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Elle espère être la candidate du RN à la présidentielle de 2027. Aujourd'hui cheffe des députés RN à l'Assemblée, que veut Marine Le Pen, alors que la suspension de la réforme des retraites arrive ce mercredi dans l'hémicycle ? Elle est l'invitée de RTL Matin.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 12 novembre 2025.
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00:01Thomas Soto, RTL Matin.
00:03Elle est la présidente du groupe RN à l'Assemblée, déjà trois fois candidate à la présidentielle.
00:07Elle espère bien pouvoir se présenter une nouvelle fois en 2027,
00:10même si son destin politique est suspendu à son sort judiciaire.
00:13Marine Le Pen est l'invité d'RTL Matin. Bonjour et bienvenue sur RTL, Marine Le Pen.
00:16Bonjour.
00:17Vous avez toujours été contre la réforme des retraites de 2023 portée par Elisabeth Borne.
00:21Ma première question est donc toute simple.
00:22Est-ce que vous allez voter pour la suspension de cette réforme des retraites tout à l'heure à l'Assemblée ?
00:27Bien sûr, de manière tout à fait cohérente.
00:28Oui. Ça sera le vote de Marine Le Pen ou de tous les députés RN ?
00:31De tous les députés RN.
00:32Oui. Donc vous allez voter pour la suspension de la réforme des retraites,
00:35mais vous voterez contre le budget de la Sécu, on est d'accord ?
00:38On verra ce qu'il en ressortira définitivement,
00:41mais encore une fois, nous sommes en plein travail
00:44et nous regardons les équilibres qui sortent de tout cela.
00:47Donc rien n'est décidé pour les votes des budgets de la Sécu et du budget général ?
00:50Le budget général, c'est quand on est dans l'opposition, en règle générale,
00:54on ne vote pas le budget général.
00:56D'autant qu'il a pris quand même, il y a un certain nombre de choses qui ont été votées
01:00qui nous posent de gros problèmes, que ce soit d'ailleurs sur le projet de loi de finances
01:06que sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
01:08Typiquement, on tabasse les petits épargnants en augmentant de 2,8 milliards la CSG
01:14sur les PEL, les PEA, les assurances vie, etc.
01:20Ça, par exemple, ça ne va pas.
01:21Donc ça, ça ne va pas.
01:22Les députés Renaissance et les troupes de Gabriel Attal vont s'abstenir, a priori,
01:25sur cette suspension de la réforme des retraites.
01:27Qu'est-ce que vous pensez, tiens, de la proposition de Gabriel Attal,
01:29qui évoquait à l'instant François Langlais ?
01:311 000 euros versés par l'État sur un compte pour chaque naissance.
01:33Tout ça se regarde, mais là où je suis en désaccord...
01:36C'est pas contre.
01:37Ah non, ça se regarde.
01:39Vous savez, nous, on a réfléchi à un fonds d'investissement pour l'avenir de la France
01:42qui serait un fonds qui permettrait aux Français de devenir actionnaires
01:46en réalité de la Maison France, c'est-à-dire de pouvoir investir
01:49dans des éléments structurants de notre économie,
01:52toucher évidemment des intérêts.
01:54Je préfère les donner aux Français qu'au marché financier.
01:57Donc ça participe de ce qu'on appelle des fonds souverains
01:59qui ne sont pas en réalité souverains.
02:01Donc ça pourrait y participer.
02:03Mais là où je suis en désaccord avec M. Langlais,
02:05c'est que ce n'est pas une retraite par capitalisation.
02:07En réalité, c'est un investissement personnel.
02:08Et ça ne fera pas faire d'économie.
02:10Parce que ça voudrait dire que ce qui est versé grâce à ce fonds,
02:14à la fin de la vie,
02:16eh bien, entraînerait une baisse, en réalité,
02:20des retraites livrées au moment de la retraite.
02:23Donc ça aurait vocation à compenser,
02:26mais pas à rajouter.
02:28Alors ce qu'il faut, c'est évidemment rajouter,
02:30rajouter des revenus supplémentaires aux Français.
