- il y a 4 jours
Mardi 4 novembre 2025, retrouvez Stéphan Le Doaré (Fondateur, IA Concept), Gaëlle Picard-Abezis (Cofondatrice, Gallëan), Kiara Rivat (Responsable Marketing Opérationnel et Communication, Bioxegy) et Caroline Ballu (Group Event Director Tech Show Paris, CloserStill Media) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Smartech. Aujourd'hui, c'est le rendez-vous avec les interviews de l'IA.
00:12On va interroger des acteurs qui font l'actualité dans le domaine de l'intelligence artificielle.
00:16On aura aussi un rendez-vous avec le biomimétisme ou comment la nature est source d'inspiration pour l'innovation.
00:22On va parler notamment de la Raymanta, figurez-vous.
00:25Mais tout de suite, on démarre avec les interviews de l'IA.
00:30Dans Smartech, aujourd'hui, les interviews de l'IA, je reçois les acteurs et les actrices qui font l'actu dans le domaine de l'intelligence artificielle.
00:39Autour de la table des femmes, j'en suis ravie.
00:42Caroline Ballu, vous êtes directrice de l'événement Tech Show Paris, qui se tient à Porte de Versailles les 5 et 6 novembre,
00:50avec un programme de conférence où l'IA, je dois dire, a une place assez importante, n'est-ce pas ?
00:55Oui, très importante.
00:56On va voir ça ensemble. En face de vous, Gaëlle Piccarabézy, bonjour.
01:00Vous êtes cofondatrice de Gaëlan.
01:03Vous pilotez des programmes stratégiques pour les entreprises, pour les accompagner dans cette transformation de l'IA.
01:09Et puis, vous avez piloté un ouvrage, d'ailleurs, auquel j'ai participé,
01:14« Cœur d'intelligence », qui est paru aux éditions Comptoir Prospectiviste.
01:21Vous savez mieux le dire que moi, Gaëlle.
01:23Prospectiviste.
01:23Voilà, c'est tellement facile.
01:26Et puis, on est connecté avec Stéphane Ledoiré.
01:29Bonjour Stéphane, j'espère que vous nous entendez bien.
01:31Vous êtes essayiste, auteur de « Géopolitique de l'IA », membre de l'IHE DN.
01:37Alors, je vous ai vu en interview sur la chaîne d'Alain Juillet, un ancien de la DGSE,
01:42nous parler de la géopolitique de l'intelligence artificielle.
01:45Donc, ça m'intéressait d'en discuter ici également avec vous.
01:49Comment vous voyez, vous, aujourd'hui, ce développement de l'intelligence artificielle en France,
01:56mais on va dire plus largement en Europe, avec, sur fond, j'ai envie de dire plutôt,
02:01de dépendance aux technologies américaines ?
02:04Ça vous inquiète ?
02:07Alors, merci de m'inviter, déjà.
02:10Vous avez tout dit, en fait, la dépendance se voit en géopolitique de l'IA
02:15d'une façon différente de la géopolitique classique,
02:19c'est-à-dire qu'il y a des créateurs d'intelligence artificielle,
02:23que sont les États-Unis et la Chine,
02:25et dans la moindre mesure d'autres petits pays,
02:27mais surtout eux,
02:28donc deux gros monstres, en fait, de créateurs de software.
02:32Et les producteurs sont en face de consommateurs,
02:36qui sont là, l'Europe, qui sont l'Afrique, qui sont la Russie, qui sont, voilà.
02:42Et chacun, dans son coin, essaye d'utiliser ses outils,
02:45ses outils, je veux dire, dans le sens large, comme il peut.
02:48Les États-Unis et la Chine sont créateurs,
02:52donc ils détiennent, enfin, ils jouent avec un espèce de gros bâton.
02:55Et si on prend l'Europe et la France,
02:58nous, on est créateurs de lois,
03:01enfin, de décrets, comme il y a Acte et d'autres,
03:04pour essayer de résister à cette défermente.
03:08Et dans le même temps, dans l'autre sens,
03:10on a des pompages de données
03:12qui partent dans ces deux territoires,
03:15que sont les États-Unis et la Chine.
03:18Donc voilà, c'est vraiment problématique.
03:20Mais est-ce que ça vous inquiète en matière de défense ?
03:24Parce qu'aujourd'hui, quand même,
03:26on est dans un champ régalien
03:29et assez préservé, j'ai envie de dire,
03:32de ces dépendances.
03:33En tout cas, les garde-fous ont été mis en place.
03:38En fait, si on prend, par exemple,
03:39le dernier supercalculateur de l'armée
03:40qui est mis en place,
03:42qui a démarré ses activités il n'y a pas très longtemps,
03:45il est équipé de cartes graphiques
03:48qui ne sont pas ni françaises ni européennes.
03:50Exact.
03:51On est quand même dépendant dans ce qu'on appelle la BITD,
03:54la base industrielle technologique de défense.
03:56On est quand même très dépendant
03:58de ces constructions extra-européennes.
04:01Oui.
04:02Et sur les technologies d'armes autonomes,
04:07quelle est la position de l'Europe sur ce point ?
04:10Parce qu'on a aussi un sujet de stratégie
04:13défensive ou offensive aujourd'hui.
04:15Oui, alors très longtemps,
04:19on a été juste défensif au niveau français.
04:23On se refusait à toute attaque.
