Robert Ménard : «Ils représentent la France que l'on ne voit pas»

CNEWS

Le maire divers droite de Béziers, Robert Ménard est revenu sur la mobilisation des agriculteurs : «Ils représentent la France que l'on ne voit pas et ça suinte le mépris» dans #LaGrandeInterview

Transcript

00:00 Parce que, écoutez, ils sont quoi ? Entre 300 et 400 000.

00:03 C'est pas grand-chose.

00:04 Mais pourquoi il y a 91 %, vous avez vu, c'est quand même incroyable,

00:08 de soutien à ça ?

00:10 Parce qu'ils représentent plus que ça, madame.

00:12 Ils représentent, au fond,

00:14 cette France qui n'est pas celle qu'on voit d'habitude.

00:17 Paris, c'est pas la France.

00:19 Les capitales régionales, c'est pas la France.

00:21 Et ça suinte le mépris.

00:24 Ça suinte le mépris.

00:25 Moi, j'ai vu des préfets me dire...

00:27 Des préfets, le mec, il est préfet d'un département.

00:29 Me dire en face de moi, "Ouais, je vais en ville."

00:32 J'ai dit, "Quoi, en ville ? C'est quoi, la ville ?"

00:34 C'est Montpellier, en l'occurrence.

00:36 Et nous, on est quoi, là-dedans ?

00:38 On est la campagne, la Cambrouse.

00:40 Vous venez de temps en temps, voiture protégée.

00:43 Mais qu'est-ce que c'est, ces histoires-là ?

00:45 Et les gens, ils l'ont senti. Moi, je le ressens.

00:47 Ça a changé maintenant depuis un peu, depuis deux ou trois ans.

00:50 Mais attendez, il n'y avait pas un ministre qui venait chez moi.

00:52 Il n'y avait pas un... Le préfet, il venait en se mettant...

00:56 Moi, j'ai vu un préfet arriver en se grattant dans mon bureau,

00:59 tant il avait l'impression d'être au fin fond du monde,

01:02 et en plus, un plouc d'extrême droite.

01:04 Dans sa tête, ça devait être à peu près ça.

01:06 Tu dis, "Ce type, il n'a rien fait pour la liberté dans sa vie."

01:09 Moi, j'ai juste quisqué ma peau pendant 20 ans

01:11 pour défendre des gens qui ne pensaient pas comme moi,

01:13 et lui, il vient me donner une leçon de morale.

01:15 C'est insupportable. C'est insupportable.

01:17 Moi, j'ai vu Mme Borne passer deux heures

01:20 au lendemain d'inondations dans ma ville.

01:23 Écoutez-moi ça. -Pourquoi vous êtes en colère ?

01:25 -Je suis en colère parce qu'elle a passé deux...

01:27 Parce que c'est ça, comment vous vivez la politique.

01:29 Deux heures à côté de moi sans me regarder.

01:32 (Générique)

01:35 ---

01:36 [SILENCE]

Catégorie

Transcription

Recommandations