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  • il y a 11 heures
Après leur finale historique au Masters 1000 de Shanghai, ils s'apprêtent à disputer le Rolex Paris Masters, un grand tournoi parisien. Les cousins Arthur Rinderknech et Valentin Vacherot racontent leur face à face au sommet familial sur RTL Matin.
Regardez Face à Fogiel du 27 octobre 2025.

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Transcription
00:00Il est 8h17, face à Fogiel, l'interview de Marc-Olivier Fogiel ce matin, c'est la fête des cousins, mais la fête des cousins qui savent jouer au tennis.
00:13Ils ont disputé l'un contre l'autre la finale du tournoi de Shanghai il y a quelques jours.
00:17Cette semaine, ils joueront à Paris au Rolex Paré Master.
00:20Valentin Vacherot et Arthur Rinderknech sont vos invités ce matin, Marc-Olivier.
00:24Bonjour Arthur.
00:25Bonjour.
00:25Bonjour Valentin.
00:26Bonjour.
00:26Avant de revenir sur ce succès incroyable, cette cousinade à Shanghai que vous avez gagnée, Valentin,
00:33quelques mots sur le tournoi Rolex Paré Master qui débute aujourd'hui.
00:37Vous avez donc obtenu tous les deux la Will Card, cette carte attribuée aux joueurs pas assez bien classés pour accéder au tableau principal.
00:42Comment vous vous sentez l'un et l'autre avant de démarrer ?
00:45Arthur ?
00:45Plutôt bien, j'ai pris le temps.
00:48On a fait le choix avec mon équipe de prendre quelques jours pour se reposer et ne pas jouer la semaine dernière,
00:52afin de ravoir de la fraîcheur pour ce tournoi qui est un des derniers objectifs de la saison évidemment pour moi.
00:58Donc oui, plutôt bien.
00:59Je me prépare comme il faut.
01:00Et vous Valentin ?
01:00Très bien.
01:01Je suis comme un petit enfant ici.
01:02Je regarde ça avec des grands yeux.
01:04On va dire qu'il y a trois semaines, j'imaginais même pas jouer le tournoi.
01:07Oui, puisque il y a trois semaines, vous étiez 204e mondial.
01:10Il y a même moins de trois semaines que ça, je l'étais.
01:12Donc extrêmement heureux d'être ici.
01:16J'ai de la chance que même le retour, tout ça, ça ne m'a pas trop fatigué.
01:21J'étais quand même très content.
01:22J'ai pu jouer un super match à fond, à 100% à balle.
01:24Vous êtes sur un petit nuage depuis Shanghai, puisque finalement vous avez battu votre cousin, on va y venir, mais c'était inespéré.
01:30Vous êtes un peu sur un petit nuage ?
01:31Non, ça a été absolument inespéré.
01:32Je ne vais pas mentir là-dessus.
01:33Mais est-ce que je suis encore sur un petit nuage, je ne sais pas.
01:35Mais c'est vrai que le corps va bien, le mental est encore bien là et j'ai encore très très envie.
01:41Vous retrouvez tous les deux, c'est possible ?
01:43On va voir comment le tableau...
01:46C'est totalement possible.
01:47Vous retrouvez tous les deux sur un raccour, l'un en face de l'autre une nouvelle fois ?
01:50Ça peut, et les chances s'agrandissent, on va dire.
01:52Du fait que maintenant nos classements se rapprochent, on ne sera plus régulièrement sur les mêmes tournois.
01:57Et les tableaux sont faits d'un tirage au sort.
01:59Donc tout peut se passer dès le premier tour ou avec des victoires, je le souhaite, le plus tard possible qu'on se rend compte à nouveau.
02:03On va y le dire comme vous l'avez vécu à Shanghai.
02:05Mais vous retrouvez l'un et l'autre, on va voir comment vous avez grandi ensemble.
02:08C'est quoi ? Ça vous fait flipper de vous retrouver en face l'un de l'autre, vous Arthur ?
02:11Ben non, c'est un bonheur extrême.
02:14C'est ce qu'on a toujours souhaité, c'est quand on était jeune et qu'on était dans le jardin sur la pelouse,
02:19à se dire qu'on était en finale de Wimbledon l'un contre l'autre et qu'on mimait des points de tennis avec nos raquettes enfant.
02:24Donc là c'est juste un rêve, c'est un pur bonheur.
02:27Pareil pour vous Valentin, d'avoir le cousin en face ?
02:29C'était très très émotionnel on va dire avant, au moment où on se rend compte qu'on va jouer.
02:32Parce que j'avais gagné avant Arthur, donc Arthur a gagné après.
02:35Donc pour moi, à Shanghai c'est un moment très émotionnel.
02:39Après, comme Arthur l'a dit, à partir du moment où on était rentré sur le cours,
02:42on avait fait quand même un bon boulot nous deux de jouer l'adversaire en face.
02:46Mais en tout cas oui, c'était juste un bonheur fou et même oui, il y a quelque chose d'inimaginable on va dire,
02:51de se retrouver pour la première fois compte sur le grand circuit en finale d'un Masters 1000.
