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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec pour ma compagnie Catherine Ney, bonsoir, bonsoir.
00:07Bonsoir Pierre.
00:08Et bonsoir Antoine et André qui sont là tous les deux pour m'accompagner, pour accueillir.
00:14Sébastien Chenu qui est avec nous, bonsoir Sébastien Chenu.
00:16Bonsoir Monsieur.
00:17Bonsoir Monsieur Chenu.
00:19Vice-président de l'Assemblée Nationale, député RN du Nord.
00:22Deux sujets principalement, d'abord l'enquête, les premiers mots du procureur de la République de La Rochelle.
00:27Vous noterez que le parquet antiterroriste n'est pas saisi car il n'y a pas de lien avec des organisations terroristes.
00:33C'est ce qui a été conclu.
00:34Vous avez également entendu Sébastien Chenu, le ministre de la Justice Gérald Darmanin,
00:39qui lors d'un déplacement est disant qu'il ne faisait pas référence obligatoirement à ce qui s'est passé sur l'île de Léron.
00:46Mais il dit que, en gros, que l'aspect psychiatrique occulte l'aspect terroriste.
00:51Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:53Oui, bon, on connaît cette triste chanson.
00:56Mais avant de vous répondre, Pierre Devineau, un mot peut-être pour les victimes.
01:00Le monsieur de 69 ans et la jeune Emma, collaboratrice parlementaire de notre député RN Markowski,
01:06qui sont tous les deux toujours hospitalisés, auxquels, effectivement, je dois d'abord penser avant de vous répondre.
01:13J'ai entendu ce que dit, effectivement, le procureur et qu'il ne retient pas la qualification de terroriste à ce stade.
01:20Mais en revanche, il y a bien une qualification qu'on peut retenir.
01:24C'est celle de l'islamisme, c'est-à-dire quelqu'un qui s'est converti et qui a dévoyé visiblement la religion à laquelle il s'est converti pour, évidemment, mener un combat idéologique, un combat religieux qui avait pour finalité de tuer, d'assassiner des innocents au nom de ce dévoiement religieux.
01:48Donc, on voit bien qu'on est sur cette toile de fond de l'islamisme, véritable poison, que seule la volonté manifeste de ceux qui nous gouvernent de mener la guerre à ce totalitarisme, à cette idéologie, nous permettra de venir à bout.
02:06Pour l'instant, moi, je ne vois rien et on peut se réfugier derrière des déséquilibrés.
02:10De toute façon, il faut être déséquilibré pour verser dans cette idéologie, mais ça ne suffit pas et ça ne doit pas masquer le combat qu'il faut mener.
02:18Mais quand Gérald Dermanin estime que la menace terroriste ne peut pas se cacher derrière des problèmes psychiatriques, est-ce que vous interprétez ça comme une sorte de rattrapage de ce que dit le procureur de la République,
02:29même si, bien sûr, ce n'est pas le rôle du ministre de la Justice de commenter ce que dit un procureur ?
02:33Surtout, ça montre que ce gouvernement n'a pas une ligne claire et que tant que ce gouvernement n'a pas une ligne claire,
02:41entre un garde des Sceaux qui dit qu'il s'agit de l'islamisme, qu'il faut combattre, et un ministre de l'Intérieur qui n'ose pas prononcer les mots,
02:49on voit bien qu'il n'y a pas de ligne. S'il n'y a pas de ligne, il n'y a pas de volonté de combattre.
02:52M. Dermanin, il est membre de ce gouvernement depuis huit ans.
02:55Ça fait des années qu'on leur dit, nous, en tous les cas, au Rassemblement National, qu'il faut mener la guerre à cette idéologie qu'est l'islamisme sur notre territoire,
03:05qu'il faut faire fermer les mosquées salafistes, qu'il faut identifier, définir ce qu'est l'islamisme, le combattre dans ses financements, dans ses relais, dans ses soutiens politiques.
03:15Rien ne se passe. Il y a des volontés sur le terrain.
03:19Les policiers, volontairement, avec les moyens qui leur sont donnés, font le maximum.
03:24Mais à la tête de l'État, on le voit bien, entre Nunez et Darmanin, c'est pas clair.
03:28Et si c'est pas clair, ça veut dire qu'il n'y a pas de volonté de combattre.
