- il y a 2 jours
Suite et fin de notre Conversation avec Jean Sévillia, qui fut l’un des premiers dénonciateurs de l’énorme terrorisme intellectuel qui s'abattit sur notre pays à la fin du siècle dernier. Prenant patiemment en défaut ses récurrents mensonges sur l’histoire, il en décèle enfin les déroutes : la terreur idéologique des années 1970-2020 commencerait-elle enfin à refluer ? Si, un quart de siècle après ses ouvrages fameux ("Le Terrorisme intellectuel", "Historiquement correct" puis "Historiquement incorrect"), il repère encore ses "habits neufs", il note cependant qu’il est enfin possible de dégager, avec notamment son vieil ami et complice Matthieu Bock-Coté (voir la Conversation que nous eûmes avec ce dernier l’an dernier pour TVL), les voies d’une pensée conservatrice plus salutaire que jamais. Même si elles ne sont pas toujours bonnes à dire, les vérités, que ce soit celles de l’Histoire, celles de la Nature ou celles de la Foi, finissent toujours, tôt ou tard, par se frayer un chemin…
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00:00...
00:01Bien, mon cher Jean Sivillat,
00:26grande joie, nous poursuivons nos conversations,
00:30vous pourrez en faire des suites,
00:34tant votre savoir est grand,
00:36et tant je vous dois aussi,
00:37nous sommes nombreux à vous devoir,
00:38c'est ce que nous disions dans notre première conversation,
00:41parce que vous réussissez, comme je disais,
00:43à faire la classe à la France,
00:44il ne faut pas simplement réinformer,
00:46je disais cela, j'y tiens beaucoup à cette formule,
00:49mais il faut réinstruire les Français,
00:51notamment leur restituer l'histoire.
00:53J'ai pu d'abord le terrorisme intellectuel en 2000,
00:56et comme j'avais remarqué,
00:59évidemment en travaillant sur le terrorisme intellectuel,
01:01que le terrorisme intellectuel
01:03prenait très souvent l'histoire
01:05comme champ de ces exemples biaisés,
01:09c'est une histoire manipulée,
01:10il y aurait quelque chose à faire
01:12sur l'histoire,
01:14sur l'histoire revue par le politiquement correct,
01:16donc historiquement correct,
01:17d'où ce titre.
01:18Donc c'est comme ça que l'idée m'est venue,
01:20c'est à partir de l'expérience.
01:22Alors j'ai procédé,
01:27d'ailleurs de manière,
01:28je suis fait un petit sondage,
01:30je dirais,
01:31dans ma documentation,
01:34si vous voulez,
01:34j'ai commencé par étudier,
01:37avant de travailler,
01:38c'est vrai que je suis en fond,
01:39mais qu'est-ce qui revient le plus souvent
01:40à la télévision,
01:43dans les articles de presse,
01:44comme lieu commun déformé sur notre histoire.
01:48C'est comme ça que j'ai un peu bâti
01:50la table des matières du livre.
01:5318 chapitres,
01:5418 mensonges détruits.
01:55Voilà,
01:56c'est pris de courant,
01:57quels sont les lieux communs
01:59les plus répandus
02:00qu'il faut détruire.
02:03Et donc,
02:05alors ce n'est pas que l'histoire de France,
02:07on va dire,
02:08parce que j'ai un chapitre par exemple
02:09sur l'Inquisition,
02:10il y a aussi l'Inquisition d'Espagne,
02:11puis au Moyen-Âge,
02:15tout est mêlé.
02:16Tout est mêlé.
02:17Tout de la chrétienté est une...
02:18Voilà,
02:19la nation n'est en gestation,
02:21mais...
02:22Donc voilà.
02:24Et puis il y a quelques sujets
02:27qui sont...
02:28Question pi-douze,
02:29dans ce livre.
02:31Nous parlons dans le premier...
02:31Ce n'est pas que l'histoire de France.
02:33C'est les grands fondamentaux,
02:35c'est les grands mensonges
02:37sur notre histoire française,
02:40chrétienne, occidentale,
02:41c'est ça votre oeuvre,
02:42c'est-à-dire que vous restaurez l'histoire
02:46contre les simplifications abusives
02:48et toujours orientées dans le même sens,
02:52c'est la mise en cause de l'homme blanc.
02:54La mise en cause de l'homme blanc,
02:55de l'homme occidental,
02:56de l'homme chrétien.
02:59C'est un phénomène assez étrange,
03:02c'est-à-dire une civilisation
03:03qui produit des élites
03:05qui se détestent elles-mêmes,
03:07qui détestent leur propre histoire,
03:09qui détestent leur propre civilisation.
03:10Avec la conséquence
03:12que lorsqu'on se déteste,
03:13on se laisse tomber
03:14et on est victime des autres.
03:16Bien sûr, bien sûr.
03:17Il ne faut pas aller chercher plus loin
03:19la situation de la France aujourd'hui.
03:22Pareil pour la guerre d'Algérie,
03:23cette mauvaise conscience que nous avons,
03:25elle demande à être relativisée.
03:27C'est le 18e et dernier chapitre
03:29de Historiquement correct à la guerre d'Algérie.
03:31Oui, et ça sera...
03:32Que vous avez éprouvé le besoin
03:34de reprendre dans un ouvrage...
03:35Voilà, en 2019,
03:38j'ai écrit « Les vérités cachées de la guerre d'Algérie ».
03:42La guerre d'Algérie est un sujet
03:44qui m'intéresse beaucoup.
03:45Je ne suis personnellement
03:46ni d'une famille de militaires,
03:47ni d'une famille de viennoirs,
03:48mais c'est un sujet qui m'a toujours intéressé
03:50depuis l'adolescence.
03:52Et j'ai ressenti le besoin
03:53d'écrire un livre de synthèse sur ce sujet,
03:55montrant la complexité de ces utilisations.
03:57Je pense personnellement
04:01que l'Algérie française était condamnée
04:04dès l'après-guerre,
04:09sans doute même avant-guerre.
04:10C'est de l'entre-deux-guerre.
04:13Le problème, c'est qu'on a...
04:14La résistance s'est fait jour vers 1910,
04:17écrivez-vous.
04:18Oui, mais le problème,
04:21c'est qu'il y a une société musulmane,
04:23francophile,
04:24qui aspirait à s'élever socialement,
04:28et on a bridé.
04:30On a bridé cette société-là.
04:32Et donc, les élites francophiles,
04:35qui au départ aspiraient
04:38une forme d'autonomie,
04:39sont devenues le plus en plus en plus
04:41d'autonomistes,
04:41puis indépendantistes,
04:43puis ralliés au FLN.
04:44Mais au départ, voilà.
04:46La fusion des deux communautés
04:48ne me paraissait...
04:50Impossible.
04:50Impossible.
04:51C'est ce que disait le général de Gaulle,
04:53en réalité.
04:53C'est ce que disaient aussi
04:56les monarchistes, Jean.
04:58Oui, oui, oui.
04:58Qui n'étaient pas favorables,
05:00certes,
05:02à une vision jacobine,
05:05c'est-à-dire non seulement
05:06la colonisation,
05:07qui est plutôt le fait
05:07de la Troisième République,
05:08il faut bien le dire,
05:09ou du Second Empire.
05:10Bon, certes,
05:10il y a eu les drames
05:12des opérations militaires
05:15de la conquête,
05:16mais qui n'est pas allé très loin,
05:17très en profondeur.
