Emmanuel Macron a réaffirmé vendredi 7 novembre qu'il restait "vigilant" et attendait encore des "réponses claires" sur l'accord commercial entre l'Union européenne et le bloc latino-américain du Mercosur, après le tollé causé en France par ses propos "positifs" quant à un possible feu vert.
00:00Écoutez, je pense que pour nous, la filière laitière, les petits producteurs français sont trop impactés par ce traité.
00:11Toutefois, il y a quand même un risque de voir apparaître sur le marché des copies de fromages tels que le comté, le bris, etc.
00:20Et ça pose quand même quelques problèmes quant à la production, aux normes de production sanitaire, économique, environnementale, sociale.
00:30On est un petit peu dans le flou et on aimerait que les choses soient un peu plus précises et surtout que les normes européennes soient respectées sur les produits qui rentrent en Europe.
00:39Alors a priori, pour le secteur des fromages, on dit que ce serait plutôt gagnant parce qu'il y a des droits de douane qui vont tomber pour les marchés.
00:46On considère notamment que les fromages titres de AOP, Roquefort vont pouvoir exporter plus facilement.
00:51Est-ce que ça ressort, cet relatif optimisme chez les contacts que vous pouvez avoir dans le milieu autour de vous ?
00:56Oui, c'est à la marge.
00:59C'est quand même bon pour fournir des produits français de qualité à une classe émergente locale.
01:06Je pense que c'est plus l'industrie laitière qui pourrait en profiter pour l'exporter en volume,
01:12tout ce qui est beurre, comme on appelle ça, poudre de lait, etc.
01:16Il est vrai que ça va créer une petite opportunité pour nos producteurs de fromages reconnus,
01:23tels que les appellations d'origine protégée que vous avez citées.
01:26D'où l'importance d'avoir des AOP, des labels, pour protéger nos produits et avoir une vraie référence.
01:33Mais vous l'avez évoqué tout à l'heure, vous craignez la concurrence déloyale avec les produits issus des pays du Mercosur.
01:39Pourquoi ? Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
01:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, avec ce qu'on appelle la clause du grand-père,
01:45vous avez la possibilité pour un producteur brésilien ou argentin qui produit un succès d'année de bris ou de camembert ou de comté,
01:53de pouvoir exporter en France s'il produit depuis plus de cinq ans dans son propre pays.
01:58Et là, ça pose quand même quelques inquiétudes à nos producteurs.
02:03Parce que c'est vrai qu'entre un comté produit dans le Jura et un comté produit au Brésil,
02:08il y a quand même une certaine différence, je pense surtout en termes de qualité, de normes et de respect
02:13de tout ce qui est production au niveau du social, de l'environnement et de l'économie.
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