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  • il y a 2 jours
"C'est l'image de la France qui est abîmée", estime ce dimanche sur franceinfo la vice-présidente du Rassemblement national, Edwige Diaz, après la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison avec mandat de dépôt différé. "On envoie l'image désastreuse d'un président de la République qui va finir en prison", poursuit la députée de Gironde. 



Elle estime qu'un "débat" sur l'exécution provisoire des peines "pourra peut-être avoir lieu", considérant que c'est "une négation de notre État de droit". Un juge peut décider que la sanction pénale doit être "déclarée exécutoire par provision", indique le code de procédure pénale. C'est-à-dire que la décision de justice est mise en application même en cas d'appel. "L'exécution provisoire, le fait d'envoyer Nicolas Sarkozy en prison, c'est une atteinte à la présomption d'innocence et les gens se demandent s'il n'y a pas une volonté d'humiliation derrière", ajoute Edwige Diaz, Nicolas Sarkozy ayant fait appel du jugement.



Edwige Diaz estime que dans le cas de Marine Le Pen, condamnée à 5 ans d'inéligibilité en mars dernier dans le procès des assistants parlementaires du FN, devenu RN, "on prive le peuple français de s'exprimer". "Si les gens ont envie de voter pour Marine Le Pen, ce sont eux qui doivent avoir le dernier mot. Et pas des magistrats politisés", selon elle. La députée de Gironde assure ne pas vouloir "jeter le discrédit sur l'ensemble de la profession qui réalise son travail avec impartialité et neutralité". Néanmoins, elle cible "une partie des juges, des magistrats" qui sont, à ses yeux "politisés".

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Transcription
00:00Bonjour Edwige Diaz, on va évoquer dans quelques secondes les premières pistes de Sébastien Lecornu,
00:15la réponse avec vous du Rassemblement National, les propositions que vous faites aussi.
00:20Avant cela, l'actualité de ces dernières heures, c'est Nicolas Sarkozy, l'ex-président qui réagit à nouveau à sa condamnation à de la prison ferme
00:28et aussi ses menaces contre la justice, menaces de mort, menaces d'agression pour les juges qui ont rendu leurs décisions.
00:35Est-ce que vous dites stop, il faut que chacun retrouve ses esprits ?
00:39Moi déjà je vais vous dire que je condamne toutes les personnes qui ont menacé les juges.
00:45Je considère que dans notre état de droit, la violence n'a pas sa place.
00:49Les juges peuvent être politisés, en tout cas celles qui ont rendu cette décision,
00:53mais pour autant, elles ne méritent pas, enfin je veux dire en fait, personne ne mérite d'être menacé de mort.
00:59Donc je veux dire, je condamne avec la plus grande fermeté ces agissements.
01:02Est-ce que quand même, vous venez de dire juges politisés,
01:06on peut entendre dans votre parti des juges qui veulent se payer les politiques,
01:10ça c'est Sébastien Chenu qui le disait.
01:11Est-ce qu'en disant cela, vous n'attisez pas aussi quelque part, non pas cette violence,
01:18mais au moins un ressentiment qui peut conduire à une forme de violence ?
01:21Non, parce que je crois que tout le monde sait qu'une partie des juges, des magistrats sont politisés.
01:28De toute façon, ils le disent eux-mêmes quand ils écrivent par exemple des communiqués de presse
01:32pour appeler à faire barrage au Rassemblement National.
01:35De fait, ils sortent de leur neutralité, de leur impartialité,
01:38et ils prennent une position politique, donc on ne trahit aucun secret.
01:41Après, moi je fais bien la différence entre des juges qui décident de révéler leurs opinions politiques
01:48et l'immense majorité des juges qui fait son travail dans la plus grande impartialité,
01:53avec beaucoup de respect et qui se contente d'être la bouche de la loi.
01:57Mais Edith Diaz, quand vous dites par exemple que les juges veulent se payer des politiques,
02:01c'est Sébastien Chenu qui avait ses propos,
02:03quand vous dites que les juges sont politisés, c'est Marine Le Pen,
02:06qu'est-ce que vous dites aux Français aujourd'hui ?
02:09Vous ne faites plus confiance dans la justice, les Français ne doivent plus faire confiance dans leur justice ?
