- il y a 3 semaines
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00:00Europe 1 Soir, 19h, 21h, Pierre de Villeneuve.
00:03Et jusqu'à 20h, Europe 1 vous propose donc ce format spécial inédit pour Europe 1 Soir,
00:08le débat sur les accords franco-algériens de 1968 avec deux invités.
00:12Ce soir, bonsoir Charles Rodouel.
00:14Bonsoir, merci pour votre invitation.
00:15Vous êtes député EPR des Yvelines, auteur d'un rapport d'information pour dénoncer l'accord franco-algérien 1968,
00:21présenté le 15 octobre dernier en commission des finances.
00:23Bonsoir Xavier Dréencourt.
00:24Bonsoir.
00:25Vous êtes ancien ambassadeur de France en Algérie et auteur récemment de France-Algérie, le double aveuglement.
00:31C'est aux éditions de l'Observatoire.
00:33Un sondage CSA pour Europe 1, CNews et le JDD pour commencer.
00:3774% des Français souhaitent que la France en finisse avec les accords de 68 signés avec l'Algérie
00:43en octroyant des privilèges aux Algériens par rapport aux autres étrangers.
00:46On y reviendra longuement dans ce débat.
00:48Ces accords, c'est un serpent de mer.
00:50L'Assemblée nationale a voté le texte du RN pour dénoncer ce texte la semaine dernière.
00:54Marine Le Pen a interpellé le Premier ministre sur le sujet cet après-midi.
00:58Et Sébastien Lecornu lui a répondu.
01:00Écoutez-les.
01:01Monsieur Lecornu, je veux croire dans votre honnêteté.
01:03Monsieur le Premier ministre, je veux croire dans votre sincérité.
01:05Ma question sera simple.
01:07Comment et sous quel délai comptez-vous mettre en application le vote de l'Assemblée nationale
01:11qui décide pour la France d'abroger l'accord de 1968 avec l'Algérie ?
01:16Je ne crois pas à l'abrogation de cet accord, mais à sa renégociation.
01:19Cet accord a bien des égards et caduque.
01:22Et donc, au fond, ce que je propose, c'est de repartir du comité de haut niveau
01:26que la France et l'Algérie ont tenu à l'octobre 2022,
01:31dans lequel il était justement écrit et acté que nous devions renégocier cet accord.
01:36À la question du calendrier, on sait que ces choses peuvent prendre du temps.
01:40Il faut donc désormais que ce début de renégociation démarre le plus vite possible.
01:44Xavier Driancourt, justement sur cette dernière partie de réponse de Sébastien Lecornu,
01:49est-ce que vous pensez que le Premier ministre compte vraiment se saisir de l'affaire
01:52ou est-ce qu'il a envie de, avec ce calendrier qu'il dit être très long,
01:57renvoyer au calende grec ou au calende algérien ?
01:59Écoutez, je crois que Madame Borne, Premier ministre,
02:03au moment du vote de la loi d'Armanin en janvier 2024,
02:07avait dit « on va renégocier ».
02:09Et puis, il ne s'est rien passé.
02:11Quelques mois plus tard...
02:13Après, Madame Borne n'est pas Monsieur Lecornu.
02:14Madame Borne n'est pas Monsieur Lecornu.
02:16Ensuite, Gabriel Attal, Premier ministre, a dit « on va renégocier ».
02:20Monsieur Lecornu, Premier ministre, dit « on va renégocier ».
02:23Il a même parlé du comité interministériel de haut niveau.
02:27Il se trouve que j'ai fait ces comités interministériels
02:29pendant plus de cinq ans, pendant presque huit ans.
02:33Qu'est-ce que c'est un comité interministériel
02:35pour tous les auditeurs qui nous écoutent
02:38et qui voudraient être une petite souris dans ce comité ?
02:40C'est une sorte de conseil des ministres franco-algériens
02:43où chacun récite sa leçon.
02:45Et puis après, on fait un relevé de conclusion
02:47qui a été rédigé à l'avance, en général,
02:49sur les différents points.
02:51Et on dit qu'on s'est félicité d'eux,
02:53qu'on a avancé sur qu'on va créer un groupe de travail
02:56sur tel et tel sujet.
02:58Donc voilà ce qui peut se passer.
03:00C'est-à-dire un groupe de travail nouveau.
03:03Vous dites, Xavier Driancourt,
03:05et je laisse la parole à Charles Rodin dans un instant,
03:07mais vous dites que c'est un conseil des ministres
03:09plus plus franco-algérien.
03:11À date, les Algériens et les Français
03:14sont d'accord à peu près sur rien,
03:17sauf sur le fait qu'il faut dénoncer ces accords.
03:19C'est un peu paradoxal, mais...
03:21Les Français veulent le dénoncer.
03:23Les Algériens ont une attitude très ambiguë,
03:25mais on en reparlera peut-être,
03:26parce qu'il y a des déclarations totalement contradictoires.
03:28Charles Rodin, justement,
03:31vous avez voté contre ou pour ce texte RN ?
03:35Je n'allais évidemment pas voter contre,
03:37parce que je suis favorable à la dénonciation de ces accords.
03:41Ça aurait été donc parfaitement hypocrite de ma part de voter contre.
03:45Mais je n'ai pas voté pour, pour une raison simple,
03:47c'est que je considère...
03:47Parce que c'est le RN ?
03:48Non, tout l'inverse.
03:49Vous voyez, si on dit parce que c'est le RN,
03:51on a voté la loi immigration avec le RN.
03:53On a voté la loi sur le nucléaire avec le RN.
03:55Le NFP, et notamment LFI,
03:57passe sa journée à voter avec le RN en ce moment,
03:59sur la loi de finances.
04:00Donc, utiliser l'argument de dire parce que c'est avec le RN...
