- il y a 2 jours
Jeudi 6 novembre 2025, retrouvez Imène Kabouya (Partner, Wavestone), Philippe Berlan (PDG, EverDye), Alexandra Iteanu (avocate, Iteanu avocats) et Pascal Malotti (directeur de la stratégie, Valtech) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Smartech, vous regardez le grand débrief de l'ActuTech.
00:12Aujourd'hui on est ensemble pour 28 minutes et on va s'engager avec des cartons rouges,
00:15des cartons verts sur chacun des sujets que je vous présente juste après.
00:23C'est parti pour notre grand débrief de l'ActuTech.
00:26Aujourd'hui autour de la table, Imen Kabouya, bonjour Imen.
00:29Bonjour.
00:29Vous êtes partenaire chez Wavestone qui est un cabinet de conseil qu'on connaît beaucoup,
00:34mais vous c'est votre première dans le grand débrief, donc bienvenue, vous êtes experte cloud, data, intelligence artificielle,
00:41ça tombe bien, on va beaucoup en parler aujourd'hui encore.
00:44A côté de vous, Pascal Maloti, bonjour Pascal.
00:46Bonjour.
00:47Directeur de la stratégie chez ValTech et Alexandra Aitiannou est également avec nous, avocate.
00:51Alors de quoi va-t-on parler aujourd'hui ?
00:53On va s'intéresser aux vagues de licenciements qui seraient liées à l'intelligence artificielle.
00:58Mais nous, on a envie de creuser un petit peu ce sujet pour savoir, est-ce que c'est véritablement la faute à l'IA ?
01:02Vous me direz un carton rouge ou carton vert pour chacun de ces sujets.
01:07On va aussi parler des investissements jugés trop risqués dans l'IA, de méta.
01:12Est-ce que ça va trop loin ? En tout cas, la bourse n'a pas tellement apprécié les prévisions.
01:17On va commencer évidemment avec un autre sujet, c'est celui qui occupe toute l'actualité, j'ai l'impression en ce moment,
01:23mais peut-être parce que j'ai un prisme très numérique, c'est Shein.
01:26Shein menacée de suspension et en même temps célébrée au BHV.
01:31Alors c'est un drôle de timing, peut-être même un terrible timing pour le BHV.
01:35On va rappeler les faits.
01:36Vendredi dernier, des poupées sexuelles qui représentent des petites filles ont été découvertes sur la plateforme d'e-commerce.
01:42La DGCCRF, donc la Direction Générale des Fraudes, a effectué un signalement.
01:47L'ARCOM a été saisi, le parquet de Paris a confié quatre enquêtes à la Brigade des Mineurs.
01:51Et puis hier, donc mercredi 5 novembre, on découvre des armes létales dont l'acquisition est interdite sans autorisation spécifique.
01:59Voilà, toute cette affaire mobilise quand même jusqu'à quatre ministres.
02:04On va citer donc M. Lescure, Papin, Mme Énanf au numérique, Jean-Noël Barraud au ministère des Affaires étrangères.
02:11Et puis ça va jusqu'au Premier ministre qui s'est engagé sur ce sujet.
02:14Et ce matin, donc ce jeudi, courrier envoyé par ses ministres à la présidente de la Commission européenne.
02:23Voilà, donc ça, ça pose le décor, ça montre l'ampleur qu'a pris quand même ce sujet.
02:28Je voulais avoir vos premières réactions sur ce qu'on a découvert sur la plateforme Chine.
02:33Est-ce qu'aujourd'hui, ça nécessite une intervention aussi haut et aussi importante du gouvernement français et jusqu'au niveau de la Commission européenne, selon vous ?
02:43Est-ce que vous donnez un carton rouge ou un carton vert à l'action gouvernementale d'abord sur ce sujet ?
02:47Ah, gouvernementale.
02:48Alors, à ma droite, j'ai les cartons verts.
02:53Alexandra ?
02:53Franchement, ils ont été bonbonsés là pour l'instant.
02:56On est tous d'accord, on fait l'unanimité sur ce sujet.
03:00Ok, on est content en fait qu'ils se mobilisent.
03:02Oui, totalement.
03:03Ils ont utilisé toutes les voies de recours possibles au niveau de la loi nationale aujourd'hui.
03:07C'est-à-dire qu'on a la LCEN qui existe, la loi pour la confiance en l'économie numérique, qui a été adaptée avec le règlement sur les services numériques, donc le DSA, et qui permet donc à une autorité publique et administrative de demander le retrait de contenu illicite directement à l'hébergeur ou au fournisseur d'accès à Internet.
03:23Ça a été demandé sous 24 heures.
03:24Si ce n'est pas réalisé sous 24 heures, on peut obtenir une suspension des services et des astreintes, etc.
03:30Donc, tout a été fait au niveau français.
03:33Moi, j'avais vu que le délai est de 48 heures, en fait, la menace de suspension est sous 48 heures s'il n'y a pas d'exécution aux demandes du gouvernement.
03:41Alors, ce n'est peut-être pas sur la LCEN, c'est...
03:42C'est sûrement sur le DSA, effectivement.
03:44Sur le DSA, le Digital Services Act.