02:13Non, non, on n'a pas dit les juges sont politisés, on a dit des juges,
02:15ça veut dire pas tous les juges, ça revient à ce que je voulais vous dire.
02:18Vous dénoncez la République des juges, enfin vous avez des mots très forts.
02:20Non, mais pas la République, non, non, mais là c'est caricatural.
02:23Je dis, voilà, il y a une partie de la magistrature qui est politisée,
02:27qui le dit elle-même en signant des communiqués de presse
02:29pour appeler à faire barrage au Rassemblement National.
02:31Après, je vais vous dire, regardez, hier j'étais sur ma circonscription en Gironde,
02:34sur le marché de Saint-André-de-Cubzac.
02:36Eh bien, en fait, les gens sont venus me parler,
02:38ils m'ont dit, c'est quand même pas normal, ce qui se passe,
02:41cette exécution provisoire, eh bien c'est la négation du second degré de juridiction
02:46et donc c'est par là même la négation de notre état de droit.
02:49Et vous voyez, j'ai été retrouver des chiffres.
02:51Il y a quelques, en 2008, c'était deux Français sur trois qui avaient confiance en la justice.
02:56L'année dernière, c'est un Français sur deux seulement qui a confiance en la justice.
03:00Et donc en fait, je pense que la politisation d'une partie de la magistrature,
03:04eh bien jette quelque part le discrédit sur l'ensemble de la profession
03:07et je le dis, beaucoup d'entre eux font leur travail avec beaucoup de responsabilités.
03:10Je peux, Edwige Diaz, aussi vous donner un chiffre.
03:13Neuf condamnés sur dix à une peine au-delà de cinq ans de prison
03:17ont une exécution provisoire de leur peine.
03:22Ça ne devrait pas être le cas pour les politiques ?
03:24Non, alors je ne dis pas du tout que les politiques doivent être au-dessus des lois,
03:27mais je dis aussi qu'ils ne doivent pas être en dessous des lois.
03:30Et c'est vrai que beaucoup de personnes m'ont posé la question,
03:32enfin se posent la question, et je l'ai entendu hier sur ma circonscription,
03:35c'est est-ce qu'il n'y a pas une justice spéciale pour Nicolas Sarkozy ?
03:40Je pense quand même vraiment que l'exécution provisoire,
03:42et là en plus qu'on envoie M. Sarkozy directement en prison,
03:45c'est vraiment une atteinte à la présomption d'innocence,
03:48et quand même les gens se disent,
03:50mais est-ce qu'il n'y a pas une volonté d'humiliation derrière,
03:52puisqu'en plus on sait que M. Sarkozy va faire appel,
03:54peut-être que son innocence sera reconnue,
03:57mais du coup on envoie quand même l'image désastreuse
04:00d'un président de la République qui va finir en prison,
04:02et c'est quand même l'image de la France qui est abîmée.
04:04Alors qu'est-ce qu'on fait à vous siéger au Parlement ?
04:06Est-ce qu'il faut revenir par exemple sur ce principe de l'exécution provisoire ?
04:10Écoutez, c'est un débat qui pourra peut-être avoir lieu,
04:13puisque c'est un sujet extrêmement complexe,
04:16donc on ne peut pas répondre sur un plateau comme ça,
04:18mais je pense que dès lors qu'il y a des conséquences dramatiques,
04:22vous voyez, sur Marine Le Pen,
04:24là elle a été condamnée à une peine d'inéligibilité avec exécution provisoire,
04:29et en fait, quelque part, on prive le peuple français de s'exprimer.
04:34Si les gens ont envie de voter pour Marine Le Pen,
04:36et bien c'est eux qui doivent avoir le dernier mot,
04:38et ce n'est pas des magistrats politisés qui ont envie de se payer Marine Le Pen,
04:43qui doivent l'interdire, qui doivent interdire aux Français de voter pour elle.
04:47Donc il y a une question...
04:47Si les magistrats qui jugent les politiques sont politisés en fait ?
04:49Non, ce n'est pas ce que je vous ai dit,
04:51je peux vous répéter pour la quatrième fois.
04:52Non, mais c'est ce qu'on ne peut pas comprendre en vous écoutant.