05:18Bugeot n'est pas descendu tellement,
05:19mais enfin,
05:20il ne s'est pas comporté,
05:20ça c'est vrai,
05:21de façon très chrétienne toujours,
05:23mais il n'y avait pas
05:24de colonisation de peuplement.
05:25C'est la République jacobine
05:27qui ensuite a favorisé
05:30la colonisation,
05:31peut-être un peu
05:32pour faire diversion,
05:33c'est ce que les monarchistes
05:33reprochaient,
05:35contre la revanche,
05:36contre l'Allemagne aussi.
05:37C'était l'exitoire.
05:38Ça jouait aussi.
05:39Et Bismarck nous poussait
05:40beaucoup vers l'Algérie
05:41et l'Algérie
05:42pour avoir la paix
05:43sur le Rhin.
05:44Et puis avec cette illusion
05:48de croire qu'on pouvait créer
05:49une société unique
05:50et uniforme
05:51avec des gens
05:52qui étaient de culture
05:52très différente.
05:53C'est l'homme universel
05:54qui n'existe pas.
05:55C'est Morace
05:56qui nous explique ça,
05:58par exemple.
05:58Je crois que...
05:59Les monarchistes
06:00sont contre la colonisation.
06:02Là où je...
06:03Peut-être nous dirigeons
06:04un tout petit peu,
06:05je pense que votre...
06:06Vous admirez beaucoup
06:07le général de Gaulle,
06:08je pense qu'il a liquidé
06:09l'affaire
06:10de manière
06:10qui n'était pas très propre.
06:12Pour moi, c'est une tâche.
06:13Sur les harkis,
06:14c'est flagrant et lamentable.
06:15Sur les harkis,
06:16sur...
06:17Alors, le problème,
06:17c'est qu'il était pressé.
06:19Enfin, à partir de 1959,
06:20donc, il adopte
06:21le principe
06:22de l'autodétermination
06:23d'Algérie.
06:24Et à partir de là,
06:25il est pressé.
06:26D'abord, il a un autre projet
06:27pour la France.
06:28C'est le projet
06:28de faire puissance nucléaire,
06:32grande puissance moderne,
06:34etc.
06:35Contrepoids aux États-Unis.
06:38On est d'accord.
06:38C'est le projet gouillien.
06:40Et donc, pour lui,
06:41la guerre d'Algérie,
06:41c'est un boulet.
06:42Il le dit.
06:43La boîte à chagrin,
06:43c'est son expression.
06:45Donc, il faut se livrer de l'Algérie.
06:46Mais il l'a fait de manière...
06:47Expéditive.
06:48Très expéditive.
06:49En se faisant rouler
06:50dans la farine
06:51par le FN.
06:52En se faisant rouler
06:53dans la farine
06:53par le FN.
06:54Et avec une indifférence
06:56assez choquante
06:58à l'égard de la question
07:00des harkis
07:00et à l'égard aussi
07:01de la situation
07:01des Français d'Algérie.
07:02Les Français d'Algérie,
07:03il faut méfier
07:05de la généralisation.
07:06Aucun bloc social
07:09n'est uniforme.
07:11Donc, les Français d'Algérie,
07:12il y en avait des intelligents,
07:13d'autres qui ne l'étaient pas.
07:14Il y en avait des gens qui étaient...
07:15Enfin, c'est pas un bloc.
07:17Maintenant, il y a eu un petit peu
07:18un tort
07:19des élites des Français d'Algérie
07:21qui ont cru
07:21que leur monde
07:22pouvait continuer
07:22tel qu'il l'était.
07:23Or, dans une époque
07:26où toutes les puissances
07:27occidentales
07:27avaient décolonisé,
07:29l'Algérie de Papa,
07:30c'était fini.
07:31Et ça, certains
07:32ne le voyaient pas.
07:34Et donc,
07:35cette situation de blocage.
07:37Malgré tout,
07:38De Gaulle a été
07:38d'une grande indifférence
07:40à leur égard
07:40parce qu'il y a des gens
07:41qui ont souffert terriblement,
07:42qui ont tout perdu.
07:43Il a cru qu'on pouvait
07:45traiter avec le FN
07:46qu'il n'a pas respecté
07:47une virgule
07:48des accords déviants.
07:49Oui, oui.
07:51C'est sa naïveté.
07:52Et puis, Bernard Tricot
07:54m'avait dit un jour
07:54que le général de Gaulle
07:55ne compte pas
07:56en confiance aux Arabes.
07:58Il a expédié le truc
07:59qu'il devait avoir en tête
08:01qu'il se ferait rouler
08:01dans la farine.
08:03Mais c'est un drame national.
08:05Ça a été un drame
08:05pour l'armée française
08:06qui a profondément divisé
08:07l'armée française
08:08pendant très longtemps.
08:10Il y a quand même eu
08:11des très, très belles figures,
08:12des gens qui étaient
08:13très engagés,
08:13tout de suite
08:14des rassures de huissiers
08:14qui étaient engagés
08:15dans ce combat-là
08:16après l'Indochine,
08:17on pense à
08:18Élie de Saint-Marc notamment.
08:19Élie de Saint-Marc, évidemment.
08:20des belles figures.
08:22Et ça a été, voilà,
08:23c'était un drame
08:23qui a...
08:24Mais peut-être que le drame
08:25est venu quand même d'avance
08:26de ce que vous écoutez
08:27dans la guerre d'Algérie.
08:27Mais le drame d'Algérie,
08:28c'est les années 30,
08:29les années 50.
08:30Il fallait faire peut-être
08:31en Algérie,
08:32au lieu de faire
08:33ce jacobinisme,
08:34ces départements, etc.
08:35Oui, mais il fallait...
08:36Ce que Lyotet avait
08:37si bien réussi à côté.
08:38Absolument.
08:38Il fallait préparer...
08:39Alors, il faut dire
08:40que Lyotet était monarchiste.
08:41J'en reviens
08:41à ma systématisation.
08:42Non, mais il fallait...
08:43Et donc, il respectait
08:44beaucoup plus
08:50lente à un Commonwealth
08:52à la française,
08:53le faire sur 10 ans,
08:5420 ans, 30 ans,
08:55en faisant émerger
08:57des élites francophiles.
08:58Alors qu'aujourd'hui,
08:59on est en guerre
09:02contre l'Algérie,
09:03alors qu'en théorie,
09:05la guerre est terminée
09:06en 1962.
09:07On est toujours...
09:07Il n'y a pas de situation
09:08passagée.
09:08Le mois dernier,
09:09nous avons fait une conversation
09:10ici même avec notre ambassadeur,
09:12celui qui fut deux fois
09:13ambassadeur de France à Alger,
09:16Xavier Driancourt,
09:17conversation à laquelle
09:19je renvoie
09:19pour ceux qui s'intéressent
09:20à la question algérienne,
09:22qui paradoxalement
09:23est encore plus souffrante
09:24aujourd'hui
09:24parce que l'Algérie
09:25se revanche.
09:26Bien sûr, bien sûr.
09:28Elle se revanche durement
09:30et elle nous tient même.
09:32C'est ce que nous expliquait
09:33Driancourt,
09:35plus que nous la tenons finalement.
09:38Elle joue sur du vieux lourd,
09:40l'Algérie aujourd'hui.
09:41Notre lâcheté est dents.
09:43Oui, et puis nous avons
09:44une communauté franco-algerienne
09:45qui est extrêmement importante.
09:476 à 7 millions, dit-il.
09:48On paye cher.
09:53On paye cher.
09:54Oui.
09:54Ne pas avoir choisi Lyoté.
