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  • il y a 2 jours
Dans Parlons Femmes, Judith Beller reçoit Nathalie Lermitte, qui présente ‘Piaf ! Le spectacle’, hommage musical dans lequel elle incarne Edith Piaf


"Parlons Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Et surtout, nous donnons la parole aux hommes engagés. Oui, ils existent, et il est essentiel de les entendre et de les encourager !

Une émission de Judith Beller.

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##DESTIN_DE_FEMMES-2025-11-15##

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Transcription
00:00La Caisse d'épargne Île-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente
00:05Sud Radio, parlons femmes, Judith Belaire.
00:09Allez sur Sud Radio, on parle femmes, parlons femmes.
00:11Bonjour à toutes, bonjour à tous.
00:14C'est votre rendez-vous avec celles qui agissent, qui inspirent et qui font la différence.
00:17Elle est considérée par les proches d'Edith Piaf comme la plus grande interprète de son répertoire.
00:23Nathalie Lhermitte incarne avec justesse la puissance vocale de la môme avec Piaf le spectacle.
00:27Et puis pas que, d'ailleurs, incarnée, c'est vraiment la voix.
00:30Waouh Nathalie Lhermitte, vous êtes en tournée dans toute la France avec 110 dates exceptionnelles dont l'Olympia qui arrive le 21 décembre 2025.
00:39Nathalie, vous êtes chanteuse, vous êtes comédienne, vous êtes interprète et puis vous avez conquis le public dans pas mal de comédies musicales.
00:45Bienvenue.
00:46Merci.
00:46Avec plaisir.
00:48Sud Radio, parlons femmes, Judith Belaire.
00:51Sur Sud Radio, parlons femmes, donne la parole à celles qui font, qui créent, on l'a dit, et qui inspirent.
00:56On commence avec les questions d'émission.
00:58Alors, vous êtes prêtes ?
00:59Ça y est, c'est parti.
01:00Quelle femme incarne pour vous le courage sans compromis ?
01:04Gisèle Alamy.
01:07Ouais, Alimi.
01:08Alimi, pardon.
01:09Ouais.
01:09Oui.
01:10Bon, oui.
01:11Le compromis, je sais même pas si ça existe dans son répertoire.
01:15Je crois que la phrase qu'on a le plus entendue d'elle, c'est « ne vous résignez jamais ».
01:18Oui, c'est ça.
01:19Et ça, ça vous définit bien aussi, vous ?
01:22Oui, parce qu'il y a une notion d'espoir profond, de foi profonde.
01:29J'aime bien ça.
01:30Ça fait sauter les verrous aussi.
01:32Oui, bien sûr.
01:33Les siens débordent en premier.
01:34Ouais, clairement.
01:35Est-ce qu'il y a un nom qui a changé votre vie ?
01:39Un nom qui a changé ma vie ?
01:42Édith.
01:44Franchement, incontestablement.
01:46Édith Piaf, c'est pas n'importe qui.
01:49Non.
01:50Alors, comment vous l'avez rencontrée ?
01:51J'ai 4 ans.
01:52Je suis seule dans ma chambre.
01:55Et j'emprunte.
01:57J'emprunte parce que je n'avais pas le droit d'y toucher.
01:59J'emprunte un 33 tours.
02:01Parce qu'on parle de 33 tours à l'époque.
02:02Un 33 tours qui était dans le salon.
02:05C'est un grand coffret.
02:06Je le prends.
02:07Je monte dans ma chambre.
02:08Je le mets sur mon petit tourne-disque.
02:10Je pose ce 33 tours.
02:11Je mets une chanson au hasard.
02:13Et j'ai un choc.
02:14J'ai un choc.
02:15Je me vois encore.
02:16Je me vois encore.
02:16Comme si c'était un moment important.
02:18Je me vois encore mettre cette chanson en boucle.
02:21C'est quoi la première ?
02:22Les blouses blanches.
02:24Et l'histoire d'une femme internée.
02:26Je crois que je ne comprends pas le texte des chansons.
02:28Mais tout ce que je comprends, c'est qu'il y a quelque chose d'installé dans mon ventre à jamais.