03:31Antoine André ?
03:32Ce qui est certain, c'est que, bon, sur la qualification de terrorisme, si on se réfère à la qualification élémentaire,
03:39un acte qui est commis pour terroriser le monde,
03:43Quand on voit aujourd'hui les habitants de l'île de Léon, qui sont profondément traumatisés par ce qui s'est passé,
03:49je pense que la qualification de terrorisme n'aurait choqué personne, et paraissait même pertinente.
03:54Pour le reste, M. Chenu, c'est vrai qu'il y a un sujet qui est aussi très complexe dans la lutte qu'il faut mener contre l'islamisme radical,
04:01c'est celui de l'antrisme, qui a été décrit par un rapport commandé par le ministère de l'Intérieur au mois de juin dernier,
04:07et qui est, à cet égard, assez angoissant, parce qu'on voit que l'islamisme radical
04:12utilise maintenant des moyens qui sont un peu sous-jacents, qui sont difficiles à détecter,
04:17et contre lesquels, par définition, il est difficile de lutter,
04:19parce que ça n'est pas tant de vouloir imposer par la violence,
04:23que de vouloir imposer de façon insidieuse, en infiltrant tous les secteurs de la société.
04:28Quelle est votre réponse, vous, au RN, à ce phénomène, et comment est-ce qu'on fait pour lutter contre ça ?
04:32Sébastien Chenu.
04:33D'accord, mais avant de lutter contre ce qui ne se voit pas, luttons déjà contre ce qui se voit.
04:38On a, je crois, dans le même rapport auquel vous faites référence,
04:41listé, cité, une centaine de mosquées qui sont tenues, qui partent des salafistes,
04:45qui partent des frères musulmans dans notre pays.
04:48Faisons-les fermer.
04:49On a une organisation qui s'appelle les frères musulmans.
04:51Interdisons-la, comme on pourrait interdire le salafisme.
04:55On interdit des idéologies.
04:57Vous n'avez pas le droit, et fort heureusement, de vous réclamer du nazisme,
04:59d'en avoir les accoutrements, les insignes et le discours.
05:03Faisons pareil avec l'islamisme ou avec le salafisme, avec les frères musulmans,
05:07qui, je vous le rappelle, dans certains pays musulmans, sont qualifiés comme organisations terroristes.
05:11Donc avant de déplorer qu'on ne réussit pas à s'attaquer à ce qui ne se voit pas,
05:15aux radicalisations, j'allais dire, individuelles,
05:19derrière des écrans, dans un certain nombre, chez un certain nombre de personnes.
05:23Attaquons-nous déjà à ce qui se voit, au financement.
05:27Moi, j'ai mené le combat.
05:28Vous voyez, je suis député d'une circonscription dans laquelle il y a l'imam Iqusen.
05:32Bien avant d'être député, on a mené ce combat.
05:34Mais de l'autre côté, vous aviez à la région des Hauts-de-France,
05:36Xavier Bertrand, qui finançait le lycée Averroès tenu par les frères musulmans.
05:40Nous lui avons dit, pendant des années, ils ont financé.
05:43Donc la faiblesse avec laquelle ceux qui nous dirigent luttent ou ferment les yeux,
05:47finalement, sur tout ça, c'est la première étape.
05:52Il faut déjà une prise de conscience, une volonté de combattre,
05:56et puis ensuite ériger des politiques adaptées.
05:58Mais déjà, attaquons-nous à ce qui se voit, ce qui est financé,
06:01les discours qui sont tenus.
06:02Et je vais vous dire que déjà avec ça, on aura fait beaucoup.
06:05Sébastien Chenu, invité d'Europe 1 Soir, une pause.
06:08Et dans un instant, on parlera de ces fillettes voilées
06:11qu'on a vues à l'Assemblée nationale.
06:12A tout de suite, dans Europe 1 Soir.
06:17Toujours avec Antonin André, Catherine Ney et Sébastien Chenu,
06:23qui est toujours en ligne avec nous, en duplex de sa circonscription dans le Nord,
06:27vice-présidente de l'Assemblée nationale.
06:29C'est à ce titre, Sébastien Chenu, qu'on voudrait vous entendre.
