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  • il y a 12 heures
Budget, PLFSS, union de la gauche, Mamdani, Mercosur... Le député Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, est l'invité de Questions politiques. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques/questions-politiques-du-dimanche-09-novembre-2025-4638400

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00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Questions Politiques.
00:15Dans trois jours, le gouvernement Le Corneux 2 passera le cap des 30 jours d'existence.
00:20A l'Assemblée Nationale, son projet de budget poursuit son chemin.
00:23Une copie largement inspirée de celle de son prédécesseur François Bayrou,
00:27mais aujourd'hui détricotée par les oppositions,
00:31sans que l'on voit exactement si à la fin, les finances publiques s'en porteront beaucoup mieux,
00:35ni qui seront exactement les gagnants et les perdants.
00:39Ce qui est clair en revanche, c'est l'impact politique du nouveau fonctionnement parlementaire,
00:43le bloc central fissuré, les macronistes divisés,
00:47et au sein de la gauche, le procès en trahison du Parti Socialiste est engagé.
00:51Est-il temps de faire des compromis ? Faut-il être radical ?
00:54Et d'ailleurs, à quelle radicalité aspirent vraiment les Français
00:58au moment où le Rassemblement National est à 35% d'intention de vote dans les sondages ?
01:03À cinq mois des municipales, n'est-il pas aussi risqué pour la gauche
01:07de jouer de nouveau les irréconciliables ?
01:10Voilà notre discussion ce dimanche avec le coordinateur national de la France Insoumise
01:14et député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard et notre invité en direct sur France Inter,
01:21sur France Info, le canal 16 de la télé, et en partenariat avec le journal Le Monde.
01:26Nous sommes ensemble pour répondre à toutes les questions politiques jusqu'à 13h.
01:29France Inter, questions politiques, Alexandra Ben Saïd.
01:36Bonjour et bienvenue Manuel Bompard.
01:38Bonjour, merci.
01:39Merci à vous d'avoir accepté notre invitation.
01:41À mes côtés, pour vous interviewer, je salue Alex Bouillaguet de France Télévisions.
01:45Bonjour Alex.
01:45Bonjour Alexandra, bonjour à tous.
01:47Avec vous tout à l'heure, on retracera le parcours du docteur en mathématiques, Manuel Bompard.
01:52Oui, parce que rien ne vous prédestinait, Manuel Bompard, à faire de la politique.
01:55Aujourd'hui, vous avez les deux pieds dedans et on va se demander jusqu'où vous comptez aller.
01:58Oui, Françoise Fressos du journal Le Monde est également à nos côtés.
02:02Bonjour Françoise.
02:02Bonjour à toutes et tous.
02:04Avec vous, on va se projeter, comme tous les dimanches jusqu'en 2027,
02:07sur quel sujet avez-vous envie de faire le point ce dimanche ?
02:10Alors, ce n'est pas Manuel Bompard, c'est plutôt Jean-Luc Mélenchon
02:12avec cet questionnement vers une quatrième candidature.
02:16Est-ce que cette fois, c'est la bonne candidature ou est-ce que c'est la candidature de trop ?
02:21Mais d'abord, Manuel Bompard qui sourit déjà.
02:23Cinq minutes d'actu entre quatre yeux.
02:25Le budget de la Sécurité sociale continue d'être examiné à l'Assemblée.
02:29Est-ce que mercredi, vous allez vraiment voter contre la suspension de la réforme des retraites ?
02:35Alors, si on a la possibilité d'abord d'aller jusqu'au vote du budget de la Sécurité sociale,
02:40je vous confirme notre volonté de rejeter ce budget.
02:43Mais ce n'est pas certain à ce stade qu'on aille jusqu'à son terme,
02:45puisque, vous savez, il y a des délais constitutionnels qui encadrent le temps
02:49dont l'Assemblée nationale dispose pour pouvoir examiner ce budget.
02:53Et au vu du nombre d'amendements qui nous restent et du nombre de séances qui nous restent,
02:57le plus probable aujourd'hui, c'est que mercredi, le budget ne soit pas voté,
03:02ni d'ailleurs adopté, ni rejeté,
03:04et qu'il parte au Sénat avec la possibilité, dans ce cadre-là, pour le gouvernement,
03:07de choisir lui-même les amendements qu'il retiendra.
03:09Alors, le gouvernement qui dit, par exemple, à Amélie de Montchalin,
03:12qui dit, non, c'est faux, ça c'est une fake news encore des Insoumis,
03:15le gouvernement reprendra tous les amendements qui ont été votés.
03:19Ah ben, le gouvernement a la possibilité de choisir les amendements qu'il retient.
03:23S'il décide de retenir tous les amendements, il retirera tous les amendements.
03:27Mais en tout cas, les parlementaires n'auront pas l'opportunité de se prononcer
03:31pour adopter ou rejeter le budget de la Sécurité sociale.
03:33Alors, vous, qui voulez vous prononcer ? Je repose ma question sur la suspension.
03:36Attendez, je vais y venir, ne vous inquiétez pas.
03:37C'est important quand même, parce que c'est quelque chose,
03:40la suspension de la réforme des retraites,
03:41c'est une chose pour laquelle les salariés sont descendus par millions
03:44dans les retraites, l'abrogation.
03:47Mais dites-moi sur la suspension.
03:48Oui, mais c'est quand même une différence majeure.
03:49Mais dites-moi sur la suspension.
03:49Mais il n'y a pas de suspension de la réforme des retraites
03:51dans ce budget de la Sécurité sociale.
03:53Il y a effectivement une mesure qui a été accordée par M. Lecornu
03:56qui a un décalage de l'entrée en vigueur de la retraite à 64 ans d'un an.
04:00C'est-à-dire qu'initialement, c'est les gens nés en 1968
04:03qui devaient partir à la retraite à 64 ans.
04:05Si le projet de M. Lecornu allait jusqu'à son terme,
04:08c'est les personnes qui sont nées en 1969.
04:10C'est un décalage d'un an de l'entrée en application de la retraite à 64 ans.
04:13Ça ne suffit pas à LFI ?
04:14Mais non, mais moi, madame, je suis défavorable à la retraite à 64 ans.
04:18Je considère que d'ailleurs, ça a été une forfaiture antidémocratique
04:22à passage en force.
04:23Donc moi, je me bats pour l'abrogation de cette réforme.
04:25Marie-Lise Léon, c'est un syndicat.
04:28C'est elle justement qui a emmené des millions de personnes avec la CGT.
04:30Évidemment, c'est la représentante de la CFDT.
04:32Elle dit que l'argument de la suspension qui serait en fait un leurre
04:37et qui ne suffit pas, c'est un argument de loser.
04:39Ce sont ces mots, ce ne sont pas les miens.
04:41Ceux qui considèrent qu'en 2027, en fait, la gauche n'a aucune chance
04:43et donc que fatalement, la réforme borne s'appliquera.
04:47Est-ce que c'est comme ça que vous raisonnez ?
04:48Est-ce que vous vous dites que la suspension ne suffit pas
04:50parce qu'on n'a aucune chance en 2027 ?
04:52Madame, d'abord, je vous ai dit que ce n'était pas une chose pour ça.
04:54Je vous ai expliqué pourquoi.
04:55Et deuxièmement...
04:55Marie-Lise Léon, elle dit que c'est une victoire.
04:57Là, c'est un syndicat de salariés.
04:58Moi, je ne suis pas Marie-Lise Léon.
05:00Donc si vous voulez interviewer Marie-Lise Léon, invitez-la.
05:02Mais là, en l'occurrence, c'est moi que vous avez en face de vous.
05:05Or, qu'est-ce que je vous dis ?
05:06Et que les gens qui nous écoutent doivent pouvoir comprendre.
05:08C'est que faire croire que ça va être un progrès pour les gens.
05:11Un décalage d'un an de l'entrée en vigueur de la retraite à 64 ans.
05:14Quand elle est financée, dans le budget de la Sécurité sociale,
05:17par un gel des pensions de retraite l'année prochaine.
05:19Une sous-indexation pendant 4 ans des pensions de retraite.
05:22C'est-à-dire qu'y compris les salariés qui pourraient peut-être,
05:25et il n'y en a pas beaucoup, bénéficier du fait qu'ils gagnent 3 mois sur l'arrêt de départ à la retraite.
05:28Mais justement, ça, c'est ce dont il faudrait discuter.
05:30Madame, madame.
05:30N'est-ce pas ?
05:31Est-ce que ça n'est pas dans le débat ?
05:32Laissez-moi aller au bout de ma démonstration, si vous voulez bien.
05:35Même ces personnes-là qui gagneraient peut-être 3 mois,
05:37elles perdent davantage parce que leur pensions de retraite serait sous-indexées pendant 4 ans.
05:41Donc en fait, on fait croire aux gens.
05:43C'est comme si on disait aux gens,
05:44vous devriez être contents, on va vous donner 1 euro,
05:46mais dans le même temps, on vous en reprend 5.
05:47Manuel Bompas, est-ce que c'est pas ce débat qu'il faudrait avoir ?
05:49Excusez-moi, ça s'appelle pas un progrès, ça.
05:51Est-ce que c'est pas ce débat qu'il faudrait avoir ?
05:52Mais on l'a ce débat.
05:53Vous l'avez ce débat ?
05:54On l'a là, on l'a à l'Assemblée Nationale.
05:56Et évidemment, il n'est pas acceptable
05:57que pour que ce décalage de 3 mois puisse voir le jour,
06:01il faut avaler l'ensemble du budget de la Sécurité Sociale,
06:05c'est-à-dire entre 12 et 15 milliards d'euros d'économie
06:07sur le budget de la Sécurité Sociale.
06:09Ça n'est pas ce qui est en train de se passer, n'est-ce pas ?
06:11En ce moment, c'est en train de se passer, madame.
06:12C'est exactement ce qui est en train de se passer, pardonnez-moi.
06:14Le budget de la Sécurité Sociale,
06:16c'est moins 7 milliards d'euros d'économie sur la santé,
06:19c'est 3 milliards pour l'année blanche,
06:21c'est 3 milliards sur le gel des pensions de retraite.
06:23Donc, vous aurez du mal à faire croire aux gens qui nous écoutent
06:26que c'est un progrès.
06:27Moi, s'il y avait la possibilité d'avoir le décalage
06:29sans les contre-partis, très bien, je prendrai, mais il n'y a pas.
06:31Ce matin dans Le Parisien, le premier secrétaire du Parti Socialiste
06:34est cinglant avec les Insoumis, vous l'avez lu, j'imagine.
06:37Quand on prétend défendre les salariés,
06:39on ne pratique pas la politique du pire au nom d'un grand soir
06:41qui ne vient jamais, vous dites Olivier Faure.
06:44Mais moi, en fait, je ne pratique pas la politique du pire ou du grand soir.
06:48Ce que dit Olivier Faure est juste faux,
06:49mais vous savez, quand on prétend...
06:50C'est ne pas voter la suspension en disant
06:52nous, on veut la brogation.
06:53Madame, quand on prétend défendre les salariés,
06:55quand on prétend défendre les retraités,
06:57et quand, dans le même temps, le gouvernement a l'intention
06:59de faire la poche des retraités et des salariés,
07:02notre devoir, quand on prétend les défendre,
07:04et je prétends les défendre,
07:05c'est d'empêcher le gouvernement de faire ça.
07:07Ce n'est pas de le laisser faire.
07:08Or, ce que fait le Parti Socialiste aujourd'hui,
07:10c'est, en quelque sorte, de vendre des illusions
07:13et de laisser passer, là, par exemple, hier,
07:16les recettes du budget de la Sécurité Sociale.
07:17C'est donc d'avaliser l'idée
07:19qu'il va y avoir entre 10 et 15 milliards d'euros
07:21de coupes dans le budget de la santé,
07:23dans le budget de l'hôpital.
07:25Donc, excusez-moi, mais ça, c'est l'inverse du programme
07:27que j'ai défendu devant les électrices et les électeurs.
07:29Et c'est d'ailleurs l'inverse du programme
07:30que Olivier Faure a défendu devant les électrices et les électeurs.
07:33Le PS, lui, évidemment, revendique sa stratégie,
07:35une stratégie des petits pas et des victoires.
07:38Alors, donc, la suspension de la réforme des retraites,
07:40le rétablissement d'une forme d'ISF,
07:42le dégel du barème de l'impôt sur le revenu,
07:44un milliard de plus pour l'hôpital.