09:57La solution Lyoté.
09:58La jeunesse franco-algérienne
10:00ou algérienne en France
10:01qui est très remontée,
10:03très souvent nourrie
10:06dans un réflexe anti-français.
10:09Il y a plus grave encore.
10:1145 millions d'Algériens,
10:1428 millions de moins de 30 ans,
10:16désœuvrés pour la plupart,
10:18dont on ne connaît pas le sort.
10:21Et pour eux, la solution,
10:23c'est traverser la Méditerranée.
10:24Oui, l'Algérie est un pays
10:26qui s'accroît
10:27de 1 million d'habitants par an.
10:291 million chaque année.
10:30Mais elle ne le considère.
10:31C'est même pas vrai.
10:31C'est même pas vrai qu'on le considère.
10:33Et pour ça, il faut comprendre,
10:34il faut regarder l'histoire.
10:35Rétroactivement,
10:37l'idée que l'Algérie ne pouvait pas rester français,
10:39si vous voulez pas.
10:40Bien sûr.
10:41Nous aurions...
10:4245, 46 millions de compatriotes
10:46de l'autre côté de la Méditerranée.
10:47Plus les 6 ou 7 qui sont ici.
10:50Oui, voilà.
10:51Donc, je ne suis pas un anti-gaulliste primaire.
10:53En êtes-vous avec de Gaulle, au fait,
10:55Jean-Cévilliat ?
10:56Je prends le de Gaulle en 40.
11:00Il aurait pu être un petit peu plus subtil.
11:01Mais je prends celui de 45.
11:03Je prends celui de 58.
11:05Mais celui de 62,
11:07ça, je n'accepte pas.
11:09Je pense qu'il n'a pas...
11:10C'était pas bien.
11:12C'est la façon dont il a liquidé
11:14la question de l'Algérie.
11:15Mais sur la mémoire nationale,
11:18globalement, ça reste un grand personnage.
11:20Et celui de 40, alors, vous dites,
11:22il aurait pu être plus subtil.
11:23Que voulez-vous dire ?
11:24Oh, il a tellement tendu.
11:26Pour imposer sa légitimité,
11:28il a forcément délégitimé
11:30tout ce qui venait de Vichy.
11:32Tout ce qui venait de Pétain.
11:34C'est plus compliqué que ça.
11:35Il y a aussi une résistance
11:37vichyste
11:40des anti-allemands.
11:42Et une résistance du maréchal Pétain, d'ailleurs.
11:45On se voit.
11:48Oui, ça aussi.
11:50Donc voilà, mais
11:50De Gaulle a été obligé,
11:53pour légitimer sa proposition,
11:56de délégitimer totalement
11:57le camp d'enfants.
11:59Justement, c'est ça.
12:00Il aurait fait
12:02une légion militaire,
12:04si vous voulez, installée en Angleterre,
12:06ayant une action avec les alliés, etc.
12:07Très bien.
12:08Il a fait bloc à bloc.
12:09Il a fait bloc à bloc.
12:10Et le résultat, ça a tendu,
12:12ça a créé des clivages
12:14qui ont duré très longtemps
12:15et qui ont divisé les Français aussi.
12:18De l'autre côté,
12:19il y avait aussi des salopards.
12:21C'est un problème.
12:22Il y avait des collabos perçus.
12:23Mais enfin, ils n'étaient plus à Paris.
12:25Et de gauche, d'ailleurs,
12:26la plupart.
12:27Oui.
12:27les Doriaux, les D.A.,
12:29les Nas, etc.
12:30Oui, beaucoup venaient de la gauche.
12:34De la gauche.
12:34Mais pas que.
12:35Il faut être...
12:36Fréchien et convaincu,
12:38nous avons publié l'an dernier
12:40un numéro du Nouveau Conservateur,
12:42De Gaulle-Pétain,
12:43le glaive et le bouclier,
12:44donc tout à fait partisans
12:46de la réconciliation des deux légitimités.
12:48Mais vous n'êtes pas loin
12:49de dire ça dans le chapitre
12:51que vous consacrez
12:52à la résistance et à la collaboration
12:55dans Historiquement Correct.
12:58On a même sous-titré
12:59Deux résistances incomprises.
13:01Vous voyez notre audace.
13:02Je montre ce numéro
13:04de l'an dernier
13:04du Nouveau Conservateur.
13:05Il est toujours en vente.
13:07Il date de l'été 2024.
13:10Parlons-en un peu
13:11de cette affaire-là.
13:14C'est presque encore plus grave
13:16que l'Algérie.
13:18Parce que je crois que
13:19si la France va mal,
13:21c'est que les Français ne s'aiment pas.
13:22Et s'ils ne s'aiment pas,
13:23c'est qu'ils se reprochent
13:24trop de choses.
13:25Et qu'on les oblige
13:26à se détester.
13:29Il y a la question de l'Algérie.
13:31Il y a la question
13:32de la colonisation.
13:34Alors là encore,
13:34vous tendez le coup
13:35à bien des mythes
13:38sur l'ancien régime
13:40qui n'a pas été colonisateur,
13:41par exemple.
13:42Mais il y a surtout,
13:43surtout, surtout
13:44ce point nodal
13:45qui est l'idée
13:46inculquée à nos enfants
13:48dans les écoles
13:49que la France
13:50a participé
13:52au génocide,
13:52à même...
13:53Alors il y a un historien
13:54terrible américain
13:55comme par hasard,
13:56mais je ne veux pas
13:57me caricaturer moi-même.
14:00Vous voyez de qui je parle,
14:01Robert Paxton,
14:03qui est même allé jusqu'à dire
14:04que Hitler ne serait pas
14:05allé si loin
14:06dans l'extermination
14:08des Juifs
14:08sans Pétain.
14:09C'est exactement l'inverse.
14:12Pétain a sauvé
14:14presque tous les Juifs français,
14:15plus de 90 %,
14:1693 %,
14:17dit Éric Zemmour.
14:20C'est un petit peu
14:21plus compliqué que ça,
14:22mais oui, oui,
14:22effectivement,
14:23le cadre,
14:24la zone libre
14:25était un cadre protecteur
14:28pour beaucoup de Juifs.
14:31L'administration française
14:32qui était restée
14:34l'administration française,
14:35parce qu'on dit
14:35l'administration de Vichy,
14:36mais c'est les mêmes fonctionnaires
14:38qui ont pu changer.
14:40Et De Gaulle
14:41les a maintenus au pouvoir
14:42pour la plupart
14:42en 44 et 45.
14:44Il a protégé
14:44beaucoup de gens,
14:45beaucoup de cas de policiers,
14:46qui ont prévenu des Juifs
14:47quand il s'est fait des rafles
14:48avant,
14:48qui ont prévenu en sous-main.
14:49On ne le dit pas
14:50au propos de la rafle
14:50du Veldiv.
14:51Les Allemands voulaient
14:5250 000,
14:54puis ils ont rebattu
14:55à 25 000,
14:55parce que toute l'administration
14:56de Paris...
14:57On sait qu'on a...
14:58Voilà,
14:58la police
15:00a prévenu
15:01beaucoup de gens,
15:02pour le dire.
15:03Fiché le camp,
15:03plantez-vous.
15:04Il y a 2 500 arrêtés,
15:05alors que les Allemands
15:06au Berge
15:06ont exigué 50 000.
15:09Donc,
15:10la situation,
15:11elle est très...