06:32Ces fillettes qu'on a vues dans l'hémicycle,
06:35certains députés peuvent, je parle sous votre contrôle,
06:38inviter des classes, des jeunes,
06:41pour voir comment ça se passe dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
06:44C'est ce qui s'est passé.
06:45Et on a donc vu ces fillettes avec stupeur.
06:47Je dis avec stupeur parce qu'elles étaient, pour la plupart,
06:51voilées, entièrement voilées.
06:52Également, les femmes qui les accompagnaient.
06:54Quelle est votre réaction, monsieur le vice-président de l'Assemblée nationale ?
06:58Oui, vous avez raison.
07:00Les députés, c'est bien normal,
07:02invitent régulièrement les Français à venir assister au débat dans l'hémicycle.
07:07Et aujourd'hui, je veux dire que ce n'est pas la première fois
07:09que des gens, que des personnes, que des femmes voilées siègent dans les tribunes du public,
07:15mais c'est la première fois que ce sont des fillettes.
07:17Et c'est probablement ce qui a le plus heurté les députés.
07:20Je pense à Julien Audou, les Michel Guignot, députés de l'Oise,
07:22qui ont les premiers alertés la présidence à cet effet.
07:26Car, en fait, cela contrevient d'abord au règlement intérieur de l'Assemblée nationale.
07:30On assiste au débat dans ce lieu républicain,
07:32en ayant la tête découverte.
07:34Ça, c'est la première chose.
07:36C'est le règlement de l'Assemblée nationale.
07:37On n'a pas le droit de porter de couvre-chef.
07:39Ça, c'est la première chose.
07:40Donc, d'emblée, ces enfants contrevenaient au règlement intérieur.
07:45Mais surtout, ces enfants étaient visiblement,
07:48elles sont mineures, obligées.
07:50Elles avaient entre 8 et 12 ans.
07:52Voilà, donc on peut imaginer qu'elles étaient obligées,
07:55qu'elles n'avaient pas eu de consentement,
07:58exprimer un consentement pour porter le voile.
08:00Et ça pose la question du port du voile dans notre société.
08:04Et quelque part, je pense qu'il s'agit là encore
08:06d'une volonté d'entrisme.
08:09Le voile, c'est un drapeau.
08:11Le voile, c'est une façon de revendiquer l'islam politique.
08:15Eh bien, je pense qu'en imposant des fillettes voilées,
08:19ceux qui les ont fait asseoir dans ce qui est le temple de la République française,
08:25eh bien, c'est une façon d'abîmer nos institutions,
08:29de les percuter et d'avancer,
08:31de continuer à faire avancer les revendications islamistes.
08:33Catherine ?
08:34Oui, vous dites que les députés organisent des visites
08:37de jeunes lycéens de leur circonscription.
08:41Et là, on pouvait penser que cette invitation
08:43de ces jeunes filles voilées
08:45était peut-être due à un élu LFI.
08:47Or, il semble que c'est la collaboratrice
08:50du président Fénault,
08:53du groupe Modem,
08:54qui les a accompagnées dans l'hémicycle,
08:58et qui les a plutôt dans les tribunes.
09:00Est-ce que c'est une erreur de vigilance ?
09:07Enfin, comment vous qualifiez ?
09:09Oui, ça, le bureau de l'Assemblée nationale va s'en saisir.
09:13Ce sont les députés du Rassemblement national
09:15qui ont demandé à Yael Brompivet
09:17de se saisir de cette question-là,
09:18parce qu'effectivement,
09:19il y a quelque chose qui pose problème.
09:23Accueillir des fillettes mineures voilées
09:26posent problème, tout comme le port du voile
09:28à des mineurs dans l'espace public
09:33pose un problème,
09:33tout comme le port du voile, d'ailleurs,
09:35pose un problème dans les bâtiments publics.
09:37Je pense que cette question,
09:38nous ne pourrons pas y échapper.
09:40Mais selon vous,
09:41est-ce que ce sont les huissiers
09:42à l'entrée de l'Assemblée
09:44qui n'ont pas été,
09:45qui ont manqué de vigilance ?