02:56On revient à Shanghai, dans un instant d'abord on raconte votre histoire.
02:58Je l'ai un peu résumé et puis après vous me développez.
03:00Arthur, vous avez été entraîné par votre mère Virginie Paquet, ancienne championne de tennis dans les années 80.
03:05Votre père est directeur d'un club de tennis en région parisienne.
03:07Valentin, votre mère Nadine, la sœur de Virginie, donc est prof de tennis à Monte Carlo au Country Club.
03:13Elle est aussi la mère de votre entraîneur, votre frère, demi-frère, Benjamin Balleray, ancien joueur professionnel.
03:19Vous êtes né dans le tennis sous les deux.
03:20Pour vous, vous avez toujours grandi ensemble dans l'univers du tennis.
03:23Ça a été votre histoire commune en permanence, Arthur ?
03:26Oui, moi j'ai pris la raquette en main, j'avais peut-être 5 ans.
03:31Valentin, je pense que c'est à peu près pareil.
03:33Je me souviens, certes j'ai toujours eu 3 ans de plus que lui depuis le début.
03:37J'ai les 3 ans d'avance, ça ne changera jamais de toute façon.
03:40Mais on a toujours tapé la balle ensemble.
03:45On s'est retrouvé aux Etats-Unis plus tard après le bac ensemble.
03:49Je me suis lancé sur le circuit, il s'est lancé sur le circuit.
03:51Il m'a toujours un peu suivi, mais en ayant son plan en tête depuis le début, qui était très proche du mien.
03:57Donc non, on est très proche depuis toute enfance.
04:01Les Etats-Unis, vous êtes entraînés là-bas tous les deux.
04:04Vous avez fait vos armes à l'époque en France.
04:06Vous ne vous trouvez pas assez bon, c'est ça Valentin ?
04:07Il allait partir aux Etats-Unis pour vous entraîner, c'était là-bas que ça s'est joué ?
04:11Pas assez bon, je ne sais pas si c'est plus sur le niveau.
04:13Mais moi je pense que c'était surtout sur un plan physique, mental, être prêt pour se lancer vraiment sur le circuit.
04:21Et on va dire au moment de se lancer sur le circuit, être surtout prêt à être le plus vite possible.
04:25Jouer un niveau proche des qualifications de Grand-Chelème.
04:28Et pas, on va dire, un petit peu entre parenthèses, végéter trop loin dans le classement et se brûler.
04:33Et je trouve que c'est ce qu'on a très bien fait dès qu'on est sortis de ce cursus universitaire.
04:38C'est qu'on est montré très vite.
04:41Arthur est monté un petit peu plus vite que moi dans le top 100.
04:44Je suis resté un peu plus loin un petit peu.
04:45Et maintenant, j'ai réussi à le suivre quelques années plus tard.
04:49Arthur à Rennes, Valentin donc à Monte-Carlo.
04:53Shanghai, racontez-moi, comment ça s'est passé quand au fur et à mesure vous vous êtes rendu compte que vous y alliez jouer l'un face à l'autre ?
05:01Arthur, vous avez battu Medvedev en demi-finale.
05:04Valentin, vous Djokovic en demi aussi.
05:07À un moment donné, le truc s'est emballé ?
05:09Arthur ?
05:09Ça s'est emballé vraiment pour moi quand je le vois battre Djokovic.
05:13Je suis le prochain joueur à jouer ma demi-finale à moi.
05:17Je sais que là, tout repose sur mes épaules.
05:20Étant donné que si je gagne, on s'y retrouve.
05:22Ça y est, c'est bel et bien la cousinade tant attendue ou tant espérée.
05:28Là, ça a été vraiment le moment un peu choc où on se dit, où je me dis, il n'y a plus qu'une marche.
05:34Mais oui, c'est une histoire dingue, je l'avais dit à l'époque.
05:37Je pense que ça ne se reproduira plus dans le siècle.
05:41C'est une histoire complètement folle.
05:43Quand on est l'un face à l'autre, Valentin, c'est vous qui avez gagné.
05:46Pourtant, vous étiez un peu le challenger.
05:47On a son cousin face à soi ou on a un adversaire lambda ?
05:50Moi, c'est une chose que beaucoup de personnes m'ont demandé.
05:55Mais aussi, je pense que beaucoup de personnes m'ont remercié.
05:58C'est qu'on a joué un match un petit peu comme si...
06:00Pas dans le jardin des grands-parents, vous avez fait un match...
06:02Oui, mais c'était comme si c'était un adversaire lambda en face.
06:05On s'est tous les deux encouragés à fond.
06:07On a tous les deux utilisé un petit peu le public.
06:09On a vraiment fait le match comme si c'était une autre personne en face.
06:12Après, c'est vrai, c'est sûr qu'au moment de rentrer sur le cours,
06:14j'ai ressenti quand même bienveille quelque chose de différent
06:16que tous les autres matchs, même si la veille, j'avais joué Novak Djokovic.
06:20Déjà, rentrer sur une finale de Masters 1000 et de plus face à mon cousin.