15:13beaucoup,
15:13et puis,
15:14aujourd'hui,
15:14on voit,
15:16des témoignages
15:18de Juifs
15:19qui ont été protégés,
15:20qui sont cachés,
15:20etc.,
15:21c'était toujours
15:21par des institutions religieuses.
15:23Le nombre d'enfants
15:24de Juifs
15:24qui ont été déguisés,
15:26avec un faux certificat de patais,
15:28protégés,
15:29exfiltrés,
15:30planqués
15:31dans un petit village
15:32de campagne
15:33où il y avait
15:34des bonnes sœurs
15:35qui tenaient une petite école
15:36et il y avait
15:372-3 enfants
15:38plus typés
15:40qui s'étaient inscrits
15:41dans les 40 ou 41.
15:42Voilà,
15:43mais voilà.
15:43Mais,
15:44ce qui est d'ailleurs
15:45une sorte de contradiction,
15:46parce qu'on nous dit
15:47qu'il y avait
15:47un temps d'antisémitisme
15:50terrible dans les années 30,
15:51mais on s'aperçoit
15:52que partout,
15:53il y a eu des gens
15:54qui ont aidé les Juifs.
15:54Alors,
15:55il est où l'antisémitisme ?
15:56Bien sûr qu'il y avait
15:57des antisémites
15:57dans les années 30,
15:58je ne vais pas dire le contraire.
15:58Très minoritaire.
16:00Mais,
16:01minoritaire.
16:01Chaque fois que la population
16:02avait l'occasion
16:03de protéger
16:03des Juifs
16:04ou des résistants,
16:05et d'ailleurs,
16:06il y a de braves gens
16:06qui ont été fusillés
16:07sur le pas de leur porte
16:08parce qu'ils protégeaient
16:09des résistants
16:10parachutés dans le camp.
16:11Les Justes de France,
16:12ça existe.
16:15C'est des gens
16:16qui n'oublissaient pas
16:16une idéologie,
16:17c'est simplement
16:17un réflexe humain,
16:18ils voyaient des gens
16:19qui étaient persécutés,
16:20et bien,
16:20ils les aidaient.
16:21Votre grand ennemi,
16:22Bernard Henri Lévy,
16:23raconte n'importe quoi
16:24sur le sujet,
16:25notamment dans
16:26l'idéologie française.
16:28Oui, oui, oui.
16:28Il juge antisémite
16:29par nature.
16:30Il s'est un petit peu
16:31calmé sur ce point-là.
16:32Il s'est un petit peu calmé.
16:32Il s'est un petit peu calmé.
16:34Il mérite le bûcher,
16:35disons-le clairement.
16:35Non, non, non, non,
16:36ne soyez pas excessifs
16:38ou je vous laisse
16:39la liberté de vos propos.
16:41S'il vous plaît,
16:41je laissez l'avoir,
16:42mon cher Jean-Marc.
16:44Non, non,
16:44il y a eu beaucoup
16:44d'évolutions.
16:47Je pense aussi
16:48à la position
16:49des Clarsfeld
16:50qui a beaucoup changé.
16:50Oui, ça, c'est pas autre chose.
16:52Oui, oui, c'est pas autre chose,
16:53mais c'est pas secondaire.
16:54Je veux dire,
16:54il y a...
16:55Il tient à propos,
16:58sache que Clarsfeld
16:58qui m'attend à un monsieur
17:01très âgé,
17:02tient à propos
17:02qui ne tenait pas
17:03il y a 30 ans,
17:0440 ans sur cette question.
17:05Je pense à un certain
17:06Jolie,
17:07je n'ai plus son prénom,
17:09qui continue à raconter
17:10n'importe quoi
17:11sur la culpabilité
17:12de Pétain
17:13comme s'il était allé chercher
17:15Laurent Jolie.
17:16Laurent Jolie.
17:17Je ne sais pas
17:17si vous avez lu le livre,
17:18je vous en ai déjà parlé,
17:20de Jean-Marc Berlière
17:21sur la falsification
17:23de l'histoire
17:24de cette fameuse
17:26période de l'histoire.
17:28Un historien de la police
17:29qui fait un travail
17:30très intéressant.
17:30Très intéressant.
17:31Malheureusement,
17:32il le charge des Noises
17:32parce qu'il explique
17:34notamment,
17:35des cas très typiques.
17:39Il rafle à Nancy
17:40et on s'aperçoit
17:43que tous les commissaires
17:43de police
17:44et les policiers de Nancy
17:45ont prévenu
17:45les familles juives
17:46avant.
17:47Pour les sauver.
17:48on va être obligés
17:49de vous rafler.
17:50Planquez-vous,
17:51foutez-vous.
17:51dégâtrisez.
17:53Il faudrait peut-être
17:55donner un peu de place
17:56au Figaro,
17:57à Jean-Marc Berlière.
17:59Je ne suis pas
18:00le directeur de Figaro.
18:01Vous pouvez tout,
18:02mon cher Jean.
18:03Il est venu
18:04faire une conversation
18:04d'ici passionnante,
18:07je dois dire.
18:08C'était il y a un an et demi.
18:09Ce livre est passionnant
18:10parce qu'il repasse
18:10les choses.
18:11Et il dit aussi
18:12autre aspect,
18:13mais on ne va pas y rester
18:14trop longtemps,
18:15il y a bien d'autres pages,
18:17que là où je vous rejoins
18:19tout à fait,
18:20De Gaulle a exagéré
18:21en parlant de capitulation
18:23en juin 40.
18:24Une armistice,
18:25ce n'était pas une capitulation.
18:26Et cette armistice
18:28a été une faute énorme
18:31à laquelle Pétain
18:33a contraint Hitler.
18:35Une faute de la part d'Hitler.
18:38Oui.
18:39Pétain a poussé Hitler
18:40à la faute.
18:42En demandant l'armistice,
18:44il a sauvé toute la capitulation.
18:45Oui, oui.
18:46Oui, il a sauvé la capitulation.
18:47Oh, ça a sauvé...
18:48Bon, malheureusement,
18:49la marine a dû se saborder
18:50à Toulon,
18:51mais enfin,
18:52on a gardé des avantages,
18:53en effet,
18:54qui ont servi après
18:55pour la victoire
18:55parce que l'armée française
18:57de la reconquête
19:00du territoire national,
19:01elle a été forgée en Algérie,
19:03en Chershel,
19:04en Éric,
19:04et donc au Maroc,
19:07je veux dire.
19:08Et donc,
19:09ces éléments-là
19:10ont été importants.
19:12Malheureusement,
19:14l'histoire devient dramatique
19:15à partir de...
19:16La liberté de Vichy
19:17se réduit de plus en plus
19:18et à partir de réduire
19:19dramatiquement
19:20après 1942.
19:22Il est certain
19:22qu'après novembre 1942,
19:23le maréchal
19:24aurait dû partir.
19:25si Pétain était parti en Algérie
19:29en 1942,
19:29ça a changé le destin
19:31de...
19:32C'est peut-être
19:33le destin de Gaulle aussi.
19:35Oui,
19:35certaines fractures françaises
19:36n'auraient pas été telles
19:37qu'en...
19:3940-44,
19:41c'est vraiment
19:41le type même
19:42de pan de l'histoire.
19:44On ne peut pas
19:45rien analyser
19:45en termes manichéens.
19:47Ce n'est pas
19:47tout blond,
19:48tout noir.
19:48Ah !
19:50Alors,
19:50je vais vous poser
19:51une grande question, là.
