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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00Il est 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:06A la une ce matin, oui, les miracles existent en France.
00:10Peut-être via la justice administrative qui peut remettre l'église au milieu du village.
00:16Rappelé à l'ordre des avocats zélés qui ont poussé le maire de Marseille
00:19à interdire la projection du film Sacré-Cœur au château de la busine La Demeure de Marcel Pagnol.
00:26Le laïcisme poussé à son extrême a donc ses limites.
00:30Le maire, Benoît Payan, prend acte et décide de ne pas faire appel.
00:33C'est malin, il n'y aura donc pas de jurisprudence Sacré-Cœur,
00:37conscient peut-être de l'erreur commise par son équipe de juristes.
00:40Depuis des semaines, Sacré-Cœur en dérange plus d'un.
00:43Un docu-fiction sur les visitations de Jésus à une sœur dans la France d'aujourd'hui,
00:47on en tremblerait presque.
00:49Son réalisateur n'est pas invité sur les grands plateaux.
00:52Et pourtant, Sacré-Cœur est une sacrée réussite.
00:54Déjà plus de 200 000 entrées, les équipes du film en imaginent le double.
01:00On pourrait alors parler d'un effet strézande.
01:02Dans un pays qui ne supporte plus qu'on maltraite son histoire, sa culture, ses traditions.
01:08Cette déprogrammation, au-delà du grotesque, était donc illégale.
01:12Ce soir, à la busine, et la busine accueillera Sacré-Cœur pour le plus grand bonheur des Marseillais,
01:18et peut-être même en présence de Benoît Payan.
01:21Et c'est peut-être un bon présage.
01:23Peut-être que Benoît Payan va se dire, après Sacré-Cœur à la busine,
01:26il y aura pourquoi pas une crèche.
01:29Une crèche à Noël dans la mairie de Marseille.
01:32Pourquoi pas ?
01:33Marine Sabourin pour le point sur l'information.
01:35Bonjour Elliot, bonjour à tous.
01:37Les débats sur le budget s'enlisent à l'Assemblée au deuxième jour d'examen.
01:41Ils se sont terminés sans que les mesures sur la taxation du patrimoine n'aient commencé à être débattues.
01:46La reprise des débats est prévue demain.
01:47Certains articles seront examinés en priorité, repoussant de facto l'examen de la taxe Zuckman,
01:52défendu par la gauche à plus tard dans la semaine.
01:54Je rappelle que le PS laisse toujours planer la menace d'une censure.
01:57Si les macronistes ne se montrent pas, je cite, « capables de justice fiscale ».
02:01Actualité internationale, le président américain annonce l'ajout de 10% de droits de douane sur le Canada.
02:06Donald Trump a décidé cette semaine de rompre les négociations commerciales avec le pays
02:11après une publicité se moquant justement de ces droits de douane américains et diffusée aux Etats-Unis.
02:16Et puis à Valence, en Espagne, plus de 50 000 manifestants sont descendus dans les rues hier
02:21pour rendre hommage aux victimes des inondations meurtrières d'octobre 2024.
02:25Souvenez-vous, 229 personnes avaient perdu la vie.
02:28Ils ont également protesté contre les autorités régionales
02:31qui, je le rappelle, n'avaient pas évacué suffisamment rapidement de nombreux habitants.
02:35Et puis, ne ratez pas à 10h l'heure du grand rendez-vous sur CNews et sur Europe 1.
02:39Ce matin, Pierre Devineau reçoit Manuel Valls, ancien Premier ministre et ancien ministre de l'Intérieur.
02:45Merci Charmaine Rines-Sabourin pour le point sur l'information.
02:49C'est l'équipe du dimanche et je remercie les téléspectateurs qui étaient très nombreux dimanche dernier.
02:55On ne change pas une équipe qui gagne.
02:57Et c'est pour ça qu'Élodie Huchard, qui vous donnera toutes les non-informations sur ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
03:03c'est ce grand cirque à l'Assemblée.
03:06Quel théâtre ! Franchement, ils sont tous en train de nous présenter ça.
03:10C'est la foire aux amendements, la foire aux taxes.
03:13Ils débatent !
03:14Mais arrêtez !
03:15Qu'est-ce qui va se passer à la fin ?
03:17Ça veut dire qu'il y a tellement d'amendements, il y a tellement de propositions,
03:21qu'on n'ira jamais au bout du bout et donc ça passera par ordonnance, c'est ça l'idée ?
03:26Donc en fait, on prend les Français pour des imbéciles.
03:28Et à la fin, on va dire, on a bossé.
03:30Je peux vous dire que pendant des heures, on était à l'Assemblée nationale,
03:32on n'a pas trouvé de compromis et donc ça passe par ordonnance.
03:35Merci Élodie d'être avec nous.
03:37Philippe Bilger est avec nous, il était au théâtre hier.
03:39Oui, Valérie Lumercier, extraordinaire spectacle.
03:43Elle est vraiment unique dans le milieu des humoristes français.
03:47Et puis je vous sens en pleine forme, c'est peut-être parce que vous avez dormi une heure de plus.
03:51Oui, et puis votre édito.
03:55Ça vous a fait plaisir !
03:57Il est stimulant, votre édito.
03:59Ah, il est positif, plein d'espérance.
04:02Stimulant, je dirais.
04:03Stimulant seulement ?
04:04Oui, mais c'est déjà beaucoup.
04:06Mais parce que vous, maire de Marseille, vous auriez fait le choix de M. Benoît Payan ?
04:10Ah, pas du tout.
04:11Ah, bah alors !
04:12Oui, non, mais je ne parlais pas de la décision du tribunal administratif.
04:16D'emblée, il aurait dû comprendre que sa comparaison avec les crèches n'avait aucun sens.
04:21Ah non, mais alors, ça c'est, pour le coup, c'est pas lui, c'est moi qui ai imaginé qu'après la programmation de Sacré-Cœur,
04:28il y ait une sorte de révélation du côté de Marseille et puis qu'on se dise, tiens, pourquoi pas une petite crèche ?
04:34Pour le plus grand bonheur de la Ligue des droits de l'homme.
04:36Non, mais Eliott, il avait donné une explication pour justifier son interdiction en disant,
04:43mais j'ai compris à Béziers, les crèches ont été interdites, donc je fais attention.
04:50Ah oui !
04:50Il a une extension de la conception de la laïcité.
04:53Moi, j'avais l'impression, mais on va en parler évidemment dans cette émission,
04:56il a dit, c'est pas de ma faute, j'ai suivi mes avocats.
04:58C'est pas de ma faute, c'est mes avocats.
05:00C'est une ligne qui ne me déplaît pas.
05:02Mais moi non plus, évidemment.
05:04Quand sont les avocats qui sont mis en compte ?
05:06Il faut toujours faire...
05:07Pour le magistrat, bien évidemment.
05:09Et moi, je lui conseille une chose, si les avocats sont mauvais,
05:12il y a beaucoup d'avocats en France, ils pourraient les changer bien évidemment.
05:16Jean-Christophe Gallien est avec nous et Amine Elbailly, bonjour à tous les deux.
05:19Bonjour Eliott.
05:19Un peu de sourire, ça fait du bien, mais malheureusement, on va commencer avec le sujet du week-end.
05:25Et on était bien seuls hier, à 9h du matin, à en parler.
05:29Mais quand le réel frappe le système médiatique et politique,
05:34à un moment, ils ne peuvent pas faire autrement.
05:35Donc ils sont obligés de le traiter.
05:37À 9h du matin hier, quand tous les autres étaient sur des non-sujets,
05:42nous on a parlé de l'interpellation de ce suspect dans l'agression sexuelle
05:46d'une ressortissante de 26 ans brésilienne,
05:49qui a été sauvée grâce au courage d'une femme dans le RER qui s'est interposée.
05:55Mais ça n'a rien d'anecdotique, ça n'est pas un événement,
05:59puisque ces événements-là se multiplient dans les transports en commun.
06:03Il y a une hausse des agressions sexuelles dans les transports en commun.
06:06Donc vous avez les médias maintenant qui en parlent.
06:09Mais il faut aller un peu plus loin, parce qu'il faut savoir
06:11qui agresse dans les transports en commun.
06:13Quelle est la sociologie des personnes qui sont les agresseurs dans les transports en commun ?
06:18Elodie, par exemple, est-ce que vous avez changé vos habitudes dans les transports en commun ?
06:22De toute façon, je pense que quand on est une femme, on sait qu'on doit faire attention.
06:25J'ai la chance de pouvoir le soir, par exemple, me payer un taxi.
06:27Je sais que ce n'est pas le cas forcément de tout le monde.