04:02Non, parce que ça arrive, Charles Rodin.
04:03... aurait été un tout petit peu...
04:04Il y a beaucoup de gens qui se bouchent le nez parce que c'est le RN.
04:06Donc, je peux poser une question claire.
04:08Moi, je vous réponds, si vous me laissez répondre.
04:11La raison pour laquelle je n'ai pas voté cette résolution,
04:13c'est que je considère qu'elle ne résout absolument pas le problème.
04:16Quand vous la lisez,
04:17on va en parler avec monsieur l'ambassadeur,
04:19pour qui, par ailleurs, j'ai beaucoup de respect,
04:22cette résolution propose de dénoncer les accords,
04:24mais ne prévoit aucun cadre juridique alternatif.
04:28Mais c'est un début.
04:28Et tout l'enjeu est là sur ces accords.
04:31On va pouvoir en parler avec plaisir.
04:34Moi, je considère, une résolution, c'est quoi ?
04:36C'est l'Assemblée nationale qui dit au gouvernement quoi faire.
04:40Donc, si une résolution dit
04:41« Il faut que vous plantiez des brocolis verts dans votre jardin »,
04:45le gouvernement, en théorie,
04:46s'il met en application la résolution,
04:47il ne peut pas planter des brocolis bleus.
04:49Il est obligé de planter des brocolis verts.
04:51Est-ce qu'il est vraiment obligé ?
04:52Le contenu de la résolution est absolument fondamental.
04:57Donc, nous, notre groupe,
04:58on n'a pas attendu le RN pour dénoncer ces accords.
05:00Gabriel Attal propose depuis janvier 2025
05:02de dénoncer ces accords à une condition fondamentale.
05:06Prévoyons un cadre juridique alternatif.
05:08C'est essentiel, fondé sur deux principes.
05:11Et après, je laisse la parole, évidemment.
05:14Premier principe,
05:16un citoyen franco-algérien doit enfin être considéré
05:19comme un citoyen français dans la loi.
05:21Deuxième grand principe,
05:22un citoyen algérien, 100% algérien,
05:25doit enfin être considéré
05:26comme un citoyen étranger de droit commun dans la loi.
05:29C'est ce qu'il manque dans cette résolution.
05:31Et c'est la raison pour laquelle je suis très à l'aise pour vous dire
05:34que je ne pouvais pas voter pour cette résolution
05:36parce que je considère que ce qui a été mis en application,
05:40vous diriez, Charles Rodwell,
05:42que finalement, cette résolution,
05:44qu'on soit pour ou qu'on soit contre,
05:45elle fait avancer les choses.
05:46Parce que M. Driancourt a dit à l'instant
05:48que Mme Borne avait dit on va renégocier,
05:51que M. Attal a dit on va renégocier,
05:53et qu'il ne s'est rien passé.
05:54Et là, il se passe enfin quelque chose.
05:56Et 74% des Français veulent qu'on en finisse avec ces accords.
05:59Et vous êtes d'accord tous les deux là-dessus ?
06:01C'est un acte politique important pour deux raisons.
06:03D'abord, un, c'est le premier texte
06:05dans l'histoire de la Vème République
06:07du Rassemblement National qui est adopté.
06:09Et donc, moi je ne suis pas du Rassemblement National,
06:11je combats le Rassemblement National,
06:13mais c'est un fait politique important pour notre pays.
06:15Parce qu'ils ont obtenu les voix d'horizon et les LR.
06:19Deuxième chose,
06:20nous ne sommes pas d'accord sur le cadre alternatif.
06:22Mais aujourd'hui, il y a une majorité de groupes...
06:24Qu'est-ce que c'est le cadre alternatif ?
06:25C'est un vrai débat de fond, là.
06:27Un vrai débat de fond.
06:28Je ne voudrais pas...
06:32Non, non, mais de toute façon, la pause arrive.
06:33Donc, terminez en quelques secondes.
06:35Moi, ce que je veux...
06:36Je constate que vous êtes d'accord,
06:38mais que vous ramenez,
06:40pardonnez-moi Charles Rodouel,
06:41vous ramenez le fait que c'est une résolution RN.
06:44En réalité, qu'elle soit RN, horizon, LR...
06:46C'est vous qui le ramenez.
06:47Peu importe.
06:47Non, mais c'est vous qui dites...
06:48C'est vous qui déposez le débat.
06:49Pas du tout.
06:50Moi, je ne suis pas d'accord avec le conflit de la résolution.
06:52Et je vais vous expliquer pourquoi.
06:54Est-ce que je vous explique avant ou après la pause ?
06:55Vous n'êtes pas d'accord sur le fait que ça fait avancer les choses ?
06:58Quoi qu'il en soit,
06:59que ce soit le cadre ou pas le cadre ?
07:01C'est un acte politique fondamental.
07:03Par contre, la raison pour laquelle je n'ai pas voté pour cette résolution,
07:07c'est que je considère que l'application stricto sensu de cette résolution
07:10pourrait provoquer un déferlement migratoire sur la France.
07:13Ce n'est pas ce que je souhaite pour mon pays.
07:14C'est la raison pour laquelle je considère qu'il faut un cadre juridique alternatif
07:18que ne prévoyait pas l'ERN.
07:20On va en parler longuement, puisqu'il nous reste encore une demi-heure de débat
07:23avec Xavier Driancourt qui va vous répondre dans un instant.
07:25D'abord, une pause et le rappel des titres de l'actualité.
07:27Restez bien sur Europe.
07:27Donc, la suite du débat sur les accords franco-algériens de 1968
07:38avec le député Charles Rotoel, avec l'ancien ambassadeur Xavier Driancourt.
07:42Place quand même à cette information de taille,
07:45puisque Cécile Collère et Jacques Paris détenus depuis trois ans en Iran
07:501277 jours de détention arbitraire en Iran, disent leurs avocats à l'instant.