19:53Étant donné
19:53que
19:56cette question est cruciale,
19:59de Gaulle le prévoyait d'ailleurs,
20:00il ne faut pas que les Français
20:01aient honte d'eux-mêmes.
20:02Ils ont fini par avoir
20:04honte d'eux-mêmes
20:04parce qu'on n'a pas...
20:06Aussitôt de Gaulle mort
20:07et Pompidou
20:09qui avait aussi interdit
20:10le chagrin et la pitié.
20:13C'est un film
20:13de Max Olfus
20:15dégueulasse,
20:16consistant à faire croire
20:17que le Français
20:18était collabo
20:18dans leur immense majorité
20:20alors que c'était
20:20tout l'inverse.
20:22Et sont arrivés
20:23les Bernard-Henri Lévy,
20:24les Paxton,
20:25les Laurent Joly
20:27qui ont fait
20:28un contre-mythe
20:29de la France
20:31proto-nazie.
20:33On ne m'enlèvera pas
20:34de l'idée
20:35que si les Français,
20:36ce qui est quand même
20:37le fait flagrant
20:38de ces dernières décennies,
20:41se sont mis à être
20:42sinon détachés
20:43de la France,
20:44du moins très indifférents
20:45à la France,
20:46c'est parce que la France
20:46est devenue
20:47dans l'esprit public
20:48un coupable.
20:51Oui, une coupable.
20:53Oui, ça, je ne sais pas
20:57exclusivement la question
20:58de la guerre.
20:59c'est le plus large,
21:02c'est la colonisation,
21:04c'est l'Algérie,
21:06c'est...
21:07Il y a tout un ensemble.
21:08Il consiste
21:09à noircir le passé.
21:12Mais ça...
21:13Ça compte beaucoup, Jean.
21:14Ça compte, oui, ça compte,
21:15ça compte, ça compte, ça compte.
21:16Il n'y a rien de plus grave.
21:17Parce qu'encore une fois,
21:18je répète,
21:18si nous en sommes là,
21:19c'est parce qu'on n'a pas
21:20pris soin de la France.
21:21Plus personne ne pose la question
21:22quand une question politique surgit,
21:24quel est l'intérêt de la France ?
21:26Ça, c'est fini.
21:27Or, c'est un réflexe naturel
21:29chez tout peuple,
21:31tout peuple,
21:32de penser à son intérêt.
21:34Maintenant, c'est sorti
21:35de la question.
21:36Mais ça a commencé
21:36chez les élites aussi.
21:38C'est vraiment
21:39les Français
21:39qui ne s'avaient pas eux-mêmes.
21:41Je veux dire,
21:41ça a commencé.
21:43La population, au départ,
21:44elle croit ce qu'on lui enseigne.
21:46Or, quand les élites
21:48enseignent des erreurs,
21:50la population finit
21:51par avaler ses erreurs.
21:53Et puis, j'ai compris
21:53qu'il y a des terribles conséquences.
21:55Parce qu'ils ne se comportent pas
21:56comme des patriotes.
21:57C'est un...
21:59C'est un...
21:59C'est un...
22:00C'est pour ça qu'on en est là,
22:01j'en suis sûr.
22:02Oui, bien sûr, bien sûr.
22:03C'est pas normal.
22:04Il y a aussi des explications
22:05aussi plus larges.
22:06Nous sommes en train
22:07de nous laisser envahir.
22:08C'est dans l'indifférence.
22:09Pourquoi ?
22:09Parce qu'on est déjà
22:10indifférents à nous-mêmes.
22:11Oui, mais c'est aussi...
22:13C'est plus large.
22:14C'est aussi des causes...
22:15On est aussi une société
22:16d'individualisme.
22:17Les gens...
22:18Non, mais c'est...
22:19Les gens ne voient pas
22:21plus loin qu'eux-mêmes.
22:23Alors, finissons quand même
22:25sur un des 18 chapitres
22:27qui compte beaucoup,
22:28les déformations
22:29de l'esprit public
22:29sur la Révolution.
22:31Oui, bien écoutez,
22:32je vous fais un chapitre
22:35pour montrer
22:35qu'on a ce paradoxe.
22:37La Révolution française
22:38qui a publié
22:40la Déclaration
22:41des droits de l'homme
22:42a violé
22:43tous les droits de l'homme
22:44pendant son existence.
22:46que la Révolution française
22:48qui est censée être
22:49la pouvoir du peuple,
22:52la souveraineté du peuple,
22:56en réalité,
22:57a été le gouvernement
22:57de dictature,
22:59de dictature...
23:00Enfin, dans le règne
23:00des dictatures de minorité,
23:02des clubs, de la rue,
23:04sûrement pas une société démocratique
23:05au sens moderne du concept.
23:08développant de la violence
23:13de manière tout à fait sidérante,
23:16quoi.
23:17Pour le coup,
23:19quand on a dit
23:21dans votre première émission
23:22que...
23:24Moi, j'ai dit
23:25que je me souviens...
23:26Notre première conversation.
23:26Notre première conversation.
23:27que je...
23:29Je ne veux pas employer
23:31le terme totalitarisme
23:32à tout propos
23:33parce que sinon,
23:34il se dévoie
23:34et il se banalise.
23:36Mais enfin,
23:37il y a quelque chose
23:38de totalitaire,
23:39évidemment,
23:39dans la terreur.
23:40Le système de 1793,
23:41si c'était...
23:42Ça ne s'agit pas
23:43sur un parti unique,
23:44etc.
23:44Enfin,
23:45la violence,
23:46la manipulation des foules,
23:48l'élimination physique
23:48de l'adversaire,
23:49c'est 93.
23:51Je veux dire,
23:51la Révolution française
23:52de soi-même,
23:53la terreur,
23:54c'est un moment
23:54épouvantable,
23:56terrifiant,
23:57terrifiant.
23:58On a exécuté des gens
23:59parce qu'ils continuaient
24:00à vouvoyer.
24:01Oui.
24:01Alors que le vouvoiement
24:02était interdit.
24:03C'était Robillois,
24:03votre ami Robillois,
24:04mentionnons-le,
24:05parce que c'est
24:06la seule équipe
24:07qui donne des amis communs,
24:10beaucoup,
24:10notamment.
24:10Bien sûr.
24:11Il y a une histoire
24:13de la politesse
24:13qui raconte que
24:14pendant plusieurs années,
24:17ce n'était pas
24:17simplement la terreur,
24:19quiconque était pris
24:20en flagrant délit,
24:21c'est arrivé un serveur
24:22à côté d'ici
24:23au Procope,
24:25de vouvoiement
24:26de ses clients,
24:27était arrêté
24:27et même pas en Bastille,
24:30je ne sais même pas
24:30si on ne le passait pas
24:31par les arbres,
24:32ça dépendait des époques
24:33pour un vouvoiement.
24:35Ça, c'est totalitaire.
24:37C'est comme le walk d'aujourd'hui.
24:38Oui, je suis d'accord.
24:40Je suis d'accord.
24:42Voilà une déformation terrible
24:44parce qu'en 1989,
24:45on a vu partout fleurir,
24:47si on peut dire,
24:47des affiches
24:48avec rien
24:49et en dessous,
24:50en plus petit,
24:51excès du journal
24:52de Louis XVI,
24:52en date du 14 juillet.
24:56Il avait restitué la vérité.
24:58Il n'avait rien pris
24:59à la chasse, en fait.
25:01C'est ça,
25:01c'était son carnet de chasse
25:02et il n'avait écrit rien
25:04parce qu'il n'avait rien pris.
25:05C'est pas le bon mois,
25:07le mois de juillet.
