- il y a 10 heures
Le 13-Novembre 2015, José Clabeau s’occupait de la surveillance du Stade de France. De son côté, Éva fêtait l’anniversaire d’une amie sur la terrasse de La Belle Équipe. Au Bataclan, Patrick Cogolludo, médecin de la salle, a vu les terroristes arriver et tirer sur la foule. Kader, opérateur de la BRI, nous raconte l’assaut de la salle de spectacle. Jean-Paul Fontaine, lui, est revenu en urgence à l’hôpital pour soigner les premiers blessés. 10 ans après les attentats, ils nous racontent leur 13-Novembre.
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00:00À cette date du 13 novembre, j'étais le médecin de la salle.
00:04J'ai une fonction, en fait, je suis responsable de l'équipe médicale du Bataclan
00:10et je voulais donc gérer ce spectacle parce que je suis un grand amateur de rock et je voulais y aller.
00:18J'étais, et je suis encore, chef de service des urgences de l'hôpital Saint-Louis,
00:21le service des urgences adultes, et ce jour-là, je suis chef de service,
00:27mais c'est vendredi soir, donc je vais rentrer chez moi vendredi soir
00:30pour profiter de voir le match France-Allemagne à la télé.
00:35J'ai été chef d'équipe stadié ce soir-là.
00:40On s'occupait de tout ce qui est palpation aux entrées.
00:42Je m'occupais de la porte D et E au Stade de France pour le match France-Allemagne.
00:47Je me dirigeais vers mon collègue pour voir si tout se passait bien quand il y a eu la première explosion.
00:51Et je me suis retourné, j'ai vu une fumée et je sentais des boulons qui arrivaient sur moi au niveau de mes jambes.
01:00Mais ça m'a surpris sur le coup parce qu'en même temps, on avait les vitres qui éclataient,
01:04on entendait des cris.
01:06Sur le coup, vous restez figé, vous ne bougez pas, vous regardez ça, vous dites « qu'est-ce qui se passe ? »
01:11« Qu'est-ce qui se passe ? »
01:13Moi, mon réflexe a été de sécuriser mes agents.
01:16Parce que j'avais quand même 20 agents sous mes ordres, je leur ai dit, il va falloir que je les rassure.
01:21Ça a commencé vraiment à réagir à la deuxième explosion.
01:24Là, le Stade de France a ordonné de fermer toutes les portes pour sécuriser toute la partie nord où ça avait explosé.
01:31On fêtait l'anniversaire de ma meilleure amie.
01:34Elle avait choisi la belle équipe.
01:36Et on est un petit groupe de quatre à être sortis fumer.
01:39Donc vraiment sur l'entrée principale du restaurant en dehors.
01:42Tout d'un coup, il y a eu un espèce de bruit qui nous a semblé un peu pétard au départ.
01:50On est tombés devant l'entrée du restaurant.
01:53On est un peu tombés en mode cap-là, donc empilés les unes sur les autres.
01:57Au bout d'un moment, on a compris qu'en fait, non, ce n'était pas des pétards,
02:00mais plutôt des balles qui pleuvaient dans tous les sens.
02:04Beaucoup de gens ont couru, ont crié, ont parti se réfugier là où ils pouvaient.
02:09J'ai eu le temps de me redresser, je ne sais pas trop comment,
02:14et d'avoir un lien visuel avec ma meilleure copine.
02:18Et de lui dire qu'on se taisse, quoi.
02:22On peut faire semblant, on limite d'être morte.
02:24Et là, le deuxième assaut a repris.
02:27Donc ça a été vraiment horrible.
02:30Il y a eu ces premières détonations.
02:34Il y avait des coups assez répétés.
02:36Et je pensais que c'était de la pyrotechnie.
02:39Et donc après, il y a eu des flagrations beaucoup plus répétées.
02:44Ce n'était pas des coups unitaires, c'était les rafales de mitraillettes.
02:49Là, j'ai commencé à voir toutes les personnes qui étaient dans la fosse s'allonger,
02:55s'aglutiner par terre.
02:56Moi, j'ai vu deux terroristes arriver,
03:00donc mitrailler, enfin mitrailler, je dirais arroser la foule.