02:32C'est beau.
02:34Est-ce qu'il y a un compliment qu'on adresse aux femmes qui vous exaspèrent, Nathalie ?
02:38T'as bonne mine aujourd'hui.
02:44Ça veut dire hier, non.
02:45C'est ça ?
02:46Voilà.
02:46Ok, d'accord.
02:47C'est pas mal.
02:48Je suis d'accord.
02:50Est-ce qu'être une femme, ça a ajouté quelque chose et non retiré quelque chose à votre force de caractère ?
02:55Non, je pense que ça ne retire en rien d'être une femme.
02:58Au contraire, ça ajoute.
02:59Oui, mais bien sûr.
03:00Bien sûr que ça ajoute.
03:01Qu'est-ce que ça a ajouté alors ?
03:03Je pense que ça ajoute, alors pas forcément de la force.
03:08Oui ?
03:08Oui, la force.
03:10Je pense que...
03:10Vous pensez que les femmes sont plus fortes ?
03:12En quelque sorte, oui.
03:13En tout cas, elles ont...
03:14Plus résilientes, en tout cas.
03:15Oui, ils ont une résilience.
03:16Elles ne sont pas plus fortes.
03:17Je n'ai jamais opposé l'homme et la femme.
03:20Au contraire, je pense que l'homme et la femme sont complètement...
03:24Complémentaires.
03:25Complémentaires.
03:25Complémentaires, bien sûr.
03:26Et les opposer, pour moi, est une erreur.
03:29En revanche, je ne sais pas porter un piano toute seule, mais en revanche, je sais très bien porter un enfant.
03:35C'est pas mal, déjà.
03:36C'est bien.
03:37Ouais.
03:37Neuf mois, c'est long, hein.
03:38Ouais.
03:39Alors, moi, je n'ai pas trouvé ça assez long, mais parce que...
03:42Ah, vous avez aimé ça, vous ?
03:43Ben oui, j'ai bien aimé ça.
03:44Chacun son truc, hein.
03:45Oui.
03:45Si vous pouviez offrir un super pouvoir à toutes les femmes du monde, qu'est-ce que ça serait ?
03:50Ah, qu'est-ce que ce serait un super pouvoir ?
03:54Elles en sont déjà bien dotées.
03:57Peut-être respecter encore plus leur intuition.
04:04Ouais.
04:04Oui.
04:05Vous pensez qu'on ne s'écoute pas assez ?
04:06Non, on ne s'écoute pas assez.
04:07Mais ça, c'est vrai pour les femmes et pour les hommes, finalement.
04:09C'est vrai pour les femmes et pour les hommes, mais surtout pour les femmes.
04:12Je crois que ça a été un peu tue.
04:17J'entends.
04:19Est-ce que vous pensez que le patriarcat, ça se combat ou ça se contourne ?
04:23Ça se comprend, déjà.
04:26Ouais.
04:27Ça se comprend.
04:27Parce que je pense que, comme on dit, le contexte donne le sens et que chaque époque porte son patriarcat à sa manière, son matriarcat aussi.
04:37Et ce n'est pas excuser, mais c'est comprendre.
04:41Comprendre ce qui s'est passé.
04:42Pourquoi on réagissait comme ça ?
04:44En fait, moi, j'aime bien relire et revoir des émissions des années 70,
04:49des « Aujourd'hui, madame », on ne peut pas les citer.
04:51Et je vois ces femmes complètement d'accord avec ce qui se passe.
04:54Mais c'est les premières à être d'accord, on est d'accord.
04:57Exactement.
04:57Donc, en fait, le contexte donne le sens.
04:59Donc, en fait, ce patriarcat, il se comprend.
05:02Il se comprend et il se comprend pourquoi on l'a accepté.
05:05On ne l'accepte plus maintenant, si ?
05:06Non, on ne l'accepte plus.
05:08En tout cas, on ne l'accepte plus de cette manière.
05:11Et il faut comprendre pourquoi.
05:13Il est encore bien résiduel.
05:14Il y a encore un plafond de verre.
05:15Oui, bien entendu.
05:16Mais voilà, il faut comprendre pourquoi ça se passe comme ça.