07:57Peut-être une réaction, M. le député Rodwell ?
08:00C'est une immense nouvelle.
08:02Je suis extrêmement heureux pour M. Collère et M. Paris.
08:06C'est une très bonne nouvelle pour notre pays.
08:08Et je voudrais associer, même si c'est évidemment dans des contextes
08:11et dans des pays très différents,
08:13avoir en mémoire également Christophe Glez et Boualem Sansal
08:16qui, j'espère, seront libérés le plus rapidement possible
08:20par un régime qui les tient aujourd'hui en otage,
08:22à savoir le régime algérien.
08:24En tout cas, pour ces deux personnes emprisonnées en Iran,
08:27c'est une excellente nouvelle qu'elles souhaitent aujourd'hui sortir de prison.
08:30Même réaction que Charles Rodwell,
08:32il faut aussi maintenant penser à Boualem Sansal
08:35et votre confrère Christophe Glez.
08:37Alors en tout cas, des négociations,
08:40je profite de votre présence, M. l'ambassadeur,
08:42quand il y a comme ça des otages dans un pays,
08:45c'est évidemment très difficile.
08:47Oui, surtout avec un régime comme le régime iranien.
08:50Alors est-ce qu'on a échangé quelque chose,
08:53versé quelque chose ? Je n'en sais rien.
08:55Ce sont des questions qu'on se pose systématiquement
09:00lorsqu'il y a la libération d'otages.
09:02Il y a un prix à payer et parfois, c'est le prix,
09:05ce sont des échanges, ce sont des...
09:07Pour Boualem Sansal, ce serait plutôt un prix politique.
09:10Dans quel sens ?
09:11Des concessions faites à l'Algérie,
09:14plus qu'un prix financier,
09:15parce qu'ils n'ont pas besoin d'argent, les Algériens.
09:18Et des concessions politiques, ça pourrait...
09:21Ben, venons-y tout de suite, justement, puisque...
09:24Non, non, mais il y avait la question...
09:25Il y avait la question du cadre juridique,
09:26mais puisqu'on parle de Boualem Sansal,
09:27qu'est-ce que ça pourrait être comme concession politique ?
09:29Qu'est-ce que ça pourrait être l'engagement
09:31de ne jamais dénoncer l'accord de 1968 ?
09:35Pourquoi ?
09:36Parce qu'on le disait tout à l'heure,
09:37ils n'y sont pas non plus totalement favorables.
09:39Oui, mais enfin...
09:40Vous disiez que c'était un peu biaisé comme attitude.
09:42Ils disent qu'ils n'y sont pas favorables,
09:43et le président Tebboune a dit que cet accord
09:45ne valait plus rien, qu'on pouvait le dénoncer.
09:48Mais il avait dit deux mois plus tôt
09:50que cet accord, il valait 132 années de visa
09:53accordé à l'Algérie.
09:55Parce qu'il était très important,
09:57c'était l'enfant des accords déviants.
10:00Donc, voilà, c'est une question...
10:03En réalité, ils y tiennent, à cet accord de 68.
10:06Charles Rodouel.
10:07C'est tout le paradoxe de la situation.
10:08Le régime algérien n'applique plus
10:10l'entièreté des accords de 68.
10:12C'est ce qu'on a révélé dans notre rapport.
10:14Alors qu'ils sont très favorables
10:15aux Algériens arrivant en France.
10:17Avec Mathieu Lefebvre.
10:18C'est vraiment ce qu'on a mis en avant.
10:20C'est tout le paradoxe de la situation
10:22où la France se retrouve à appliquer
10:24un accord qui est détourné de son intention originelle.
10:27Xavier Uncourt le dira mieux que moi.
10:28Mais l'intention originelle de l'accord de 68,
10:30c'était pour mettre fin à la situation de 62,
10:32notamment la libre circulation.
10:35Donc, c'était d'organiser l'immigration de travail
10:37entre nos deux pays
10:38et de réduire, de limiter drastiquement
10:41l'immigration familiale
10:43entre la France et l'Algérie.
10:44Et ce sont des décisions politiques,
10:46des décisions juridiques, administratives
10:49qui ont été prises après.
10:50Je pense par exemple au regroupement familial en 1976,
10:53huit ans après la signature des accords,
10:55qui ont totalement détourné de ces accords
10:58de leur intention originelle.
10:59Parfois largement au bénéfice des Algériens,
11:02parfois aussi, dans des cas minoritaires,
11:04mais quand même à leur détriment.
11:06Donc nous, ce qu'on dit...
11:07Dans quel cas à leur détriment ?
11:08Je suis un exemple parmi tant d'autres.
11:10Oui, il y a un cas...
11:11Le passeport talent.
11:12Oui, voilà.
11:12C'est le seul cas que tout le monde cite en réalité.
11:14Alors on explique le passeport talent.
11:16Oui, mais c'est un cas quand même important
11:17parce qu'il sert à notre pays.
11:18Mais c'est le seul cas.
11:19Et les Algériens disent
11:20« Ah, mais on est pénalisé parce qu'on n'a pas le passeport talent
11:23alors que les Marocains l'ont. »
11:25Mais donc, on serait probablement d'accord avec eux.
11:27On peut expliquer le passeport talent, s'il vous plaît.
11:29Le passeport talent en 2016,
11:30réforme de François Hollande,
11:31je ne suis quand même pas socialiste pour un sou,
11:33mais je dirais que s'il y a peut-être une réforme à retenir,
11:35c'est celle du passeport talent
11:36qui permet de faire venir dans notre pays
11:37des travailleurs hautement qualifiés,
11:39des ingénieurs, des chercheurs, des techniciens.
11:42Et en fait, du fait de ces accords-là,
11:46les Algériens ne peuvent pas en bénéficier.