04:26C'est Florence Parly qui a lancé un autre aspect
04:29qui est l'attaque au niveau des attaques cyber,
04:32par exemple, en 2017.
04:34Depuis, en fait, il y a trois grandes catégories
04:38très rapidement.
04:38Quand on met l'homme au centre de la boucle de l'IA,
04:44on peut arrêter directement tout le circuit de processus.
04:48On met l'homme à côté de la boucle de l'IA.
04:50Là, on a une grosse coupure du générateur électrique,
04:53par exemple, qui va tout couper.
04:55Et on a l'homme en dehors de l'IA.
04:57Et là, l'IA fait ce qu'elle veut.
04:58La Chine met l'homme en dehors de l'IA
05:02et lance des produits qui font ce qu'ils veulent
05:04et on ne contrôle plus rien.
05:06Les Américains mettent l'homme à côté de l'IA
05:08et peuvent arrêter complètement ou pas les processus.
05:12Et la France et l'Europe en général
05:14mettent l'homme au centre de l'IA,
05:15mais surtout la France.
05:16Et c'est trois dispositifs différents,
05:19mais on sait qu'un homme ne sera de toute façon
05:22jamais aussi rapide qu'une l'IA.
05:24Donc, ça pose des problèmes dans les salles
05:25et systèmes d'armes, les taux automatiques.
05:29C'est plus rapide que l'homme.
05:31Là où on y voit une protection éthique,
05:35vous me dites que c'est une faiblesse militaire ?
05:39C'est exactement ça.
05:41On est entre...
05:43La finalité de mon travail, en tout cas, c'est l'éthique.
05:45C'est comprendre comment on peut mettre en place une éthique
05:47qu'on ne peut pas la mettre en place au niveau mondial.
05:49Et donc, à un moment, il faut préserver son éthique,
05:51mais en même temps, on se bat avec des structures
05:56qui n'ont pas les mêmes armes, en fait,
05:57puisqu'ils mettent l'homme en dehors de l'IA.
05:59Oui.
06:00Donc, oui.
06:02Donc, oui.
06:04Gaëlle, vous êtes à l'IHEDN également en auditrice ?
06:09Oui.
06:09D'accord.
06:10Et dans deux commissions,
06:12dont une de la défense de demain
06:14et une sur la cybersécurité et la souveraineté.
06:16Et quels sont les sujets qui se posent aujourd'hui
06:19au sein de l'IHEDN ?
06:20Donc, c'est l'Institut des hautes études pour la défense.
06:23Je fais un petit résumé là, pardon.
06:25Eh bien, par rapport à tout ce qui a été dit,
06:28c'est justement de faire de la prospective
06:30sur tous ces sujets pour avoir une meilleure vision,
06:32pour avancer,
06:33et accompagner chacun,
06:35parce que dans ces commissions,
06:36on est une bonne dizaine à travailler bénévolement,
06:39à donner chacun notre expertise,
06:42aller interviewer des personnes assez haut niveau
06:44pour essayer d'avoir une vision.
06:46Et on sort des livres blancs régulièrement.
06:49Voilà.
06:50Vous vous connaissez tous les deux, non ?
06:52Vous n'avez jamais été ensemble sur un sujet en particulier ?
06:58Jamais, mais on s'en reparlera,
06:59parce que pour l'année prochaine,
07:01dans un autre projet de livre,
07:03je travaille sur justement la géopolitique de l'IA
07:06et les mouvements qu'il peut y avoir de population en ce moment liée à ça.
07:09D'accord.
07:10Vous avez une question peut-être pour Stéphane ?
07:11Pas tout de suite, là.
07:13Mais j'en aurai avec un très grand plaisir
07:15pour se retrouver autour d'un petit déjeuner.
07:17On aura beaucoup de choses à se dire.
07:19Stéphane, vous êtes sur Marseille, c'est ça ?
07:23Oui, je suis sur Marseille.
07:24Quels sont vos sujets aujourd'hui,
07:25ceux que vous traitez en particulier au sein de l'IHEDN ?
07:29Alors, au sein de l'IHEDN,
07:30là, c'était le rapport sur Marseille.
07:33On a rendu un rapport jeudi dernier
07:36sur la défense opérationnelle du territoire.
07:42Donc là, j'étais co-présentateur de ce rapport.
07:45Voilà.
07:45Mais surtout, les sujets,
07:48moi, ce qui m'intéresse,
07:48c'est d'être au contact de tout le monde militaire
07:51par rapport à l'IHEDN
07:52et tout le monde de l'autre côté.
07:54Mes deux sujets, c'est le militaire et la biologie,
07:56en fait, puisque j'ai fait des études de biologie
07:58et j'ai été dans les forces spéciales.
08:00Donc, j'ai deux aspects comme ça qui se rejoignent.
08:02Et dans la géopolitique que j'étudie
08:04dans la vision de l'IHEDN,
08:06c'est deux sujets qui m'intéressent beaucoup.
08:07Et je pense que c'est les deux sujets principaux,
08:09en fait.
08:10Et le troisième,
08:11les chapeaux dans ça, c'est l'éthique.
08:13Mais deux sujets...
08:14Mais quand vous parlez de biologie,
08:16vous parlez de quoi exactement ?
08:17Parce que moi, je pense à la nature
08:19et quand je pense à la nature,
08:20je pense aux terres rares,
08:21je pense aussi aux ressources énergétiques.