09:46En fait, il y a une ambiguïté,
09:48M. Chenu, pour rebondir sur Cudy-Cathriné,
09:49parce que le règlement que vous évoquez
09:51de l'Assemblée nationale,
09:52il se trouve que j'ai vu un collaborateur
09:55de Yael Brompivet tout à l'heure,
09:57qui m'expliquait que ce règlement
09:58qui effectivement prévoit
09:59qu'on n'a pas le droit au couvre-chef
10:00est un règlement qui date du 19e siècle
10:01et qui faisait davantage référence
10:03aux chapeaux haute forme
10:04et aux coiffes des dames
10:05qui venaient dans les tribunes
10:06et qui empêchaient que l'on voit les débats.
10:09Donc, je pense que là,
10:09il y a une ambiguïté
10:10qu'évidemment,
10:11la présidente de l'Assemblée nationale
10:12va pointer pour expliquer
10:13que ça ne s'applique pas en l'espèce.
10:15Donc, là-dessus, je veux bien vous entendre.
10:16Et par ailleurs,
10:17ça pose la question du port du voile
10:19dans l'espace public en général,
10:21parce que c'est bien ça le sujet,
10:22puisqu'il est autorisé dans l'espace public
10:24et donc il l'est dans les tribunes publiques.
10:26Est-ce que cette question, vous pensez,
10:28doit être aujourd'hui posée clairement,
10:29pas seulement pour les fillettes d'ailleurs,
10:30mais est-ce que, selon vous,
10:32le port du voile dans l'espace public
10:33doit être réglementé ?
10:36Oui. Alors, sur l'Assemblée nationale,
10:37il y a probablement un règlement
10:38à revoir et à faire évoluer
10:40pour bien l'appliquer,
10:41mais sur le port du voile
10:42dans l'espace public.
10:43Moi, j'y suis hostile.
10:45Je pense qu'effectivement,
10:45nous devons, notre société doit s'habituer
10:47à faire tomber le voile,
10:49à tout faire pour faire tomber le voile.
10:51D'abord, dans les bâtiments publics,
10:52dans les facs, dans les écoles,
10:54dans les institutions publiques,
10:56on doit être dévoilé,
10:57on doit pouvoir y pénétrer sans voile.
11:00Et puis, je pense que c'est parce qu'on aura habitué
11:03un certain nombre de femmes
11:04à prendre cette liberté,
11:05à leur donner cette liberté
11:06de pouvoir se dévoiler
11:07et qu'on pourra aller vers une société
11:09qui fera tomber le voile.
11:11Je pense que c'est l'objectif
11:12qu'on doit avoir,
11:13faire tomber le voile,
11:14qui est un symbole de soumission,
11:15qui est un symbole politique,
11:17et qui est un symbole face auquel
11:18il ne faut pas reculer.
11:20Alors moi, je comprends
11:21qu'il y a des générations anciennes,
11:23mais c'est anciennes qui,
11:24aujourd'hui, portent le voile
11:25dans la rue,
11:26et elles ne sont pas pour autant
11:28des militantes de l'islamisme,
11:30mais aujourd'hui, on sait bien
11:31que ceux qui revendiquent
11:32le port du voile
11:32le font pour des raisons politiques.
11:34C'est pour ça que je pense
11:35qu'il faut commencer,
11:36pas à pas,
11:37palier par palier,
11:38par le faire tomber
11:39dans les bâtiments publics,
11:41pour ensuite le faire tomber
11:42dans la société.
11:42Il y a un règlement différent
11:44au Sénat,
11:45parce que qui a un voile
11:46n'entre pas au Sénat,
11:47dans l'hémicycle.
11:48C'est une bonne idée,
11:49ce serait une bonne idée
11:50que l'Assemblée nationale
11:51puisse copier le Sénat,
11:53au moins sur ce point.
11:54Oui, et M. Larcher,
11:55justement,
11:56en a parlé ce matin
11:57sur Europe 1 et sur CNews.
11:58Vous parlez, bien sûr,
12:00uniquement, Sébastien Chenu,
12:01du voile.
12:01On ne parle pas
12:02des autres signes religieux
12:04parce que,
12:05et c'est ce que vous avez dit
12:06à l'instant,
12:07le voile est synonyme
12:08de soumission.
12:09Il y a d'ailleurs des...
12:09Oui, ça pose la question
12:10de la kippa, notamment.
