- il y a 1 semaine
Aux côtés de Franck Tanguy, Philippe Pascot, Cyril Bennasar, Michel Fize et Antoine Gainot débattent de deux sujets d’actualité :
1) Mardi, Nicolas Sarkozy a été incarcéré à la prison de la Santé. L’ancien président a été condamné à 5 ans de prison ferme dans l’affaire des financements libyens de sa campagne présidentielle. Comme à son habitude, Nicolas Sarkozy déchaîne les passions, dans tous les sens du terme. Quand certains se réjouissent de son traitement par les juges, d’autres y lisent une véritable honte pour la France. Et vous, qu’en pensez-vous ?
2) Depuis sa réélection en 2022, Emmanuel Macron peine à rétablir son assise politique. Après la dissolution de l’Assemblée nationale et un vote conduisant à un hémicycle éclaté, l’absence de majorité bloque les décisions politiques, plongeant le pays au cœur d’une valse des premiers ministres contraints à intriguer pour survivre. Face à ce que d’aucuns considèrent comme un blocage institutionnel, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer le départ du président. Y compris parmi ses anciens ministres, à l’image d’Edouard Philippe. Mais Macron refuse l’hypothèse et l’idée d’une mort politique. Accroché à son pouvoir, peut-il un jour envisager sa démission ? Rien n’est moins sûr.
1) Mardi, Nicolas Sarkozy a été incarcéré à la prison de la Santé. L’ancien président a été condamné à 5 ans de prison ferme dans l’affaire des financements libyens de sa campagne présidentielle. Comme à son habitude, Nicolas Sarkozy déchaîne les passions, dans tous les sens du terme. Quand certains se réjouissent de son traitement par les juges, d’autres y lisent une véritable honte pour la France. Et vous, qu’en pensez-vous ?
2) Depuis sa réélection en 2022, Emmanuel Macron peine à rétablir son assise politique. Après la dissolution de l’Assemblée nationale et un vote conduisant à un hémicycle éclaté, l’absence de majorité bloque les décisions politiques, plongeant le pays au cœur d’une valse des premiers ministres contraints à intriguer pour survivre. Face à ce que d’aucuns considèrent comme un blocage institutionnel, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer le départ du président. Y compris parmi ses anciens ministres, à l’image d’Edouard Philippe. Mais Macron refuse l’hypothèse et l’idée d’une mort politique. Accroché à son pouvoir, peut-il un jour envisager sa démission ? Rien n’est moins sûr.
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00:00Bonjour, nouvelle émission de Tête à Clash. Alors nous commençons par deux sujets. Le premier, c'est Sarkozy en prison.
00:18Est-ce que la Vème République vient de vivre un véritable séisme ? Est-ce que Sarkozy est un martyr ou le symbole d'une justice bien faite ?
00:28Ça, c'est le premier sujet. Le deuxième, c'est Macron, le président le plus seul ou l'homme le plus seul de France.
00:3573% des Français veulent le voir partir. Ses ennemis politiques, bien sûr, mais également ses soutiens le lâchent.
00:43Ça, ce sera notre deuxième sujet. Et on a quatre invités pour parler de tout ça. Le premier, c'est Cyril Benassar, qui est auteur,
00:51qui a écrit un beau livre qui s'appelle La Franchie. D'ailleurs, pour la première fois, je crois, autour de cette table,
00:56il y a quatre hommes qui ont chacun écrit des bouquins. OK, La Franchie.
01:01La Franchie, recommandée par Richard Millet dans Le Dernier Causeur, un article très éloigné.
01:06Excellent. Ah, mais je n'ai pas vu l'article. Je vais le lire. Merci beaucoup.
01:10Michel Fize, qui est sociologue et politologue, et qui a écrit plein de livres, et des livres tout à fait adaptés au sujet,
01:16puisqu'il y en a un sur l'état des prisons en France.
01:19Oui, sur la prison de la santé, plus exactement.
01:22Ça tombe bien.
01:23J'étais l'un des premiers à écrire sur cet établissement il y a 40 ans.
01:27OK. Très bien. Et alors, à nouveau, Antoine Guénaud, qui n'est pas le fils d'eux.
01:32Non, ça ne s'écrit pas pareil.
01:34Est-ce que vous, vous avez écrit quelque chose, Antoine ?
01:36Oui, j'ai écrit un petit livre, Merde.
01:38Oui.
01:39Voilà, parce que c'est, je pense, ce qu'il faut dire aux Français. Merci.
01:42La France qui dit non.
01:43La France qui dit non, parce que je pense que c'est ce qu'il faut dire.
01:45et le dire fort. Donc, Merde, quel mot le plus français qu'il soit quand on est très énervé ?
01:49Absolument. Merci et bienvenue dans l'équipe.
01:52Merci.
01:52Et le dernier, c'est un habitué. Il s'appelle Philippe Pascault.
01:56Il a écrit plein de livres et plein de coups de gueule en réserve dans sa besace.
02:00Et le dernier livre s'appelle Pilleur d'État, encore et encore.
02:04On nous a dit que ça irait mieux. Aujourd'hui, et aujourd'hui, c'est pire.
02:08Le ton nous est donné. Allez, à tout de suite pour le premier sujet.
02:12Alors, le premier sujet, c'est Sarkozy en prison.
02:19La Vème République vit un véritable séisme.
02:22Pour la première fois, un président de la République a été incarcéré à la santé.
02:29Et on a vécu un mélodrame.
02:32Je ne sais plus qui disait un départ de règne, une fin de règne, un exil.
02:38Avec ses soutiens à son domicile du 16e arrondissement.
02:43On a appris que Macron l'a reçu à l'Élysée et que Darmanin va aller le visiter.
02:50Évidemment, la droite hurle à l'injustice.
02:54Voilà, ça, c'est le sujet.
02:55Parce qu'il me semble qu'il est important de définir si Sarkozy est un martyr.
03:02Ou si Sarkozy est juste, injusticiable comme les autres.
03:08Il a eu une peine qui est très similaire à celle des autres dans les mêmes cas.
03:14Le premier qui intervient, c'est Philippe Pasco.
03:16Philippe ?
03:16Écoutez, je suis bien content d'être là-dessus.
03:19Mais il y a une chose que tout le monde oublie dans ce dossier-là.
03:22C'est que M. Sarkozy, ça s'appelle un récidiviste.
03:26Et un récidiviste, quand il est recondamné, il est vraiment condamné.
03:30Moi, je n'ai pas de problème avec le fait que le président de la République soit...
03:33Je dis au contraire, ça prouve que la démocratie va mieux.
03:36Ça prouve que la démocratie existe encore.
03:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand quelqu'un met les doigts dans la confiture,
03:41quelle que soit sa fonction, et aujourd'hui c'est un ancien président,
03:46quand il est condamné, il est condamné.
03:48Récidiviste, parce qu'il n'a jamais été condamné.
03:50Pardon ? Vous rigolez ou quoi ?
03:52Allez-y.
03:52Il a été condamné dans l'affaire Bismuth de façon définitive.
03:56Oui.
03:56Et pour corruption.
03:57D'accord.
03:57Ce n'est pas n'importe quoi comme délit.
03:59Il a été condamné pour corruption de façon définitive dans l'affaire Bismuth.
04:03Il a été mis en cause dans l'affaire Big Maillon.
04:06Mais on est condamné en récidive quand on refait la même chose.
04:10Quand on refait la même chose, mais il est quand même récidiviste.
04:12Donc il n'y a pas de problème, ce n'est pas un innocent.
04:14Ce n'est pas quelqu'un qui a un casier judiciaire vierge, entre guillemets.
04:16Donc il n'y a aucune raison qu'il ne soit pas condamné au même titre qu'un trafiquant de drogue.
04:20Un trafiquant de drogue, quand vous le chopez et que vous le mettez comme association de malfaiteurs,
04:26il est condamné jusqu'à 10 ans de prison.
04:27C'est la peine maximale.
04:28Lui, il a été condamné qu'à 5 ans.
04:30Moi, je n'ai pas de problème de ce côté-là.
04:31Qu'il soit président, qu'il ne soit pas président.
04:33Pourquoi il ne serait pas condamné ?
04:33Dans l'espèce, il n'était plus président.
04:36Et les femmes qui lui sont reprochées ne sont pas couvertes par l'immunité présidentielle.
04:40C'est d'ailleurs pour ça qu'il n'est pas passé devant le Haut-de-Cord de justice.
04:42Parce que ce dont il était accusé était détachable de sa fonction de président.
04:47Donc moi, je n'ai aucun souci par rapport à ça.
04:49D'autant plus que je remarque que la plupart des gens qui parlent et qui hurlent au loup par rapport à ça,
04:54sont des gens qui ne connaissent pas le dossier.
04:56C'est des gens qui n'étaient même pas à l'audience.
04:58Ce procès-là, c'est une enquête qui a duré 18 ans.
05:01Avec des preuves matérielles.
05:03Je rappelle quand même que dans ce dossier, malgré ce qu'on dit, pendant le jugement,
05:07on a retrouvé 6,5 millions d'euros de virements venant de la Libye sur les comptes, entre guillemets,
05:15de campagnes présidentielles.
05:17Il n'y a pas photo.
05:17Pour autant, il n'a pas été condamné pour les faits.
05:22Il a été condamné pour un faisceau de preuves allant dans le sens des faits dont vous avez parlé.
05:26Pour un faisceau d'indices.
05:28Et un faisceau d'indices concordant et précis vaut preuve en France.
05:32Moi, je n'ai pas photo là-dessus.
05:34C'est vrai que les enquêtes ont duré 18 ans.
05:36C'est-à-dire que pendant 18 ans, on a une justice qui a dépensé 50 millions d'euros.
05:40Il y a eu un article d'Erwan Seasnek dans Causer il y a quelques temps là-dessus.
05:4450 millions d'euros pour essayer de trouver quelque chose.
05:46On a bien vu dans toutes ces affaires qu'il y a un véritable acharnement.
05:51C'est-à-dire une volonté de trouver des écoutes, une façon de pratiquer avec des filets dérivants.
05:56Et puis, si on peut choper quelque chose, même sans preuve, on poursuit et on condamne.
06:00C'est ce qui s'est passé dans cette affaire.
06:01Il n'y a pas de preuve.
06:02Il n'y a pas de preuve.
06:03Il y a un faisceau d'indices.
06:03Vous avez raison.
06:04Et je pense qu'il est fondé parce qu'il ne peut pas n'y avoir rien dans cette affaire.
06:08Je vous le confirme.
06:09Je suis d'accord.
06:09Sauf que la justice ne condamne que sur des preuves.
06:14Parce que quelque chose qui est de notoriété publique et un faisceau d'indices, à ce moment-là,
06:18on ramasse tous les mafieux notoirement connus et on les met en taule tout de suite.
06:22Mais ça ne se passe pas comme ça.
