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  • il y a 4 semaines

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00:00Sawina Abublin-Bouillet, on va retrouver Marie-Victoire Dieudonné et Charles Pousseau
00:04qui ont suivi cette journée ô combien importante ce verdict.
00:09Racontez-nous ce qui s'est passé très concrètement puisque vous étiez dans la salle d'audience.
00:12Racontez-nous, vous avez tout vu, tout écouté, tout observé.
00:16Racontez-nous tout. Marie-Victoire Dieudonné.
00:21Écoutez, nous pouvons vous raconter l'immense émotion qui s'est saisie de la famille de Lola,
00:27bien sûr à l'annonce de la peine, cette perpétuité incompressible pour la meurtrière de Lola.
00:33Delphine et son fils qui se tombent dans les bras en sanglots, on l'a eu.
00:37On l'a eu, en effet, avec cette peine, Dabi Abbé ne devrait plus jamais quitter les murs d'une prison.
00:44Le président du tribunal a donc motivé sa décision après plus de 4h20 de délibération.
00:49La cruauté du supplice infligé, le préjudice psychologique indicible
00:54mais aussi l'indangerosité très élevée de Dabi Abbé.
00:57Tout à l'heure, les avocats de la décence se sont exprimés.
01:02Ils sont revenus sur la sérénité des débats,
01:05mais aussi sur le choix ou non que Dabi Abbé fera de faire appel.
01:10Dabi Abbé qui est resté impassible tout au long de ces 6 journées de procès,
01:16qui est resté impassible jusqu'à l'annonce de ce verdict, de cette perpétuité incompressible,
01:22impassible aussi quant aux explications que la famille de Lola avait imploré de lui donner à l'ouverture de ce procès.
01:29Lola restera donc, en tout cas la Delphine restera donc,
01:33sans toutes les réponses qu'elle cherchait pour ce procès.
01:36Merci beaucoup Marie-Victoire Diodonné avec Charles Pousseau.
01:39On retrouvera dans le courant de cette émission,
01:41puisqu'on entendra les réactions des avocats de la famille de Lola.
01:47Sabouina Bébé, je voulais qu'on revienne très précisément sur cette perpétuité réelle.
01:52Qu'est-ce que ça veut dire pour nos auditeurs et nos téléspectateurs, très concrètement ?
01:56Concrètement, c'est une réclusion criminelle à perpétuité,
02:00avec une période de sûreté incompressible.
02:02Alors attendez, je vous interromps, parce que priorité évidemment au direct.
02:09Écoutez un peu l'ambiance dans la salle.
02:10Et c'est Thibaut, c'est le frère de Lola, avec sa maman.
02:19Justice pour Lola.
02:29Justice pour Lola.
02:31Sabouina, c'est la maman de Lola et le frère de Lola.
02:34Et Thibaut, le frère, ils sont très amis.
02:37Vous entendez Justice pour Lola, parce qu'aujourd'hui, il y a eu un petit mouvement de soutien.
02:42On va les entendre.
02:43On va les entendre.
02:48Bonjour tout le monde.
02:49Alors je répondrai à aucune question.
02:51Mais j'aimerais juste dire une phrase de ma famille et surtout de ma mère.
02:57Qu'on a eu ce qu'on voulait.
03:00On a restauré la mémoire de ma sœur et de sa fille.
03:06On a restauré la vérité.
03:07Et surtout, merci à la justice.
03:13On est contents de la réponse qu'on a eue.
03:17Même si ça ne nous ramènera pas, ma Lola.
03:20On croyait en la justice.
03:22Et on l'a eue.
03:23On l'a eue.
03:25Merci.
03:26Merci pour le soutien de tous.
03:28Merci.
03:28Merci.
03:37Et du coup, merci de ne pas insister.
03:43Merci.
03:45Allez.
03:52Images terribles.
03:54Ça bouille d'un verre à l'imbouillé.
03:56On a eu ce qu'on voulait.
03:59On a restauré la vérité.
04:00On est contents de la décision de la justice.
04:02Merci à la justice.
04:03Merci à la justice, c'est assez rare.
04:05Oui, le règne.
04:05On a entendu ça.
