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  • il y a 6 semaines

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00:00L'actualité c'est également Cyril Dion, vous connaissez Cyril Dion ?
00:03Cyril Dion qui est un, comment dirais-je, un écologiste militant.
00:10Le terrorisme islamiste, c'est 273 morts, et lui il a fait une autre comparaison,
00:16c'était sur France 5 hier soir, on l'écoute.
00:19Le terrorisme islamiste, entre 2012 et 2023, ça fait 273 morts en France.
00:24La pollution de l'air, ça a fait entre 500 000 et 1 million de morts en 10 ans,
00:28sur la même période. Qu'est-ce qui nous rend le plus en insécurité ?
00:32Alors, pourquoi diable comparer, c'est même plus des choux et des carottes ?
00:35Ça n'a absolument rien à voir, Alexandre Malafaye.
00:38Alors ce qui est intéressant, c'est qu'il le dit à l'oral,
00:41donc on peut peut-être à un moment donné,
00:42imaginez qu'il s'est laissé un peu emporter par son propos,
00:45mais il le signe à l'écrit.
00:47C'est-à-dire qu'il y a un papier du même bonhomme, dans le monde,
00:50l'espace de grande tribune, qui est évidemment à la fois climato-apocalyptique,
00:55et puis qui dit ce qu'il faudrait faire, il faut tout changer,
00:56et qui reprend ce même exemple. En fait, il ne l'a pas inventé.
00:59Donc non seulement il l'a dit, mais il l'a écrit, il y a réfléchi.
01:01Donc c'est quand même assez préoccupant.
01:03Mais pourquoi mettre ça bout à bout ?
01:06C'est aussi terrible, l'un est aussi terrible que l'autre.
01:09Oui, mais là on a à faire une approche, j'allais dire, très gauchiste,
01:12où il faut relativiser tout ce qui vient.
01:13Mais tu ne peux pas dire, il y a 273 morts, c'est pénurre.
01:16Mais quand on a ça dans la tête, si bien sûr qu'on relativise
01:19tout ce qui est lié à l'islam, à la violence,
01:21et on met devant sur la scène, bien sûr, le climat, la peur, les angoisses,
01:24et plus en tout, on relativise l'islam, ça, et les menaces de l'islam,
01:27on les relativise, c'est sûr.
01:28C'est le même mécanisme.
01:29La semaine du 13 novembre.
01:30Oui, bien sûr.
01:31C'est le même mécanisme qui se met en place à la suite d'attentats,
01:34lorsque l'un des premiers réflexes de certaines personnes
01:36est de dire, non pas, mon Dieu, des gens sont morts,
01:39mais de dire, ah, ça va faire monter l'extrême droite.
01:41C'est-à-dire que les morts, ceux qui ont été tués par un acte positif
01:47dans le sens intentionnel, cela compte moins que des morts,
01:52certes nombreux, mais progressifs, sans doute liés à des facteurs multiples.
01:59Donc là, je parle du climat, puisque Cyril Dion nous parle de cela,
02:02mais pour lui, l'acte de tuer, qui est donc typiquement celui des terroristes
02:07le 13 novembre, est moins grave.
02:10Or, c'est tout l'inverse, puisque la dimension de l'attaque des terroristes,
02:15elle est génocidaire.
02:15C'est-à-dire qu'en s'attaquant à la civilisation, à nous,
02:18à des personnes qui sont dans un concert, qui sont dans des terrasses,
02:21c'est la liberté à l'occidentale.
02:22Donc, c'est une population dans son entièreté qui est ciblée.
02:25C'est bien plus coupable et bien plus horrible
02:27qu'une inaction coupable sur le long terme,
02:32qui requiert effectivement des mesures.
02:34Mais cette mise en regard, et je vous rejoins, Alexandre,
02:36c'est cette éternelle inversion des valeurs.
02:39Au nom d'une cause supérieure, qui est celle du climat,
02:42on minimise tout.
02:43Et en fait, si on suit sa logique, ça veut dire que
02:45quand des gens meurent au quotidien,
02:47c'est-à-dire liés à l'insécurité à cause de trafic de drogue,
02:50ou que des femmes se font tuer par leur compagnon ou ex-compagnon,
02:53oui, c'est grave, dit-il,
02:54mais pas autant que d'autres choses qui sont à l'œuvre,
02:57et qui en réalité sont impalpables au quotidien
03:00et qui ne relèvent pas d'une culpabilité d'ordre pénal et direct.
03:03Donc, c'est scandaleux et c'est une très bonne illustration
03:05de cette prétention qu'une bonne partie de la gauche a
03:09à formuler des réflexions soi-disant supérieures,
03:12mais qui oublient toute humanité élémentaire.
03:15Alexandre Malafaille.
03:16Oui, ce qui me frappe en plus au travers de ce type d'expression
03:18sur des plateaux comme C'est dans l'air,
03:20genre d'émission qui était réputée comme étant finalement assez sérieuse.
03:24Mais c'est une émission sérieuse, c'est très bien présenté, c'est très bien fait.
03:26Oui, mais c'est peut-être très bien présenté.
03:28Non, mais pardon, ce n'est pas la première fois.
03:29Si vous avez entendu un dérapage il y a quelques jours,
03:32il y avait eu une assimilation entre Jordan Bardella et il me semble Adolf Hitler,
03:35c'était suivi en tout cas.
03:36Sur le plan Von Puppen.
03:37Exactement, donc voilà.
03:38Et on laisse passer tout ça, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de reprise.
03:40Attendez, vous ne pouvez pas dire ça, vous devriez faire attention à vos propos.
03:43Cette espèce de tolérance, d'ambiance dans laquelle finalement on relativise tout,
03:49on gauchise la pensée sans se rendre compte de ce qu'on dit,
03:52parce qu'en fait c'est une forme de déviction des vrais débats de fond.
03:55Bien sûr qu'il faut s'occuper des enjeux climatiques,
03:57évidemment, c'est ce que vous disiez au début Pierre,
04:00évidemment qu'il y a un vrai sujet sur la pollution de l'air, c'est clair,
04:03mais tout d'un coup vouloir diluer l'un dans l'autre,
04:05et puis relativiser les problèmes de sécurité,
04:07et puis je trouve que cette façon que l'on a,
04:09dès qu'on est à gauche, de prendre du recul par rapport à toutes ces questions,
04:12ça ne peut qu'encourager finalement la prospérité de cette impunité
04:18dans laquelle on a l'impression d'être plongé.
04:19Je trouve que c'est coupable vis-à-vis de sa propre cause qu'il défend le climat,
04:23puisque ce faisant, on se demande si Cyril Dion se bat réellement pour la défense du climat,
04:30ou s'il utilise la défense du climat pour minimiser certaines questions,
04:35typiquement celles du terrorisme islamiste,
04:37c'est-à-dire que c'est l'utilisation d'un combat principal
04:41pour estimer qu'en fait, certaines choses qui sont réellement mortelles
04:46sont moyennement importantes.
04:50Donc je pense qu'il joue contre son camp et qu'il ne s'en aperçoit pas.
04:54Bon, en tout cas, laissons Cyril Dion là où il est,
04:56et puis voilà, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
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