06:23Non, non, pas du tout.
06:24Ça ne se passe pas comme ça.
06:25Il faut des preuves.
06:26Il faut des preuves.
06:27On a bien vu que la justice a voulu se payer Sarkozy, que le coup de sans preuve dans
06:32un premier temps, puis exécution provisoire, c'était la seule façon de le voir en prison.
06:37Il voulait voir Sarkozy en prison.
06:39Et ça, je trouve que c'est le signe d'une dérive de la justice, du pouvoir des juges
06:46qui est dénoncé depuis longtemps et du fait qu'il viole la séparation des pouvoirs
06:49entre le politique et le judicieux.
06:52La présence de Sarkozy en prison vous choque.
06:56Oui, ça me choque.
06:57Au-delà de la condamnation.
06:59Pas la présence en principe d'un président ou d'un ancien président.
07:02Le peu de choses sur lesquelles il se retrouve en prison incarcérée.
07:06Vous ne pouvez pas dire ça.
07:07Si, on peut dire ça, parce que l'exécution provisoire, ça concerne des gens qui peuvent
07:10fuir, qui peuvent intimider les témoins, qui peuvent...
07:13Il y a un certain nombre de critères et il ne les remplit pas du tout.
07:17Pardon, je vous couple.
07:18L'intérêt de cet événement, c'est qu'on a appris que beaucoup de gens vont en prison
07:24pour des exécutions provisoires, alors que moi, j'imaginais que l'appel suspendait
07:28toute peine.
07:29Et en réalité, on a découvert que ça n'était pas le cas et que beaucoup de gens allaient
07:34en prison et d'ailleurs, très souvent, à l'audience même.
07:37Ils rentrent dans le tribunal, ils en ressortent avec les menottes.
07:40Je pense que dans cette affaire, il y a trois termes importants.
07:47L'égalité, donc la légalité est respectée.
07:51Moralité, est-ce que cette mesure est une mesure morale, au sens où on l'entend convenable,
07:57opportune ? Et puis l'émotivité.
07:59Bon, l'émotivité, on en a parlé, donc on peut être ému positivement ou négativement.
08:05Mais il y a beaucoup d'émotivité dans cette condamnation.
08:09Voilà, alors, ce qui quand même pose problème, c'est que la responsabilité initiale de cette
08:14affaire, c'est le Parlement, car c'est le Parlement qui a voté l'exécution provisoire.
08:19Or, ce qui est quand même très préoccupant, c'est que le principe de condamnation provisoire,
08:24qui est donc une première instance, est aujourd'hui contredit, voire bafoué, par le principe
08:31d'exécution provisoire.
08:32Voilà, et donc, qui repose effectivement sur un faisceau d'indices.
08:37Alors, ce qu'il faut bien rappeler, j'ai regardé un peu les textes, parce que je me
08:39suis dit, on parle souvent beaucoup de preuves matérielles.
08:42Est-ce qu'il faut des preuves matérielles pour poursuivre quelqu'un ?
08:45La réponse est non.
08:46Et depuis 1789, on n'a pas besoin de preuves matérielles.
08:50Alors, c'est vrai, quand on a l'ADN, c'est évidemment plus facile.
08:53Mais quand on relit, par exemple, un article, j'ai retrouvé l'article 427 dans lequel
08:57M.
08:58Sarkozy a pu être impliqué, c'est sur la conviction du juge.
09:02Donc, la conviction du juge se fixe, écrit, est-il écrit, en toute liberté sur l'ensemble
09:08des éléments sans hiérarchie stricte.
09:11Donc, il y a quelque chose qui est intéressant, et d'ailleurs, ça me fait penser à un Guénaud,
09:15à celui qui est en face de nous, mais l'autre avec Henri Guénaud, conseiller de Sarkozy
09:20à l'Elysée.
09:21Très, très fort, justement, c'est qu'aujourd'hui, la subjectivité judiciaire est en train de
09:26manger l'objectivité.
09:27Et c'est tout à fait vrai.
09:29C'est que, quand on regarde cette idée d'association de malfaiteurs, dont les magistrats eux-mêmes
09:34disent que c'est un fourre-tout.
09:35C'est-à-dire qu'en fin de compte, il suffit d'avoir l'intention de préparer et peut-être
09:42de rencontrer une ou deux personnes pour tomber dans l'escarcelle judiciaire.
09:47C'est terrifiant, parce que finalement, ça veut dire qu'il suffit maintenant d'une
09:51intention.
09:52C'est comme si on disait là, on va préparer un complot contre France Télévisions.
09:57Michel Fils, je vous rappelle quand même que pendant la durée de l'audience, il y a eu
10:02des collaborateurs très proches de l'ancien président qui ont avoué eux-mêmes qu'ils
10:06étaient allés en Libye, qu'ils avaient rencontré des gens haut placés, dont un terroriste
10:13condamné en France.
10:15et qu'en réalité, quand on leur demande « mais vous y êtes allés, pourquoi ? », c'est
10:20débat, dé, dé, et pas grand-chose.
10:22Oui, mais bon, la conclusion, c'est relax sur les trois chefs d'accusation principaux,
10:28donc il ne restait qu'une possibilité.
10:29Je suis assez d'accord avec mon voisin.
10:31Bon, c'est quand même quelque part, on voulait bien trouver quelque chose.
10:35Alors, avec d'ailleurs cette phrase qui est terrifiante, « ils ne pouvaient pas ne pas
10:41savoir ». Vous vous rendez compte si on commence à condamner les gens en soupçonnant
10:45qu'ils devaient savoir parce qu'ils ne pouvaient pas ne pas savoir.
10:47C'est évident.
10:48Antoine Guénaud, vous n'êtes pas encore intervenu.
10:51Vous êtes choqué par la condamnation du président Sarkozy et le fait qu'il soit allé en prison
10:57pour une durée d'ailleurs qu'on ne connaît pas, puisqu'il y a un appel qui va être fait.
11:01Je ne suis pas choqué du tout, et pour plusieurs raisons.
11:03D'abord, on parlait de l'exécution provisoire.
11:04L'exécution provisoire, c'est la droite de Sarkozy, ce qu'il a défendu.
11:06Donc, il se prend un peu, il se mange son propre truc aussi.
11:11Au-delà de l'exécution provisoire, moi, ça ne me choque pas du tout, parce que déjà,
11:15quelque part, je ne me sens pas concerné par une affaire qui, finalement, concerne une
11:19rixe intracaste.
11:21C'est la même caste européiste qui, là, d'un seul coup, commence à se tirer dessus
11:23un petit peu.
11:24Alors, ça, vous rejoignez, puisque, de mémoire, il y a une quarantaine de pourcents
11:28de Français qui disent, nous sommes OK, nous nous réjouissons plutôt de l'incarcération
11:34de Nicolas Sarkozy.
11:36Il y en a un peu plus de 30% qui disent qu'ils sont contre, et il y en a un peu moins de 40%
11:41qui disent qu'ils sont pour.
11:42Donc, vous êtes un...
11:44Dans ce pour, oui, dans ce pour, mais moi, pour d'autres, j'allais dire, pour d'autres
11:46raisons.
11:47C'est-à-dire que moi, là, cette affaire-là, très bien, voilà, mais je pense qu'on parlait
11:51tout à l'heure, il n'est pas condamné pour ses actes en tant que président
11:53de la République.
11:54Moi, je préférerais, justement, parce que je pense que, quelque part, la justice française,
11:58les magistrats l'ont un peu protégé, finalement, en le mettant qu'un an en prison, parce que
12:01je pense qu'il faudrait plutôt s'intéresser...
12:03C'est cinq ans, hein ?
12:04Cinq ans, pardon.
12:04Un an, l'exécution brusante, mais c'est cinq ans, pardon.
12:07Mais qu'ils l'ont un peu protégé, puisque je pense qu'il faudrait plutôt qu'ils
12:10s'intéressent, ces magistrats, au titre 4 du Code pénal.
12:12Le titre 4 du Code pénal, le livre 4, par contre, du Code pénal, qui concerne les atteintes
12:17aux intérêts fondamentaux de la nation.
12:18Et je pense que Sarkozy devrait, peut-être, passer devant une cour ou une autre cour.
12:23Je rappelle aussi que Sarkozy est celui qui a détricoté la haute trahison qui était
12:26dans la Constitution, qui n'y est plus, puisque je pense qu'il est coupable de...
12:30Enfin, je pense...
12:31La justice devrait s'intéresser aux faits de sa culpabilité sur des choses comme ça.
12:34Il a réintégré...
12:34Vous pensez qu'en fait, on s'intéresse à des vétilles, si je reformule ?
12:37Oui, pour moi, oui.
12:38À des vétilles, alors que les sujets principaux...
12:39Qui ne sont pas forcément des vétilles, mais c'est pas vraiment des vétilles.
12:43C'est pas des vétilles, hein ?
12:43C'est pas des vétilles, mais je pense vraiment qu'ils devraient s'intéresser à la réintégration
12:47dans l'OTAN, à avoir bafoué un référendum des Français par une manœuvre, j'allais
12:52dire dilatoire, complètement légale, mais c'est un goût d'état juridique quand même.
12:56La vente d'or à une période où il ne fallait absolument pas vendre l'or, etc.
13:00Parce que c'est pas le sujet, là.
13:01Oui, mais...
13:02Si, puisque...
13:03Non, je trouve que c'est intéressant, parce qu'en fait, ce sont des...
13:05C'est un choc, non.
13:06C'est des actes politiques que vous dénoncez, vous demandez à la justice de s'en saisir.
13:10Moi, je trouve que là, il y a un danger, une dérive terrible.
13:12Non, c'est dans le code pénal.
13:14Oui, enfin, on peut toujours trouver dans la multitude des articles du code pénal
13:19de quoi inculper tout le monde.
13:20Je veux dire que là, la politique, elle doit être sanctionnée par la politique, c'est-à-dire
13:24par le vote.
13:25Et je suis assez d'accord avec vous sur l'idée que Sarkozy, ce procès, j'aurais préféré
13:29qu'on assiste au vrai procès de Sarkozy, son procès politique.
13:32C'est-à-dire, celui qui nous avait parlé d'immigration choisie, on voit ce qu'on a maintenant,
13:36là, il pourrait être poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui.
13:38Celui qui nous avait promis le Karcher, on a eu Kouchner, comme disait Zemmour.
13:42Non, là, c'est un vrai procès.
13:43Mais ce sont aux électeurs de trancher, ce sont aux électeurs de sanctionner.
13:46Donc, le procès politique, ce n'est pas un procès à la stalinienne.
13:49Non, la justice n'a rien à faire là-dedans.
13:51Mais c'est trop facile, ce que tu dis.
13:52Au référendum, je suis bien d'accord avec vous sur le référendum de Badé, sauf
13:55qu'il a été réélu.