04:06Et je trouve que du coup, c'était à saluer
04:09une vraie satisfaction de la réponse pénale
04:12qui a été apportée aujourd'hui.
04:14On note que c'est un jury populaire
04:15qui donne la réponse.
04:18Un jury populaire, c'est-à-dire que c'est le peuple
04:20dans sa sagesse, qui est souvent ignorée
04:22par une partie des élites.
04:24Le peuple a bien répondu.
04:26Et souhaitons maintenant que le monstre qui est enfermé
04:28peut-être ne fasse pas appel
04:30pour que cette famille puisse enfin
04:32essayer de faire son deuil tranquillement
04:35et qu'il n'y en ait pas une deuxième couche
04:36avec un deuxième proche, c'est derrière.
04:38Et je le dis pour les auditeurs d'Europe 1
04:40qui n'ont pas l'image.
04:42On voit Thibaut et sa maman s'embrasser.
04:44Sa maman qui a dit je t'aime.
04:46En regardant Thibaut.
04:47Des images très fortes
04:48que l'on vous fait vivre en direct
04:51sur l'antenne de CNews.
04:53Et c'est vrai que c'est rare,
04:56Savouina, bien l'imbouillé,
04:57de dire voilà, on a obtenu ce qu'on voulait.
05:00Ils y tenaient à cette peine maximale
05:03pour vraiment marquer le coup.
05:05Il fallait que la justice puisse répondre à cela.
05:08La maman de Lola était allée à la barre
05:11et avait demandé, elle avait dit nous,
05:13on est condamnés à perpétuité.
05:14Il faut que cette femme ne sorte plus.
05:16Ils ont demandé la perpétuité
05:18et ils l'ont obtenu.
05:19Alors certes, c'est une maigre victoire
05:21face à la disparition
05:22en mort de leur fille et de leur soeur.
05:24Mais au moins, ils l'ont eu.
05:26Et c'était tellement difficile
05:27ce procès pour eux.
05:28Vous savez, pour nous, c'était difficile.
05:30Mais nous, nous ne sommes que des journalistes.
05:32On n'est pas impliqués là-dedans.
05:33Et on voyait cette maman qui tenait bon,
05:35qui restait même quand les images
05:37les plus difficiles étaient diffusées
05:39dans la salle.
05:40Elle est restée avec le frère de Lola.
05:42Elle a fait face à toute cette horreur.
05:45Elle était très digne.
05:46Le premier jour, tout comme aujourd'hui,
05:48le dernier jour d'audience,
05:50toutes les parties civiles
05:51ont porté un t-shirt blanc
05:52avec le dessin de Lola dessus.
05:55Ça montrait bien qu'ils faisaient bloc.
05:56Et puis le blanc était bien choisi, je pense.
05:58C'était pour vraiment lutter symboliquement
06:01face à la noirceur de cet accusé.
06:05Ils sont très courageux d'avoir pris la parole.
06:07Je ne sais même pas comment ils ont pu faire.
06:09C'est la différence entre la barbarie
06:11et la démocratie.
06:13Ils répondent avec la justice.
06:15Ils ont fait confiance à la justice.
06:16Ils n'ont pas vomi leur haine.
06:21Ils n'ont pas demandé vengeance.
06:22Ils ont juste à demander
06:23à l'institution républicaine de leur pays
06:25d'appliquer la loi
06:27et de sanctionner lourdement
06:28celles qui avaient tué leurs enfants.
06:30Et c'est toute la différence
06:30avec, de l'autre côté,
06:31la barbarie qui ne s'explique pas.
06:34Et qu'on a même du mal à comprendre.
06:35Attendez, priorité au témoignage.
06:37C'est une décision de raison,
06:39d'humanité,
06:40de vérité
06:41et de mémoire.
06:44Voilà.
06:44On a restauré la mémoire
06:46de cette jeune fille.
06:48On a restauré une vérité éclatée.
06:50Et on a mis des mots
06:51pour essayer de continuer à penser
06:54parce que tout avait été troué.
06:57Voilà.
07:01Elle est belle, cette justice,
07:03parce qu'elle ne rend pas
07:04et elle ne prétend pas à rendre
07:05ce qu'elle ne peut pas rendre.
