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  • il y a 2 semaines

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00:00La grande interview sur CNews et Europa et mon invité va jouer un rôle clé dans la suite des discussions budgétaires.
00:07Il promet d'ailleurs des débats d'une toute autre nature au Sénat dont il est le Président.
00:11Bonjour et bienvenue Gérard Larcher.
00:13Bonjour.
00:14Merci de votre présence ce matin.
00:15Beaucoup de sujets et tout d'abord, bien sûr, ce qui s'est passé hier sur l'île de l'Eron.
00:19On en sait désormais davantage sur le profil de Jean Gé,
00:22qui a délibérément foncé sur des passants, un individu manifestement en déshérence,
00:26consommateur de stupéfiants, récemment radicalisé et qui a crié à la Ouagbar lors de son interpellation.
00:32Le mode opératoire rappelle les attaques djihadistes que nous avons eues sur notre sol.
00:37Malgré cela, le parquet national antiterroriste n'est pas encore saisi.
00:40Il observe la situation.
00:42C'est la prudence aussi qui domine, M. le Président, au sein de l'exécutif pour qualifier les faits.
00:47Alors selon vous, est-ce que c'est un excès de prudence ?
00:50Ou alors est-ce qu'il y a une volonté aussi de minimiser finalement ce qui s'est passé ?
00:54D'abord, je veux avoir une pensée pour les personnes qui ont été blessées,
00:59certaines très grièvement, dans le cadre, j'allais dire, de cette tentative d'assassinat,
01:05parce qu'il faut appeler les choses telles qu'elles sont.
01:08Et je sais aussi l'état de sidération pour avoir des amis à l'île de l'Eron,
01:13dans lesquels est plongée l'île aujourd'hui.
01:15Naturellement, prudence, oui.
01:20En même temps, il ne faudra pas hésiter à qualifier cette tentative d'assassinat
01:26et en fonction de la personnalité de celui qui a fait cette tentative.
01:33Il faut dire la vérité.
01:34Il faut dire la vérité.
01:36Il faut dire la vérité.
01:37Le moment venu, aux Françaises et aux Français,
01:40nous savons que la radicalisation peut conduire à des actions de loups solitaires.
01:47Ça faisait d'ailleurs partie de notes des services.
01:50Et donc, sur ce sujet, pas question de minimiser,
01:54pas question de dire ce dont on n'est pas sûr,
01:58mais il faut qualifier les choses, il faut dire les choses,
02:01il faut nommer les choses.
02:02Sinon, parce que ne faut-il pas voir,
02:04et on comprend aussi qu'il faut attendre évidemment que l'enquête progresse,
02:07mais ne faut-il pas voir, Gérard Larcher,
02:08dans les réactions très prudentes des responsables,
02:10une forme de victoire culturelle des islamistes, finalement,
02:14qui ont propagé cette peur parfois de ne pas nommer les choses
02:17en parlant tout simplement d'attentats islamistes.
02:20Nous sommes dix ans, à quelques jours près,
02:24du drame absolu du Bataclan.
02:26Nous devons nommer les choses.
02:29Il y a des attentats islamistes,
02:30il y a une radicalisation,
02:32nous devons lutter,
02:34j'allais dire sans faiblesse,
02:36contre cette dérive islamiste,
02:39et donc nommer les choses.
02:40D'ailleurs, il y a beaucoup de rapports,
02:41monsieur le président du Sénat,
02:42des rapports sur l'entrisme islamiste,
02:44il y en a eu un sur les frères musulmans,
02:46récemment un autre sur l'entrisme
02:48ou l'infiltration de la république islamique sur notre sol.
02:50Beaucoup de ceux qui nous regardent nous disent
02:52mais où finissent ces rapports ?
02:54Parfois à Calais, pardonnez-moi,
02:56ou alors ils servent vraiment à LRT ?
02:59Nous avons un arsenal juridique,
03:01il faudra aussi,
03:02c'est une responsabilité du président de la république
03:04en conseil de défense,
03:06il ne l'a pas encore fait réellement,
03:09et bien qu'il engage un certain nombre de mesures,
03:12notamment à la suite du rapport
03:13que Bruno Retailleau avait présenté,
03:17rapport des services,
03:18sur la situation de l'entrisme des frères musulmans,
03:21qui clairement veulent porter atteinte
03:23et atteinte au système démocratique,
03:26aux valeurs que nous portons en Occident.