06:29Mais à partir d'une certaine heure, effectivement, je ne prends plus les transports en commun.
06:32Et même en journée, par exemple, je mets la musique un peu moins fort
06:35quand je circule dans les couloirs, pour que si quelqu'un arrivait à proximité,
06:38je puisse l'entendre.
06:40Mais on le voit, on voit que les femmes dans le métro,
06:41il suffit de les regarder, sont plus attentives aux petits signaux.
06:46Et c'est nous qui nous excusons.
06:47Et qui, du coup, ne prenons pas les transports en commun.
06:49C'est nous qui nous sentons de trop et qui gérons notre propre sécurité, finalement.
06:54Et donc, ça doit être le sujet prioritaire,
06:57plutôt que de traiter du cirque à l'Assemblée nationale et des non-sujets.
07:01Pourquoi aujourd'hui en France,
07:03Elodie, qui, comme des millions de Françaises,
07:07change leurs habitudes,
07:08ou finalement, vivre dans cette société de vigilance,
07:11tourne un peu la tête lorsqu'ils sont dans les transports en commun ?
07:14C'est insupportable, puisque ça se passe chez nous.
07:16Je le disais donc, une jeune Brésilienne a été agressée sexuellement dans le RERC.
07:21Ça s'est passé il y a une dizaine de jours.
07:23Et avant-hier, le suspect a été interpellé.
07:27Je voudrais qu'on revoie cette séquence.
07:29Si vous ne l'avez pas vue,
07:30c'était donc dans le RERC,
07:32dans un des wagons qui étaient malheureusement vides.
07:35Et c'est pour ça que son bourreau a attaqué.
07:37Je vous ai demandé de rester là-bas,
07:47vous ne voulez pas rester là-bas.
07:49Donc vous restez là-bas.
07:52Restez là-bas.
07:53Et cette agression a été médiatisée, bien évidemment, au Brésil.
08:08Heureusement, et saluons le courage,
08:10il faudrait qu'elle soit décorée cette femme,
08:12saluons le courage de cette femme, Philippe, bien sûr.
08:14Oui, parce que le courage de cette femme
08:17contredit une impression générale,
08:20mais qui est fausse.
08:21Souvent, on reproche aux citoyens
08:23leur indifférence devant des agressions.
08:26Et je crois que, contrairement à ce qu'on dit,
08:29il y a beaucoup de gens courageux.
08:31Oui, il n'y en a pas suffisamment.
08:32Mais vous avez raison.
08:32Non, bien sûr.
08:33Mais je crois qu'il y a quand même une prise de conscience.
08:36Et il y a des Français qui refusent de baisser la tête.
08:38De plus en plus.
08:39Et vous savez, il y a eu un tournant ces dernières années.
08:43Souvenez-vous, c'était Henri Dantier.
08:44Le héros au sac à dos à Annecy,
08:46qui s'était interposé lorsqu'il y avait un individu
08:49qui est muni d'un couteau,
08:51s'en était pris à des nourrissons,
08:52des bébés dans des poussettes.
08:54Et lui était intervenu.
08:56Et ces cas-là se répètent.
08:58Et là aussi, c'est quelque chose de positif.
09:00Alors, pourquoi nous en parlons ce matin ?
09:02Parce que lorsque vous tendez le micro
09:03et que vous donnez la parole aux femmes
09:05qui empruntent les transports en commun,
09:07notamment en Ile-de-France,
09:08elles racontent ce qu'elles vivent.
09:09Et elles disent, on est évidemment très inquiètes
09:12lorsqu'on est dans les transports en commun.
09:14Où sont les associations féministes ?
09:16Qu'elles viennent sur le plateau nous expliquer ce qui se passe.
09:21Je prends le RER tous les jours.
09:23Mais c'est plus dans les bus
09:25ou même des fois dans les métros.
09:27En fait, ça n'a jamais été physique.
09:31Mais il y a déjà des mecs qui se sont vraiment astiqués devant moi.
09:35Donc, un peu hardcore à vivre.
09:39Du coup, j'essaye un peu de me mettre dans des coins...
09:42J'essaye jamais d'aller dans les coins où c'est vide
09:44ou alors où il y a un seul homme.
09:45À Paris, c'est commun.
09:47C'est terrifiant de rentrer chez soi le soir.
09:48Dès que je rentre dans le métro, j'ai hyper peur.
09:52Parce que souvent, je me suis retrouvée dans la situation
09:54où j'étais seule.
09:56Je me suis sentie suivie.
09:58Et ça arrive à plusieurs amis à moi,
10:00beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de fois.
10:02Si le soir, c'est trop tard
10:04et que je rentre de boîte
10:05ou que je suis toute seule
10:06et qu'il est vraiment tard,
10:07je ne prends pas les lignes que je ne connais pas très bien
10:09ou les lignes qui passent par des endroits
10:10où je sais que c'est jamais.
10:12Imaginez à quel point c'est insupportable.
10:14Vous avez des femmes qui changent.
10:16Elles le disent, je change mes habitudes,
10:17Jean-Christophe Gallien.
10:19Vous parlez de déni médiatique.
10:20C'est vrai, c'est réel.
10:22Je pense qu'il y a aussi une impuissance assumée,
10:25voire un abandon décidé
10:26à la fois des forces politiques,
10:28des forces politiques,
10:30mais aussi, il faut toujours le rappeler,
10:33des acteurs publics.
10:34Des acteurs publics, c'est qui ?
10:35C'est la fonction publique.
10:36Et la fonction publique, c'est qui ?
10:37C'est la fonction publique de sécurité, en partie.
10:40Et c'est la fonction publique de la justice.
10:41Et les deux entremêlés fabriquent ce qu'on voit là.
10:44C'est-à-dire, on a été une réalité quotidienne
10:45pour chacun des personnes qui sont,
10:48comme Elodie,
10:49prenant en tant que personnes femmes,
10:51disons-le clairement,
10:52le métro,
10:53les transports en commun,
10:54le train.
10:55Rappelons quand même le train.
10:56Le train, il y a aussi...
10:57On a des statistiques là-dessus,
10:59maintenant,
10:59qui sont assez fortes.
11:01On les a chez nous,
11:02comme dans d'autres pays européens.
11:03Et ce sont les mêmes données.
11:05Les mêmes données, c'est quoi ?
11:06Il faut regarder la réalité en face.
11:07On a des comportements
11:08qui ne sont pas nouveaux,
11:09puisque maintenant,
11:10ça fait 10, 15,
11:11un peu plus de quelques années,
11:12qui s'accélèrent,
11:12parce qu'on a des comportements sociologiques,
11:15on va le dire comme ça,
11:16parce que sinon,
11:16on peut avoir des ennuis,
11:18qui sont acceptés.
11:20Qui sont acceptés
11:21parce qu'on ne les regarde pas en face.
11:22Effectivement,
11:23la personne qui va faire subir
11:25ce traitement à cette jeune femme,
11:27il va sortir du train,
11:28on va le retrouver,
11:29on va peut-être lui donner
11:30une obligation de quitter le territoire
11:31si jamais il correspond
11:32à un profil étranger.
11:34Il l'a peut-être déjà.
11:35Il l'a peut-être déjà, oui.
11:37Le suspect a 26 ans,
11:38sans domicile fixe,
11:40égyptien.
11:40Exactement.
11:41Le déni dont vous parlez,
11:42le déni à ce moment-là,
11:43là, c'est un déni
11:43d'une autre nature.
11:44Effectivement, encore une fois,
11:45politique et publiquée.
11:46J'assiste là-dessus.
11:47Donc, on ne découvre rien.
11:48Alors là où c'est pire encore,
11:49si vous voulez,
11:50c'est qu'il y a des pays
11:51où malheureusement,
11:51en Europe,
11:52on est un cran au-dessus.
11:53C'est-à-dire qu'on voit
11:54des statistiques
11:55qui augmentent très fortement.
11:56C'est-à-dire que le comportement,
11:58ces comportements-là
11:58se multiplient.
11:59Et ils ne sont pas individuels,
12:01ils sont collectifs.
12:01C'est-à-dire qu'au lieu d'avoir
12:10effectivement ce que vous racontiez
12:11à l'Assemblée aujourd'hui,
12:13hier, avant-hier,
12:14même si c'est très important,
12:16très nécessaire.
12:16On nous a bien dit
12:17que le budget, c'était ça.
12:17Il faudrait aussi,
12:19et c'est leur rôle,
12:19anticiper l'avenir.
12:20Ce n'est pas simplement
12:21le présent qu'il faut traiter,
12:22mais évidemment l'avenir.
12:23Et on le connaît déjà,
12:24malheureusement.