11:47Par contre, il y a des largesses
11:48dans tous les autres domaines,
11:50notamment dans le domaine familial.
11:52Moi, je vais dire très simplement,
11:53je suis né en 1996.
11:55Je veux que l'histoire entre mon pays
11:57et le peuple algérien,
11:59qu'on écrive une nouvelle page de cette histoire.
12:02La colonisation, je ne l'ai pas connue.
12:04Ces accords sont le fruit de la colonisation.
12:06Et donc, tous ceux qui sont contre la colonisation,
12:09légitimement, devraient être contre ces accords.
12:12Et c'est la raison pour laquelle,
12:13c'est la raison politique pour laquelle nous le dénonçons.
12:16Deuxième des choses,
12:17nous avons évolué dans un rapport parlementaire
12:18avec Mathieu Lefebvre,
12:19que ces accords coûtaient en moyenne,
12:21au bas mot, c'est une estimation,
12:232 milliards d'euros par an
12:24aux contribuables français.
12:26Sans compter les recours en justice,
12:29les hôpitaux, etc.
12:31Ce sont les coûts directs que vous avez chiffrés.
12:33C'est exactement cela.
12:36La condition qu'on y met,
12:37à la dénonciation de ces accords,
12:38et c'est peut-être le sujet sur lequel on a un vrai débat,
12:40c'est que nous considérons qu'il est fondamental
12:44de définir un cadre juridique alternatif.
12:47Pourquoi ?
12:48Parce que si on se contente de dénoncer les accords de 68,
12:51il y a un risque que le juge,
12:52notamment le juge français,
12:54reprenne des dispositions d'avant 68,
12:57à savoir des dispositions de l'accord de 62,
13:00qui sont très défavorables à la France.
13:02Et donc, nous, ce qu'on dit,
13:03et c'est ce qu'il n'y avait pas dans la résolution du RN,
13:05oui, dénonçons les accords de 68,
13:08mais oui, prévoyons un cadre juridique alternatif
13:11qui vise à une chose,
13:13faire rentrer les citoyens algériens dans le droit commun,
13:16et faire en sorte qu'un citoyen binational franco-algérien
13:18soit considéré comme un citoyen français.
13:20Sur le cadre juridique.
13:21Je crois qu'il n'y a pas de vraie divergence
13:23entre nous deux là-dessus.
13:25Charles Rodouel, tout à l'heure,
13:26parlait du risque de déferlement migratoire
13:29en cas de dénonciation de l'accord de 1968.
13:32parce qu'en réalité, ce qu'il sous-entend,
13:35et ce que sous-entendent beaucoup de gens,
13:37c'est qu'on va revenir à la libre circulation
13:39qui avait été prévue à Evian.
13:41Mais la plupart des juristes,
13:43alors peut-être des juges français diront le contraire,
13:46mais la plupart des juristes
13:47considèrent, en se fondant sur la Convention de Vienne
13:51et son article 59,
13:53qu'un traité postérieur
13:56annule les dispositions d'un traité antérieur,
13:59et que donc l'accord de 1968 a abrogé
14:02les dispositions de la libre circulation
14:04des accords d'Evian.
14:06Alors peut-être qu'un juge dirait autre chose.
14:09Et puis le deuxième point,
14:11admettons qu'il y ait le retour à la libre circulation.
14:15Une question pratique.
14:16Est-ce que vous pensez
14:17que les Algériens appliqueraient la libre circulation ?
14:21Est-ce que vous pensez que les Algériens
14:23autoriseraient tous les journalistes
14:25qui sont leurs bêtes noires
14:26à aller librement en Algérie sans visa ?
14:28Est-ce que vous pensez que les Algériens
14:30autoriseraient François Zimret,
14:31l'avocat de Boilem Sansal,
14:33à se rendre en Algérie
14:34alors qu'ils lui ont refusé un visa ?
14:36Est-ce que vous pensez que les Algériens
14:38autoriseraient les pieds noirs
14:39à retourner en Algérie ?
14:41Donc eux-mêmes ne voudraient pas
14:42appliquer la libre circulation ?
14:45La seule chose que je dis pour répondre...
14:46Mais de toute façon, il faudra un cadre juridique
14:48qui sera soit le CZA,
14:51le Code des étrangers et des demandeurs d'asile,
14:55ou un traité ou un accord spécifique
14:58renégocié avec l'Algérie.
15:00Mais est-ce que c'était pas ce que vous voulez
15:01de manière induite l'ERN
15:03sans le préciser dans la résolution ?
15:05Ça, il faut leur demander, vous les inviterez.
15:06En tout cas, ce n'était pas écrit dans leur résolution.
15:08Moi, ce que je réponds à M. l'Ambassadeur,
15:09c'est ne prenons aucun risque.
15:11Le jour où la France dénonce
15:13les accords de 68, ce que je souhaite,
15:16vous pouvez être certain
15:17que soit l'État algérien
15:18attaquera l'État français
15:19devant un tribunal international,
15:20soit un ressortisson algérien
15:22attaquera l'État français
15:23devant un tribunal français.
15:24Et là, il se passe quoi ?
15:26Parce qu'en 2007,
15:28le Conseil d'État français
15:29a interprété le RSA,
15:33les prestations sociales
15:35pour les citoyens algériens,
15:37en disant que pour les prestations sociales,
15:39notamment le RSA, l'ASPA
15:40et une ou deux autres prestations,
15:42notamment dans l'omène familial,
15:43les Algériens devaient être traités
15:45comme les citoyens français.
15:46Au nom, non pas des accords de 68.
15:48Exactement.
15:49Non pas au nom des accords de 68.
15:50C'est fou, mais des accords de 62.
15:53Donc nous, ce qu'on dit,
15:54puisque le risque existe,
15:56ne prenons aucun risque,
15:58créons le cadre juridique alternatif.