02:33Prenons un peu la météo du Rassemblement National à l'Assemblée.
02:36Est-ce que pour vous, le temps est venu de déposer
02:37une nouvelle motion de censure contre le gouvernement ?
02:39Vous en êtes où de votre calendrier ?
02:40Non, pour une raison simple,
02:42c'est qu'elle n'a pas de chance en l'État d'être votée.
02:44Moi, je n'ai pas le goût de l'effort inutile.
02:46Je ne fais pas des motions de censure juste pour me faire plaisir.
02:48Et on voit bien que le Parti Socialiste
02:52s'est fait acheter par le gouvernement.
02:56Pas cher, d'ailleurs, mais il s'est fait acheter par le gouvernement.
03:00Et je ne le vois pas aujourd'hui, au moment où nous nous parlons,
03:03faire marche arrière.
03:04Il aurait trop à perdre, je pense.
03:05Votre objectif, ça reste de faire chuter ce gouvernement ?
03:08Non, mon objectif, ce n'est pas de faire chuter le gouvernement.
03:10Mon objectif, c'est d'obtenir des élections.
03:12On voit bien aujourd'hui qu'on est dans une situation
03:14où les votes sont la conséquence des accords
03:19entre le gouvernement et un parti qui fait 1,5% des voix à la présidentielle.
03:261,5% des voix.
03:27Qu'un parti qui fait 1,5% des voix,
03:30je n'ai pas de mépris,
03:31mais détermine les grands axes de la politique budgétaire de la nation,
03:36ça me pose une difficulté.
03:38Et donc, je dis aux Français,
03:40la seule solution de régler ce problème-là,
03:42qui, en réalité, génère une crise politique,
03:45c'est de revenir aux élections.
03:46Et pour revenir aux élections,
03:47il y a un moyen, c'est la chancure du gouvernement.
03:49Ce n'est pas d'ailleurs automatique.
03:51On va parler de vous un peu, Marine Le Pen.
03:52Certains disent qu'il y a deux lignes au Rassemblement National.
03:54Jordan Bardella, le tenant de la révolution libérale,
03:57qui dit et répète,
03:58je suis pro-business, je suis pro-entreprise.
04:00Et Marine Le Pen, quasiment la socialiste.
04:02Est-ce qu'économiquement, vous êtes une femme de gauche, Marine Le Pen ?
04:05Non, pas du tout.
04:06Je ne suis ni de gauche, ni de droite.
04:09Vous savez, c'est extrêmement drôle,
04:11parce qu'à l'Assemblée,
04:13depuis le début des débats budgétaires,
04:16la gauche dit qu'on est l'ami des milliardaires,
04:19et la droite nous traite de socialistes.
04:21Donc, vous voyez, quand il y a un tel grand écart,
04:24je me dis qu'on est plutôt bien positionnés.
04:25C'est-à-dire positionnés là où l'intérêt des Français
04:29et de la France l'exigent,
04:31de manière non dogmatique,
04:32et en essayant de défendre la justice.
04:36C'est ce que nous faisons dans ce débat sur le budget.
04:39Mais quand on vote Le Pen sur l'économie,
04:41c'est la même chose que quand on vote Bardella sur l'économie.
04:43Vous êtes d'accord ?
04:43On a fait une campagne présidentielle,
04:45il n'y a quand même pas si longtemps que ça.
04:47On a fait une campagne législative,
04:48il n'y a pas si longtemps que ça.
04:49Et on avait le même programme, si vous voulez, Jordan et moi.
04:52Donc, je sais bien qu'on adore essayer de chercher les différences,
04:57peut-être pour créer d'ailleurs...
04:59Ce n'est pas illégitime de ne pas être d'accord sur tout ?
05:00Non, mais ce n'est pas du tout illégitime,
05:03mais ce n'est juste pas vrai.
05:05Donc, nous considérons tous les deux
05:07que les entreprises sont absolument essentielles,
05:10bien entendu, à l'enrichissement des Français,
05:12à la création de l'emploi,
05:15à la conquête des marchés extérieurs,
05:18voire des marchés intérieurs,
05:19parce qu'on est en train de les perdre
05:20au bénéfice des étrangers.