05:19Allez, on vous écoute, ma chère Nathalie Lhermitte.
05:22Piaf le spectacle.
05:23Piaf le spectacle.
05:53Piaf le spectacle.
06:23J'ai envie de dire, waouh !
06:27C'était Piaf le spectacle sur Sud Radio, chanté par Nathalie Lhermitte.
06:31Bon, en fait, moi, la manière dont je donne un peu de moi pour une fois dans cette émission,
06:36la manière dont je sais si une musique me touche, c'est les frissons qu'elle provoque.
06:39Et quand on vous écoute, on a le frisson, quoi.
06:42Alors, on n'a pas le frisson que parce que c'est Édith Piaf.
06:45On a le frisson parce que votre émotion, on vous voit ému même en vous écoutant vous-même.
06:48C'est-à-dire que vous avez une émotion, vous transmettez, je ne sais pas ce que vous transmettez,
06:54de l'amour, de la peine, du bonheur.
06:58Il y a plein de choses dans ce que vous nous transmettez, en fait.
07:00Et c'est très touchant parce que ça fait penser à elle, en fait.
07:03C'est-à-dire que ce n'est pas un copier-coller du tout,
07:05mais vraiment, ça fait penser à elle parce qu'Édith Piaf, c'est ça qu'elle nous donnait aussi.
07:08Waouh !
07:11Merci.
07:14Je vous en prie.
07:15C'est vrai.
07:16J'ai l'habitude de dire que j'ai pris les chagrins de Piaf pour vivre mes larmes.
07:21Alors, on a peut-être...
07:23C'est peut-être ça, en fait, que j'ai emprunté.
07:26J'ai emprunté, je lui ai emprunté ses chagrins.
07:30C'est vrai que quand je...
07:31C'est difficile de m'écouter.
07:33Effectivement, c'est toujours un peu délicat.
07:35Mais c'est vrai que j'entends...
07:38Moi, j'entends mes espoirs, mes larmes, mes doutes, mes joies, mes espoirs, tout.
07:43En fait, j'entends tout ça du jour.
07:46Et celle que j'ai entendue là, c'était celle d'un moment.
07:50Est-ce que ça change en fonction des soirs ?
07:52Oui.
07:53Forcément.
07:53Forcément, parce que je ne suis pas la même.
07:55Je suis un peu plus emplie de joie, d'espérance ou de tristesse.
08:00Je fais avec ce que j'ai à ce moment-là, maintenant.
08:03C'est ce que faisait Piaf aussi, quand elle disait « je ne regrette rien » et que « je ne veux pas regarder en arrière ».
08:08Authenticité totale.
08:09Complètement.
08:10On avance quoi qu'il arrive.
08:11Elle, on avance quoi qu'il arrive.
08:13On raconte quand elle était jeune, elle disait qu'elle ne l'avait jamais vraiment manqué.
08:18Et que quand, par exemple, quand à l'époque elle avait sa petite fille, quand les vêtements étaient sales, elle les jetait pour en acheter d'autres.
08:25Demain, on s'en fout.
08:26C'est aussi aujourd'hui qui importe.
08:28On jetait les affaires, on en rachetait.
08:31Elle n'a jamais acheté quoi que ce soit.
08:32Elle est morte dans la misère, Piaf, parce qu'elle n'a jamais entassé.
08:37Ça ne l'intéressait pas.
08:38Et je trouve que c'est très enfantin et c'est très beau.
08:42C'est très...
08:44Ça me touche beaucoup, cette façon de vivre la vie.
08:46C'était quelqu'un d'extrêmement pur, c'est ça que vous nous dites.
08:49Alors oui, elle avait une vision très...
08:51En fait, elle avait une voix, une foi inébranlable.
08:54En fait, une foi inébranlable en la vie, en elle aussi.
08:58Elle avait une force de caractère incroyable.
08:59C'était pas une petite chose, on l'appelait la patronne.
09:02Déjà.
09:03Ça plante, ça plante le décor.
09:05Et en fait, je pense qu'elle était aussi généreuse que Tyrannique.
09:10Elle l'était avec elle, Tyrannique d'ailleurs.