12:24Vous connaissez la formule
12:25« Gourverner, c'est prévoir ».
12:27Et je sens que vous prenez
12:28énormément de précautions
12:29lorsque vous traitez de ce sujet.
12:31Vous avez bien raison,
12:32puisque vous pouvez être
12:33la cible d'attaque
12:35par des âmes chagrines,
12:37pour ne pas dire malhonnêtes.
12:39Sauf que les chiffres
12:40que vous demandez,
12:41on les a !
12:42Bien sûr !
12:42On les a !
12:43Le ministère de l'Intérieur
12:45a publié les chiffres
12:46des violences sexuelles
12:47dans les transports en commun.
12:48Vous voulez les chiffres ?
12:49Vous voulez savoir
12:50ce qui se passe ?
12:51J'espère que,
12:52parce que tout le monde
12:53a accès à ces chiffres
12:53dans les rédactions,
12:55j'espère que ce que,
12:56là, on va vous montrer,
12:57tous les médias
12:58qui commencent à se réveiller
12:59vont donner les mêmes chiffres.
13:01Regardons le sujet
13:01de Félix Perrault.
13:05Harcèlement,
13:05exhibition sexuelle,
13:07viols et tentatives de viols,
13:10les cas de violences sexistes
13:11et sexuelles
13:12dans les transports en commun
13:13sont en hausse.
13:14En 2024,
13:15plus de 3000 victimes
13:17de violences sexistes
13:18et sexuelles
13:18ont été recensées,
13:20soit 6% de plus
13:21qu'en 2023.
13:22Mais surtout,
13:23plus de 86%
13:25par rapport à 2016.
13:26Les femmes
13:27représentent 91%
13:29de ces victimes,
13:3099% des auteurs
13:32sont des hommes.
13:33En 2024,
13:34le nombre de mises en cause
13:36enregistre une hausse
13:37de 8%
13:38par rapport à 2023.
13:40Dans la région
13:40Île-de-France,
13:41les étrangers sont
13:42surreprésentés
13:43dans les violences sexuelles.
13:4562% en 2024,
13:47c'est 24% de plus
13:48qu'en 2016.
13:507 femmes sur 10
13:51disent avoir déjà été victimes
13:53de violences sexistes
13:54et sexuelles
13:55dans le réseau
13:55de transports francilien.
13:57Vous les avez
13:58tous les chiffres,
14:00mais il y en a un
14:00qui est oublié.
14:02C'est le 62%
14:03d'étrangers
14:04mis en cause
14:05dans les violences sexuelles
14:06dans les transports en commun
14:07en Île-de-France.
14:08Et le problème
14:09est systémique,
14:10cher Elliot,
14:10parce qu'une fois
14:12que ces individus-là
14:14en situation irrégulière
14:15sont interpellés
14:16par les forces de l'ordre,
14:18eh bien,
14:18systématiquement,
14:19le parquet, en fait,
14:20procède à un classement
14:21sans suite.
14:22On ne va pas au bout
14:22de la garde à vue.
14:23On estime que leur situation
14:24permet de les mettre en cras
14:26et de les expulser.
14:27Sauf qu'au bout
14:28de 92 jours,
14:29une fois qu'ils ont effectué
14:31la totalité de leur durée
14:32en centre de rétention
14:33administrative,
14:34eh bien,
14:34l'expulsion est impossible
14:36et ils sont systématiquement
14:37libérés.
14:38Et c'est le serpent
14:39qui se mord la queue
14:39parce que la machine
14:41à expulser est en panne.
14:42Et donc,
14:43le problème est forcément
14:44systémique.
14:45Bon,
14:45systématiquement remis
14:47en liberté,
14:48ce n'est pas forcément le cas.
14:49Je me permets de dire
14:50parce que je sais
14:51ce qui se passe.
14:52il y a la malhonnêteté,
14:54pourquoi pas ?
14:55Il y a aussi la trouille.
14:56Les médias ont la trouille
14:57de dire ce qui se passe.
14:59En revanche,
14:59on va rappeler une évidence.
15:01Vous pouvez faire un lien
15:02entre une partie
15:03de l'immigration
15:03et la délinquance.
15:05Vous voyez,
15:06chiffre à l'appui,
15:07une surreprésentation
15:08des autres.
15:08Ça ne veut pas dire
15:09tous les immigrés
15:10et tous les étrangers,
15:11bien évidemment.
15:12Vous avez évoqué
15:13tout à l'heure
15:14le silence assourdissant
15:16des associations
15:17féministes.
15:18C'est cette lâcheté-là
15:20que je récuse
15:21prioritairement.
15:22C'est le fait
15:23qu'il ne faut
15:24surtout pas
15:25donner raison
15:26à Marine Le Pen
15:28et à Éric Zemmour.
15:30Qu'on veuille,
15:31qu'on adhère
15:32politiquement
15:33ou non
15:33à ce qu'ils disent.
15:34Mais il ne faut
15:35surtout pas
15:36leur donner
15:36du grain
15:37à convaincre.
15:37Vous êtes directeur
15:38de rédaction
15:39Philippe Bilger
15:39dans un média
15:40mainstream.
15:41C'est exactement
15:41pour ça
15:42que le sujet,
15:43s'il est abordé,
15:44il n'est pas abordé
15:45sur tous les plans.
15:47C'est de dire
15:47si on fait ce sujet,
15:49c'est faire le jeu
15:50évidemment de la récupération
15:51de la dite extrême droite,
15:53etc.
15:55Et donc,
15:55on n'avance absolument pas.
15:56Le sujet est important
15:58comme tous les autres.
16:00Encore une fois,
16:01les statistiques
16:01que vous l'avez données
16:02pour la France
16:02et c'est très bien
16:03pour le coup
16:04qu'on aille à ce point-là
16:05dans le détail
16:05parce que jusqu'à
16:06très peu de temps,
16:07on ne donnait pas
16:09la géographie de provenance,
16:10on ne donnait pas
16:11l'analyse de la nationalité.
16:13Les statistiques
16:14qui existaient en Europe
16:15et qui sont comparables
16:16existent dans des pays nordiques
16:17par exemple
16:17ou en Allemagne.
16:19Le ministère de l'Intérieur allemand
16:20est très précis.
16:21Lui, il va jusqu'à la provenance
16:22de nationalité.
16:24Et donc,
16:24ça confirme totalement
16:25et je vous dis
16:25avec un point d'avance.
16:26Les pays du Nord
16:27vivent quelque chose
16:28de l'Europe,
16:28encore une fois,
16:29qui est en avance
16:30par rapport à nous
16:31avec encore une fois
16:31une accélération.
16:32Et nous avons
16:33et nous savons
16:34ce qui va nous arriver.
16:34C'est-à-dire qu'en réalité,
16:35aujourd'hui,
16:36on le sait,
16:37l'espace public,
16:38l'espace public
16:38qui soit du transport
16:39ou qui soit ailleurs
16:40parce que ça existe aussi
16:41dans la rue.
16:42Ça n'existe pas simplement
16:43dans les transports.
16:45Évidemment,
16:45les transports,
16:45l'avantage,
16:46c'est que c'est concentré.
16:47Mais là,
16:47ce qu'on éprouve là,
16:49c'est dans la rue,
16:49vous rentrez chez vous le soir,
16:51on est obligé
16:51de faire attention,
16:52on est obligé
16:52d'éduquer nos compagnes,
16:55parfois nos compagnons,
16:56parfois nos enfants
16:57à cette vigilance,
16:59vous vous rendez compte,
16:59cette vigilance intégrale.
17:00C'était de l'impuissance.
17:03Exactement,
17:04l'impuissance,
17:04et on leur dit,
17:05c'est ça qui est terrible.
17:06L'impuissance dont vous parlez,
17:07l'impuissance assumée en plus,
17:08je vous le dis,
17:08des pouvoirs publics
17:09au sens public largement compris.
17:12Mais on dit aussi
17:12l'impuissance à nos enfants,
17:13ils n'interviennent pas.
17:14N'interviennent pas.
17:15Avant,
17:15on aurait dit l'inverse.
17:16Intervient,
17:17protège.
17:18Et là,
17:18on en dit,
17:19intervient pas
17:19parce que tu risques
17:20un problème,
17:20un couteau.
17:21Mais attendez,
17:21Elodie Huchard,
17:22je croyais que les violences
17:23faites aux femmes,
17:24c'était la grande cause
17:24du quinquennat
17:25d'Emmanuel Macron.
17:26On en est où
17:27de cette grande cause ?
17:28Parce que c'est un sujet
17:29qui est majeur.