03:46Il y a effectivement d'autres mécanismes.
03:48Il y a notamment l'article 16 du DSA qu'on utilise beaucoup au cabinet, nous, qui est l'obligation pour les grandes plateformes de mettre en place un canal numérique qui va permettre aux utilisateurs de demander le retrait de contenu illicite.
04:00Donc ça, ça existe, c'est quelque chose qu'on utilise beaucoup.
04:02Là, ça a pris une telle ampleur que ça arrive au niveau de l'État français.
04:05Et puis, on voit que ça dépasse, au final, l'État français.
04:08C'est pour ça que les ministres ont saisi la Commission européenne, qui, elle, a des sanctions et des mesures qui lui sont propres au niveau du DSA.
04:14Avec des sanctions qui peuvent monter jusqu'à 6% du chiffre d'affaires.
04:19Des mesures provisoires qui sont importantes aussi, d'audit, etc.
04:22Et suspendre très concrètement, ça veut dire que les Français n'auraient plus accès au site Chine.
04:26Oui, parce qu'effectivement, c'est une plateforme qui n'est pas française.
04:28On y croit, ça ? C'est possible que ça soit en oeuvre ?
04:30Alors, c'est la suspension ou le déréférencement.
04:32C'est l'un des deux.
04:33Donc, déréférencement, ça veut juste dire qu'il n'est plus référencé sur Google, mais le site existe toujours.
04:37Donc, quand on tape l'URL, en fait, on arrive sur une erreur ?
04:40Alors, si on tape, si c'est que du déréférencement, si on tape l'URL, on arrive sur le site.
04:44C'est juste qu'il est plus référencé.
04:45Ah oui, il est plus référencé dans les moteurs de recherche.
04:47Exactement.
04:47Mais s'il y a une véritable suspension, ça veut dire qu'à partir de la France, mais de la France seulement, on ne peut plus avoir accès à ce service.
04:54Mais on sait très bien qu'aujourd'hui, avec des VPN, etc., c'est assez facile, au final, d'avoir accès à ces services.
05:00Mais ce serait quand même une mesure exemplaire, inédite. Vous pensez qu'on va un petit peu trop loin, là ?
05:07Non.
05:07Non ?
05:08S'ils enfreignent la loi, il faut frapper fort.
05:10Parce qu'ils ont déjà retiré tout ce qui posait problème, déjà retiré de leur marketplace.
05:14C'est ce qu'ils font à chaque fois. Que ce soit les plateformes de social media ou les plateformes de e-commerce, c'est ce qu'ils font à chaque fois.
05:20C'est-à-dire qu'ils font comme s'ils ne voyaient pas. Quand ils se font prendre la main dans le sac, ils disent « Oh, désolé, oups, on a fait une erreur, ça ne se reproduira pas ».
05:29Et puis ensuite, le problème, c'est que la pratique, elle, elle est consacrée. Les usages font que les utilisateurs le font.
05:35C'est la raison pour laquelle Nike avait quitté Amazon, parce que Nike disait qu'Amazon ne faisait pas la police sur le marché gris, c'est-à-dire les contrefaçons.
05:44C'est ce qui se passe avec Sam Altman, Sora 2 pour OpenAI, où tout d'un coup, on se retrouve avec des mèmes de Martin Luther King.
05:52Et c'est toujours la même histoire, c'est toujours la même façon de procéder. Ils avancent, ils foncent.
05:58Quand ils se font prendre la main dans le sac, en fait, ils font semblant, ils se cachent derrière la liberté de commerce ou la liberté d'expression.
06:05Ils ont des batteries d'avocats.
06:06Alors maintenant, ils ne peuvent plus dire qu'ils ne sont plus responsables parce qu'ils sont simplement hébergeurs.
06:10On a quand même un texte, justement, européen.
06:11On est d'accord. En Europe, on a un texte aujourd'hui avec l'ADMA et l'ADSA qui protègent plus.
06:16Mais néanmoins, ce ne sera pas la première fois et ce ne sera pas la dernière fois.
06:20Voilà. Donc, en effet, il faut frapper fort quand ils enfreignent la loi.
06:23Imen, ce sujet, pourquoi il nous intéresse ? Parce que ça raconte aujourd'hui le problème qu'on a face aux plateformes.
06:33Tout à fait. Et face aux plateformes, il y a une réglementation européenne.
06:36Donc, j'insiste sur le fait qu'elle doit absolument être appliquée.
06:39Je parle du DSA et du DM1.
06:40Des règles existent, des lignes rouges ont été définies.
06:42Il est important qu'on sévisse.
06:44Et c'est pour ça que j'ai donné mon carton vert.
06:47Et autre sujet, il est aussi important qu'on dote nos autorités de contrôle, de moyens, pour pouvoir contrôler les millions de références sur ces plateformes.
06:54Parce qu'ils vont extrêmement vite.
06:56Je ne sais pas combien de références il y a sur le site Chine ou sur sa Marketplace.
07:00Parce qu'il y a deux choses différentes.
07:02Et donc, il faut doter la DGCRF, par exemple, d'outils de contrôle automatisé par l'IA, par exemple.
07:07Donc, sinon, on ne pourra jamais les économiser.
