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  • il y a 3 semaines
Une suspecte dans l'affaire du cambriolage au Louvre a été mise en examen ce samedi 1er novembre pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue d'un crime, a appris BFMTV. Cette femme âgée de 38 ans comparaissait ce samedi après-midi devant un juge des libertés et de la détention qui devait statuer sur son éventuelle détention, réclamée par le parquet.

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Transcription
00:00Et tout d'abord, cette nouvelle accélération dans l'enquête sur le cambriolage du Louvre, quasiment deux semaines après ce casse à 88 millions d'euros.
00:08Il y a de nouveaux déferments qui sont en cours suite aux interpellations de mercredi soir.
00:12On vous retrouve, Célia Vallée, vous êtes au Palais de justice de Paris.
00:16Une femme, une suspecte a été mise en examen et placée en détention.
00:22Absolument, c'est une femme de 38 ans, aux cheveux châtain clairs, qui était en pleurs au moment de la décision du juge.
00:29« J'ai peur pour mes enfants, j'ai peur pour moi, j'ai peur », voilà ce qu'elle a répété à plusieurs reprises, la tête dans ses mains,
00:35au moment de la décision de la juge des libertés et de la détention, en suppliant même ses avocats de rester à ses côtés.
00:43Elle a donc été placée en détention pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue d'un crime.
00:50Une décision qu'elle conteste fortement selon son avocat. Écoutez-le, cet avocat, il est au micro de Valentin Révolier.
00:55« C'est un cas spectaculaire et que la décision qui vient d'être prise est une décision spectaculaire,
01:02c'est-à-dire qu'une femme, une jeune femme, vient d'être placée en détention malgré le fait qu'elle soit présumée innocente.
01:08Nous allons envisager la contestation de cette décision entreprise et en tout état de cause défendre notre cliente
01:14parce qu'elle conteste farouchement les incriminations qui sont réunies contre elle à ce stade
01:18et le reste de l'instruction devra démontrer son innocence, nous en sommes certains. »
01:23On ignore quel rôle elle a eu, cette femme, dans le cambriolage du Louvre.
01:27En tout cas, ce soir, elle va dormir en prison.
01:29La juge a indiqué qu'une remise en liberté sous contrôle judiciaire serait possible à condition, je cite,
01:35« que les versions soient croisées ».
01:38On ignore encore quelle version attend la juge, certainement celle d'un autre suspect.
01:43En tout cas, je rappelle que cette femme qui va dormir en prison ce soir, elle a 38 ans
01:47et elle fait partie des cinq personnes interpellées mercredi soir.
01:50Célia Vallée, en direct du tribunal judiciaire de Paris.
01:54Pour en parler de cette enquête, 15 jours après le cas sur ce plateau,
01:57Dominique Rizet, consultant poli-justice BFM TV.
02:00Nous a rejoint également Alexandre Léger.
02:02Bonjour, expérience Réry, directeur du patrimoine de la Maison Vévert.
02:05On parlait il y a une semaine déjà de la recherche de ces joyaux ensemble.
02:10Dominique Rizet, tout d'abord, on va faire le point.
02:12On en est donc à sept personnes interpellées en quinze jours.
02:16Deux avaient été mises en examen la semaine dernière.
02:19Une femme, à présent, vient aussi d'être mise en examen et placée en détention.
02:23Elle est intéressante, cette femme, parce que les deux premiers mises en examen
02:26sont mises en examen pour vol, pour association de malfaiteurs.
02:30Elle est mise en examen pour complicité de vol et pour complicité d'association de malfaiteurs.
02:36Et j'étais en train de finir de noter cette phrase de la procureure.
02:39Sa remise en liberté serait possible à condition que les versions soient croisées, c'est ça ?
02:45Oui.
02:45Donc, ça voudrait dire, on s'en parlait tout à l'heure, Karine,
02:49que cette femme est mise en examen sans doute parce qu'elle sait quelque chose
02:53ou parce qu'elle est soupçonnée de savoir quelque chose
02:56ou parce qu'elle pourrait servir à convaincre quelqu'un de dire quelque chose
03:00ou pour faire revenir une personne qui s'est éloignée.
03:04C'était la technique des vieux flics et on le voit dans les films des années 60-70.
03:12On attrape la femme, on la met en examen et puis on dit au type,
03:17tant que vous ne parlerez pas, elle va rester ici.
03:21Donc, est-ce que c'est quelque chose comme ça ?
03:23Est-ce que c'est une opération d'intimidation ?
03:25J'extrapole.
03:27Mais vous voyez, quand on entend tout à l'heure cette femme qui fond en larmes
03:30quand elle apprend qu'elle est mise en examen et qu'elle va être placée en détention,
03:33quand on voit la tête de son avocat qui marche dans les couloirs
03:37poursuivie par les journalistes et qui dit je ne comprends pas, je ne comprends pas,
03:41elle ne comprend pas.