16:00Je suis désolé, c'est un peu compliqué,
16:01mais c'est un sujet qui est très important.
16:02Non, non, non, c'est absolument pas compliqué.
16:03Très important.
16:04Vous dites schématiquement
16:06qu'il y a eu une résolution,
16:07mais qu'il n'y a pas, j'allais dire,
16:09le socle qui permettrait
16:10de savoir la suite.
16:12Mais cette suite-là,
16:13on la fait quand ?
16:13Justement, j'ai déposé
16:15les mesures à l'Assemblée.
16:17Parce qu'il y a des choses
16:17qu'on peut faire à l'Assemblée.
16:18Trois séries de mesures.
16:20Première des choses,
16:21ça, ça dépend du gouvernement.
16:22Ces accords sont obsolètes.
16:24Dénonçons-les, abrogeons-les.
16:25Et c'est pas ce que dit Sébastien Lecornu.
16:27Il dit qu'il faut les renégocier.
16:29J'ai un désaccord avec lui sur cette question.
16:30Vous avez un désaccord avec le Premier ministre.
16:31J'ai un désaccord avec lui sur cette question.
16:33Et avec le ministre des Affaires étrangères,
16:34Jean-Noël Barraud.
16:34Oui ou non ?
16:36Oui, et je le précise avec toute humilité.
16:39Ils ont peut-être,
16:40probablement, des informations
16:41dans le domaine sécuritaire,
16:42dans le domaine de la coopération
16:43que je n'ai pas.
16:43Moi, à l'échelle d'un député
16:45qui travaille sur le sujet de ce rapport
16:47que j'ai remis,
16:48je considère qu'il faut les dénoncer.
16:50Deuxième des choses,
16:51au budget pour l'année 2026,
16:53j'ai déposé trois amendements
16:54pour faire rentrer
16:56la citoyenneté algérienne
16:57dans le droit commun.
16:58En disant,
16:59un citoyen algérien
17:00doit être considéré
17:01comme un citoyen étranger
17:02de droit commun.
17:03Avec ni plus,
17:04ni moins de droits.
17:06Troisième des choses,
17:07on a un texte de loi
17:08qui est pratiquement prêt,
17:09qui sera prêt au dépôt,
17:10en disant une chose simple.
17:12On va appliquer le principe
17:14d'égalité entre les étrangers
17:16sur le territoire français.
17:17C'est-à-dire que pour toutes les règles,
17:19regroupement familial,
17:20pour les règles de retrait
17:23de titre de séjour
17:24en cas de trouble à l'ordre public,
17:25pour les prestations sociales,
17:27on va dire que tous les étrangers
17:28hors Europe
17:29seront considérés
17:30sur la même base constitutionnelle,
17:32à savoir l'égalité.
17:33Comme ça,
17:34mécaniquement,
17:34on règle le problème
17:35dont on parle présentement ce soir
17:37et pour lequel vous avez
17:38la gentillesse de nos invités.
17:40Xavier Dréencore,
17:41pour revenir sur le premier point
17:42de Charles Rodouel,
17:43qui dit
17:43« Moi, je veux l'abroger,
17:44Sébastien Lecornu
17:45veut le renégocier.
17:46Peut-être,
17:47disait le député Rodouel,
17:49qu'il y a des choses
17:51qu'on ne sait pas.
17:51Peut-être qu'il y a... »
17:52Oui, c'est possible.
17:53« Qu'est-ce que c'est que ces choses
17:54qu'on ne pourrait pas savoir ? »
17:55« Des questions d'ordre sécuritaire,
17:57c'est ce que M. Nunez,
17:59le ministre de l'Intérieur,
18:00semblait évoquer
18:01il y a quelques jours,
18:04en disant qu'il voulait... »
18:05Mais ça, c'est plausible
18:05ou est-ce que c'est la bonne excuse
18:06parce qu'on n'a pas envie
18:07de toucher à ce texte ?
18:08Je pense qu'on est très embêté
18:10que le gouvernement
18:11et tous les gouvernements
18:12qui se sont précédés
18:13sont très ennuyés
18:14vis-à-vis de ce texte
18:15et ne savent pas
18:16comment l'abroger.
18:18Mais pour des raisons valables
18:20ou des raisons...
18:21Vous qui êtes le représentant
18:22de l'extrême droite,
18:23comme dirait Jean-Noël Barraud
18:24en mai dernier...
18:25Oui, et incompétent de se croire,
18:26comme il a précisé.
18:28Non, je pense que
18:29sur le dossier algérien,
18:30en réalité,
18:31nos hommes politiques,
18:32à l'exception de Charles Rodouel
18:33et de Mathieu Lefebvre,
18:34dont le rapport
18:35est absolument remarquable,
18:37nos hommes politiques
18:38marchent sur des œufs
18:41parce qu'ils ont peur
18:42des Algériens en France,
18:44ils ont peur des pieds noirs,
18:45ils ont peur de l'Algérie.
18:47Il suffit que le président
18:48Théboune lève le petit doigt
18:49et à ce moment-là,
18:51on s'incline.
18:52Donc, je crois qu'il y a
18:53vraiment cette espèce
18:54d'appréhension morale,
18:57psychologique
18:58vis-à-vis de l'Algérie.
18:59C'est ce que j'ai dit
19:00dans mon livre,
19:01l'aveuglement.
19:0243, on va marquer
19:03une petite pause.
19:04Je vous signale que
19:04vous retrouvez
19:05Au Cœur de l'Histoire
19:06en podcast.
19:06Chaque jour,
19:07Europe 1, on fait le récit
19:08de personnages,
19:09de monuments ou d'événements
19:09qui ont marqué l'histoire.