07:47C'est incroyable.
07:48Est-ce que vous les comprenez ?
07:50Et vous, vous revendiquez quoi ?
07:51Non mais, madame, d'abord,
07:53excusez-moi de vous le dire,
07:54mais là, la liste des choses que vous venez de faire...
07:55C'est la liste du PS, hein ?
07:56Oui, je sais, mais, je sais pas,
07:58votre rôle, c'est pas juste de répéter ce que dit le Parti Socialiste.
08:00Non, mais mon rôle est d'essayer de comprendre
08:01où vous emmenez le débat.
08:03Est-ce que l'Assemblée nationale a voté
08:05un rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune ?
08:07La réponse est non.
08:09Ce n'est pas vrai.
08:10Il y a eu une modification de ce qu'on appelle
08:12l'impôt sur la fortune immobilière
08:14où on a transformé un barème progressif
08:16par un barème avec un taux fixe de 1%.
08:18Très concrètement, ce qu'a fait l'Assemblée nationale,
08:19c'est faire un cadeau aux multimilliardaires,
08:22aux plus riches,
08:23parce qu'ils paieront moins d'impôts sur la fortune,
08:25en l'occurrence immobilière,
08:27puisque c'est comme ça que ça s'appelle,
08:28si ce projet devait voir le jour,
08:30que c'est le cas aujourd'hui.
08:31Vous avez cité dans les victoires du Parti Socialiste
08:33la réindexation du barème de l'impôt sur le revenu.
08:35C'est un amendement que nous avons voté,
08:37nous, que le Parti Socialiste n'a pas voté.
08:39Ils ont voté contre.
08:40Alors, si vous voulez maintenant expliquer
08:41que les points sur lesquels ils ont voté contre,
08:43c'est des victoires du Parti Socialiste,
08:44ça va commencer à être un petit peu compliqué à convaincre.
08:47Maintenant, vous m'avez posé la question.
08:48Nous, ce qu'on fait,
08:49on se bat pour essayer d'enlever
08:50un maximum de mauvaises choses de ce budget.
08:52Mais on ne se fait pas d'illusions
08:53et on ne vend pas du rêve aux Françaises et aux Français.
08:56Et on sait qu'à la fin,
08:57le gouvernement a l'intention de les ramener,
08:58notamment par la Commission mixte paritaire,
09:00c'est-à-dire par le Sénat.
09:01Et donc, à la fin, nous allons rejeter ce budget.
09:03Nous allons rejeter ce budget de la Sécurité sociale
09:05puisqu'il n'y a rien à attendre de ce gouvernement.
09:07Et est-ce que je vous ai bien compris,
09:08mercredi, si vous arrivez au moment
09:10où il faut voter sur la suspension
09:11de la réforme des retraites,
09:12vous voterez contre cette suspension ?
09:14Oui, c'est ce que nous avons fait en commission
09:15et il n'y a aucune raison
09:16que nous fassions des choses différentes
09:18à l'Assemblée nationale en hémicycle
09:21pour la raison que je vous ai indiquée.
09:22Et quel est l'espoir sur l'abrogation ?
09:24Vous avez quel espoir sur la possibilité
09:25de faire passer l'abrogation ?
09:26C'est votre niche du 27 novembre ?
09:27Non, mais avec ce gouvernement,
09:28je n'ai aucun espoir de faire passer
09:30l'abrogation de la réforme des retraites.
09:31C'est pourquoi, si on veut l'abrogation
09:33de la réforme des retraites,
09:34il faut faire tomber ce gouvernement.
09:35Parce que vous savez, c'est quand même incroyable.
09:36Alors, elle est où, votre censure ?
09:38Attendez, c'est quand même incroyable.
09:39Il faudrait faire passer comme un progrès
09:41le fait d'avoir un vague décalage
09:43alors qu'il y a une majorité de députés
09:45qui sont pour l'abrogation.
09:47Il suffirait que le gouvernement dise très bien
09:48les députés votent.
09:49Et si les députés votaient,
09:50l'abrogation de la réforme des retraites
09:52serait votée.
09:53On ouvre la discussion.
09:53Oui, donc moi je continue à me battre
09:55pour l'abrogation de la réforme des retraites
09:57et pour ça, ça passe par la censure
09:58de ce gouvernement.
09:59On ouvre la discussion
10:00avec une question de Françoise Fresseuse.
10:02La censure du gouvernement,
10:03comment comptez-vous l'obtenir ?
10:04Là, on a l'impression que votre stratégie,
10:06comme d'ailleurs celle du Rassemblement National,
10:08d'obtenir soit la destitution,
10:10soit la distitution, ça ne marche pas.
10:12Qu'est-ce qui vous fait encore espérer ?
10:14Est-ce que vous allez essayer d'avoir
10:16avec vous les écologistes
10:17et le Parti communiste ?
10:19Est-ce qu'il y a des discussions
10:20qui sont engagées avec eux ?
10:21Racontez-nous,
10:22quelle est votre stratégie aujourd'hui ?
10:24Alors que, encore une fois,
10:25on a l'impression que vous êtes
10:26un peu en difficulté
10:27par rapport à votre ambition du début.
10:29Alors non, je ne me sens pas
10:30du tout en difficulté.
10:31C'est très simple, Mme Fresseuse.
10:33Il y a eu une motion de censure
10:34il y a à peu près maintenant un mois
10:36à l'Assemblée Nationale
10:37qui a échoué à 18 voix après.
10:39Vous me parlez des...
10:40Donc, quand est-ce que vous en redéposez une ?
10:42Qu'est-ce que vous attendez ?
10:42Je vais vous répondre à vos questions,
10:43ne vous inquiétez pas.
10:44Les écologistes, les communistes
10:45avaient voté favorablement
10:46cette motion de censure.
10:47Si elle n'est pas passée,
10:48c'est parce que les socialistes
10:49ne l'ont pas votée.
10:50Donc, mon objectif, moi,
10:52c'est d'obtenir la chute de ce budget,
10:54de ce budget de la sécurité sociale
10:55pour protéger les Français.
10:56La chute de ce gouvernement.
10:57Ça passe par le fait
10:58de redéposer une motion de censure.
11:00Et nous redéposerons
11:01cette motion de censure
11:01à partir du moment
11:02où nous avons une certitude
11:03que celle-ci puisse être votée.
11:06Donc, mon espoir...
11:06Alors, quand exactement ?
11:07On va voir comment le calendrier avance,
11:10mais il me semble évident
11:10qu'avant Noël, sans doute
11:12au début du mois de décembre,
11:13il y aura une nouvelle motion de censure
11:15parce que tout le monde aura
11:16sous les yeux, à ce moment-là,
11:18la réalité de ce que sont
11:19le budget de l'État
11:20et le budget de la sécurité sociale.
11:22Et je n'ose croire
11:23que les députés socialistes
11:24puissent accepter
11:25un budget de la sécurité sociale
11:27qui coupe sur...
11:27En fait, vous ne savez pas encore
11:28dans quel état sera la copie.
11:29Ça sera au moment de la CMP,
11:31c'est ça que vous ferez ?
11:32Au moment de la CMP,
11:33au moment du retour
11:33devant l'Assemblée nationale.
11:35Vous savez, c'est très compliqué
11:36peut-être pour les gens
11:36qui nous écoutent,
11:37mais il y a plusieurs hypothèses
11:38sur la table.
11:39Il y a l'hypothèse
11:40qu'à la fin,
11:40il y a une commission
11:41mixte paritaire
11:42et donc une nouvelle lecture
11:43à l'Assemblée nationale.
11:44Et donc là,
11:44on aura une vision précise
11:45de ce budget
11:46et de ce budget
11:47de la sécurité sociale.
11:48Il y a l'hypothèse
11:48que les délais parlementaires
11:49soient totalement excédés
11:50et que le gouvernement
11:51puisse légiférer par ordonnance.
11:53C'est votre rêve, ça, en fait.
11:54Ah non, ce n'est pas mon rêve.
11:55Non, moi, vous savez,
11:55je suis parlementaire
11:56et les ordonnances,
11:58ça n'a jamais été utilisé
11:59en France sur le budget
12:00depuis 1958.
12:02Donc, si le gouvernement
12:03va au coup de force
12:04jusqu'à passer son budget
12:06par ordonnance,
12:06alors là, oui,
12:07c'est clair qu'il y aura
12:08une motion de censure
12:08et je crois que le gouvernement
12:09sera renversé.
12:10Manuel Bompard,
12:11le vote d'hier
12:12sur le volet recette
12:13du projet de loi de finances
12:14de la sécurité sociale
12:15est assez éclairant.
12:16Vous avez voté contre
12:17avec le Rassemblement national.
12:19Vos petits camarades
12:20communistes et écologistes
12:22se sont, eux,
12:23abstenus.
12:24Est-ce que ça veut dire
12:25que vous êtes dans l'hémicycle
12:29pour faire, en quelque sorte,
12:30dérailler le système ?
12:31C'est ce que vous dit
12:31la ministre des Comptes publics,
12:33Amélie Monchalin,
12:33qui vous classe dans la catégorie
12:35arnaqueur et lisionniste
12:36la même catégorie
12:38que le Rassemblement national.
12:40Est-ce que vous marchez
12:40main dans la main avec eux ?
12:41Franchement,
12:42Madame, moi,
12:43je fais mon travail
12:44à l'Assemblée nationale
12:44et j'essaye de défendre
12:46les propositions politiques
12:47qui sont celles
12:48pour lesquelles
12:49les électrices
12:50et les électeurs
12:50ont élu les députés
12:51de la France insoumise.
12:52Et Madame Monchalin
12:54ferait mieux de se rendre compte
12:55que c'est son budget
12:56qui risque de faire dérailler le pays.
12:58Est-ce que vous savez
12:58que les prévisions économiques
12:59sur le budget de M. Lecornus
13:01se traduiraient par une division
13:02de la croissance
13:02par deux l'année prochaine ?
13:04Donc vous voyez, pardon...
13:05Non mais les écologistes
13:06et les communistes
13:07vous ont lâché en quelque sorte.
13:08Ça c'est la grande nouveauté.
13:09Les socialistes ont été habitués
13:10mais eux,
13:11c'est un fait nouveau.
13:13Madame,
13:13il y a eu hier
13:14une abstention
13:15d'une majorité
13:17qui permet
13:17au budget recette
13:19d'être accepté.
13:19Je suis d'accord avec vous.
13:20Même s'il faut aussi dire
13:21qu'un certain nombre
13:22de députés écologistes
13:23et de députés communistes
13:24eux ont voté contre comme nous.
13:25Il n'y a pas eu que les insoumis
13:26qui ont voté contre.
13:27Mais c'est une mauvaise nouvelle pour vous.
13:28Mais c'est surtout
13:28une mauvaise nouvelle pour le pays
13:30parce que le raisonnement
13:31qui était celui
13:32du Parti Socialiste
13:32y compris jusque-là
13:33c'était de dire
13:34en fait on sera fixé
13:36au moment de la fin
13:37de l'examen sur les recettes
13:38parce qu'on saura
13:38quelles sont les marges de manœuvre
13:40dont on dispose sur les dépenses.
13:41Il n'y a eu quasiment
13:42aucune recette nouvelle
13:44dégagée sur le budget
13:44de la Sécurité Sociale.
13:46En acceptant un budget
13:47de la Sécurité Sociale
13:47dans lequel il n'y a...
13:48C'est vrai, c'est pour ça
13:49que je vous dis quasiment Madame.
13:51C'est-à-dire qu'en gros
13:52il y a eu...
13:53Il était prévu 15 milliards de coupes
13:55dans le budget
13:56de la Sécurité Sociale
13:57ils ont réussi à rajouter
13:593 milliards
13:59mais il y a aussi
14:00à peu près 3 milliards
14:01qui sont ressortis
14:01parce qu'un certain nombre
14:02de mesures qui étaient prévues
14:03ont été annulées.
14:04Donc en fait on est toujours
14:05à peu près au même niveau.
14:07Si à la fin vous n'avez pas
14:07de recettes
14:08il n'y a pas 10 000 solutions.
14:09A la fin forcément
14:10il va falloir faire payer
14:11la facture sur les dépenses.
14:14Et payer la facture
14:14sur les dépenses
14:15ça veut dire réduire
14:16les indemnisations
14:17pour les personnes
14:17qui sont atteintes
14:18par exemple de maladies
14:19de longue durée.