05:22Donc, nous sommes évidemment pour les entreprises.
05:27Mais certains vous disent aussi que vous maniez la matraque fiscale.
05:30A l'Assemblée, vos députés ont voté
05:31la prolongation de la surtaxe temporaire sur les revenus,
05:34l'impôt sur la fortune improductive,
05:36la taxe sur les holdings patrimoniales,
05:37le renforcement de l'exit taxe,
05:39la surtaxe sur les bénéfices des multinationales,
05:40qui était un amendement et les filles,
05:41le doublement de la taxe sur les géants du numérique, etc.
05:44Là, pour le coup, sur les impôts, vous y allez fort.
05:46Alors, nous, on en perd un transfert.
05:50C'est-à-dire qu'on a allégé, en réalité,
05:51la charge qui pesait sur les PME et les TPE,
05:54et sur les ménages.
05:56Et on a fait en sorte,
05:58pour en partie d'ailleurs compenser cela,
06:00d'augmenter un certain nombre de taxes
06:03sur les grandes entreprises ou les multinationales,
06:05et sur les hauts revenus.
06:09C'est un choix.
06:10Nous l'assumons.
06:11Au-delà du fait que nous n'avons pas encore parlé des dépenses,
06:15c'est-à-dire, en réalité, des économies énormes
06:18que nous proposons de faire,
06:20et que nous sommes, je crois, les seuls à proposer de faire.
06:23Mais vous voyez, prenons un exemple.
06:24En fait, vous êtes l'ami des petites boîtes et pas des grandes.
06:26Ce ne sont pas des grandes entreprises.
06:27Non, mais pardon.
06:28Vous parlez de la taxe sur les multinationales.
06:29Oui.
06:30Ça n'est pas une taxe.
06:31Ça n'est pas un impôt.
06:33Voilà.
06:33C'est, en réalité, un dispositif de lutte
06:36contre la fraude fiscale.
06:38Parce que McKinsey, par exemple,
06:41pendant un certain temps,
06:42ne payait pas d'impôts en France
06:44et, en fait, faisait remonter ses bénéfices au Delaware
06:47où il n'y a pas non plus d'impôts sur les sociétés.
06:50Donc, il payait zéro impôt.
06:51Est-ce que c'est normal que McKinsey ou McDonald's
06:54ne payent pas d'impôts en France
06:55alors que les TPE-PME en payent ?
06:57Donc, c'est juste un dispositif pour dire
06:59que vous allez payer le même impôt que les TPE-PME.
07:02Parce que vous utilisez notre réseau électrique.
07:04Parce que vous utilisez nos routes.
07:06Parce que vous utilisez l'intégralité des infrastructures
07:09que nous mettons à votre disposition
07:10pour que vous puissiez faire du commerce dans notre pays.
07:13En tout cas, ça, vous l'assumez.
07:15Une chose est sûre, les caisses sont vides, Marine Le Pen.
07:17Est-ce que vous donnez crédit à Bruno Le Maire
07:18quand il dit
07:19« J'ai écrit une lettre secrète à Emmanuel Macron
07:20pour l'alerter du dérapage des finances publiques.
07:23C'était en avril 2024.
07:24Mais il ne m'a pas entendu. »
07:26Non, mais pas du tout.
07:27Je ne lui donne absolument pas crédit.
07:29Enfin, il a participé.
07:30C'est une complicité de faillite frauduleuse.
07:34Complicité de faillite frauduleuse ?
07:35Ah oui, pardon.
07:36Mais enfin, Emmanuel Macron,
07:38on est passé, pardon,
07:39de la banque à la banqueroute.
07:41C'est une faillite frauduleuse
07:42quand vous cachez les choses à ce point.
07:43Et je vous signale...
07:44Une faillite frauduleuse est pénalement répréhensée
07:46d'une faillite frauduleuse.
07:46Le Rassemblement National
07:47avait prévenu à l'époque.