08:23On voit comment la France devient finalement
08:26un fournisseur stratégique presque de matières premières
08:29pour les data centers,
08:31puisqu'on est fournisseur d'énergie propre,
08:34en tout cas avec le nucléaire,
08:36donc net zéro, comme on dit.
08:40C'est ça qui vous intéresse ?
08:43Alors, juste à partir sur la biologie,
08:45c'est plutôt l'aspect ADN.
08:46Et je pense que l'IA pourrait,
08:48malgré qu'on ne soit pas d'accord
08:49avec certains chercheurs,
08:50pourra découvrir le secret de la vie
08:52plus rapidement que les humains,
08:53puisqu'il a une capacité, un enfant,
08:55à regarder très largement
08:56ce qui se passe dans un chromosome.
08:58Donc c'est plutôt ça qui m'intéresse
08:59sur le côté biologie.
09:01Sur le côté sciences de la Terre
09:02et plutôt les terres rares, par exemple,
09:05c'est un vrai sujet,
09:06puisque même si la France
09:08a beaucoup de terres rares,
09:11en fait, on ne le sait pas,
09:11mais dans son sol,
09:12il y a beaucoup de terres rares.
09:13Il y a un bureau des terres rares
09:14qui a été fermé il y a sept ans
09:15qui s'occupait de ça.
09:17Mais voilà,
09:19c'est un sujet géopolitique,
09:20les terres rares, en fait.
09:22Si on a deux minutes,
09:23je peux expliquer le comment et pourquoi.
09:23Qui est au cœur, d'ailleurs,
09:24du conflit avec l'Ukraine,
09:27enfin, entre la Russie et l'Ukraine.
09:29Oui, parce qu'en fait,
09:30les terres rares,
09:30on les trouve un peu partout.
09:31Le problème des terres rares,
09:32ce n'est pas de les trouver,
09:33c'est de les extraire du minerai
09:35qu'on a.
09:36Si on prend 1000 tonnes de terre,
09:39on va trouver 2 grammes de terres rares.
09:41Donc le sujet,
09:42c'est de les extraire
09:43et de les raffiner.
09:44Et en fait, le raffinage,
09:45les Chinois se sont spécialisés là-dedans.
09:4880 à 90 % des raffinages
09:50se font en Chine.
09:51Parce que c'est polluant,
09:52parce que ça tue des jeunes enfants,
09:53parce qu'il y a tout un tas de sujets,
09:54mais c'est très, très nocif
09:56d'extraire des terres rares.
09:58Par contre, les avoirs,
09:59on en a tous.
10:00Donc la Chine a fait cette bascule
10:04en rachetant les terres rares
10:06aux États-Unis
10:07à l'époque où la DARPA,
10:09donc la recherche américaine,
10:11de l'armée américaine,
10:13cherchait à créer des drones.
10:14Les fameux drones Reaper
10:15qu'on a eus ensuite.
10:17Et à l'époque,
10:17personne ne s'intéressait aux terres rares.
10:18Et donc les Chinois ont acheté
10:20les terres rares des Américains.
10:22Et les Américains ont donc financé
10:24leur développement de drones
10:26avec ces financements.
10:28Et donc d'un côté,
10:28les Américains ont eu des drones
10:30pour les guerres, etc.
10:31Et de l'autre côté,
10:32les Chinois ont eu les terres rares
10:34et la capacité et l'entraînement
10:35de raffinage.
10:37Ce qui fait qu'aujourd'hui,
10:38on a une différence
10:39entre ceux qui ont des armes
10:41et ceux qui ont une arme
10:43un peu différente
10:43qui est du raffinage de terres rares,
10:45ce qui fait que les terres rares,
10:46c'est ce qu'on retrouve
10:46dans tous nos smartphones,
10:47dans tous les produits
10:49qui vont servir à faire tourner
10:50de l'intelligence artificielle.
10:51Intéressant.
10:53Est-ce que ça va partir
10:54des conférences
10:55qu'on découvrira
10:56au Tech Show en Paris ?
10:58Caroline Ballu,
10:59vous êtes, je rappelle,
11:00la directrice de l'événement
11:01qui se tient les 5 et 6 novembre
11:04à Porte-de-Versaille à Paris.
11:07L'intelligence artificielle,
11:08c'est un des sujets
11:10aujourd'hui de la tech.
11:11Enfin, il est complètement transverse.
11:13C'est la nouvelle grande transformation,
11:15nous disons, numérique.
11:16Comment est-ce qu'il est abordé ?
11:18Par quel bout vous prenez
11:19cette problématique de l'IA ?
11:21Alors, on l'impute, en fait,
11:23sur l'ensemble des zones
11:24qui sont reliées à notre salon.
11:26Tech Show Paris, aujourd'hui,
11:27c'est un événement
11:28qui regroupe les industries
11:31du cloud,
11:32de l'IA infrastructure,
11:33du DevOps,
11:33de la cybersécurité,
11:35de la data et l'IA, évidemment,
11:37et des data centers.
11:39La partie vraiment infrastructure
11:40dont vous avez parlé,
11:41et ça, je pense que c'est
11:42vraiment très important,
11:43que les décideurs IT
11:45qui sont invités, justement,
11:46au salon puissent débattre,
11:50échanger pour,
11:51avancer, tout simplement,
11:53parce que c'est l'objectif
11:54de l'événement.
11:55Mais il se pose quelle question ?