14:20Ça veut dire par exemple
14:21doubler les franchises médicales.
14:23Ça, ça a des conséquences
14:23très concrètes
14:24sur la vie des gens.
14:25Eh bien moi je suis contre ça.
14:26Sur ce cadrage économique
14:27on a 3 000 milliards de dettes
14:29on va être à 118%
14:30de dettes.
14:333 500 milliards de dettes
14:34118% de dettes.
14:36On a une charge
14:37des intérêts de la dette
14:38qui va devenir
14:38le premier budget du pays.
14:39Est-ce que vous vous placez
14:40dans le cadre
14:41où il faut revenir
14:41sous les 3% de déficit
14:43en 2029 ?
14:44Est-ce que c'est ça
14:44votre trajectoire ?
14:45Je pense que d'ici à 2029
14:46c'est juste impossible.
14:47Et ceux qui disent
14:48qu'ils vont le faire
14:48n'y arriveront pas.
14:49Pour la raison que
14:50les budgets
14:51de ce qu'on appelle
14:52d'austérité ou de coupe
14:53que M. Lecornu
14:55met sur la table
14:56se traduisent
14:56par un ralentissement
14:57de l'activité économique
14:58je vous le disais.
14:59Et vous les recettes
15:00c'est sur les entreprises
15:01essentiellement ?
15:02Madame, la situation actuelle
15:04le déficit aujourd'hui
15:06supérieur à 5% en France
15:07à un moment
15:08il faudrait quand même
15:08que ça soit dit
15:09et vous pouvez vérifier
15:10ces chiffres.
15:11Depuis qu'Emmanuel Macron
15:12est arrivé au pouvoir
15:13les dépenses publiques
15:14en proportion du PIB
15:15elles n'ont pas augmenté.
15:16Elles ont même
15:16légèrement baissé.
15:17Ce qui a été réduit
15:19depuis qu'Emmanuel Macron
15:20est arrivé au pouvoir
15:21c'est les recettes
15:22pourquoi ?
15:22Parce qu'Emmanuel Macron
15:23a une politique
15:24qui était une politique
15:25qu'il a appelée
15:25politique de l'offre
15:26je fais des cadeaux
15:27aux plus riches
15:27je fais des cadeaux
15:28aux grandes entreprises
15:29et j'espère que ça se traduise
15:30par un impact
15:31sur l'économie réelle.
15:32Voilà.
15:33Cette politique-là
15:34elle a profité
15:34elle a profité
15:35à 80 fois plus
15:37aux 5% les plus riches
15:39qu'aux 5% les plus pauvres.
15:40Et c'est à cause de ça
15:41qu'aujourd'hui
15:41on a effectivement
15:42un déficit
15:42qui est trop important.
15:43Donc qu'est-ce que moi
15:44je vous dis ?
15:44Je vous dis
15:44si vous voulez résoudre
15:46le problème
15:46qui nous est posé
15:47vous devez rétablir
15:48des recettes
15:49et ces recettes
15:49ça veut dire
15:50rétablir la fiscalité.
15:50Et on est déjà
15:51à 45% de taux
15:52de prélèvement obligatoire.
15:53Mais non.
15:54On est numéro 2
15:54dans la zone euro.
15:55Mais non.
15:55Mais en fait ça ça dépend
15:56on compte plusieurs fois
15:57on compte plusieurs fois
15:58un certain nombre de choses.
15:59Attendez franchement
15:59soyons sérieux
16:01les 500 plus riches
16:03dans ce pays
16:04ils ont vu leur patrimoine
16:05doubler
16:05depuis qu'Emmanuel Macron
16:06est arrivé au pouvoir.
16:07Donc oui excusez-moi
16:08de vous dire qu'aujourd'hui
16:08c'est sur eux
16:09qu'ils devraient faire
16:10des économies
16:10plutôt que diviser par deux
16:12la prime de Noël
16:12sur les allocataires
16:17les milliardaires
16:18que les allocataires
16:19Mais il n'y a pas de majorité
16:20à l'Assemblée
16:20pour la taxe Zuckman.
16:22Bah oui c'est la raison
16:23pour laquelle je pense
16:24qu'il fallait censurer
16:24le gouvernement.
16:25Et le parti socialiste
16:26disait d'ailleurs
16:26si la taxe Zuckman
16:27n'est pas adoptée
16:28nous censurerons le gouvernement.
16:29Elle n'a pas été adoptée
16:30ils n'ont pas l'intention
16:31aujourd'hui de censurer le gouvernement.
16:32On voit quand même
16:33qu'avec ce vote d'hier
16:34je reviens excusez-moi à ça
16:35mais c'est quand même
16:36la grande nouvelle.
16:37C'est-à-dire que les insoumis
16:38vous êtes quand même
16:38isolés au sein du camp de gauche.
16:41Imaginons des législatives
16:42anticipées.
16:44Est-ce que vous croyez toujours
16:45à la capacité de cette gauche
16:46à s'unir ?
16:47Ne dites pas des choses
16:48qui y compriment mathématiquement.
16:49Mais c'est factuel Manuel Gombard.
16:50Non justement
16:50mathématiquement
16:51elles ne tiennent pas.
16:52Par exemple
16:52parmi l'ensemble des parlementaires
16:53du nouveau Front Populaire
16:54il y en a davantage aujourd'hui
16:56hier qui ont voté contre
16:57les recettes du budget
16:58de la sécurité sociale
16:59que pour.
17:00Donc ne me dites pas
17:00que je suis isolé.
17:01Maintenant je regrette
17:02je n'ai pas de problème
17:03à vous le dire.
17:04Je ne comprends pas
17:04et je regrette la décision
17:06des écologistes
17:06et des communistes
17:07de s'abstenir
17:08sur les recettes
17:09du budget de la sécurité sociale.
17:11Et comme il y aura
17:11à la fin un vote
17:12sur le budget final
17:13j'ose espérer
17:14qu'ils vont se ressaisir
17:15et qu'ils vont comprendre
17:16que le programme
17:17du nouveau Front Populaire
17:18c'est de voter contre.
17:19Assiste-t-on au retour
17:20des deux gauches
17:20irréconciliables ou pas ?
17:22Mais non mais en fait
17:22les électrices
17:24et les électeurs de gauche
17:25ils ne sont pas d'accord
17:26avec la stratégie
17:27du parti socialiste.
17:28D'habitude d'ailleurs
17:28vous regardez les sondages
17:30les enquêtes de popularité
17:31peut-être vous avez vu
17:32par exemple
17:33l'enquête de popularité
17:34ce matin
17:34qui est publiée par le journal
17:35la tribune de dimanche.
17:36Qu'est-ce qu'il dit ?
17:37Il dit que dans le bloc de gauche
17:38ceux qui tiennent bon
17:39sur la censure
17:40et le rejet
17:41de la politique
17:42d'Emmanuel Macron
17:43ils progressent
17:43et qu'à l'inverse
17:44quelqu'un comme Olivier Faure
17:45qui est allé de mon point de vue
17:46se fourvoyer dans un accord
17:47avec M. Lecornu
17:48est en train de s'affaisser.
17:49Donc en fait
17:50les électeurs de gauche
17:51y compris les militants
17:52et les électeurs du parti social
17:53ils ne sont pas d'accord
17:54avec la décision.
17:55Mais c'est Ravie Bauchage
17:55imaginons les législatives
17:56ou municipales
17:57la gauche va se retrouver
17:59elle a toujours
18:00cette capacité à finir ?
18:00Je souhaite que les électrices
18:02et les électeurs de gauche
18:03se retrouvent
18:04autour de ceux
18:05qui ne transigent pas
18:06sur les principes
18:07qui restent cohérents
18:08avec les valeurs
18:09qui ont défendu.
18:10Par exemple pour les municipales
18:11ça se traduit comment ça ?
18:12Aux élections municipales ?
18:14Oui législatives ou municipales
18:15On est à 5 mois
18:16c'est en mars.
18:16Aux élections municipales
18:17il y aura effectivement
18:19différentes candidatures
18:20dans l'essentiel
18:22des grandes villes
18:22c'est clair.
18:23D'ailleurs les partis socialistes
18:24ont même dit à Paris
18:25vous l'avez peut-être vu
18:26pas d'alliance avec la France insoumise
18:27ni au premier
18:28ni au deuxième tour.
18:29Et au deuxième tour
18:30qu'est-ce que vous faites ?
18:31Moi si je suis
18:31les listes conduites
18:34ou menées par la France insoumise
18:35ou soutenues par la France insoumise
18:37évidemment dans un second tour
18:38aux élections municipales
18:39elles proposent
18:40aux autres listes de gauche
18:41de se rassembler
18:42pour battre la droite
18:43et l'extrême droite
18:44comme on l'a toujours fait.
18:44Donc vous faites l'union
18:45au deuxième tour ?
18:46Moi je souhaite
18:47qu'on puisse faire l'union
18:48partout où on est en tête
18:49en proposant aux autres
18:50de fusionner avec nous.
18:51Et quand vous n'êtes pas en tête ?
18:52Dans ce cas-là
18:53il faut que vous posiez
18:53la question au Parti Socialiste.
18:54Non mais c'est à vous
18:55là que je pose
18:56parce que c'est vous
18:56vous êtes notre invité aujourd'hui.
18:58J'entends très bien
18:59mais ceux qui décident
19:00de fusionner leur liste ou pas
19:01c'est les listes qui sont en tête.
19:03D'accord ?
19:03Donc moi
19:04je réponds
19:05à ce que je peux répondre.
19:06Si notre liste est en tête
19:07on cherche à créer
19:08les conditions de rassemblement.
19:09Et pour le reste
19:09vous êtes prêts à vous maintenir ?
19:10Pour le reste
19:11on est prêts à en discuter
19:12mais pour l'instant
19:12les socialistes disent
19:13qu'il n'est pas question
19:14de fusionner avec la...
19:14Donc c'est quand même
19:15la grosse fissure à gauche aujourd'hui ?
19:16Non mais ça c'est au Parti Socialiste
19:17qu'il faut poser cette question.
19:18Vous ne pouvez pas me reprocher à moi
19:21alors que je vous dis
19:23au deuxième tour
19:24moi je cherche à rassembler tout le monde
19:25vous ne pouvez pas me reprocher à moi
19:26une décision qui manifestement
19:27est celle du Parti Socialiste.
19:28Un exemple très concret à Lyon
19:30la candidate LFI
19:31vient de lancer sa campagne
19:32ça se passait jeudi soir
19:34seule contre le reste de la gauche unie
19:36et contre Jean-Michel Aulas
19:37qui réunit la droite et le centre.
19:40La stratégie
19:41c'est qu'à Vialier seul
19:42au premier tour et au second
19:43où vous pensez
19:45dans ce cas de figure
19:46qu'il peut se passer autre chose ?
19:48Il ne se passera pas autre chose.
19:50La stratégie
19:50ce n'est pas
19:51l'objectif
19:51ce n'est pas d'être tout seul
19:52ou d'être à plusieurs
19:53on a toujours dit la même chose
19:54on propose
19:55à celles et ceux
19:55qui souhaitent faire avec nous
19:56à partir du moment
19:57où on est d'accord
19:57sur des mesures programmatiques
19:59aux élections municipales
20:00Le vôtre de programme ?
20:01Non pas que le nôtre
20:03mais un certain nombre
20:03de marqueurs programmatiques.