13:57Il a été élu.
13:57C'est-à-dire que le référendum a été bafoué.
14:01Non, non, mais ensuite, il a passé son truc et il a été élu.
14:04Il a été plébiscité et les européistes aussi.
14:06C'est-à-dire qu'il y a une responsabilité du peuple français, là-dedans, de ne pas savoir
14:10se décider et de toujours nous mettre des européistes et des immigrationnistes.
14:14Et ce n'est pas à la justice de sanctionner ça.
14:16Parce que vous disiez qu'en fait, on parlait d'autre chose.
14:19Vous oubliez complètement le fait quand même que le propre directeur de cabinet de
14:26M. Sarkozy, si vous avez fait un peu de politique, moi j'en ai fait 25 ans, un directeur
14:30de cabinet, c'est votre binôme.
14:32C'est lui qui fait tout.
14:33C'est lui qui rencontre de tout et c'est lui qui exécute tout ce que vous dites.
14:35C'est souvent le filtre d'ailleurs, avant de rencontrer le président.
14:38C'est celui qui fait tout ce que le président ou le chef dit.
14:42Le directeur de cabinet de M. Sarkozy est parti en octobre 2005 rencontrer sans avertir
14:48l'ambassade, le numéro 2 de Canafi, qui était le type condamné en France de façon
14:53définitive pour avoir tué 170 personnes dans un attentat.
14:57Et c'est aussi pour ça qu'il a pris 5 ans en partie.
15:00Parce que n'oubliez pas que durant ce procès, les familles des gens qui ont été
15:03les 54 Français étaient partis civils sur ce dossier-là.
15:07Et ils attendaient des résultats par rapport à ça.
15:09Donc moi je ne suis pas du tout choqué que M. Sarkozy soit condamné.
15:13C'est lui-même qui a déclaré en 2011, tout condamné en France au-dessus de 6 mois
15:17doit faire de la prison ferme. C'est lui-même.
15:19Donc il se prend les pieds dans son propre tapis.
15:21Tant pis pour lui.
15:22Il y a une demande de vertu de ce que les politiques croient venir de la population.
15:27Il y a une demande de vertu, mais pas pour eux.
15:28Si, si, pour les autres.
15:29On vient de dénoncer ce parlement qui a voté ce truc.
15:32Ils veulent toujours plus de transparence.
15:34Je vais aller...
15:36Attends une seconde.
15:37J'ai une seconde. Je vais juste te dire un truc par rapport à ce truc de Kadhafi.
15:40On ne peut pas réécrire l'histoire.
15:41C'est-à-dire qu'à un moment, Kadhafi a voulu revenir
15:44et se redorer le blason sur la scène internationale.
15:47Sarkozy lui a proposé ça.
15:48Et là, ce qui est malhonnête, c'est d'avoir...
15:50Ah, parce que c'est normal, alors.
15:51Non, non, mais je vous le dis.
15:52Mais il n'y a pas que ça.
15:53C'est tout à fait malhonnête d'avoir essayé d'échanger ça contre un financement de campagne.
15:56Non, mais il n'y a pas que ça.
15:57L'acte politique qui est de se rapprocher de Sarkozy...
15:59Excuse-moi, tu ne connais pas bien ton dossier.
16:00On ne peut pas lui...
16:02Tu ne connais pas bien ton dossier.
16:03Il n'y avait pas que ça dans la balance.
16:04Il y avait le fait que M. Sarkozy allait accorder le nucléaire à Kadhafi.
16:08C'était dans l'accord.
16:09Et ça a été prouvé durant le procès.
16:10Sarkozy a renoncé à son arsenal nucléaire précisément pour...
16:13Je ne dis pas qu'il a renoncé.
16:15Je dis qu'il l'avait promis à Kadhafi contre un financement.
16:17On va essayer d'avancer...
16:21Antoine, on va essayer d'avancer sur les politiques qui votent des lois
16:26et qui, quand elles doivent s'appliquer à eux, les refusent.
16:29Et je vais vous citer Laurent Wauquiez qui estime que la loi est mal faite
16:34et il parle de l'exécution provisoire.
16:37Et il dit que l'exécution provisoire, ça devrait être sortie de la loi.
16:40Ben voyons.
16:41Surtout qu'il dit ça dans ses dîners à 5 140 euros.
16:44Ça, c'est encore une autre histoire.
16:47Philippe, c'est vous qui mélangez tout cette fois-ci.
16:48Oui, c'est vrai.
16:49Ok.
16:50Michel Fils, comment vous réagissez par rapport à ça ?
16:52Je redis ce que je disais tout à l'heure.
16:54Le principal accusé dans cette affaire, c'est l'exécution provisoire.
16:57Pas simplement pour M. Sarkozy, mais pour tous ceux qui sont soumis à cette mesure,
17:02c'est-à-dire 85% des gens qui passent devant les tribunaux.
17:07Alors, sur le plan civil...
17:07Vous pensez que c'est critiquable, cette exécution provisoire ?
17:10Oui, c'est critiquable parce que ça va, encore une fois,
17:12tout à fait contre le principe de double juridiction,
17:16qui est le principe démocratique par excellence.
17:18Michel, c'est 85% pour associations de malfaiteurs
17:21qui vont en prison directement.
17:22Attention, ce n'est pas pour toutes les condamnations.
17:24Oui, mais des condamnations graves.
17:27Pour associations de malfaiteurs.
17:28Et certains disent que c'est normal de protéger la société,
17:32puisque cette personne va faire appel,
17:34mais que globalement, il y a assez de preuves
17:36pour qu'on n'ait pas envie qu'ils se retrouvent en plein air.
17:39Oui, mais encore une fois, c'était aussi pour protéger la société.
17:42C'est ce que je viens de dire.
17:43Les associations de malfaiteurs,
17:44ou quand les gens sont directement présents,
17:46n'oubliez pas que la plupart, c'est des trafiquants de drogue.
17:49Donc, c'est normal.
17:50Je dis que c'est logique que le législateur et le politique
17:52aient renforcé les gens en disant
17:54« Attention, vous êtes un trafiquant de drogue.
17:57Nous vous déclarons en association de malfaiteurs.
17:59Donc, nous avons un faisceau d'indices précis, concordants et simultanés
18:04pour être sûrs que vous êtes vraiment un trafiquant.
18:06Nous vous mettons en prison pour que vous ne fassiez pas de dégâts derrière.
18:10Malheureusement, ils ont fait ça pour les trafiquants,
18:12mais quand ça s'applique à eux, ils ne sont plus d'accord.
18:14Oui, mais bon, parce que précisément,
18:15ça s'est fait surtout pour les trafiquants.
18:17– Ça se justifie moins pour Sarkozy que pour Mohamed Amra, enfin.
18:22– Mais on est d'accord.
18:22– La question de Sarkozy, c'est la réitération de l'infraction.
18:27– Non, mais encore une fois,
18:28– Est-ce qu'il y avait un risque ?
18:29– Encore une fois, effectivement, il y a des faits troublants.
18:32Ce que tu as rapporté il y a un instant sur les visites en Libye et vice-versa.
18:37– Ce n'est pas troublant, c'est prouvé.
18:38– Sauf que, encore une fois,
18:40vous avez des juges qui travaillent pendant des années et des années
18:44et qui aboutissent à la relaxe, alors qu'en fin de compte,
18:47avec un peu de subjectivité, comme c'est le cas dans beaucoup d'affaires
18:50aujourd'hui de justice, ils auraient très bien pu considérer
18:53qu'il n'y avait effectivement pas lieu de relaxe.
18:57Là, il y a relaxe, voilà.
18:58Donc moi, je crois, encore une fois, moi, ce qui me choque,
19:00ce n'est pas qu'un président de la République soit emprisonné.
19:03Il n'est pas au-dessus des lois, donc là, encore une fois, voilà.
19:06– On va là-dessus.
19:07– Il faut, encore une fois, avoir des preuves, tout un faisceau de preuves.
19:12Donc on ne peut pas critiquer la justice, là, de ne pas avoir trouvé les preuves.
19:16– Je voudrais qu'on avance deux perquisitions sur ce sujet.
19:19– Le problème de l'exécution provisoire, c'est pas ça.
19:20– Messieurs, messieurs, je voudrais qu'on avance sur ce sujet,
19:23parce que finalement, on est un petit peu en train de refaire le procès.
19:28Moi, je voudrais qu'on parle de ce qui se passe.
19:30Maintenant, Nicolas Sarkozy est en prison.
19:32Il a été reçu par Emmanuel Macron.
19:34Et Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, va lui rendre visite.
19:39Est-ce que vous trouvez ça normal ?
19:40Darmanin dit, je suis ministre de la Justice, il est normal que je me rende en prison.
19:46Ou est-ce que vous pensez que ça pose problème ?
19:48Antoine, Antoine Guénaud.
19:50– Moi, je pense que ça pose un gros problème, oui.
19:51Ça me paraît logique.
19:53– Qu'est-ce qui pose problème ?
19:55– Le fait qu'un ministre de la Justice aille voir son copain en prison, je suis désolé.
20:00Ou alors, il n'est plus ministre de la Justice, il dit, je démissionne
20:02parce que j'ai envie d'aller voir mon copain Antoine, pourquoi pas ?
20:04Mais pas en tant que ministre de la Justice, c'est pas possible.
20:06– En fait, ce que vous lui reprochez, c'est d'y aller en tant que ministre de la Justice.
20:10– Bien sûr.
20:10– S'il y allait en tant que copain, et s'il faisait la queue pour rentrer, ça dure des heures.
20:16– Il fait ce qu'il veut.
20:16Après, personnellement, il fait ce qu'il veut, mais il ne peut pas le faire en tant que ministre de la Justice.
20:20– Michel Fils.
20:20– Il faut quand même rappeler que dans cette affaire, il y a deux détenus supplémentaires.
20:25– Oui, vous avez raison.
20:27On vient d'apprendre…
20:28– Deux policiers ou gardes du corps qui vont veiller jour et nuit sur la sécurité du président Sarkozy,
20:34qui apparemment ne serait pas assuré dans le quartier d'isolement où il se trouve.
20:38– C'est intéressant, ce point de vue, parce que ça souligne autre chose.
20:41C'est la surpopulation carcérale qui fait qu'une cellule a été libérée pour que deux personnes qui sont, elles, libres, l'occupent.
20:49– Donc ça renforce la surpopulation.
20:51– Ceci étant, pourquoi non ?
20:54– Parce que c'est dans le quartier VIP, et dans le quartier VIP, il y a plein de cellules de libre.
20:58Donc pas de panique, ça ne renforce pas.
21:00Mais c'est normal.
21:01– Pourquoi il y a un quartier VIP ?
21:02– Pourquoi il y a un quartier VIP ? Parce qu'il faut un quartier VIP.