07:10Il faut avoir les mêmes outils, en fait, qu'eux ont.
07:12Parce qu'eux, ils les ont, ces outils.
07:15Ils les ont, mais ils investissent à minima.
07:18C'est-à-dire, ils font trop confiance à l'IA, parce qu'en réalité, il faudra aussi du contrôle humain.
07:23Dès qu'ils peuvent éviter ce type d'investissement.
07:26Et puis, n'oublions pas, d'un point de vue business, retirer des produits, c'est retirer du business.
07:31Retirer des contenus d'une plateforme de social media, c'est moins de clics.
07:34C'est moins de clics, c'est moins de revenus publicitaires.
07:35C'est moins de revenus publicitaires, c'est le cours de bourse qui s'affaisse.
07:39Donc, ils n'ont pas intérêt à le faire, sauf s'ils sont contraints à le faire.
07:42Alors, pendant ce temps, il y a quand même l'inauguration du premier magasin Chine,
07:47si on peut placer un magasin, en tout cas un espace physique, permanent,
07:50qui va être consacré aux produits vendus par Chine.
07:53Ça s'est passé, la célébration s'est passé au BHB Marais à Paris.
07:58C'était hier, on a vu des images assez contrastées,
08:02entre des clients qui se précipitaient sur les produits
08:05et d'autres devant les portes qui manifestaient contre son installation.
08:11On va en discuter de cela avec notre invité à distance,
08:14Philippe Berlan, directeur général de la start-up textile Everdye.
08:17Plus de 20 ans d'expérience dans le retail.
08:21Comment est-ce que…
08:23Vous l'entendez comment, cette ouverture de Chine à Paris, Philippe ?
08:27Bonjour et merci de me recevoir.
08:32C'est l'aboutissement d'un processus qui date de maintenant 3-4 ans.
08:36Chine, ce n'est pas nouveau.
08:37C'est une succession d'actes, de choses contre lesquelles on se bat depuis 3 ans,
08:45j'insiste, auprès des autorités françaises pour qu'elles fassent appliquer le droit.
08:48En fait, vous citiez les éléments où Chine contrevient à la loi.
08:55Ils sont extrêmement nombreux.
08:57On ne parle pas que de publication de contenu illicite.
09:01On parle de produits non conformes, on parle de vol de données, de data personnel.
09:06On parle d'acquittement de taxes et autres qui seraient douteusement…
09:14Enfin, ces gens-là enfreignent la loi sur un nombre de points absolument hallucinants.
09:19Donc, le fait qu'aujourd'hui, ils s'installent au centre de Paris avec la complicité de la direction du BHB
09:26est une forme d'acte final très cynique où, eux, ils avancent alors que nous, on ne fait pas respecter nos lois.
09:33Alors, ce que dit le groupe BHB, pour prendre sa défense, on ne les a pas, donc je vais parler pour eux.
09:41Ce qu'ils disent, c'est que ce ne sont que des produits vendus directement par Chine qui sont présents dans le magasin et donc licites.
09:50Bien sûr que les produits qu'on va trouver pour une fois où il y a une activité physique sur le territoire français,
09:55parce que je rappelle que Chine n'a aucune activité physique,
09:58agit à distance de manière incontrôlable, de manière finalement en toute impunité,
10:04parce que qui va être convoqué au commissariat le jour où il y a une vraie convocation par la DGCRF, je vous le demande.
10:11La réalité, c'est que ces gens-là sont très loin et pas très contrôlables.
10:14Mais à partir du moment où ils ont une présence physique sur le territoire français, ils sont contrôlables.
10:18Nul doute qu'ils ont envoyé des produits qui seront, eux, pour une part, évidemment licites.
10:23Mais le point, c'est que la direction du BHB se rend complice d'un acteur qui contrevient la loi par ailleurs,
10:31parce que la réalité, c'est que les ventes faites par Chine au BHB vont être une toute petite partie de la réalité du business qu'ils font.
10:38Regardez la part de marché aujourd'hui de Chine qu'il fait par le e-commerce.
10:43Donc en fait, c'est un épiphénomène, c'est une sorte de, en tout cas, une partie de la population le prend comme une provocation.
10:49Pour lui, c'est une publicité énorme.
10:51Plus on fait de polémiques, plus sa notoriété monte.
10:54Et aujourd'hui, Chine est connue par 98% des Français après, on va dire, 4 à 5 ans d'existence.
11:01Quelle marque a cette trajectoire marketing de notoriété ?
11:05Je vous le demande.
11:06Normalement, pour atteindre 98% de notoriété pour une marque, ce sont des années de travail, beaucoup plus que 5,
11:11et ce sont des millions d'investissements marketing.
11:14C'est sûr que Chine va très très vite et investit des centaines de millions d'euros pour créer tout ça.
11:19Une énième politique, polémique, lui, forcément, l'avantage encore plus.
11:25Oui, alors sans doute avec cette affaire, on va peut-être atteindre les 99% de notoriété,
11:29parce que là, on n'arrête pas d'en parler.
11:30Vous comprenez, vous, Pascal, le choix du BHV ?