19:11Demain, mercredi 5 novembre,
19:13Howard Carter,
19:14le découvreur du tombeau
19:15de Tout-en-Camon
19:16Au Cœur de l'Histoire,
19:17podcast à retrouver
19:18sur toutes les plateformes
19:19d'écoute et sur l'appli
19:20Europe 1.
19:21Et nous, on revient
19:21dans un instant
19:22pour le débat
19:23entre Charles Rodouel
19:24et Xavier Drencourt
19:25sur les accords
19:26franco-algériens de 1968.
19:27A tout de suite
19:28sur Europe 1.
19:29Europe 1 soir,
19:3019h, 21h,
19:32Pierre de Villeneuve.
19:3419h, 21h,
19:36Europe 1 soir.
19:37Donc là,
19:37si je fais un entretien
19:38chez vous,
19:38ça veut dire que...
19:39Ça veut dire que vous repartez
19:40avec un an de garantie
19:41Toyota Relax.
19:41Allez.
19:42Un entretien est égal
19:43à un an de garantie,
19:44tout simplement,
19:44même si vous n'êtes
19:45jamais venu chez nous.
19:45Oh là là,
19:461 égale 1.
19:47Avec des maths comme ça,
19:48j'aurais eu 20 au bac.
19:49Eh oui,
19:49un seul entretien
19:50dans notre réseau
19:51agréé Toyota
19:52suffit pour bénéficier
19:53d'un an de garantie
19:53Toyota Relax,
19:54même si votre véhicule
19:55est d'occasion.
19:56Vous, vous êtes fort en maths ?
19:57Ça va.
19:58Toyota,
19:59valable à l'issue
19:59de la garantie constructeur
20:00jusqu'aux 10 ans
20:01ou 185 000 km
20:02de votre Toyota
20:02au premier dé de Terre Matin,
20:03voire conditions
20:04sur Toyota.fr.
20:05Au quotidien,
20:05prenez les transports en commun.
20:07Ce mois-ci,
20:07le magazine Régal
20:08vous accompagne
20:14et vous invitez
20:15sans stress
20:15et pour tous les budgets.
20:17Classique revisité,
20:18apéros féeriques,
20:19volailles dorées,
20:20desserts faciles et bluffants,
20:21tout pour un menu festif
20:23inoubliable.
20:24Régal,
20:24numéro 1
20:25de la presse cuisine,
20:26actuellement
20:26chez votre marchand de journaux.
20:28Derrière chaque policier,
20:29il y a une famille.
20:30Quand le drame survient,
20:32Orphéopolis est là.
20:33Institution centenaire,
20:34Orphéopolis
20:35veille sur 3000 orphelins
20:36de policiers.
20:37Hervé Poyer,
20:38son président.
20:39On les aide
20:39en étant déjà présents
20:41dès le moment du décès.
20:42Et il faut souvent
20:43leur redonner confiance en eux.
20:44Avec vraiment
20:45un accompagnement
20:45individualisé
20:46et personnalisé
20:47pour leur permettre
20:48d'avancer dans la vie
20:49et de réussir leurs études.
20:50L'objectif global
20:51d'Orphéopolis,
20:52c'est d'amener ces jeunes
20:53en autonomie
20:54dans la vie active.
20:55Et quand on voit
20:55les réussites de nos jeunes
20:56aujourd'hui,
20:57ça fait chaud au cœur
20:58et c'est eux qui réussissent.
20:59Nous, on ne fait que
21:00leur apporter les moyens
21:00à les encourager.
21:02Donc, c'est des belles histoires.
21:03Novembre,
21:04c'est le mois
21:04des orphelins de policiers.
21:06Mobilisez-vous
21:06et donnez
21:07sur orphéopolis.fr
21:08Europe 1 Soir
21:1019h21
21:11Pierre de Villeneau
21:13La suite du débat
21:14sur les accords
21:15franco-algériens
21:161968.
21:17Face à face,
21:18Xavier Driancourt,
21:18ancien ambassadeur
21:19de France en Algérie,
21:20auteur de France-Algérie,
21:22le double avoglement
21:23et Charles Rodouel,
21:23débuté EPR des Yvelines,
21:25auteur d'un rapport
21:26d'information
21:26pour dénoncer
21:27l'accord franco-algérien
21:281968
21:29qui a été présenté
21:30le 15 octobre dernier
21:31en commission des finances.
21:32On en était à,
21:34comment dirais-je,
21:35énumérer
21:36ce que ça coûte
21:37en fait,
21:38ces accords.
21:38Et sur Europe 1,
21:40on a fait un sujet
21:41la semaine dernière
21:42ou il y a deux semaines
21:43sur le fait
21:43qu'il y a par exemple
21:46un immense trou
21:47dans la raquette
21:48que peu de gens connaissent
21:50qui est le fait
21:51qu'il y a des Algériens
21:53vivants en France
21:54qui devraient toucher
21:55une retraite
21:56Charles Rodouel
21:57qui devrait être payée
22:00par l'Algérie.
22:00Mais comme l'Algérie
22:01ne la paye pas,
22:02du coup,
22:02c'est la France
22:04qui paye cette retraite
22:05qui devrait être payée
22:06par l'Algérie.
22:07Vous avez enquêté
22:08quand vous avez énuméré
22:09les différents points
22:10de votre rapport,
22:11vous êtes allé poser
22:12la question
22:12à des instances
22:14qui normalement
22:14s'occupent de ça
22:15et ça a été très très difficile
22:17d'obtenir une réponse.
22:19Merci pour votre question
22:19sur le sujet,
22:20ça me permet de remonter
22:20sur un point
22:21et je vais répondre
22:22à votre question.
22:24J'ai reçu des centaines
22:25de témoignages
22:25de citoyens algériens
22:27ou franco-algériens
22:28qui m'ont dit
22:29« Monsieur le député,
22:30en fait, merci
22:30de vos saisies de ce sujet.