21:05Moi, j'ai rencontré Michel Niret, qui est donc l'ancien, etc.
21:08Je veux dire que s'il avait été mis dans les communes, aujourd'hui, il serait mort.
21:11Le quartier VIP, ce n'est pas seulement pour les VIP, c'est aussi pour les personnes vulnérables.
21:15– Ce qu'il faut aussi, c'est pas si simple.
21:16– Ça ne renforce pas la surpopulation carcérale, c'est simplement qu'il y a un individu.
21:21– La surpopulation, on est à plus de 180%.
21:24– Oui, on est d'accord, mais c'est pas deux policiers, les deux policiers.
21:27– Moi, je trouve ça normal à la limite.
21:28– Ce qu'il faut ajouter, c'est que, compte tenu de la situation de la santé,
21:33qui est déjà dans une situation de surpopulation de 191%,
21:38qui fait qu'on a en moyenne deux détenus par cellule.
21:42– Jusqu'à 3-4, dit-on.
21:44– Voilà, bien sûr, oui.
21:45– C'est les surveillants des prisons qui la contrôlent.
21:47– C'est un établissement qui a été réouvert en 2019 pour un peu plus de 750 détenus,
21:53et on est à plus de 1 200 aujourd'hui.
21:56Donc, l'isolement, de toute façon, de M. Sarkozy est un isolement très, très, très tempéré.
22:01D'abord parce qu'il y a effectivement ce qu'on ne trouvait pas autrefois au 19e siècle
22:06dans les cellules, télévision, un poste fixe de téléphone avec des numéros, etc.
22:12– Oui, il ne peut pas appeler la Terre entière.
22:14C'est des numéros qui ont été validés de sa famille.
22:17– Trois visites par semaine, plus des visites libres des avocats,
22:22donc il va voir quelqu'un tous les jours.
22:24Voilà, donc ça, ce n'est pas de l'isolement au sens où il va vivre un an.
22:28– On n'a pas dit qu'il n'est pas condamné au mitard non plus.
22:31– Non, mais l'isolement, vous savez, il a le même droit que les autres prisons.
22:35– Il n'est pas en isolement, le quartier VIP,
22:37excuse-moi, tu connais bien le dossier de la santé,
22:38dans le quartier VIP, tu n'es pas en isolement, tu es seul par cellule, c'est tout.
22:41– Oui, mais c'est ce qu'on appelle, bon, classiquement, le quartier d'isolement.
22:45– Oui, mais ce n'est pas un isolement.
22:46– Pour en venir à la présence de l'isolement, c'est le mitard.
22:48– On avait commencé, Cyril Benazard, Cyril Benazard sur Darmanin.
22:51– Ça ne me gêne pas plus que ça, je trouve que Darmanin,
22:54il n'a pas contesté la décision de justice, il n'a rien dit là-dessus,
22:57donc il y a un parfait respect de sa fonction et de la séparation des pouvoirs.
23:00Maintenant, le fait qu'il aille voir Sarkozy, évidemment, on n'est pas dupe,
23:03c'est une façon de faire savoir à tout le monde et à Sarkozy
23:06qu'il n'est pas devenu pour lui un pestiféré, un pariaque,
23:09de quelqu'un à qui il va tourner le dos,
23:11parce qu'il juge que c'est un procès politique, qu'il n'y a rien de gravissime.
23:14Et je trouve que c'est une façon habile, subtile,
23:17de respecter les deux positions, son amitié et sa fonction mystérielle.
23:22– Voilà, mais c'est quand même inédit, parce qu'effectivement,
23:24de l'avent même des syndicats pénitentiaires,
23:26jamais aucun garde des Sceaux n'est allé voir en tête à tête un détenu particulier.
23:31– Et d'ailleurs, les gardiens aimeraient bien qu'un garde des Sceaux
23:35vienne juste à la prison régulièrement.
23:37– Ça serait mieux, oui.
23:38– Oui, bien sûr, bien sûr.
23:39– Pour en constater…
23:40– C'est surtout un gros coup de com' parce qu'on se doute bien
23:43qu'il ne va pas rester longtemps en prison,
23:45il pouvait attendre huit jours, il l'aurait vu en dehors de la prison.
23:47– Oui, alors ça, c'est un autre aspect.
23:49– Après, il y a une demande de mise en liberté de ses avocats,
23:53ils ont 15 jours pour statuer,
23:55tout le monde est plutôt unanime sur le fait qu'il risque de…
23:59enfin, il risque, il va passer Noël en famille.
24:01– À mon avis, oui.
24:02– Voilà, Sarkozy.
24:02– Oui, mais parce que là, il retombe sur un autre statut
24:04qui est le statut de détenu provisoire.
24:07Donc, il n'a rien à voir avec l'association de malfaiteurs
24:10et la gravité considérée des défaits.
24:12– Mais le réel problème, c'est, est-ce que c'était bien de le mettre en prison ?
24:14Moi, ça ne me gêne pas, fondamentalement.
24:17C'est un injustifiable comme les autres.
24:18Et n'oubliez pas que dans ce dossier, je le rappelle,
24:21ils ont quand même magouillé avec un type terroriste
24:24condamné définitivement en France
24:26et qui a tué 170 personnes.
24:29Et c'est aussi ça qui a fait que ça fait bancher la balance.
24:31– Tous les présidents de la République sont susceptibles
24:34d'être amenés à négocier avec d'anciens criminels, d'anciens terroristes.
24:37– Mais je m'en fous.
24:37– C'est la réelle politique.
24:39– Mais non, non, non, attends, la réelle politique, c'est se financer.
24:41– Il y a quand même un point.
24:42– C'est logique de parler à tout le monde.
24:46– Que ce soit pour financer sa compagnie, la réelle politique fait que, justement,
24:51la démocratie est en train de mourir.
24:52Quand quelqu'un a mis les doigts dans la confiture ou était un terroriste,
24:55moi, je ne négocie pas avec ceux-là.
24:56Je ne négocie pas avec Daesh.
24:58– Mais pardon, ça veut dire que vous parlez pas à Poutine ?
25:01– Le nouveau président de la Syrie, ils vont tous lui parler et c'est normal.
25:06– Mais oui, non, oui.
25:06– C'est comme ça que les choses se passent.
25:07– Eh bien, moi, non. Je suis désolé, j'ai eu moi-même plusieurs fois.
25:10– On parle avec les Palestiniens, on parle avec tout le monde.
25:11– Non, non, non, il y a un moment donné où il y a des niveaux où il ne faut pas dépasser.
25:15Moi, je ne négocierai jamais avec les gens de Daesh. Jamais.
25:18– Non, non, mais là, il se...
25:18– Et là, il y a un type, quand même, qui, quelque part, était dans un état-esprit de Daesh,
25:22qui a tué 170 personnes !
25:24– Non, mais je me connais pas.
25:25– Dans un décédiste.
25:25– On est d'accord là-dessus.
25:28– Et le directeur de cabinet Sarkozy va négocier avec ce mec-là ?
25:31– Il négocie pour lui. C'est ça, le pire.
25:32C'est même pas pour la France.
25:33– En plus, c'est même pas pour la France.
25:34– C'est là, effectivement, là est le problème.
25:37– Et encore une fois, si vous connaissez bien le dossier, comme moi je le connais,
25:40il y a quand même des virements d'argent qui ont été faits.
25:43Il y a M. Sarkozy, M. Hortefeux, qui crie aux orfraies par rapport à une fausse tête
25:49dont le démarrage qui est sorti en 2012.
25:51Je rappelle quand même que sur cette là, où tout le monde dit que c'est un faux,
25:56ils ont été condamnés parce que c'est un vrai.
25:59Ils ont été en première instance, ils ont été en appel, ils ont été en cassation,
26:02ils ont été déboutés et ils ont été obligés de verser de l'argent à Mediapart.
26:07– Alors maintenant, tout le monde s'accorde à dire qu'il s'avère que c'est un faux.
26:11– Mais c'est pas un faux.
26:12– Il s'avère que c'est un vrai.
26:13– Il y a une décision de justice, première instance, appel, cassation
26:17et paiement de dommages et intérêts.
26:19– Là, on est sur un point de détail.
26:20– La juge a écrit probablement un faux.
26:26– Si ça avait été probablement un vrai,
26:28elle l'aurait mis dans le dossier.
26:29– Eh bien, je peux t'assurer que moi, j'ai le jugement de la condamnation.
26:32Ils ont été condamnés parce que c'est un vrai.
26:35– Messieurs, messieurs, on s'arrête là pour ce sujet.
26:37On saute dans le sujet suivant, c'est-à-dire Emmanuel Macron,
26:42le président le plus seul.
26:43A tout de suite.
26:43Deuxième sujet, Macron.
26:59Est-ce qu'on parle d'un président fantôme ?
27:02Le président, depuis des mois, au debout de l'échiquier,
27:05sa démission ou sa destitution est réclamée.
27:07La différence, c'est que tout récemment,
27:10Édouard Philippe, un ancien Premier ministre,
27:12et Jean-François Copé, un ancien ministre,
27:14réclament son départ.
27:16Alors, l'un et l'autre, c'est plutôt en douceur,
27:19on va dire une retraite organisée.
27:23Il n'empêche qu'il me semble que l'atmosphère a changé sur ce sujet.
27:28Et c'est de ça dont nous allons parler.
27:30Et c'est Michel qui s'y colle.
27:35Michel Fize, premier intervenant.
27:37J'ai essayé, il y a maintenant deux, trois ans,
27:40de faire un portrait psychologique le plus affiné possible du président Macron.
27:46Ça me permet de dire...
27:46Rappelez-moi comment s'appelle votre bouquin.
27:48Le bouquin s'appelle Un président anormal.
27:51A avec un petit tiré anormal.
27:52Le A privatif.
27:53Voilà, le A privatif pour signifier qu'il s'affranchit de toutes les normes.
27:58Politique, sociale, etc.
28:00voire peut-être d'ailleurs privée, familiale, que sais-je encore.
28:05Alors, je crois qu'aujourd'hui, par rapport à sa déclaration,
28:10d'ailleurs, dont il s'était engagé à ne pas faire ce type de déclaration de l'étranger,
28:14montre que le Macron de 2025 est exactement le même que celui de 2017.
28:22J'ai relu tous ses discours depuis 2017.
28:26À la virgule près, il dit toujours la même chose.
28:28Parce qu'il est toujours persuadé, sur son rail, qu'il a raison contre le monde entier,
28:34contre tout le monde, contre ses premiers ministres, anciens, nouveaux et à venir.
28:38Voilà.
28:39Il est dans cette mégalotimia, comme je l'avais appelé.
28:43Voilà.
28:43Donc là, pour le coup, il est persuadé que sa réforme des retraites était une bonne réforme.
28:48Donc, il vient de mettre un petit cactus sous la tête de Sébastien Cornu,
28:54en disant non, ce n'est pas une suspension, c'est un décalage.