20:05Écoutez
20:05ce n'est pas que politiciens
20:06les municipales
20:06ça concerne aussi la vie des gens
20:08donc nous par exemple
20:09dans les élections municipales
20:10on défendra la gratuité
20:11de la cantine scolaire à l'école
20:12je pense que ça intéresse
20:13des gens qui habitent
20:18c'est-à-dire de faire en sorte
20:19que ça ne soit pas
20:20des multinationales
20:21qui s'engraissent sur le dos
20:22des habitantes
20:23et des habitants de ces villes
20:24si d'autres sont d'accord
20:25pour porter ces propositions
20:27là j'en ai pris deux
20:27il y en a d'autres
20:28avec nous
20:29et bien très bien
20:30on peut faire ensemble
20:30mais pour l'instant
20:31ce n'est pas le cas
20:31et pas d'inquiétude
20:33aux élections municipales
20:34le seuil pour se qualifier
20:35au deuxième tour
20:35il est à 10%
20:36et il y a toujours eu
20:37aux élections municipales
20:38différentes listes à gauche
20:39porteurs pas tout à fait
20:40des mêmes propositions programmatiques
20:42et ensuite c'est les électrices
20:43et les électeurs qui décident
20:44et donc à Lyon
20:48la signature de Anaïs Belois
20:49à chérifier
20:50elle est largement soutenue
20:51dans la population lyonnaise
20:52puisque les sondages disent
20:53qu'elle pourrait faire
20:5315, 16, 17, 18%
20:55c'est bien
20:55alors cette semaine
20:57il y a une victoire de la gauche
20:58mais elle se passe outre-Atlantique
21:00une victoire éclatante
21:01c'est vrai
21:01oui je vous emmène aux Etats-Unis
21:02le nouveau maire de New York
21:04Zoran Mamdani
21:05qui ne s'est pas privé
21:06d'interpeller Donald Trump
21:08Donald Trump
21:10Donald Trump
21:11puisque je sais que tu regardes
21:14j'ai un message pour toi
21:16monte le volume
21:19s'il y a bien une ville
21:24qui peut montrer à tout le pays
21:25comment vaincre Trump
21:26c'est New York
21:27la ville de son ascension
21:28alors la présidente du groupe LFI
21:32à l'assemblée
21:32Mathilde Panot
21:33a fait une vidéo hier
21:34enthousiaste
21:35elle dit
21:35un insoumis
21:37va gouverner New York
21:38est-ce que c'est votre nouvelle icône
21:40Manuel Bompard
21:41Zoran Mamdani
21:41icône c'est un mot un peu fort
21:42mais je trouve que sa victoire
21:43est une formidable nouvelle
21:45ça démontre d'ailleurs
21:46qu'y compris dans l'Amérique
21:47de Donald Trump
21:48il y a une volonté
21:49d'une partie de la population
21:50de proposer une alternative
21:52qui soit une alternative
21:54qui se traduit par un changement
21:55dans la vie des gens
21:56et effectivement
21:57du point de vue
21:57des propositions politiques
21:58que porte Zoran Mamdani
22:00on se sent nous
22:01les insoumis très proches
22:02les propositions
22:04qu'il a défendues
22:04dans la campagne
22:05je vous ai donné par exemple
22:07quelques propositions
22:08pour notre campagne
22:09des municipales
22:09sur la gratuité
22:10des cantines scolaires
22:11je vous ai parlé
22:12par exemple
22:14comment on rend la vie
22:16des gens
22:16qui habitent dans ces villes
22:17moins difficiles
22:18Zoran Mamdani
22:19c'était par exemple
22:19la gratuité des transports
22:21c'était par exemple
22:21le gel des loyers
22:22qui sont des propositions
22:23qu'on a aussi dans notre programme
22:24donc effectivement
22:25on se sent assez proche
22:26des propositions politiques
22:27ça ressemble au socialisme
22:28à la française
22:29finalement
22:29les loyers
22:30les bus gratuits
22:31la garde pour les moins
22:32de 6 ans
22:32ça ressemble au socialisme
22:34à la française
22:34si vous voulez faire campagne
22:36pour le parti socialiste
22:36mais si vous me dites
22:37trouver une ville
22:38dans laquelle le parti socialiste
22:39propose le gel des loyers
22:41je veux bien l'examiner avec vous
22:42mais personnellement
22:43j'en ai pas trouvé
22:43il y a le gel des loyers à Paris ?
22:45non mais ça c'est la loi nationale
22:46madame
22:47ça n'a rien à voir
22:47avec des mesures municipales
22:49donc pardon
22:51si le parti socialiste
22:52maintenant
22:52veut se prétendre
22:54porteur
22:55des aspirations
22:56de Zoran Mamdani
22:56honnêtement
22:58jusque là
22:58j'avais pas compris
22:59il y a deux formes de gauche
23:00aux Etats-Unis
23:01il y a une autre gauche
23:02en Virginie n'est-ce pas ?
23:03une autre forme
23:03la candidature
23:04plus centriste
23:06vous pouvez essayer
23:06de faire apparaître
23:08des choses
23:08de nier la réalité
23:10mais la proposition politique
23:12de Zoran Mamdani
23:13je crois qu'elle est assez proche
23:14de celle que l'on défend
23:15et je trouve ça très bien
23:16et d'ailleurs
23:16on l'a soutenu
23:17depuis le premier jour
23:18et si maintenant
23:19certains tardivement
23:20se mettent à le soutenir
23:21c'est une bonne chose aussi
23:22Manuel Bompard
23:23on entend que vous
23:24vous célébriez
23:25Zoran Mamdani
23:26il est ouvertement
23:28polysinien
23:29et il a repris
23:30en son temps
23:31un slogan
23:32le slogan
23:33mondialiser l'intifada
23:35en clair
23:35faire la guerre aux juifs
23:37partout dans le monde
23:38et quand on lui demande
23:39de condamner le 7 octobre
23:40et bien souvent
23:40il botte en touche
23:41il répète que le problème
23:42c'est l'occupation d'Israël
23:44est-ce que ça
23:44ça ne vous choque pas ?
23:45il y a trois fausses d'informations
23:46dans ce que vous venez de dire
23:47d'abord
23:48le fait que ça voudrait dire
23:50faire la guerre aux juifs
23:51partout dans le monde
23:52comment vous traduisez ça
23:53mondialiser l'intifada
23:54je veux bien votre définition
23:55corriger vos trois contre-informations
23:56avant de répondre à votre question
23:57mais mondialiser l'intifada
23:58deuxièmement
23:58il n'a pas utilisé ce slogan
23:59ça c'est une deuxième contre-information
24:02si si
24:02il l'a utilisé
24:03il l'a repris à son compte
24:04pas récemment
24:05je vous l'accorde
24:05il ne l'a pas utilisé
24:06on lui a posé la question
24:08de savoir si ça le choquait
24:09que des jeunes personnes
24:10l'utilisaient
24:11il a dit
24:11je ne suis pas là
24:12pour faire la police des mots
24:12et vous traduisez ça
24:13par le fait que lui
24:14a utilisé ce slogan
24:15il l'a repris
24:16pardon madame
24:17de vous le dire
24:17à son compte
24:17il y a quelques temps
24:18je crois que vous êtes ici
24:19pour informer les gens
24:21et pas les désinformer
24:21là en l'occurrence
24:22par votre question
24:23vous les désinformez
24:24donc personnellement
24:25je n'ai pas non plus utilisé
24:26ce slogan
24:27par contre je salue
24:28l'engagement de Zoran Mamdani
24:30contre le génocide
24:31en cours à Gaza
24:32et je dis d'ailleurs
24:33que ça lui a valu
24:34à peu près les mêmes procès
24:36que ceux
24:36qui sont
24:37que subit la France Insoumise
24:39depuis des mois
24:40et des mois
24:40de manière particulièrement
24:41infecte
24:42et particulièrement
24:43inacceptable
24:44donc Zoran Mamdani
24:46il a évidemment
24:48condamné le 7 octobre
24:49madame s'il vous plaît
24:50franchement
24:50donnez des informations
24:51qui sont exactes
24:52parce que sinon vraiment
24:53alors une information exacte
24:55il lève des fonds
24:55pour l'UNRA
24:56c'est une agence onusienne
24:57qui est accusée
24:58de collusion avec le Hamas
24:59madame
24:59ça c'est pas un problème aussi
25:01madame l'UNRA
25:01vous parlez d'une agence
25:02de l'ONU
25:03il y a eu une enquête
25:04qui a été faite
25:04sur ce sujet
25:05sur cette soi-disant
25:06de collusion avec le Hamas
25:07quelles ont été
25:08les conclusions
25:08de cette enquête madame
25:10c'est qu'il n'y avait
25:10aucune collusion
25:11avec le Hamas
25:12donc s'il vous plaît
25:13et c'était une enquête
25:13qui était une enquête
25:14indépendante et internationale
25:16mais franchement
25:17vous vous rendez compte
25:17de la question
25:18que vous êtes en train
25:18de me poser
25:19l'UNRA c'est une agence humanitaire
25:20qui ouvre des écoles
25:21pour les enfants palestiniens
25:23et vous êtes en train
25:23de reprocher à Zoran Mamdani
25:24de financer l'UNRA
25:25vous savez que la France
25:26finance l'UNRA
25:26et vous savez que
25:27heureusement que la France
25:28finance l'UNRA
25:29et qu'aujourd'hui
25:29Donald Trump
25:30ne veut plus financer l'UNRA
25:31mais franchement
25:32je crois que vous êtes
25:33vraiment trompé
25:33dans votre question
25:34Manuel Bompard
25:35on va aller plutôt
25:36sur cette actualité
25:37après les incidents
25:38à la Philharmonie de Paris
25:39puisque c'est une actualité proche
25:40n'est-ce pas ?
25:414 personnes en garde à vue
25:42lors de ce concert
25:43il y a donc eu
25:44des fumigènes
25:45des heurts
25:45si vous avez vu les images
25:46ça aurait pu franchement mal tourner
25:47vous ne pouvez pas empêcher
25:49des gens
25:50d'exprimer une protestation
25:51contre un génocide
25:52ça c'est ce qu'a dit
25:53Jean-Luc Mélenchon
25:54vous êtes le seul parti
25:56à ne pas condamner
25:57est-ce que ça veut dire
25:58que vous validez
25:59est-ce que ça veut dire
26:00que vous cautionnez
26:01est-ce que c'est responsable ?
26:02Je cautionne quoi madame ?
26:03Que vous cautionnez
26:04qu'on importe
26:05qu'on mette de la violence
26:06dans un concert
26:07parce que c'est l'orchestre d'Israël
26:09qui est en train de jouer
26:10là aussi
26:11attention s'il vous plaît
26:12s'il y a eu de la violence
26:13vendredi matin
26:14moi j'ai vu les images
26:15vous les avez vues aussi
26:16c'est pas les personnes
26:17qui ont allumé des fumigènes
26:19c'est des spectateurs
26:20qui les ont frappés
26:22donc s'il vous plaît
26:22non non n'inversez pas tout
26:23si si j'inverse madame
26:25c'est vous qui inversez
26:26non non
26:26le sujet est le suivant
26:27est-ce que la Philharmonie
26:28n'avait pas le droit
26:29d'organiser ce concert
26:31à vos yeux ?
