C’est une idée qui fait déjà grincer des dents : Gianni Infantino, président de la FIFA, envisagerait d’organiser toutes les prochaines Coupes du Monde… en hiver. Inspiré par le déroulement du Mondial 2022 au Qatar, il estime que le football doit « s’adapter au climat » et repenser son calendrier global. Une proposition qui, si elle se concrétise à partir de 2034, bouleverserait un siècle de tradition et l’équilibre du football mondial.
Les raisons avancées par la FIFA semblent pragmatiques : éviter les fortes chaleurs de l’été, préserver la santé des joueurs et rendre le tournoi accessible à de nouvelles régions du monde. Mais derrière ces arguments, nombreux sont ceux qui dénoncent une décision dictée par la géopolitique et les intérêts économiques. Car jouer en hiver ne serait pas seulement une question de météo, mais un changement structurel aux conséquences colossales.
Les critiques sont unanimes : une Coupe du Monde hivernale perturberait les championnats nationaux, saturerait les calendriers et nuirait aux clubs. Les joueurs seraient arrachés à leur saison en pleine forme, les supporters privés de leur rendez-vous estival, et les compétitions européennes forcées de se réorganiser dans l’urgence. Une logique qui, pour beaucoup, privilégie l’argent et le pouvoir de certains États plutôt que la passion du jeu.
Au-delà de l’aspect sportif, c’est tout un symbole qui serait brisé. Depuis 1930, la Coupe du Monde est synonyme d’été, de fêtes populaires, de rues pleines et de soirées interminables devant les écrans géants. Déplacer ce tournoi en hiver, c’est changer la mémoire collective du football. C’est priver des millions de fans de ce moment unique où le monde entier vibre au même rythme sous le soleil de juillet.
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