07:50Il a même déposé une motion de censure
07:52compte tenu de l'insincérité du budget.
07:55Donc le fait, pour un ministre de l'économie,
07:58d'avoir caché ces éléments aux Français,
08:01je ne peux pas lui en donner grâce.
08:02C'est de la dissimulation ?
08:03Il a fait de la dissimulation ?
08:04Évidemment qu'il a fait de la dissimulation.
08:05Et ça doit avoir des conséquences ?
08:07Je pense que ça devrait, en tout cas,
08:09dans une démocratie mature,
08:12ça devrait avoir des conséquences.
08:14La première des conséquences,
08:15c'est d'arrêter définitivement
08:16de faire confiance à ces gens.
08:17En attendant, la générosité qu'on a connue
08:20pendant des décennies est arrivée à son terme.
08:22Ça, c'est Jean-Pierre Farandou,
08:23le nouveau ministre du Travail, qui l'a dit.
08:24La politique du chèque s'est terminée,
08:26a poursuivi la porte-parole du gouvernement Maude Bréjon.
08:29Vous êtes d'accord avec ça ?
08:30Il faut en finir avec la politique du chèque ?
08:31Il faudrait qu'ils arrêtent eux-mêmes
08:34la politique du chèque,
08:36parce que le quoi qu'il en coûte,
08:37pardon, mais il était évitable.
08:39Je vous donne un exemple.
08:40Ils ont préféré faire des chèques énergie,
08:42et ils continuent à le faire,
08:43plutôt que de sortir du prix européen de l'électricité
08:48pour revenir à un prix de production français.
08:50C'est-à-dire que nous avons un prix de production
08:52très inférieur aux prix qui sont pratiqués,
08:54nous pourrions nous appliquer à nous-mêmes
08:56ce prix français de l'électricité,
08:59que les Français, d'ailleurs, ont payé
09:01par leurs investissements depuis des décennies.
09:04Eh bien, plutôt que ça,
09:05ils préfèrent continuer à se soumettre
09:06à cette règle européenne,
09:08et, à côté, faire des chèques pour compenser
09:11la folie.
09:11Donc, ils continuent à cramer la caisse
09:13pour reprendre la formule de Valérie Pécresse ?
09:15Mais, monsieur, le budget de monsieur Lecornu,
09:17c'est 30 milliards de dépenses supplémentaires
09:19par rapport à l'année dernière.
09:20Donc, on ne peut pas dire
09:21qu'ils ne continuent pas à cramer la caisse.
09:23Bien sûr qu'ils continuent à cramer la caisse.
09:25Marine Le Pen, votre avenir politique
09:27est soumis à votre sort judiciaire,
09:28parce que vous êtes inéligible pour 5 ans
09:30depuis votre condamnation fin mars
09:31dans l'affaire des assistants parlementaires
09:33des eurodéputés du Front National à l'époque.
09:35Vous avez fait appel,
09:36vous êtes donc présumée innocente,
09:37et vous serez rejugée au tout début de l'année prochaine.
09:39Si vous êtes innocenté,
09:41je pense parler sous votre contrôle,
09:42pas de suspens,
09:42vous serez candidate à la présidentielle.
09:44Si vous êtes de nouveau condamné,
09:45est-ce que vous irez en cassation
09:47ou est-ce que vous prendrez acte immédiatement
09:48et vous renoncerez à la présidentielle
09:50au profit de Jordan Barca ?
09:51Non, n'empêche pas l'autre.
09:51J'irai évidemment en cassation
09:52parce que je défendrai mes droits
09:54et mon innocence jusqu'au bout.
09:55Est-ce que vous en tirerez les conclusions ?
09:56À partir du moment où la Cour d'appel
10:00va rendre probablement son arrêt
10:02au mois de septembre,
10:04je ne vais pas laisser traîner
10:06parce que je suis attachée
10:10à ce que nos idées arrivent au pouvoir.
10:12Et que si je suis empêchée
10:14et que par exemple la Cour de cassation
10:16me donne raison trois mois ou quatre mois après,
10:18il sera trop tard pour faire une campagne.
