Mais leurs revendications sont jugées irréalistes et les agents craignent que les discussions n'aboutissent pas.
15:45Sachant qu'il n'y a pas de prise sur la négociation et qu'on ne progresse pas,
15:49j'ai le sentiment, et j'ai toujours le sentiment maintenant,
15:53que la moins mauvaise solution, c'était de passer à l'assaut.
15:55C'est toujours très dur à vivre, ces assauts, parce que, quand on prend ces décisions,
16:09on est, j'allais dire, un peu à l'abri en arrière.
16:12Donc, on a le son, mais pas l'image.
16:13Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'un assaut comme celui-ci, il y a énormément d'inconnus.
16:20On ne sait pas où sont les otages.
16:22On ne sait pas s'ils sont immédiatement derrière la porte,
16:23s'ils sont au bout du couloir, si les terroristes nous font face tout de suite.
16:26Donc, de toute manière, il y a une part d'improvisation extrêmement grande.
16:29On est collés à la porte, quand même.
16:34On est trois collés à la porte.
16:36Il y a 18 hommes qui avancent.
16:40Je n'entends absolument rien.
16:42Et tout d'un coup, j'entends un coup de semence incroyable.
16:48À minuit 18, la BRI donne l'assaut.
16:52Les agents enfoncent la porte et s'engouffrent dans le couloir.
16:56On est totalement désorientés.
16:58On est assourdis.
17:00Ça tire un peu aussi.
17:07Dès que la colonne rentre, elle est prise à partie par les terroristes
17:10qui nous guident leur chargeur sur le bouclier.
17:15Ils nous balancent hors du couloir.
17:17Et après, il y a toute une colonne qui vous guide vers la sortie.
17:22En avançant, le premier de colonne rate une marche d'escalier.
17:26Le bouclier lui échappe.
17:28L'agent continue avec son arme de poing.
17:33Il touche le terroriste au bout du couloir.
17:36L'homme s'effondre et quelques instants plus tard, il explose.
17:43Son complice est soufflé par l'explosion.
17:46Un agent s'avance et l'abat.
17:47Le sentiment après l'assaut est étrange parce que sur le papier, on ne pouvait pas imaginer mieux.
17:59On a eu un blessé quand même, mais tout le monde rentre à la maison, c'est presque inespéré.
18:05Mais néanmoins, vous avez 90 morts.
18:10C'est trop pour pouvoir se satisfaire.
18:11Il y a un chaos total qui règne devant le Bataclan, puisqu'il y a des blessés partout, il y a des ambulances, il y a une activité.
18:25C'est complètement le chaos.
18:27Vous rentrez dans le Bataclan, au rez-de-chaussée, il y a 78 personnes qui sont par terre.
18:38Ce n'est pas très grand le Bataclan.
18:40Ça fait beaucoup de monde par terre quand même.
18:41C'est dramatique comme spectacle.
18:44Moi, c'est là vraiment où je vais prendre conscience de l'extrême gravité de ce qui s'est passé.
18:49C'est indescriptible comme scène.
18:53Moi, je me souviens d'une jeune femme qui avait son téléphone dans son pantalon à travers la poche.
18:57Il y avait marqué maman sur l'écran du téléphone.
19:00Et j'ai souvent pensé à cette maman inconnue.
19:02Vous savez que sa vie vient de basculer à cette pauvre femme, mais vous ne pouvez strictement rien faire.
19:06Vous ne pouvez pas prendre le téléphone, ce n'est pas possible.
19:09Et là, vous vous imaginez, parce que ces gens-là, ils avaient l'âge de mes enfants.
19:13Donc ça, c'est très difficile.
19:25Quand on travaille dans le contre-terrorisme, notre finalité, notre objectif, c'est d'éviter la commission des attentats.
19:34Et ça, objectivement, vendredi 13, on n'a pas pu l'éviter.
19:39Et on a effectivement conscience de tout ça.
19:42C'est un sentiment, je pense, que moi, qui ne me quittera jamais.
19:47Et je pense que tous les acteurs du contre-terrorisme ont de la même façon.
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