26:32moi je pense que la Philharmonie
26:33n'aurait pas dû
26:34organiser ce concert
26:35comme la Philharmonie
26:36avait par exemple
26:37déprogrammé des artistes russes
26:40après l'invasion
26:40de l'Ukraine par la Russie
26:42parce qu'il s'agissait
26:43d'un concert
26:44d'un orchestre philharmonique
26:46officiel
26:47qui se prétend d'ailleurs
26:48comme l'ambassadeur culturel
26:49de l'état d'Israël
26:50dans lequel on allait jouer
26:52et on a joué
26:53l'hymne officiel
26:54de l'état d'Israël
26:55ça n'était pas prévu
26:56au programme
26:57la Philharmonie a dit
26:58qu'elle ne le savait pas
26:58que ça n'était pas prévu au programme
27:00avec l'ambassadeur d'Israël
27:01à l'intérieur de la Philharmonie
27:03qui se lève
27:04et qui chante l'hymne
27:04et excusez-moi de vous dire
27:06que oui
27:06quand un état
27:07dont les dirigeants
27:08sont aujourd'hui
27:09sous mandat d'arrêt
27:10de la cour pénale internationale
27:11pour crime de guerre
27:12et potentiellement
27:13pour crime contre l'humanité
27:14je trouve effectivement
27:16que ce concert
27:17n'aurait pas eu lieu
27:17et je trouve normal
27:19et je comprends tout à fait
27:20que des personnes
27:21aient décidé de protester
27:22contre l'organisation
27:23de ce concert
27:24et essayer de les faire passer
27:25pour des gens violents
27:26alors qu'ils ont fait
27:26une action de protestation
27:28et qu'ils ont ensuite
27:29été frappés
27:30et qu'ensuite
27:30ils ont été frappés
27:32à l'intérieur de la salle
27:33par des personnes
27:34si vous êtes contre la violence
27:35vous devriez condamner
27:36les gens qui les ont frappés
27:37la polémique a porté sur
27:38est-ce qu'on peut risquer
27:39des problèmes de sécurité
27:40dans une salle fermée
27:42serait plus extrêmement mal tournée
27:44et d'ailleurs ça alimente
27:45tout le procès
27:46en absence de sécurisation
27:48des salles
27:48et donc ça renforce
27:49tous ceux
27:50qui demandent encore plus
27:51de sécurité
27:52donc au fond
27:53est-ce que vous ne faites pas
27:53aussi le jeu
27:54de l'extrême droite
27:55en cautionnant des actions pareilles
27:57parce que c'était une salle fermée
27:59avec un vrai risque
28:00il serait plus très mal tourné
28:02il y a eu des violences
28:03vous avez raison
28:03il y a eu de la violence
28:04mais justement
28:05l'arrivée de ces personnes
28:06a provoqué aussi des violences
28:07il y a eu de la violence madame
28:07c'est que ces personnes
28:08ont subi de la violence
28:09eux ils n'ont pas été violents
28:10contrairement à ce que j'entends
28:11sur les plateaux de communication
28:12ça aurait pu mal tourner
28:13maintenant je vais vous dire
28:14franchement madame
28:14c'est sur la sécurité
28:15des salles fermées
28:16les salariés de la Philharmonie
28:17ils avaient pris position
28:18avant l'organisation de ce concert
28:20ils avaient dit
28:20dans le contexte actuel
28:22il faut à minima
28:23qu'il y ait une remise
28:24en perspective politique
28:25dans le contexte politique
28:26ça a été refusé
28:27c'est une action symbolique
28:35et elle n'était pas dangereuse
28:36d'ailleurs elle n'a produit
28:36aucun autre débordement
28:38que des personnes
28:39qui étaient dans la salle
28:40qui ont décidé
28:40de frapper ces gens
28:41alors si vous voulez
28:42on fait 20 minutes
28:43sur le sujet
28:44mais moi
28:44il n'y aura jamais
28:45dans ma bouche
28:46aucun mot de condamnation
28:47pour des gens
28:47qui font des actions pacifiques
28:48pour dénoncer un génocide
28:50et ce qui devrait vous choquer
28:51ce qui devrait vous choquer
28:52c'est pas que des gens
28:53ont allumé trois fumigènes
28:54dans une salle
28:55c'est qu'il y a eu
28:55250 palestiniens
28:56qui sont morts
28:57morts depuis que
28:58le cessez-le-feu
28:59a soi-disant été signé
29:00à Gava
29:00c'est ça qui devrait vous choquer
29:03et c'est de ça
29:03dont on devrait parler
29:04plutôt que le fait
29:05que des gens
29:05aient allumé
29:05quatre fumigènes
29:07dans une salle de spectacle
29:08Manuel Bompard
29:09d'autres images
29:10qui ont marqué la semaine
29:11des vidéos révélées
29:12par Libération et Mediapart
29:13elles relancent le débat
29:15sur le maintien de l'ordre
29:16lors des manifestations
29:17de 2023
29:18de manifestations
29:19contre les méga-bassines
29:20à Sainte-Soline
29:21on entend dans ces vidéos
29:23entre autres
29:23des heures de tir tendu
29:25des gendarmes
29:26contre les manifestants
29:27c'est une pratique
29:28interdite
29:29Françoise Fresseuse
29:30une question
29:31vous ne faites pas
29:33confiance
29:33là c'était la question
29:34non
29:35est-ce que vous demandez
29:36cette commission d'enquête
29:37parce que vous ne faites pas
29:38confiance à l'armée
29:39ou parce que vous avez
29:40un doute sur le gouvernement
29:41racontez-nous
29:43parce qu'au fond
29:43toutes les enquêtes
29:44sont là
29:45je fais la transition
29:45parce que vous êtes allé
29:46un peu vite
29:47oui effectivement
29:47on demande une commission d'enquête
29:49sur les conditions
29:49dans lesquelles le maintien de l'ordre
29:50s'est déroulé
29:51lors de cette manifestation
29:52à Sainte-Soline
29:53pourquoi on fait cette commission d'enquête
29:54madame ?
29:55parce que les vidéos
29:55qui ont été publiées
29:56cette semaine
29:57ça fait deux ans
29:58qu'elles sont dans les mains
29:59de l'inspection générale
30:00de la gendarmerie nationale
30:01mais c'est parce que c'est
30:02la gendarmerie nationale
30:03vous pensez qu'ils font
30:04de la rétention
30:04ils font de la rétention
30:06je ne fais pas de procès d'intention
30:09madame
30:09j'en reste à des faits
30:10ces vidéos
30:11elles sont inacceptables
30:12vous les avez peut-être vues
30:13il y a ce que vous dites
30:13sur les tirs tendus
30:14qui sont une pratique illégale
30:15mais il y a aussi des propos
30:16qui sont juste inacceptables
30:18dans lesquels on dit
30:18qu'on va tuer des gens
30:19qu'on est content
30:20d'en avoir éborgné
30:21est-ce qu'on peut juste mettre
30:23dans le contexte
30:24c'était une journée
30:25en effet très violente
30:26il y a eu aussi
30:27de l'autre côté
30:28des violences
30:29des boules de pétence
30:30je ne dis pas l'inverse
30:31madame
30:31est-ce que ça justifie
30:32qu'un gendarme
30:33puisse être content
30:35quand quelqu'un est blessé
30:36est-ce que ça justifie
30:37qu'on puisse utiliser
30:38des pratiques qui sont illégales
30:39évidemment non
30:40or ces vidéos
30:41ça fait deux ans
30:41qu'elles sont dans les mains
30:42de l'inspection générale
30:43de la gendarmerie nationale
30:44il ne s'est rien passé
30:45qu'attendez-vous
30:46de cette commission
30:46j'attends qu'on fasse
30:48la lumière
30:48sur y compris la hiérarchie
30:49sur qui a donné les ordres
30:51sur comment ça s'est déroulé
30:53sur est-ce qu'il y a
30:54des sanctions
30:55pour les policiers
30:56ou les gendarmes
30:56en l'occurrence
30:57qui manifestement
30:57n'ont pas respecté
30:59les règles élémentaires
30:59de la déontologie
31:00vous savez la police
31:01la gendarmerie nationale
31:03elles sont ce qu'on appelle
31:04les détenteurs
31:05du monopole
31:06de la violence légitime
31:07et donc ça leur donne
31:08des devoirs
31:09sur le fait de respecter
31:11des cadres déontologiques
31:12et cette journée
31:13elle a été extrêmement violente
31:15il y a eu plus de 200 blessés
31:16il y a des gens
31:16qui ont été traumatisés
31:17par la violence
31:18et ce qui s'est passé
31:20ce jour-là
31:20n'est pas acceptable
31:21dans un état de droit
31:22mais le ministre de l'Intérieur
31:22a demandé une enquête administrative
31:23ça veut dire
31:24que vous n'avez pas confiance
31:24dans cette enquête
31:25je n'ai pas confiance
31:26dans la capacité
31:27du ministre de l'Intérieur
31:28effectivement à apporter
31:29des réponses sur ce sujet
31:30puisque quand on lui a posé
31:31non ça c'était le ministre
31:32de la justice
31:33quand on lui a posé la question
31:34il a dit que globalement
31:36il n'avait pas vu les vidéos
31:37peut-être que son rôle
31:38ce serait de les regarder
31:38donc qu'est-ce que vous en pensez ?
31:40Une dernière question d'actualité
31:41Emmanuel Bompard
31:42sur le Mercosur
31:43apparemment Emmanuel Macron
31:44je vous emmène là
31:45sur complètement autre chose
31:45on est sur un accord
31:46de libre-échange
31:47de l'Union Européenne
31:49avec les pays d'Amérique du Sud
31:50Emmanuel Macron
31:52trouvait que l'accord
31:52était inacceptable en l'état
31:54il a dit
31:54il y a quelques heures
31:56qu'il était vigilant
31:58mais plutôt positif
31:59qu'en pensez-vous ?
32:00je pense qu'il est en train
32:01totalement de lâcher
32:03la France
32:05et la position
32:06qui est la position
32:07assez largement partagée
32:08d'ailleurs dans la classe politique française
32:10et donc je vais vous dire quelque chose
32:11je vais vous faire une annonce
32:12lors de notre niche parlementaire
32:13qui a élu à la fin du mois
32:14de novembre
32:15les parlementaires auront l'occasion
32:17de dire leurs mots
32:18sur le sujet
32:18puisque nous avons déposé
32:19une résolution
32:20pour s'opposer
32:21et rejeter
32:21l'accord de libre-échange
32:23avec le Mercosur
32:23ça sera juste un signal
32:25si l'ensemble de l'Assemblée nationale
32:27vote cette résolution
32:28pour rejeter l'accord de libre-échange
32:30avec le Mercosur
32:30je crois que ça sera difficile
32:32pour le Président de la République
32:33de faire comme si ça n'existait pas
32:34le Président de la République
32:36ment aux Français
32:37sur ce sujet
32:37depuis le début
32:38en faisant croire
32:38qu'il est opposé
32:39à l'accord de libre-échange
32:40avec le Mercosur
32:41alors qu'en fait
32:42il s'apprête
32:43à capituler en race campagne
32:44et bien pour notre part
32:46nous refusons
32:46de capituler en race campagne
32:47et d'approuver
32:48un accord de libre-échange
32:49qui aura des conséquences
32:50dramatiques
32:51pour l'agriculture française
32:52pour l'écologie
32:53pour la santé
32:54des habitants
32:55Vous ne croyez pas
32:55aux clauses de garantie
32:56offertes par Bruxelles ?
32:57Mais ces clauses miroirs
32:57en fait c'est une clause
32:59c'est un miroir aux alouettes
33:01si vous voulez
33:01on va dire comme ça
33:02c'est-à-dire que
33:03vous prétendez
33:04qu'il va y avoir des contrôles
33:06alors que vous n'avez pas
33:07les moyens
33:07de garantir
33:08et d'assurer ces contrôles
33:09donc c'est un mensonge
33:10qui est fait aux gens
33:11il faut rejeter
33:12cet accord de libre-échange
33:13avec le Mercosur
33:14nous le ferons au Parlement européen
33:15et nous aurons l'occasion
33:16de le faire aussi
33:17à l'Assemblée Nationale
33:17à travers cette résolution
33:18Manuel Bompard
33:20vous êtes l'invité
33:20de Questions politiques
33:21on va tenter à présent
33:22de mieux vous connaître
33:24France Inter
33:26Alexandra Ben Saïd
33:29Questions politiques
33:32Et celle qui dévoile
33:33nos invités
33:34c'est Alix Bouillaguet
33:35notre spécialiste
33:36des biographies
33:37et des archives
33:38C'est ni un mentor
33:40ni un père
33:40c'est évidemment
33:41une personnalité politique
33:42qui a un rôle central
33:43dans la vie politique française
33:45et qui a eu un rôle central
33:46y compris pour moi
33:47parce que j'ai beaucoup appris
33:48et j'apprends beaucoup
33:49à ses côtés
33:50et je ne m'en cache pas
33:51évidemment
33:52et je pense que
33:53Jean-Luc Mélenchon
33:54c'est quand même
33:54la personne
33:55qui a relevé la gauche
33:55dans ce pays
33:56donc je sais qu'il est d'usage
33:58de dire beaucoup de mal
33:59de Jean-Luc Mélenchon
33:59mais pardonnez-moi
34:00moi j'en dirais beaucoup de bien
34:01On vous entend
34:03c'était en septembre dernier
34:04effectivement très laudateur
34:06sur Jean-Luc Mélenchon
34:07vous vous apparaissez pourtant
34:10comme en quelque sorte
34:11l'antithèse de Jean-Luc Mélenchon
34:12c'est l'anti-bruit-fureur
34:14mais si votre style diffère
34:17vous êtes
34:17son premier lieutenant zélé
34:20le coordinateur du parti
34:21celui qui donne
34:22les éléments de langage
34:23celui aussi
34:23qui a gravi
34:24tous les échelons
34:25de la Mélenchon
34:26depuis 2008
34:27est-ce que c'est offensant
34:29de vous décrire
34:29aussi
34:30comme un apparatchik ?
34:33Oui
34:33Pourquoi ?