09:12Et il ne fallait surtout pas lui dire non à quoi que ce soit.
09:16C'était drôle, elle avait...
09:17Et c'était une enfant.
09:18Moi, j'ai toujours...
09:19Je reste persuadée que Piaf n'a cessé de vouloir guérir les chagrins d'Edith.
09:26Ah, c'est joliment dit ça.
09:27C'est vrai, je pense que c'est vraiment ça.
09:29Petite fille abandonnée, etc.
09:31Qui ne supportait même pas d'être seule derrière...
09:34Ou dans les toilettes, il fallait quelqu'un derrière la porte.
09:36Elle était paniquée.
09:38Elle était paniquée.
09:40C'est Micheline Dax qui me racontait.
09:42Elle était paniquée.
09:43Le fait de savoir que le public puisse l'oublier.
09:47Je crois que c'est son plus grand amour, son plus grand amour.
09:49Elle est devenue éternelle.
09:50Mais bien sûr.
09:51Elle y a travaillé aussi.
09:53C'est ça, une immortalité.
09:54Elle y a travaillé.
09:56C'est un spectacle qui est conçu et mis en scène par Gilles Marsala.
10:00On fête les 110 ans de Piaf cette année.
10:04Donc, c'est une nouvelle scénographie.
10:06C'est assez spectaculaire.
10:07Il y a pas mal d'archives aussi, d'images d'archives inédites.
10:10L'idée, c'est aussi de découvrir le Montmartre de l'époque.
10:13Et puis, l'Olympia.
10:14Et l'Olympia.
10:15En fait, ce que je dis toujours, ce spectacle est un voyage à travers les chansons de Piaf.
10:20Ce qu'elle nous a légué, d'ailleurs, au plus profond et au plus près.
10:25On le voit dans le monde entier.
10:27Alors, dans le monde entier, c'est génial parce que les gens...
10:30Oui, parce que vous allez partout, vous, avec ce spectacle-là.
10:33Partout.
10:34Partout.
10:34Et en fait, les gens voyagent sans jet lag.
10:36C'est génial.
10:37Donc, c'est pour ça que je dis qu'elle est un patron.
10:39Si vous aviez une scène qui vous a le plus marquée dans un pays, ça serait laquelle ?
10:43C'est la première qui vous vient comme ça ?
10:47La première qui me vient...
10:50Je ne pourrais pas dire.
10:52C'est à chaque fois des rencontres incroyables.
10:55On pose souvent la question, quel est le meilleur public ?
10:58D'ailleurs, pour moi, il n'y a pas de meilleur public.
11:00Ah non, c'est plutôt ce qui vous a le plus marqué, vous, quoi, en termes de cœur.
11:04De cœur.
11:05Alors, j'ai les souvenirs.
11:08Alors, oui, j'ai un souvenir d'un petit théâtre à Québec, très intime.
11:12Puis, en plus, le public québécois, il est très chaleureux et très volubile.
11:17Dans le sens qu'on le sent, il discute avec vous presque comme ça.
11:21Et celui-là, il était charmant dans tous les sens du terme.
11:26J'ai beaucoup aimé ce théâtre.
11:27Allez, on est en train de parler.
11:30On parle femmes.
11:31Vous avez bien compris, on est sur Sud Radio.
11:33On est avec la chanteuse, comédienne et interprète Nathalie Lhermys.
11:36Avec son spectacle Piaf, le spectacle.
11:38C'est entourné dans toute la France.
11:40Et puis vous, vous restez avec nous.
11:41Partez pas tout de suite.
11:42On revient.
11:42Parlons femmes sur Sud Radio et parlons vrai avec la chanteuse et comédienne et interprète.
11:55Attention Nathalie Lhermys sur scène dans Piaf, le spectacle.
11:58C'est mis en scène par Gilles Marsala et c'est entourné.
12:00Et puis, n'oubliez pas la date, le 21 décembre à l'Olympia.
12:04La scène mythique où on l'a vu, beaucoup vu d'ailleurs.
12:06Oui, en plus, l'Olympia vraiment est collée à Piaf.
12:12Parce qu'elle l'a sauvée.