07:07Mais elle va permettre d'avancer
07:09et pour la société
07:10et pour les partis civils
07:12et même pour elle.
07:18C'est bien ?
07:19Oui, ça va.
07:25Si vous ne me posez pas une question,
07:27je ne sais pas quoi vous dire.
07:32Elle est heureuse
07:33que la raison et l'absence de haine
07:35soient du côté
07:37de ce qu'ils ont vécu
07:40et de ce qu'ils ont souffert.
07:41et la peine
07:43est à la hauteur
07:45de l'immensité du mal commis.
07:48Karine ?
07:49En fait, ce que je veux dire,
07:50c'est que c'est une audience
07:51qui s'est déroulée
07:52dans des conditions
07:53de sérénité remarquables.
07:56Et ce qui est impressionnant,
07:57c'est qu'on s'aperçoit
07:58que pour des faits aussi atroces
08:00et pour ce qui a été qualifié
08:02par la Cour
08:03de souffrance indicible
08:06infligée à une enfant,
08:08la justice,
08:09quand elle prend le temps
08:11d'examiner sereinement
08:13ces faits,
08:15d'écouter les parties civiles,
08:16d'écouter l'accusé aussi,
08:18est capable, tout à fait,
08:20de rendre des décisions
08:22qui sont adaptées.
08:24C'est une décision,
08:25évidemment,
08:26d'une sévérité
08:27absolue.
08:28Nous,
08:32de toute façon,
08:32on n'était pas là
08:33pour se positionner
08:35sur cette question-là,
08:36mais pour accompagner
08:37la souffrance
08:37de la famille de Lola.
08:39Mais ce que je veux dire,
08:41c'est que je comprends
08:43ce que dit Clotilde de Petit
08:44quand elle dit
08:44que la justice est belle
08:46quand elle se rend
08:46dans ces conditions-là
08:47parce que
08:48ces six jours de débat
08:49ont permis
08:50que la sérénité
08:52soit présente
08:54du début à la fin,
08:55malgré la foule,
08:57malgré l'écrit,
08:59malgré les théories
09:01qui circulaient
09:02de part et d'autre
09:03sur ce qui s'est passé
09:04le 14 octobre 2022.
09:07Et même s'il y a
09:09des réponses
09:10qu'on n'aura pas eues
09:11et qu'on n'aura jamais,
09:13en réalité,
09:14on est allé au plus près
09:15de la vérité
09:16de ce qui est arrivé
09:17à cet enfant
09:18cet après-midi-là.
09:19Et justice,
09:20me semble-t-il,
09:21a été rendue.
09:22Est-ce que vous vous dites
09:23un appel de la justice ?
09:25L'appel est un droit,
09:27c'est une voie de recours
09:28qui est un droit
09:29qui doit pouvoir s'exercer
09:31lorsque l'on a été condamné.
09:33Ça n'est pas de mon ressort
09:34de m'exprimer
09:34sur l'exercice de ce droit
09:35par l'accusé.
09:44Voilà,
09:45c'était les deux avocates
09:46de la famille
09:47de Lola
09:49avec deux phrases
09:50très fortes.
09:51Je vais vous donner la parole
09:52mais je voudrais faire agir
09:53Sabouina Birlin-Bouillet.
09:54Elle est belle cette justice
09:55quand elle l'est rendue
09:57dans ses conditions d'armes.
09:58Et l'autre phrase
09:59que j'ai notée,
10:00que vous avez sans doute notée,
10:01que noté les spectateurs
10:01et les auditeurs
10:02ont sans doute noté,
10:03la peine est à la hauteur
10:04de l'immensité
10:05du mal commis.
10:06Sabouina Birlin-Bouillet.
10:07Oui,
10:08il faut se rendre compte
10:09que ces deux avocates,
10:10même lors de leur plaidoirie,
10:12ont été...
10:13Beaucoup d'émotions.
10:14Beaucoup d'émotions
10:15et elles ont été
10:16très touchées
10:17par le sort de cette famille
10:18très proche
10:19de la mère de Lola.
10:20D'ailleurs,
10:21lors de la plaidoirie,
10:22elles se sont adressées
10:23à la mère
10:23et aux frères de Lola
10:24et elles avaient dit
10:25que Lola ne vous a pas
10:27été arrachée.