34:34J'ai l'impression
34:35que vous avez envie
34:35d'être offensant
34:36avec moi aujourd'hui
34:37c'est pas grave
34:38mais parce que
34:39d'abord vous dites
34:40l'audateur zélé
34:41acceptez peut-être l'idée
34:43que la personne
34:43qui est en face de vous
34:44elle a un cerveau
34:45elle a des idées
34:46elle essaye de réfléchir
34:46parfois par elle-même
34:47On va parler de votre cerveau
34:48parce que vous en avez un
34:49Je le dis comme d'autres
34:51en fait
34:51et pour le reste
34:53oui je ne me cache pas
34:54du fait que
34:55effectivement je suis fier
34:56de militer aux côtés
34:57de Jean-Luc Mélenchon
34:58que je considère
34:59qu'il a eu un rôle essentiel
35:00alors que la gauche
35:01elle était dans les limbes
35:02après le quinquennat
35:03de François Hollande
35:04pour retrouver
35:04reconstruire
35:05une gauche digne
35:06de ce nom dans ce pays
35:07qu'on peut aussi
35:08lui reconnaître quand même
35:09parce que c'est bien
35:10j'entends que beaucoup de gens
35:11aiment le critiquer
35:11mais il faut peut-être aussi
35:12reconnaître quand il y a
35:13des choses positives
35:14par exemple on pourrait
35:15reconnaître à Jean-Luc Mélenchon
35:16d'avoir contribué
35:17à faire émerger aussi
35:17une nouvelle génération
35:19politique
35:20et pour le reste
35:21madame
35:21moi je suis un militant
35:23je travaille
35:24pour défendre
35:25les idées qui sont les miennes
35:26je porte la parole
35:27des habitantes
35:28et des habitants
35:28de ma circonscription
35:29si vous voulez traduire
35:30tout ça en apparatique
35:31je trouve que c'est un peu
35:32réducteur pour l'engagement
35:33politique qui est le mien
35:34c'est sûr que c'est un peu
35:35réducteur parce que
35:36votre grande passion
35:36ce sont les chiffres
35:37vous cartonnez à l'école
35:40au bac vous avez
35:4020 en maths
35:41et 19 en physique
35:42oui c'est ça
35:44oui école d'ingénieurs
35:45à Grenoble
35:46docteur en maths
35:47appliquée dans le domaine
35:48de l'optimisation
35:50aérodynamique
35:51en aéronautique
35:52alors autant vous dire
35:54que là moi je ne suis pas
35:55du tout calée
35:55à la sortie
35:56c'est juste pour optimiser
35:57la forme des ailes d'avion
35:58madame
35:59très bien
35:59et donc loin maintenant
36:01donc à la sortie
36:02vous montez une start-up
36:02spécialisée dans l'intelligence
36:04artificielle
36:04on peut se demander quand même
36:06au vu de ce parcours
36:07d'excellence
36:08qu'est-ce que vous êtes allé faire
36:10en politique
36:10bah tout simplement
36:12parce que
36:12d'où vous vient cette passion
36:14bah je crois que c'est
36:15une prise de conscience
36:16aussi dans ma jeunesse
36:18du caractère insupportable
36:19des inégalités
36:20qui existent dans notre pays
36:21de la marche à l'abîme
36:23que vivent aujourd'hui
36:24nos sociétés
36:25du point de vue du changement
36:26climatique
36:26et tout ça a forgé
36:27chez moi aussi
36:28une envie de transformer
36:30la société
36:30parce que je trouve
36:31que cette société
36:31elle ne fonctionne pas bien
36:32voilà
36:33et donc j'ai décidé
36:34de m'engager d'abord
36:35en dehors des formations politiques
36:37pour essayer de changer les choses
36:38et puis petit à petit
36:39je me suis dit
36:39bah il suffit pas
36:40de protester dans son coin
36:41faut s'y mettre aussi
36:42et les déjeuners du dimanche
36:43avec vos parents
36:44vous avez deux frères cadets
36:46c'était animé
36:47ils sont de gauche
36:48vos parents ?
36:48oui ça parlait quand même politique
36:50mais il n'y avait pas
36:51d'engagement partisan
36:53voilà donc ça a sans doute
36:54aussi contribué évidemment
36:55à forger ma conscience politique
36:57mais je vois pas pourquoi
36:59on pourrait pas avoir
37:00une formation scientifique
37:01c'est vrai qu'il n'y en a pas beaucoup
37:02et en même temps
37:03être engagé en politique
37:05on peut faire les deux
37:05moi je garde un intérêt
37:06pour la science
37:09pour les recherches
37:10que j'ai pu faire
37:10dans ma carrière professionnelle
37:12ça paraît que pour vous détendre
37:13vous faites des équations
37:14de temps en temps
37:14ça c'est un peu
37:15c'est un peu une caricature ça
37:17mais je suis intéressé
37:19bien sûr
37:19par la science
37:20je vous avais dit
37:21j'ai travaillé dans le domaine
37:22de l'intelligence artificielle
37:23c'est un sujet y compris politiquement
37:24duquel j'essaye de m'emparer aussi
37:26parce que je trouve que c'est un sujet
37:27qui a beaucoup de répercussions
37:28politiques
37:29mais je suis aussi fier
37:31de mon parcours politique
37:32je crois qu'on peut être fier
37:33des deux en même temps
37:33alors je sais que la phrase
37:36l'expression est un petit peu à la mode
37:38celle d'être un moine soldat
37:40mais elle vous correspond aussi
37:41il n'y a pas que Sébastien Lecornu
37:43je ne sais pas pourquoi vous dites ça
37:44non vous n'êtes pas un moine soldat
37:45je ne sais pas
37:46qu'est-ce que ça veut dire
37:47un moine soldat
37:47vous êtes un gros bosseur
37:50dans une forme de discrétion
37:53discrétion je ne sais pas
37:54regardez je suis avec vous aujourd'hui
37:55mais oui vous avez raison
37:56je considère que
37:57quand on porte la parole
37:58des électrices et des électeurs
37:59qu'on défend des idées
38:00à l'Assemblée Nationale
38:01il faut être à la hauteur
38:02et être à la hauteur
38:03ça nécessite aussi
38:04de travailler sur les sujets
38:05sur les dossiers
38:06j'essaye de faire en sorte
38:07de ne pas dire des bêtises
38:08mais je trouve que tout le monde
38:10devrait faire pareil non ?
38:11et est-ce que votre côté
38:12pas de vague
38:12c'est aussi un moyen
38:14un bon moyen
38:15pour ne pas déclencher
38:15la colère mélenchonienne
38:17qui s'abat parfois
38:18sur les troupes conditions
38:18le problème c'est que
38:20vous avez une
38:21pardon je vous le dirai
38:21c'est pas grave
38:22je termine juste ma question
38:23je vous laisse terminer
38:24est-ce que c'est parce que
38:25aussi dans votre partie
38:27l'après Mélenchon
38:29c'est presque un interdit
38:30ou en tout cas un impensé
38:31non parce qu'en fait
38:32le problème
38:33c'est pas grave
38:33mais vous avez en fait
38:34une idée préconçue
38:35sur la France insoumise
38:37qui fonctionnerait
38:37de telle ou telle manière
38:38en gros pour résumer
38:40il y a eu quand même
38:42quelques preuves
38:43assez éclatantes
38:43attendez que les autres
38:44n'ont pas de cerveau
38:45et qu'ils suivent
38:45sans réfléchir
38:46pardon moi en fait
38:47c'est pas dans ce mouvement
38:48politique que je vis
38:49le fait quand même
38:50qu'il y ait une purge
38:52je sais que vous
38:53n'aimez pas le mot
38:54mais en 2024
38:54les anciens compagnons
38:56de Jean-Luc Mélenchon
38:57Raquel Garrido
38:58et les Corbières
38:58ils ont dû prendre la sortie
39:00et vous avez été
39:00vous avez mené
39:02sans état d'âme
39:03cette purge
39:03mais d'abord
39:04je n'ai pas fait de purge
39:05ils n'ont pas été réinvestis
39:06comme candidats
39:07aux élections législatives
39:08et effectivement
39:09moi j'assume totalement
39:10cette décision
39:10mais ce n'était pas
39:11une décision personnelle
39:12c'était une décision collective
39:12donc je ne sais pas
39:14pourquoi vous voulez
39:15plaquer l'image
39:16que vous avez
39:16de la France insoumise
39:17sur moi
39:17et sur la manière
39:18avec laquelle on fonctionne
39:19donc je vais vous dire
39:20la France insoumise
39:21c'est à peu près
39:21400 000 militants
39:22partout en France
39:23plus de 100 000
39:24qui militent au quotidien
39:25dans des groupes d'action
39:25c'est des gens
39:26qui font des collectes
39:27par exemple
39:27en ce moment alimentaires
39:28c'est des gens
39:29qui font des collectes
39:29de jouets de Noël
39:30pour les enfants
39:31qui n'auront pas de chance
39:31d'avoir des jouets de Noël
39:33c'est des gens
39:33qui se battent
39:34pour défendre des idées
39:35et puis ensuite
39:36c'est effectivement
39:36des parlementaires
39:37qui essayent de bien
39:37faire leur travail aussi
39:38donc je sais que ça ne correspond
39:40pas tout à fait
39:40au canon médiatique
39:41sur la France insoumise
39:42donc il n'y a pas de culture
39:42mais moi la France insoumise
39:44que je connais
39:44c'est ça
39:44c'est ça la réalité
39:46du mouvement
39:46que je coordonne
39:47et du mouvement
39:48que j'ai rejoint
39:49et je suis très fier
39:50d'avoir rejoint ce mouvement
39:51et je trouve
39:52qu'il subit des procès
39:53qui sont souvent
39:54des procès très injustes
39:55par rapport à la réalité
39:56d'anciens insoumis aussi
39:57là Alix les a cités
39:58il n'était pas très content
40:00de prendre la sortie
40:01aussi brutalement
40:01vous savez
40:02dans toutes les formations politiques
40:03je peux vous faire
40:04la même chose
40:05dans toutes
40:05il y a parfois des gens
40:06qui sont en désaccord
40:08et qui décident
40:09de quitter une formation politique
40:11et c'est rare
40:11qu'ensuite
40:12ils disent beaucoup de choses
40:13bien pour ces formations politiques là
40:15c'est comme ça
40:16c'est la vie politique
40:17je leur en veux même pas
40:18de le faire
40:18mais c'est pas parce que
40:19eux le disent
40:20que c'est la vérité
40:21de comment fonctionne
40:21le mouvement insoumis
40:22nous vous avons demandé
40:23de venir Manuel Bompard
40:25avec une carte blanche
40:27un sujet sur lequel
40:28vous voulez braquer
40:28les projecteurs
40:29sur lequel on vous questionne
40:30peut-être moins
40:31mais alors là
40:31c'est la grosse actu
40:32la COP
40:33ben justement
40:33je trouve pas
40:34que ça soit vraiment
40:35la grosse actu
40:35je trouve qu'on en parle
40:36très peu
40:36on est à 10 ans
40:37on est 10 ans
40:38c'est la COP
40:38qui va s'ouvrir à Belém
40:40on est à 10 ans
40:41de la COP 21
40:44qui avait eu lieu à Paris
40:45dans lequel il y avait
40:46quand même des objectifs
40:47très ambitieux
40:48qui avaient été pris
40:48réduire la hausse
40:50de la température
40:51à 2 degrés
40:52si possible
40:52à 1,5 degré
40:5310 ans après
40:54je trouve que la situation
40:55est catastrophique
40:57que tous les scientifiques
40:58vous disent aujourd'hui
40:59que ce seuil
41:00de 1,5 degré
41:01va être dépassé
41:02dans la prochaine décennie
41:03et pour faire le lien
41:04avec les sujets nationaux
41:06en France
41:07on est censé réduire
41:08nos émissions de gaz
41:09vous avez fait de 5%
41:10chaque année
41:11cette année
41:12on va à peine
41:12les réduire
41:13peut-être de 0,5
41:14ou de 0,6%
41:15et là on a un budget
41:17dont on parle
41:18depuis un mois
41:19dans lequel
41:20on ne parle jamais
41:21d'écologie
41:22alors que vous avez
41:23par exemple
41:24un rapport
41:24qui a été fait
41:25par Jean-Pizani Ferry
41:26et Mme Mahfouz
41:27qui ne sont quand même
41:27pas des insoumis
41:28qui dit qu'il faudrait
41:29qu'il y ait 80 milliards
41:30d'euros d'investissement
41:31par an
41:32pour être à la hauteur
41:33de l'urgence climatique
41:34et environnementale
41:35et là on va diviser
41:36par deux le fond vert
41:37on va réduire les fonds
41:38pour la rénovation
41:39thermique des logements
41:40il y a eu un gros coup d'arrêt
41:40au moment des élections européennes
41:42de l'année dernière
41:43au fond
41:44comme il y a eu
41:45une sorte de rejet
41:46presque populaire
41:48du Green Deal
41:49est-ce que vous en tenez
41:50des conséquences ?