03:28Dans l'actualité, cette polémique est certain,
03:31ils ont vu justement une forme d'entrisme,
03:34polémique autour de jeunes filles,
03:36de fillettes voilées,
03:37présentes dans la tribune de l'Assemblée nationale
03:38pour assister au débat parlementaire.
03:40Le député RN Julien Oudoul a parlé, lui,
03:43d'une infâme provocation dans le temple de la république,
03:46appelant à une réaction de la présente de l'Assemblée,
03:48il y a les brunes privées,
03:49qui effectivement a répondu en invoquant la loi de 2004,
03:51sur la laïcité à l'école, qui a été votée au Parlement,
03:54et pour dire que c'était inacceptable.
03:56Tout d'abord, Gérard Larcher,
03:57la présence de ces jeunes filles ou de ces fillettes,
04:00voilées de quoi est-ce le signe, selon vous ?
04:02C'est le signe, d'abord,
04:04de ce que nous souhaitons rappeler au Sénat.
04:09Je vous rappelle que les sorties scolaires,
04:10parce que manifestement, c'est dans le cadre d'une sortie scolaire,
04:13font partie du temps éducatif.
04:15Et Yael Brandpivet a bien fait le rappel de la loi,
04:18notamment de 2004.
04:19Mais, vous savez, depuis le débat sur le voile à Creil,
04:24nous avons quelques difficultés à nous sortir d'une clarification dans ce domaine.
04:29C'est vrai à l'école, c'est vrai dans le sport.
04:31C'est une question de laïcité, c'est une question de mœurs.
04:33En France, on ne voile pas des jeunes filles et des fillettes.
04:35C'est une question de mœurs, mais aussi du respect de la laïcité,
04:39dans un lieu qui incarne la République.
04:42Au Sénat, ceci n'est pas possible.
04:45Attendez, ça c'est des règles différentes.
04:46Vous voulez dire qu'à l'Assemblée, il est possible d'abord de porter le voile
04:50pour une femme dans les allées de l'Assemblée ?
04:52Oui, mais c'est pris au Sénat aussi, mais pas en tribune.
04:54Pas en tribune.
04:55A l'Assemblée, c'est plus...
04:55Le 91 de notre règlement, il est très clair.
04:58D'accord.
04:59On est assis, découverts et en silence.
05:02Et il y a un flou à l'Assemblée, donc.
05:04Je pense qu'ils auraient intérêt à clarifier les choses.
05:09Je pense qu'il faut rappeler quelques principes fondamentaux de la laïcité.
05:13Vous savez, au mois de décembre, on va fêter les 120 ans
05:17de la séparation des Églises et de l'État.
05:20Et je rappelle ce mot d'Aristide Brion, qu'elle je tiens tant.
05:24La loi doit protéger la foi tant que la foi n'entend pas dicter la loi.
05:27Et je pose de nouveau ma question sur la laïcité ou les mœurs.
05:30La France insoumise crie à l'islamophobie.
05:33À l'islamophobie.
05:34On rappelle qu'à l'Assemblée, il est possible de porter des tenues manifestant
05:36une appartenance religieuse en tribune.
05:39Au-delà de la laïcité, en France, pour que des jeunes filles,
05:42voire des fillettes, soient contraintes de porter un tel voile,
05:47à quoi cela renvoie ?
05:48Ça renvoie à la liberté de la femme.
05:51Et, cher Sonia Mabrouk, vous avez écrit un certain nombre de choses sur ce sujet.
05:56Et il y a eu un combat des femmes pendant tant de décennies dans notre République
06:03pour arriver, j'allais dire, au principe d'égalité.
06:07Eh bien, c'est ce principe qu'il faut rappeler.
06:09Et je rappelle les principes de Brion.
06:12La foi n'entend pas dicter la loi.
06:15Venons-en, Gérard Larcher, aux discussions budgétaires qui s'enlisent.
06:17Et on se demande de ce qui a dicté ces débats.
06:19Certains disent que c'est la folie budgétaire, le délire fiscal.
06:22L'Assemblée nationale examine depuis mardi le budget de la sécurité sociale.