03:04Là, la première réaction, c'est qu'il y a quelque chose d'être agrave qui se passe.
03:08On essaye de réagir au mieux.
03:11Voyant qu'il se passe quelque chose avec des coups de feu à proximité de l'hôpital,
03:14je décide de prendre mon téléphone, d'appeler mon collègue de garde.
03:18Karl, je vois à la télé qu'il y a des coups de feu à côté de l'hôpital.
03:22Fais gaffe, il est peut-être en train de se passer quelque chose.
03:24Il me dit, ça y est, il y a déjà des malades qui arrivent et qui sont blessés par balle.
03:30Je dis, écoute, prends en charge les malades,
03:33demande des infos au SAMU, savoir ce qu'ils peuvent te dire.
03:36Et moi, j'arrive.
03:37On a entendu la troisième explosion qu'il y a eu vers le McDo.
03:40Dans ce qu'on a fait, on a reculé auprès des portes du Stade de France
03:44et on s'est tous mis en ligne à chaque porte
03:46pour éviter que les gens sortent de ces portes-là
03:49pour qu'ils voient ce qui se passait à l'extérieur.
03:51Une troisième explosion, une troisième désagration
03:54et environ une dizaine de minutes.
03:56Nous sommes bloqués à l'intérieur du Stade de France.
03:58Pour le moment, personne ne rentre, personne ne sort.
04:02Le chauffeur du taxi qui est décédé, il est décédé devant mes yeux.
04:05Je l'ai vu tomber par terre.
04:07Tout doucement, il s'est couché par terre.
04:09Je l'ai entendu gémir et il n'a pris plus rien.
04:11Vous voyez, tout ça, ça m'a marqué.
04:13Le premier réflexe, c'est malheureusement de sauver sa peau,
04:19de se sauver tout simplement.
04:21Quand les gens commençaient à se faire abattre dans la fosse en bas,
04:27je savais qu'au bout du couloir, il y avait une porte qui donnait dans les loges.
04:31Et cette porte donnant dans les loges donnait dans un escalier, un petit escalier qui donnait sur la sortie de la petite rue.
04:42Vous avez certainement tous vu, j'ai harangué un petit peu tout le...
04:47Les gens qui étaient autour de moi, en leur disant, venez, venez, on va sortir par là.
04:54On rampait parce que les balles fusaient sur le mur.
04:59Eux, ils tiraient d'en haut avec l'angle.
05:01Ils ne pouvaient pas nous atteindre si on rampait.
05:04Ils tiraient partout.
05:05Il y avait des impacts de balles sur le mur.
05:09Quand on rampait, on avait des morceaux de plâtre qui nous tombaient dessus.
05:14Donc, il ne fallait pas se lever, c'est sûr.
05:16Ils ont cru attendre des pétards et tout.
05:18Donc, on a eu à peu près 10 000 personnes qui sont re-rentrées dans le stade en courant.
05:23On a eu des collègues de blessés par rapport à ça.
05:26Des enfants abandonnés, des handicapés qui étaient par terre.
05:31Alors, pour vous dire, devant ma porte, il y avait un pied, directement un pied devant ma porte.
05:35Et un peu plus loin, j'avais un bras.
05:37Donc, tout ça, il ne faut pas y penser.
05:39Il faut qu'on continue comme s'il fallait sécuriser le bâtiment.
05:43Comme je l'ai toujours dit à mes collègues, ils auraient eu des billets, ils auraient fait un massacre à l'intérieur.
05:48Moi, j'ai sauvé tous ceux qui étaient à l'intérieur du stade de France.
05:51Je ne regrette pas ce que j'ai fait ce jour-là.
05:54C'est le principal.
05:55J'étais dans la trajectoire du souffle de l'explosion.
05:57J'ai pris 24 décibels dans les oreilles.
06:01Donc, automatiquement, je peux vous dire que ça ne fait pas du bien au niveau des oreilles.
06:06Donc, c'est ça qui m'a abîmé les oreilles.
06:07J'ai eu un stress post-traumatique suite à toutes les images que j'ai vues ce soir-là.
06:12La première personne qui va se présenter aux urgences qui est blessée par balle ne sait pas qu'elle est blessée par balle.