25:08Puis peut-être
25:08qu'il était préoccupé
25:09par autre chose.
25:09Dans tous les cas,
25:10il était 8h ou 9h du matin
25:11et il est rentré de la chasse.
25:12Il ne pouvait pas savoir
25:13qu'à 18h,
25:14à 6h du soir,
25:15on pouvait aller se renverser.
25:19Et on a accusé
25:20Louis XVI
25:21de ne comprendre rien du tout
25:22à la Révolution
25:23parce qu'il n'avait pas prévu
25:24que la prise de la Bastille
25:26c'était effrayant.
25:28Il y a des déformations terribles.
25:32Il y a aussi, oui.
25:34que vous n'avez pas mentionné
25:35dans cette historiquement correcte.
25:38Il y en a d'autres
25:39que vous regrettez
25:40de ne pas avoir traité
25:41des mensonges.
25:46Non, là, il y a l'essentiel.
25:49Après, j'ai fait aussi un autre
25:50qui s'appelle
25:51Historiquement Incorrect
25:52qui est sorti du chef Ayaard
25:54qui était une sorte de complément
25:56avec des thèmes non traités
25:58dans celui-là.
26:00Je voulais...
26:02J'ai toujours dans mon ordinateur
26:03je n'ai pas pu
26:04eu le temps de l'aboutir
26:05mais j'avais un chapitre
26:07sur la guerre d'Espagne
26:08qui est une chose
26:09qui m'intéressait.
26:10Parce qu'on a une vision
26:13très manichéenne.
26:13Évidemment, aujourd'hui,
26:14c'est Franco, c'est le monstre.
26:16Le camp nationaliste,
26:17c'est tous des barbares,
26:20des sauvages.
26:21Et de l'autre côté,
26:22c'est des bons démocrates,
26:23des bons républicains.
26:24Alors qu'en fait,
26:25les communistes
26:26et les anarchistes espagnols
26:28étaient des sauvages,
26:30des brutalités
26:31effouvantables.
26:34Et des voleurs,
26:34tout lors de la banque d'Espagne
26:36et partis à Moscou.
26:37Alors, il n'y a pas eu
26:38que des enfants de cœur
26:39du côté de chez les nationalistes,
26:41c'est évident.
26:43Voilà.
26:43Mais bon,
26:44l'histoire est complexe
26:45comme toujours
26:46et on ne peut pas tout mettre,
26:47ce n'est pas tout noir,
26:48tout blanc,
26:48dans un camp.
26:49Voilà, tout est complexe.
26:50Et en tout cas,
26:52Franco a sauvé
26:54l'Espagne du communisme
26:55à une époque
26:56où il y a eu
26:56une vraie menace.
26:57Du nazisme.
26:58Il a rendu du service
26:59en 1940
27:00de ne pas avoir
27:01accepté
27:03que les Allemands
27:04passent les Pyrénées.
27:07Voilà.
27:09Votre héros,
27:11le général de Gaulle,
27:12rappelons-le.
27:13Son dernier voyage.
27:14Dernier voyage,
27:15c'était en 1970,
27:16de même mois,
27:17alors que de Gaulle
27:17n'était plus président.
27:18Il avait rendu
27:19son tablier
27:20en quelque sorte.
27:21C'était son dernier acte,
27:23non pas officiel,
27:23il n'était plus président,
27:24mais public.
27:25Public, voilà.
27:26Il a voulu rencontrer
27:27Franco,
27:27qui n'avait jamais rencontré.
27:28En 1970,
27:28en juin 1970,
27:30il rentre à Colombay
27:31fin juin,
27:32après plus d'un mois
27:33à passer en Espagne.
27:35En Irlande,
27:36vous voulez dire ?
27:37Non, non, non,
27:38Jean,
27:38l'Irlande,
27:39c'est 1969.
27:40Ah bon,
27:41vous allez reprendre
27:41sur un sujet.
27:41Non, non, non,
27:42mais c'est de Gaulle,
27:43je ne pense pas
27:43que ça ne m'arrivait jamais.
27:44Mais en 1970,
27:45d'accord, d'accord.
27:46L'année de sa mort,
27:47il part, je crois,
27:49d'abord,
27:49il ne voulait pas être
27:50en France pour le 18 juin.
27:52Parce qu'il disait,
27:53je ne suis pas l'homme,
27:54que l'homme du 18 juin,
27:55il y en avait assez
27:56des affaires,
27:58mon valérien,
27:59et tout le tremblement,
28:00si on peut dire.
28:03Et alors,
28:04en juin,
28:05et puis en plus,
28:06il y avait des élections présidentielles,
28:0769 filles par en Irlande,
28:08en 1970,
28:09il voulait d'ailleurs,
28:10c'est assez intéressant,
28:11il voulait d'ailleurs,
28:12initialement,
28:13partir en Chine.
28:13Et au dernier moment,
28:15je crois savoir pourquoi,
28:17il décide d'aller en Espagne.
28:20Alors,
28:21finissons sur ce point,
28:22il a rencontré Franco,
28:23il lui a dit,
28:24en somme,
28:25que vous avez été positif
28:26pour l'Espagne.
28:28Alors,
28:28c'est du Présevilla,
28:29ça.
28:30Oui,
28:30c'était dans un livre,
28:32c'est un propos
28:32qui avait tenu,
28:33enfin,
28:34c'est Michel Droit
28:34qui rapporte ça
28:35dans ses mémoires.
28:36À Franco.
28:37C'est propos de De Gaulle
28:38à Franco.
28:38À Franco.
28:40Mais vous savez pourquoi
28:40il est venu,
28:41il est venu venir en Espagne ?
28:43Il a dit autre chose
28:45à Franco
28:45qui venait de désigner
28:47Juan Carlos
28:50pour lui succéder,
28:52ce qui est arrivé
28:53quelques années plus tard,
28:54cinq ans plus tard.
28:55Et il lui dit,
28:56vous avez fait en France
28:57ce que je n'ai pas...
28:59vous avez fait en Espagne
29:00ce que je n'ai pas réussi
29:01à faire en France,
29:01c'est-à-dire restaurer
29:02la monarchie.
29:03Il lui a dit ça.
29:05C'est l'interprete
29:06qui raconte ça.
29:08Pas sans intérêt.
29:09C'est pas sans intérêt.
29:10C'est pour ça
29:11l'histoire est passionnante.
29:13Bon, écoutez,
29:15mon cher Jean,
29:15il y a une autre déclinaison.
29:17Alors, il faut lire aussi
29:19Historiquement Incorrect,
29:20qui est le complément
29:20de Historiquement Incorrect.
29:24Vous êtes lancé
29:24dans un autre ouvrage
29:26moins historique,
29:30plus jus de crâne,
29:31qui s'appelle
29:32Moralement Correct.
29:34Recherche-valeur
29:35des expériments.
29:36Oui, c'est un livre
29:38sorti en 2007,
29:40un peu après,
29:41oui, c'est ça,
29:41février 2007,
29:43où je voulais montrer
29:44que le thème moral
29:47fait peur aux gens.
29:48Parce qu'aujourd'hui,
29:50c'est d'ailleurs un livre
29:50qui a été un de ceux
29:52de mes livres
29:52qui a eu peut-être
29:53le moins de succès,
29:54au sens commercial du terme.
29:56Parce que je crois,
29:57aujourd'hui,
29:57le mot moral fait peur.
29:59Les gens ont l'impression
29:59qu'on va leur faire
30:00faire la morale,
30:01qu'on va leur faire
30:02la leçon.