12:13Donc, je crois que l'Olympia doit beaucoup à Piaf.
12:16Bien sûr.
12:17Alors, il y a une petite anecdote que vous nous avez apportée comme ça, hors antenne.
12:22Vous avez joué dans un théâtre à Malaga.
12:26Oui.
12:27Et qui n'était pas le théâtre de n'importe qui.
12:29Puisque c'était le théâtre de Antonio Banderas.
12:32C'est pas n'importe qui.
12:33C'est Zorro quand même.
12:35Entre Zorro et Piaf, on se retrouve.
12:38Et alors, il est venu vous voir.
12:40Oui.
12:40Il est venu vous parler.
12:41Oui.
12:42Il a été hyper touché.
12:43Oui.
12:44Pour ceux qui regardent l'émission sur YouTube, il y a la photo de vous deux qui est en train d'apparaître.
12:48Racontez-nous cette petite anecdote.
12:50Qu'est-ce qu'il vous a dit, en fait ?
12:52Alors, c'était incroyable.
12:54Parce qu'évidemment, on m'avait dit en rigolant qu'Antonio Banderas était dans la salle.
12:57Je dis, mais bien sûr, mais bien sûr.
12:59Allez, on va boire un coup à la fin.
13:00Et effectivement, je sors de scène et hop, je tombe sur Antonio Banderas.
13:05Et c'était une émotion très, très forte, évidemment.
13:08En fait, il m'a dit qu'il avait voyagé, qu'il avait été profondément touché.
13:18Donc, voilà, de personnages comme ça, c'est...
13:23Alors, surtout, en fait, moi, j'étais très, très touchée parce que c'était un acteur.
13:28Et c'est une autre dimension pour moi parce qu'évidemment, il y a...
13:32De l'interprétation aussi.
13:33Exactement.
13:34Bien sûr.
13:34Et c'était ça qui m'avait...
13:35Quand un grand interprète vous honore, en fait, pour vous, il y a...
13:39Enfin, c'est peut-être le meilleur cadeau que vous puissiez avoir, non ?
13:42Oui, parce que jouer, pour moi, c'est tellement important.
13:45Et entrer dans cette énergie, c'est tellement important au-dessus de la voix chantée.
13:52Alors quand même, votre spectacle, c'est le plus grand succès francophone de l'histoire.
13:57Parce qu'il y a eu plus de 2 millions de spectateurs dans 70 pays, Nathalie.
14:01Vous avez fait 70 pays.
14:03Oui.
14:04Eh bien, dis donc.
14:05C'est un triomphe international.
14:06Oui.
14:07On peut dire ça.
14:07Oui.
14:09Et puis, en 2027, pour la première fois, vous allez à Bredouet ?
14:13Alors, en fait, c'est la quatrième fois qu'on fait Bredouet.
14:16Ah, c'est la quatrième fois ?
14:16Oui, quatrième fois qu'on fait Bredouet.
14:18On y retourne le 15 juillet prochain, là.
14:20Oui ?
14:20Oui, oui, oui, carrément.
14:22Et puis, on a...
14:23Enfin, le producteur Gilles...
14:24Quand vous allez là-bas, vous restez un peu, quoi, même ?
14:26Même pas.
14:28Même pas en fait une date, et après, le lendemain, on est je ne sais où, etc.
14:31Mais c'est toujours émouvant de jouer à New York.
14:32Bredouet, c'est pas n'importe quoi.
14:34Eh non, c'est pas n'importe quoi.
14:35Et alors, en fait, quand on se dit ça, 70 pays, c'est énorme.
14:40S'il y a une chose qui vous en reste, qu'est-ce que c'est ?
14:44Je crois que...
14:45C'est l'amour inconditionnel que le monde a pour cette femme.
14:50C'est vraiment très, très fort.
14:52C'est fou, hein ?
14:53C'est très, très fort.
14:54Très fort.
14:55Il y a une jolie phrase que m'avait dit, d'ailleurs, à New York, un monsieur.
14:59Parce qu'en fait, on chante...
15:01Enfin, tout est en français.
15:02Je m'adresse un petit peu en anglais quand on voyage à l'étranger.