06:18Elle a, en fait, une douleur dans le mollet.
06:22Elle avait entendu un bruit, mais elle pensait que ça pouvait être un claquage ou quelque chose comme ça.
06:29C'est en l'examinant qu'on voit qu'il y a une plaie.
06:32Et au même moment, le service avait été interpellé par des médecins qui étaient à proximité de l'hôpital et puis des passants pour nous demander d'aller chercher dehors des victimes.
06:46Et donc, la deuxième personne est une personne que des aides-soignants des urgences ont été cherchés avec un brancard en dehors de l'hôpital pour l'amener aux urgences.
06:58Et c'est comme ça que les choses ont été découvertes et intégrées.
07:01Il y avait des étudiants-médecins, ce qu'on appelle des externes, pour lesquels c'était, pour au moins l'un d'entre eux, leur première garde de leur vie.
07:08On a pris ce petit escalier qui descendait sur la petite rue.
07:17C'était relativement angoissant parce que là, maintenant, c'était des rafales en continu.
07:23Il n'y avait pas de temps d'arrêt.
07:25Je pense qu'ils rechargeaient de manière coordonnée et alternative.
07:29Et ce n'était que des rafales en continu.
07:33Je vais peut-être vous raconter quelque chose d'assez terrible.
07:34Donc, il y avait un corps que j'ai transporté au milieu de la rue, que j'ai déposé.
07:41Le pauvre, il n'y avait plus rien à faire, qui était dans le groupe avec moi.
07:50Et je peux vous raconter, c'est assez terrible.
07:54J'étais en premier pour ouvrir la porte.
07:56C'est moi qui guidais le groupe.
07:57Et j'avais une personne derrière qui m'a tapé sur l'épaule.
08:04Elle voulait tellement sortir vite que j'ai senti une pression sur mon épaule.
08:09Donc, j'ai ouvert la porte.
08:11Le type est sorti en premier.
08:14Et il s'est fait...
08:16En fait, il a attrapé une rafale de mitraillettes par un terroriste
08:21qui était à la sortie de la salle et qui canardait la rue.
08:27Il a eu la poitrine ouverte.
08:29Malheureusement, il gapsait et je n'avais rien pu faire.
08:33Donc, ça fait partie de la destinée.
08:36Il ne m'aurait pas tapé sur l'épaule.
08:38Ce serait peut-être point qu'il ne serait pas là.
08:39Le KDR, j'étais opérateur 13 novembre 2015
08:44derrière le bouclier Ramsès au Bataclan.
08:47Avant même de rentrer dans le Bataclan,
08:50on voit des corps inanimés dehors.
08:55Donc, des gens morts.
08:57Et on s'attend au pire en rentrant à l'intérieur.
09:00On est rentrés à l'intérieur du Bataclan.
09:02Et là, on nous a demandé de vérifier
09:05qu'il n'y ait pas d'autres terroristes cachés.
09:10Donc, on a revérifié les toilettes,
09:13tous les compartiments où il pouvait y avoir une personne.
09:16Et à chaque fois qu'on ouvrait une porte,
09:18on découvrait...
09:20On tombait sur un otage,
09:22enfin sur un otage, sur une victime
09:24qui était cachée, qui était apeurée.
09:28Et donc, petit à petit, avec le turnover,
09:30je me retrouve derrière le bouclier Ramsès.
09:33C'est un bouclier qui nous protège des balles,
09:35qui protège même des balles de Kalash, Kalashnikov.
09:39La difficulté, c'était de savoir comment libérer les otages
09:41sans les toucher, sans les blesser,
09:44en éliminant les terroristes aussi.
09:48On savait qu'ils étaient déterminés,
09:50qu'ils étaient prêts à mourir
09:51et que ça allait finir comme ça.
09:55Personnellement, après avoir vu tout ce qu'ils avaient fait en base,
09:58je voulais en découdre.
10:00Je voulais vraiment sauver les otages.
10:03On a voulu se réfugier,
10:04donc on a fait un appel sur l'immeuble d'à côté
10:08pour nous faire rentrer.
10:10En fait, on a crié,
10:12sur l'immeuble, il y a une fenêtre qui s'est ouverte.