12:11Par exemple,
12:13ou des croix ostentatoires,
12:14même si c'est moins courant.
12:16Mais c'est vraiment
12:17sur le voile.
12:18On est bien d'accord,
12:18Sébastien Chenu ?
12:19Oui, mais parce que
12:20le voile,
12:20c'est un des instruments
12:21de l'islam politique,
12:23de l'islamisme.
12:23C'est pour ça que j'en reviens
12:24au début de notre conversation.
12:27Notre société doit définir
12:28ce qu'est l'islamisme,
12:30qu'elles en sont ses signes,
12:31qu'elles en sont ses représentations,
12:33comme on l'a fait
12:33pour le nazisme.
12:35Et à partir du moment
12:35où on définit
12:36ce qu'est l'islamisme,
12:37qu'on ne confond pas
12:38avec l'islam,
12:39qu'on ne confond pas
12:40avec autre chose,
12:41eh bien,
12:41on en fait tomber
12:42ces représentations
12:43les plus agressives
12:45dans notre société.
12:46Ces discours,
12:47ces financements
12:47et ces représentations physiques.
12:49Vous,
12:50je pose la question
12:51parce que vous comprendrez
12:52qu'il y a un débat
12:52qui s'ouvre en ce moment
12:53avec justement cette photo
12:55qu'on a vue
12:56avec ces fillettes
12:57qui étaient volées
12:58parce que,
12:59alors,
12:59on n'a pas encore
13:00tous les éléments
13:00du dossier,
13:02mais apparemment
13:02elles venaient
13:02d'une école confessionnelle
13:04et est-ce qu'à partir
13:05du moment
13:05qu'on est dans
13:06une école confessionnelle,
13:08l'école publique
13:10c'est une chose,
13:11mais l'école confessionnelle
13:12privée c'est autre chose,
13:13alors est-ce qu'elles sont
13:14sous le coup
13:14de cette école
13:15qui,
13:16pour le coup,
13:16parce que visiblement
13:17c'est la réglementation,
13:19c'est l'école
13:20qui décide
13:21de la façon
13:22dont vous devez
13:23représenter
13:24une religion
13:25dans une école confessionnelle ?
13:27Vous voyez,
13:27c'est assez complexe
13:28en fait comme dossier.
13:30Oui,
13:31mais il y a deux choses,
13:31quand on entre
13:32à l'Assemblée nationale,
13:33on ne porte pas le voile,
13:34quel que soit l'âge,
13:35quel que soit l'école
13:36d'où on vienne,
13:37et deux,
13:37est-ce que des mineurs
13:38doivent ou peuvent
13:39porter le voile
13:40dans notre société,
13:41qu'on soit à l'école
13:42ou qu'on soit
13:42dans n'importe quel autre endroit ?
13:43C'est un sujet
13:45qu'il nous faudra trancher.
13:46Parce que vous diriez
13:47qu'il y a un manque
13:48de discernement peut-être
13:49parce que ce sont justement
13:50des petites filles ?
13:51Ou des petites filles en l'occurrence ?
13:53C'est probablement
13:54un manque de discernement,
13:55mais il y a surtout
13:56l'idée,
13:57on en revient toujours au même,
13:59d'être dans une société
14:00dans laquelle
14:00ceux qui nous gouvernent
14:01ne veulent pas combattre
14:02l'islam politique,
14:03ne veulent pas combattre
14:04l'islamisme,
14:05ni ses représentations,
14:07ni ses financements,
14:08ni ses relais politiques,
14:09ni ses soutiens politiques,
14:10et tant qu'on ne définira pas,
14:12on ne combattra pas.
14:14Et nous,
14:14nous avons un projet de loi
14:15dans lequel nous définissons
14:17ce qu'est l'islam politique,
14:19ses représentations,
14:20pour mieux le combattre.
14:21Et je renvoie d'ailleurs
14:22à Florence Bergeau-Blacler,
14:23universitaire,
14:24qui travaille sur ces sujets
14:25depuis 30 ans,
14:26et qui le fait très bien d'ailleurs.
14:28Elle n'est pas
14:28au Rassemblement National.