15:05Mais toutes les chansons restent en français.
15:07Et c'est très important pour nous de garder ça en français.
15:10Parce que d'abord, la langue française a sa musique.
15:12Non, et puis on ne va pas changer les textes de Pierre.
15:14Non, et on ne va pas changer les textes de Pierre.
15:15Non.
15:15Ce n'est pas possible.
15:16Et je pense qu'en plus, le monde attend que ça chante en français parce que c'est aussi ça qui les fait voyager.
15:23En fait, vous continuez à faire rayonner notre patrimoine à l'international alors que nous, on se plaint beaucoup ici.
15:28On n'arrête pas de dire c'est la cata, c'est la cata.
15:30Et puis il y a Nathalie Lhermitte qui se balade dans le monde et qui, grâce à vous, vous continuez à transmettre ce message de cette France qu'on chérit.
15:39Absolument.
15:40C'est ce spectacle, toute cette équipe, tout ce travail derrière qui est formidable de production, qui y a cru depuis des années.
15:49Vraiment.
15:51Moi, j'arrive à la fin de la boucle.
15:54Mais je dis toujours qu'on est des réveilleurs, nous.
15:56En fait, on ne fait que réveiller ce qu'elle a elle-même installé en chacun de nous et dans le monde entier et dans toutes les générations.
16:03Moi, je suis persuadée qu'en fait, la magie, Pierre a fait le pouvoir, Pierre a fait l'émotion, Pierre a fait passer dans notre ADN.
16:10Donc en fait, c'est pour ça qu'on ne fait que réveiller en fait les choses où les gens ont oublié.
16:13Parce qu'ils se sentent émus par quelque chose, ils ne comprennent pas pourquoi, mais non.
16:16En fait, c'est installé chez eux, ils ont oublié.
16:19Et en France, en fait, on s'aperçoit que c'est très fort aussi.
16:21Alors, en début d'émission, vous nous avez raconté qu'à 5 ans, vous avez trouvé ce 33 tours qui vous a fait découvrir Edith Pierre.
16:28Et puis, à 6 ans, vous avez chanté dans le groupe de votre père.
16:31Oui.
16:31C'est ça.
16:31Donc, vous avez commencé très tôt.
16:32Qu'est-ce qu'il faisait comme musique, votre papa ?
16:34Mon père était pianiste, amateur.
16:37Et en fait, je faisais...
16:38Moi, il ne voulait pas, je l'ai supplié de m'emmener avec lui.
16:42En fait, j'ai toujours fait une chose particulière, c'est que j'ai toujours eu du mal, moi, à transmettre mes émotions, à en parler.
16:51J'étais quelqu'un de très timide, introverti.
16:54La seule chose que je pouvais faire quand j'étais triste, profondément triste, je n'arrivais pas à pleurer devant les gens.
16:59Donc, je m'enfermais dans ma chambre et j'allais chercher la note qui correspondait au chagrin.
17:03Et donc, ça pouvait sortir.
17:05La note qui correspondait au chagrin ?
17:06Oui, la note qui correspondait au chagrin.
17:08Un peu comme Piaf, quoi.
17:09Je ne sais pas.
17:10Ah, si !
17:11Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu !
17:13Oui, peut-être, je ne sais pas.
17:14Mais en tout cas, c'est ce que je faisais.
17:15Laissez-le-moi encore un peu mon amoureux, pas longtemps, comme ça.
17:17C'est là qu'on sent le déchirement, donc c'est ça, en fait.
17:21Bon, vous étiez prédestinée, quoi.
17:24En tout cas, on m'a mis beaucoup de choses sur mon chemin, oui.
17:28Alors, à 18 ans, vous avez fait votre premier album, en 45 tours.
17:31Tu es tout ce que j'aime.
17:33Oui.
17:34Et 400 000 exemplaires.
17:36Oui.
17:37Mais ce n'est pas n'importe quoi, ça.
17:38À l'époque, en plus, c'est énorme.
17:39Oui.
17:40Bravo.
17:40Oui, c'était super.
17:41Bon, et du coup, c'était évident que ça allait être ça, votre vie, quoi.
17:44Ah, mais depuis toujours, je savais que c'était...