11:33Parce qu'on sait que c'est quand même une façon, enfin, on sait, on imagine qu'en tout cas,
11:37ils espèrent que ce soit une façon de créer, de générer davantage de trafic dans leur magasin,
11:41de reprendre la main sur du chiffre d'affaires.
11:45D'un point de vue business, c'est le meilleur choix.
11:46Ça ne veut pas dire que j'approuve, mais d'un point de vue business, c'est comme Pinky.
11:50Ils sont en situation défensive.
11:52D'un point de vue business, ils sont proches potentiellement de l'acte de décès.
11:55Donc, s'associer à la marque qui est la plus sulfureuse sur la place de Paris,
11:59dont on sait que ça généra du trafic en magasin, c'est quand même un petit coup de maître.
12:03Et plus on en parle, comme toujours, on peut parler de moi de façon positive ou de façon négative,
12:08à la fin, on parle de moi.
12:09Donc, ça génère aujourd'hui de la viralité.
12:12Et dans le monde du numérique, créer une marque en quelques années,
12:15ce n'est pas complètement impensable.
12:17Temu s'est créé aussi en quelques années.
12:20Donc, on est dans un monde de l'hyper temps réel, de l'hyper accélération.
12:24Alors, Chine, évidemment, c'est une façon finalement de se crédibiliser,
12:30puisqu'ils le savent, ils devront aller vers le physique à un moment, d'une façon ou d'une autre.
12:34Alors, c'est ça qui est intéressant aussi, c'est que finalement, pour l'instant,
12:37ils ont besoin des vieux magasins physiques, bien installés en France,
12:43pour se créer de nouvelles parts de marché.
12:46Tout à fait.
12:46Et ils viennent sur le marché ?
12:47Alors, est-ce pertinent de les aider ou est-ce qu'on se tire une balle dans le pied ?
12:50Moi, j'ai tendance à dire quand même.
12:52Je ne sais pas, Pascal.
12:53Si vous gérez le compte de résultats de BHV, qui a perdu 15 millions l'année dernière,
12:57qui a des encours avec ses partenaires,
13:00si vous vous appelez Pinky et que vous êtes au bord du dépôt de bilan,
13:04que vous faites simplement 5% de votre chiffre d'affaires en e-commerce,
13:07ce qui est impensable en 2025,
13:08et que vous n'avez pas en fond propre la capacité à créer une expérience de commerce unifiée,
13:13vous allez voir celui qui vous tend la main.
13:16Je suis désolé, encore une fois, je n'approuve pas.
13:18Allez, on a un carton rouge du côté d'Alessandra.
13:19Vous avez le deuxième plus vieux grand magasin de la place de Paris,
13:22qui est au bord du dépôt de bilan.
13:23Mais je pense qu'il y a d'autres manières que d'inviter Chine dans ses locaux
13:26pour peut-être faire repartir la machine, non ?
13:29Je trouve que c'est juste exactement ce que vous disiez au début d'émission,
13:32c'est-à-dire que c'est juste leur ouvrir la porte,
13:35alors qu'on sait qu'ils ne respectent pas la loi sur aucun des sujets.
13:41Sans parler de la loi anti-fast fashion qu'on a votée en France.
13:45Oui, totalement.
13:45Donc c'est juste, ils nous marchent dessus d'une certaine manière.
13:48Et on accepte, et on les invite chez nous, et on leur dit de venir, etc.
13:52Donc je trouve qu'il y a vraiment un discours qui est un peu schizophrénique aujourd'hui,
13:56qui est d'un côté, on parle beaucoup de souveraineté numérique, etc.
14:00Puis d'un autre, on invite des acteurs comme ça en physique,
14:03et on leur ouvre la porte.
14:04Mais là, également, on ne peut rien faire.
14:05On ne peut pas interdire, du fait de la polémique en ligne,
14:07on ne peut pas du tout interdire l'installation physique.
14:09Non, totalement.
14:09Et ils le savent, d'une certaine manière.
14:11Il y a deux mois, ils avaient ouvert un pop-up store dans le Marais,
14:14et personne n'a rien dit.
14:16Et ce pop-up store a été blindé de personnes
14:18pendant les trois semaines où ils étaient présents.
14:21Non, mais là, enfin, quand même, coup dur, je trouve,
14:23quand même pour le BHV, c'est le timing.
14:25C'est vraiment terrible pour eux.
14:27On en est où de cette loi anti-fast fashion, d'ailleurs,
14:29puisqu'elle a été largement adoptée par le Sénat au mois de juin ?
14:34Quelle est la suite ?
14:36Vous en voyez les effets, déjà ?
14:38Non, on n'en voit pas les effets.
14:40Je rappelle qu'on est dans un contexte européen.
14:42En fait, déjà, la loi que nous, nous avons votée en France,
14:47elle est largement critiquée par l'Union européenne
14:50sur tout un tas de points de droit.
14:51Donc là-dessus, je ne vais pas faire l'expert, je ne suis pas avocat.
14:54La réalité, c'est qu'elle n'est pas rentrée en application.
14:59Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que peut-être qu'il faut rajouter
15:02une réglementation pour lutter contre des acteurs du type Chine.
