- il y a 1 semaine
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00:00Il est 18h, bienvenue dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:09Nous allons développer les deux grandes informations de la journée.
00:12La suspension de la réforme des retraites, elle vient d'être votée à l'Assemblée nationale par les députés
00:16et la libération de Boalem Sansal.
00:18Permettez-nous de commencer par cette libération.
00:21On va tenter d'avoir toutes les informations concernant Boalem Sansal.
00:24Il se trouve dans un avion en ce moment qui va atterrir en Allemagne.
00:27Il y sera soigné. On espère qu'il est en bonne santé, en tout cas au mieux de ce que sa maladie peut nous permettre d'espérer.
00:36On fait le point sur toutes les dernières informations avec Mathilde Ivanaise et on en débat avec nos invités.
00:42Après un an de détention en Algérie, Boalem Sansal a été gracié dans cette libération
00:52à la suite d'une médiation entre le chef d'État allemand et le président algérien
00:56a annoncé dans un communiqué, le palais d'El Mouradia.
01:00Le président de la République a décidé de répondre favorablement à la demande de son excellence,
01:05le président de la République fédérale d'Allemagne,
01:07ami, en vertu de laquelle l'État allemand prendra en charge le transfert
01:11et le traitement de la personne concernée.
01:13Boalem Sansal, âgé et extrêmement malade, sera hospitalisé dans l'hôpital de la Charité à Berlin.
01:19Une autorisation de transfert par l'Algérie sous motif humanitaire,
01:24comme l'avait spécifié le président fédéral allemand il y a quelques jours.
01:28Un tel geste serait l'expression d'une attitude humanitaire et d'une vision politique à long terme.
01:33Il reflèterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune
01:36et les bonnes relations entre nos deux pays.
01:38De bonnes relations que Paris-Alger n'ont plus depuis juillet 2024,
01:42à la suite de la reconnaissance par la France d'un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine
01:46pour le Sahara occidental.
01:48Une crise diplomatique qui n'a cessé de s'envenimer,
01:51plaçant Boalem Sansal et Christophe Glaze, le journaliste français,
01:55toujours incarcéré, au centre de ses tensions.
01:59Christophe Glaze, je le disais tout à l'heure, il faut aussi que sa libération intervienne.
02:03On est avec André Valigny, bonsoir André, avec Michel Onfray,
02:06qui nous fait le plaisir d'être là pour commenter cette actualité heureuse,
02:09parce que vous connaissez bien Boalem Sansal
02:11et que vous étiez très mobilisé sur sa libération, Gauthier Lebrette.
02:14Bonsoir Laurence.
02:14Qui vous a rejoint, Geoffroy Lejeune, Bérénice Levet,
02:17qui est philosophe et qui fait partie du comité de soutien à Boalem Sansal,
02:20et Guillaume Perrault.
02:21D'abord, peut-être, Michel Onfray, une réaction à chaud
02:24sur cette libération de Boalem Sansal.
02:27On va après évoquer le fait que ce soit l'Allemagne qu'il ait obtenu et pas la France,
02:30mais j'imagine que c'est d'abord le soulagement pour sa famille
02:33et pour ceux qui s'inquiétaient pour lui.
02:34Bien sûr, vous imaginez bien, il y a deux choses.
02:36La première, c'est qu'effectivement, c'est notre Voltaire.
02:39C'est un peu notre Voltaire à nous en France.
02:40Il est franco-algérien.
02:41Il a cette drôlerie, cette ironie, cette plume légère, intelligente.
02:46Il a une œuvre derrière lui.
02:48Il a écrit, dans l'esprit d'Orwell, un livre très intéressant.
02:51Je pense d'ailleurs que c'est peut-être le fond de sa pensée
02:53et que ça peut gêner un pays totalitaire.
02:56Et on se réjouit qu'il sorte.
02:58Alors, on guette les images,
03:01qu'il ne sera pas amaigri, détruit, trop malade.
03:04Et que peut-être on l'aurait libéré parce qu'il serait trop malade.
03:06J'ose espérer que ce n'est pas ça.
03:08Et que le gouvernement algérien s'en débarrasserait
03:11parce que justement, il y aurait un vrai problème de santé
03:13parce que son cancer n'aurait pas été traité.
03:15Mais enfin, ça, réjouissons-nous, il est dehors.
