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  • il y a 3 semaines
L'essayiste Mathieu Bock-Coté réagit aux incidents lors du concert israélien : «C'est un monde qui veut davantage conjuguer la politique avec la violence.»

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Transcription
00:00Par rapport à ce qui s'est passé à la Philharmonique de Paris,
00:02je pense que le premier élément, c'est un retour à la tentation de la violence.
00:06Bon, j'ai reçu que ce n'est pas un attentat,
00:07mais c'est cette idée qu'aujourd'hui, au nom des convictions idéologiques
00:11portées par les uns les autres à la manière presque de dogme incandescent,
00:15il est légitime, non seulement de perturber un événement public,
00:17il est légitime de tout faire aller jusqu'au seuil de la violence,
00:20en quelque sorte, sous le signe d'une forme de terreur morale.
00:23Ça, on le voit.
00:24Et je pense qu'on quitte vraiment le cycle de 1989,
00:29mais même, on pourrait dire, après la Deuxième Guerre mondiale,
00:33qui voulait frapper d'un interdit moral la possibilité de la censure,
00:36la possibilité de la violence, la possibilité de la perturbation exagérée
00:40de la vie civique au nom du fanatisme des uns et des autres.
00:42Et qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui?
00:43C'est un monde qui veut davantage conjuguer la politique
00:46avec la violence qu'avec le dialogue.
00:48À l'échelle de l'histoire, ce n'est pas vraiment original,
00:50mais nous n'y étions plus habitués.
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