15:06Je rappelle d'ailleurs que non seulement il faut peut-être rajouter des lois,
15:12mais la réalité, c'est qu'il y a déjà tout un tas de lois
15:14auxquelles ils ne se conforment pas,
15:17et il y a des règlements qui les favorisent.
15:19Je rappelle qu'ils ne payent pas, ils ne s'acquittent pas de droits de douane
15:23car leurs colis sont en dessous de 150 euros.
15:27Donc ça veut dire que quand vous constatez qu'un produit est très peu cher chez Chine,
15:30c'est tout simplement parce qu'il n'est pas taxé de la même manière
15:32qu'un acteur qui est de droit européen.
15:34Donc non seulement ils contreviennent aux lois qui existent,
15:38ils bénéficient de lois qui leur sont très favorables.
15:40Là, on ne peut pas leur faire le procès de les utiliser
15:43puisque c'est nous-mêmes qui nous tirons une balle dans le pied, nous, Européens.
15:45Et en plus, je pense qu'effectivement, il faudrait réguler
15:48parce qu'ils ont…
15:51Je pense qu'on est sur la question un peu de la morale.
15:55Je comprends que d'un point de vue strictement business,
15:56si on ne fait pas appel à aucune notion de valeur,
16:01peut-être que c'est une bonne décision du BHV.
16:03La réalité, c'est, dois-je être complice d'un acteur qui sciemment,
16:09je répète sciemment, contrevient à la loi et met en danger les consommateurs ?
16:13Je vous laisse le droit de faire votre choix,
16:16mais c'est une question pour moi de morale et de valeur.
16:19Là, on est aussi, vous évoquez quand même une distorsion de la concurrence.
16:23Bien sûr.
16:24Oui, pour les acteurs traditionnels,
16:28se retrouver face au modèle des plateformes, notamment chinoises,
16:33c'est très compliqué de garder la main sur le marché.
16:37Tout à fait, c'est très compliqué.
16:39Et je comprends votre point de vue.
16:42On respecte des normes environnementales, sociales, etc.
16:48Et on est concurrencés, donc ce n'est pas faire.
16:53Et au moment où on parle de souveraineté économique européenne,
16:56il faut absolument qu'on trouve des moyens pour juste concurrencer ces nouveaux venants
17:03et les empêcher de venir.
17:04Oui, Alexandra.
17:05Une chose que vous disiez, qu'il faut rajouter des lois,
17:07moi je pense qu'on a un arsenal de lois.
17:08Voilà, exactement.
17:09Je pense qu'on a un arsenal de lois qui est déjà très conséquent
17:12et qu'en fait, le droit ne peut pas tout.
17:14À un moment, il faut aussi chacun vous parler de valeur, d'éthique, etc.
17:17C'est à nous, c'est au BHV, à la direction du BHV, aux consommateurs, etc.
17:20aussi de prendre leurs responsabilités.
17:23Le droit, c'est une chose, mais on n'arrête pas de critiquer l'inflation réglementaire, etc.
17:27On ne va pas rajouter aujourd'hui encore des lois.
17:29Et puis la loi anti-ultra-fast fashion ne touche que la publicité,
17:36l'interdiction de la publicité, ce n'est pas l'interdiction de commerce
17:39dans un lieu physique.
17:41Donc il faut la changer dans ce cas-là.
17:43Déjà, il va falloir la changer parce qu'on a quelques failles juridiques
17:46qui empêcheront son application.
17:48Oui, Philippe Berland, un dernier mot ?
17:50Non, je suis en phase avec le fait qu'il n'y a pas besoin de rajouter de lois
17:53pour tacler aujourd'hui Chine.
17:54Il y a un nombre de points sur lesquels ils sont contrevenants
17:56qui suffit largement, il suffit de faire appliquer notre loi.
17:59Mais j'en reviens au point qu'ils n'ont pas de véritable existence juridique en Europe.
18:03C'est que qui vous convoque au commissariat pour faire une enquête ?
18:07Si vous demandez si les allégations sur les produits sont justes sur leur site,
18:12mais le produit n'existe plus le lendemain,
18:14et vous allez envoyer un inspecteur en Chine pour trouver les données.
18:19Tout ça n'est pas sérieux, on n'a aucun moyen de les contrôler.
18:21Donc il faut agir fort sur les points sur lesquels ils contreviennent.
18:24Par exemple, la sécurité des produits, qui à l'évidence est démontrée en récidive
18:28de long-conformité et de nombreuses fois.
18:31Là, on est vraiment face à la question des actes répétés.
18:35C'est là-dessus, d'ailleurs, qu'insiste le courrier
18:37aujourd'hui des ministres français à la Commission européenne.
18:40N'oubliez pas quand même que Chine cherche à rentrer en bourse sur la place boursière de Londres.
18:46De toute façon, s'ils rentrent en bourse, ils vont être obligés à un moment d'aller vers les réglementations,
18:53au respect des réglementations.
18:54Sinon, ils ne rentreront jamais en bourse.
18:56Donc, de toute façon, ils vont rentrer en conformité avec l'ensemble des réglementations.
19:02Ce sera difficile, ce sera au forceps, mais c'est à nous d'être vigilants.