17:45Vous n'avez jamais posé la question, hein.
17:46Non.
17:46Non, non, je...
17:47Mais enfin, c'était...
17:48En fait, je voulais chanter.
17:50Je ne voulais pas être une star, je ne voulais pas être une vedette.
17:53En fait, j'avais besoin de chanter.
17:55J'avais besoin parce que c'était ma seule façon de communiquer.
17:59Je dis toujours que j'avais...
18:00Une note qui correspond à l'émotion, quoi.
18:01Exactement.
18:02Tout à fait.
18:03C'est beau.
18:04Et alors, vous avez fait Starmania aussi ?
18:06Oui.
18:07Dans le rôle de Cristal, là.
18:08Oui.
18:09Ce n'est pas n'importe quoi, ça non plus.
18:10Ça a dû marquer votre carrière, vachement.
18:12Ça a été le basculement, en fait, parce que je faisais...
18:15Donc, j'étais une chanteuse de disques, on va dire.
18:19Et la rencontre avec Berger et France Gall, et surtout France Gall,
18:22qui m'a, elle, emmenée dans Starmania.
18:24Comment vous les avez rencontrées ?
18:25Oh, ben, c'est un truc incroyable.
18:26J'ai un ami qui s'appelait Nicolas Dunoyer, qui connaissait bien Luc Plamondon.
18:30Et il cherchait une Cristal, parce que la Cristal du moment,
18:33voilà, elle voulait rentrer au Québec, etc.
18:35Et Nicolas dit, bah écoute, je vais te faire rencontrer Luc Plamondon.
18:39Donc, je rencontre Luc Plamondon, qui me dit, super,
18:40tu vas passer l'audition, tu vas prendre Monopolis et les adieux d'un sexe symbole.
18:46Et je m'aperçois que je passe une audition privée devant Michel Berger.
18:50Oh là là !
18:51Première audition de ma vie, privée.
18:53Il était sympa, non ?
18:54Il était, mais d'une gentillesse, d'une courtoisie, d'une élégance.
18:58Et plus il était comme ça, plus j'étais désarmée.
19:01J'ai foiré mon audition.
19:02Oh, mais c'était une catastrophe.
19:04D'accord.
19:04Donc, je suis rentrée chez moi, et puis, enfin non, il est parti,
19:08et puis j'ai croisé Luc Plamondon, qui me dit, mais c'est déjà terminé.
19:11Je me dis, oh oui, c'est déjà terminé.
19:13Il me dit, bah écoute, chante-moi les adieux d'un sexe symbole.
19:15Mais je vous raconte, c'est un truc incroyable qui m'est arrivé.
19:17Et donc, je chante les adieux d'un sexe symbole avec le Contrut, sans aucun problème,
19:20parce que Michel Berger n'était plus là.
19:22Et il m'est incroyable.
19:24Et quinze jours après, il cherche Marie-Jeanne, parce que Morane arrêtait le rôle.
19:29Il me recontacte, comme ça, je suis sur les listings.
19:32Et là, il y a France Galles.
19:33Et j'arrive au théâtre, et elle me dit, mais écoute, on vient juste de trouver Marie-Jeanne.
19:37En revanche, il y a Luc qui m'a parlé de ton interprétation des adieux d'un sexe symbole.
19:41Est-ce que tu pourrais me le chanter ?
19:42Je lui dis, mais aucun problème.
19:43Et là, vous étiez moins impressionnée devant France Galles ?
19:45Non, pas du tout, c'était pas la même chose.
19:47Et donc, je chante.
19:47Pourquoi, à votre avis ?
19:48Je ne sais pas.
19:49Est-ce qu'elle est blonde ?
19:50Mais non, peut-être femme à femme.
19:52Je ne sais pas.
19:53La sororité, quoi.
19:54Je crois que c'est ça.
19:55Et puis surtout, Michel, il avait quelque chose, il avait une aura très particulière.
20:01Mais c'était un génie, quoi.
20:02C'était un génie, oui.
20:03Je ne sais pas ce qui s'est passé.
20:04J'étais beaucoup plus décontractée.
