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  • il y a 1 semaine
Éric Coquerel, président de la Commission des finances et député LFI de la Seine-Saint-Denis, était l’invité du Face-à-Face de ce lundi 10 novembre sur BFMTV et RMC. Il a été interrogé notamment sur la lettre de Bruno Lemaire envoyée à Emmanuel Macron sur l'urgence des finances publiques en 2023. 

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Transcription
00:00Je voudrais dire une chose, il y a eu cette lettre, mais il y en a une autre qui est passée plus inaperçue.
00:05Laquelle ?
00:05Une lettre qu'il a écrite en novembre 2023, excusez-moi, je me remémore le moment.
00:11Oui, donc avant ?
00:11À Elisabeth Borne, juste avant qu'Elisabeth Borne annonce un 49-3 sur le budget de l'État.
00:17Et dans cette lettre, il dit la même chose, il annonce même qu'il va très certainement falloir annuler 10 milliards d'euros supplémentaires
00:25par rapport au budget dont on était en train de discuter à ce moment-là, dès le mois de janvier ou février.
00:33Et il n'y a pas eu un mot d'Elisabeth Borne dans cette présentation de son budget à l'Assemblée.
00:38Elle avait connaissance de cette lettre, elle avait connaissance de cette alerte.
00:42Tout comme ensuite Emmanuel Macron et Gabriel Attal, qui était le nouveau Premier ministre, avaient connaissance de ces alertes réitérées par Bruno Le Maire.
00:50Est-ce que vous considérez que le fait que ça n'ait eu aucune conséquence, qu'en effet ça n'ait été ni mentionné par les uns, ni mentionné par les autres,
00:57qu'il n'y ait pas eu ce projet de loi rectificative qui aurait donc assumé en quelque sorte cette dérive,
01:03est-ce que vous estimez, certains disent, c'est une forme de mensonge ?
01:08Ça veut dire qu'il y a un mensonge d'État ?
01:11Oui, il y a une omission d'État.
01:15Vu la situation, c'est-à-dire empêcher finalement l'Assemblée de discuter d'une situation concrète, réelle, dès 2023, bien évidemment.
01:24En partie, on peut dire que rétrospectivement, ça veut dire que le budget qui était présenté était insincère.
01:29Je ne sais pas si vous vous rappelez.
01:30Il le dit dans la lettre Noir sur Blanc, voilà ce qu'il écrit notamment.
01:33Nous pourrions être accusés d'insincérité.
01:36Il l'écrit à Emmanuel Macron, il dit, monsieur le Président, je demande notamment une loi de finances rectificative,
01:44sinon on nous accusera d'insincérité.
01:46Bien sûr, du coup je peux le faire aujourd'hui, puisqu'il l'expliquait.
01:52Mais il faut se rappeler qu'à ce moment-là, Pierre Moscovici, pour le haut commissaire des finances publiques,
01:56n'avait pas parlé d'insincérité, parce que c'est un peu l'arme nucléaire.
01:59Si vous parlez d'insincérité, ça veut dire que constitutionnellement, il faut arrêter ce qu'il est en train de se passer.
02:03Mais avait dit que pour lui, ce n'était pas très crédible ce qu'on nous proposait.
02:07Donc il y a eu des alertes, il ne faut pas faire comme si on a entendu après le gouvernement nous dire
02:13« mais non, on ne pouvait pas savoir ».
02:14Il y a eu des alertes en tous les sens.
02:16Le ministre de l'économie, c'est ce qu'on apprend lui-même à alerter la Première ministre,
02:21à alerter le Président de la République, et rien n'a été suivi des faits.
02:23Sous-titrage Société Radio-Canada
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