03:17C'est déjà la première chose.
03:18Et puis la deuxième chose, de fait,
03:19c'est un grand camouflet que l'Algérie inflige à la France
03:22en disant, je veux bien entendre ce que le chef de l'État,
03:25le président allemand me demande,
03:28mais sûrement pas le président français.
03:29Il n'existe pas, lui, je le méprise souverainement.
03:31Et il y a une façon du chef de l'État,
03:35on vient de l'entendre,
03:36une façon de récupérer les choses en disant,
03:37le couple franco-allemand a toujours été aussi efficace.
03:40et merci d'avoir fait un peu l'intendance
03:43parce que nous, à la France, on a fait l'essentiel.
03:46On a négocié discrètement, évidemment.
03:47Voilà pourquoi on fait l'éloge d'une méthode,
03:49vous avez rappelé tout à l'heure les mots.
03:51Une méthode faite de respect et de calme.
03:53On va écouter dans un instant Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu.
03:56Un mot de Bérenniste du comité de soutien.
03:58Oui, une chose que je voudrais dire aussi,
03:59c'est combien Boilem Sansal aime notre pays,
04:03combien il le connaît.
04:05Et justement, son dernier essai,
04:07quelques mois avant qu'il ne soit arrêté,
04:10qu'il avait publié est un magnifique hommage
04:13à la France, à la langue française.
04:17Et Michel citait Voltaire,
04:20mais il aime infiniment, moi l'aime sans ça,
04:23le La Fontaine.
04:24Il connaît notre littérature.
04:27Il raconte justement le rôle
04:29que la littérature française a joué dans sa vie.
04:33Et donc, vraiment, nous n'avons pas été,
04:36enfin, nos dirigeants n'ont pas été à la hauteur.
04:40Parce qu'il connaît infiniment mieux
04:44que bien des Français,
04:45notre pubis et notre histoire.
04:49Et vraiment, je le redis,
04:52mais en attendant que tout le monde lise cet essai.
04:55Et puis, effectivement, je crois que c'est le serment des barbares,
04:58auquel, Michel, vous faisiez notamment allusion
05:00comme fable à la hauteur de Orwell.
05:062080, 2080.
05:08Ah, c'est 2080.
05:09On va écouter, il est 18h06,
05:12on est en direct sur ces news européens,
05:13la réaction d'Emmanuel Macron,
05:15le président qui était en déplacement à Toulouse.
05:16Il a évidemment pris la parole sur Boalem Sansal.
05:19Merci d'être là, toutes et tous présents aujourd'hui.
05:24Et avant d'entrer dans le vif du sujet et ce qui nous réunit,
05:28je voulais simplement avoir un mot pour vous dire
05:30que je viens à l'instant de m'entretenir
05:32avec le président Steinmeier au téléphone
05:34pour lui exprimer ma profonde gratitude
05:38pour les bons offices de l'Allemagne
05:41et notre coopération fructueuse depuis plusieurs mois
05:44sur le dossier de la libération
05:46de notre compatriote Boalem Sansal.
05:49Nous avons travaillé en transparence
05:51avec nos amis allemands comme tir de confiance
05:53et je remercie sincèrement le président Steinmeier
05:55de cette rendue disponible.
05:58Notre souci a toujours été d'être efficace
06:00pour permettre la libération de M. Sansal
06:03un peu plus d'un an après son emprisonnement en Algérie.
06:10Et la médiation allemande y a contribué de manière décisive.
06:13C'est le fruit d'efforts constants de la France
06:15et d'une méthode faite de respect, de calme et d'exigence.
06:19Je prends acte de ce geste d'humanité du président Tebboune
06:22et l'en remercie.
06:24Je reste évidemment disponible pour échanger avec lui
06:26sur l'ensemble des sujets d'intérêt pour nos deux pays
06:28et nous pensons aussi à notre compatriote Christophe Gleiz.
06:33C'est-à-dire qu'il a essayé d'abord avec l'Italie
06:36quand Giorgia Meloni, souvenez-vous,
06:38il y a quelques mois reçoit en grande pompe
06:40le dictateur Tebboune.
06:41Il essaye de trouver un pays tiers avec l'Italie
06:45qui pourrait jouer les entremetteurs entre Paris et Alger.
06:48Finalement, ça a été l'Allemagne.