04:54Non, non, je vous ai dit des juges qui assument,
04:56qui signent des communiqués de presse,
04:58et je ne veux pas jeter le discrédit sur l'ensemble de la profession
05:01qui réalise son travail avec impartialité et neutralité.
05:05On va revenir bien sûr maintenant dans le détail
05:07sur le contexte politique et budgétaire.
05:10Alors vous avez bien sûr suivi les premières annonces du Premier ministre
05:14sur la question du budget, sur la construction du budget.
05:17Et votre parti, le Rassemblement national,
05:19a réagi très vivement à ces premières annonces.
05:22Je cite par exemple Jean-Philippe Tanguy ce matin dans la tribune dimanche
05:26qui nous dit « Monsieur Lecornu est le ventriloque d'un scénario écrit par d'autres ».
05:31Pourquoi ce durcissement, Edwige Diaz ?
05:34Non, mais parce qu'en fait nous ne sommes pas dupes.
05:38Monsieur Lecornu a été nommé parce qu'il est prochissime d'Emmanuel Macron.
05:41C'est peut-être le dernier macroniste qui reste autour d'Emmanuel Macron.
05:45Et donc nous ne nous ferons pas avoir par ces déclarations.
05:49Donc nous attendons très précisément son discours de politique générale
05:53et ensuite nous verrons la déclinaison de ses intentions
05:57et nous espérons qu'il changera et qu'il reprendra les propositions du Rassemblement national
06:03qui sont cohérentes, qui sont constantes et que nous matérialisons par écrit
06:08chaque année à l'occasion de la présentation de notre contre-budget.
06:11Mais pour le moment, un budget de désendettement, pas de taxes Zuckmann,
06:15pas de retour de l'ISF, pas non plus de suspension de la réforme des retraites
06:18et en même temps un petit geste sur l'aide médicale d'État,
06:21ça c'est pas de nature à vous satisfaire ?
06:23Bon, qu'il n'y ait pas d'augmentation des impôts,
06:25voilà avec Marine Le Pen nous l'avons dit, c'était notre ligne rouge.
06:28La France fait partie des pays les plus taxés du monde,
06:33que ce soit les contribuables ou que ce soit les entreprises.
06:35Donc il existe dans notre pays une asphyxie fiscale
06:38et une question de consentement à l'impôt mais surtout à la dépense publique.
06:44Oui, les Français estiment que leur argent est mal dépensé
06:47et même ils se posent la question, où passe notre argent ?
06:50Pardon, on ne comprend pas du coup ce qui ne vous satisfait pas
06:54dans cette interview de Sébastien Lecornu ?
06:56En fait, on ne va pas se payer de mots, c'est ce que je veux vous dire.
06:59Il pose des bases et ensuite il dit, on peut discuter et négocier ?
07:03Eh bien tant mieux, discutons, c'est pour cette raison que nous ne serons pas
07:06comme la France insoumise, que nous ne le censurerons pas a priori,
07:10mais nous allons voir si tout ceci reste des paroles en l'air,
07:13comme on y a été habitué avec Emmanuel Macron
07:15ou alors avec les prédécesseurs de M. Lecornu.
07:18Et puis, pardon, sur l'aide médicale d'État, nous ne voulons pas des petits aménagements,
07:24l'aide médicale d'État, nous voulons la transformer en aide médicale d'urgence.
07:28Parce que là, aujourd'hui, l'aide médicale d'État, vous vous rendez compte
07:29qu'il y a dans notre pays des Français qui n'arrivent plus à se soigner
07:33parce qu'ils n'en ont plus les moyens, donc ils renoncent à avoir une bonne santé.
07:37Et en parallèle, quand vous êtes un clandestin, c'est-à-dire quand vous arrivez illégalement
07:40sur le territoire national, vous avez le droit à une immense palette de soins
07:44et donc du coup ça constitue une injustice sociale.
07:47L'aide médicale d'urgence qui ferait économiser combien par rapport à ce que coûte l'aide médicale d'État actuellement ?
07:51C'est 1,1 milliard d'euros ?
07:53Oui, en fait, c'est ce qui est budgétisé, mais au final, ça coûte beaucoup plus.
07:56Ce que nous disait Sébastien Chenu, il y a quelques mois sur ce plateau, sur ce même sujet,
08:00il disait que ce sera sans doute quelques millions d'euros d'économie,
08:04quelques centaines de millions d'euros d'économie.