06:27Ce sera bientôt au tour du Sénat.
06:30Le Sénat, ça a démarré en commission des finances sur le projet de budget de l'État.
06:34Tout d'abord, quel regard vous avez porté sur ce que certains ont qualifié de délire fiscal ?
06:39D'abord, on a complètement oublié, j'allais dire, les débats de la fin du mois d'août.
06:44La réalité, c'est que nous sommes sur une trajectoire qui nous conduit à la catastrophe financière.
06:53Et qu'il nous faut retrouver une trajectoire progressive de retour à l'équilibre de nos finances.
06:58Nous en sommes loin, oui.
06:59Donc, c'est sur cette trajectoire qu'on trouvera le Sénat,
07:03à partir du 18 novembre pour la loi de financement de la sécurité sociale,
07:08et à partir du 25 novembre sur le projet de loi de finances.
07:11Objectif, très simple, tenir les engagements de la France.
07:16Attendez, si je comprends bien, tout décrit côté par rapport à ce qui s'est passé à l'Assemblée, alors ?
07:19En tous les cas, aujourd'hui, nous proposerons, et nous y travaillons depuis le mois de mai,
07:24d'ailleurs, tous les groupes du socle commun et tous les rapporteurs ensemble,
07:28dans une écoute aussi de ce que proposeront les groupes minoritaires et d'opposition.
07:36Priorité, diminuer la dépense publique.
07:38En juillet, nous avons proposé, j'allais dire, un programme global de diminution de 32 milliards et demi,
07:46et sur le plan de la fiscalité, rechercher plus d'équité fiscale, mais pas d'augmentation des impôts.
07:52Mais Gérard, là, vous me parlez du jour et de la nuit, pardonnez-moi.
07:54Eh bien oui, c'est le jour et la nuit.
07:55C'est le jour et la nuit, parce qu'on ne sait plus quel chiffre...
07:59Et qui est le maître de la lumière ?
08:00Le maître de la lumière, ce sera d'abord le Sénat, pendant cette période.
08:04Ensuite, il y aura une commission mixte paritaire.
08:06Et ensuite, nous verrons en responsabilité...
08:09Vous savez, notre rapporteur général, Jean-François Husson, a dit hier quelque chose de très, très, très fort.
08:16Il a dit, en fait, le gouvernement ne dirige plus, en quelque sorte, les débats.
08:21C'est ce que vous pensez ? Il n'y a plus de cap ?
08:23Eh bien, il n'y a pas de cap.
08:25Gouverner, c'est la même étymologie que gouvernaille.
08:28Et le gouvernaille dans un bateau, c'est ce qui permet de tenir le cap.
08:30Eh bien, on a besoin d'être gouverné.
08:32Et d'être gouverné, ça ne veut pas dire ne pas dialoguer avec le Parlement.
08:36Mais il faudra bien un jour que le gouvernement cesse d'abandonner, j'allais dire, les gels divers sur lesquels nous étions engagés les uns et les autres.
08:45Il faut un cap 4,7.
08:48Pour avoir un cap, monsieur le président du Sénat, il faut un capitaine. Il y en a ?
08:52Écoutez, nous le verrons dans les semaines qui viennent.
08:54Il y en a.
08:55Moi, je ne fais pas de procès avant la navigation que nous allons faire au Sénat.
08:59Vous pensez que vos relations sont très détériorées avec l'exécutif ?
09:02Je vous pose l'action. Est-ce qu'il y a un cap, un capitaine aujourd'hui à la tête de la France dans une session aussi critique ?
09:06J'espère que nous en aurons un. Réponse début décembre lors du vote du budget.
09:12On a un peu entendu la réponse ce matin quand même.
09:14Vous avez assuré que le Sénat détricotera à tout, à commencer par la suspension de la réforme des retraites.
09:18Mais comment comptez-vous faire si le budget est promulgué par ordonnance ?
09:22Si c'est imposé par ordonnance, vous n'avez plus la main ?
09:24Écoutez, on va d'abord examiner le budget.
09:2814 novembre, nous allons commencer au Sénat.
09:32Vous êtes un politique trop averti pour ne pas avoir pris en compte la piste des ordonnances.
09:3618 novembre, nous commencerons la séance.