28:57Parce que dans sa tête à lui, effectivement, il est absolument convaincu qu'il a raison que cette réforme doit être faite,
29:04et dans les conditions qu'il a présentées.
29:06Donc, il est bloqué dans sa tête.
29:08Sauf que, et c'est vraiment ce qui m'a fait mettre le sujet à l'ordre du jour,
29:14c'est qu'il me semble qu'avant, ceux qui demandaient sa démission n'avaient pas la crédibilité,
29:19ni le poids politique d'Edouard Philippe ou de Jean-François Copé, et de plein d'autres.
29:25Parce que Jordan Bardella réclame la même chose.
29:29Il y a Mélenchon.
29:30Lui, c'est plutôt du niveau de la destitution.
29:32Vous ne croyez pas que ça, ça peut le faire bouger ?
29:34Alors, si vous permettez, je vais vous présenter le système D concernant Emmanuel Macron.
29:41D comme démission, D comme destitution, D comme dictaturisation.
29:46On n'a pas trop de temps pour laisser parler les autres, Michel.
29:49Et donc, dissolution.
29:51Alors, je redis ce que j'ai souvent dit, démission, non.
29:55C'est dans son esprit absolument inconcevable, et donc il ne démissionnera pas.
30:01D'autant qu'on se rapproche du terme.
30:02On n'est plus qu'à un peu plus d'un an et demi.
30:04Donc, il va tenir.
30:06Et d'ailleurs, beaucoup disent, il n'y a pas lieu, laissons le cours des choses se faire.
30:11Oui, alors, peu importe.
30:11Encore une fois, le ressort, il est psychologique.
30:13C'est-à-dire, mentalement, il ne peut pas, effectivement, sauf à se fracasser son identité,
30:18ce qu'il est impossible de faire.
30:20La destitution, on va voir qu'elle est inaccessible, une nouvelle fois,
30:24parce que la majorité est trop importante.
30:26Parce qu'il faut un vote des deux chambres.
30:28Et au Sénat, ça bloquera.
30:30Et au deux tiers.
30:30Et au deux tiers, vous avez raison.
30:32Dans tous les cas, ça ne se passera pas.
30:34C'est une chimère que poursuit la majorité.
30:36Une majorité qualifiée, comme on l'appelle.
30:38Alors, il reste donc la dictaturisation, c'est-à-dire le recours à l'article 16.
30:44Je pense que c'est une option qui, à mon avis, s'éloigne un peu,
30:47parce que je crois qu'il n'en aura pas besoin, finalement.
30:50Et puis, le deuxième D, c'est que par rapport à tout ce qui se passe,
30:54il est dans le détachement.
30:55C'est-à-dire, il est ailleurs.
30:57Il est sur sa planète.
30:58Il est sur son raisonnement.
30:59Voilà.
31:00Il ne change pas.
31:01Ce n'est pas tout à fait vrai, Michel.
31:02Je vous apporte la contradiction.
31:03Parce que s'il était dans le détachement, il prendrait beaucoup de recul
31:06et il s'occuperait de l'international et de ce qu'on demande à un président de la République.
31:12Non, mais il le redit, c'est moi le chef.
31:13Non, mais il met un taquet à le conduire sur la retraite.
31:17Il a mis un taquet à tous ses premiers ministres.
31:19A tous ses premiers ministres.
31:20C'est qu'il n'est pas détaché.
31:20Alors, qu'il le lui rende bien bon.
31:21C'est qu'on peut comprendre.
31:24Philippe Pascault.
31:25Ah oui, c'est drôle.
31:26Alors, je vais prendre au vol ce que vient de dire le réalisateur dans mon eye.
31:31Il dit, pour continuer dans le D, est-ce qu'on n'est pas dans le déni ?
31:35Est-ce qu'Emmanuel Macron n'est pas dans le déni ?
31:38Il est complètement dans le déni.
31:39Mais comme depuis 2017, c'est des gens qui ne savent plus ce que c'est que le peuple.
31:43C'est des gens qui vivent dans leur cocon, dans leur tour d'ivoire, dans leur tour d'achat.
31:46Et ils ne se rendent pas compte.
31:48Et moi, je suis d'accord avec Michel tout en n'étant pas d'accord avec lui.
31:51C'est vrai que...
31:51C'est quoi le désaccord avec lui ?
31:52Le décor, c'est qu'il est dans sa logique de société.
31:56La sienne.
31:57La société à lui, l'histoire des retraites, il a raison.
32:01Il a raison de vouloir modifier la retraite.
32:03La seule différence, c'est que la modification de la retraite,
32:05c'est pour pouvoir faire plus de profit pour certains.
32:07Or, nous, nous voulons une société de partage.
32:10Et lui, il n'est pas dans le partage.
32:11Il est dans le profit pour quelques-uns.
32:13Donc, il est dans sa logique, en vrai, de type qui sort de chez Rothschild
32:16et qui ne sait pas ce que c'est que l'ensemble du peuple.
32:19C'est aussi simple que ça.
32:20Démissionner, il démissionnera pas.
32:21Et là, je te rejoins totalement.
32:22Il va rester jusqu'au bout tranquille.
32:24Et puis, laissons-nous mourir.
32:25Mais par contre, arrêtons de voter pour lui, quoi.
32:28Moi, je...
32:29C'est fini.
32:29Ça, on n'a plus l'occasion de voter pour lui.
32:30Mais on va voter pour qui ?
32:31On va voter pour le suivant.
32:32Le suivant, il va être adoubé par Macron.
32:34Donc, faisons attention à qui on vote quand même.
32:37Pour qui on vote, on est là.
32:38Parce que si jamais on revote pour le même, entre guillemets,
32:41qui ne sera pas lui, pour préparer son retour en 2032,
32:44je dis attention, les enfants.
32:45Et comme le peuple n'a pas de mémoire, j'ai très, très peur.
32:48Et là où je suis d'accord, le peuple est con.
32:49Il a quand même eu 17% de voix en 2020.
32:52Alors que de 2017 à 2020, on aurait peut-être pu se rendre compte...
32:562022, pardon.
32:57On a pu se rendre compte que ce mec-là, c'était le plus mauvais président de la République depuis 1958.
33:02Moi, je fais la liste, en ce moment, de tout ce qu'il a dépensé à son profit personnel.
33:06Si je parle de la vaisselle, de la piscine qu'il a fait consulter,
33:09mais c'est une folie.
33:10Il n'y a jamais eu autant de garde du corps, entre guillemets,
33:14autour d'un président de la République en France.
33:17Vous êtes en train de faire ce comparatif sur tous les présidents de la République ?
33:21Non, non, oui.
33:21Évidemment, De Gaulle va être complètement hors concours, puisqu'il payait lui-même...
33:26C'est celui qui est le plus dispendieux.
33:27Ah bon ?
33:28Il n'y a pas photo.
33:29Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce discours.
33:31C'est le Bénazard, normal.
33:32Un peu anti-élite, un peu anti-Macron.
33:34Non, non.
33:34Je ne crois pas qu'ils soient contre le peuple ou qu'ils ne comprennent pas le peuple.
33:38Je crois...
33:39Ce que je pense, c'est que, comme tous, ils essayent de réussir.
33:42Ils essayent de comprendre le peuple.
33:44Ils n'essayent pas de détourner des fonds publics pour irriguer certains,
33:48une caste, une partie, parce qu'ils viendraient de chez Roussil.
33:50Ah bon ?
33:51Non, je ne crois pas du tout à ce discours.
33:53Je pense que, quand ils sont dans la fonction, ils cherchent à réussir.
33:56Ils cherchent à rester comme un président qui a réussi, qui a vaincu le chômage,
33:59qui a réduit la dette, qui a fait...
34:00Il a réduit le chômage ?
34:01Je ne dis pas qu'il a réduit le chômage.
34:03Je dis que, son intention, ça n'est pas de servir ses petits copains,
34:07c'est de réussir...
34:08Six mois.
34:09Attendez, attendez, attendez.
34:10Une seule chose, une seule chose, le bénéfique pour le peuple depuis 2017.
34:16Mais dans son esprit, le bénéfique...
34:17Non, non, non, non, excuse-moi, la langue de bois, je connais.
34:20Mais ce n'est pas la langue de bois, tu confonds ce qui est bon pour le peuple
34:23et ce qu'il croit être bon pour le peuple.
34:25Et toi, tu l'accuses de faire des choses en pensant que ça n'est pas bon pour le peuple.
34:29Je ne suis pas d'accord avec ce discours.
34:31Il n'y en a pas.
34:31Il n'y en a pas, hein.
34:31Il n'y en a pas, hein.
34:31Non, mais dans son idée, la réforme de...
34:34J'attends les gens, quand tu leur poses une question, qu'ils perçoivent.
34:36Mais parce que ta question est biaisée.
34:38Je te dis...
34:39Elle est simple, hôpital, quoi ?
34:41Oui, mais...
34:41École, quoi ?
34:42Justice, quoi ?
34:43Non, non, mais je ne...
34:44Crud'homme, quoi ?
34:45On ne fait pas le billon de Macron.
34:46Je te dis que...
34:46Je ne fais pas le billon, je te demande.
34:47Dans ce qu'il fait, il pense que c'est bon pour la France.
34:49Oui, mais c'est bien, mais il pense mal, hein.
34:51Mais oui, bien sûr qu'il pense mal.
34:52Mais quand il pense que l'avenir de la France, ça n'est que l'Europe et au-delà le monde à la façon Attali,
34:59il pense que c'est bon pour la France.
35:01Il ne pense pas qu'il va détruire la France.
35:02Mais même sur l'international, il est mauvais.
35:04Oui, il est mauvais.
35:05Évidemment qu'il est mauvais.
35:06Je suis content que je le reconnais toujours la même question.
35:08Maintenant, une deuxième chose, c'est que, effectivement, peut-être qu'il ne comprend pas les Français,
35:12mais il a été réélu.
35:13C'est ça le drame, c'est ça le problème.
35:15C'est-à-dire qu'au moment où on nous présente...
35:16Est-ce que c'est un drame ou c'est la beauté de la démocratie ?
35:18C'est les deux.
35:19Les gens ont peut-être...
35:20C'est la démocratie.
35:21Mais ils choisissent.
35:22C'est-à-dire que les autres n'ont pas réussi à convaincre...
35:24Parce que la façon dont sont les élections aujourd'hui,
35:26il est évident qu'il y a de moins en moins de gens qui ont envie d'aller voter.
35:28Et tout est fait pour que les gens...
35:29Il suffirait qu'ils aillent pour que ça change.
35:30Certains.
35:31Oui, il suffirait déjà qu'on reconnaisse le vote blanc.
35:33Ce que je réclame depuis que ce temps-là...
35:34Antoine Guénaud.
35:36Antoine Guénaud.