06:23Mais non, je pense qu'à partir du moment où le match a commencé,
06:26on s'est tous les deux mis dans la peau de vraiment vouloir gagner à 150%.
06:30Et quand on perd, ça arrive.
06:32C'est quoi d'abord ?
06:33La super déception ou on est content pour le cousin qui est en face ?
06:36En vrai, vous qui deviez gagner en fait.
06:38Ça arrive et ça arrive même très souvent chez les joueurs de tennis.
06:41Il n'y a qu'un vainqueur par semaine sur un tableau de 96 joueurs.
06:45Il n'y en a qu'un seul qui ressort vainqueur.
06:47Mais donc, on prend la défaite et on a les boules pour dire les choses ?
06:50Ou alors, on est plutôt content parce que c'est le cousin qui a gagné ?
06:54J'ai les boules, évidemment.
06:55Je veux, je perds un match.
06:57Que ce soit contre Pierre, Paul ou Jacques, j'ai perdu mon match.
07:00Je suis triste.
07:01Le fait que ce soit Val qui gagne, ça me rattrape totalement.
07:04Et je suis tellement heureux pour lui, pour Benjamin, mon cousin aussi, son entraîneur
07:09qui depuis tant d'années font un super travail.
07:11Je suis leur premier fan et soutien depuis le début.
07:15Ils le savent.
07:16Tout ça fait que je suis extrêmement heureux pour eux.
07:19Et d'où toutes les émotions aussi qui ressortent.
07:20Même si vous n'avez pas gagné, cette place de finaliste, c'était une forme de renaissance.
07:24On l'a lue, vous l'avez raconté.
07:26Avant, dans l'année, ça a été compliqué.
07:27Vous avez fait une forme de burn-out.
07:29Tout ça, c'est derrière ?
07:30Oui, alors moi, je ne sais pas exactement si c'était un burn-out ou une dépression.
07:33Je ne suis pas assez expert pour mettre les bons mots là-dessus.
07:36Mais en tout cas, oui, c'était une phase assez down pour moi.
07:39En tout cas, professionnellement, parce que personnellement, tout allait très très bien.
07:43J'ai réussi à repartir au printemps, un peu au moment de Roland-Garros,
07:46où j'ai été entouré par les bonnes personnes.
07:48Et le fait de me marier aussi m'a fait beaucoup de bien.
07:51J'ai eu la rencontre avec Lucas Pouille, mon entraîneur actuel,
07:54qui est un homme exceptionnel, en plus d'un très bon entraîneur
07:57et d'un très grand joueur de tennis, comme on le sait tous.
08:00Et là, vous êtes d'attaque, quoi ?
08:02On est d'attaque, on est à Paris la Défense et non Paris-Bercy.
08:06C'est un de mes deux gros objectifs de fin de saison avec la Coupe Davis qui arrive très vite.
08:1017 500 spectateurs, c'est le deuxième plus grand cours au monde.
08:14On se souvient de Léon Marchand, ainsi qu'il y avait eu sa victoire.
08:17Vous êtes presque à l'un et l'autre, Valentin.
08:18Ça va être énorme ce que vous allez vivre là.
08:20Les Français vont être derrière vous.
08:21Et puis votre histoire qu'on raconte ce matin sur RTL,
08:24elle va vous porter encore plus.
08:25Vous le sentez ça, Valentin, peut-être ?
08:26Absolument.
08:27Déjà, j'espère avoir la chance de jouer un de mes matchs.
08:31Il y en a plusieurs sur le central.
08:33C'est sûr que j'ai découvert le site ce matin.
08:35Je n'ai jamais eu la chance de mettre les pieds à Bercy.
08:39Première année ici à la Défense et j'ai eu la chance de jouer le tournoi.
08:42Je suis très content.
08:43La salle est exceptionnelle, évidemment que dans la tête,
08:46j'ai tous les exploits des Français aux Jeux Olympiques ici.
08:51De voir ça, moi comme je dis, je regarde ça encore avec des très grands yeux.
08:55Aujourd'hui, Arthur, vous êtes à 27e mondial, Valentin 39e.
08:59Il y a ce tournoi aujourd'hui.
09:00La suite, c'est quoi ? C'est Roland Garros ?
09:02J'y vais direct, moi.
09:06La suite, il y a quand même, il ne faut pas oublier la Coupe des Vices,
09:09la face finale, pour moi en tout cas avec la France,
09:11dans trois semaines.
09:12C'est un énorme objectif pour moi.
09:14Avec Valentin, on a grandi avec les rencontres par équipe en université américaine.
09:19On est vraiment très esprit d'équipe.
09:22Pour moi, c'est hyper important de représenter la France et de bien la représenter.
09:27Là, on est en quart de finale face à la Belgique, le 18 novembre.
09:30Et surtout, on a envie d'aller le plus loin possible pour l'équipe de France.
09:34On vous le souhaite.
09:35Bonne chance pour le tournoi.
09:37Merci, Valentin.
09:37Merci beaucoup.
09:38Merci à vous.
09:38Merci beaucoup.
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