30:03Ce n'était pas le but
30:04de ce livre.
30:05Je ne suis pas là
30:06pour faire la morale
30:06à qui que ce soit.
30:09C'était un travail
30:10d'historien,
30:12de sociologue,
30:12de montrer comment
30:13la mutation des valeurs,
30:14je dirais,
30:14dans la société,
30:16quels sont ses effets pratiques.
30:19L'individualisme.
30:21Moi, je crois
30:22qu'en premier chapitre
30:22de mémoire
30:23s'appelle,
30:24c'est l'intitule
30:25et la question du travail
30:26que vous traitez aussi.
30:27La question du travail,
30:27du rapport au travail,
30:29le rapport à l'autre,
30:30le rapport à la famille,
30:31la question de la sécurité,
30:33de l'insécurité.
30:34Les 30 glorieuses
30:35nous ont fait passer
30:36des valeurs d'efforts,
30:38de sacrifices
30:39qui étaient communément admises
30:41dans les générations
30:42d'autrefois
30:43à l'idée
30:44« moi, je,
30:45j'ai droit à,
30:47j'ai droit au plaisir,
30:48j'ai droit à la jouissance,
30:50j'ai droit au voisir,
30:51au voisir,
30:52à la sacralisation de voisir. »
30:54Et regardez cette question
30:55des 35 heures,
30:56si vous voulez,
30:56c'est au-delà de son aspect
30:57économique,
31:00qui est important
31:01parce que ça a participé
31:02du recul
31:03de l'économie française,
31:07c'est que
31:07les 35 heures
31:09sont, à mon avis,
31:10psychologiquement intouchables
31:11aujourd'hui.
31:11C'est parce que c'est l'idée
31:12qu'on a...
31:13Parce que travailler
31:14n'est pas le plus important.
31:16Le plus important,
31:17c'est de se reposer,
31:20c'est d'avoir des loisirs,
31:21c'est de s'épanouir.
31:23Voilà.
31:23C'est la question
31:24des retraites aussi.
31:25La question des retraites,
31:26c'est lié ?
31:26La retraite avant l'arthrose.
31:28J'ai vu une publicité,
31:29une pancarte de manifestants.
31:30La retraite avant l'arthrose.
31:34C'est déjà,
31:35je voulais finir
31:36parce que, hélas,
31:37notre conversation,
31:38notre deuxième,
31:39notre seconde conversation,
31:41on verra
31:41si dans notre troisième
31:43touche à sa fin.
31:45c'est à dessein
31:47que je voudrais finir
31:47sur la question morale.
31:49Oui, c'est capital.
31:50C'est décisif.
31:51J'ai longtemps cru
31:52que ça ne comptait pas.
31:53Il y a 30 ans,
31:54je m'en foutais.
31:55Ah oui ?
31:55Ben non.
31:56Ben oui.
31:57C'est le centre de tout.
31:59Et c'est presque irredressable.
32:01C'est très, très,
32:02très difficilement redressable,
32:04sauf une commotion
32:05culturelle, politique,
32:08de civilisation
32:09qu'on a peine à imaginer.
32:11Un effondrement économique.
32:12Un effondrement,
32:13une crise majeure,
32:15une guerre,
32:16c'est ton domaine.
32:18Bon.
32:19Voilà, mais en effet...
32:20Il peut y avoir ses vertus,
32:21vous croyez ?
32:22Non, non,
32:23le vertu de la guerre,
32:24ça, c'est une plaisanterie.
32:25Je veux dire,
32:26c'est la guerre
32:26la plus lenteur des choses.
32:27La guerre civile
32:28est le plus épouvantable
32:29la plus lenteur des guerres.
32:30Des gens qui disent
32:31vivement une bonne guerre,
32:32ce sont des imbéciles.
32:33Ils ne savent pas
32:33ce que c'est qu'une guerre.
32:34Mais il y a un changement
32:39des mentalités considérables
32:41entre la génération,
32:43j'allais dire,
32:43de nos grands-parents,
32:45nous sommes vous et moi.
32:46Vous êtes tout jeunes
32:47à côté de moi,
32:48mais enfin,
32:49nous sommes...
32:49Nous sommes...
32:50On est grosso modo
32:51de la même génération.
32:52Il y a la façon
32:53dont on se veille,
32:54le rapport au monde,
32:56le rapport à l'autre,
32:56de nos grands-parents,
33:02on va dire,
33:02par rapport aux jeunes
33:04d'aujourd'hui,
33:04il y a un abîme,
33:06un abîme dans les mentalités.
33:08Et ça a une incidence.
33:10Une civilisation du moi-jeu
33:12n'est plus une civilisation,
33:14une société du moi-jeu
33:16n'est plus une civilisation,
33:17elle ne construit pas.
33:18C'est même plus une société.
33:19C'est une civilisation d'individus
33:21sans liens,
33:23c'est-à-dire disloqués
33:24et victime de tous les éléments
33:29de puissance,
33:30notamment les puissances commerciales,
33:31les puissances financières,
33:33les autres grandes puissances.
33:34Nous sommes à la merci
33:35du monde entier
33:36quand on ne fait plus civilisation.
33:40Et vous avez aussi
33:41cet aspect exemplaire
33:43qui est...
33:44Vous, d'avoir mené
33:45une vitrée morale
33:46et vous me disiez quelque chose
33:47de stupéfiant,
33:50j'espère ne pas arrêter moi
33:52si j'enfreins
33:53les secrets familiaux
33:56ou votre vie privée,
33:58vous disiez que votre femme
33:59avait fait un jour...
34:00Alors ça, ce n'était pas
34:01une péditance de l'Inquisition,
34:03le chemin à pied
34:06depuis Saint-Roch, je crois.
34:09Oui, enfin depuis Paris,
34:10mais ils sont partis
34:10jusqu'à Aurore.
34:11Oui, ça, c'était...
34:13En 2022,
34:14puisque je suis personnellement
34:16un adepte
34:16en tant que chrétien,
34:19cathéutique
34:19de la liturgie ancienne.
34:21Et voilà,
34:22et tant que les restrictions
34:23extrêmement fortes
34:24apportées par le pape François
34:25en 2021
34:26à la liturgie ancienne,
34:28la messe latine
34:29traditionnelle
34:33nous ont profondément blessés.
34:35Et donc,
34:37nous avons mes enfants,
34:39d'ailleurs,
34:39qui ont pris ça en main,
34:40ont monté une petite
34:41impération.
34:41J'ai un fils prêtre,
34:43oui, j'ai un fils prêtre d'Afrique
34:45qui appartient à la Fraternée
34:46de Saint-Pierre.
34:47Et donc,
34:49mes enfants,
34:50on a eu en place
34:51un pèlerinage
34:52de mères de famille,
34:53de mères de prêtres
34:54qui sont allés à pied
34:55de Paris à Rome
34:57pour remettre
34:58au Saint-Père
34:59des lettres,
35:001500 lettres
35:00de fidèles
35:01demandant aux...
35:04n'expliquons pas
35:04pourquoi ils étaient attachés
35:05à la messe ancienne
35:07et au quoi...
35:08En quelle année ?
35:09C'était pendant...
35:10C'était en 2022,
35:11c'est en 2022.
35:11La fin du pontificat
35:12de François.
35:14Voilà.
35:14Éclicant qu'ils se sentaient
35:16aussi bons catholiques
35:18que les autres,
35:18enfin,
35:19pêcheurs,
35:20quoique pêcheurs,
35:20enfin,
35:21je ne voyais pas
35:21qu'ils étaient profondément
35:22blessés
35:23par la décision du pape.