10:28Elle existe à travers vos yeux,
10:29elle sera toujours là.
10:31Et la plaidoirie
10:31avait continué
10:32en expliquant
10:32qu'aujourd'hui,
10:33elle, en tant qu'avocate,
10:34changera son regard
10:35sur le monde,
10:37ne se plaindra pas
10:37et profitera
10:38de chaque moment de bonheur
10:39en souvenir
10:40de cette petite Lola.
10:42Ce que je veux dire par là,
10:42c'est que même
10:43pour des avocats
10:44chevronnés,
10:45cette affaire
10:46a dépassé
10:47le cadre professionnel,
10:48je pense que ça les a
10:49vraiment touchés,
10:50vraiment, véritablement.
10:52Et elles attendaient
10:52que la justice
10:53soit à la hauteur
10:54de cela
10:56et là,
10:57ça a été le cas.
10:58Donc,
10:58tant mieux,
10:59tant mieux.
10:59Paul Amar ?
11:01Je suis impressionné
11:01comme nous tous
11:02par la dignité
11:04de la famille
11:05de Lola
11:05qui a salué
11:07la fermeté
11:08des juges
11:10et du jury populaire
11:12comme vous le dites.
11:14Effectivement,
11:14c'est l'épilogue
11:15du chapitre judiciaire.
11:16Quand je dis épilogue,
11:17en espérant
11:17qu'il n'y ait pas
11:19d'appel,
11:21mais c'est l'épilogue
11:23d'un chapitre judiciaire.
11:24Ce ne doit pas être
11:25l'épilogue
11:25d'un chapitre politique
11:27qui, lui,
11:27continue d'être ouvert
11:28et ce serait bien
11:29que les politiques
11:31fassent preuve
11:32à l'image
11:33du jury
11:34de la même fermeté
11:35et tirent
11:37les enseignements
11:38d'un tel procès,
11:39d'un tel drame,
11:40d'une telle tragédie
11:41pour prévenir
11:42d'autres crimes
11:44de ce type
11:45et pour empêcher
11:45d'autres Lola
11:47de subir l'enfer
11:48et de subir cette terreur.
11:50Louis de Ragnel.
11:50Alors justement,
11:51Paul Amar,
11:51moi je suis entièrement
11:52d'accord avec vous.
11:53On est évidemment
11:54en pleine compassion
11:55et plein de soutien
11:56et presque une forme
11:58de satisfaction aussi
11:59qu'on partage
11:59avec la famille de Lola.
12:01Mais il y a une responsabilité
12:02qui n'a toujours pas
12:03été établie.
12:04C'est la responsabilité
12:05qui est politique
12:06d'avoir permis
12:08Lola
12:09d'entrer
12:10via un titre de séjour
12:11avec un titre de séjour
12:12avec un visa d'études...
12:13Dabia, pardon,
12:14j'ai dit...
12:15Excusez-moi, pardon.
12:16De Dabia, excusez-moi.
12:17De Dabia qui a pu arriver
12:19en France
12:19sur le territoire national
12:20avec un titre de séjour
12:22avec un visa étudiant étranger.
12:25Elle venait d'Algérie.
12:26Elle devait faire des études
12:28de...
12:29Enfin, avoir un CAP
12:30de restauration.
12:32Elle n'était absolument
12:33pas assidue à ses cours.
12:35Elle aurait dû être expulsée.
12:37Elle a eu une OQTF.
12:39Cette OQTF n'a pas été exécutée.
12:41Et aujourd'hui,
12:42on se pose la question
12:43est-ce que si demain
12:44une nouvelle Dabia
12:45arrivait sur le territoire national,
12:47est-ce que la vie de Lola
12:48serait épargnée ?
12:49Eh bien, on peut répondre
12:50de manière certaine
12:51non.
12:52Il n'y a aucun enseignement politique.
12:54Rien.
12:54Il n'y a aucune responsabilité
12:55qui a été établie.
12:56Et moi, mon regret
12:57dans cette affaire,
12:58vraiment mon grand regret,
12:59c'est que sans responsabilité
13:00établie,
13:01eh bien, on ne peut pas
13:01en tirer d'enseignement politique.