22:32Un,
22:33vous ne le laissez pas
22:34que au RN
22:34et deuxième des choses,
22:36on en a ras-le-bol
22:37d'être instrumentalisés
22:38par ces accords
22:39et on en a ras-le-bol
22:41d'être dans un vide
22:41ou dans une situation
22:42intenable
22:43à cause de ces relations
22:45et à cause de ces règles
22:46entre la France et l'Algérie
22:47que la France est la seule
22:48à appliquer.
22:49Et cet exemple-là
22:49est parfait.
22:50Pourquoi ?
22:51Parce que
22:52la Convention
22:53de la Sécurité Sociale
22:54de 1980,
22:56qui est l'un des textes
22:57qui découlent
22:58des accords de 68,
22:59dit,
23:00parmi beaucoup d'autres règles,
23:01une règle simple.
23:02Un Algérien
23:03qui travaille 40 ans,
23:05il a travaillé
23:0520 ans de sa vie en Algérie,
23:0720 ans de sa vie en France,
23:08moitié-moitié.
23:09Sa retraite
23:10doit être payée
23:11moitié par la France,
23:13moitié par l'Algérie.
23:14Certains le contestent,
23:15moi j'estime
23:15que c'est légitime.
23:16Ce citoyen
23:17a cotisé,
23:17a contribué 20 ans
23:18de sa vie en France,
23:19c'est normal
23:20que la France
23:20lui verse
23:21une moitié
23:22de sa pension.
23:23Le sujet,
23:24c'est que l'autre moitié
23:24devrait être versée
23:25par la Sécurité Sociale
23:27algérienne,
23:28la fameuse CNR.
23:29Or,
23:30problème,
23:31il y a des milliers
23:32de cas
23:32dans lesquels,
23:34au nom de la dénonciation
23:35des accords de 68,
23:36le régime algérien,
23:37la Caisse Nationale
23:38de Retraite,
23:38ne verse pas cette pension.
23:40Ce qui fait qu'on s'est retrouvés
23:42avec des milliers
23:43de citoyens algériens
23:44qui se sont retrouvés
23:45sans le sou,
23:46ou presque,
23:46sur le territoire français.
23:48Et la décision
23:48qui a été prise,
23:49c'est que du coup,
23:49la France verse
23:50ce qu'on appelle
23:51l'ASPA,
23:52l'aide sociale
23:52aux personnes âgées.
23:53Alors,
23:54ça compense,
23:54je dirais encore,
23:55pas tout
23:56le manquement
23:57sur la retraite,
23:58mais verse
23:58un petit bout,
23:59un petit complément
24:00à ces citoyens-là
24:02parce que la part algérienne
24:03ne l'est pas versée.
24:04Quand je donne
24:05cet exemple-là,
24:06et j'espère avoir été clair,
24:09mon but n'est évidemment pas
24:11de pointer du doigt
24:12des citoyens algériens
24:13qui sont parfois
24:14devenus français
24:14et qui ont travaillé
24:16sur le territoire français
24:16et qui sont victimes
24:17de cette situation.
24:19Le point que je fais
24:20quand je parle
24:20de cet exemple,
24:21c'est de dénoncer,
24:22pour le coup,
24:23le manquement
24:24du régime algérien
24:25au respect de ces accords.
24:27Si le régime algérien,
24:28il le déclare depuis
24:29plusieurs jours,
24:30comme le disait
24:30M. l'ambassadeur,
24:31dénonce ces accords
24:32et ne les applique pas,
24:33il n'y a pas de raison
24:34en fait que nous,
24:35on continue de les appliquer.
24:37Et c'est la chose
24:37qu'on a mis en avant
24:38dans notre rapport.
24:38Et dans la renégociation
24:39voulue par Sébastien Lecornu,
24:41en tout cas,
24:42publiquement voulue
24:44encore aujourd'hui
24:45à l'Assemblée nationale,
24:46ce point-là,
24:47par exemple,
24:48est absolument crucial
24:48dans la renégociation.
24:50Et ça me semble fondamental.
24:51Xavier Délancourt.
24:52Comme beaucoup d'autres,
24:53comme tous les points
24:54qui sont soulignés
24:56par Charles Auduel
24:57et Mathieu Lefebvre.
24:58Mais soyons clairs,
24:59il n'y aura pas
25:00de renégociation.
25:02Ce sont des paroles
25:03du Premier ministre
25:04aujourd'hui.
25:05Aller convaincre
25:06le gouvernement algérien
25:08de venir s'asseoir
25:09à Paris
25:10pour négocier,
25:11renégocier
25:12l'accord de 68
25:14et gommer...
25:14Avec Boilem Sansal
25:15dans les jaunes algériennes.
25:15Avec Boilem Sansal
25:17en prison
25:17et renégocier
25:18toutes les clauses
25:20qui nous gênent,
25:21il ne faut pas rigoler.
25:22Je pense que
25:23c'était une formule
25:24pour l'Assemblée nationale.
25:26Est-ce que vous,
25:26je me souviens,
25:28Xavier Délancourt,
25:29vous disiez,
25:30lorsqu'on vous interrogeait
25:31sur les OQTF,
25:32vous disiez,
25:33il faut arrêter d'en parler,
25:34il faut le faire.
25:35C'est-à-dire que
25:35les visas algériens,
25:36vous avez baissé de moitié,
25:38mais sans le dire à personne.
25:41Est-ce que,
25:42sur ces histoires
25:43de retraite payée
25:44par la France...
25:45il faudrait renégocier,
25:47effectivement,
25:48si on y arrive,
25:49mais ne pas le dire ?