11:56Qu'est-ce que vous avez eu envie
11:57de mettre en avant
11:58comme problématique ?
11:59Alors, évidemment,
12:00sur tout ce qui va être
12:01l'IA GEN,
12:04l'IA Générative,
12:05au sein d'aujourd'hui,
12:09l'actualité,
12:10la souveraineté,
12:11comment est-ce qu'on fait
12:12aujourd'hui ?
12:13Comment est-ce qu'on fait
12:14avec la gouvernance
12:15de l'IA
12:16au sein des entreprises,
12:18aussi,
12:18qu'elles soient plus grosses
12:19ou petites ?
12:20Est-ce qu'on l'impute ?
12:21Est-ce qu'on ne l'impute pas ?
12:23Ça, ce sont des thématiques
12:24qui vont être, effectivement...
12:26C'est des choses
12:26qui vous sont remontées,
12:27en fait,
12:28du terrain,
12:29des DSI ?
12:30Tout à fait.
12:30Aujourd'hui,
12:31voilà,
12:31ils ont des interrogations
12:33et donc,
12:34l'objectif,
12:34c'est de les aider
12:35à obtenir des réponses
12:36à travers ces conférences.
12:38Donc,
12:38c'est un salon professionnel ?
12:40Complètement,
12:41salon professionnel.
12:42On va découvrir
12:43quel écosystème ?
12:44Est-ce que c'est
12:44l'écosystème français,
12:45uniquement,
12:46européen,
12:46ou vraiment international ?
12:48Alors,
12:48on est très ciblés français.
12:49Aujourd'hui,
12:50on a plus de 97%
12:51de notre audience
12:52qui est française.
12:53On invite,
12:54évidemment,
12:55les internationaux
12:55et surtout européens
12:57à venir pour échanger
12:58et pour faire avancer
12:59les choses.
13:00Mais on sait bien
13:01qu'in fine,
13:02sur le terrain français,
13:04on va avoir
13:05des discours
13:06avec notre langue
13:08qui peuvent varier.
13:09On a d'autres éditions
13:10également au niveau
13:11international
13:12qui sont sous le même schéma
13:13et qui n'ont pas forcément
13:15toutes les mêmes
13:16spécificités
13:17quand même
13:18de la version
13:18TechShop Paris.
13:20Tout à fait.
13:20D'accord.
13:21Sur ce sujet,
13:22précisément ?
13:23Sur l'IA
13:23et sur le cloud
13:25et l'IA infrastructure.
13:26De l'infrastructure
13:27et de l'autonomie stratégique
13:29et des choix
13:30sur les gouvernances.
13:31Et l'efficacité énergétique,
13:33évidemment,
13:33puisque ça en fait partie.
13:35Il y a
13:35des puissances de calcul
13:37énormes.
13:37Et aujourd'hui,
13:38comment est-ce qu'on fait
13:39pour les héberger
13:40dans les data centers
13:41parce qu'ils doivent se créer
13:43aussi en pensant à ça ?
13:44C'est une des grosses thématiques
13:46qu'on va discuter.
13:47Ça va être vraiment
13:48des choses que les exposants
13:49vont montrer,
13:51les professionnels
13:52des data centers
13:52sur comment on travaille
13:53la durabilité aujourd'hui.
13:54Tout à fait.
13:55C'est un argument
13:55commercial ?
13:56Oui.
13:57Tant mieux.
13:59C'est rassurant.
14:01On ira les interroger
14:01parce qu'on est partenaires
14:02médias du Salon.
14:04Donc, on viendra tourner
14:04des interviews.
14:05On va voir ça.
14:05Avec plaisir.
14:06Gaëlle Picard,
14:08à B6, pardon.
14:09Vous avez piloté
14:11cet ouvrage
14:12« Cœur d'intelligence »
14:14paru au comptoir
14:15prospectiviste.
14:17Et c'est en fait
14:1924 voix
14:21qui nous racontent
14:23ce que ça change
14:24aujourd'hui
14:25de travailler,
14:26de penser,
14:27de vivre
14:27à l'ère de l'intelligence
14:28artificielle générative
14:30en particulier.
14:32Ce n'est pas forcément
14:33des voix concordantes.
14:36Chacun apporte
14:36son point de vue.
14:37Qu'est-ce que vous aviez
14:38envie de faire
14:39véritablement
14:39avec ce livre ?
14:40Pourquoi ?
14:41Quelle a été
14:41votre motivation au départ ?
14:43C'était un travail
14:44d'une année.
14:45Et je vais me raccrocher
14:46à une citation
14:47de Michel Serres
14:48qui disait
14:49que la vitesse
14:49n'est rien
14:50s'il n'y a pas de vision.
14:52Et c'était un peu ça.
14:53Tout ce que je voyais,
14:54je lis beaucoup.
14:54Je lis beaucoup
14:55d'ouvrages de la tech.
14:56Je lis beaucoup
14:57globalement.
14:58Et c'était souvent
14:59une, deux voix.
15:00D'ailleurs,
15:01c'est pour ça
15:01que ce n'est pas
15:01un éditeur classique
15:02parce que les éditeurs
15:03classiques,
15:0424 voix,
15:05ça ne les intéresse pas.
15:06Il paraît
15:06que ça se vend mal.
15:08Donc, voilà,
15:09je mets les pieds
15:09dans le plat.