09:38Nous reviendrons à la réforme des retraites telle qu'elle a été votée en 2023
09:44et qui était, je vous le rappelle, votée depuis des années, presque cinq ans,
09:50par le Sénat, parce que c'est nécessaire.
09:55Parce qu'il faut assurer les jeunes que demain, ils auront une retraite.
09:58Donc ce matin, vous dites de nouveau, non ?
09:59Coup de pression sur la réforme des retraites au niveau du Sénat.
10:02C'est une évidence, parce que sinon, nous aurons 30 milliards de déficit dans moins de 10 ans.
10:08Je vous pose la question, si ça passe par ordonnance, ce sera dans les ordonnances ?
10:10L'ordonnance, c'est une autre chose, une décision très grave que prendra le gouvernement
10:18si nous n'avons pas de budget.
10:20C'est d'ailleurs pour ça qu'il a fait une lettre rectificative,
10:24pour s'assurer que ça puisse être éventuellement par ordonnance.
10:29Mais l'ordonnance ne retire pas un pouvoir de contrôle du Parlement.
10:33Et si ça devait être ordonnance, vous me réinviterez et je vous expliquerai comment.
10:37À bon entendeur. Mais en l'État, un tel budget est invotable pour les LR ?
10:41Un tel budget, l'État est strictement invotable.
10:44En tous les cas, pour ceux qui se réclament de valeurs libérales, de compétitivité
10:50et d'une politique sociale alimentée par la richesse créée.
10:55Alors pourquoi ne pas aller plus loin ?
10:57Pourquoi cette peur totale, bleue, disent certains, de la censure, M. Larcher ?
11:03Est-ce que tout simplement les LR ont peur de disparaître s'ils reviennent aux urnes ?
11:06Je pense que la peur de la censure, naturellement, elle exige chez tous les députés.
11:12Et cette peur de la censure, elle exige chez tous les députés
11:16parce que le président de la République, qui est le premier responsable
11:21de la situation dans laquelle nous sommes,
11:23je vous rappelle que l'immense responsabilité est en juin 2024
11:27quand il décide tout seul, sans aucune consultation réelle,
11:33de dissoudre l'Assemblée nationale.
11:34Ça nous conduit à la situation d'aujourd'hui
11:37et il doit assumer sa responsabilité.
11:40Mais vous savez, ceux qui censureront, je pense, à gauche notamment,
11:46ils devront mesurer les conséquences d'une éventuelle dissolution
11:49et derrière cette dissolution, d'une élection législative
11:53dont on sait qu'elle profitera aux extrêmes.
11:56Ce sont les Français qui s'expriment ?
11:59Oui, mais parce que je comprends que les Français ne peuvent plus rien comprendre.
12:04Ou alors on vote mal, il faut le dire.
12:05Ne plus rien comprendre à la situation d'aujourd'hui.
12:09Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'on sorte la France.
12:11Nous sommes les derniers de la classe.
12:12J'entends, M. le Président, mais comprenez que quand on dit
12:15ça peut profiter à tel ou tel parti, écoutez, c'est le jeu de la démocratie.
12:19Oui, mais nous avons aussi une responsabilité dans les formations politiques
12:23que les consultations qui sont nécessaires en démocratie
12:26et que je défends parfaitement se passent dans des conditions
12:30qui ne soient pas des conditions de dramaturgie.
12:32Or, la dissolution, c'est une dramaturgie.
12:36Parlons de celui qui est, de votre point de vue,
12:38de beaucoup d'ailleurs, responsable de cette situation,
12:40le Président.
12:41Il a repris ses déplacements, si je puis dire, en France,
12:45mais il était également en tournée internationale,
12:48Brésil, Mexique.
12:50Il aurait confié Gérard Larcher à un proche
12:52vouloir lâcher le manche sur la politique nationale.
12:54Vous l'encouragez ?
12:55Écoutez, je l'encourage tout simplement à respecter
12:58les principes constitutionnels.
13:00Article 20, le gouvernement définit et conduit
13:05la politique de la nation.
13:06Je vois quand même qu'il a quelques réactions.
13:09Dans Charente-Maritime, il a quand même rappelé
13:11que la folie des impôts conduisait à la perte de la compétitivité.
13:17D'ailleurs, je souris un peu.