19:05Après, on verra ce qui se passe en Chine, parce que quand on commence à voir des géants
19:10qui prennent une position internationale, on a eu l'expérience.
19:15Ils disent qu'ils ne sont pas chinois, ils sont domiciliés à Singapour.
19:19En fait, tous leurs data scientists sont en Chine.
19:22Mais c'est ce qu'ils ne cessent de répéter et qu'ils ne sont pas entre les mains du Parti communiste chinois.
19:27C'est la belle histoire qu'ils nous font croire.
19:28À voir. En tout cas, moi, je pense qu'aider à l'installation d'un modèle qu'on dénonce,
19:33ce n'est pas forcément pertinent.
19:35En tout cas, c'est prendre vraiment un gros risque.
19:37Merci beaucoup, Philippe Berlan, directeur général d'Everdye,
19:40qui prône un modèle d'ailleurs de textile biosourcé et donc très anti et loin de cette fast fashion.
19:46Merci beaucoup d'être intervenu avec nous sur ce sujet.
19:50Nous, on enchaîne avec les vagues de licenciements.
19:52Amazon, c'est 14 000 postes.
19:54Accenture, 12 000.
19:55Microsoft, près de 9 000.
19:57Nestlé, 16 000.
19:58On nous dit que ce sont des licenciements qui sont liés à des restructurations,
20:01à une modification des processus internes,
20:04parce qu'il y a de l'automatisation aujourd'hui possible avec l'intelligence artificielle.
20:08Est-ce que, selon vous, tout ça, c'est la faute à l'IA ?
20:13Oui ou non ?
20:16Alors oui, c'est vert.
20:17Oui, c'est vert et non, c'est rouge.
20:20C'est la faute à l'IA ou pas ?
20:22Non, ce n'est pas la faute à l'IA, Pascal.
20:24Ah, oui ou non ?
20:25Oui ou non.
20:26Moi, je dis non aussi.
20:29Pareil, Alexandra ?
20:30Moi, je trouve que c'est juste...
20:31Cartons un peu plus haut, parce qu'on ne voit pas très bien l'opinion d'Alexandra.
20:34Je pense que c'est plus sexy de dire qu'on licencie pour de l'IA, quoi.
20:38Alors qu'il y a d'autres raisons derrière.
20:40Alors, Ymen, pourquoi un avis partagé comme ça ?
20:43En fait, c'est moins à cause de l'automatisation de l'IA que pour financer la course effrénée à l'IA.
20:52Alors, ces gens-là voient leur marge.
20:55Donc, c'est quand même la faute à l'IA ?
20:56C'est quand même la faute à l'IA, mais ce n'est pas la faute à l'automatisation.
20:59D'accord.
20:59Parce que, certes, l'IA automatise, sert à faciliter la coordination du travail.
21:05Mais pour y arriver, il faut que les entreprises, effectivement,
21:08transforment très en profondeur leur processus métier et revoient leur organisation.
21:11Ce qui n'est pas le cas, même chez les acteurs les plus avancés.
21:13En revanche, tous mettent de l'argent jamais vu auparavant
21:19sur le financement d'une technologie qui est extrêmement gourmande en investissement en CAPEX.
21:26On parle de data center, on parle de GPU, on parle d'énergie.
21:29Et tout ça, ça coûte, en prévision, 3 milliards de dollars jusqu'à 2028.
21:35Ce qui est absolument énorme.
21:37Dernier qu'on CAPEX-10, les acteurs de la tech dépenseraient 400 milliards de dollars par an
21:44sur des technologies qui sont amortissables extrêmement vite.
21:47Donc, on est sur des cycles d'amortissement de 10 ans, voire 5-6 ans,
21:50selon quand on parle de GPU.
21:52Alors qu'on a des revenus annuels de 15 milliards.
21:56Donc, faites les maths.
21:57Les marges sont complètement érodées par ça.
22:01Donc, il y a une variable ajustement dans leur bilan, c'est le facteur humain.
22:05Et donc, c'est pour ça que je dis, ce n'est pas complètement grâce aux bénéfices de l'IA,
22:09mais c'est quand même pour payer l'IA.
22:12Pascal, sur la même ligne ?
22:14Oui, c'est qu'un prétexte, c'est certain.
22:16Les organisations ne sont pas encore capables de...
22:18C'est-à-dire qu'on ne gagne pas aujourd'hui en productivité quand on utilise des outils d'IA ?
22:22Non.
22:23Moi, je l'utilise au quotidien dans mon boulot de stratège.
22:26Ça me fait gagner du temps sur certaines tâches et ça m'en fait perdre sur beaucoup d'autres tâches.
22:30Notamment quand ces outils ont du mal et hallucinent,
22:34et ont du mal à sortir le type d'exportation de fichiers que je demande.
22:37Mais au-delà de ça, c'est qu'un prétexte.
22:39Petit coup de gueule.
22:39Je suis très inquiet pour la santé mentale de CLLM.
22:44Et les nôtres, non.
22:46Donc, ce n'est qu'un prétexte.
22:48C'est très, très bien, de toute façon, dans une entreprise,
22:50parfois, de faire un nettoyage de printemps, en l'occurrence en automne.