08:06Je ne vous dis pas que toutes nos mesures d'économie reposent sur l'aide médicale d'État.
08:12Je vous dis que la transformation de l'aide médicale d'État en aide médicale d'urgence,
08:17c'est une partie de l'ensemble.
08:20Mais oui, bien sûr, déjà au nom de la justice sociale et de la justice en matière de santé,
08:24il est normal que les Français soient soignés en priorité dans leur pays.
08:29Et donc oui, il faut réduire la palette de soins.
08:31En clair, il faut, si quelqu'un, évidemment, est sur le point de mourir ou a une maladie grave,
08:36évidemment qu'on va le soigner.
08:38Vous n'avez jamais entendu l'inverse dans la bouche d'aucun représentant du Rassemblement national.
08:41Mais nous considérons qu'il n'est pas normal que les étrangers en situation irrégulière
08:45bénéficient d'autant de soins alors que les Français en manquent.
08:48Si on suit votre raisonnement, vous posez une sorte d'ultimatum au Premier ministre.
08:52En gros, c'est la rupture ou la censure, si je vous écoute bien.
08:55Mais qu'est-ce qui concrètement constituerait à vos yeux une rupture ?
09:00Donnez-nous, par exemple, une seule mesure que vous demandez au Premier ministre.
09:03Alors, juste le budget, c'est un ensemble.
09:05Donc je vais vous en donner plusieurs, si vous me permettez.
09:06L'augmentation des impôts, c'est non.
09:08La désindexation des pensions de retraite sur l'inflation, c'est non.
09:13L'augmentation des charges sur les entreprises, ça n'est pas possible non plus.
09:16Et en parallèle, il faut que cette absence d'augmentation d'impôts
09:20soit compensée par une diminution des dépenses.
09:23En fait, c'est un équilibre, c'est une opération obligatoire
09:26si l'on veut faire baisser la dette et la rembourser.
09:29Donc les économies, nous en avons proposé un certain nombre.
09:32Je vais vous les rappeler.
09:33Des économies sur l'immigration, sur la contribution de la France
09:36au budget de l'Union européenne, sur l'aide au développement,
09:39sur les énergies intervitantes, sur les agences d'État.
09:41Vous voyez, en fait, toute une série de mesures qui n'ont pas été appliquées,
09:44qui n'ont jamais été appliquées.
09:45C'est un catalogue, ce n'est pas extrêmement précis.
09:47Si, mais après, je sais que nous n'avons pas beaucoup de temps.
09:51Donc je suis obligée de faire synthétique.
09:52Vous parlez par exemple souvent de l'ADEME,
09:54dont on sait que le budget de fonctionnement n'est pas celui que vous évoquez.
09:57C'est 4 milliards, mais c'est seulement quelques centaines de millions d'euros
10:00de budget de fonctionnement.
10:01Vous voyez, je suis arrivée avec le contre-budget du Rassemblement national
10:05et qui est disponible sur notre site internet.
10:07Et en annexe, vous avez toute la liste des agences d'État
10:10que nous voulons rationaliser, fusionner, faire disparaître, etc.
10:14Et il faut aussi qu'on se pose la question de l'utilité de ces agences.
10:17Parce que nous, nous ne sommes pas pour supprimer des agences,
10:20pour les supprimer.
10:20Mais en fait, si elles ne servent à rien, si elles ne se réunissent pas,
10:23si elles sont coûteuses et si elles servent, il faut le dire...
10:25Il y a beaucoup d'agences qui servent à recaser les ministres
10:31qui ont été remerciés ou des députés qui ont été battus.
10:35Je peux vous en donner un certain nombre.
10:36Emmanuel Vargon à la Commission de régulation de l'énergie.
10:40Bérangère Couillard au Conseil à l'égalité.
10:43Clément Beaune au Commissariat au Plan.
10:45Donc en fait, il y en a beaucoup, vous voyez, des agences.
10:46Vous supprimez tout ce que vous venez de citer.
10:47Je dis qu'il faut faire un audit.
10:49Je dis qu'il faut faire un audit.
10:50Si les agences sont utiles, eh bien, gardons-les.