13:03Nous, on peut avoir
13:04une conviction,
13:04on peut avoir un avis,
13:05on sait ce qu'il faut faire.
13:07Mais comme il n'y a personne
13:08qui est condamné,
13:09tout ça reste des mots
13:11et lettres mortes.
13:12Et c'est ça que je trouve
13:13assez terrifiant,
13:13c'est qu'on sait
13:14de manière certaine,
13:15voilà, demain,
13:16peut-être qu'actuellement,
13:17il y a des personnes
13:18avec le même profil
13:19qui sont sur le territoire national,
13:21qu'on ne peut pas expulser
13:22en Algérie,
13:22qu'on ne peut pas expulser
13:23tout court,
13:24parce que la réalité,
13:25c'est qu'on n'expulse
13:25quasiment pas tout court.
13:27Et là,
13:28il y a une responsabilité politique
13:29et une responsabilité
13:30de beaucoup de personnes.
13:31Vous savez,
13:32moi, je le disais tout à l'heure,
13:33il me tarde de voir
13:34quelles seront
13:34les restitutions demain
13:36dans certaines presses
13:37qui ont attaqué
13:39certains médias,
13:40dont nous, d'ailleurs,
13:41de parler de cette affaire.
13:43Et je pense que
13:43la meilleure réponse
13:44à cette presse,
13:47c'est le verdict.
13:48C'est cette réponse-là.
13:49C'est cette réponse-là.
13:50Oui, mais ils continueront
13:51de dire
13:52que ce que je viens de dire,
13:53par exemple,
13:54c'est nos ZE.
13:55Ça ne suffit pas.
13:56Non, ça ne suffit pas,
13:56mais c'est une réponse.
13:58Vous voyez ce que je veux dire ?
13:59Vous n'aurez pas ma haine,
14:01vous n'aurez pas ma haine,
14:01ça ne suffit pas.
14:02Ça ne suffit plus.
14:03Bien sûr.
14:04Maintenant,
14:04ce que les gens veulent,
14:05quelque part,
14:06pour ceux qui disent,
14:07ils disent,
14:08quelque part,
14:08c'est le prix à payer.
14:10On a mis en place
14:11un système
14:11qui permet...
14:13Mais normalement,
14:14François,
14:14vous êtes d'accord avec moi,
14:15je pense.
14:16Dans le cadre d'un procès,
14:17on se pose la question,
14:18est-ce que si demain,
14:19il y avait les mêmes faits,
14:20est-ce que ça ne se reproduirait pas ?
14:21Là, on est tous unanimes
14:22autour de ce plateau,
14:23je pense.
14:24Il faut dire,
14:24s'il y avait les mêmes circonstances,
14:26les mêmes faits
14:26pourraient se reproduire.
14:27Et là,
14:28il y a une impuissance,
14:29c'est plus que l'impuissance.
14:31Là, vous parliez de culpabilité.
14:32Tout à l'heure,
14:32il y a une vraie culpabilité
14:34qui doit être du côté...
14:34Et quand on voit la dignité
14:35du frère,
14:36de Lola,
14:37de la maman,
14:38de ce courage,
14:39de cette force,
14:40l'émotion également
14:41des avocats.
14:44Oui, mais justice pour Lola,
14:45ça va au-delà.
14:49Une prise en compte
14:51du contexte,
14:52une prise en compte
14:53d'où vient cette Dabia.
14:56Et là, aujourd'hui,
14:57il n'y a pas de filtre.
14:58Il n'y a toujours pas de filtre.
14:59L'enseignement
15:00qu'on va en tirer,
15:01c'est quoi ?
15:01Est-ce qu'aujourd'hui,
15:02on est capable
15:02de repérer les Dabia ?
15:04Non.
15:05Est-ce qu'on est capable,
15:06aujourd'hui,
15:07d'empêcher ce qui s'est passé ?
15:08Est-ce qu'on a les moyens ?
15:10Est-ce qu'on a mis en place
15:11des systèmes
15:11qui permettraient de repérer ?
15:13Non.
15:14On ne l'a pas fait.