35:37Antoine Guénaud, je voudrais vous faire réagir à des mots,
35:40je ne vous dirai pas forcément de qui les a prononcés,
35:43au nom de l'intérêt général, parlant de la démission,
35:45au nom conforme à l'honneur, dans l'intérêt de la France,
35:49légitimité à l'origine du chaos.
35:53Qu'est-ce que vous...
35:54Comment vous réagissez, vous, à ces mots
35:56qui poussent Macron pour des raisons objectives
36:00ou des raisons liées à l'honneur ?
36:03C'est fort comme mot, hein ?
36:04Et c'est un mot d'ailleurs qu'on n'entend plus beaucoup.
36:06Comment vous réagissez à tout ça ?
36:09Oui, enfin, comment dire...
36:11Évidemment qu'il n'a pas d'honneur, encore une fois.
36:13Moi, je ne vais pas...
36:14Je suis complètement d'accord sur le fait qu'il trahisse.
36:16Point.
36:16Ou alors, c'est encore une fois la même question
36:18pour toutes les élites.
36:19Est-ce qu'ils sont complètement cons
36:20ou est-ce qu'ils trahissent ?
36:22Parce que c'est un peu les deux.
36:23Mais c'est la question.
36:24C'est soit on est rasoir de Henlon.
36:25Ah non, il faut plutôt considérer la bêtise
36:27que l'incompétence ou je ne sais quoi.
36:30Pour moi, ils trahissent.
36:31Et pour moi, il y a un plan.
36:33Il y a un plan total de destruction de la France.
36:35Non, mais un plan qui n'est pas forcément plus...
36:36Quel serait l'intérêt de Macron ?
36:38L'intérêt...
36:39Bien sûr.
36:40L'intérêt est de faire un État fédéral européen.
36:44C'est tout.
36:44C'est de détruire tellement la France
36:46pour qu'il y ait un État fédéral européen.
36:47Le but de Macron,
36:48je ne pense même pas qu'il revienne en 2032,
36:49le but de Macron, de toute façon après,
36:51c'est d'être président de la Commission européenne.
36:53Voire même président d'un État-Unis d'Europe
36:55qui arrivera, si ça continue comme ça.
36:57C'est tout.
36:57Donc son but est très bien.
36:58Ce n'est pas dans les tuyaux.
36:59Ce n'est pas dans les tuyaux.
37:01On verra quand ça sortira.
37:02Mais je pense que cet homme-là...
37:03Et ça, c'est pique...
37:04Il a préparé un discours électoral
37:07pro-présidence européenne.
37:10Une Europe puissante, souveraine...
37:12L'eau d'à la joie, à chaque fois.
37:14D'entendre, bon, ça ne fait pas l'ombre d'un doute
37:16qu'après, roi de France,
37:17il aspire à devenir roi d'Europe,
37:19voire un peu plus.
37:20Et ça vous choque ?
37:22Un peu quand même.
37:24Un peu quand même.
37:24Alors un peu quand même,
37:25parce qu'encore une fois,
37:26je crois que par rapport effectivement
37:28à tous les chantiers
37:29que citait tout à l'heure Philippe,
37:31bon, il a ouvert tous les chantiers.
37:33Quand on regarde ses discours,
37:35depuis huit ans,
37:37l'école, la justice, l'hôpital,
37:39tout, tout, tout,
37:40tout a été passé au crible.
37:41Donc un vrai travail d'ailleurs de sociologue,
37:44si l'on peut dire.
37:45Voilà.
37:45Mais aucun n'a été achevé.
37:48Bon, le bilan est là.
37:49Alors, moi je pense que...
37:51Bon, d'abord,
37:52je crois qu'on retiendra
37:54l'épisode macroniste
37:57comme un accident de l'histoire.
37:59Voilà, c'est une parenthèse
38:00dans l'histoire politique.
38:00Mais sur dix ans, c'est long.
38:02Oui, alors c'est une longue parenthèse.
38:03Voilà.
38:03Alors ça pose d'ailleurs la question
38:04du renouvellement du quinquennat.
38:06Bon, vous savez,
38:07on parle de revenir parfois
38:09au septennat
38:10ou à un mandat de six ans.
38:11Un septennat unique alors ?
38:12Oui, ou à un mandat de six ans
38:14alors qu'il pourrait être unique également.
38:15Je pense que deux quinquennats,
38:17c'est pas bon
38:17parce que le deuxième,
38:18effectivement,
38:19bon,
38:20ne sert pas à grand-chose.
38:22Mais est-ce que vous n'êtes pas
38:22en train d'essayer
38:23de supprimer le dernier wagon du train ?
38:25Globalement,
38:26c'est un peu toujours la même chose.
38:27Si on est courte de trois ans
38:29pour aller à sept ans unique,
38:31il y aura toujours
38:31une ou deux années
38:32qui seront un peu
38:33une année de fin de règne.
38:34J'entends des voix fort heureusement
38:36qui se rejoignent un peu
38:37à ce que je dis depuis des années.
38:39Je crois que le piège
38:40dans cette affaire,
38:41comme tout à l'heure
38:42on parlait de l'exécution provisoire,
38:44le piège,
38:44c'est l'élection du président
38:45de la République
38:46au suffrage universel.
38:47Il faut arrêter
38:48d'élire des monarques
38:49qu'ils soient républicains
38:50ou pas républicains.
38:51Voilà,
38:51c'est ça qui empêche
38:52le retour d'une assemblée,
38:54d'une régime.
38:55Quatrième République,
38:55oh là,
38:56oui, c'est ça.
38:57Le problème,
38:57c'est que quand vous dites ça,
38:59Michel Fize,
39:00tout le monde entend
39:01quatrième République.
39:04Ça revient d'un désordre
39:06pour le dire gentiment.
39:07Oui, mais encore une fois,
39:09on ne peut pas remettre
39:11la société
39:11de la quatrième République
39:13dans la cinquième République.
39:1470 ans plus tard.
39:16Et puis on peut faire mieux
39:17que ce qui a été fait.
39:18Voilà.
39:18Par rapport, effectivement,
39:20à la représentation proportionnelle
39:21qui peut être une alternative.
39:22Voilà.
39:23Bon,
39:24c'est un choix.
39:25Bon,
39:25mais je pense que de toute façon,
39:26il faudra bien choisir
39:27entre un régime parlementaire
39:28ou un régime présidentiel.
39:30C'est le vœu de François Hollande
39:32qui a d'ailleurs
39:33beaucoup d'idées
39:33depuis qu'il n'est plus président.
39:35C'est ça.
39:35Alors, je voulais simplement dire
39:37une chose par rapport
39:37à la dissolution.
39:38Je pense que si Emmanuel Macron
39:40arrive à éviter
39:43une nouvelle dissolution,
39:45il est sauvé.
39:46Jusqu'à la fin de son mandat.
39:48Voilà.
39:48Sachant juste une chose
39:50concernant la dissolution,
39:51je vais vous faire réagir là-dessus.
39:52La dissolution,
39:53en réalité,
39:54la fenêtre de dissolution
39:55est quasiment fermée.
39:58Pourquoi ?
39:59Parce que
40:00si ça ne se ferme pas maintenant,
40:02après, il y a les élections municipales
40:04en 2026
40:05et imaginons
40:06qu'il dissolve...
40:07J'ai obligé de repousser
40:08les municipales.
40:09Alors, il peut être obligé
40:10de repousser les municipales
40:11ou ça pose un problème
40:12pour le prochain président
40:14qui se retrouverait élu
40:15en 2027
40:16sans pouvoir changer
40:18de majorité.
40:18Donc, il y aura
40:19un vrai souci démocratique.
40:21Donc, la fenêtre
40:22pour dissoudre,
40:23c'est novembre-décembre
40:24de 2025
40:26et après,
40:27c'est presque fini.
40:28Oui, mais je ne suis pas certain
40:29qu'il fasse ce raisonnement
40:30très rationnel
40:31que nous faisons,
40:31encore une fois.
40:32Cette première dissolution,
40:34il l'a faite envers...
40:35Et il y en a un autre
40:35qui s'appelle Chirac
40:36qui avait fait pareil.
40:38Et qui s'était planté
40:39de la même manière.
40:40Et vous savez
40:41quelle est la raison
40:42de la dissolution de Chirac
40:43en 1995 ?
40:44Rappelez-nous.
40:44Alors, il avait une majorité,
40:46lui, il avait une belle majorité.
40:47Il trouvait simplement
40:49que cette majorité
40:50n'était pas assez Chiracienne
40:51mais trop baladurienne.
40:53C'est tout.
40:53C'est la seule raison.
40:55Comme quoi, ça renforce
40:56ce que disait,
40:57c'est que ces gens-là
40:57ne travaillent que pour leur gueule.
40:58Bien sûr.
40:59Ou travaillent
41:00en étant très détachés
41:02du terrain
41:03puisque beaucoup disaient
41:05mais Chirac va dans le mur
41:06en klaxonnant
41:07parce qu'en réalité,
41:08il ne va pas avoir
41:09une nouvelle majorité.
41:11Alors que tout le monde
41:12lui disait
41:12Chirac, tu es le meilleur
41:13et tu vas avoir ta majorité.
41:15Emmanuel Macron
41:15travaille pour 100 mois.
41:17Il a besoin d'être au centre
41:19de tout,
41:20tout le temps,
41:21partout.
41:21Et il a commencé
41:22à 14 ans.
41:23Comme à l'international.
41:25Antoine Guénaud.
41:26C'est un acteur, c'est vrai,
41:27donc forcément,
41:27il joue son rôle
41:27mais ce qu'il ne faut pas oublier,
41:28c'est qu'un acteur
41:29a un réalisateur au-dessus de lui.
41:30Je pense que cet homme
41:31est un valet d'autres puissances,
41:32c'est tout.
41:33Non, ça c'est...
41:34Ça voudrait dire quoi ?
41:35Ça voudrait dire si.
41:36Ça serait une marionnette
41:37dirigée par...
41:39Non mais pas forcément
41:39avec des fils, etc.
41:41Mais c'est des gens
41:41qui sont convaincus
41:42depuis qu'ils sont nés.
41:43C'est tout.
41:45Mais c'est la réalité globale...
41:46C'est les gens qui le dirigent.
41:47Convaincus...
41:47C'est un atlantiste, c'est tout.
41:49Il travaille pour les intérêts américains,
41:51par exemple.
41:51Convaincus, c'est le bon mot.
41:52C'est-à-dire que je pense
41:53que c'est une idéologie.
41:55C'est par idéologie
41:56qu'ils sont aussi européistes,
41:57fédéralistes.
41:57Oui, bien sûr.
41:58C'est pas parce qu'ils ont décidé
41:59qu'ils sont dans la France
42:00ou qu'ils sont manipulés
42:01par des forces extérieures.
42:03On les force pas, bien sûr.