10:53Mais si elles sont inutiles, qu'elles ne se réunissent pas,
10:55qu'elles coûtent cher, qu'elles font doublon, par exemple,
10:57avec un ministère, pourquoi on les garde ?
10:58Ces audits, ils existent déjà.
10:59Edwige Diaz, Mathilde Sirot parlait d'un rapport sénatorial.
11:02540 millions d'euros.
11:03Oui, ils audits, d'accord.
11:05Mais enfin, du coup, qu'est-ce qu'on a fait de ces audits ?
11:07Voilà, à un moment donné, il faut que le Premier ministre
11:09se saisisse de cette question.
11:11Et que s'il est établi que telle ou telle agence ne sert à rien,
11:15eh bien, oui, il faut envisager sa suppression.
11:17Pour l'instant, ça n'est pas fait.
11:18Je le regrette.
11:19Vous restez avec nous, Edwige Diaz.
11:21On va continuer cet échange juste après le fil info de 9h moins le quart.
11:25Et c'est le retour de Diane Ferschit.
11:27Gérald Darmanin condamne sans réserve les menaces envers les magistrats.
11:31Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes concernant des messages menaçants
11:34adressés à la magistrate qui a condamné Nicolas Sarkozy
11:37dans le dossier libyen sur France Info.
11:39Le syndicat de la magistrature estime ce matin
11:41que Nicolas Sarkozy met également de l'huile sur le feu.
11:45Nicolas Sarkozy qui s'exprime dans le journal du dimanche.
11:48Il continue de défendre son honnêteté
11:50et récuse toute idée de grâce.
11:52Il faudrait pour cela qu'il reconnaisse sa culpabilité.
11:54Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle, redit-il,
11:57ajoutant que toutes les limites de l'état de droit ont été violées.
12:01Au moins trois morts, une dizaine de blessés dans une nouvelle attaque
12:04aérienne massive sur l'Ukraine.
12:06Moscou a lancé des centaines de drones et de missiles sur le pays
12:09au cours de la nuit, selon le ministre ukrainien des Affaires étrangères.
12:12Il dénonce la destruction d'immeubles résidentiels.
12:16L'Iran appelle les pays à ne pas appliquer des sanctions
12:18qu'il juge illégales.
12:20Sanctions entrées en vigueur cette nuit
12:21après l'échec des discussions à l'ONU sur le nucléaire iranien.
12:25Elles avaient été levées il y a dix ans.
12:27Téhéran qui promet ce matin une réponse ferme et appropriée.
12:33France Info
12:34Le 8.30 France Info
12:37Adrien Bec, Mathilde Sirot
12:40Edwige Diaz, vous êtes toujours avec nous, député de Gironde,
12:43vice-présidente du RN.
12:45Alors vous nous disiez à l'instant que le Premier ministre
12:48ne devait surtout pas, donc on pensait par une augmentation de la fiscalité.
12:51Pour autant, dans votre parti, dans votre groupe à l'Assemblée,
12:54vous avez des propositions de réforme concernant la fiscalité
12:58et vous proposez par exemple l'impôt sur la fortune financière,
13:02un IFI, qui reviendrait sur l'ISF,
13:07qui n'est pas l'ISF et qui n'est pas non plus l'IFI
13:09qui est en ce moment en vigueur.
13:11Et c'est une manière pour vous de protéger quelque part l'immobilier
13:14et les propriétaires.
13:16Mais est-ce qu'au final ce n'est pas contre-productif
13:18et au détriment des entreprises ou des investisseurs ?
13:21Non, pas du tout.
13:23Je ne vois pas pourquoi vous dites cela.
13:25Vous voulez cibler les actifs financiers ?
13:28Oui, c'est ça en fait, la spéculation, pour le dire autrement.
13:30C'est quoi la spéculation ?
13:31La spéculation, c'est quand vous vous enrichissez,
13:36peut-être anormalement,
13:37ou alors que vous bénéficiez d'une situation conjoncturelle
13:40qui vous fait engranger des super-profits.
13:43Par exemple, je pense, quand il y a eu les profiteurs de crise,
13:47les profiteurs de guerre.
13:48Il y a eu une taxe sur les super-profits ?
13:50Oui, mais du coup, elle n'est pas suffisante.
13:52Nous, nous souhaitons l'augmenter.
