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Jeunes filles voilées à l'Assemblée : «On a une nouvelle manifestation de la fracture entre les élites politiques et le peuple» estime Alexandre Devecchio
Europe 1
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il y a 7 semaines
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00:00
Oui, des jeunes filles voilées ont pris place dans les tribunes de l'Assemblée nationale mercredi,
00:04
déclenchant de vives réactions politiques depuis un peu plus de 72 heures,
00:08
ce qui relance le débat sur le voile pour les mineurs.
00:11
Et à cette question-là, la réponse de l'extrême gauche, c'est l'islamophobie.
00:17
C'est le péril fasciste, c'est les cibles dans le dos des personnes qui osent dire
00:23
mais est-ce qu'aujourd'hui on doit interdire le voile pour une jeune fille de 10-11 ans ?
00:32
Est-ce qu'une jeune fille de 10-12 ans, elle doit s'épanouir comme un jeune garçon, sans une contrainte religieuse ?
00:39
C'est très intéressant le tweet d'Emeric Caron, il dit quoi ?
00:42
Il dit en ce moment des enfants et des femmes musulmanes qui étaient simplement venus assister à une séance parlementaire,
00:47
voient leur image diffusée partout sur les réseaux et dans certains médias.
00:50
Tout ça parce qu'elle porte un voile.
00:53
Le niveau de racisme islamophobe dans ce pays,
00:56
encouragé par la présidente de l'Assemblée nationale qui piétine le règlement qu'elle doit faire appliquer,
01:01
ne cesse de grimper et me fait honte.
01:05
Alors plus tôt que d'hurler comme ça l'islamophobie,
01:08
moi je suis allé un tout petit peu creuser, voir ce que pensent les Français de cette question.
01:13
Il y a un sondage paru le 27 et 28 mai dernier.
01:18
La question elle est simple, êtes-vous pour ou contre l'interdiction du voile dans l'espace public pour les mineurs de moins de 15 ans ?
01:24
A cette question-là, 71% des Français répondent oui, il faut interdire le port du voile dans l'espace public pour les mineurs de moins de 15 ans.
01:35
Et encore plus intéressant, il faut creuser et aller dans le détail, en fonction des proximités politiques.
01:41
Du côté du Parti Socialiste, il y a autant de sympathisants du Parti Socialiste que du Rassemblement National
01:46
pour l'interdiction du port du voile pour les mineurs de moins de 15 ans.
01:50
C'est 74% de ces sympathisants.
01:53
Chez les écologistes, et là Marine Tondelier elle est en position latérale de sécurité, je vous le dis,
01:58
parce que chez les écologistes c'est 59% des sympathisants écolo qui veulent l'interdiction du port du voile pour les mineurs de moins de 15 ans.
02:08
Et même chez la France Insoumise, vous avez un sympathisant sur trois favorable à l'interdiction pour les mineurs de moins de 15 ans.
02:16
Donc il y a un monde qui sépare ce que pensent les politiques, ce qu'ils disent et ce que veulent les Français.
02:22
Et ce qui me fascine, c'est que durant ces quatre derniers jours,
02:25
ceux qui étaient omniprésents sur les plateaux sont minoritaires dans l'opinion publique.
02:31
Et ça, ce cercle-là est hallucinant.
02:33
Et évidemment, en réalité, c'est bien dommage, parce qu'il y a beaucoup de questions dans ce pays qui font consensus.
02:40
La question de l'islamisation, mais aussi la question de l'immigration.
02:43
Tous les sondages montrent qu'il y a 7 à 8 Français sur 10 qui veulent une réduction massive des flux à renvoi des étrangers.
02:50
Donc là, on a une nouvelle manifestation de la fracture entre les élites politiques, les élites médiatiques aussi,
02:55
et le peuple.
02:57
Moi, je suis étonné que des gens de gauche défendent la maltraitance pour des jeunes filles.
03:02
Parce que, excusez-moi, qu'est-ce que ça veut dire de voiler des filles qui ne sont même pas pubères ?
03:09
C'est une forme de maltraitance, c'est les sexualiser.
03:13
Donc je crois que s'ils étaient vraiment humanistes comme ils le prétendent, ces gens-là,
03:19
ils seraient contre cette mesure.