17:30Hier,
17:30j'écoutais un peu
17:31à droite à gauche
17:32puisque je vous disais
17:32dans l'après-midi,
17:33ils se sont réveillés.
17:34Les médias disaient
17:34on ne peut pas faire autrement.
17:37À 9h du matin,
17:38c'était évidemment
17:39à la une de l'heure des pros
17:40puisque vous avez
17:41une jeune femme
17:41ressortissante brésilienne
17:43qui a été agressée sexuellement
17:44le 15 octobre dernier
17:45sauvée encore une fois
17:46par une femme
17:48d'un courage absolu
17:48qu'il faudrait décorer.
17:50Il faudrait que la région
17:51Île-de-France
17:52retrouve cette dame
17:53et qu'elle la décore
17:54et puis ensuite
17:55c'est un sujet
17:56ô combien important
17:57puisqu'il y a
17:58ces violences sexuelles
17:58qui se répètent
17:59et que les femmes
17:59aujourd'hui
18:00changent leurs habitudes.
18:01On en est où, Élodie ?
18:03Mais en fait,
18:03pas très loin
18:04comme vous vous en doutez,
18:05évidemment.
18:06Il y a eu des choses
18:06qui ont été mises en place
18:07notamment pour le harcèlement
18:09de rue, etc.
18:10Est-ce que ça change
18:10fondamentalement les choses ?
18:12Non, ce sont des avancées
18:13toutes petites
18:14par rapport au travail
18:15qu'il y a à faire
18:16et je vous rejoins
18:16quand vous parliez
18:17des associations féministes
18:18et de leur silence.
18:21la bonne victime
18:22et ça n'est pas
18:22le bon coupable.
18:23C'est la même chose
18:24pour Claire Géronimie
18:25ou plein d'autres exemples
18:25qu'on a déjà cités
18:26sur ces plateaux.
18:27Elles préfèrent défendre
18:28des femmes
18:28comme elles les appellent
18:29qui sont plutôt racisées,
18:31plutôt des femmes
18:32qui correspondent
18:33à leur combat
18:33contre des hommes
18:34qui sont plutôt
18:35des hommes blancs
18:36de 50 ans, etc.
18:37Là, les féministes
18:38elles sont là.
18:38En revanche,
18:39il y a eu beaucoup de cas
18:39récemment
18:40où on voit que la victime
18:42ne les arrange pas,
18:43c'est un peu moche à dire
18:43mais ces associations
18:44réfléchissent comme ça
18:45et le coupable non plus.
18:46Et donc,
18:47dans ces cas-là,
18:47cette pauvre Brésilienne
18:48comme toutes les femmes
18:49qui se font agresser
18:49dans le métro,
18:50elle ne trouve pas d'écho
18:51parce que globalement,
18:52ce combat-là,
18:53ce n'est pas celui
18:53des féministes.
18:54J'ai écouté
18:55des militantes féministes
18:57hier expliquer
18:58que c'était le patriarcat
18:58qui faisait qu'il y avait
18:59une explosion
19:00des violences sexuelles
19:01dans les transports en commun.
19:02Le patriarcat.
19:04Mais vous avez quand même,
19:06Elliot,
19:06c'est un élément important
19:08quand même.
19:0862% d'étrangers
19:10surreprésentés
19:12dans les actes...
19:14Les violences sexuelles
19:15dans les transports en commun
19:16en Ile-de-France.
19:17En Ile-de-France.
19:18Je vous rappelle
19:18qu'en Ile-de-France,
19:20les personnes bénéficiaires
19:21de l'aide médicale d'État
19:22et donc en situation irrégulière
19:23bénéficient de la solidarité
19:25de transport,
19:25c'est-à-dire l'accès
19:26aux transports en commun
19:27gratuits.
19:28Est-ce qu'on ne pourrait pas
19:28quand même revenir
19:29sur ce point
19:30et ne réserver
19:31à minima
19:32cette réduction
19:33ou cette tarification
19:34solidaire
19:35qu'aux personnes
19:36qui s'inscrivent réellement
19:37dans une démarche
19:38d'insertion
19:38avec une volonté
19:39de régularisation,
19:40une volonté
19:41d'insertion professionnelle
19:42parce qu'aujourd'hui
19:43cette gratuité
19:44sans vérifier
19:46tout ce qu'il y a autour
19:47peut mettre aussi
19:49en danger
19:49compte tenu
19:50de la représentation
19:51d'un certain nombre
19:52d'étrangers
19:53en situation irrégulière
19:53qui représentent
19:54une menace
19:54pour l'ordre public.
19:56Mais pour ce que
19:57c'est un contrat
19:58social que vous créez
20:00avec ceux que vous décidez
20:01de soigner
20:02qui sont pour le coup
20:03illégalement sur notre sol
20:05en disant
20:05si vous respectez
20:06toutes les règles
20:06bien évidemment.
20:07Exactement.
20:07Il y a l'AME.
20:08Mais de toute façon
20:09s'il n'y a pas l'AME
20:09c'était toute la question
20:10des heures de débat
20:11il y a l'aide médicale
20:13d'urgence
20:13bien évidemment
20:14qu'il y a une personne
20:15qui est en difficulté
20:16qui a besoin d'être soignée
20:17c'est une question
20:18d'humanité
20:19que de la soigner
20:20c'est une évidence.
20:21Autre sujet
20:21mais c'est intimement
20:22lié à la question migratoire
20:23qui est un tabou XXL
20:25alors bien évidemment
20:26à l'Assemblée nationale
20:27aujourd'hui
20:29on ne va pas le traiter
20:30mais là je veux
20:31qu'on aille sur un cas concret
20:32vous avez un centre
20:33d'accueil pour migrants
20:34qui devrait bientôt
20:35fermer ses portes
20:36à Châteauneuf-Grâce
20:37dans le sud-est
20:38de la France
20:39c'est une demande
20:40de la mairie
20:40et des habitants
20:41depuis trois ans
20:42depuis trois ans
20:43ils se battent en disant
20:44mais on ne veut pas
20:45de ce centre de mineurs isolés
20:46ils sont sur le point
20:47d'obtenir gain de cause
20:48après trois ans de combat
20:50le maire souhaite racheter
20:51les murs du centre
20:52pour en changer d'activité
20:53reportage sur place
20:54Franck Trivio
20:55et le récit est signé
20:56Noémie Hardy
20:57Trois ans d'attente
21:00trois ans à la recherche
21:01d'une solution
21:02la mairie devrait pouvoir
21:04racheter les murs
21:05de ce centre d'accueil
21:06pour migrants
21:07d'ici la fin de l'année
21:08une fois propriétaire
21:09elle pourra dédier le lieu
21:11à une autre activité
21:12l'association actuelle
21:14qui en bénéficie
21:15a été mise au courant
21:16selon le maire
21:17de Châteauneuf-Grâce
21:18c'était la seule issue
21:19envisageable
21:20j'ai depuis plusieurs années
21:21cherché des solutions
21:23et la solution
21:23en étant propriétaire
21:25c'est de faire
21:25un autre projet
21:26sur le site
21:26il a existé
21:27depuis trois ans
21:28tous les types
21:29de nuisances publiques
21:31que ce soit sonant
21:33les déchets
21:35des altercations
21:39avec les voisins
21:40les habitants
21:41s'étaient déjà mobilisés
21:42des rassemblements
21:43ont été organisés
21:45en juin dernier
21:45dans ce village
21:47de près de 3700 habitants
21:48une pétition
21:49a recueilli
21:50plus de 3000 signatures
21:51il dénonce
21:52des incivilités
21:53liées à ce centre d'accueil
21:55ça a été des insultes