15:15Est-ce qu'on veut le faire ?
15:17Toujours pas.
15:17Tant qu'on n'aura pas décidé
15:19de le faire,
15:20de mettre en place
15:21les outils nécessaires,
15:23moi, j'estime
15:23qu'il n'y aura pas
15:24de justice pour l'honneur.
15:25Pour aller dans le même...
15:26Ce qui est terrible
15:28de la part des responsables politiques
15:29au niveau gouvernemental,
15:31il y en a qui se recréent,
15:32mais au niveau gouvernemental,
15:33qu'on ne soit pas capable
15:33de dire, voilà,
15:35on va regarder
15:35que lorsqu'on donne un visa
15:37pour quelqu'un
15:38qui vient faire des études,
15:39si elle n'est pas assidue,
15:40le visa est suspendu d'office.
15:43Qu'on ne soit pas capable
15:44de dire ça tout de suite,
15:46c'est qu'à un moment,
15:47on n'est pas capable
15:48d'analyser ce qu'il sait.
15:48Alors, je répète...
15:49Mais on n'est pas capable
15:50de le repérer, en fait.
15:50Voilà, mais il y a...
15:51Non, mais c'est matière,
15:52on en donne encore plus.
15:53C'est ça.
15:53C'est ça.
15:53On doit être capable de repérer.
15:54Les informations,
15:55elles ne montrent pas.
15:55On doit être capable
15:56de repérer,
15:57de savoir quand quelqu'un
15:57s'inscrit dans une université,
15:59si elle a un visa pour cela,
16:01on doit être capable
16:01de le faire.
16:02Les trois quarts...
16:02C'est qu'on ne peut pas.
16:03Mais les étudiants étrangers,
16:04c'est un mythe...
16:04François a appuyé
16:06les deux termes tout à l'heure,
16:07essentiels.
16:08Démocratie et barbarie.
16:10La démocratie face à la barbarie.
16:13Moi, j'ai le sentiment
16:14que la démocratie,
16:15aussi belle soit-elle,
16:17aussi digne soit-elle,
16:19n'a pas pris la mesure
16:20de cette barbarie
16:21qui arrive comme un tsunami.
16:23On l'a interrogée
16:24sur le fait
16:25de ne pas être retournée
16:26en Algérie
16:27lorsqu'elle a eu
16:27la délivrance de son OQTF,
16:29de son obligation
16:30à quitter le territoire.
16:31Et elle avait répondu
16:32qu'en France,
16:33elle se sentait libre.
16:34En Algérie,
16:35il n'y a pas de vie.
16:36Elle a sans doute raison.
16:38C'est une raison
16:38pour qu'elle vienne chez nous.
16:40Je ne vous ai pas entendu
16:41et je ne vous ai pas donné
16:42la parole encore
16:42sur l'intervention de...
16:43La démocratie
16:44ne peut pas fonctionner
16:46sans ordre,
16:46sans un ordre juste.
16:48D'ailleurs,
16:48pas un ordre
16:49qui nous asphyxie,
16:50mais un ordre
16:51qui respecte
16:51les uns et les autres.
16:52Ça vient d'être dit
16:53là par tout le monde.
16:54Cet ordre juste
16:55n'existe pas
16:56et n'existera pas
16:57tant qu'on n'aura pas vu
16:58la chaîne des responsabilités
16:59et une fois qu'on l'a vu,
17:01qu'on aura pris
17:02les mesures
17:03de la chaîne de responsabilité.
17:04Et c'est très simple.
17:05Là, on nous dit
17:05qu'il y a 8000 visas
17:07qui arrivent
17:07pour l'Algérie
17:08pour cette année.
17:09Comment ces gens
17:10vont être vus,
17:12vont être contrôlés
17:13puisqu'on sait
17:14qu'en Algérie,
17:15il y a une haine
17:15anti-française
17:16qui est développée,
17:18il y a une haine
17:19antisémite
17:19qui est développée
17:20depuis des décennies
17:21et on nous dit
17:22qu'on en prend 8000
17:23et puis ensuite,
17:24vous circulez,
17:25vous faites ce que vous voulez
17:26et si vous ne faites pas
17:27ce que vous devez faire,
17:28il ne se passera rien.
