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  • il y a 6 semaines
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, est l'invité de BFMTV ce dimanche 2 novembre

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Transcription
00:00Je voudrais qu'on dise un mot, puisqu'il y a 20 ans, quasiment jour pour jour,
00:04la France était secouée par trois semaines d'émeutes urbaines
00:07après la mort de deux adolescents, Ziad et Bouna à Clichy-sous-Bois.
00:11Vous étiez Premier ministre depuis quelques mois,
00:13quand les émeutes se sont déclenchées.
00:15Est-ce que vous pensez qu'elles pourraient recommencer aujourd'hui ?
00:19Ce fut un drame terrible.
00:21J'ai été profondément marqué par ce drame,
00:23et les deux figures de Ziad et Bouna restent profondément gravées en moi.
00:29Et la rencontre que j'ai eue à Matignon avec les parents, les familles,
00:35en compagnie de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur,
00:38a été un moment très fort d'émotion et de regret,
00:43parce qu'il faut dire les choses.
00:44Qu'est-ce que vous regrettez ?
00:45À ce moment-là, la République, le gouvernement,
00:49le ministre de l'Intérieur et moi-même,
00:50nous n'avons pas trouvé les mots justes,
00:52puisque nous avons repris dans un premier temps l'analyse du ministère de l'Intérieur,
00:57qui était une analyse qui imaginait qu'il y avait eu un cambriolage,
01:01et c'était faux.
01:02Ces deux jeunes n'étaient en rien mêlés à un cambriolage.
01:04Ils sortaient d'un match de foot.
01:05Ils sortaient d'un match de foot,
01:07revenaient de Livy-Gargan pour aller chez eux à Clichy-sous-Bois,
01:11et ils étaient totalement innocents.
01:12Vous pensez que ces mauvaises informations,
01:14elles ont joué dans la rupture de confiance et dans les trois semaines d'émeute ?
01:19Je pense qu'elles ont créé un profond sentiment d'injustice et d'abandon,
01:26et que la confiance, ça se gagne lentement.
01:29Il y a eu malheureusement d'autres éléments qui après ont aggravé les choses,
01:32et c'est pour cela que ça a été un long travail que de cicatriser tout cela,
01:37et d'essayer de reprendre les choses.
01:38Malheureusement, si l'on prend la situation 20 ans plus tard,
01:42non seulement la situation ne s'est pas améliorée,
01:44mais elle s'est dégradée.
01:45Et une de mes grandes tristesses, c'est de voir que la politique de la ville
01:48a été complètement écartée.
01:50Malheureusement, Emmanuel Macron a considéré que ce n'était pas quelque chose
01:53de suffisamment important.
01:55Et donc, cette politique de la ville, aujourd'hui, elle est en panne.
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