21:57ça a été des points de gil
21:58ça a été des bagarres
21:59ça a été de la gendarmerie
22:00qui intervient
22:01ça a été des pompiers blessés
22:02ça a été un enfer
22:04pour les gens
22:04qui habitent autour
22:05ça perturbe la vie des gens
22:06et les gens
22:07ils ont droit à la sécurité
22:08ils travaillent pour ça
22:09en parallèle
22:10deux perquisitions
22:12ont été menées
22:12dans le centre
22:13ces derniers jours
22:14la dernière a permis
22:15de saisir
22:16plus de 1000 euros
22:17en liquide
22:17un taser
22:18une bouteille de protoxyde
22:20et des stupéfiants
22:22une opération
22:23demandée
22:23par le parquet de grâce
22:25qu'est-ce que vous voulez dire
22:27c'est terrible
22:28Elliot
22:28parce que
22:29en même temps
22:30comment dirais-je
22:31sans tomber
22:32dans le registre
22:33macronien
22:34il y a
22:35je dirais
22:37il faut des centres
22:39pour migrants
22:40je veux dire
22:41on ne peut pas nier
22:42parfois
22:42l'utilité
22:43de ces centres
22:44mais en même temps
22:45comme on comprend
22:46la réaction
22:47de ce maire
22:48je propose de mettre
22:49le centre pour migrants
22:49boulevard Saint-Germain
22:50en fait
22:51voilà pourquoi pas
22:52ou en face de l'Elysée
22:54pourquoi pas
22:54non mais sérieusement
22:56Elliot
22:56mais c'est très sérieux
22:57ce que je dis
22:57pourquoi des habitants
22:59et un maire
22:59dans une ville
23:00de 3700 habitants
23:01qui ont vu leur quotidien
23:03changer
23:03via l'insécurité
23:05ils disent
23:05les nuisances sonores
23:06les dégradations
23:07les altercations
23:08les pompiers blessés
23:09le trafic
23:10pourquoi c'est à eux
23:11de subir ça
23:12alors qu'ils ne le veulent pas
23:14Philippe
23:14bien sûr
23:14non non mais je comprends bien
23:16voilà
23:16en face de Chélip
23:18on va bien mettre
23:19on va le délocaliser
23:21et on va voir
23:21ce que vont dire
23:22les habitants
23:23qui seraient les premiers
23:24à faire la leçon de morale
23:25aux habitants
23:26de cette commune
23:28qui vont dire
23:28ben voilà
23:29voilà les fachos
23:29ils sont dans le sud-est
23:30l'extrême droite
23:31dans le sud-est
23:32oui mais c'est
23:33c'est le concret
23:34c'est le réel
23:35de pratiquement
23:36tous les sites
23:37de ce type
23:37c'est à dire qu'en réalité
23:38à chaque fois que vous concentrez
23:39ces types de population
23:41avec une ouverture
23:43parce que c'est pas
23:43des centres fermés
23:44contrairement à ce qu'on pense
23:45c'est à dire qu'on pense tous
23:46qu'un centre pour migrants
23:47c'est un endroit
23:48qui est derrière des barrières
23:49avec une obligation
23:51de rester à l'intérieur
23:52pas du tout
23:52évidemment ils vivent
23:53et c'est le cas
23:54par exemple dans le nord de la France
23:55là vous avez
23:55le phénomène migratoire
23:57vers la Grande-Bretagne
23:57vous avez en permanence
23:58ce genre de situation
23:59donc ces micro-concentrations
24:02mais ces concentrations
24:02quand même
24:03créent ce contexte-là
24:04à chaque fois
24:05mais vous l'avez
24:05tous les jours dans la rue
24:06donc comment on fait
24:07si en même temps
24:09on veut un centre
24:10effectivement comment on fait
24:11quel type de solution
24:12certainement là aussi
24:13il faut prévoir
24:14parce qu'aujourd'hui
24:15vous faites face à quoi
24:15les mineurs isolés
24:16quand on sait que c'est des mineurs
24:18d'ailleurs parfois
24:18qui ne sont pas forcément
24:19des mineurs
24:20vous savez que vous allez
24:21en avoir encore plus
24:22puisque rien n'est fermé
24:23la publicité
24:24on revient dans un instant
24:25on parlera d'Amir
24:27l'artiste
24:28qui est une nouvelle fois
24:29ciblé par le collectif
24:30Urgence Palestine
24:31je croyais que ce collectif
24:32avait été dissous
24:33mais non
24:34Bruno Retailleau
24:35avait voulu le dissous
24:36et la justice avait dit non
24:37voilà
24:37absolument
24:38et bien
24:39résultat
24:40Amir est une nouvelle fois
24:41la cible
24:41de ce collectif
24:43on en parle juste après
24:43la pause
24:44à tout de suite
24:45je regarde évidemment
24:49pendant la publicité
24:50un peu mes confrères
24:51je vois une alerte
24:52de nos confrères
24:53de Paris Match
24:54exclusive Paris Match
24:55cambriolage du Louvre
24:56un suspect
24:57interpellé
24:58alors qu'il prenait
25:00la fuite vers l'Algérie
25:01on essaiera de vous donner
25:02plus d'informations
25:04sur cette actualité
25:06exclusive de nos confrères
25:08de Paris Match
25:08et c'est tombé
25:09il y a quelques instants
25:10revenons à notre actualité
25:13chers amis
25:14puisque c'est un nouvel
25:15appel au boycott
25:17du chanteur Amir
25:18Amir qui s'est produit
25:20hier soir à Orléans
25:21à l'occasion de sa tournée
25:22en France
25:23vous avez un collectif
25:24le collectif
25:25Urgence Palestine
25:26alors je posais la question
25:27est-ce qu'il a été dissous
25:28ou non ?
25:28visiblement pas
25:29le collectif
25:31puisque c'était à la demande
25:31du ministre de l'Intérieur
25:32absolument
25:33monsieur Rotaillot
25:34qui avait annoncé
25:34sa dissolution
25:35comme si elle était
25:36effective
25:37visiblement
25:37c'était pas totalement le cas
25:39il a lancé la procédure
25:40d'engagement
25:40du contradictoire
25:42puisqu'il faut toujours
25:43mettre en demeure
25:44le collectif
25:44de présenter
25:45ses observations écrites
25:46avant d'engager
25:47la dissolution
25:48c'était en mai dernier
25:48le 16 mai
25:49il a été fait
25:50puisque la procédure
25:51contradictoire
25:52n'avait pas donné
25:52les éléments nécessaires
25:54donc le 16 mai
25:55on a annoncé
25:55la dissolution
25:56d'Urgence Palestine
25:57visiblement
25:58ça n'est pas le cas
25:59et visiblement
26:00ce collectif
26:01continue de mettre
26:02des cibles dans le dos
26:03d'artistes
26:03qui prônent la paix
26:04il faut tout faire
26:06pour qu'ils ne puissent
26:06pas être dissous
26:07c'est ça notre état d'ordre
26:09on regarde le sujet
26:10de Kylian Salé
26:11mais c'est toujours
26:12la même chose
26:12où sont les artistes
26:14pour soutenir Amir
26:16qui a participé
26:17à de nombreuses reprises
26:19au Resto du Coeur
26:20qui a écrit la chanson
26:21des Restos du Coeur
26:22il y a quelques années
26:22ils sont où
26:23le Resto du Coeur
26:24pour dire maintenant
26:24stop
26:25vous attaquez
26:25à une personne
26:26certes
26:27de nationalité franco-israélienne
26:29mais profondément
26:31attachée aux valeurs de paix
26:32foutez-lui la paix
26:33c'est possible ça ?