06:50Il n'empêche que la libération de Boilem Sansal
06:54vient clôturer une année de camouflet.
06:56On peut citer Jean-Noël Barraud qui va à Alger
06:58après avoir remis avec le président français
07:01les visas à la normale pour les Algériens,
07:03c'est-à-dire 250 000 visas tous les ans.
07:06Il pense rentrer avec Boilem Sansal
07:07dans le Falcon de la République.
07:09Il ne rentrera qu'avec lui-même
07:10après avoir salué le président Tebboune.
07:13On peut citer les hauts dignitaires français
07:15qui ont été expulsés d'Algérie.
07:17On peut citer l'influenceur d'Oilem
07:19que Bruno Rotaillot a essayé d'expulser
07:21à plusieurs reprises.
07:22À peine avait-il mis un pied en Algérie,
07:24il était aussitôt expulsé vers la France.
07:27L'Algérie en faisait quelque part un apatrite
07:28puisqu'il avait un passeport algérien.
07:31Et puis récemment, je rappelle juste
07:33que le Quai d'Orsay a donné 1 000 visas
07:36supplémentaires à l'Algérie
07:37pour leurs étudiants
07:38au moment où on avait encore deux otages.
07:40Parce qu'il faut citer aussi
07:41le nom de Christophe Gleize,
07:42nous avons toujours un otage français
07:44dans les mains et dans les geôles algériennes.
07:48Donc oui, je veux évidemment croire
07:49que la France a demandé à son allié allemand
07:52de passer à l'action.
07:53Mais il faut savoir que Boilem Sansal
07:54est très populaire en Allemagne,
07:56qu'il a gagné un prix très important en Allemagne.
07:59Donc il est lu, qu'il est connu en Allemagne.
08:01Mais on voit bien que maintenant,
08:02la France est sur le banc de touche.
08:04Et regarde, c'est un avion allemand
08:05qui va ramener Boilem Sansal,
08:06c'est un hôpital allemand qui va le soigner.
08:09Et je me pose une question,
08:10y aura-t-il un représentant français
08:12sur le tarmac tout à l'heure à Berlin
08:14pour accueillir Boilem Sansal ?
08:16L'ambassadeur, je trouve que ça serait le minimum,
08:18mais un ministre français.
08:19Pourquoi n'y aura-t-il pas un ministre français
08:21pour accueillir Boilem Sansal
08:22sur le tarmac berlinois ?
08:24Vous avez raison, vous avez raison.
08:25Je vous ferai le jeune.
08:27Bruno Retailleau, qui s'est longtemps battu
08:29quand il était au ministère de l'Intérieur
08:30pour cette libération,
08:31dit sa très grande joie.
08:33Il dit aussi qu'il déplore
08:34que sa ligne ferme à l'égard de l'Algérie
08:37n'ait jamais été assumée
08:38ni au Quai d'Orsay, ni à l'Élysée,
08:39considérant la diplomatie des bons sentiments
08:41comme un fiasco.
08:43Oui, parce que Xavier Driancourt,
08:45qui connaît bien le sujet,
08:45le disait tout à l'heure,
08:46en fait, cette ligne ferme n'a pas été essayée.
08:47Elle a même été empêchée.
08:49Il a été interdit de parler.
08:50Je note, d'ailleurs, vous savez,
08:51je vais même vous dire ce qu'on disait de lui,
08:53de Bruno Retailleau,
08:53dans les couloirs, vous savez,
08:55du gouvernement,
08:57ce que disaient de lui les gens
08:57qui sont les tenants de la diplomatie
09:01des bons sentiments, comme il disait.
09:02En tout cas, ces gens très intelligents,
09:04beaucoup plus intelligents que nous,
09:05tous réunis, qui vous expliquent
09:06qu'en fait, il se passe des choses
09:06que vous ne pourrez jamais comprendre,
09:08mais qui sont très efficaces.
09:09C'est un peu leur triomphe aujourd'hui.
09:10Il disait, Bruno Retailleau
09:11est devenu complètement fou
09:12sur le sujet Boalem Sansal.
09:14C'est son ami.
09:14Il a perdu la raison.
09:15Et aujourd'hui, il fait plus de mal
09:17que de bien.
09:18À chaque fois qu'il en parle,
09:19sa parole fait qu'il va rester
09:21en prison trois mois de plus.
09:22C'est ça qu'on a essayé
09:23de nous raconter.