14:29Ce qui est vrai,
14:30pour aller dans votre sens,
14:32c'est que le débat public
14:34souffre sur ces questions
14:35du poids
14:36et d'une partie de la gauche
14:39qui pointe le voile
14:41comme un signe
14:42de liberté
14:43et d'émancipation des femmes,
14:44qui résonne,
14:45je repense à quelqu'un
14:46que nous avions eu
14:47sur ce plateau,
14:47une Iranienne
14:49installée en France,
14:51qui expliquait
14:52à quel point
14:53c'était désastreux
14:54vu de certains pays
14:55comme l'Iran
14:56de voir au nom
14:57de la liberté
14:58défendre le port du voile
14:59alors que des femmes
15:00se battent
15:01pour pouvoir avoir
15:02la liberté
15:02de ne plus le porter
15:03dans des pays
15:04qui sont régis
15:04par des régimes autoritaires.
15:06Donc c'est vrai
15:06qu'on touche là
15:07à un sujet
15:07dont on voit bien
15:08qu'on ne peut plus rester neutre
15:09sur cette question.
15:11Bien sûr,
15:11mais vous savez
15:11que le premier geste
15:13des sociétés
15:14gouvernées par des islamistes,
15:16le premier geste,
15:17c'est de voiler les femmes.
15:18Donc c'est de les soumettre
15:19en réalité.
15:21Et ici,
15:22le discours mené
15:23par la France insoumise
15:24car il s'agit évidemment
15:25de la France insoumise
15:26et parfois des verts aussi
15:27qui sont plutôt verts
15:28à l'extérieur
15:28et rouges à l'intérieur.
15:30C'est un discours
15:31qui vise à banaliser
15:32le port du voile
15:33et qui le fait pourquoi ?
15:34Pour des raisons
15:35de clientélisme électoral
15:36les plus lamentables
15:38qui soient.
15:39Pas du tout
15:39pour libérer la femme
15:40de quoi que ce soit.
15:41Au contraire,
15:42il bichonne un électorat
15:43et donc il bichonne
15:45l'islamisme
15:47dont il pense
15:48qu'il irrigue
15:49ce même électorat.
15:50Vous parliez des verts.
15:52Écoutez justement
15:52à ce titre
15:53Marine Tondelier,
15:54la secrétaire nationale
15:54des écologistes
15:55qui a dénoncé
15:56l'islamophobie ce matin.
15:58Je pense que si
15:59l'islamophobie était interdite
16:00dans le règlement
16:01de l'Assemblée nationale,
16:02il y en a un certain nombre
16:02qui pourrait parler.
16:02C'est de l'islamophobie ?
16:03Mais des enfants voilés
16:04si ce sont des mineurs ?
16:05Non, en fait,
16:05on peut avoir un avis
16:06sur la question.
16:07En fait, il y a ce qui est autorisé
16:08et ce qui n'est pas autorisé.
16:09Donc là, dans le cadre
16:10d'une sortie scolaire,
16:10qu'une maman voilée
16:12accompagne la sortie scolaire,
16:13c'est autorisé.
16:14D'ailleurs,
16:15si ça ne l'était pas,
16:16donc ça veut dire
16:16qu'en fait,
16:17quand votre maman est voilée,
16:18votre maman ne pourra jamais
16:19vous accompagner
16:19en sortie scolaire.
16:20C'est une forme d'humiliation
16:21pour les enfants.
16:21Donc, je le dis,
16:22ce n'est pas interdit.
16:24Les huissiers de l'Assemblée nationale
16:25pour avoir long compte
16:26de travailler dans cette belle maison
16:27sont quand même très scrupuleux
16:28sur le règlement
16:29pour vous rentrer
16:30avec un portable
16:31que vous ne fassiez pas
16:31tout ce qui est interdit.
16:32Donc, si ça m'était interdit,
16:33elle ne serait pas arrivée.
16:34L'article 8 du règlement
16:35dit pour être admis
16:36dans les tribunes,
16:36le public doit porter
16:37une tenue correcte.
16:37Il se tient assis,
16:38découvert et en silence.
16:39Voilà.
16:40Et camarade d'RTL
16:41qui rappelle les règles
16:43de l'article 8,
16:44qu'est-ce que vous dites
16:45à Marine Tondelier,
16:46Sébastien Chenu ?