03:21
Et d'ailleurs, je crois qu'il faudrait l'interdire, pas au nom de la laïcité,
03:25
mais au nom, justement, de la protection de l'enfance.
03:27
Parce que c'est une forme de maltraitance.
03:29
Ensuite, Émeric Caron dit, ils sont jetés en pâture, ces gens-là.
03:33
En réalité, d'abord, leur visage est flouté, donc on ne les reconnaît pas, ces enfants-là.
03:38
Mais je pense qu'ils ont été instrumentalisés, quand même,
03:40
par ceux qui les ont fait venir, comme ça, à l'Assemblée nationale.
03:44
Ils ne sont pas venus par hasard.
03:44
Ils sont venus, encore une fois, pour déclencher un débat,
03:47
et ensuite se victimiser et crier à l'islamophobie.
03:50
C'est une stratégie pensée, réfléchie, notamment, vous savez,
03:54
le rapport sur les frères musulmans, c'est les stratégies,
03:57
tous les enquêteurs, la DGSI,
04:02
tous les rapports qui sont présentés en interne par nos services de renseignement disent,
04:05
les méthodes des frères musulmans, ce n'est pas forcément la violence,
04:09
ce n'est pas le terrorisme, loin de là.
04:12
C'est l'entrisme, c'est le séparatisme,
04:14
c'est d'intégrer les écoles, les associations, les clubs de sport.
04:17
C'est de hurler à la victimisation,
04:21
avec un terme qui a été pensé, réfléchi par les frères musulmans,
04:24
c'est l'islamophobie.
04:25
Très intéressant de voir à quel point les élus des FI ont l'utilisé.
04:28
Soit leur édition utile absolue, soit leur complète.
04:31
Nicolas est avec nous, cher Nicolas, bonjour.
04:34
Bonjour Eliott, bonjour à tous vos invités.
04:37
Alors, il y a marqué Nicolas, vous êtes lyonnais,
04:40
oui, lyonnais, c'est exactement, je cherchais un peu.
04:43
Aux habités à Lyon.
04:44
Aux habités à Lyon.
04:45
Quel regard vous portez sur la polémique de la semaine ?
04:48
Et je disais, c'est un monde qui sépare l'opinion française,
04:51
l'opinion française, pardon,
04:53
et les élus, les responsables politiques.
04:58
Oui, il y a un monde qui les sépare,
05:00
parce que ce genre d'action,
05:02
c'est-à-dire d'amener, à mon sens,
05:04
des gamines voilées à l'Assemblée nationale,
05:09
j'ai presque l'impression que ça a été fait à dessein.
05:13
Pour remettre une couche,
05:17
on va dire, ils n'ont plus trop la Palestine, là.
05:20
C'est tombé un peu en désuétude,
05:22
ça commence à s'arranger,
05:24
donc il faut un nouveau grain à moudre.
05:26
Et on s'est dit, tiens, le voile,
05:27
ça marche toujours pas mal, cette histoire-là.
05:30
Donc, allez, on va remettre une petite couche sur le voile.
05:33
Et au final, en fait, on a des politiques
05:35
qui essayent de changer les mentalités des gens,
05:39
mais par la force, en imposant ces images.
05:41
Et quand ces images sont critiquées,
05:43
à juste titre, par des Français qui ne veulent plus voir ça,
05:47
et qui estiment ne plus avoir ça sous les yeux en permanence,
05:51
on passe pour les méchants.
05:52
Donc, en fait, ils se victimisent et sont entendus.
05:55
Aujourd'hui, ce que vous dites,
05:56
vous avez une opinion qui est considérée,
05:58
du côté de la France insoumise,
06:00
comme étant islamophobe.
06:04
Voilà, et c'est quand même qui est sorti,
06:06
c'est grandissime, d'ailleurs.
06:10
Non, non, non, non, mais il faut quand même replacer
06:12
les choses étymologiquement.
06:13
En parlant, l'islamophobie, excusez-moi,
06:16
je n'ai pas peur de l'islam,
06:17
je n'ai pas peur d'un voile.
06:20
Non, par contre, j'ai peur pour les valeurs de mon pays,
06:22
mon pays d'adoption, je vais dire.
06:25
J'ai peur, j'ai peur pour les valeurs de mon pays,
06:27
j'ai peur pour les valeurs de la France,
06:28
j'ai peur pour l'avenir, voilà.