15:10Et là,
15:10c'était de donner
15:11la parole.
15:12Ce n'est pas un essai.
15:14C'est justement
15:14de donner une vision
15:15avec des gens
15:16qui ne sont pas
15:16automatiquement d'accord,
15:18qui sont tous dans l'IA,
15:19qui ont des profils
15:20très, très différents.
15:22Il y a à la fois
15:22des start-upers,
15:23des avocats,
15:24des artistes,
15:25des consultants,
15:27bref,
15:28des profils
15:28très, très différents,
15:29de grands groupes,
15:30petits groupes,
15:31indépendants.
15:33Et chacun
15:34leur donnait la parole.
15:35Alors,
15:36ils m'ont un peu critiquée
15:37pour me dire
15:37« Mais Gaëlle,
15:38tu ne nous as jamais dit
15:39qui est-ce qu'il y avait
15:39dans ce livre ? »
15:40Et on ne s'est jamais
15:41vraiment rencontrés.
15:42Mais c'est fait exprès
15:43parce que je voulais
15:44que chacun donne sa vision
15:46sans s'être influencée
15:47par le chapitre de l'autre
15:48et de traiter
15:50un maximum de sujets.
15:51Aujourd'hui,
15:52on dit souvent
15:53que les développeurs
15:54c'est le canari de la mine.
15:57Mais je pense
15:58qu'on a l'IA
15:58qu'on mérite.
16:00Est-ce qu'on décide
16:00de rester dans la mine
16:01parce que le canari
16:02en fait alerté à l'époque ?
16:05Ou est-ce qu'on va
16:05cartographier les galeries ?
16:07Et c'est un peu ça l'esprit.
16:08L'esprit,
16:09c'est d'ouvrir les chakras,
16:10de donner un débat.
16:11On a le pied
16:12dans le clapet de l'IA.
16:13Qu'est-ce qu'on fait ?
16:15Et moi,
16:15je ne suis pas
16:16ni technophone,
16:17ni technocrate
16:20sur le sujet.
16:21Je pense qu'il faut
16:22ouvrir le débat.
16:23Il faut que nous avancions
16:24ensemble en toute intelligence.
16:25C'est pour ça
16:26que l'humain
16:26est cœur d'intelligence.
16:28C'est parce que
16:28c'est un collectif,
16:29c'est une polyphonie.
16:31Et je souhaite
16:32aujourd'hui
16:32qu'il y ait du débat
16:33et qu'il n'y ait pas
16:34des anti et des pour,
16:35etc.
16:36Et qu'on ne soit pas
16:37nos plus bisounours
16:38sur le sujet.
16:39C'est quand même
16:40une chorale,
16:41un cœur d'intelligence.
16:41Il y a quand même
16:42quelque chose
16:44qui rassemble
16:45l'ensemble
16:45de ceux
16:46qui ont écrit ce sujet.
16:46J'ai eu un traitement
16:48de faveur,
16:49visiblement,
16:49parce que je savais
16:50qui allait écrire dans ce sujet
16:51puisque Gaëlle m'avait demandé
16:53d'en rédiger
16:53une postface
16:54et donc j'avais besoin
16:55de savoir un peu
16:56ce qu'il y avait dedans
16:56quand même.
16:59Et moi,
17:00ce qui m'a vraiment intéressée,
17:01c'est justement
17:02de voir que ce sont
17:03des gens
17:04qui parlent
17:05de ce qu'ils font,
17:06de ce qu'ils savent,
17:07de ce qu'ils voient
17:08très concrètement.
17:10On n'est pas du tout
17:11sur un ouvrage
17:12de théorie,
17:13un essai
17:13de réflexion philosophique
17:16qui peut avoir aussi
17:17son intérêt,
17:18que j'aime beaucoup.
17:18Mais là,
17:19c'est vraiment
17:19des gens
17:20qui travaillent avec l'IA,
17:21qui vivent avec l'IA,
17:23qui l'expérimentent.
17:24Exactement.
17:25Est-ce que je peux l'illustrer ?
17:26Bien sûr.
17:28J'ai deux choses en tête
17:29parce que moi,
17:30je suis très sensible aussi
17:31sur ce qui se passe
17:33avec l'IA générative.
17:35Aujourd'hui,
17:35j'ai l'impression
17:36que tout le monde veut
17:37que la soupe soit lisse.
17:38Et la soupe à grumeaux
17:39n'existerait pas.
17:40C'est-à-dire que
17:41tout est bien cadré,
17:43etc.
17:44Et on a tous
17:45le même discours.
17:46Ce qui se passe
17:47dans les entreprises
17:47me fait très peur
17:48quand j'entends
17:49de faire ses mails
17:50avec de l'IA.
17:51Non,
17:52le mail,
17:52c'est sa personnalité,
17:53de balancer
17:54des appels d'offres
17:55dans l'IA.
17:55Non,
17:56le commercial
17:56qui gère connaît
17:57son marché
17:57à son expertise.
17:59Et dans les personnes
18:00qui écrivent,
18:02il y a une personne
18:02qui s'appelle
18:03Nathan Bonnet
18:04qui a développé
18:06une IA
18:07qui s'appelle
18:07Polyminia.
18:09Et aujourd'hui,
18:09un cas concret,
18:11il accompagne
18:11la prison
18:12de Villepinte.
18:13Alors,
18:13les prisons,
18:14ça ne fait pas rêver.