22:53Ça veut dire que les analyses financières vont adorer.
22:56Ça va faire monter le cours de bourse.
22:57Le message aussi est en interne pour dire,
22:59attention, on veut retrouver notre esprit de start-up
23:02alors qu'on est devenu des grosses administrations.
23:04Et en effet, c'est la seule variété d'ajustement pour financer les investissements colossaux.
23:08Cette année, ce sera 350 000 gardes.
23:11Donc, c'est de la com' externe et interne aussi.
23:12Tout à fait, bien sûr, oui.
23:14Et puis, on le sait, là, ça touche les middle managers.
23:17Ça ne touche pas les cohortes de développeurs.
23:20Donc, c'est vraiment, les middle managers,
23:22c'est des endroits où ils avaient beaucoup, beaucoup recrutés
23:25pendant la période de Covid.
23:27Donc, potentiellement, il y a du nettoyage à faire parmi les middle managers.
23:31Je vous ai vu, Ymaine, réagir quand même.
23:33Non ?
23:34Sur le middle management.
23:36Sur le middle management, c'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'investissements
23:38sur la couche de middle management.
23:39Et quand on regarde qui sont les postes qui ont été...
23:43Ce n'est pas tellement dans le niveau management,
23:44c'est quelques métiers qui bénéficient un petit peu aujourd'hui
23:48de l'intelligence artificielle.
23:50Je parle plutôt des métiers dans la RH, dans la communication.
23:53Et c'est là, en fait, où ils font des licenciements.
23:56Alors qu'ils, quand même, ils recrutent beaucoup des développeurs,
24:04des data scientists, etc.
24:06Est-ce qu'il n'y a pas quand même un véritable effet
24:07sur le recrutement des postes d'entrée ?
24:10Des juniors.
24:10Voilà.
24:11Des juniors, des stagiaires.
24:12Est-ce qu'on n'est pas en train de sacrifier, quand même,
24:14l'emploi des jeunes, là, sur l'hôtel de l'IA,
24:17qui, soi-disant, pourrait effectuer des tâches basiques
24:19que les autres faisaient avant ?
24:20Et du coup, on va perdre en expertise.
24:22Et ça va être terrible pour les jeunes
24:24et les recherches du premier emploi.
24:25Là, c'est un effet réel, quand même.
24:27Complètement.
24:27Et ça ne signifie pas, d'ailleurs,
24:28qu'il n'y a pas des métiers qui sont, aujourd'hui,
24:30sous tension avec l'IA.
24:32C'est certain.
24:33Les métiers de communication,
24:35les métiers de RP,
24:36les métiers qui sont associés
24:39à différentes couches dans le marketing.
24:41Parce que, finalement, l'IA générative,
24:43aujourd'hui, ça touche principalement
24:44la communication en termes...
24:46Les mots, en fait.
24:47Ceux qui travaillent avec les mots.
24:48Tout à fait.
24:48Les images, les mots, les vidéos.
24:50Malheureusement, on confond parfois
24:53le travail avec les mots
24:53et le travail avec les idées.
24:54Parce que, pour l'instant,
24:55les IA, elles ne travaillent pas
24:56très bien sur les idées.
24:56Complètement.
24:57Je pense que tous les métiers,
24:58d'une certaine manière,
24:59sont impactés dans une certaine mesure.
25:01Le métier d'avocat aussi,
25:02on le voit, justement,
25:03parce qu'on a tous l'impression
25:04d'être un juriste, maintenant,
25:05quand on demande à une IA
25:05de nous faire un contrat.
25:06Effectivement, c'est des mots.
25:08Derrière, c'est une catastrophe,
25:10les formes de contrats qu'ils font, etc.
25:11Mais, moi, je pense quand même
25:13qu'il faut l'intégrer
25:13dans tous les métiers.
25:15Et qu'effectivement,
25:16aujourd'hui, notamment en cabinet,
25:17quand on recrute un junior,
25:18on ne va pas lui demander
25:19les mêmes compétences
25:19qu'on lui demandait
25:20il y a maintenant quelques années.
25:22Il faut juste l'intégrer.
25:24Est-ce que ça va ralentir
25:25le recrutement de juniors ?
25:28Sûrement un petit peu.
25:29Il faut se l'avouer
25:30dans certains métiers.
25:31Certaines analystes
25:32parlent d'un ralentissement
25:33très conjoncturel.
25:34Mais, effectivement,
25:35on va continuer, je l'espère,
25:36à embaucher des...
25:37Et ça relève de notre responsabilité
25:39en tant qu'entreprise.
25:41Bien sûr, on est obligés
25:42d'intégrer.
25:43Mais, en fait,
25:44toute cette révolution,
25:45elle se prépare.
25:47Elle se prépare
25:47à la fois en entreprise
25:48parce que, comme je vous ai dit,
25:50les gains sont marginaux
25:51si on ne revoit pas
25:51tout le système productif
25:53et toute l'organisation
25:54parce qu'effectivement,
25:55tous les métiers sont...
25:56Les tâches des métiers,
25:58certains métiers sont revus
25:59mais on ne va pas
26:00pour autant supprimer des métiers.