03:42Et quand on a cette phrase de la proc,
03:44sa remise en liberté serait possible à condition que les versions soient croisées,
03:49ça laisse peut-être sous-entendre que cette femme,
03:51elle est la clé pour ouvrir une serrure derrière laquelle il y a un bout de vérité.
03:56Alors voilà pour les petites lignes de ce scénario qui est en train de se dérouler en ce moment
04:00autour de ces mises en examen.
04:02Alexandre Léger a une certitude aussi, nous sommes 15 jours après ce cambriolage.
04:06Les bijoux restent totalement introuvables,
04:09mais l'enquête se poursuit et forcément se resserre.
04:12Oui, alors ce qui est très intéressant que j'écoute tout ce que vous dites tous sur les plateaux,
04:15j'ai entendu que la procureure de Paris avait dit qu'elle a de très bons espoirs
04:19de les retrouver, les bijoux. Alors il y a deux solutions,
04:21est-ce qu'ils ont tout encore peut-être gardé intact
04:24ou est-ce qu'ils ont gardé une partie intacte ?
04:26Est-ce qu'ils ont démonté une autre partie ?
04:28Je pense que l'enquête est de prendre de plus en plus d'ampleur.
04:32Il y a des choses sur Internet comme quoi les bijoux sont mis en ligne,
04:35qui sont potentiellement à vendre sur le Darknet, etc.
04:38Je pense qu'il faut rester un peu discret.
04:39Puis après, voilà, dès qu'on creuse un petit peu,
04:42on a aussi d'autres informations sur la nature des bijoux qui ont été volés.
04:45Alors sur ces bijoux, effectivement, la procureure a dit,
04:47à rappeler qu'il était encore temps de les rendre,
04:50qu'ils étaient invendables, parce que la médiatisation de l'affaire
04:53a fait que si certaines personnes n'étaient pas au courant de ces pierres,
04:56maintenant tout le monde l'est bel et bien réellement,
04:59on sent qu'il y a peut-être des négociations qui sont en cours.
05:03Oui. Alors en fait, si vous voulez, quand vous avez des pièces comme ça,
05:06il y a deux solutions. Il faut vraiment les retailler
05:07pour essayer qu'elles passent vraiment complètement inconnues dans la nature.
05:10Mais là déjà, ça veut dire donc des complicités.
05:12Peut-être qu'ils ont trouvé quelqu'un pour les retailler,
05:15les revendre, etc. Donc il y a plein de maillons d'une chaîne
05:18qui ont peut-être été contactés par ces voleurs ou leurs complices.
05:21Ou alors il faut les vendre en l'état.
05:23Et dans ces cas-là, il faut contacter des grands collectionneurs,
05:26des grands amateurs, si ce n'est pas un commanditaire qui l'a fait.
05:28Et donc forcément que ça éveille un peu plein de sources, en fait.
05:32Et c'est là où ça commence peut-être pour les voleurs à poser problème.
05:34Dominique, cette femme a été mise en examen pour complicité.
05:38Oui.
05:39Donc ce qu'on attend d'elle, forcément, ce sont des informations,
05:42parce qu'elle n'est pas en première ligne de cette enquête.
05:44elle ne fait pas partie de ce commando de quatre personnes.
05:47Absolument. En général, les complices, ce sont des personnes
05:49qui sont susceptibles, soupçonnées par la police ou la justice,
05:55de savoir des choses.
05:56Ce sont des personnes qui sont susceptibles d'avoir fourni des moyens.
06:00La complicité, c'est aussi la fourniture de moyens.
06:03Une voiture, un logement.
06:06On en avait beaucoup parlé, vous savez, au moment des attentats,
06:08quand le procureur de Paris, M. Mollins, parlait de l'appartement conspiratif.
06:14C'est là qu'on se réfugie, c'est là qu'on se cache.
06:17Il est fourni par quelqu'un, il est proposé par quelqu'un
06:19qui ne sait pas les risques qu'il prend.
06:21Donc cette femme a peut-être protégé les malfaiteurs,
06:25il les a peut-être hébergés,
06:26elle a peut-être participé à des discussions,
06:29à des conversations, à des préparatifs.
06:31Il a fallu aller louer cette nacelle, c'est peut-être...
06:35Là aussi, vous voyez, j'extrapole une femme
06:39qui est allée louer la nacelle.
06:41Donc en tout cas, elle est complice,
06:43aux yeux de la justice,
06:45elle est complice, elle sait quelque chose,
06:47et elle ne dit pas tout.
06:49Ou alors, elle est un moyen de pression.
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