18:16Sauf que grâce
18:17à son IA,
18:19il améliore
18:19la prise de parole
18:21des détenus.
18:22Et au bout de trois ans,
18:23l'étude qui a été faite,
18:24il y a 87%
18:25en moins de récidive.
18:27C'est de cette IA-là
18:28que je veux qu'on parle,
18:29mais qu'on ait conscience
18:30aussi que l'IA,
18:31c'est un yin-yang.
18:32Il y a la partie sombre
18:33et la partie lumineuse.
18:35Et il faut qu'on ait
18:35conscience de ça.
18:36Et il faut justement
18:37dans des médias
18:38comme les vôtres,
18:38dans d'autres médias,
18:39qu'on donne cette vision-là.
18:41Absolument.
18:42Et qu'on en ait conscience.
18:45Peut-être...
18:46Vous êtes toujours avec nous,
18:47Stéphan ?
18:48Oui, oui, je suis là.
18:49Vous nous suivez.
18:50Je ne sais pas
18:51si vous avez des questions
18:51pour nos deux invités
18:53en plateau,
18:54à la fois sur un événement
18:56sur la tech
18:57qui maintenant est quand même
18:58très phagocyté
18:59par l'intelligence artificielle
19:00et un livre
19:02qui essaye de rassembler
19:03un peu toutes les premières
19:04expériences
19:05avec l'IA générative.
19:09Alors, je dirais déjà,
19:10je suis complètement en raccord
19:11avec ce que dit
19:12Mme Piccarabézy.
19:13C'est sur le yin et le yang
19:15de l'IA.
19:15C'est complètement ça.
19:17Avec aussi,
19:18j'avais moi l'habitude
19:19de dire qu'avant,
19:20on avait 50 nuances de gris
19:21pour reprendre le titre célèbre,
19:22pour avoir
19:23un différent discours.
19:26Et aujourd'hui,
19:26on a du blanc ou du noir.
19:27Et puis après,
19:27aujourd'hui,
19:28on n'a plus que du blanc
19:29ou du noir.
19:29Et si ce n'est pas bon,
19:31on dégage.
19:32On va voir son autre groupe,
19:33le groupe qui va avec
19:34celui qu'on est.
19:34Donc, je suis complètement
19:35d'accord avec ça.
19:36La deuxième chose,
19:37c'est qu'il faut faire
19:38de la formation
19:38parce que l'intelligence artificielle,
19:41on en parle,
19:42mais on ne comprend pas.
19:43Enfin, il y a beaucoup de monde
19:44qui ne comprend pas
19:44exactement quand ça marche.
19:46On parle beaucoup aujourd'hui
19:47des LLM,
19:48mais il n'y a pas que ça.
19:49Et notamment,
19:50je vois des chercheurs,
19:51notamment en biologie,
19:52qui confondent en fait
19:53l'IA
19:53avec juste les LLM.
19:55L'IA,
19:56ça date de...
19:58Il y a très, très longtemps,
19:59le terme est sorti en 1956,
20:01en 1956,
20:02donc ça date de très longtemps.
20:03C'est quelque chose
20:03qu'il faut voir
20:05avec une plus grande vue
20:06que juste
20:07les LLM d'aujourd'hui.
20:09Voilà.
20:09Et la question que j'ai,
20:10par exemple,
20:11c'est sur les données.
20:12Est-ce que vous vous étiez
20:13au courant que,
20:14on va mettre le pied dans le plat,
20:16la ville des Sables d'Olonne
20:17avait donné
20:18un accès payant
20:19à charge des PT
20:21pour tous les administrés
20:22qui le demandaient ?
20:23Qu'est-ce que ça vous inspire ?
20:25Qu'est-ce que ça vous inspire,
20:27mesdames ?
20:28Est-ce que c'est bien ?
20:29Est-ce que c'est pas bien ?
20:31Oui, c'est ça.
20:32On peut se dire
20:33que c'est une manière
20:35de donner accès
20:37aux outils
20:37à tout le monde
20:38et donc une démocratisation.
20:40Et puis,
20:40c'est bien de s'approprier
20:42les outils
20:43pour en voir aussi
20:44les limites.
20:45Mais on peut aussi
20:45s'interroger d'abord
20:46parce que c'est
20:47une technologie américaine
20:49et s'interroger aussi
20:52sur comment est-ce
20:53qu'on accompagne,
20:54quelle est la nécessité
20:55d'accompagnement
20:56avant de donner
20:57tout ça ?
20:58Alors, moi,
20:59quand j'avais lu ça
20:59dans la presse,
21:00en accès ouvert,
21:01je m'étais demandé
21:01si c'était un coup de com'.
21:03Derrière,
21:04au-delà de donner l'accès,
21:05c'est très bien,
21:06mais comment ils vont former
21:07justement ?
21:08Parce que quand on donne accès,
21:09comment on prompte,
21:10etc.,
21:10on sait très bien
21:11le input de ce qu'on met,
21:13on sait très bien
21:14ce qui va sortir,
21:15on ne sait pas
21:15la boîte noire
21:15qui est au milieu.
21:16Donc, comment ils ont formé
21:17la population,
21:18ça, je ne sais pas.
21:20Et puis,
21:20pourquoi avoir choisi
21:21chaque GPT ?
21:22Je ne sais pas non plus.
21:24Donc, voilà pour vous répondre.