09:24Moi, je ne connais pas
09:25la réalité des discussions
09:27de la diplomatie française.
09:28Et sans doute, Gauthier a raison de le dire.
09:29Il y a eu des choses
09:30qui ont été faites.
09:30Mais à la fin,
09:31prenons la lecture inverse.
09:33L'Algérie a voulu humilier la France.
09:35C'est la seule chose
09:35dont on est certain.
09:36Parce que s'ils avaient voulu
09:38donner le point à Emmanuel Macron
09:39à la diplomatie respectueuse, etc.,
09:41ils auraient accédé à sa demande.
09:43Or, ils n'ont pas fait ça du tout.
09:44Ils ont dit que c'est les Allemands
09:45qui ont gagné.
09:45C'est un symbole très clair.
09:47Et ensuite, il y a une formule,
09:48pardonnez-moi,
09:48qui me fait sursauter,
09:50pour ne pas dire plus.
09:51C'est la grande humanité
09:52du président Tebboune,
09:53comme dit Emmanuel Macron.
09:55Il ne va pas dire l'inverse.
09:57Il ne va pas inculter
09:58le traité droit à la réalité.
09:59Vous pouvez remercier l'Algérie
10:01d'avoir...
10:01Voilà, la grande humanité
10:02du président Tebboune.
10:03On parle de quelqu'un
10:04qui est un preneur d'otage.
10:06Quand il y a une prise d'otage
10:07dans le monde normal,
10:08le preneur d'otage,
10:09une fois que l'otage
10:09a été libéré,
10:10il est abattu,
10:11c'est human bomb,
10:11ou alors il est jugé emprisonné.
10:13En tout cas,
10:14vous lui en voulez un peu
10:14et vous avez des raisons
10:15de lui en vouloir.
10:15Il reste un otage.
10:17Il en reste un,
10:17je suis d'accord avec vous.
10:18Mais ce que je veux dire,
10:18c'est que de là à aller
10:19jusqu'à la grande humanité
10:20du président Tebboune,
10:20C'est la deuxième fois
10:21qu'il a emprisonné,
10:24qui a emprisonné Boilem Sansal,
10:26qui est un écrivain,
10:27qui a été jugé,
10:27tout le monde le sait,
10:28c'est une évidence biblique
10:29qu'il a été emprisonné
10:32pour une mauvaise opinion,
10:34dans des conditions,
10:35je ne les rappellerai pas,
10:36mais on les connaît,
10:37il était malade, etc.
10:38Parler de grande humanité,
10:39c'est au minimum un contresens.
10:41Rapidement,
10:42Guillaume Perrault,
10:43André Valigny,
10:43je ne vous ai pas entendu
10:44sur cette libération,
10:45vous ne serez pas pouvoir partir
10:45sur la réforme des retraites.
10:47Nous sommes tous soulagés,
10:48je comprends très bien
10:49qu'Emmanuel Macron ait voulu
10:50remercier son homologue allemand,
10:52ça c'est normal,
10:53mais par contre,
10:54c'est beaucoup plus discutable
10:55qu'il ait cru de voir
10:56remercier son homologue algérien,
10:58puisqu'il paraît que
10:59ce n'est pas à la France
11:01que l'on doit à cette libération.
11:02Si c'est le cas,
11:04en effet,
11:04l'expression de sa gratitude
11:07est un peu déplacée.
11:09Sur le fond,
11:10je pense que le régime du FLN
11:12avait mis un point d'honneur
11:15à ne jamais donner satisfaction
11:16aux autorités françaises,
11:18et que donc les Allemands,
11:19en effet,
11:20ça a été dit par Xavier Driancourt,
11:22leur ont donné
11:22une porte de sortie satisfaisante.
11:25Et le grand artifice rhétorique
11:27du régime algérien,
11:29ça consiste à dire
11:29toute critique française
11:31contre le régime
11:32est en fait une critique
11:34à l'ensemble des Algériens,
11:35et c'est l'ensemble des Algériens
11:36qui se trouvent insultés.
11:38Bien sûr,
11:40autant qu'on puisse en juger,
11:41une grande majorité
11:42des Algériens
11:43qui ne sont pas
11:43dans la clientèle du régime
11:45ne sont pas dupes
11:46de cet argument.