16:47Marine Tondelier,
16:48bon, raconte souvent
16:49n'importe quoi.
16:50Elle en fait encore
16:51la démonstration,
16:52mais n'est jamais
16:53du côté des libertés.
16:54Elle est toujours du côté
16:55d'un État
16:56qui se mêle de tout,
16:57d'un État
16:58qui vient tout réguler,
16:59mais surtout ici,
17:00elle est aux côtés
17:01d'une volonté
17:03de laisser le voile
17:04prendre place
17:05dans la société française.
17:07Et moi, je crois
17:07que lorsqu'on défend
17:08les libertés,
17:08en particulier celle des femmes,
17:10eh bien, on ne peut pas
17:10accepter que cet instrument
17:12politique de soumission
17:13prenne place
17:14sans racine
17:15dans notre société.
17:16Je note que sur
17:17les sorties scolaires,
17:18là aussi,
17:19le port du voile
17:20ne devrait pas être autorisé.
17:21Bruno Retailleau
17:21en avait fait un de ces sujets.
17:23Rien n'a abouti.
17:24Visiblement,
17:25ça n'a pas été traité.
17:26C'est un problème
17:28qui est devant nous
17:29que celui du port du voile.
17:31Une société mature,
17:32une société démocratique
17:33laïque comme la nôtre
17:35devrait pouvoir
17:35s'en saisir.
17:36Moi, je ne le confonds pas
17:37avec l'islam,
17:39avec la pratique de l'islam
17:40d'un certain nombre
17:40de nos compatriotes
17:41qui ne posent aucun problème.
17:43Et nous sommes laïcs
17:44et dans un pays laïc,
17:45on n'accepte pas
17:47ce genre de revendications
17:48religieuses,
17:48d'autant même
17:49qu'elles sont,
17:50en ce qui concerne
17:50l'islamisme,
17:51particulièrement liées
17:52à la volonté
17:53d'éradiquer
17:54les valeurs démocratiques
17:56auxquelles nous sommes attachés.
17:57Donc moi,
17:57je dis aussi
17:58à nos compatriotes musulmans,
17:59faites-vous entendre.
18:00Dites-nous,
18:01lorsque vous êtes laïcs,
18:03dites-nous aussi
18:04que vous êtes d'accord
18:05avec ce discours.
18:05Ne vous laissez pas caricaturer
18:07et enfermer
18:08ou manipuler
18:09ou utiliser
18:10par l'extrême-gauche
18:11sur ces sujets-là.
18:11Une dernière question
18:12pour vous, Catherine.
18:13Moi, je voulais savoir,
18:13dans ces moments
18:13de grands troubles
18:14dans l'hémicycle,
18:16est-ce que l'école
18:18qui a demandé
18:19à venir
18:20l'école
18:21qui est à Blois,
18:22d'ailleurs,
18:22cette école confessionnelle
18:24qui a demandé
18:24cette visite
18:25qui est autorisée
18:26par les députés,
18:28n'a pas voulu,
18:29justement,
18:29en amenant
18:29ces jeunes fillettes
18:30voilées,
18:32n'a pas voulu faire
18:32une opération politique ?
18:35C'est ce que j'ai dit
18:35au début de la conversation.
18:37Je pense que derrière,
18:38il y a évidemment
18:39la volonté,
18:40on appelle ça
18:41la taquilla,
18:42c'est-à-dire,
18:43en fait,
18:43une volonté cachée
18:45dans tous les intertices
18:46de la société
18:46de faire progresser
18:48l'islamisme.
18:48On peut évidemment
18:49se poser la question
18:50à travers l'utilisation
18:52de ces pauvres enfants,
18:53de ces pauvres jeunes filles mineures,
18:54de ces pauvres gamines,
18:55si derrière,
18:56il n'y a pas évidemment
18:57une volonté de taquilla
18:58comme on la connaît
18:59dans tous les intertices
19:00de la société
19:00dans lesquelles
19:01l'islam politique
19:02s'engage
19:03et dans lesquelles
19:04il essaye de prendre pied.
19:05Merci beaucoup,
19:06Sébastien Chenu,
19:06d'avoir été en direct
19:08avec nous
19:08de votre circonscription
19:10et vice-président
19:11de l'Assemblée nationale.
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