21:26C'est un début,
21:27c'est vrai que nous,
21:28on le voit sur la partie salon
21:30et même au niveau
21:30de notre propre entreprise,
21:32comment est-ce que ça a été
21:32implémenté finalement ?
21:34Comment on l'utilise ?
21:36On l'a évidemment utilisé,
21:37mais au niveau du portefeuille,
21:39comment est-ce qu'on fait ?
21:40Parce que chaque salon
21:42a sa propre similitude,
21:44ou pas d'ailleurs.
21:46Et tout ça,
21:48c'est dans le bien,
21:49évidemment,
21:49de ce que nous,
21:51on veut développer.
21:52Et comment est-ce qu'on met
21:53aussi cette technologie
21:54à même,
21:57dans notre propre salon ?
21:59Je pense tout à fait
22:00à nous,
22:02une plateforme
22:02qu'on utilise
22:03pour faire du match-matching
22:04entre les personnes
22:07qui sont intéressées
22:08par un sujet,
22:08le visiteur,
22:09mais également
22:10les exposants
22:11qui vont avoir
22:12des solutions
22:13qui vont être intéressantes
22:14pour eux
22:14parce qu'ils ont tiqué
22:15telle ou telle box,
22:16et la partie conférences
22:18pour maximiser
22:19le rendu
22:20du visiteur
22:22sur le salon.
22:23C'est super
22:23parce que vous êtes vraiment,
22:24voilà,
22:24on est dans la pratique
22:25et ça,
22:26c'est vraiment très important.
22:27On rentre dans la pratique
22:28et donc,
22:29on envoie aussi
22:29toutes les limites
22:30et toutes les problématiques.
22:32Merci à tous les trois
22:33d'avoir été avec moi
22:34pour ces interviews de l'IA
22:35et merci d'avoir été,
22:37y compris connectés
22:38à distance.
22:39À très bientôt.
22:40Smartech continue.
22:41Ça va vous intéresser,
22:42Stéphane,
22:43puisqu'on va parler
22:43biomimétisme.
22:51On termine cette édition
22:52avec le rendez-vous
22:53sur le biomimétisme
22:55ou comment la nature
22:56peut nous inspirer
22:56de nouvelles façons
22:58d'innover.
22:59On en parle avec
22:59Cara Riva,
23:00bonjour.
23:00Bonjour.
23:01Vous êtes responsable
23:01communication marketing
23:02chez Bioxegi,
23:03un spécialiste du biomimétisme
23:05et aujourd'hui,
23:06on va s'intéresser
23:06à la filtration de l'air
23:08inspirée de la raie menta.
23:09Oui,
23:10alors ça peut paraître
23:10surprenant,
23:12mais il faut savoir,
23:14je vais vous parler
23:14de cet enjeu majeur
23:16de santé publique,
23:18donc la qualité de l'air.
23:19Oui.
23:19Et donc aujourd'hui,
23:21on compte près de 99%
23:24de la population mondiale
23:26qui respirerait un air
23:28qui ne respecte pas
23:29les normes de l'OMS.
23:30D'accord.
23:31Donc en fait,
23:31concrètement,
23:32chaque année,
23:33rien qu'en Europe,
23:35on compte près de 239 000
23:38décès prématurés
23:39liés à l'inhalation
23:41de particules fines.
23:42Donc ça compte surtout
23:43les enfants,
23:44les personnes âgées
23:44ou les malades chroniques.
23:46Mais malgré tous les efforts
23:49des États
23:49pour pallier à cet enjeu
23:51et réduire cette émission
23:53à la source,
23:55on reste encore très exposés
23:59à ces particules fines,
24:01surtout à l'intérieur
24:02où on passe quand même
24:0280% de notre temps.
24:04D'où l'importance
24:05de trouver des solutions
24:05efficaces
24:06de filtration d'air.
24:10Parce que c'est un sujet
24:10dont on a beaucoup parlé
24:11au moment du Covid.
24:13Oui.
24:13Voilà.
24:14Mais en fait,
24:15ça concerne
24:16tous les moments de la vie.
24:18Exactement.
24:18Parce que là,
24:19vous adressez la question
24:20de la pollution.
24:21Exactement.
24:21Là, c'est vraiment
24:22les particules fines,
24:23le problème.
24:24Et pour ce faire,
24:25on va s'intéresser
24:26à ce qui se passe
24:27dans nos océans.
24:28Ça peut paraître
24:28un peu contre-intuitif.
24:29OK.
24:30Mais aujourd'hui,
24:30je vais vous parler
24:31de la remanta.
24:32Oui.
24:32La remanta,
24:33c'est un être vivant
24:34fascinant
24:35sur beaucoup de points.
24:36Mais aujourd'hui,
24:37ce qui nous intéresse,
24:38c'est son système
24:39de filtration d'eau.
24:41Non pas d'air,
24:41mais d'eau.
24:43Et en fait,
24:43elle le fait
24:44à une échelle impressionnante.
24:46En fait,
24:46chaque jour,
24:47elle va faire passer
24:49des millions
24:49de litres d'eau
24:50à travers ses branchies
24:52pour en fait
24:52en capturer
24:53des minuscules particules
24:55de nourriture
24:55comme le plancton,
24:56par exemple.
24:58Et donc,
24:58en fait,
24:59pour s'imager,
25:00la remanta,
25:01quand elle va nager
25:02la bouche grande ouverte,
25:04en fait,
25:04elle va faire entrer
25:05et faire passer l'eau
25:06à travers des arcs branchiaux.