10:16Et on a pu, après, se réfugier dans cet appartement.
10:21Donc, on était un groupe d'une dizaine de personnes.
10:27Et on a pu transporter, je me souviens,
10:30on avait huit blessés.
10:32C'était un hôpital de campagne.
10:34On les allongeait dans cet appartement.
10:37Les parties communes étaient maculées de sang.
10:42J'avais un homme qui avait une plaie abdominale.
10:45J'en avais un autre qui avait une perforation pulmonaire.
10:48J'ai une femme qui avait pratiquement perdu sa cheville.
10:53Elle avait reçu deux balles dans la cheville.
10:55Sa cheville pendait.
10:56Enfin, je vous en...
10:58Je ne vous dis pas tout.
10:59Vous avez des gens qui sont choqués
11:02et qui, à un moment,
11:04je n'ai jamais entendu de cris, de pleurs.
11:08Eux-mêmes sont dans l'acinération.
11:10Des malades qui ne vont pas hurler de douleur,
11:14mais à un moment où vous allez leur poser la question de...
11:17Là, je vais faire votre dossier.
11:18Il faut qu'on puisse donner des informations à des gens.
11:21Qui est votre personne référente ?
11:24Et là, quelqu'un va vous dire
11:25« Ma personne de contact, elle est morte devant moi. »
11:29Bon, vous savez que vous n'allez pas forcément poser la question
11:32de cette même manière une deuxième fois.
11:34Le top assaut est donné à la radio.
11:38Là, donc, je progresse tout droit vers le couloir.
11:42Et quand je vois que la porte pouvait s'ouvrir avec le Ramsès,
11:48avec le bouclier Ramsès derrière moi,
11:50j'ai donné des coups au niveau de la porte.
11:55La porte s'est entre-ouverte une première fois, une deuxième fois.
11:59Elle résistait encore une fois.
12:01Je crois qu'à la troisième, elle s'est totalement ouverte.
12:05Et là, il y a eu le déluge de feu.
12:07J'aperçois le terroriste.
12:10Donc, ça tire, ça tire.
12:13Et je continue d'avancer en même temps.
12:16Et les collègues, dans le même temps,
12:18il y en a un qui arrive posté sur le terroriste.
12:23Donc, j'avance dans le couloir.
12:25Et jusqu'à ce que je vois le terroriste,
12:30je tire deux balles dans sa direction.
12:33Et à ce moment-là, le terroriste explose.
12:36L'assaut est très, oui, très, très, très compliqué.
12:39On se demandait effectivement si on allait s'en sortir tous,
12:44en bon état,
12:45et si on allait sauver les otages.
12:49Je pense que le boulot a été fait.
12:50Il y a un collègue chez nous qui est blessé.
12:54Les otages ont été sauvés.
12:56C'est le principal.
12:58Sorti dehors, pour moi, c'était une atmosphère de faim du monde.
13:02On va dire qu'on voyait les victimes un peu partout.
13:06Avec des couvertures de survie,
13:09il y en a qui montaient dans des bus.
13:12Les regards à gare, ça ne parlait pas.
13:15C'était... On ne reconnaissait plus Paris.
13:17On a attendu jusqu'à trois heures et demie
13:21que l'affaire se termine et que le SAMU puisse rentrer dans la tête rue
13:28et chercher tous les blessés.
13:31Mais je n'en ai pas perdu.
13:33Ce qui m'a vraiment beaucoup interpellé,
13:37effectivement, c'est la réaction des gens.
13:40Même dans la salle,
13:42quand ils se faisaient malheureusement abattre comme des chiens,
13:47il n'y avait aucun bruit.
13:48Pardon.
13:51Il n'y avait aucune plainte.
13:56C'était calme.
13:57Les gens ne disaient rien.
13:58Moi, je suis rentré, il était 4 heures du matin.
14:00Il ne restait que les ambulances et tout
14:02qui continuaient à s'occuper des blessés
14:05parce qu'on a eu quand même 52 blessés au Stade de France.
14:08Donc, une fois tout ça terminé,
14:10nous, on a pu partir.
14:11Et on est rentré chez nous.