11:47Mais il ne faut quand même pas
11:48sous-estimer
11:49la force,
11:50l'écho
11:51que peut rencontrer
11:53cette rhétorique
11:54dans une partie du...
11:55L'autre grand signal
11:56à mes yeux,
11:57mon cher André Valigny,
11:58c'est aussi le fait
11:59que chaque franco-algérien
12:01qui se rend en Algérie
12:02doit aussi comprendre,
12:04et c'est le message,
12:04sans doute,
12:05qu'on voit le président Tebboune,
12:06qu'il sera jugé,
12:08en fonction de ses écrits,
12:09de ce qu'il dit du régime,
12:10comme un Algérien,
12:11et non pas comme un franco-algérien.
12:13Oui, d'ailleurs,
12:14c'est Kamel Daoud
12:14qui a eu une formule formidable
12:16il y a quelques minutes,
12:17en disant,
12:18après avoir libéré
12:19Boalem Sansal,
12:20il faut que l'Algérie
12:21se libère
12:22de son régime actuel.
12:24Moi, je partage
12:24ce que vient de dire
12:25Guillaume Perrault.
12:26Vous avez tous dit,
12:28et c'est vrai,
12:29que la diplomatie française
12:30a dû essayer,
12:31quand même,
12:31de faire des choses,
12:32et Macron le premier.
12:34Le fait est que ça n'a pas marché,
12:36et que Retailleau
12:37a été empêché
12:37d'utiliser la manière forte,
12:39et quand on a vu hier
12:40ou avant-hier
12:40que le président allemand
12:41se proposait d'accueillir
12:43Boalem Sansal,
12:44c'était cause du fil blanc.
12:45On savait bien
12:46que ça allait avoir lieu,
12:47et qu'Emmanuel Macron
12:48était évidemment
12:50dans la confidence.
12:50Enfin,
12:52vous dites tous
12:52qu'on a été humilié
12:53par l'Algérie,
12:55qu'on est humilié
12:55par l'Algérie.
12:57Qui peut aller
12:58contre ça ?
12:59À part la manière forte
13:01de Retailleau,
13:01et on ne sait pas
13:02ce qu'elle aurait donné,
13:03il faut bien faire
13:03avec les Algériens.
13:04On ne l'a pas tenté.
13:05Non, on ne l'a pas tenté.
13:07Gauthier Lebreth, pardon,
13:08et Michel Onfray.
13:08Vous avez raison,
13:09on ne l'a pas tenté.
13:10C'est-à-dire qu'on a eu
13:11Laurent Nunez
13:11quand il arrive à Beauvau
13:12qui nous dit
13:12le bras de fer avec l'Algérie
13:13ne fonctionne pas.
13:14On ne sait pas.
13:15Peut-être que ça ne fonctionnera pas.
13:16La méthode faible
13:17n'a pas fonctionné.
13:18Peut-être que ça ne fonctionnera pas.
13:19Mais on ne sait pas
13:19puisqu'on ne l'a jamais tenté.
13:20Mais voyez
13:21comme le narratif algérien
13:22est repris par une partie
13:24de l'échec qui est politique
13:24jusqu'à l'Assemblée nationale.
13:27Et ce narratif est repris
13:28depuis le premier jour
13:29de détention
13:30de Boilem Sansal.
13:31Quand Alexis Corbière
13:32vient expliquer
13:33que si Boilem Sansal
13:35est aujourd'hui libéré,
13:36c'est parce que Bruno Retailleau
13:37n'est plus ministre de l'Intérieur
13:39et que c'est lui
13:40qui braquait le régime algérien
13:43algérien
13:43et que c'est son départ
13:45qui a permis aussi
13:45la libération
13:46de Boilem Sansal,
13:48c'est évidemment
13:48ce que souhaitait
13:49entendre
13:50le régime algérien
13:52et le régime
13:53de M. Théboun.
13:54Là aussi,
13:54donc à chaque fois,
13:56la France Insoumise
13:56ou leurs alliés,
13:57puisqu'Alexis Corbière
13:58s'est fait purger
13:59par Jean-Luc Mélenchon,
14:00reprennent le narratif d'Alger,
14:01reprennent le narratif
14:02du gouvernement
14:03de M. Théboun.
14:04Michel Onfray,
14:04un dernier mot sur Boilem ?
14:06Oui, rapidement,
14:06parce que j'étais ce midi
14:08à Tunis.