13:18Il va réunir Choose France dans quelques jours.
13:21Et de l'autre côté, je lis Éric Trappier qui dit
13:24qu'il y a déjà 10 milliards de plus sur les entreprises françaises.
13:27Donc il faudra, j'allais dire, qu'il y a un équilibre dans tout ça
13:31et que le gouvernement définisse et conduise la politique de la nation.
13:35Comment on peut être à l'équilibre quand c'est le grand écart ?
13:37Même chose sur l'Algérie.
13:38Vous avez vu le vote évidemment à l'Assemblée sur la dénonciation
13:41et plus un des accords franco-algériens de 68.
13:43On apprend que le ministre de l'Intérieur
13:45pourrait se rendre en Algérie pour voir son homologue.
13:47Le premier ministre dit, le premier ministre Sébastien Lecornu,
13:50qu'on pourrait renégocier les accords.
13:52Vous comprenez la position française sur l'Algérie ?
13:54Écoutez, c'est le en même temps.
13:57Et on a vu ce que ça a donné dans les relations entre le Maroc et la France.
14:02Fort heureusement, la France est sous un certain nombre de pressions,
14:05dont la pression du Sénat, à rééquilibrer les choses.
14:08Il y a eu deux rapports sur le sujet de la relation avec l'Algérie.
14:13Au mois de février, un rapport du Sénat,
14:17de la présidente de la Commission des lois,
14:18est l'air d'un centriste, Olivier Bitz.
14:20Il y a eu le rapport Rodwell-Lefebvre.
14:23Excellent, très bien argumenté.
14:25Les deux nous démontrent quoi ?
14:28Qu'on ne peut pas continuer avec un accord qui aura bientôt 60 ans,
14:32qui est totalement déséquilibré en faveur de l'Algérie,
14:36qui empêche toute mise en place de politiques migratoires.
14:39L'Algérie ne remplit pas les règles de réciprocité.
14:43J'ai toujours dit qu'aujourd'hui cet accord n'avait plus de sens,
14:47qu'il fallait le dénoncer, puis le renégocier,
14:50parce que naturellement, je souhaite que...
14:52Renégocier et supprimer.
14:53D'abord, le supprimer, puis ensuite renégocier éventuellement un accord,
14:58comme nous en avons avec d'autres pays.
14:59Avec une autre exception migratoire.
15:01Avec une autre, en introduisant une vraie politique migratoire.
15:04Il faudrait bien un jour que l'Algérie reprenne ses ressortissants.
15:07En tous les cas, le vote à l'Assemblée, Gérard Larcher, pour certains,
15:10a préfiguré de l'Union des droites, puisque vous avez voté avec le Rassemblement national.
15:15C'est honteux ?
15:16Il y avait déjà eu un débat, conduit par Michel Tabarro, notamment, en 2023,
15:23à l'époque du groupe Les Républicains.
15:25On l'a oublié.
15:25Donc, que les Républicains soient constants dans leur vote, ça me rassure plutôt.
15:31Oui, et qu'ils votent avec le RN ?
15:32Écoutez, il y a un moment, il faut faire des choix quand ils sont en commun,
15:37mais c'est en fait les Républicains qui, il y a plus de deux ans, avaient...
15:41Eh oui, c'est ça la réalité.
15:43Alors, d'accord, la paternité et celle-là, et aujourd'hui...
15:46Et les deux rapports qui sont là.
15:48Et les enfants, demain, ça préfigure de quoi ? D'une union des droites ?
15:51Non, parce que je pense que le Rassemblement national n'est pas à droite.
15:54Regardez ces votes sur la fiscalité.
15:57Ce sont des votes qui se situent à gauche.
16:01GAFA, multinationales, entreprises.
16:04Et moi, je ne les considère pas comme de droite.
16:09Aujourd'hui, nous avons des différences économiques.
16:12Nous avons des différences sur l'Europe qui sont abyssales.
16:15Donc, pour moi, c'est autour des familles du centre et de la droite républicaine
16:20que nous devons construire la perspective de demain.
16:23Vous trouvez que votre alliance avec le Bloc central a marché jusque-là ?
16:26Écoutez, au Sénat, en tout cas, il a marché, vous le verrez pendant le budget.