42:04On les force pas.
42:04Ils font du zèle.
42:05Ils font du zèle.
42:06On est tout à fait d'accord.
42:07Mais juste là-dessus,
42:09je voulais juste...
42:09Sur les institutions,
42:10c'est très rapide.
42:12Sur les institutions,
42:13oui, il faut certainement
42:14changer des choses.
42:14Ça, on va pas se mentir.
42:16Non mais ça, clairement.
42:17Par contre, ce qu'il faut changer,
42:17c'est les hommes.
42:18Il y a des institutions, oui,
42:20mais il y a des humains derrière.
42:21Quels que soient les institutions...
42:22Changer le système.
42:23Voilà, tout à fait.
42:24Il faut changer le système.
42:25Changer les hommes,
42:26ça nous fait penser
42:27à Mao et à la révolution culturelle.
42:28Non mais changer les hommes...
42:29Ça fait peur, hein.
42:30Bien sûr.
42:30Non, non, ça fait peur.
42:31Les élire.
42:32On n'est pas des sauvages.
42:34Ah, vous n'êtes pas des sauvages.
42:35Parfait.
42:36Alors, vote obligatoire.
42:37Ça, c'est une solution.
42:39C'est une solution.
42:40Oui, mais mettre en avant
42:40des candidats différents...
42:42Mais ça changera.
42:42Il y a un système médiatique.
42:43Si tu as un vote obligatoire,
42:45le bulletin blanc
42:46devient un vote politique.
42:47Oui, mais ça ne changera pas.
42:47Il y a plein de pays
42:48où quand le bulletin blanc
42:49dépasse un certain nombre,
42:50les gens rentrent chez eux.
42:51Et c'est ça
42:51dans tous les politiques
42:52de droit de gauche.
42:53Mais en quoi ça aide
42:53à dégager une majorité ?
42:54C'est de ça qu'on a besoin
42:55en ce moment, le vote blanc.
42:56Ça sera un problème de plus ?
42:58Mais ce n'est pas un problème de plus.
42:59Aujourd'hui, on ne sait même plus
43:00pourquoi ils votent.
43:00Je crois que les Français
43:01ont surtout besoin
43:01d'une offre politique de qualité.
43:03Voilà, tout à fait.
43:04Ils n'ont pas d'offre politique.
43:05Moi, je pense qu'ils l'ont,
43:06mais qu'ils sont trop timorés,
43:07qu'ils choisissent toujours
43:08le centriste rassurant
43:09plutôt que les extrêmes,
43:10comme on leur dit à la télé.
43:11Non, non, c'est pas l'autre.
43:13Messieurs, merci beaucoup
43:15pour ce deuxième débat.
43:17On va passer sur les coups de gueule
43:18et les coups de cœur.
43:20Retrouvez et achetez
43:21les livres des invités de TVL
43:23dans la boutique de votre chaîne
43:27sur TVL.fr
43:29Monsieur Benazard qui s'y colle.
43:38Et vous avez un coup de gueule.
43:39Le coup de gueule.
43:40On commence par un coup de gueule.
43:41Le coup de gueule,
43:42c'est le dernier tweet
43:43de Rima Hassan.
43:44Il y a eu un article
43:45de la presse internationale
43:46en anglais
43:47qui parlait du Hamas
43:48et qui relatait
43:50que le Hamas
43:51éliminait ses opposants
43:52un par un.
43:53One by one.
43:54C'était le titre.
43:55Et Rima Hassan
43:55a juste retweeté
43:56one by one.
43:58C'est un clin d'œil
43:59à sa frange
44:00pro-Hamas
44:01de son électorat.
44:03Et je trouve que
44:04hier,
44:05il y a eu le procès
44:06de Mila.
44:07Mila, c'est une jeune fille
44:08qui a été poursuivie,
44:09protégée
44:10parce que menacée
44:11de mort, de viol,
44:11d'égorgement,
44:12de tout ce qu'on veut.
44:13Et il y a eu un procès
44:13parce qu'un type
44:14l'a accusé
44:15d'avoir tenu
44:16des propos racistes.
44:17Donc, on traîne
44:18en justice Mila,
44:19on a traîné Zemmour,
44:20je ne sais combien de fois,
44:21Renaud Camus,
44:21des tas de gens
44:22pour des propos.
44:23Et je me demande
44:24ce qu'on attend
44:24pour suivre
44:25Rima Hassan
44:26pour apologie du terrorisme.
44:29Parfait.
44:30Merci.
44:30Merci.
44:31Beau coup de gueule.
44:32Michel Fils,
44:33votre coup de gueule,
44:33c'est quoi ?
44:34Moi, mon coup de gueule,
44:35c'est sur ce que j'appellerais
44:36les prisons de la honte.
44:38Parce qu'au-delà
44:39de l'affaire très particulière,
44:41très pointue
44:41de Nicolas Sarkozy,
44:43il y a cette réalité
44:43carcérale épouvantable
44:45qui s'appelle
44:45la surpopulation.
44:47Tout à l'heure,
44:47vous parliez de trois matelas
44:48par cellule.
44:50Parfois,
44:50il y en a un peu plus.
44:51Trois personnes,
44:52parfois,
44:52c'est le double.
44:54Voilà.
44:54Donc,
44:54on est à un taux...
44:56Aujourd'hui,
44:56on est à peu près
44:57à 85 000 détenus.
44:59Moi,
44:59je me souviens d'un temps
45:00quand je travaillais précisément
45:01à l'administration pénitentiaire
45:02où quand on voyait s'approcher
45:04le chiffre de 40 000,
45:06on était littéralement,
45:08littéralement,
45:09tétanisés.
45:10Tétanisés.
45:11Voilà.
45:11Bon.
45:12Et aujourd'hui,
45:12avec un nombre d'établissements
45:13qui n'a pas beaucoup changé,
45:14parce que par rapport à 1980,
45:17on a à peu près toujours
45:18130 établissements pénitentiaires.
45:20Voilà.
45:21On a quand même 85 000 détenus.
45:23Voilà.
45:23Donc,
45:23on se fait,
45:24évidemment,
45:25alpaguer,
45:26si l'on peut dire,
45:27régulièrement
45:27par les institutions étancielles.
45:29Voilà.
45:30Donc,
45:30l'idée qu'il faudrait
45:31incarcérer davantage
45:32les petites peines,
45:33etc.,
45:34là,
45:34je pense que les politiques
45:36devraient revenir
45:36au principe de réalité
45:37et d'efficacité.
45:39On ne peut pas
45:39emprisonner davantage
45:41quand on n'a pas déjà
45:41suffisamment de place
45:43pour loger correctement
45:44ceux qui se trouvent en prison.
45:46Merci.
45:47Merci beaucoup.
45:48Alors,
45:49M. Guénaud,
45:50votre coup de gueule.
45:51Alors,
45:51le coup de gueule,
45:52moi,
45:52c'est l'idée
45:54qui commence à arriver
45:54à nos oreilles,
45:55qui sort des alcôves
45:56de Bruxelles,
45:56mais qui bruisent
45:58depuis très longtemps,
45:58qui est l'idée
45:59d'un 28e État
46:00fictif,
46:01un 28e régime,
46:03qui n'est pas encore fait,
46:04bien sûr,
46:04mais ça fait très longtemps
46:06qu'ils en parlent à Bruxelles.
46:07Comment ça marche ?
46:07J'entends ça,
46:09je ne comprends pas.
46:10C'est tout simplement refaire,
46:11c'est très simple,
46:12un État sans peuple,
46:13etc.,
46:13mais avec des droits différents,
46:15donc un droit fédéral,
46:16finalement,
46:16qui serait au-dessus de nos lois
46:17puisque les entreprises
46:18pourraient les choisir.
46:19Ce serait un droit
46:19des entreprises différent,
46:20un droit des sociétés différent,
46:21un droit des faillites différent
46:22et un droit du travail différent.
46:24Quelqu'un, moi ou une personne morale
46:26pourrait choisir ce régime-là.
46:28Une personne physique aussi
46:29ou une personne morale ?
46:30C'est plutôt pour les entreprises.
46:31C'est plutôt pour les entreprises.
46:31Donc personne morale
46:32pourrait s'y matriculer ?
46:34Voilà, tout à fait,
46:34dans ce 28e régime
46:36et du coup,
46:37ce serait au-delà
46:38des lois nationales
46:38puisqu'ils pourraient choisir
46:39ce régime-là
46:40et ne pas subir,
46:41entre guillemets,
46:42puisque ce serait subir
46:43les lois de la législation nationale
46:44qui serait évidemment
46:46une législation beaucoup plus douce
46:47et tranquille
46:48qui est faite,
46:48une législation qui serait faite
46:49pour les grandes entreprises
46:50et pour les entreprises
46:51au détriment des salariés,
46:52évidemment.
46:53D'accord, ok.
46:54Et vous êtes contre ?
46:55Evidemment contre.
46:56On peut être que contre.
46:57Il faudra qu'on creuse
46:59ce sujet-là.
47:00Merci.
47:01Je ne passe pas
47:02votre coup de gueule.
47:02Mon coup de gueule,
47:03c'est sur la loi
47:04qui va passer
47:04sur la sécurité sociale.
47:07Mais c'est un des deux budgets
47:08qui est problématique.
47:09Où dedans,
47:10il y a marqué
47:10qu'ils allaient augmenter
47:12pour réduire le déficit,
47:13bien entendu,
47:14toutes les franchises médicales
47:16sur les gens les plus pauvres.
47:17C'est-à-dire qu'ils doublent,
47:19je crois.
47:19Sur les gens les plus pauvres
47:20ou sur tout le monde ?
47:20Non, alors,
47:21soi-disant,
47:22le ministre a déclaré
47:23qu'il ne toucherait pas
47:24les gens les plus pauvres,
47:25les femmes enceintes,
47:26les gens d'au moins de 18 ans,
47:28etc.
47:28Mais l'ensemble des populations
47:29et ceux qui sont
47:30le plus malades,
47:31entre guillemets,
47:32ce n'est pas les riches,
47:33ils n'ont pas besoin,
47:34c'est les pauvres.
47:34Ils vont augmenter
47:35les franchises
47:36sur les médicaments.
47:37Au lieu de payer 50 centimes,
47:39ils vont payer 1 euro.
47:39Ils vont augmenter
47:40la franchise
47:43sur le transport
47:43des ambulances,
47:45etc.
47:45Et encore une fois,
47:46c'est les plus pauvres
47:47qui vont morfler.
47:48C'était mon premier goût de gueule.
47:49Et je trouve ça inadmissible
47:50parce qu'on va chercher l'argent,
47:51encore une fois,
47:52dans la poche
47:53des gens,
47:54de ceux qui n'en ont pas.
47:56Ça, c'est votre premier coup de gueule.
47:57Ça, c'est le premier.
