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  • il y a 3 semaines

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Transcription
00:0013h-14h, Europe 1 Info.
00:02La suite à 13h31 sur Europe 1 avec vos deux chroniqueurs,
00:06le chef du service politique chez Valeurs Actuelles, Sébastien Lignier,
00:08nous a rejoint aussi en studio la journaliste et chroniqueuse sur CNews, Xenia Federova.
00:12Bonjour, soyez la bienvenue, Xenia Federova.
00:14Bonjour, merci beaucoup.
00:15Et on retrouve toujours donc Sébastien Lignier à vos côtés pour le débat aujourd'hui.
00:18On va parler de la politique internationale et notamment de cette rencontre
00:22qui a eu lieu entre les présidents syriens et américains hier à la Maison Blanche,
00:26juste avant, on est deux jours avant les dix ans de la commémoration des attentats du 13 novembre
00:31et vous avez certainement vu que Salah Abdeslam était au cœur d'un projet d'attentat.
00:36Alors, il n'est pas directement mis en cause, mais son ex-compagne l'est,
00:40elle a été mise en examen à double reprise d'ailleurs.
00:45Mais ça pose quand même la question de la déradicalisation,
00:48notamment parce que la directrice générale de la DGSI, Céline Berton,
00:52a estimé que Salah Abdeslam, qui est le seul membre vivant des commandos meurtriers,
00:56demeurait, je cite, radicalisé et convaincu de l'idéologie mortifère.
01:02Qu'en pensez-vous, Xenia Fedorova ?
01:04L'impossible d'éradicalisation, ce n'est qu'une fois que quelqu'un est déradicalisé,
01:09il est impossible de le faire revenir en arrière au final.
01:13Oui, je viens d'apprendre cette histoire maintenant, à l'instant,
01:18mais pour moi, radicalisation, je suis d'accord avec vous,
01:21j'ai mal à imaginer que ça peut aller en arrière.
01:25Sauf si on parle des gens très jeunes, par exemple les teenagers qui sont influencés,
01:31qui peuvent changer leur vie, mais quand il s'agit de quelqu'un qui est déjà adulte
01:35et qui prend cette décision, c'est difficile pour moi à croire,
01:37mais ce n'est pas à moi de juger évidemment, il faut poser cette question en psychologue,
01:42mais à mon avis, c'est compliqué.
01:44Vous parlez de la jeune génération et justement, Jules Torres, journaliste au Journal du Dimanche,
01:48a mis en garde face à cette nouvelle génération de terroristes, de plus en plus jeunes d'ailleurs,
01:52et qui idolâtre Salah Abdeslam. Il était sur CNews hier soir.
01:55La principale inquiétude, c'est qu'en effet, un réseau terroriste et islamiste
01:59voulait recommettre des attentats le 13 novembre 2025 pour les 10 ans.
02:05Et le sujet, ce n'est pas tant que Salah Abdeslam pourrait manigancer,
02:09être le chef de file de tout ça, c'est qu'il puisse délivrer un message.
02:12Parce qu'en réalité, elle est là, la principale nuisance de Salah Abdeslam aujourd'hui.
02:15Il est considéré comme un héros du djihadisme, comme un héros de l'islamisme.
02:20Et c'est ça qui peut être une véritable menace, c'est qu'il dise à des jeunes radicalisés,
02:25allez-y, allez tuer les infidèles, allez égorger des Français,
02:28allez commettre des attentats comme nous, avec nos amis les islamistes du 13 novembre 2015,
02:35on a tué des vies françaises. C'est ça la principale menace, c'est ça qu'il aurait pu faire.
02:38Ça va s'y aligner sur cette question de la radicalisation donc.
02:41Mais évidemment, c'est pour moi la grande révolution par rapport aux attentats de 2015.
02:46C'est-à-dire qu'on est passé d'un mode opératoire où on avait des attentats qui étaient organisés,
02:51notamment de l'extérieur, dans un système presque militaire, avec des gens qui étaient entraînés.
02:56Il y avait des plans à un djihadisme d'atmosphère,
02:59où notamment par le biais des réseaux sociaux,
03:02n'importe qui, n'importe où, à n'importe quel moment, peut frapper.
03:06Et ensuite, l'État islamique revendiquera cet attentat.
03:09Le fait qu'à Oléron, ce soit un jeune Européen, issu d'une famille de pêcheurs,
03:13qui n'avait jamais côtoyé l'islam de près,
03:17qui se retrouve en l'espace de quelques semaines, quelques mois,
03:20à se radicaliser, notamment, on imagine, par les réseaux sociaux,
03:23et à crier à la Akbar après une folie en voiture de plus de 40 minutes.
03:28Ça vous montre bien la dangerosité de cela.
03:30Aujourd'hui, vous avez des comptes, notamment sur TikTok, Snapchat,
03:33100 000, 200 000, 300 000 abonnés.
03:35Vous les trouvez facilement en 2-3 recherches,
03:37et ces comptes-là sont très difficiles à supprimer.
03:39Vous le supprimez le lundi, le mardi, il est de retour sous un autre nom.
03:42Donc, ça infuse dans la jeunesse d'une manière exponentielle,
03:46et ça, ça n'existait, ou en tout cas, ça existait beaucoup moins en 2000.
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