16:30Et je pense que c'est ce à quoi nous devons travailler.
16:33Si nous voulons être présents au deuxième tour...
16:35Alors, nous allons en parler.
16:36...au deuxième tour de l'élection présidentielle.
16:38Mais que répondez-vous, Gérard Larcher, aux 82% de vos sympathisants
16:40qui se disent favorables à une coalition gouvernementale
16:43avec le Rassemblement national et reconquête ?
16:44N'avez-vous pas le sentiment d'être en décalage avec ceux qui vous...
16:47Je leur dis, regardez les votes actuellement sur le budget.
16:51Est-ce que la famille des Républicains, c'est plus d'impôts, plus de dépenses,
16:58le retour à la retraite à 60 ans ?
17:00Je réponds non.
17:02Et je dis aux militants que je rencontre, je suis un militant parmi les militants.
17:06Mais je n'ai pas oublié que j'étais délégué de ma circonscription.
17:09Et regardez, et c'est à mes yeux, avec l'ensemble du Bloc central,
17:14que nous devons, avec nos idées, avec nos valeurs, construire un projet.
17:17Alors, que dit le militant parmi les militants à une primaire ouverte du centre droit
17:22à reconquête, comme le préconise David Lysnard ou encore Laurent Wauquiez ?
17:25Écoutez...
17:26Reconquête ces deux droits ?
17:27Écoutez, première des choses, il faudra que nous choisissions...
17:30un candidat qui porte les couleurs, les valeurs et le projet des Républicains.
17:38Deuxième des choses, nous savons qu'en l'état actuel,
17:41le Rassemblement National a quasiment son ticket d'entrée au deuxième tour.
17:45Bien.
17:46Eh oui, au deuxième tour.
17:47Donc, il nous faut un seul candidat, issu de la famille,
17:50des familles de la droite et du centre, pour que nous soyons présents au second tour.
17:54Donc, du centre jusqu'à reconquête pour Gérard Larcher ?
17:56Pas reconquête.
17:56Pourquoi ?
17:57Parce que reconquête est toujours bien alliée avec le Rassemblement National.
18:01Alliée ?
18:02Oui, mais...
18:03Écoutez, je regarde les votes, en tous les cas pour moi,
18:07très clairement du centre à la droite républicaine.
18:10En excluant une partie des électeurs ?
18:13Je n'exclu pas les électeurs, c'est aux électeurs de se retrouver autour d'un projet que nous leur proposons.
18:17Le sénateur LR Roger Carucci nous a dit ici même, à la grande interview,
18:21qu'entre le RN et la France Insoumise, il vote sans état d'âme pour le RN.
18:24Vous le soutenez ?
18:25Non.
18:26Moi, RN et les filles, je voterai blanc.
18:31C'est ma position et j'ai une position très claire.
18:34Mais, j'allais dire, les votes actuels à l'Assemblée Nationale du groupe du Rassemblement National me confortent.
18:40Plus légèrement, quoique, pour finir, un rapport parlementaire, Gérard Larcher recommande d'interdire la vente d'alcool à la buvette de l'Assemblée Nationale pour des raisons économiques.
18:49Et aussi, car ce député estime qu'il ne faudrait pas consommer de l'alcool sur son lieu de travail.
18:52Il y a une buvette au Sénat ?
18:54Bien sûr qu'il y a une buvette.
18:55Oui, bien sûr.
18:55Vous redoutez, j'en ai assez de ces prohibitions, de ces interdictions.
19:02Bien sûr, il faut consommer avec modération.
19:05Mais je vais vous dire, alors que le pays est en train de s'enfoncer,
19:08alors que le pays va devoir emprunter 310 milliards d'euros pour équilibrer la projet de loi de finances.
19:18Que la semaine prochaine, on va examiner une demande d'emprunt de 83 milliards d'euros.
19:25Eh oui !
19:25Quel rapport avec la buvette du Sénat ?
19:28Parce qu'il y a les choses importantes et les choses accessoires.
19:30Et que, allons à l'importance et l'intérêt de notre pays, arrêtons les gadgets.
19:34Bon, avec modération les gadgets.
19:35Merci Gérard, alors que c'était votre grande interview.
19:38Bonne journée et à bientôt.
19:39Bonne journée à vous.
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