14:14Par nos propres moyens.
14:15Moi, c'est ma femme qui est venue me chercher avec un ami,
14:19mais dans des petites rues.
14:21Je suis passé devant les terroristes.
14:23Je ne m'en suis même pas perçu.
14:25Parce que la voiture à ma femme,
14:27ils étaient garés pas très loin d'eux.
14:29Et on est rentré à la maison.
14:30C'est deux jours après,
14:31j'ai appris que je suis passé à côté d'eux.
14:34Vous voyez, j'ai plein de souvenirs comme ça.
14:36J'ai eu des balles au niveau du bras
14:38et au niveau du pied et de la jambe gauche.
14:42Et le soir même de l'attentat d'Utrecht,
14:44j'ai dû prendre cette décision
14:45d'amputer ou pas ma jambe, enfin mon pied.
14:51Donc, j'ai perdu mon pied gauche
14:53à la suite des attentats.
14:55Et j'ai eu des bonnes séquelles au niveau du bras.
14:58Le samedi matin,
15:01bon déjà à 9h, j'étais à mon cabinet.
15:03Il fallait que j'assure ma consultation.
15:06Donc, j'ai travaillé.
15:07Et comme tous les copains savaient
15:10que je m'occupais des concerts,
15:12j'en ai des dizaines qui m'ont appelé
15:14en disant, mais dis donc,
15:16c'est pas toi qui as fait le Bataclan ?
15:17Je leur disais, ben oui, effectivement.
15:20C'est le lendemain soir
15:22que je vais rentrer chez moi.
15:24Et je devais aller au Bataclan
15:25quelques jours après.
15:28Voilà, je suis un fan de rock,
15:29un fan de blues.
15:30Et quelques jours après,
15:32passer un bluesman
15:33qui devait jouer au Bataclan.
15:35Et qui finalement n'y est pas passé.
15:38Et puis de toute façon,
15:39je n'aurais pas été au Bataclan, je pense.
15:41Et le premier concert que j'ai fait,
15:42je me suis dit, ah tiens,
15:43s'il se passe quelque chose,
15:45où est-ce qu'on est ?
15:47S'il se passait quelque chose,
15:48quels consignes je pourrais donner aux gens ?
15:50Enlevez vos ceintures,
15:52faites des garrots,
15:54tenez-lui la main
15:55et ne la laissez pas toute seule.
15:57Voilà, je me suis fait cette réflexion-là.
15:59Cinq jours après,
16:00j'ai été à l'Olympia
16:01refaire une garde.
16:02Il ne fallait pas arrêter.
16:04C'est mon truc.
16:06J'y étais il y a trois jours
16:08au Bataclan encore
16:09pour refaire un concert.
16:11Hier soir, j'étais au Zénith.
16:13Donc je continue.
16:15La vie continue, bien sûr.
16:17Il faut qu'on continue
16:18d'aller sur les terrasses,
16:19il faut qu'on continue
16:20d'aller au concert.
16:21Il ne faut pas oublier malheureusement
16:22tous ceux qui y sont restés
16:25et qui ne demandaient rien du tout.
16:27Il faut toujours et avant tout
16:29continuer de penser aux victimes.
16:30Il ne faut pas les oublier.
16:32Celles qui ne sont plus là,
16:33mais celles qui souffrent encore
16:34dans leur chair
16:34de tout ce qui s'est passé.
16:37Et c'est important juste
16:39de ne pas oublier ça
16:41et de faire comprendre
16:42des fois aux plus jeunes
16:43que ça s'est passé.
16:45En tout cas pour nous,
16:46ça s'est passé,
16:47ça s'est passé ici.
16:48Et en même temps,
16:50je pense que
16:51les soignants
16:53doivent se rappeler
16:55de l'expérience
16:56et en faire quelque chose
16:57au-delà de la commémoration.
17:01Le plus bel hommage
17:02qu'on pourrait leur faire
17:03est de continuer
17:04à ce qu'on essaye de faire
17:05et qu'on essaye de le faire bien.
17:09C'est comme ça que je le vivrai.
17:21Sous-titrage Société Radio-Canada
17:23Sous-titrage Société Radio-Canada
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