14:08Je descends de l'avion
14:09et j'ai passé
14:10quelques jours
14:10en Tunisie
14:11et j'ai parlé
14:12de Boilem Sansal
14:13avec des intellectuels,
14:15avec des gens de culture
14:15au sens large du terme,
14:17qui tous défendent l'idée
14:18que Boilem
14:18est un agent du Mossad.
14:20Ah oui ?
14:21Tous.
14:21Très...
14:22Version algérienne.
14:23Oui.
14:24De sorte qu'il faut placer
14:25ce que Emmanuel Macron
14:28fait dans une perspective
14:29de politique arabe.
14:31Réception, par exemple,
14:32du patron
14:33de la Cisjordanie.
14:34Marmoud Abbas.
14:35Marmoud Abbas.
14:36Le personnage qui a fait
14:39une thèse à l'université
14:40Lomonosov
14:41à l'époque de l'Union
14:41soviétique,
14:42une thèse négationniste,
14:44qui récemment nous a fait
14:45savoir que les juifs
14:46ont été persécutés par Hitler,
14:47non pas parce qu'ils étaient
14:48juifs, mais parce que
14:49globalement, ils prenaient
14:49une place importante
14:50dans l'économie mondiale.
14:52Même Anne Hidalgo
14:53était obligée de supprimer
14:54la médaille qui avait été
14:55offerte à Marmoud Abbas.
14:56Donc je pense que
14:57toute cette politique
14:57est à regarder
14:58dans cette perspective-là.
15:00C'est-à-dire que nous,
15:00on fait une politique,
15:01on peut avoir une politique
15:02pro-arabe
15:03dans l'esprit du général
15:04de Gaulle.
15:04Mais on n'est pas tenu
15:05d'avoir une politique arabe
15:06qui serait islamo-gauchiste.
15:08Et là, il s'agit de faire
15:09de telle sorte
15:10qu'on ne blesse pas
15:11notre ami,
15:12M. Théboun,
15:13dont on dit
15:14qu'il a une grande humanité.
15:15Effectivement,
15:16prenez des otages,
15:16vous les gardez pendant un an.
15:18Et puis après,
15:18vous dites,
15:19mais c'est quoi votre raison ?
15:19C'est un agent du Mossad.
15:21Mais,
15:22je parlais souvent
15:24avec Boilem,
15:25on lui reproche quoi ?
15:26D'être allé
15:26à un salon du livre en Israël.
15:28C'est-à-dire
15:28de ne pas parler
15:29de l'antité sioniste,
15:30mais de parler d'Israël
15:31et d'aller à un salon du livre
15:33à Tel Aviv.
15:34Et on fait savoir
15:34que si vous êtes
15:35franco-algérien,
15:36à l'époque,
15:36il n'était qu'algérien,
15:38si vous êtes algérien,
15:38si vous êtes écrivain,
15:39si vous répondez oui
15:40à un salon du livre
15:41à Tel Aviv,
15:42c'est que vous êtes
15:42un agent du Mossad.
15:43Donc, ce que fait
15:44Emmanuel Macron,
15:45c'est qu'il dit
15:46je suis à votre service,
15:47M. Théboun,
15:48on est soumis,
15:49on est dans la logique
15:50de la soumission.
15:51Et puis Théboun lui dit
15:52mais de toute façon,
15:52vous êtes insoumis,
15:53donc vous êtes dans la logique
15:54de la dimitude,
15:55vous n'êtes rien du tout.
15:56Et nous, on gère
15:56avec d'autres personnes
15:57qui méritent notre considération,
15:59en l'occurrence,
16:00les Allemands,
16:00qui sont les vieux ennemis
16:02de la France,
16:02comme chacun sait,
16:03depuis 70 du siècle,
16:04du 19e siècle.
16:07Dernier mot,
16:08vraiment,
16:08dernier mot en avance
16:09pour qu'on ne parte
16:09à l'Assemblée.
16:10Bérénice Levé.
16:12Emmanuel Macron
16:13prête au président Théboun
16:14une grande humanité,
16:16mais rappelons aussi
16:17que l'avocat
16:18de Boilem Sansal
16:19a été interdit
16:20de pénétrer en Algérie,
16:22précisément parce qu'il était juif.
16:23Ne l'oublions pas,
16:26vous avez raison.
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