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SMART JOB - CPF : moins de 3 % des entreprises l’alimentent volontairement
B SMART
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il y a 2 jours
Entre 2020 et 2023, moins de 3 % des entreprises françaises ont versé une dotation volontaire sur le Compte personnel de formation de leurs salariés. Quelles conséquences pour le marché du travail dans l’Hexagone ?
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00:00
On termine notre émission avec Fenêtres sur l'emploi pour parler de formation,
00:17
pour parler du CPF, du compte personnalisé de formation,
00:20
vous savez ce qui vous donne accès à une formation individualisée.
00:24
On en parle avec Jean-François Giray. Bonjour Jean-François.
00:26
Bonjour.
00:26
Très heureux de vous accueillir, directeur général du CEREC.
00:29
On va parler avec vous de ce chiffre, commençons par le début.
00:32
Moins de 3% des entreprises alimentent volontairement ce CPF.
00:39
Qu'est-ce qui se passe-t-il ?
00:40
D'abord un petit mot quand même sur votre institution parce qu'elle est importante,
00:43
une sorte de tour de contrôle de données d'observatoire qui est le CEREC.
00:46
C'est quoi le CEREC exactement ?
00:48
Le CEREC c'est un établissement public administratif sous double tutelle,
00:52
ministère de l'éducation et ministère du travail.
00:54
Et notre rôle c'est de faire des études, des enquêtes sur la relation formation-emploi
00:57
auprès des individus, on étudie parcours, auprès des entreprises également,
01:02
on étudie leurs pratiques RH notamment dans le cadre de la formation.
01:06
Voilà, globalement.
01:07
Ce chiffre-là vous a surpris parce que le CPF s'est institutionnalisé,
01:12
il y a eu beaucoup d'abus.
01:14
Les choses se sont un peu resserrées, France Compétences a serré la vis.
01:17
Il y a moins d'utilisation du CPF et pour autant les entreprises ne savent pas
01:20
qu'elles peuvent abonder le CPF ?
01:22
Oui, effectivement, les entreprises ne savent pas pour différentes raisons.
01:26
Et là encore, on parle des entreprises de plus de 10 salariés.
01:30
Parce qu'effectivement, quand on parle des entreprises de moins de 10 salariés,
01:34
les chiffres sont infimes.
01:36
C'est moins de 0,1%.
01:38
On voit une différence tout de même quand même entre les très grandes entreprises.
01:43
Donc on voit bien que celles qui disposent d'un service RH,
01:45
elles ont compris le système.
01:46
Elles ont compris tout à fait le système.
01:48
Le problème, effectivement, pour les autres qui ne savent pas.
01:52
Alors on a à peu près, dans notre étude, 70% des entreprises
01:55
qui ne savent pas ou qui ne connaissent pas ou peu le dispositif
02:00
et donc qui n'y vont pas.
02:02
Et ça, c'est réellement un problème.
02:04
C'est le problème de premier ordre.
02:05
Faisons un peu de pédagogie.
02:06
On reviendra ensuite sur les stratégies RH et les objets de demande des salariés.
02:10
Ça peut devenir des RH, ça peut devenir des salariés.
02:12
Les demandes viennent de plusieurs axes.
02:13
Mais d'abord, l'outil en lui-même pour que les RH qui nous regardent
02:16
comprennent comment ça marche, comment ils peuvent faire.
02:19
Comment ça marche ?
02:20
Alors comment ça marche ?
02:21
Il faut effectivement, c'est un abonnement du CPF.
02:25
Donc les salariés, on reçoive le CPF.
02:30
Chaque année ?
02:31
Chaque année.
02:32
Et les entreprises ont la possibilité d'abonder ce compte personnel.
02:38
800 euros, c'est ça ?
02:39
C'est ça.
02:39
800 euros par an par salarié, on est d'accord ?
02:43
Oui, ça dépend.
02:43
500 ou 800.
02:45
Et en fonction de sa situation, en situation de handicap ou pas ?
02:48
Tout à fait.
02:48
Et l'entreprise peut abonder à combien ?
02:50
L'entreprise peut abonder à peu près, il faut savoir, globalement,
02:55
une entreprise, le budget d'amendement, c'est 25 000 euros.
02:57
25 000 euros.
02:58
Alors, moins par salarié, évidemment, mais globalement,
03:01
on les abonde à peu près à 25 000 euros.
03:04
25 000 euros par an ?