41:52Est-ce que vous dites
41:52oui il faut peut-être
41:53réorienter
41:53la façon dont on procède ?
41:55C'est clair que
41:56l'écologie libérale
41:58on va dire
41:58qui a été celle
41:59de la commission européenne
42:00est une écologie
42:01très antipopulaire
42:03c'est-à-dire
42:03faisant croire
42:04que pour
42:04On l'a beaucoup mis en cause
42:06sur le côté normatif
42:07trop de normes
42:08c'était ça la grosse critique
42:09Mais aussi sur le fait
42:10que ça allait reposer
42:11essentiellement
42:12sur les catégories populaires
42:13par exemple
42:13pour prendre un exemple
42:15assez emblématique
42:16de cette politique
42:16c'est ce qu'on a appelé
42:18les zones à faible émission
42:19en France
42:19Vous avez voté contre ?
42:21Oui
42:21où on a dit
42:22parce que c'est pas de l'écologie ça
42:23si vous voulez
42:24moi je suis élu
42:24je vous donne un exemple
42:25très concret
42:26C'est l'interdiction progressive
42:27des voitures les plus polluantes
42:29dans les villes
42:30Oui mais le problème
42:31c'est la question des alternatives
42:32moi je suis élu
42:33d'une ville par exemple
42:34à Marseille
42:34et de quartiers
42:35qui sont des quartiers
42:36très très pauvres
42:37dans le troisième arrondissement
42:38de Marseille
42:38il y a 50% des gens
42:39qui vivent sous le seuil
42:40de pauvreté
42:40Il y a des bus
42:41et il y a des métros à Marseille ?
42:42Oui enfin les bus
42:43vous voulez aller habiter
42:44à la Belle de Mai à Marseille
42:45et vous allez voir
42:46les bus après 20h
42:47comment vous allez pouvoir rentrer
42:48ou aller travailler
42:49vous allez aller là-bas
42:50et puis vous allez essayer
42:51d'aller travailler
42:51à l'autre bout de la ville
42:52et vous allez voir
42:53que vous avez besoin
42:53de 1h30 ou 2h
42:54pour aller travailler
42:55c'est impossible
42:55et quand vous dites
42:56il n'y a pas d'alternative
42:58mais en plus
42:59vos voitures
42:59vous n'allez pas pouvoir
43:00les utiliser pour aller travailler
43:01vous condamnez des gens
43:02à rester à la maison
43:03et donc c'est impossible
43:04Et qu'est-ce que vous dites
43:05sur 2035 ?
43:06Est-ce qu'il faut que Bruxelles
43:07garde cette date butoir
43:08pour interdire la vente
43:09des véhicules à moteur thermique ?
43:11Moi je ne suis pas
43:11pour remettre en cause
43:12ces règles-là
43:13mais alors il faut
43:13une politique en France
43:15qui soit une politique
43:16de planification
43:17de la transition nécessaire
43:18du secteur automobile
43:19qui n'a pas été faite
43:20pour l'instant
43:21où on a par exemple
43:22poussé les constructeurs
43:23à se positionner
43:24sur le champ de l'électrique
43:27mais sur du haut de gamme
43:28ou sur du moyen de gamme
43:29sans se protéger
43:30de la concurrence internationale
43:32et aujourd'hui
43:32le secteur de l'automobile
43:33il est en crise en France
43:34Donc ce que je voulais vous dire
43:36c'est que je ne comprends pas
43:37alors que cette question-là
43:38elle devrait être centrale
43:40comment on peut examiner
43:41un budget
43:41dans lequel on va encore
43:42faire des économies
43:43sur le budget de l'écologie
43:45Souvent quand on parle
43:46de la dette
43:46vous avez un argument
43:48qui consiste à dire
43:48mais on va laisser ça
43:50à nos générations futures
43:51ce qui est souvent bien faux
43:52d'ailleurs
43:52parce que la dette
43:53on la fait tourner
43:53on la fait rouler
43:54on réempreinte pour rembourser
43:55Mais il y a une dette
43:57madame
43:57mais il y a une dette
43:58madame
43:58qu'on ne pourra jamais
43:59rembourser
44:00c'est la dette écologique
44:01c'est-à-dire que c'est irréversible
44:03ce qui est en train
44:03de se passer aujourd'hui
44:04et je trouve que c'est irresponsable
44:06d'avoir des gouvernements
44:07qui continuent à rien faire
44:08sur ce sujet
44:09même à reculer
44:10alors que dans 10 ans
44:11dans 15 ans
44:12dans 30 ans
44:12c'est même la question
44:13de la survie
44:14de l'espèce humaine sur Terre
44:15qui va être reposée
44:16On continue avec 2027
44:18si vous voulez bien
44:19on se projette
44:20on continue à se projeter
44:21Françoise Fressos
44:23une question qui sera au coeur
44:24du débat public
44:25et de la présidentielle
44:26dans deux ans
44:27Françoise
44:28Jean-Luc Mélenchon
44:29il a déjà eu
44:30trois candidatures
44:31à la présidentielle
44:32il n'est pas encore
44:32candidat officiel
44:33mais on voit
44:34qu'il se prépare
44:35et donc la grosse question
44:36mais dans tous les esprits
44:38c'est
44:38est-ce que c'est la bonne
44:39cette fois la bonne candidature
44:41ou est-ce que c'est
44:41la candidature de trop ?
44:43Donc première interrogation
44:44c'est l'âge
44:44quand vous voyez
44:45Jordan Bardella
44:4630 ans
44:47qui carincole en tête
44:48des intentions de vote
44:49à l'élection présidentielle
44:50est-ce que vous ne dites pas
44:51à la France insoumise
44:52le temps des papis
44:53c'est fini ?
44:55D'abord
44:56il faudra vous utiliser
44:57les expressions
44:58que vous voulez
44:58c'est gentil papi
44:59non mais ça va
45:00mais bon
45:01faites attention
45:02avec les sondages
45:03je veux dire
45:04moi vous savez
45:04à 18 mois
45:05non mais là
45:05parce que je réagis
45:06à Jordan Bardella
45:07je sais mais ça
45:07de toute façon
45:08vous dites à chaque fois
45:09les sondages
45:09c'est pas je dis à chaque fois
45:11madame
45:11mais à un moment
45:12il faut juste se rappeler
45:13des choses qui se sont passées
45:14vous savez qu'il y a 18 mois
45:15de l'élection présidentielle
45:16de 2022
45:17Jean-Luc Mélenchon
45:17était annoncé à 8%
45:18dans les sondages
45:19et Marine Le Pen
45:20était annoncée à 30%
45:21dans les sondages
45:22il y avait exactement
45:2222 points d'écart
45:25à 18 mois
45:26de l'élection présidentielle
45:27le soir de l'élection présidentielle
45:29Jean-Luc Mélenchon
45:29a fait 22%
45:30et Marine Le Pen
45:31a fait 23%
45:32il y avait
45:32un point d'écart
45:33donc vous savez
45:34je fais très attention
45:36avec les gens
45:36surtout quand je vois
45:38le RN n'était pas
45:39au niveau
45:40auquel il est aujourd'hui
45:41il n'y avait pas non plus
45:43la banalisation
45:43de l'image du RN
45:44à cette époque là
45:45et là
45:46je ne veux pas contester
45:47certaines choses
45:49que vous dites
45:49madame François
45:50je veux dire juste
45:50remettons les choses
45:51en perspective
45:52pour le reste
45:53Jean-Luc Mélenchon
45:54il a fait 11%
45:55la première fois
45:55il a fait 19%
45:57la deuxième fois
45:57il a fait 22%
45:58la troisième fois
45:59alors moi je ne suis pas devant
46:00et donc la quatrième fois
46:01vous le mettez à quel niveau ?
46:03je considère que progressivement
46:04la France Assoumise
46:05les idées qu'on défend
46:06la base populaire
46:07qui est la nôtre
46:08s'élargit
46:08et elle s'élargit
46:09évidemment
46:10avec Jean-Luc Mélenchon
46:11aux différentes élections présidentielles
46:14quant à la question
46:14de savoir
46:15qui sera notre candidat
46:16à l'élection présidentielle
46:17de 2027
46:17et bien on répondra
46:18à cette question
46:19en tant voulu
46:20quand on considérera
46:21que c'est le bon moment
46:21pour vous répondre
46:22vous dites qu'il n'est pas candidat
46:23là Jean-Luc Mélenchon
46:25je vous dis que
46:25Jean-Luc Mélenchon
46:26vous dites qu'il y a un débat interne
46:27pour savoir s'il l'est ou pas
46:28je ne vous dis pas
46:28qu'il y a de débat interne
46:29je vous dis que Jean-Luc Mélenchon
46:30comme tous les parlementaires
46:32de la France Assoumise
46:33sont en campagne permanente
46:34donc effectivement
46:35il est en campagne
46:36c'est le slogan
46:37du Rassemblement National
46:37comme tout le monde
46:38est en campagne
46:39mais ce n'est pas parce que
46:40si ce matin
46:41le Rassemblement National
46:42dit que le ciel est bleu
46:43et qu'il est bleu
46:43je ne vais pas dire qu'il est rouge
46:44poursuivons parce qu'on perd du temps
46:46vous dites
46:46il y a un élargissement successif
46:48de l'électorat
46:49de Jean-Luc Mélenchon
46:50depuis 2022
46:51il se produit quand même
46:52des choses plutôt inquiétantes
46:53pour lui
46:53d'abord son image personnelle
46:55c'est beaucoup aggravé
46:57une majorité de français
46:58le juge inquiétant
46:59pas attaché aux valeurs démocratiques
47:01c'est original ça Madame Fraissette
47:01non c'est pas
47:02en fait ce que je constate
47:04c'est que dès que la réalité
47:05vous déplaît
47:06vous dites
47:06ça n'existe pas
47:07donc il y a l'image dégradée
47:09de Jean-Luc Mélenchon
47:09il y a le fait
47:11qu'il n'est plus hégémonique
47:12au sein de la gauche
47:13on voit bien
47:14qu'il y a eu
47:14des dissensions
47:15d'anciens et les fils
47:17qui sont partis
47:17on voit bien
47:18que les écologistes
47:19tâtonnent
47:20on voit bien
47:20que la gauche
47:23dite réformiste
47:24est en train de faire
47:24sécession
47:25donc pourquoi vous dites
47:26élargissement de l'électorat
47:28de Jean-Luc Mélenchon
47:29d'abord la situation
47:30que vous décrivez
47:30que je ne peux pas contester
47:31aujourd'hui
47:32elle n'est pas très différente
47:34de la situation
47:35de l'élection présidentielle
47:36de 2022
47:36est-ce que j'ai besoin
47:37de vous rappeler
47:37qu'il y avait une candidature
47:39le RN n'était pas
47:39à ce niveau-là
47:40le RN n'était pas
47:41le favori de l'élection
47:43il y avait 8 députés
47:44aujourd'hui 120
47:44un débat qui ne part pas
47:46dans tous les sens
47:46vous me parlez
47:47de la situation à gauche
47:48est-ce que oui ou non
47:49en 2022
47:49il y avait une candidature
47:50du parti socialiste
47:51qui a fait 1,75%
47:52qui s'appelle Mme Hidalgo
47:53est-ce que oui ou non
47:54il y avait un candidat
47:54des écologistes
47:55est-ce que oui ou non
47:56il y avait un candidat
47:56des communistes
47:57oui
47:57ça n'a pas empêché
47:58Jean-Luc Mélenchon
47:58de faire 22% des voix
47:59donc il n'y a pas
48:00quelque chose de très différent
48:01de ce point de vue-là
48:02ça c'est la première chose
48:03que je voulais vous répondre
48:06Madame
48:06pour le reste
48:07sur l'élargissement
48:08de notre base politique
48:09moi je regarde par exemple
48:10le résultat
48:11des dernières élections européennes
48:12qui est toujours
48:13une élection difficile
48:13pour la France insoumise
48:14c'est une élection
48:15avec une faible participation
48:16or on sait que souvent
48:21on ne voit par rapport
48:21à l'élection européenne
48:22mais vous êtes très loin
48:22de l'UXPAN par exemple
48:23du candidat de l'UXPAN
48:24oui mais Jean-Luc Mélenchon
48:25la liste de la France insoumise
48:27en 2019
48:28elle avait fait 6%
48:29et M. Jadot avait fait 14%
48:30d'accord
48:30donc les élections européennes
48:32ce n'est pas les élections présidentielles
48:33je vous dis juste que
48:33du point de vue des bases politiques
48:35que ça met en mouvement
48:36je considère que le travail
48:37qui est le nôtre
48:38d'aller chercher en particulier
48:39puisque c'est notre stratégie
48:40les gens qui sont les plus éloignés
48:42de la politique
48:42qui globalement n'y croyaient pas
48:44et qui petit à petit
48:45retrouvent des raisons d'espérer
48:46et mon objectif
48:47c'est de créer une stratégie
48:48qui permet de gagner
48:49l'élection présidentielle de 2027
48:50ou celle d'avant
48:51s'il y en a une avant
48:52et pour gagner cette élection
48:53je pense que c'est auprès
48:54de ces gens-là
48:55des abstentionnistes
48:56des gens qui sont les plus éloignés
48:57politiques
48:57qu'il faut progresser
48:58et je suis content de voir
48:59que notre travail porte ses fruits
49:00Quand la gauche vous dit
49:01vous ne pouvez pas gagner
49:02le deuxième tour de la présidentielle
49:04parce que vous êtes devenu
49:06LFI
49:06Jean-Luc Mélenchon
49:07le repoussoir
49:08par rapport à Marine Le Pen
49:09qu'est-ce que vous répondez à ça ?