26:34Kylian Salé
26:36le chanteur Amir
26:39est une nouvelle fois
26:40la cible du collectif
26:41Urgence Palestine
26:42l'artiste franco-israélien
26:44s'est produit
26:44hier soir
26:45à Orléans
26:46à l'occasion
26:47de sa tournée des Zénith
26:48mais quelques heures
26:49avant l'événement
26:50l'organisation
26:51avait appelé
26:51à manifester
26:52pour l'annulation
26:53du concert
26:54depuis plusieurs mois
26:56Urgence Palestine
26:57maintient la pression
26:58sur le chanteur
26:59en juillet dernier
27:00l'artiste de 41 ans
27:02était déjà victime
27:03d'une campagne
27:04de dénigrement
27:05il avait maintenu
27:06sa venue
27:07aux francopholies
27:07de Spa
27:08en Belgique
27:08malgré les appels
27:10au boycott
27:10cette pression
27:11exercée par le collectif
27:13est toujours d'actualité
27:14Amir Haddad
27:15n'est pas le bienvenu
27:16dans nos villes
27:17le chanteur Amir
27:18ancien soldat
27:19de l'armée coloniale
27:20israélienne
27:21soutien de Tzal
27:22et Maghav
27:23est programmé
27:24dans 28 salles
27:25en France
27:25entre le 23 octobre
27:26et le 18 décembre
27:27nous refusons
27:29que nos villes
27:29soient une vitrine
27:30pour la propagande
27:31colonialiste
27:32en mai dernier
27:33l'ancien ministre
27:34de l'intérieur
27:34Bruno Rotaillot
27:35avait proposé
27:36la dissolution
27:37d'urgence palestine
27:38le collectif
27:39est notamment accusé
27:40de faire l'apologie
27:41d'une organisation
27:42terroriste
27:42comme le Hamas
27:43de provoquer
27:44à la haine
27:45à la violence
27:45ou à la discrimination
27:47contre les juifs
27:48il faut attendre quoi
27:49pour protéger
27:51et soutenir
27:52Amir Philippe Bilger
27:53il faut qu'il se passe
27:53quelque chose de grave
27:54pendant un de ses conseils
27:55malheureusement
27:55il est l'un des exemples
27:58je dirais presque
28:00paroxystiques
28:02de la scandaleuse
28:04stratégie d'étouffement
28:08de tous ceux
28:09qui ne prêchent pas la haine
28:11je veux dire
28:12voilà vous l'avez dit
28:13Elliot
28:13cet homme
28:14est toute bienveillance
28:16je ne suis pas
28:17un fanatique
28:18du chanteur
28:19je ne peux pas dire
28:20que je l'écoute
28:20tout le temps
28:21mais tous ses propos
28:22sont inspirés
28:24par la bienveillance
28:25et il est vraiment
28:26honteux
28:28odieux
28:28de venir s'en prendre
28:30à lui
28:31par une sorte
28:32de radicale
28:33censure artistique
28:35qui bientôt
28:36ne va plus lui permettre
28:38d'aller n'importe où
28:39et c'est bien évidemment
28:41ce qu'il est
28:42et non pas ce qu'il fait
28:43qui pose problème
28:45aujourd'hui
28:45chez les plus radicaux
28:47et chez les plus extrémistes
28:48oui et puis vous avez
28:49encore et encore
28:50cette impuissance
28:51dont on parlait tout à l'heure
28:52sur un autre registre
28:53dans les transports en commun
28:54les attaques de femmes
28:55ou d'autres
28:56mais là vous avez quoi
28:57un ministre de l'intérieur
28:58qui dit
28:59qui dit
28:59au effort
29:00qui le clame au effort
29:01Elodie le disait tout à l'heure
29:02que cette association
29:03est dissoute
29:04qu'elle ne peut plus
29:05exercer quoi que ce soit
29:06aucune pression
29:07exercer son activité
29:08et c'est elle
29:09qui partout en France
29:10va suivre
29:10à la trace
29:12son chanteur
29:13et bien d'autres
29:13parce que c'est le cas
29:14pour les opérations sportives
29:16c'est partout
29:16en Europe d'ailleurs
29:18et pas seulement en France
29:18et vous avez ça en permanence
29:20il y a une véritable traque
29:21qui est faite
29:21de tous les artistes
29:22de tous les sportifs
29:23qui ont un lien
29:24avec Israël
29:25un lien de religion
29:26ou un lien de nationalité
29:27et bien écoutez
29:28on continuera
29:28de suivre bien sûr
29:29ce sujet
29:30et comme trop souvent
29:32on se sentira bien seul
29:34pour relayer cette information
29:36parlons du Sacré-Cœur
29:38à présent du film
29:39Sacré-Cœur
29:39de ce camouflet
29:41pour la mairie
29:42de Marseille
29:43Benoît Payan
29:44en tant que maire
29:46le tribunal a ordonné
29:47la ville
29:48de reprogrammer
29:49le film Sacré-Cœur
29:50au château de la Busine
29:51qui est le château
29:52de Marcel Pagnol
29:52qui avait été interdit
29:53cette semaine
29:54une heure avant sa diffusion
29:56pour atteinte à la laïcité
29:58la justice administrative
30:01est donc capable
30:02de remettre l'église
30:03au milieu du village
30:04Mathilde Couvillier
30:05pleure-nous
30:06la justice a tranché
30:09et elle a donné tort
30:10à Benoît Payan
30:11le film Sacré-Cœur
30:12sera bel et bien projeté
30:13l'édile marseillais
30:15se plie à cette décision
30:16il y a une décision de justice
30:17elle est très claire
30:18et donc les choses
30:19seront reprogrammées
30:20j'ai décidé
30:21de ne pas faire appel
30:22donc une fois que la justice
30:24du pays a dit les choses
30:25je la respecte
30:27le film va être reprogrammé
30:29pour que les choses se passent
30:31le plus tranquillement possible
30:33en essayant de ne pas faire
30:34de polémies
30:35le maire de Marseille
30:36avait souhaité déprogrammer
30:37le film initialement prévu
30:38pour plusieurs jours
30:39dans la salle municipale
30:40du château de la Busine
30:42au nom du respect
30:43de la laïcité
30:44le sénateur Stéphane Ravier
30:46et les réalisateurs du film
30:47ont saisi en référé
30:48le tribunal administratif
30:50en criant à la censure
30:51la justice leur a donné raison
30:53il était temps de mettre
30:55un coup d'arrêt
30:55aux dérives communautaristes
30:57du maire de Marseille
30:58c'est l'action militante
30:59idéologique de trop
31:00nous avons nos traditions
31:02et nos racines chrétiennes
31:04il était temps
31:05de les faire respecter
31:06le docu-fiction
31:08sur la foi chrétienne
31:08sera projeté
31:09ce dimanche à 18h
31:10et il sera programmé
31:12jusqu'à mardi prochain
31:13dans la cité phocéenne
31:14alors qu'est-ce que vous en pensez
31:17Amine Elbailly ?
31:17c'est une honte
31:19parce qu'en réalité
31:20la jurisprudence
31:20du conseil d'état
31:21ne permet à un maire
31:23de censurer la diffusion
31:24d'un film
31:24uniquement si le film
31:26revêt d'un caractère
31:27immoral
31:28ça relève d'une jurisprudence
31:30assez classique
31:31constante
31:32c'est la jurisprudence
31:34de 1959
31:35société des films
31:36Lutetia
31:36en revanche
31:38aucune disposition
31:39dans la loi
31:40ne permet au maire
31:41de censurer
31:43la diffusion
31:44d'un film
31:45pour un autre motif
31:46que le trouble
31:46à l'ordre public
31:47enfin je ne crois pas
31:48que diffuser
31:49notre patrimoine
31:50culturel chrétien
31:51relève d'un trouble
31:52à l'ordre public
31:52les visitations
31:54de Jésus
31:55à une sœur
31:57peuvent provoquer
31:57un trouble
31:58à l'ordre public
31:59visiblement
32:00non mais c'est très intéressant
32:00ce que vous dites Amine
32:01ça veut dire
32:02le maire il dit quoi
32:03le maire Benoît Payan
32:04et on peut le croire
32:04il dit mais moi
32:05j'ai fait confiance
32:05à mes équipes d'avocats
32:07j'ai fait confiance
32:08c'est eux
32:08qui m'ont dit
32:09attention
32:09on est dans l'idée
32:10vous avez dit quoi
32:11au changer d'avocat
32:12c'est peut-être ça
32:13qui va se passer
32:14dans les prochaines heures
32:15moi je trouvais
32:15être très gentil
32:16avec le maire
32:17je le trouve très agile
32:18politiquement
32:18c'est-à-dire qu'en fait
32:19il provoque une réalité
32:20un petit écho favorable
32:22à la mobilisation
32:23de ses propres troupes
32:24dans une campagne municipale
32:25qui approche quand même
32:25en réalité
32:26donc il mobilise
32:27chez lui
32:28c'est toujours le cas
32:29du premier tour
32:30avant une municipale
32:30on a besoin de mobiliser
32:32et en même temps
32:33il dit écoutez
32:33voilà on s'est pas trompé
32:34on s'est même pas trompé
32:35il l'avoue même pas
32:36il replie ensuite
32:37l'interdiction
32:38mais il a montré
32:39qu'il était un défenseur
32:40vous savez
32:41de cette dynamique
32:42laïcarde
32:43qui est là
32:43présente toujours
32:44et puis d'autres
32:45parce qu'à Marseille
32:46il a d'autres cibles
32:49ou en tout cas électorales
32:51pour pas dire
32:51d'autres marchés électoraux
32:53à séduire
32:54et qu'il séduit régulièrement
32:55par d'autres actes
32:56qui ont lieu
32:57et qui ont trait
32:58à la religion elle aussi
32:59donc on est dans un contexte
33:00très pré-municipal
33:01avec un maire très agile
33:02je trouve politiquement
33:03qui s'est joué à la fois
33:04de la polémique
33:05et puis en même temps
33:06qui finalement
33:07n'est pas trop abîmé
33:08sur son propre camp
33:09sans pour autant
33:10mobiliser les autres
33:11de l'autre côté
33:11je trouve que c'est pas si mal
33:12de la part de Benoît Pagnan
33:13on écoute le réalisateur
33:15du film
33:16qui est bien évidemment
33:17satisfait
33:17puisque ce soir
33:18dans l'ancienne demeure
33:20de Marcel Pagnol
33:21on pourra regarder
33:22Sacré-Cœur
33:23je me réjouis
33:25de la prise de parole
33:27de Benoît Payan
33:28maire de Marseille
33:29à l'issue de ce jugement