06:30
Ça, oui, c'est cette phobie qui est traignante.
06:33
Mais je n'ai pas peur d'une religion quelle qu'elle soit,
06:37
par contre, j'ai peur des dégâts
06:38
qu'elle est en train de faire dans notre pays.
06:39
Alors, moi, ce que je ne comprends pas,
06:41
c'est pourquoi ces quatre derniers jours,
06:44
il n'y a pas eu un média
06:46
qui soit allé creuser sur les sondages
06:48
et surtout sur l'opinion populaire,
06:51
c'est l'opinion des Français,
06:52
et puis surtout,
06:54
et puis surtout,
06:54
et puis surtout, de confronter
06:57
cette minorité ultra bruyante, ultra active
07:00
du côté de l'islamo-gauchisme
07:04
ou cette gauche radicale
07:08
du côté de la France insoumise,
07:10
Aymeric Caron, Thomas Porte,
07:11
Madame Obono,
07:12
de dire, mais attendez,
07:13
Madame la députée ou Monsieur le député,
07:15
regardez, à gauche, par exemple,
07:17
ils sont majoritairement,
07:18
si vous prenez l'ensemble des partis de gauche,
07:19
majoritairement, par exemple,
07:22
pour l'interdiction du voile dans l'espace public.
07:27
Et là, on ne parle même plus des mineurs.
07:29
Vous en pensez quoi ?
07:31
Monsieur le député,
07:33
vous avez des sympathisants
07:34
qui sont des islamophobes.
07:37
Vous êtes élus par une partie islamophobe de la France.
07:40
Voilà, mais c'est très intéressant.
07:41
Il faut rappeler d'ailleurs
07:42
qui a forgé le terme,
07:43
ou l'a popularisé du moins,
07:45
c'est l'ayatollah rouménie en Iran.
07:47
Et c'était justement pour annihiler toute critique,
07:50
non seulement de l'islam,
07:51
mais de l'islamisme.
07:52
Je rappelle qu'on est dans un pays, quand même,
07:53
où on a le droit de critiquer les religions, d'ailleurs.
07:56
Et a fortiori,
07:57
de critiquer le fondamentalisme et l'extrémisme.
08:01
Donc, c'est un concept forgé, justement,
08:03
pour interdire toute critique de l'islam
08:06
et toute critique de l'islamisme.
08:08
Sur l'interdiction dans la rue,
08:10
je pense qu'aujourd'hui,
08:11
ce serait difficile de le faire,
08:13
parce que le nombre est trop important.
08:16
mais je crois peut-être qu'on aurait dû le faire.
08:18
Encore une fois, le problème,
08:20
c'est qu'on s'est beaucoup réfugiés
08:21
derrière la laïcité,
08:23
derrière les libertés individuelles.
08:25
Mais il aurait fallu le faire,
08:26
justement, parce que c'est un signe
08:28
de soumission de la femme.
08:29
Pas parce que c'est un signe religieux,
08:31
et puis parce que c'est un signe aussi
08:33
qui est le drapeau, justement,
08:36
des frères musulmans,
08:37
de tous les islamistes
08:38
qui en font un instrument de conquête.
08:38
Les frères musulmans, cette semaine,
08:40
ils se tiennent les côtes.
08:41
Ils se marrent de nos faiblesses.
08:42
Donc, il y a une dimension civilisationnelle là-dedans.
08:45
Ils se disent quand même...
08:45
Et il faudrait l'assumer.
08:46
Oui, ils se tiennent les côtes.
08:48
Ils se tiennent les côtes et ils se disent
08:49
qu'il y a quand même un système médiatique
08:51
qui est bienveillant.
08:52
Il y a quand même des génies.
08:53
C'est-à-dire qu'ils ont fait venir,
08:55
pendant des heures,
08:56
une minorité aux yeux du peuple français.
08:59
Et ils sont ultra minoritaires.
09:01
Quand vous avez 71% des Français
09:03
qui disent qu'on est contre...
09:04
C'est la lâcheté.
09:05
Mais en revanche, allez, boum, on y va.
09:07
On les amène sur chaque tranche.
09:09
On les fait venir, on les fait parler.
09:11
Et qu'on hurle à l'islamophobie, etc.