49:10D'abord je leur réponds
49:12que pour gagner
49:14au deuxième tour
49:14de l'élection présidentielle
49:15il faut d'abord y être qualifié
49:16au deuxième tour
49:17parce que quand je vois
49:18des gens qui sont annoncés
49:18à 4% dans les sondages
49:19nous expliquer que nous
49:21on ne sera pas en mesure
49:21de gagner au second tour
49:22Olivier Faure
49:24Marine Thondelier
49:26Vous les prenez
49:27pour quantité négligeable ?
49:28Je ne les prends pas
49:29pour quantité négligeable
49:29mais eux s'appuient
49:31sur des sondages
49:31pour dire que nous
49:32au deuxième tour
49:33on ne pourrait pas gagner
49:33donc ces mêmes sondages
49:34disent qu'ils ne sont même pas
49:35en capacité aujourd'hui
49:36de se qualifier au second tour
49:37je trouve que ce n'est pas
49:38les mieux placés
49:39pour nous donner ces leçons
49:40pour le reste
49:40au second tour
49:41d'une élection présidentielle
49:43excusez-moi
49:43c'est juste pour compléter
49:45la réponse
49:46aux dernières élections législatives
49:48tout le monde disait
49:49il n'y aura pas
49:49au second tour
49:50de mobilisation
49:51contre l'extrême droite
49:52il y en a eu une
49:52et y compris
49:53un certain nombre
49:54de députés insoumis
49:55qu'on annonçait
49:55soit disant trop clivant
49:56ils ont été élus
49:58y compris avec des voix
50:00qui ne venaient pas
50:00uniquement des camps insoumis
50:01et donc il n'y a pas de raison
50:02qu'aux élections présidentielles
50:04par la mobilisation
50:05des abstentionnistes
50:06et des gens les plus éloignés
50:07de la politique
50:07et par le fait
50:08qu'un certain nombre
50:09de candidats
50:09si c'est l'extrême droite
50:10en face
50:10un certain nombre
50:11d'électrices et d'électeurs
50:12voudront battre
50:13l'extrême droite
50:13oui je pense que
50:14Jean-Luc Mélenchon
50:15ou un autre candidat insoumis
50:16a tout à fait la possibilité
50:17de l'emporter
50:18en tout cas c'est mon objectif
50:19sauf que vous avez
50:20il y a un changement
50:21quand même notable
50:21par rapport aux années 2020
50:23à 2020
50:24ça c'est l'enquête
50:25fracture française
50:27la France insoumise
50:29un parti qui attise
50:30la violence
50:30un parti dangereux
50:31pour la démocratie
50:32les chiffres sont plus hauts
50:33aujourd'hui
50:34parmi les électeurs de gauche
50:36que en 2020
50:39votre image s'est dégradée
50:41à gauche
50:41chez les écolos
50:42chez les socialistes
50:43heureusement
50:44vu toute l'énergie
50:46qui est mise
50:46pour essayer de salaire
50:47la France insoumise
50:48franchement
50:48si ça n'avait produit
50:49aucun résultat
50:50si ça n'avait produit
50:51aucun résultat
50:52vous devriez vous interroger
50:53vous le prenez par l'ironie
50:53vous le prenez par l'ironie
50:54non je ne le prends pas
50:55par l'ironie
50:55je décris
50:56si si c'est une réponse madame
50:58je décris
50:59une stratégie
51:01de diabolisation
51:02de la France insoumise
51:03qui a été menée
51:04dans tous les grands médias
51:05depuis deux ans
51:05et qui produit
51:06c'est vrai
51:06ces résultats
51:07et moi ce que je vous dis
51:08c'est que quand on va rentrer
51:09dans la campagne présidentielle
51:11quand les gens vont sortir
51:12de ces polémiques ridicules
51:13et qu'ils vont s'intéresser
51:14à ce qu'il y a dans les propositions
51:16dans les programmes
51:17et pas juste aux bêtises
51:18qu'on dit sur la France insoumise
51:19oui je pense que cette image
51:21soi-disant dégradée
51:22et bien je pense qu'elle va
51:23très largement s'améliorer
51:24parce que excusez-moi
51:25mais dans l'interview
51:26ou dans la discussion
51:26qu'on a depuis 55 minutes maintenant
51:28expliquez-moi
51:29ce qui attise la violence
51:31expliquez-moi
51:31ce qui est hors républicain
51:33etc.
51:33strictement rien
51:34tout ça c'est des calomnies
51:35et des procès
51:36qui sont faits
51:37contre la France insoumise
51:37et qui ne s'appuient
51:38sur aucun élément sérieux
51:39là on est sur des sondages
51:40et des enquêtes d'opinion
51:41mais imaginons
51:42que Jean-Luc Mélenchon
51:44ne soit pas candidat
51:45à la prochaine présidentielle
51:46est-ce que ça pourrait être vous ?
51:48mais madame
51:49moi je ne vais pas rentrer au jeu
51:50des petits noms
51:52et des petits chevaux
51:53moi si l'élection présidentielle
51:55devait avoir lieu demain
51:56j'ai toujours dit
51:57que je trouvais que Jean-Luc Mélenchon
51:58était aujourd'hui
51:59la personnalité la mieux placée
52:00pour un autre candidat
52:00mais dans la jeune garde
52:01vous voyez bien
52:01il y a Mathilde Panot
52:02il y a Thélémence Guettet
52:03il y a vous
52:04on a l'embarras du choix
52:05mais vous ne dites pas
52:06tiens
52:06oui moi j'ai les épaules
52:08vous l'avez dit
52:08on a l'embarras du choix
52:09il y a plein de gens
52:10qui ont les épaules
52:11les personnes que vous avez citées
52:12évidemment les ont
52:13et si on doit à un moment
52:15décider
52:15mais vous m'avez mis dedans
52:16donc je considère
52:17et il faudrait une primaire
52:18à ce moment là ?
52:19mais non
52:19on choisira entre
52:20François Ruffin
52:21le dit encore ce matin
52:22il faut une grande primaire
52:23de la gauche
52:23non mais franchement
52:24on a parlé de Zoran Mamdani
52:25tout à l'heure
52:26Zoran Mamdani
52:27est exactement
52:28la démonstration
52:29que la primaire
52:29est absurde
52:30quand vous mettez ensemble
52:32des candidats
52:32qui ne portent pas
52:33la même orientation
52:34programmatique
52:34Zoran Mamdani
52:35il a gagné l'élection
52:36contre celui
52:36qu'il avait battu
52:37à la primaire
52:37donc si vous allez
52:39dans une primaire
52:39avec des gens
52:40qui ne défendent pas
52:40les mêmes projets politiques
52:41il n'y aura pas
52:42les gens
52:42par exemple
52:43si nous on gagne la primaire
52:44monsieur Glucksmann
52:45ne va pas faire campagne
52:46pour nous
52:46c'est pas vrai
52:47donc il ne faut pas faire croire
52:48des choses qui ne sont pas vraies
52:49ce n'est pas grave
52:50s'il y a plusieurs candidatures
52:51il faut juste être en capacité
52:52de se qualifier au second tour
52:53et bien nous on travaillera
52:54pour être en mesure
52:55de nous qualifier au second tour
52:56quant à notre candidature
52:57ne vous inquiétez pas
52:58on décidera ensemble
53:00et on aura une proposition
53:01aux communes
53:01et ça sera la meilleure
53:02les deux dernières minutes
53:03Manuel Bompard
53:04on passe au vrai-faux
53:05la dernière séquence
53:06je vous donne des affirmations
53:08certaines très sérieuses
53:09d'autres un peu plus triviales
53:11et vous répondez
53:12il y a des pièges
53:12vrai ou faux
53:13c'est le référendum
53:14sur le traité constitutionnel européen
53:16en 2005
53:16qui vous a amené à la politique
53:18vrai ou faux ?
53:19vrai
53:20plutôt vrai
53:20vous parlez régulièrement
53:21une intelligence artificielle
53:23vrai ou faux ?
53:24non
53:24faux
53:24vous auriez les épaules
53:26pour être président de la république
53:27ça c'est pas à moi
53:28de répondre à cette question
53:29ah bah vrai ou faux ?
53:30bah non
53:30par définition
53:31on n'est pas forcément
53:32la personne la mieux placée
53:33pour parler de soi-même
53:35vous faites partie
53:36de la commission de la défense
53:37et des forces armées
53:38à l'assemblée nationale
53:39vous avez auditionné
53:40le chef d'état-major
53:41il faut se préparer
53:42à un choc avec la Russie
53:43d'ici 3-4 ans
53:44pour vous
53:44vrai ou faux ?
53:46un choc
53:47au sens
53:48c'est ce qu'il dit
53:48le général
53:49par exemple
53:49la revue stratégique nationale
53:50dit pas ça
53:51donc plutôt faux
53:52vous êtes supporter
53:53de l'AS Saint-Étienne ?
53:55je suis supporter
53:56de l'OM
53:56mais l'AS Saint-Étienne
53:57ça c'est
53:58le député
54:00non attendez
54:01on va dire les choses
54:02franchement
54:02député de la 4ème circonscription
54:04je soutiens l'OM
54:05et après c'est vrai
54:05que je suis né à Firmini
54:06donc j'ai aussi
54:07on va dire
54:08une passion de coeur
54:08pour l'AS Saint-Étienne
54:09mais comme il y en a
54:10en première division
54:11et l'autre en deuxième
54:12je peux soutenir les deux
54:13en 2007
54:13vous avez voté deux fois
54:14pour Ségolène Royal
54:15deux fois
54:16vrai ou faux ?
54:17faux
54:17juste la seconde fois
54:19ouais
54:20en 2022 justement
54:22deuxième tour
54:22le plein Macron
54:23vous avez voté Macron
54:24vrai ou faux ?
54:25vous avez voté contre Marine Le Pen
54:31vous avez voté Macron ?
54:32j'ai voté contre Marine Le Pen
54:33pour le reste
54:34laissez-moi
54:35le secret de l'isoloir
54:37mais en tout cas
54:38j'ai pas voté pour Marine Le Pen
54:38en 2017
54:39vous pourriez voter Glucksmann
54:40vrai ou faux ?
54:42bah non
54:42puisque je voterai pour le candidat
54:43de la France Insoumise
54:44ah donc
54:44Manuel Bombard
54:46vous allez quand même pas
54:47me demander de voter
54:47pour quelqu'un d'autre
54:48merci d'avoir répondu
54:49à nos questions politiques
54:50merci à vous
54:50on se retrouve la semaine prochaine
54:52bonne journée
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