17:29C'est tragique,
17:31c'est tragique,
17:32c'est dangereux
17:33et demain,
17:34on se retrouvera
17:35sur ce même plateau
17:35à commenter
17:37un nouveau drame.
17:38Il y a quelques semaines,
17:40Bruno Rotaillou,
17:40ministre de l'Intérieur,
17:41a pris une décision
17:42qui paraît être de bon sens
17:43qui est de dire
17:44toute personne condamnée
17:46en France
17:46qui a un titre de séjour
17:48voit sa titre de séjour
17:49suspendu.
17:50Ce n'était pas le cas avant.
17:54Avant,
17:54il y a des gens
17:54qui étaient condamnés
17:55et leur titre de séjour,
17:56il y a plein de gens
17:58qui ont reçu des lettres
17:59en disant
17:59vous n'avez plus
18:00de titre de séjour
18:00parce que vous avez été condamné
18:01et donc on suspend.
18:02C'est une décision politique
18:04qu'il veut dire
18:05et on peut le dire pareil
18:06pour quelqu'un
18:06qui est étudiant
18:07et qui est vraiment
18:08vous avez un titre de séjour
18:09parce que vous êtes étudiant,
18:10on le suspend
18:10parce que vous ne venez pas
18:11parce que vous faites de l'absentisme.
18:12Un enfant de 16 ans
18:13qui ne va pas à l'école,
18:15les parents sont convoqués,
18:17on lui dit
18:17vous avez l'obligation éducative,
18:20votre enfant ne va pas,
18:20vous êtes sanctionné.
18:21Mais encore faut-il
18:22avoir le service
18:22de l'Intérieur
18:24et qui ressent ça
18:25qui les récupère aujourd'hui,
18:28il n'y a pas,
18:29ça n'existe plus.
18:29A priori, personne.
18:30Non mais le drame,
18:32si on élargit le spectre
18:33des enseignements politiques
18:34par rapport à cette affaire,
18:36c'est qu'aujourd'hui
18:37le flux est tel
18:38que les services de l'État
18:40sont totalement submergés.
18:41C'est un tsunami.
18:41On a le flux
18:42qu'on n'arrive pas à gérer
18:43et le stock
18:43qu'on n'arrive pas non plus à gérer.
18:45D'ailleurs,
18:45il y a des départements
18:45dans lesquels
18:46les préfets ne connaissent même pas
18:47exactement le nombre d'habitants
18:49qu'ils ont dans leur département
18:50tellement il y a le clandestin.
18:51On pourra interroger
18:52le préfet de la Seine-Saint-Denis.
18:53Vous verrez,
18:54je pense qu'il ne peut pas
18:54vous dire de manière très certaine
18:56combien il y a d'habitants
18:57dans son département.
18:58Donc, moi, je pense
18:59qu'il faut en tirer
19:00des enseignements radicaux.
19:01Tant qu'on n'arrive pas
19:02à expulser,
19:03on arrête d'accueillir.
19:05Comment est-ce que vous expliquez
19:05que l'an dernier,
19:06il y a eu 345 000
19:07premiers titres de séjour
19:08qui ont été délivrés
19:09par les services de l'État ?
19:10Jamais dans les 40 dernières années,
19:12il y a eu autant de titres
19:13de séjour délivrés ?
19:13Mais là, il y a une volonté politique
19:15d'accueillir autant d'Algérie.
19:20Là, aujourd'hui,
19:20on vous vend le mythe.
19:22Et même, je vois des candidats
19:23à la présidentielle
19:24vous expliquent
19:25qu'il faut doubler,
19:26voire tripler
19:26le nombre d'étudiants étrangers
19:28qu'il faut accueillir
19:28dans notre pays.
19:30Mais c'est de la folie.
19:31La plupart des étudiants étrangers,
19:33et il suffit simplement
19:34de demander au service
19:35au ministère de l'Intérieur,
19:36ce ne sont pas des gens
19:37qui viennent de Harvard,
19:38des grandes facultés,
19:39des grandes universités
19:40américaines, canadiennes
19:42ou de grands pays,
19:43des gens qu'éventuellement
19:44on serait content d'accueillir.