33:32qui est tombé aujourd'hui
33:33qui est une victoire
33:34on peut le dire
33:35la justice est tombée
33:36elle a tranché
33:37elle a dit en effet
33:38c'est pas possible
33:39donc tu réouvres
33:41la projection
33:43tu rembourses tout le monde
33:44et puis tu réouvres
33:45les dates
33:46pour que ces personnes
33:48si elles le souhaitent
33:49viennent voir le film
33:49au château de Buzine
33:50génial
33:51merci
33:52donc je présente
33:53mes excuses aussi
33:54au maire de Marseille
33:55si je l'ai offensé
33:57c'était pas le but
33:58je le remercie
34:00du fond du cœur
34:01d'avoir joué le jeu
34:02je veux simplement dire
34:03qu'en fait
34:03on parle d'amour à la fin
34:05on parle juste d'amour
34:07voilà
34:08ce film est un acte de foi
34:09est un acte d'amour
34:10il ne parle pas
34:11spécifiquement de religion
34:13mais d'une présence
34:15d'une personne
34:16qui est celle du Christ
34:18qui révèle son amour
34:19voilà
34:19c'est ça le sujet du film
34:20c'est pas un film religieux
34:22c'est un film historique
34:23avec cet héritage
34:25spirituel
34:26en effet
34:26qui nous appartient à tous
34:28et qui est universel
34:29et pour tous
34:29et ben voilà
34:31écoutez Philippe
34:32je suis tout de même frappé
34:33au-delà de Sacré-Cœur
34:35j'ai l'impression
34:36que la censure
34:38la volonté d'étouffement
34:39sont toujours du même côté
34:41je veux dire
34:42on a combien d'interdictions
34:46d'entraves ont été portées
34:50à des conférenciers
34:51parfaitement normaux
34:53qui se sont vus interdire
34:55de faire leurs conférences
34:56combien de films
34:58ont été chahutés
34:59chahutés
34:59c'est à chaque fois
35:01de la même manière
35:02l'étouffement
35:03vient de l'extrême gauche
35:05et je dirais
35:07la liberté
35:07est réclamée
35:08par la droite
35:09et ben vous me faites
35:10la transition
35:10et ça aussi
35:11personne n'en parlera
35:13Pierre Gentil est en direct
35:14avec nous
35:15vous savez
35:15Pierre Gentil est un avocat
35:16professeur de droit
35:17il a été candidat
35:18aux législatives
35:19au Rassemblement National
35:20il a perdu
35:22aux législatives
35:23et il poursuit
35:24son activité d'avocat
35:26et également
35:26de professeur
35:27sauf que l'extrême gauche
35:29qui aime la censure
35:30est en train de le cibler
35:32est en train de le cibler
35:33actuellement
35:33et j'ai lu
35:34votre long message
35:36Pierre Gentil
35:37puisque
35:38vous êtes
35:40aujourd'hui
35:40la cible d'attaques
35:41de menaces
35:42d'insultes
35:43par un groupuscule
35:45de militants
35:46d'extrême gauche
35:47qui appellent
35:48à vous renvoyer
35:49de la Sorbonne
35:50je lis rapidement
35:51ce que vous écrivez
35:53depuis avant-hier jeudi
35:53je fais face
35:54à une violente campagne
35:55de menaces
35:55et de harcèlement
35:56destiné à obtenir mon renvoi
35:57de l'université Paris
35:58Sorbonne
36:00Panthéon Sorbonne
36:00où j'enseigne
36:01depuis bientôt 9 ans
36:02le motif
36:03un militant d'extrême droite
36:04enseigne à Paris
36:06depuis je vois passer
36:07des centaines de messages
36:08d'injures
36:09de mesnasses
36:10parfois de la part
36:10d'étudiants de Paris
36:11et je redoute un peu
36:12le retour de ces couloirs
36:13où j'ai tant aimé enseigner
36:15à 7h
36:15l'université n'a pas réagi
36:17et du peu de contacts
36:18que j'ai eu
36:18on se contente simplement
36:19de déplorer la situation
36:20j'ai presque le sentiment
36:21désagréable
36:22d'être le problème
36:24Pierre Gentillet
36:25que se passe-t-il actuellement
36:27et est-ce que
36:28depuis d'ailleurs
36:29le message que vous avez publié
36:31les menaces
36:32les insultes
36:32qui se sont multipliées
36:33ces 72 dernières heures
36:35est-ce que vous avez reçu
36:36un message
36:36un soutien de l'université ?
36:40Écoutez non
36:41je n'ai pas reçu
36:42de message
36:44pour l'instant
36:45de l'université
36:46j'ai fait la demande
36:47hier ou avant-hier
36:49je ne sais plus
36:50pour avoir la protection fonctionnelle
36:51c'est-à-dire concrètement
36:52pour avoir la sécurité
36:53lors de mes cours
36:55voilà
36:56puisqu'effectivement
36:58vous l'avez rappelé
36:58je suis menacé
36:59par deux groupuscules
37:01d'extrême gauche
37:02deux syndicats
37:03qui ont pu envoyer
37:04d'ailleurs un courriel
37:05à l'ensemble
37:06des étudiants
37:07en fait
37:07de l'université
37:09Paris 1 Panthéon-Sorbonne
37:11donc ça veut dire
37:13que grosso modo
37:14demain mon retour
37:14dans les couloirs
37:15s'il se fait
37:16c'est un retour
37:17qui ne sera pas inaperçu
37:18et bien évidemment
37:19c'est la raison
37:21pour laquelle
37:21j'ai demandé
37:22cette protection
37:22je n'ai pas de réponse
37:23à cette heure
37:24je ne veux rien
37:25préjuger
37:27même si j'ai déjà
37:29connu
37:30il y a un an
37:31une mise à l'écart
37:31dont je n'ai pas fait état
37:33je n'ai pas beaucoup
37:34d'espoir
37:35mais je l'ai demandé
37:36pour le principe
37:37et aussi pour ma sécurité
37:38voilà
37:38qu'est-ce que ça dit
37:39aujourd'hui
37:41de quoi vous êtes
37:41la cible
37:42Pierre Gentillet
37:44selon vous
37:45je suis la cible
37:47je pense que c'est assez
37:49bête de le dire
37:49mais de l'intérance
37:50c'est-à-dire
37:50qu'en concrètement
37:51à l'université
37:53surtout à l'université
37:54Paris 1 Panthéon-Sorbonne
37:55il est de notoriété publique
37:57qu'un certain nombre
37:58de professeurs
37:59de maîtres de conférences
38:00de chargés de TD
38:01enseignent
38:02et ont une activité politique
38:03engagée
38:04à gauche
38:05au centre
38:06je veux dire
38:07bien souvent à gauche
38:08d'ailleurs
38:08ce que ça veut dire
38:10aujourd'hui
38:10ça veut dire que
38:11quelqu'un qui n'a pas
38:12les opinions
38:13en l'occurrence ici
38:14les miennes
38:15est celle qu'on ne prête
38:16parce que c'est aussi ça
38:17le but c'est de caricaturer
38:19quelqu'un
38:19pour le détruire
38:21aujourd'hui
38:22c'est me mettre
38:23une cible dans le dos
38:24que de faire ce harcèlement
38:26vous savez
38:26il faut bien comprendre
38:27que moi j'ai suivi
38:28tout ça
38:29depuis quelques jours
38:30tout ça a vraiment été
38:31une succession d'articles
38:34le premier
38:34le mercredi soir
38:35sur un site
38:36d'extrême gauche
38:37même d'ultra gauche
38:38qui s'appelle
38:39Révolution Prémanente
38:40qui faisait un portrait de moi
38:41et après
38:42le jeudi et le vendredi
38:43tout ça a continué
38:45avec d'autres groupuscules
38:46donc ces gens
38:47s'étaient coordonnés
38:48et le but est clair
38:49le but c'est
38:50d'obtenir
38:51de l'université
38:52mon renvoi
38:53ou alors
38:54d'obtenir
38:56je ne sais pas
38:57que
38:58certains
38:59certains nervis
39:00s'en prennent à moi
39:01dans les couleurs
39:01de la faculté
39:02puisque
39:02aujourd'hui
39:03je vous l'ai dit
39:03je suis
39:04je suis seul quoi
39:05et bien écoutez
39:07merci d'avoir témoigné
39:08Pierre Gentil
39:08sur notre antenne
39:11j'espère que
39:12déjà
39:12vous allez avoir
39:13un retour de l'université
39:14vous allez être soutenu
39:15par l'université
39:16qu'il y aura
39:18des sanctions
39:19contre ces
39:20pseudo militants
39:22qui vous mettent
39:22une cible dans le dos
39:23je le dis
39:24également
39:25en toute transparence
39:26aux téléspectateurs
39:27qui vous découvrent
39:28ce matin
39:28mais vous êtes
39:29souvent intervenu
39:30sur nos plateaux
39:31avant d'être
39:32candidat aux législatives
39:34quelles que soient
39:34d'ailleurs vos idées politiques
39:35puisque j'ai souvenir
39:36de débats absolument passionnants
39:38vous étiez face
39:39à un jeune
39:39militant
39:41la France insoumise
39:42qui n'était alors
39:42pas encore député
39:43qui s'appelait
39:44Antoine Léoman
39:45et on pouvait débattre
39:46chaque week-end
39:47c'était le soir
39:48entre 22h et minuit
39:50et puis il y avait
39:50Pierre Gentillet
39:51face à Antoine Léoman
39:53ou parfois David Guiraud
39:54et j'ai l'impression
39:55que cette tolérance-là
39:57qu'il y avait
39:58il y a encore quelques années
39:59pas il y a 20, 30, 40 ans
40:00et bien
40:01elle n'existe plus
40:03Elodie Huchard
40:04c'est quand même triste
40:06de voir où on en arrive
40:07dans l'université
40:09qui est là aussi
40:09normalement
40:10un espace de tolérance
40:11Oui mais ça ne m'étonne pas
40:12parce que j'étais moi-même
40:13étudiante il y a quelques années
40:14à Paris 1
40:15dans cette même fac
40:16et quand j'entends
40:17Pierre Gentillet dire
40:18qu'on sait que certains profs
40:19ont un parcours politique
40:20y compris à gauche
40:21voire à l'extrême gauche
40:22je le confirme
40:23parce que nos profs
40:24en étaient relativement fiers
40:25et il faut voir à quel point
40:26je rappelle
40:27on avait un cours nous
40:27de genre race et classe
40:28on nous expliquait
40:29qu'être enceinte
40:30c'était céder au patriarcat
40:31de son mari
40:32enfin je veux dire
40:32on avait des profs quand même
40:33qui étaient dans le militantisme
40:35complet
40:36et effectivement
40:37c'est une université
40:38qui est censée former
40:39ceux qui demain
40:41du droit etc.