10:19Donc s'il y a une nouvelle condamnation,
10:21c'est Jordan Bardella
10:22qui après la décision d'appel sera le candidat.
10:23Ça me paraît être une évidence.
10:26Évidemment, ce serait très difficile.
10:31Mais je crois que c'est une décision
10:33qui s'impose.
10:35Pour moi, en tout cas,
10:36dans l'intérêt du pays, elle s'impose.
10:38Xavier Bertrand était très sévère
10:39avec Jordan Bardella il y a quelques jours.
10:40Il ne connaît rien à la vie.
10:41Il n'y a personne qui ose dire qu'il est creux.
10:43On ne va pas nous faire croire
10:44qu'à 30 ans, on est capable
10:45de diriger un pays comme le nôtre.
10:47Contrairement à vous,
10:48dit toujours Xavier Bertrand,
10:49qui avait travaillé vos dossiers
10:50et qui avait de l'expérience.
10:51Il ne faut pas être un peu madré
10:52pour être président de la République.
10:53Xavier Bertrand,
10:54c'est vraiment une petite boule de haine
10:56en toutes circonstances.
10:59C'est un homme profondément aigri
11:01et il n'a pas à décider
11:03à la place des Français.
11:04Jordan Bardella...
11:05Ce n'est pas ce qu'il dit.
11:06Non, non, si, si.
11:07Jordan Bardella,
11:08il a fait des scores
11:10tout à fait spectaculaires
11:12en étant tête de liste
11:13aux élections européennes.
11:15Les élections européennes,
11:16ce n'est pas une élection subalterne.
11:19Il en va de l'avenir du pays.
11:20C'est là où se décide le Mercosur, par exemple.
11:22Mais vous, vous seriez vu à l'Élysée
11:24à 30 ans ?
11:25Donc, voilà, moi je pense
11:28que Jordan a les qualités
11:29pour occuper en réalité
11:33tous les postes qui nécessitent
11:36de la volonté,
11:37des convictions
11:38et un amour immodéré du pays.
11:40Vous seriez vu à l'Élysée
11:41à 30 ans Marine Le Pen ou pas ?
11:42C'est probablement ce qui manque
11:43d'ailleurs au président de la République.
11:44Vous seriez vu à 30 ans
11:45à l'Élysée, vous ?
11:47Vous aviez l'expérience ?
11:48Vous aviez le recul ?
11:48Je ne me suis pas posé
11:49cette question.
11:54Pas trop.
11:55Pardon ?
11:56Pas trop.
11:57Mais à l'époque,
11:58si vous voulez,
11:59je n'étais pas en situation
11:59de me poser cette question.
12:01Mais si...
12:01Je veux dire,
12:02l'histoire de France
12:03est quand même faite
12:04de gens qui, très jeunes,
12:04ont réussi à en changer le cours.
12:06Il y a beaucoup de gens
12:06qui ont dit qu'Emmanuel Macron
12:07avait été trop jeune, par exemple.
12:09Non, ce n'est pas une question de jeunesse.
12:10Je peux vous dire
12:11qu'à mon avis, 20 ans plus tard,
12:12ce sera le même.
12:12Emmanuel Macron,
12:13il aura les mêmes défauts
12:15et le même manque
12:16de certaines qualités
12:17qui sont essentielles
12:18pour diriger le pays.
12:19On parlait de justice.
12:20Nicolas Sarkozy est donc
12:20sorti de prison avant-hier.
12:21Il paraît que votre vice-président,
12:22Sébastien Chenu,
12:23lui a écrit toutes les semaines.
12:24Et vous, est-ce que vous l'avez écrit ?
12:25Non, mais d'abord,
12:26il fait ce qu'il veut.
12:27Ça ne vous regarde pas.
12:29Et voilà.
12:29Vous lui envoyez un message ou pas,
12:31vous ?
12:31Vous avez échangé avec lui ?
12:32Non, je n'ai pas échangé avec lui
12:34depuis qu'il est en prison.
12:36Mais encore une fois,
12:41il s'est combattu en son temps.