19:45Non, non, aujourd'hui,
19:46on le sait de manière certaine,
19:48la filière des visas
19:49d'étudiants étrangers,
19:51c'est le premier moyen
19:52de contourner l'accès
19:53à la nationalité française
19:54pour rentrer
19:55sur le territoire national.
19:55Aujourd'hui,
19:56le premier poste de délivrance
19:58de titres de séjour
19:59sur le territoire français,
20:00ce sont les étudiants étrangers.
20:02Il y a 15 ans,
20:02c'était le quatrième poste,
20:03c'était au même niveau
20:04que l'immigration économique.
20:05Aujourd'hui, voilà,
20:06c'est la première filière.
20:07La deuxième,
20:08c'est l'immigration familiale
20:09et ensuite vient
20:11l'immigration de travail.
20:12Donc, tous les gens
20:13qui vous disent
20:14oui, non, mais il faut
20:14beaucoup plus de gens,
20:15on a besoin pour l'immigration
20:16de travail.
20:17La réalité, c'est que
20:18plus de la moitié
20:19des titres de séjour
20:19qu'on délivre,
20:20ce n'est absolument pas
20:21pour des gens
20:22qui viennent travailler,
20:23c'est familial
20:23et étudiants étrangers.
20:25Et donc, parmi ces flux-là,
20:27il y a des gens
20:27comme Dabia
20:28qui a commis son atrocité,
20:31son crime barbare
20:31contre cette petite fille
20:32qui n'a rien demandé à personne
20:33et les services de l'État
20:35n'ont rien pu faire
20:36et on sait,
20:36et on le redit,
20:37si demain,
20:38ou si aujourd'hui,
20:39il y avait une nouvelle Dabia
20:40qui arrivait sur le territoire national,
20:41les mêmes causes
20:42produiraient les mêmes effets,
20:43nous n'avons tiré
20:44aucun enseignement.
20:45Aujourd'hui,
20:45il n'y a plus de relation
20:46avec l'Algérie,
20:47on ne veut pas hausser le ton
20:48et on est même
20:49dans une spirale
20:50qui va dans l'autre sens.
20:51Aujourd'hui,
20:52depuis la formation
20:54du nouveau gouvernement,
20:55la nouvelle tonalité,
20:56c'est qu'il faut arrêter
20:57d'être dur,
20:58c'est une mauvaise stratégie
20:59d'essayer de durcir
21:00avec les Algériens.
21:01Bon bref,
21:02on n'a rien compris
21:02et ce qui est déplorable
21:04dans cette affaire,
21:05c'est qu'on n'est absolument
21:09l'affaire de ce genre.
21:10Sur l'immigration de travail,
21:11je rappellerai quand même
21:11qu'il y a 5 millions de personnes
21:13inscrites
21:14à ce qu'on appelait
21:15Pôle emploi,
21:15c'est France Travail
21:16et 3 millions de chômeurs.
21:18Donc on a peut-être
21:19un effort à faire
21:20pour permettre aux chômeurs
21:22d'avoir un travail
21:23plutôt que de dire
21:25le monde entier
21:26peut venir chez nous.
21:27Ça, c'est la première des choses.
21:29La deuxième,
21:30c'est que
21:30ce n'est pas par rapport
21:31au peuple algérien
21:32qui est un peuple
21:33qui est aussi en souffrance.
21:34Quand on vit en dictature,
21:35on est en souffrance.
21:37Mais c'est par rapport
21:37au gouvernement algérien.
21:39On est d'une lâcheté
21:40mais invraisemblable
21:42et on peut se poser la question
21:43qu'est-ce qui justifie
21:44cette lâcheté ?
21:45Alors moi,
21:45j'ai un mauvais esprit
21:46et je me demande
21:47que nous dit-on pas
21:48des relations
21:49entre des personnalités françaises
21:51et des relations algériennes.
21:53On est obligé
21:53de se poser cette question
21:55quand on voit les faits
21:57qui sont...
21:58Voilà,
21:58ils sont la boileine sensable.
21:59Il est bien en prison,
22:00cet innocent.
22:01On a une pensée pour moi.
22:02Il ne se passe rien.
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