25:50Parce que là,
25:51dans trois mois,
25:52M. Rodouel
25:54ou d'autres parlementaires,
25:56Marine Le Pen,
25:57comme aujourd'hui,
25:58diront,
25:59mais où est-ce que vous en êtes
26:00de votre renégociation ?
26:02Je vous rappelle
26:03que François Bayrou,
26:04Premier ministre,
26:05à l'issue du comité
26:06interministériel
26:07sur l'immigration
26:08en février 2025,
26:09a dit
26:11on donne six mois
26:12aux Algériens
26:13pour renégocier l'accord.
26:16Je remarque
26:17dans les travaux
26:17de la commission,
26:18c'est page 93-94
26:19de votre,
26:21comment dirais-je,
26:22rapport,
26:22il y a un truculent dialogue
26:24entre Philippe Brun,
26:26le président
26:26de cette commission
26:28et vous-même,
26:29où il dit
26:30en vous écoutant,
26:31en lisant votre rapport,
26:32j'ai eu plus d'un motif
26:33d'étonnement.
26:34En gros,
26:34tout ce que vous dites,
26:35tout ce qu'il retient,
26:36c'est
26:36vous avez tout de même
26:37eu l'honnêteté
26:38de reconnaître
26:38que pour les étudiants
26:39algériens
26:39qui n'ont pas le droit
26:40de travailler
26:40sont obligés
26:41de solliciter
26:41une autorisation.
26:42En fait,
26:42il y a un point
26:43qui est évidemment
26:44le seul
26:45dont on a parlé
26:46tout à l'heure
26:47que le socialiste
26:48Philippe Brun retient.
26:50Je vous avais une question
26:51quand même à vous poser,
26:52Charles Rodouel,
26:53si vous le voulez bien.
26:54Vous avez dit tout à l'heure
26:54que vous n'aviez
26:55pas forcément
26:56le même avis
26:57que Jean-Noël Barraud
26:58et Sébastien Lecornu
26:59sur ce sujet précis,
27:01alors que vous n'êtes
27:02pas retené à la majorité,
27:04ce qu'on appelle
27:04communément
27:05le bloc central.
27:06Quand vous entendez
27:07M. Barraud,
27:08patron du Quai d'Orsay,
27:10dire de l'ancien
27:11ambassadeur
27:12Driancourt
27:12que c'est un incompétent
27:14et que c'est un
27:15représentant
27:16de l'extrême droite,
27:18qu'est-ce que vous dites ?
27:19J'ai deux choses
27:20à dire sur ce sujet.
27:21La première des choses,
27:22c'est que
27:22moi j'ai beaucoup
27:23de respect
27:24pour Xavier Driancourt,
27:25je le connais bien,
27:27il a accompagné
27:27beaucoup de mes travaux
27:29et je sais
27:29à quel point
27:30Xavier Driancourt
27:31est compétent,
27:32notamment sur la question
27:33algérienne
27:34et sur les questions
27:35diplomatiques
27:36au sens large,
27:36notamment entre
27:38nos deux pays.
27:39Et je tiens à le dire
27:39tout simplement
27:40parce que c'est
27:41évidemment
27:42ce que je pense.
27:44Deuxième des choses,
27:45au-delà du conflit
27:46entre Jean-Noël Barraud
27:48et Xavier Driancourt,
27:50je viens d'exprimer
27:50ma position
27:51sur ce sujet
27:52concernant M. l'ambassadeur.
27:53Jusqu'à cet été,
27:56je considère que
27:57l'action qui a été
27:57mise en œuvre
27:58par le président
27:58de la République
27:59et on a peut-être
28:00un désaccord
28:00sur ce sujet
28:01et le ministre
28:02des Affaires étrangères,
28:04l'action qu'ils ont
28:04essayé d'entreprendre
28:06pour libérer
28:06Christophe Gleize
28:07et Boalem Sansal
28:08allait dans le bon sens
28:09s'il fallait pousser
28:10la négociation
28:11jusqu'au bout.
28:13À partir du moment
28:13où le régime algérien
28:15a refusé de répondre
28:16à la main tendue
28:16sur cette négociation,
28:18le président
28:18de la République
28:19a annoncé
28:20la remise en cause
28:21de l'accord de 2013
28:22concernant les visas
28:24diplomatiques
28:24des dignitaires algériens.
28:26Je suis sûr
28:26que vous pouvez nous dire
28:27un mot plus détaillé
28:28que moi.
28:29Le 6 août dernier,
28:30c'est quand il l'a dénoncé.
28:31Et nous,
28:32ce à quoi nous appelons
28:32avec notre groupe,
28:33avec Gabriel Attal,
28:34aussi avec Edouard Philippe
28:35et d'autres,
28:36c'est qu'il faut maintenant
28:37désormais aller plus loin,
28:38qu'il faut tourner la page
28:39de cette histoire douloureuse
28:40entre la France et l'Algérie
28:41et qu'il faut dénoncer
28:42les accords de 68.
28:43C'est-à-dire le cours.
28:44Sur ce point,
28:45Charles-Landouel a raison.
28:47La seule mesure
28:48qui a été prise,
28:49c'est la dénonciation
28:50de l'accord
28:50sur les passeports diplomatiques
28:52et l'exemption de visas.
28:53Ça a été la nuit
28:54du 4 août en Algérie.
28:56Donc, on a encore
28:57beaucoup de travail
28:58et merci d'avoir participé
28:59à ce premier débat.
29:00J'imagine qu'il y en aura d'autres.
29:01En tout cas, merci beaucoup.
29:02Charles-Landouel,
29:03Xavier Driancourt,
29:04dans un instant,
29:05le journal de 20h
29:06et beaucoup de choses
29:07dans l'actualité.
29:08La libération,
29:08notamment des otages français
29:09en Iran.
29:10On y revient
29:11juste après le journal de 20h.
29:12A tout de suite sur Europe.
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