12:42J'ai énormément de reproches
12:43à lui faire sur le plan politique.
12:46Mais je trouve que
12:47emprisonner quelqu'un
12:50et un ancien président de la République
12:52sur la base d'une exécution provisoire,
12:55c'est-à-dire sans que la cour d'appel
12:58ait pu se prononcer sur son cas,
13:00m'apparaît éminemment critiquable.
13:03L'ancien chef de l'État
13:04qui a interdiction,
13:05ça figure dans son contrôle judiciaire,
13:06de rencontrer ou d'échanger
13:08avec Gérald Darmanin,
13:09le garde des Sceaux,
13:09qui est allé lui rendre visite
13:11à la prison de la Santé.
13:12Ça vous surprend ?
13:12Ça vous choque ?
13:13Ça vous inspire un commentaire ?
13:15Je trouve cette décision
13:16extrêmement grave
13:18et extrêmement révélatrice.
13:19De quoi ?
13:20D'une forme d'ingérence
13:22de la justice
13:23dans les affaires politiques.
13:26Parce qu'en réalité,
13:27elle apparaît comme une sanction,
13:28non pas d'ailleurs
13:28à l'égard de Nicolas Sarkozy,
13:30mais à l'égard de Gérald Darmanin.
13:32C'est-à-dire que des magistrats
13:33interdisent à un ministre de la justice
13:35un certain nombre d'actions
13:37ou un certain nombre de rencontres
13:38alors même qu'il n'a absolument
13:40rien à voir avec cette affaire.
13:43Donc pour moi,
13:44c'est un élément supplémentaire
13:46d'une partie de la magistrature
13:48qui pense aujourd'hui
13:50pouvoir directement interférer
13:53ou s'ingérer
13:55dans les affaires politiques.
13:56Je trouve cette décision grave, oui.
13:58J'ai une dernière question,
13:58Marine Le Pen.
13:59Ça concerne le Mercosur.
14:00Il va y avoir des manifestations
14:01aujourd'hui du côté de Toulouse notamment,
14:03mais aussi dans le Nord,
14:04dans votre région,
14:05du côté de Rouen,
14:06l'agriculteur qui envoie l'Emmanuel Macron
14:08parce qu'il se dit
14:08qu'il est en train de changer d'avis
14:10sur le Mercosur
14:11qui pourrait bien signer
14:11le chef d'État.
14:12Le Mercosur,
14:12c'est ce traité commercial
14:13entre l'Union Européenne
14:15et l'Amérique du Sud.
14:16Est-ce que vous le signeriez ?
14:17Est-ce que vous soutenez
14:18les agriculteurs ce matin ?
14:19Quelle est votre position ?
14:20Non, mais jamais de l'avis.
14:21On a combattu le Mercosur
14:22depuis le tout début.
14:23Mais je veux dire,
14:23les agriculteurs auraient dû nous écouter
14:25parce que depuis le départ,
14:26nous leur avions dit
14:27qu'Emmanuel Macron était pour le Mercosur
14:29malgré ses dénégations.
14:31Donc, il a toujours été pour le Mercosur
14:33et il a toujours essayé
14:35de faire passer cette pilule amère
14:38qui peut avoir des conséquences
14:39très lourdes pour l'agriculture.
14:41Oui, bien sûr, il a menti.
14:42Bien évidemment, il a menti
14:43comme il ment sur les clauses miroirs
14:45qui sont en réalité
14:47tout à fait inefficientes
14:48et tout à fait inefficaces.
14:50Ça, c'est le miel
14:51pour faire passer la pilule amère.
14:53Mais les conséquences
14:54seront évidemment les mêmes.
14:55Donc, nous défendons bien entendu
14:56les agriculteurs
14:58et au-delà des agriculteurs,
14:59l'ensemble des Français
15:00qui bénéficient de la qualité
15:02et de la sécurité
15:03de l'alimentation française.
15:05Merci beaucoup Marine Le Pen
15:06d'être venue sur RTL ce matin.
15:07Dans un instant, restez...
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