35:25Et donc,
35:26ces lettres ont été remises,
35:28d'ailleurs,
35:28par ma femme en propre
35:29puisque...
35:30Alors,
35:32il n'y a pas...
35:33Ils n'ont pas eu droit
35:34à être...
35:34Tout le monde n'est pas allé
35:37jusqu'au bout, je pense.
35:37Oui,
35:37elles se sont succédées.
35:40Il y avait
35:40toute une organisation
35:42plus certaine.
35:43Elles ont mis
35:44deux mois et demi
35:44pour celles qui ont fait
35:45la totalité.
35:46Il y a deux ma femme.
35:47Voilà.
35:47Et donc,
35:49les lettres ont été remises
35:51au pape à la Rome
35:53et n'ont reçu
35:54aucune réponse.
35:55Voilà.
35:55Ce sont les élégances
35:57vaticanesques parfois.
35:58Aujourd'hui,
35:59vous pensez qu'elles
36:00recevront une réponse ?
36:01Je pense.
36:02Et d'ailleurs,
36:02il y a une relance
36:03qui va se faire.
36:04Et puis,
36:04je pense que...
36:05Quel regard
36:06il y a aussi des fruits spirituels
36:08qui peuvent arriver ?
36:09Moi,
36:09ça,
36:09j'y crois beaucoup.
36:11Parce que toutes ces femmes
36:12ont prié le chapelet
36:14de Paris à Rome.
36:17Et elles ont réussi
36:18à demander
36:18tout un tas de choses,
36:20des couples
36:20qui ne parvenaient pas
36:22à avoir d'enfants,
36:23qui en ont eu ensuite,
36:24enfin,
36:24tout un tas de causes,
36:25des guérisons.
36:26Donc,
36:26il y a ça aussi.
36:28Et puis,
36:29peut-être que Léon XIV
36:31donnera une réponse
36:32qui viendra.
36:33Quel regard avez-vous ?
36:34Portez-vous sur ce nouveau pape ?
36:36A priori,
36:36au départ,
36:37plein,
36:37plein,
36:38plein d'espoir.
36:40Pour l'instant,
36:41je n'ai vu aucun signe négatif
36:42et je n'ai vu que des signes positifs.
36:45Y compris quand il redresse
36:46les torts
36:46de certains républicains
36:47aux États-Unis.
36:48Oui.
36:50Il a bien raison, d'ailleurs.
36:51Il y a confi
36:52d'une mission officielle
36:53au cardinal Sarah
36:54qui est d'interprétation
36:56pour mon temps personnel
36:57pour la Sainte-Anne-dorée.
36:59Qui est venue en France.
37:00Voilà.
37:00Alors que le cardinal Sarah
37:02était souvent au placard
37:03sur son prédécesseur.
37:05Donc,
37:06il reçoit régulièrement
37:07le cardinal Burke
37:08qui était aussi
37:09mis au placard
37:10sous le pontifiqué précédent.
37:12Donc,
37:13il y a des signes.
37:13Les choses bougent.
37:14Je n'ai pas beaucoup penché
37:16sur le terrorisme intellectuel.
37:19Mais ça,
37:19c'est presque
37:22ce qui peut rendre intimiste
37:23pour finir.
37:24Parce que ce terrorisme
37:25est tellement idiot
37:26quand on le lit.
37:27avec des simplismes fous
37:30qu'on peut
37:34lui faire pièce.
37:36Oui,
37:36oui,
37:36oui.
37:37D'ailleurs,
37:37la situation aujourd'hui
37:39est d'une certaine manière
37:41sur le plan des idées
37:41moins dramatique
37:42qu'il y a 25 ans
37:44au moment de la première édition
37:45de ce livre.
37:46Il y a des réponses aujourd'hui.
37:48Moi,
37:48quand je vivais
37:48mon terrorisme intellectuel
37:49en 2000,
37:50je me sentais très isolé
37:51sur la scène intellectuelle.
37:53Ah,
37:53vous l'étiez ?
37:54Oui,
37:54j'ai été pionnier.
37:57Maintenant,
37:57il y a quand même
37:57toute une floraison
37:58d'une équipe
37:59de jeunes journalistes,
38:01jeunes essaisis,
38:02jeunes philosophes,
38:03jeunes historiens,
38:04conservateurs,
38:05assumés.
38:08Dans votre revue,
38:09vous en publiez.
38:10Oui,
38:10on peut.
38:11Non,
38:11mais ce que je veux dire,
38:12vous n'auriez pas fait
38:14la même revue
38:15il y a 25 ans
38:16parce que vous n'aviez
38:17pas le personnel pour.
38:18Vous voyez ce que je veux dire ?
38:18Oui.
38:19Personnel entre guillemets.
38:20Vous voyez ce que je veux dire ?
38:20Et pas la moindre audience.
38:23Voilà.
38:23Donc aujourd'hui,
38:24il y a des réponses.
38:25Il y a des gens pour répondre
38:26et il y a des réponses.
38:27Et si je jouais un petit rôle
38:29dans ce pouvoir-là,
38:31c'est...
38:33Beaucoup plus important
38:33que le rôle politique.
38:34Vous touchez de l'aile
38:35la question politique
38:36dans la très intéressante
38:37post-fast
38:39que vous faites
38:40à la réédition
38:41en 2004
38:42du terrorisme intellectuel.
38:44là,
38:45vous êtes un peu plus politique.
38:47Oui.
38:48Et vous fouillez beaucoup
38:50la question Le Pen.
38:52Oui.
38:53Avec beaucoup de distance.
38:56L'épopée Le Pen,
38:57père et fille,
38:59ne s'est pas du tout traduit.
39:00On a travaillé
39:02par nos propres moyens,
39:04mais ne s'est pas du tout traduit
39:05par une contre-culture intellectuelle.
39:08On n'a pas mené
39:09ce parti.
39:10Ils n'ont pas joué ce jeu-là.
39:12Ils étaient dans le combat électoral.
39:14Oui, mais que dans le combat électoral.
39:16C'est terrible.
39:17Oui, oui, oui.
39:17Je suis d'accord.
39:18Ça fait dans le loup.
39:18Moi, je n'ai jamais combattu
39:22pour les élections,
39:23donc je me suis compté
39:23de battre sur le plan des idées,
39:26ce qui me paraît essentiel.
39:28Cher Jean,
39:28merci d'avoir
39:29retenu compagnie,
39:32d'être venu.
39:34C'est moi qui vous remercie,
39:35Paul-Marie.
39:35J'ai envie de continuer,
39:37mais rien ne nous empêche
39:38de reprendre un jour nos conversations.
39:41Je pense qu'on n'a pas...
39:42On a dû oublier
39:43beaucoup de choses,
39:45mais on n'a pas loupé
39:46rien d'essentiel
39:47dans ces conversations.
39:50Et je pense que
39:51ce n'est pas simplement
39:52pour vous y être pliés
39:53qu'il faut vous remercier,
39:54mais pour tout ce que vous avez fait
39:55et ce que vous allez faire encore,
39:57avec peut-être plus d'espoir
39:59que jamais.
40:00Avec la grâce de Dieu.
40:01Avec la grâce de Dieu.
40:03Merci Jean.
40:04Merci.
40:07Sous-titrage Société Radio-Canada
40:08Sous-titrage Société Radio-Canada
40:09Sous-titrage Société Radio-Canada
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