40:42notamment
40:42et c'est dommage
40:43que dans les enseignements
40:44on est systématiquement
40:45qu'un pan de la pensée politique
40:48alors évidemment
40:48après on peut aller chercher
40:49nous même dans des ouvrages
40:51le reste
40:52les autres pensées politiques
40:53mais ça serait bien aussi
40:54d'avoir un peu plus
40:55de diversité
40:55dans les profs à Paris
40:57Juste un mot
40:59parce qu'après
40:59on va parler du lourd
41:00On pourrait dire ça
41:01de toutes les options politiques
41:03Mais bien sûr
41:04La seule question devrait être
41:05est-ce que son option
41:07son opinion publiée
41:09altère sa légitimité
41:11et sa compétence
41:12dans ses...
41:13Messieurs, dames
41:14c'est quand même
41:15une information majeure
41:16qui bouscule
41:17en quelque sorte
41:19nos programmes
41:19et la fin de notre émission
41:21Sabrina Berlain-Bouillard
41:22est avec nous
41:23Bonjour Sabrina
41:23Vous êtes journaliste
41:24au service police
41:25et justice de CNews
41:26et on l'a appris
41:27ce matin
41:29une semaine
41:30jour pour jour
41:31après le cambriolage
41:32le casse du siècle
41:33au Louvre
41:34Deux hommes
41:36ont donc été interpellés
41:37et placés en garde à vue
41:38Que s'étendent ces deux hommes ?
41:39Tout à fait
41:39Deux suspects interpellés
41:41placés en garde à vue
41:42dans le cadre de l'affaire
41:43du vol du Louvre
41:44Le premier interpellé
41:46ce que l'on sait
41:47d'après nos informations
41:48il a été interpellé
41:49samedi
41:49donc hier
41:5025 octobre
41:51vers 22h
41:52à l'aéroport
41:53Roissy-Charles-de-Gaulle
41:54alors qu'il tentait
41:55de partir vers l'Algérie
41:57Il est interpellé
41:58par la police des frontières
42:00qui après a remis
42:00le suspect à la BRB
42:02la brigade de répression
42:03du banditisme
42:04voilà ce que l'on sait
42:06sur ce premier interpellé
42:07le deuxième
42:07nous sommes en cours
42:09d'enquête
42:09donc on attend
42:10d'avoir davantage
42:10d'informations
42:11ça devrait pas tarder
42:13mais voilà
42:13nous avons ces deux suspects
42:14à l'heure actuelle
42:15C'est rien du second
42:16Du second pour l'instant
42:17on ne connait pas
42:18ces conditions d'interpellation
42:19pour le moment
42:19Bon moi j'ai lu
42:20la presse étrangère
42:21je crois que c'est
42:22The Télégraphe
42:23qui annonce
42:23selon une source
42:24alors il faut évidemment
42:25être très précautionneux
42:26Très prudent
42:26Très prudent bien sûr
42:28mais que visiblement
42:29il y aurait peut-être eu
42:30en interne
42:31à l'intérieur du Louvre
42:33des complices
42:34de ce cas
42:35C'était évident
42:36Le mode opératoire
42:37Je regarde tout le monde
42:38en chien de faillage
42:38Je m'inquiète
42:40C'était évident
42:41Oui
42:41Je dis mon petit
42:42à l'époque
42:43Ça se trouve
42:45chez les magistrats
42:45ou des anciens magistrats
42:47Vous imaginez ça ?
42:48Je ne sais pas
42:49Je ne sais pas
42:49Moi depuis qu'on a fait
42:51le braquage du siècle
42:51je ne sais plus rien
42:52Je ne sais pas
42:54Enfin
42:55Je l'espère
42:56Ne dites pas ça trop vite
42:58on ne sait jamais
42:58ce qui peut se passer
42:59Plus sérieusement
43:00ces deux hommes
43:02placés en garde à vue
43:02C'est évidemment
43:03l'information
43:04de la matinée
43:05Le braquage du Louvre
43:08depuis une semaine
43:09Le monde entier
43:10en parle
43:10Et cette petite fenêtre
43:12elle est désormais
43:12photographiée
43:13par les touristes
43:14plutôt que d'aller
43:15Jean-Christophe Gallien
43:16sur le carousel
43:17plutôt que de regarder
43:18Mona Lisa
43:19d'aller visiter le Louvre
43:21On va voir la petite fenêtre
43:22pour faire la petite photo
43:22C'est mieux qu'un film
43:23finalement
43:24C'est mieux qu'un film
43:24Souvent il y a du tourisme
43:25maintenant autour des films
43:26qui ont eu beaucoup de succès
43:27Il y aura peut-être un film
43:28Il y aura un film
43:29Il a été fait plusieurs fois
43:30notamment aux Etats-Unis
43:31mais c'est clair que
43:32normalement dans ce genre d'affaires
43:34on ne récupère pas
43:35les deux garçons
43:36un, deux des quatre
43:37puisqu'ils étaient quatre
43:38à l'aéroport
43:39On imaginait même d'ailleurs
43:40qu'ils étaient partis
43:41depuis très longtemps
43:41Moi je suis presque déçu
43:42sur le côté un peu romanesque
43:44de cette affaire
43:45au-delà du fait
43:45qu'effectivement
43:46il y a eu un vol extraordinaire
43:47On pensait que c'était vraiment
43:48des artistes
43:49de ce type d'opération
43:50et qu'ils seraient déjà
43:51très loin
43:52Pas du tout
43:52Ils se font attraper
43:54une semaine après
43:54s'ils s'entendent
43:55et que ça soit eux
43:55Alors évidemment
43:57on va pouvoir tirer le fil
43:59maintenant
43:59très largement
44:00de la complicité
44:00de vous parler
44:01Affaire à suivre
44:02bien évidemment
44:03et toutes nos équipes
44:03seront mobilisées
44:04pour vous apporter
44:05tous les éléments
44:06sur ces deux personnes
44:07placées en garde à vue
44:08Placement en garde à vue
44:09ça ne veut pas dire
44:10que forcément
44:11ils sont suspectés
44:14suspectés
44:15et je constate
44:16qu'autour de ce plateau
44:17personne n'est suspecté
44:18d'avoir volé les bijoux
44:19mais je vous regarde
44:19quand même attentivement
44:20tous les cinq
44:21Dans un instant
44:22Manuel Valls
44:23l'invité donc
44:24du grand rendez-vous
44:25à suivre sur CNews
44:25et sur Europe
44:26Merci à tous
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