25:08Et en fait,
25:09sur ces arcs branchiaux,
25:10on a des petites structures
25:12très fines
25:13et rigides
25:14qu'on appelle
25:16les branchiospines.
25:17En fait,
25:17ces branchiospines,
25:18pour imaginer,
25:19ont une structure
25:20tridimensionnelle
25:21de lames parallèles,
25:23un peu comme
25:23des successions de peignes
25:24le long des branchies.
25:26Et en fait,
25:27au-delà
25:27d'un simple système
25:28de tamis,
25:30la remanta ne va pas
25:32capturer les particules
25:33dans un maillage.
25:34En fait,
25:35ça va suivre la dynamique
25:36des fluides.
25:37C'est-à-dire ?
25:37C'est-à-dire,
25:39en gros,
25:40l'eau va s'écouler
25:42entre les branchiospines
25:43et par force inertielle,
25:47en fait,
25:47les particules
25:48qui sont plus lourdes
25:50vont en fait
25:51se heurter aux parois,
25:52leur rebondir
25:53sur les parois
25:54avant d'être renvoyées
25:55directement dans l'osophage
25:57de la remanta.
25:58Et l'eau filtrée
25:59va tout simplement
26:00ressortir de sa bouche.
26:02Pourquoi ?
26:02Donc,
26:02c'est la façon
26:03de se nourrir.
26:04Exactement.
26:05Et en fait,
26:05ça couvre même presque
26:07près d'un tiers
26:08de ses besoins alimentaires.
26:09D'accord.
26:09Quand elle fait
26:10ce mécanisme.
26:12Et en fait,
26:13pourquoi c'est intéressant ?
26:14Parce qu'en fait,
26:16la remanta va pouvoir filtrer
26:17sans jamais boucher
26:18son système.
26:20Et donc,
26:20c'est ce qui nous intéresse
26:21ici.
26:22Et justement,
26:22des chercheurs
26:23se sont intéressés
26:23à ce système
26:25et l'ont adapté
26:26à l'air.
26:28Donc,
26:29en fait,
26:29ils ont inventé
26:30enfin inventé,
26:32ils ont transposé
26:33ce système
26:33à un filtre
26:36bio-inspiré
26:36de la remanta.
26:38Et donc,
26:39on va suivre
26:39le même mécanisme.
26:41C'est-à-dire que
26:41l'air va passer
26:43dans une succession
26:43de canaux
26:45dont en fait
26:46les parois
26:46ont des petites ailettes
26:49et qui sont situées
26:52près des sorties
26:53justement du filtre.
26:55Et donc,
26:55pareil,
26:55ça va suivre
26:56les forces inertielles
26:57et les particules
26:59qui sont en suspension,
27:01qui sont plus lourdes,
27:03vont se heurter
27:03en fait aux parois,
27:04vont rebondir
27:05sur ces parois
27:06et vont être éjectées
27:07directement dans le flux
27:08principal.
27:09Tandis que l'air filtré,
27:10l'air propre,
27:12va pouvoir s'échapper
27:13perpendiculairement
27:14à ce flux principal.
27:16donc c'est le principe
27:18de...
27:18Donc en fait,
27:19on éjecte
27:19les particules fines,
27:22polluantes,
27:23on les éjecte
27:24dans un réseau dédié.
27:26Exactement.
27:26D'accord.
27:26Et l'air filtré
27:28va ressortir
27:29et va pouvoir justement
27:31assainir entre guillemets
27:32les pièces
27:33parce que justement
27:33on cherche justement
27:35à...
27:36Mais donc,
27:36il faut les rejeter
27:37quelque part,
27:37ça c'est le problème.
27:38Elles sont stockées
27:39justement dans le filtre.
27:42D'accord.
27:43Et ça fonctionne
27:44comme une climatisation ?
27:46Exactement.
27:47Ça fonctionne
27:47de la même manière
27:48et aujourd'hui,
27:50c'est toujours en phase
27:50de test,
27:51pas encore de produits
27:52dédiés,
27:54mais justement,
27:55il y a des simulations
27:56qui ont été faites
27:56en Inde
27:57et les résultats
27:58sont assez bluffants.
28:00En fait,
28:00ça montre une concentration
28:01en particules fines
28:02divisée par 10
28:03quand même
28:04par rapport
28:05à un filtre normal.
28:07Et donc là,
28:09on peut imaginer
28:10des applications
28:13dans les pièces
28:14qu'on fréquente le plus
28:15comme les écoles,
28:16les hôpitaux,
28:18nos bureaux
28:18par exemple aussi.
28:19Toujours plein de promesses
28:21avec le biomimétisme.
28:22Merci beaucoup,
28:24Kiera Riva.
28:24Je rappelle,
28:25vous travaillez
28:26chez Bioxégie,
28:27vous êtes une spécialiste
28:28du biomimétisme.
28:29Merci pour cet éclairage.
28:30Merci.
28:31Merci à tous
28:31de nous avoir suivis.
28:32C'était Smartech.
28:33On avait les interviews
28:33de l'IA
28:34et le biomimétisme
28:35aujourd'hui ensemble.
28:36À très bientôt
28:37sur la chaîne
28:38BISMART
28:38pour Garde Smartech.
28:39Sous-titrage Société Radio-Canada
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