03:05
Oui, par an.
03:06
Pour l'ensemble des salariés ?
03:07
Pour l'ensemble des salariés.
03:08
Donc, ce qui fait une contribution qui est modeste.
03:13
Ça peut être 2 000 euros, 3 000 euros, effectivement.
03:15
C'est déjà beaucoup.
03:16
Mais c'est déjà beaucoup, effectivement.
03:17
C'est déjà beaucoup, effectivement.
03:19
Les usages liés à la stratégie RH,
03:23
soit l'entreprise décide d'elle-même de faire bouger ses compétences
03:26
et donc elle va utiliser ou demander aux salariés d'utiliser son CPF,
03:30
on est bien d'accord ?
03:31
Oui.
03:31
Mais il y a aussi l'autre situation, c'est le salarié qui demande à être formé.
03:36
On est bien d'accord ?
03:37
Tout à fait.
03:38
Et là, effectivement, on a un peu des typologies d'usage du CPF différentes.
03:44
Dans un cas, c'est à peu près 20 %, c'est le salarié qui demande,
03:50
c'est le salarié qui demande.
03:51
Et en fait, l'entreprise va effectivement sélectionner un peu le salarié
03:57
et forcément, ça crée des inégalités.
04:00
Derrière, c'est souvent des petites entreprises
04:03
qui voient arriver un salarié avec une demande précise.
04:07
Et donc, au cas par cas, l'entreprise va gérer ça
04:11
et va accepter de doter le CPF.
04:14
Vous qui avez un regard, je dirais, de chercheur, d'expert à travers le CEREC,
04:19
est-ce que le CPF a encore de belles années devant lui
04:21
ou est-ce que le CPF, en tant qu'outil de formation, est en difficulté ?
04:25
Le CPF n'est pas forcément en difficulté, c'est une expérience originale.
04:31
Je ne pense pas que ça existe dans beaucoup de pays.
04:34
A priori, il y a assez peu de pays qui donnent le choix individuel
04:40
à avoir, effectivement, ce portefeuille pour les salariés.
04:45
Donc, c'est une expérience originale.
04:47
Et donc, de mon point de vue, effectivement, c'est quand même assez intéressant
04:52
s'il est pensé en termes également d'équité.
04:55
Parce qu'un des problèmes, on n'en a pas parlé jusque-là,
04:58
c'est le fait qu'effectivement, tous les salariés n'ont pas les mêmes chances d'accès au CPF
05:03
et que les moins qualifiés, pour différentes raisons, ont des difficultés.
05:09
L'étude le montre assez bien.
05:10
C'est surtout les cadres qui bénéficient.
05:12
Et ça, c'était un sujet posé avant le CPF.
05:15
Le sujet est encore là après le CPF.
05:17
On est d'accord ?
05:17
On est d'accord.
05:18
Différentes raisons.
05:19
Une raison simple, c'est une complexité technique.
05:23
Il faut aller dans une plateforme en ligne, etc.
05:25
Mettre sa carte d'identité, c'est très complexe quand même.
05:28
Oui, tout à fait.
05:30
Et donc, forcément, c'est inégalitaire.
05:33
Et après, deuxième point,
05:35
certaines entreprises exigent un retour d'investissement
05:39
et considèrent que le retour d'investissement le plus élevé est pour les cadres.
05:43
Le fameux ROI qui est toujours très difficile à évaluer pour une formation.
05:47
Ce n'est pas le directeur général du CEREC qui dirait le contraire.
05:51
C'est très complexe d'évaluer le ROI d'une formation.
05:54
C'est extrêmement complexe.
05:55
C'est extrêmement complexe.
05:56
Merci Jean-François Giray d'être venu nous rendre visite
05:59
avec une pédagogie ici sur ce plateau et sur le terrain
06:02
pour donner envie aux entreprises plus modestes de s'engager et d'abonder.
06:05
Merci Jean-François Giray, directeur général du CEREC
06:08
qui est cet observatoire sous tutelle du ministère de l'Éducation nationale et du Travail.
06:12
Nous sommes très en retard.
06:13
Merci à Nicolas Juchat, évidemment, à toute l'équipe.
06:15
Merci à Paul et merci à notre ami réalisateur aujourd'hui aux manettes.
06:20
Merci à vous, merci de votre fidélité.
06:21
Je vous dis à très très bientôt.
06:22
Bye bye.
06:23
Sous-titrage Société Radio-Canada
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