09:13
Alors qu'en fait, je pense que c'est un sujet
09:16
qui n'est absolument pas clivant
09:17
de côté des Français.
09:18
C'est des discussions plutôt apaisées
09:20
en disant que c'est très simple.
09:22
Juste, on a envie qu'une jeune femme,
09:24
une jeune fille, pardon,
09:26
puisse s'épanouir comme un jeune garçon.
09:28
Et puis après, à la majorité,
09:31
elle grandira, elle fera ce qu'elle veut.
09:32
Mais quand on a 9, 10, 11 ans,
09:35
on essaie de lui enlever
09:37
toutes les contraintes religieuses,
09:39
festimentaires par exemple.
09:41
C'est plus qu'une contrainte religieuse
09:44
parce qu'encore une fois,
09:45
ça sexualise les jeunes filles.
09:47
C'est pour moi une forme de balté.
09:49
Quand je dis bien sûr,
09:49
ça va au-delà de la seule contrainte religieuse.
09:54
Mais c'est très intéressant.
09:55
Aminel Khatmi, par exemple,
09:56
Georges Fenech, hier soir,
09:58
racontait que dans les pays du Maghreb
09:59
et notamment par exemple au Maroc,
10:01
au Maroc, pas tous les pays du Maghreb,
10:02
mais au Maroc,
10:04
ils ne voient pas une jeune fille voilée.
10:07
Pas une !
10:08
Oui, c'est vrai.
10:09
Il n'y a pas que le Maroc d'ailleurs.
10:10
Mais pour ce qui concerne
10:12
les adolescentes voilées
10:14
à l'Assemblée Nationale,
10:16
ça n'est pas la voie publique,
10:17
c'est l'Assemblée Nationale.
10:19
Même si ce sont les tribunes
10:20
réservées au public.
10:22
Et donc, quand vous connaissez
10:23
comment on entre dans l'Assemblée Nationale
10:25
par la scène,
10:26
il y a une entrée,
10:27
il y a des contrôles.
10:29
Il y a des huissiers.
10:29
Il y a des huissiers,
10:30
il y a des portiques,
10:31
on passe des portiques,
10:32
voyez-vous.
10:32
Donc ça s'est fait
10:33
avec l'accord
10:35
de l'Assemblée Nationale.
10:36
C'est ça qu'il y a un malaise.
10:38
Même s'il y a un malaise,
10:39
c'est évident.
10:40
Et il y a la trouille.
10:40
Il faut revoir parce qu'au Sénat,
10:42
ça ne se passerait pas comme ça.
10:43
Il y a le chantage mon racisme,
10:44
je crois,
10:45
et il y a une partie
10:47
de la classe politique française
10:48
qui est terrorisée
10:49
à l'idée
10:50
d'être traité de racisme.
10:52
Non mais attendez,
10:53
le procès en islamophobie,
10:54
ça peut avoir des conséquences
10:55
dramatiques en France.
10:57
Ça peut aussi, oui, effectivement.
10:58
Dramatiques.
10:59
Donc je peux vous dire
10:59
que vous avez des gens
11:00
qui préfèrent s'auto-censurer
11:02
plutôt que d'aller sur ce terrain-là.
11:04
Mais si les politiques
11:05
étaient aussi courageux
11:06
que les Français
11:07
et faisaient bloc,
11:08
je pense que l'islamisme
11:10
reculerait.
11:10
Ils sont à l'Assemblée,
11:11
là, en ce moment.
11:13
Ils sont en train de voter
11:14
le budget de la Sécu,
11:15
Alexandre Devecchio.
11:16
Moi, je leur propose une taxe.
11:17
Une taxe sur la lâcheté.
11:18
S'il y a un député
11:19
qui est lâche
11:20
qui refuse de faire quelque chose,
11:21
et je peux vous dire
11:22
que là, on va récupérer
11:23
une économie prospère.
11:26
Merci Alexandre Devecchio.
11:27
Merci beaucoup Georges Fenech.
11:29
Merci à toutes les équipes
11:30
en régie.
11:31
Loïc Wimar, Christopher,
11:32
Valérie Danon.
11:33
Merci à tous les trois.
11:35
Estelle Laffont, un grand merci.
11:36
On se retrouve demain.
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