47:58Le deuxième coup.
47:58Ah, vous en avez un petit deuxième.
47:58Ouais, j'en ai un petit deuxième.
48:00C'est sur le TGV.
48:01Oui.
48:01Vous savez, le TGV 30,
48:03ils ont lancé un super truc
48:04de communication
48:04comme quoi,
48:05quand le TGV a plus de 30 minutes
48:07de retard,
48:07vous avez le droit
48:08à un remboursement.
48:09Oui.
48:10Et donc ?
48:10Et donc,
48:11on ne peut le faire
48:12que par Internet
48:12et vous ne pouvez prendre
48:13rendez-vous par Internet
48:14qu'au guichet
48:16pour aller vous toucher
48:17vos 14 euros.
48:19Ah oui.
48:19Donc, tout est fait
48:20entre guillemets
48:21pour que les gens
48:21ne puissent pas y aller.
48:24C'est que de la com'.
48:24Mais c'est que de la com'
48:25et ça, ça me rend
48:26de plus en plus fou.
48:27On vous annonce partout
48:27qu'on vous fait des faveurs
48:29et en fin de compte,
48:29quand vous voulez bénéficier
48:30des faveurs,
48:31c'est un véritable parcours
48:31du combattant.
48:32Vous prenez rendez-vous
48:33par Internet
48:33pour aller voir quelqu'un
48:34dans un guichet.
48:36Est-ce qu'on peut rajouter
48:37quelque chose
48:37dans le même ordre d'idées ?
48:39On sait qu'aujourd'hui,
48:40il y a 15% des Français
48:41qui ne touchent pas
48:42les aides sociales
48:44auxquelles ils ont droit.
48:45Là, je pense qu'il faudrait
48:46prévoir un système
48:47d'automaticité.
48:48Quand vous bénéficiez,
48:50quand vous pouvez bénéficier
48:51d'une aide,
48:52elle vous est accordée.
48:53C'est ce qui s'est passé
48:54pour l'énergie,
48:55le chèque énergie.
48:57Il y a plein de gens
48:57qui ne le touchent pas
48:58parce qu'ils n'osent pas
48:59le demander.
48:59Et on va devoir faire
49:00les coups de cœur
49:00parce que sinon,
49:01on va largement déborder.
49:03Votre coup de cœur,
49:04Céline Lazard.
49:04Mon coup de cœur,
49:04c'est un petit coup de cœur.
49:05C'est une façon de voir
49:06le verre à moitié plein.
49:11des institutions,
49:12la crise politique,
49:13la crise de régime,
49:14j'ai entendu.
49:15Je constate quand même
49:16que malgré toutes ces crises,
49:18on continue tous
49:19à vivre à peu près normalement.
49:20Ça n'a pas beaucoup
49:21ébranlé nos modes de vie,
49:22qu'on continue à travailler,
49:25à aller chercher de l'argent
49:25aux distributeurs,
49:26à vivre tout à fait normalement.
49:28Et je mettrais ça aussi
49:29en parallèle
49:30entre l'affaire Macron
49:32et l'affaire Sarkozy.
49:33C'est-à-dire que l'affaire Sarkozy,
49:34il y a d'autres régimes,
49:34d'autres pays
49:35où un président
49:37qui serait mis en prison.
49:38Et l'affaire serait jugée
49:40injuste par son clan,
49:43ça pourrait très mal finir.
49:44Ça pourrait finir
49:44par le président retranché,
49:46planqué dans les réseaux,
49:47défendu par des milices,
49:49ça finirait en guerre civile.
49:50Je pense peut-être
49:50à la Serbie,
49:52à des pays de l'Est
49:52vers lesquels
49:53on jette des regards
49:54énamourés quelquefois
49:55sur cette chaîne.
49:56Bon, ça ne se passerait pas
49:57de la même façon
49:57une crise des institutions
49:59dans ces pays-là.
50:00On ne la traverserait pas
50:01de façon aussi tranquille.
50:02Donc ça, c'est mon coup de cœur
50:03pour nos sociétés
50:04libérales, occidentales,
50:06un peu mollassonnes,
50:07mais bon,
50:07dans lesquelles
50:07on n'est pas trop bousculé.
50:09Merci beaucoup.
50:11Contrairement à ce que me dit
50:12le réel qui me dit
50:13« ça, c'est un drôle
50:13de coup de cœur »,
50:14c'est un vrai coup de cœur.
50:16Je suis d'accord avec vous.
50:17OK, Michel Fils,
50:18votre coup de cœur.
50:18Moi, je vais rajouter
50:19un pan, peut-être
50:20à ce qui vient d'être dit,
50:22le pan animalier.
50:23Parce qu'on oublie
50:24trop souvent
50:24que la nature,
50:26c'est aussi
50:26la nature animale
50:28et notamment
50:29la nature sauvage.
50:31On parlait du loup
50:31tout à l'heure,
50:32mais bon,
50:32tous les animaux
50:33dans la nature
50:34ont droit à une place.
50:36J'ai presque envie de dire,
50:36d'ailleurs,
50:37quand on voit un peu
50:38comment certains partis politiques
50:40qui sont pourtant
50:40officiellement estampillés,
50:42écologistes,
50:43oublient quand même
50:43largement
50:44cette question animale.
50:47Ça me choque
50:47parce que pour moi,
50:49l'animalité,
50:50c'est l'humanité en mieux.
50:53Waouh !
50:54Elle tombe brusquement
50:55votre conclusion.
50:58OK.
50:58L'animalité,
51:00c'est l'humanité en mieux.
51:02Bien sûr.
51:02Ce n'est plus
51:02la femme et l'avenir de l'homme,
51:03c'est mon chien
51:04et l'avenir de l'homme.
51:05Ah ben oui.
51:05Je ne suis pas sûr
51:07de vous suivre jusque-là.
51:08Je ne suis pas sûr non plus
51:09parce que j'écoute,
51:10je dors la fenêtre ouverte
51:11pour tout vous dire
51:12et j'entends ce qui se passe
51:13dans le bois
51:14pas très loin de chez moi.
51:15Il y a des drames la nuit.
51:18Ça crie très fort
51:19quand la chouette attaque.
51:21Mais il y a des drames
51:22avec les humains
51:23la nuit dans les bois.
51:24Vous avez raison.
51:26Et le réalisateur me dit
51:27que ce n'est pas une chouette.
51:29Il est drôle.
51:30Allez Antoine,
51:31votre coup de cœur.
51:32Moi, le coup de cœur
51:33concernera la culture française
51:35qui morfle quand même
51:36depuis plusieurs années
51:37et d'autant plus
51:38la culture populaire française.
51:39Il y en a eu
51:40une grande culture populaire française
51:41dans les années 50.
51:42Gérard Roury par exemple.
51:43Par exemple,
51:44Gérard Roury,
51:44par exemple,
51:44Audiard.
51:45Moi, je suis un petit enfant
51:47d'Odiard, disons,
51:48plus qu'autre chose.
51:48Mais c'est Camelot.
51:50C'est la sortie de Camelot
51:51qui renoue pour moi
51:52avec cet esprit
51:53de comédie populaire
51:54à la française.
51:55Au-delà de la légèreté,
51:56il y a une certaine légèreté certes,
51:57mais avec un sérieux
51:58dans les dialogues.
52:00Par exemple,
52:00les dialogues sont d'une complexité,
52:02enfin, comment dire,
52:02sont simples
52:03et en même temps complexes,
52:04sont réfléchis,
52:04sont travaillés.
52:06Et ça nous changera,
52:07c'est une vraie comédie française,
52:08ça nous changera
52:08de ces comédies
52:10de bobos du 11e
52:12ou du 16e
52:12qui réfléchissent à leur vie,
52:15qui réfléchissent
52:15sur leur névrose
52:16pendant une heure et demie
52:16à l'écran.
52:17Voilà, je préfère
52:18une comédie vraiment populaire
52:19comme ça.
52:20On retrouve cet esprit
52:21des années 50, 60, 70
52:22et ça fait du bien.
52:23On se dit que
52:24cette France-là
52:25n'est pas morte.
52:25vraiment, ça fait du bien.
52:26Est-ce que je peux rajouter
52:27quelque chose ?
52:28Oui, bien sûr.
52:29Il a fait deux coups de gueule.
52:31La jalousie.
52:33Il y a aussi une série
52:34que je trouve remarquable,
52:36c'est La petite histoire
52:37de France.
52:38Ah oui, bien sûr.
52:39Qui est ciselée
52:40d'une manière admirable
52:42et c'est à mourir de rire.
52:44Voilà, c'est vraiment...
52:44C'est très joli.
52:45C'est vraiment le même esprit.
52:46C'est du grand spectacle.
52:48On est d'accord.
52:49Très bien.
52:49Et Philippe Pasco,
52:50votre cul de cœur ?
52:51Mon cul de cœur va vous étonner.
52:52C'est pour le gouvernement
52:54Le Cornu 1
52:54ou Le Cornu 2.
52:55où ils ont fait un truc...
52:58Il a fait un truc intéressant
52:59mais qui peut être dangereux
53:00par la suite.
53:01C'est-à-dire qu'il a...
53:02La première chose...
53:03Le premier décret
53:03qu'il a fait paraître,
53:05c'est un décret
53:05pour obliger les sites internet
53:07et les sites de réseaux sociaux
53:08à tous garder leurs données
53:10et leurs images
53:10pendant plus d'un an.
53:13Ça va permettre
53:14de pister quelques pédophiles
53:15et quelques harcèleurs
53:17cyber-internet.
53:20Je trouve que c'est très bien.
53:21Ça peut être dangereux aussi
53:22parce que c'est une surveillance
53:23accrue de la population.
53:23Mais pour les pédophiles
53:26et pour les cyber-harceleurs,
53:27je pense que ça va leur mettre
53:28un petit coup d'arrêt.
53:29Et ça, c'est bien.
53:30Vous voyez, je félicite
53:31M. Le Cornu.
53:32Je n'en reviens pas.
53:34C'est assez rare,
53:35on le note.
53:36Allez, merci messieurs.
53:38C'est la fin de cette émission.
53:39N'oubliez pas
53:40d'appuyer sur le pouce
53:41en bas de votre écran.
53:43Ça fait remonter le référencement
53:45et c'est très bon pour l'émission.
53:47Et puis vous avez des commentaires.
53:48Vous avez le droit
53:48à des coups de gueule
53:49et à des coups de cœur
53:50dans vos commentaires.
53:51on les lit
53:52et on vous en remercie.
53:53Et donc merci
53:54d'avoir regardé
53:55cette émission
53:56Tête à Clash
53:57et à rendez-vous
53:57dans 15 jours.
53:58Au revoir.
53:58Sous-titrage Société Radio-Canada
54:06Sous-titrage Société Radio-Canada
54:19Sous-titrage Société Radio-Canada
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