20:06Et puis c'est le fait aussi que je n'étais pas en audition.
20:07Je venais juste faire plaisir, en fait.
20:09Et elle me dit, mais Michel n'a rien compris.
20:10Je dis, oh si, si, vraiment, j'étais pas bonne idée.
20:12Il me dit, écoute, tu viens à la maison, et pendant une semaine, je t'apprends le rôle.
20:15Et pendant une semaine, je suis allée chez Michel Berger et France Galles.
20:20Et France Galles, dans le petit bureau, enfin non, le grand bureau,
20:23elle m'a appris le rôle.
20:25Et c'est elle qui me faisait apprendre tout le rôle, etc.
20:27Et une semaine après, j'étais sur scène.
20:31Oui, Michel y passait sa tête de temps en temps, comme ça, avec son petit bout de cheveux frisés.
20:36Et France Galles me disait, non, non, mais Michel, laisse-nous travailler.
20:40Va-t'en, va-t'en, laisse-nous travailler.
20:41J'adore cette petite histoire.
20:45Et puis, vous avez fait pas mal de...
20:46Du coup, vous avez continué les comédies musicales.
20:48Vous avez fait pas mal de génériques de séries, de dessins animés.
20:52Vous avez été chroniqueuse musicale, notamment pour ceux qui se souviennent,
20:56Shabada, sur France 3.
20:58J'étais la petite blonde de Shabada, on va dire.
21:00Et finalement, dans tous ces exercices, que ça soit à la télé, sur scène, en studio,
21:07on a envie de savoir ce que vous préférez, je connais déjà la réponse.
21:10Ce que je préfère ?
21:11Oui.
21:11Alors, c'était un super exercice, Shabada, parce qu'en fait, je retombais, moi,
21:16dans la chanson populaire et ce que je faisais dans les balles populaires à l'âge de 6 ans.
21:21J'ai adoré cet exercice.
21:22C'est fou, ça allait être monté sur scène à 6 ans, comme ça ?
21:25Oui.
21:26Alors, c'est intéressant, parce que comme quoi, des fois, il y a des dessins, quoi.
21:30Pas ?
21:30Alors, franchement, oui.
21:33Parce que cette histoire de Piaf qui reste comme un moment suspendu,
21:37dans lequel je me souviens avec tous les détails, etc.,
21:41je pense que c'était un moment important dans ma vie.
21:44Parce qu'il y a 28 ans, quand on m'a proposé le rôle de Piaf pour la première fois
21:49dans une comédie musicale, j'avais rendez-vous.
21:53Et d'ailleurs, ce metteur en scène, je venais pour un rôle, pas du tout pour Édith Piaf,
21:57je venais pour cette comédie musicale, un rôle lambda,
21:59et il m'a dit, mais en fait, vous êtes Piaf, mais vous êtes fou.
22:02Je suis d'accord.
22:02Mais vous êtes fou, mais non, je ne veux pas faire ça.
22:04Mais non, mais jamais.
22:06Et donc, il m'a demandé plusieurs semaines, j'ai demandé plusieurs semaines de réflexion,
22:09et ça a changé ma vie.
22:10Alors, ne changez rien.
22:13Merci Nathalie Lermitte.
22:14Merci beaucoup.
22:14Merci d'être venue partager avec nous.
22:17Je vous rappelle à toutes et tous, et je vous le conseille,
22:19Piaf le spectacle conçu et mis en scène par Gilles Marsala
22:22pour les 110 ans de la môme, cette année.
22:25La patronne.
22:26La patronne.
22:27Vous êtes en tournée un peu partout,
22:29et puis notez bien la date à l'Olympia, le 21 décembre prochain.
22:33Merci à toutes et tous d'être fidèles à Parlons Femmes sur Sud Radio.
22:36Rendez-vous samedi prochain à 13h30 pour une nouvelle édition,
22:39sans oublier demain à 19h pour cet excellent.
22:42Merci à Juju Delmas qui réalise pour vous aujourd'hui.
22:46Je vous embrasse.
22:46Bye bye.
22:47Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair,
22:51avec la Caisse d'épargne Ile-de-France,
22:53fière de soutenir toutes les femmes.
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