13:54Mais précisément, elle pourrait rapporter 8 milliards d'euros.
13:56Elle viserait qui, cette taxe ?
13:57Je vous le dis, elle vise tous les acteurs de la spéculation.
14:02En fait, nous, ce que nous voulons, c'est protéger l'enracinement.
14:05C'est pour ça qu'avec notre...
14:07On va être extrêmement concret.
14:08Quelqu'un qui a un compte en bourse,
14:12qui place de l'argent,
14:13ça peut parfois s'élever à quelques dizaines,
14:15quelques centaines de milliers d'euros.
14:17Pour vous, vous considérez que c'est quelqu'un
14:18qui fait de la spéculation potentiellement ?
14:20En fait, oui, nous nous souhaitons investir dans l'économie réelle.
14:24C'est-à-dire que...
14:24Ce n'est pas l'économie réelle, la bourse ?
14:26En tout cas, ça dépend.
14:28Ça dépend de quelle entreprise,
14:29ça dépend dans quelle mesure,
14:30ça dépend dans quel calendrier.
14:31Tout ça est très particulier.
14:32C'est pour ça que c'est très long à développer sur le plateau.
14:34Mais en gros, ce que je veux vous dire,
14:36c'est que typiquement, on pourrait surtaxer les rachats d'actions.
14:38Voilà.
14:39Donc là, c'est quand une entreprise va racheter ses propres actions
14:42au moment où elle est particulièrement cotée en bourse.
14:44Donc, en fait, pour que vous compreniez bien
14:46et pour que les personnes qui nous entendent comprennent,
14:49nous, nous souhaitons protéger le patrimoine.
14:51Nous souhaitons protéger l'enracinement.
14:54Nous souhaitons plus taxer la spéculation.
14:57En fait, comme on ne veut pas rajouter des impôts...
14:59Mais investir en bourse, c'est d'être déraciné.
15:00Attendez, attendez, attendez, juste, je vais finir à la suite.
15:02Non, mais voilà, l'enracinement, c'est quand vous investissez
15:05dans une TPE, dans une PME,
15:07quand vous investissez dans l'immobilier.
15:09Ça, vous voyez, c'est l'enracinement.
15:10Parce que nous, ce que nous souhaitons, c'est opérer un rééquilibrage fiscal.
15:15Et d'ailleurs, la taxe que nous souhaitons mettre,
15:17donc l'impôt sur la fortune financière,
15:19ce n'est pas un impôt pour alimenter le tonneau des Danaïs de la dépense publique.
15:22Vous voyez, en fait, c'est de l'argent que nous voulons diriger
15:25vers la politique familiale, par exemple.
15:27Et en fait, ça rejoint ce que je vous disais tout à l'heure
15:29sur la question du consentement à la dépense.
15:32On a du mal à en comprendre les contours.
15:35Parce que vous nous dites, ça pourrait concerner des entreprises,
15:37ça pourrait concerner peut-être des particuliers.
15:40Et vous nous dites, finalement, investir en bourse, c'est spéculer ?
15:43Mais je vous dis, ça dépend sur quelle entreprise
15:45et à quel moment.
15:46Je vous ai dit tout à l'heure qu'il y avait une question de conjoncture.
15:49Donc, si vous investissez dans telle entreprise,
15:51à un moment, parce qu'il y a une guerre,
15:52parce qu'il y a une crise ou quelque chose comme ça,
15:54oui, ça peut faire partie de la spéculation.
15:55Vous avez gagné de l'argent en investissant sur Dassault
15:57au moment des tensions en Ukraine.
16:00Les actions Dassault, Safran,
16:02qui sont des entreprises françaises,
16:03ont beaucoup augmenté.
16:04Ça dépend à combien elles ont augmenté, voyez, en fait.
16:06Donc, il faudra adapter en fonction de la croissance des actions.
16:08C'est ce que je vous dis, voilà, en fonction de la conjoncture.
16:11Donc, il faut vous dire les choses très simplement.
16:13Nous souhaitons opérer un rééquilibrage fiscal,
16:16détaxer l'enracinement, la proximité, le patrimoine,
16:20l'investissement dans les TPE, PME.
16:23Et nous voulons, en parallèle, taxer les super profits,
16:27les rachats d'actions, les surdividendes,
16:29tout ce qui fait partie de la spéculation.