26:01Donc, voilà,
26:02il y a toute une organisation
26:03à revoir
26:04et ça relève aussi
26:06de la responsabilité
26:06des pouvoirs publics
26:07qu'il faut revoir,
26:09en fait,
26:09les politiques d'éducation
26:10pour pouvoir préparer
26:12nos jeunes générations
26:13au marché de travail du demain.
26:14Donc, c'est une transformation
26:16hélistique
26:17et, malheureusement,
26:18les choses vont plus vite
26:20que notre capacité
26:21à repenser tout ça.
26:22Allez,
26:23on a 30 secondes chacun
26:24pour dire ce qu'on pense
26:27des investissements
26:29de Méta.
26:30La bourse a plongé
26:32le 1er novembre
26:33redoutant que les dépenses
26:36de Méta
26:36et de Mark Zuckerberg
26:37dans l'IA
26:37soient exagérées.
26:38Est-ce que vous trouvez
26:39ces investissements
26:40trop risqués aujourd'hui
26:41ou à la mesure
26:43des enjeux
26:43et des investissements
26:44des concurrents aussi ?
26:45Difficile comme question.
26:47Difficile comme question.
26:48Même moi, je...
26:4930 secondes.
26:51Allez.
26:53Aïmen.
26:54En fait, ils font
26:55comme tout le monde.
26:57Donc, pas trop risqué.
26:58En fait, je ne sais pas.
27:00On est dans un phénomène
27:01de bulle de l'IA.
27:02Donc, oui, effectivement,
27:03c'est risqué.
27:03Il y a deux écoles.
27:04Elle va exploser.
27:05D'autres qui disent
27:06que ça n'explose pas.
27:07C'est juste une espèce
27:08de nouveau modèle économique
27:09qui émerge.
27:10Ce que je pense
27:11pour Méta,
27:13c'est qu'en fait,
27:13ils ne font pas plus
27:14que les autres
27:15ou moins que les autres.
27:15C'est qu'en fait,
27:16ils ont un espèce
27:16de modèle économique
27:17qui repose sur des revenus
27:18publicitaires,
27:19là où les autres
27:20peuvent amortir
27:21leur investissement
27:22grâce à un portefeuille
27:23d'activités diversifiées,
27:24le cloud,
27:25les services, etc.
27:26Allez, Pascal.
27:28Moi, je pense qu'ils sont...
27:28Pour risquer ou pas trop risquer ?
27:29Non, très risquer, évidemment.
27:31Mais il est maître à bord.
27:31En rouge.
27:32Bien sûr.
27:33Il a un moment de sa vie
27:34où il prépare Méta
27:35pendant 20 ans.
27:36Il s'en fout.
27:37Son business crache un blé maximum.
27:40Et de toute façon,
27:41il est en train
27:41de faire la quarantaine,
27:42la crise de la quarantaine.
27:43Donc, c'est quoi son objectif ?
27:45On le sait.
27:46C'est être le premier
27:47à faire la super intelligence.
27:48Il n'y arrivera pas.
27:49Et dessouder l'iPhone de nos vies.
27:52Il n'y arrivera pas non plus.
27:53Donc, il essaie.
27:55Et de toute façon,
27:55comme il l'a dit,
27:56même si c'est des milliards
27:57qui partent en fumée
27:59comme le projet
28:00de ces casques réalité
28:01et le multiverse,
28:02il redistribuera
28:03ses richesses sur l'IA
28:04et sur la pertinence
28:05de l'IA sur les publicités.
28:07Alors, beaucoup moins de temps
28:08avec Sandra, du coup,
28:09parce qu'ils ont beaucoup parlé.
28:10Juste pour dire qu'en tout cas...
28:11Pas trop risqué ?
28:12Vous pensez que c'est ce qui...
28:13C'est logique ?
28:14C'est logique.
28:15Il est obligé, en fait.
28:15Tout le monde le fait autour.
28:16C'est aussi un coup de com'.
28:17S'il s'arrête,
28:18ça veut dire qu'il meurt
28:18d'une certaine manière.
28:19Donc, il est obligé
28:20d'investir énormément.
28:21Et juste pour dire que nous,
28:22on le voit aussi
28:22à notre petite échelle
28:24avec des clients.
28:25les investisseurs
28:26sont frileux à tous les niveaux.
28:27OK.
28:28Moi, je me demande
28:30jusqu'où on va aller.
28:31Quand est-ce que ça va s'arrêter,
28:32tout ça ?
28:32Merci beaucoup
28:33de nous avoir suivis.
28:34C'était le grand débrief
28:35de Smartech.
28:36On était en direct
28:36comme tous les jeudis
28:38à 10h45.
28:39On se retrouve
28:39dès la semaine prochaine.
28:40À très vite
28:40sur la chaîne Bismarck.
28:41Sous-titrage Société Radio-Canada
28:56Sous-titrage Société Radio-Canada
28:56Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
28:30
|
À suivre
27:47
28:29
28:26
28:41
28:38
28:28
28:38
27:53
28:39
28:46
28:48
28:09
28:43
28:55
28:47
29:17
28:30
28:19
28:13
29:19
27:49
28:36
29:06
28:00
Écris le tout premier commentaire