La plateforme asiatique Shein échappe pour l'heure à une suspension en France, où elle ne vend plus "aucun produit illicite" en ligne, mais reste "sous surveillance rapprochée des services de l'État", a annoncé vendredi 7 novembre le gouvernement, se félicitant d'une "victoire fondamentale".
00:00Par la polémique Chine, vous venez d'en parler, par ce bras de fer entre le gouvernement et la plateforme en ligne qui ce matin n'est pas suspendue.
00:07Elle reste, je cite, sous surveillance rapprochée du gouvernement et toujours sous le coup de procédure judiciaire, mais quand même, tout ça pour ça ?
00:16Non mais je pense qu'on a affaire à un sujet effectivement très lourd.
00:19Enfin, je pense qu'il faut être très attentif aux effets négatifs que le déploiement de ces plateformes de commerce en ligne font peser sur nos filières industrielles.
00:28La filière textile, on l'a vu, on a commencé comme ça, sur nos commerces, nos commerces de centre-ville, et donc sur l'emploi et dans le travail.
00:33C'est pour ça que je suis complètement privé.
00:34Ce matin, cette question n'est absolument pas réglée.
00:37On y travaille, on y travaille. Déjà, on a arrêté ce qui devait l'être, tout ce qui était illégal, ce qui menaçait la sécurité ou la santé des Françaises et des Français.
00:45C'est arrêté.
00:46Dans un communiqué hier soir, effectivement, le gouvernement annonce avoir obtenu la suppression par Chine de tous les produits illicites vendus sur sa plateforme.
00:52Vous en avez l'absolue garantie. Franchement, on peut en douter, vu l'étendue des produits proposés par Chine.
01:01Moi, ma partie sur ce sujet, ça va être la partie autour du travail.
01:04D'abord, les enjeux. Là aussi, les Français doivent le comprendre.
01:07Quand on achète, j'étais hier au salon Made in France, je ne sais pas ce que j'ai voulu témoigner de mon soutien à l'artisanat, à la production française, au génie français.
01:15Les Françaises et les Français doivent comprendre que quand on achète français, on encourage l'emploi français pour leurs enfants, pour leur famille.
01:21Mais l'inquiétude des commerçants français, je le disais, elle est intacte. Ce matin, vous leur dites quoi en tant que ministre du Travail ?
01:28Moi, en tant que ministre du Travail, je dis que d'abord, je les soutiens. C'est très important d'avoir ce soutien-là.
01:33On les soutient d'ailleurs aussi dans le budget. Je peux vous dire que nous résistons parfois à des propositions qui pourraient affecter plus lourdement les entreprises,
01:40qu'elles soient petites ou grandes dans notre pays, et nous y résistons.
01:42Deuxièmement, on a toutes les forces de contrôle. On a l'URSSAF, on a un certain nombre de forces de contrôle qui peuvent vérifier déjà que le droit est respecté par ces plateformes.
01:50Et enfin, il y a bien sûr une action française et européenne. On sent bien qu'en fait, c'est une forme de protection qu'il faut établir en France et en Europe.
01:57Après, ce sont des actions qui doivent être conduites, qui doivent être fortes. Il y a déjà des idées autour de 2 euros par produit dans les colis.
02:02Est-ce qu'il faudra aller plus loin ? Peut-être, peut-être. Je pense que l'Europe doit se protéger devant une forme de stratégie.
02:08On a fait une stratégie des Chinois de venir envahir par leurs produits les marchés français et européens.
02:17Nous devons nous défendre. C'est mon état d'esprit. Il faut défendre les commerçants. Il faut défendre les filières.
02:21Il faut défendre l'emploi. Et il faut défendre le modèle social français.
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