16:31Voilà, j'essaie de vous le résumer de manière synthétique
16:33pour que tout le monde comprenne à votre antenne.
16:35Sur le plan parlementaire et politique,
16:37Edwige Diaz, le Premier ministre,
16:39semble vouloir laisser beaucoup de place à la négociation
16:42à l'Assemblée nationale où vous siégez.
16:44Et pourtant, du fait de votre attitude avec votre groupe,
16:48il semblerait que les députés du Bloc central
16:51n'attendent plus grand-chose de votre part.
16:53On écoute Mathieu Lefebvre,
16:55qui était à votre place hier matin.
16:57Le Rassemblement national ne veut pas un budget,
16:59il veut des élections pour le pays,
17:00voire la démission du président de la République.
17:02Il y a une forme de parallèle entre les extrêmes
17:04qui, dans le fond, rêvent plus de chaos institutionnel
17:07que d'offrir au pays la stabilité dont il a besoin.
17:09Mais le chaos institutionnel,
17:11ce serait une folie pour le pays.
17:12Le chaos pour le pays.
17:15Est-ce que vous assumez de vouloir précipiter les échéances
17:18à la fois législatives et présidentielles, Edwige Diaz ?
17:21Pour répondre à M. Lefebvre,
17:24les artisans, les architectes du chaos et du désordre,
17:28c'est quand même les Macronis,
17:29c'est-à-dire la famille politique à laquelle M. Lefebvre appartient.
17:32C'est quand même son parti politique
17:34qui, l'année dernière, au moment des élections législatives,
17:38s'est accoquiné avec la branche la plus radicale de l'extrême-gauche.
17:41C'est-à-dire la France Insoumise,
17:43le nouveau parti anticapitaliste, les écologistes...
17:45Et la raison, sur le fond, quand vous voulez des législatives et une présidentielle ?
17:48Oui, parce qu'en fait, c'est la seule...
17:50Ce sont les seuls moyens, en fait,
17:52le seul moyen de sortir de ce blocage
17:54qui a été organisé par M. Lefebvre,
17:59c'est-à-dire les macronistes et leurs amis des LR
18:01et de la France Insoumise et du Parti Socialiste.
18:03En fait, ce sont eux qui ont bloqué,
18:05qui ont tordu le bras à nos institutions,
18:07à notre constitution, pour empêcher Jordan Bardella
18:10de devenir Premier ministre.
18:10Et si les législatives ne vous donnent pas de majorité,
18:12ne donnent de majorité à personne,
18:14ce sera un rebelote ?
18:15Il faudra refaire des législatives ?
18:16Alors, je vais vous dire pourquoi je pense que ça n'arrivera pas.
18:18Je pense que ça n'arrivera pas
18:20parce que, déjà, dans une démocratie,
18:21un retour aux urnes est toujours sain.
18:23Les Français se sont rendus compte
18:25qu'ils ont été trompés l'année dernière.
18:27C'est-à-dire que l'année dernière, on leur a dit
18:28si le Rassemblement National
18:29remporte la majorité absolue à l'Assemblée,
18:31eh bien, ça sera la pluie de sauterelles dans le pays.
18:34Bon, on voit que la paralysie,
18:36que l'effondrement économique,
18:37que la perte du pouvoir d'achat,
18:38que l'exaspération des Français,
18:40c'est le fruit de ces alliances contre nature,
18:43de ces alliances de la honte.
18:44Donc, je pense que les Français
18:44ne se feront pas avoir une deuxième fois.
18:46Et en parallèle, juge, je rajoute,
18:48le Rassemblement National
18:49et le parti politique préféré des Français,
18:52Marine Le Pen a fait ses preuves,
18:53Jordan Bardella a fait ses preuves,
18:54et nous aussi, les parlementaires.
18:55Donc, je dis aux Français,
18:56merci de nous faire de plus en plus confiance chaque jour.
18:58Merci à vous, Edwige Diaz,
19:00députée Rassemblement National de Girondé
19:03et vice-présidente du RN,
19:04d'avoir été avec nous ce matin sur France Info.
19:06Merci.
19:07Mathilde Ciro, restez avec nous sur France Info.
19:09Sous-titrage Société Radio-Canada
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