Passer au playerPasser au contenu principal
Le député du Nord et vice-président du RN, Sébastien Chenu, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00La grande interview sur CNews et Europe 1, les débats en commission des finances à l'Assemblée ont donné lieu à une véritable foire aux taxes, une foire dénoncée par le Rassemblement National.
00:10Mais comment le parti s'est-il comporté sur ce sujet d'autre ? Notre invité ce matin, Sébastien Chenu. Bonjour, merci d'être là. Vous êtes le vice-président du RN, député du Nord.
00:20Tout d'abord, Sébastien Chenu, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, hier à votre place, a réévalué la fourchette qu'il avait donnée sur le chiffre des clandestins présents sur notre sol,
00:31évoquant désormais le nombre de 700 000 étrangers en situation irrégulière, plutôt que la fourchette entre 200 000 et 300 000. Est-ce que désormais, c'est plus clair ?
00:40700 000 au minimum, car c'est une estimation qui se base sur les bénéficiaires de l'aide médicale d'État.
00:48Or, tous les étrangers en situation irrégulière, même s'ils y ont droit, ne bénéficient pas, ne font pas la demande de l'aide médicale d'État.
00:54Donc, on peut penser que c'est 700 000 personnes irrégulières sur notre territoire qui, aujourd'hui, se maintiennent en France.
01:02Laurent Nunez a eu beaucoup de mal à coucher de ce chiffre, comme s'il ne fallait pas dire aux Français la vérité des chiffres, par crainte, dit-il lui-même d'ailleurs, de polémique.
01:12Il n'y a pas de polémique à avoir, il faut prendre une situation telle qu'elle est, froidement, sereinement.
01:18Il y a dans notre pays 700 000 étrangers en situation irrégulière au minimum, 440 000 personnes entre par an également au minimum de façon légale dans notre pays.
01:30Et donc, par conséquent, il y a ce qu'on appelle, nous, depuis très longtemps, et nous l'avons dit parfois sous les huées, les moqueries,
01:37une submersion migratoire qui écrase, évidemment, notre pays.
01:41Alors, il conteste ce terme, en tous les cas, il ne veut pas qualifier le niveau d'immigration, Laurent Nunez.
01:46Il est revenu aussi, Sébastien Junius, sur le dossier algérien, expliquant que c'est un problème
01:49de ne pas avoir d'échange de contacts en matière de sécurité ou de lutte contre le terrorisme avec le régime algérien.
01:56Il se défend malgré tout, Laurent Nunez, de toute soumission face au pouvoir d'Alger,
02:00même s'il exclut une remise en cause des accords dérogatoires de 68.
02:04Comment, là encore, vous avez trouvé et jugé sa position ?
02:07Alors, plusieurs choses. D'abord, sur l'échange d'informations sécuritaires,
02:11ça fait déjà assez longtemps, en réalité, que cet échange était limité au strict minimum.
02:16C'est antérieur à Bruno Rotaillot.
02:17Donc, ce n'est pas une découverte.
02:19Et souvent, c'est un peu...
02:20C'est un problème ?
02:21Alors, ça peut être un problème relatif, parce que souvent, c'est surtout un prétexte.
02:26Un prétexte pour ne pas s'attaquer aux accords de 68.
02:29Je rappelle que ces accords, qui sont dérogatoires, font des bénéficiaires, des Algériens,
02:34des gagnants à tous les coups de la démarche migratoire.
02:38C'est-à-dire qu'ils sont gagnants sur l'entrée familiale, ils sont gagnants sur la résidence,
02:42ils sont gagnants sur le regroupement familial,
02:45ils sont gagnants sur l'incapacité à être expulsés s'ils commettent un délit.
02:48En fait, les Algériens, plus que tous les autres, sont gagnants dans ce chemin, finalement, migratoire vers la France.
02:56Il y a un coût, le coût de cette exception par an.
02:59Comme l'a dit d'ailleurs un député macroniste, Charles Rodouel, dans un rapport qui est très argumenté.
03:04Oui, mais moi, voyez-vous, j'ai interrogé hier le ministre des Affaires étrangères, M. Barrault,
03:09en commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale.
03:11Il conteste ce coût et n'est absolument pas capable d'en donner un autre.
03:15Alors, ils sont évidemment tout à fait perdus et ces accords, on le voit bien,
03:21devraient être, si ce n'est repensés, au moins remis en cause.
03:24Ce sera l'occasion d'une niche parlementaire, du RN, jeudi prochain.
03:26Oui, c'est la semaine prochaine, jeudi de la semaine prochaine.
03:29Il y a très peu de chances qu'il soit revu comme dérogation.
03:32Alors, ça veut dire qu'il n'y a pas de volonté politique de remettre en cause ces accords
03:36et qu'il n'y a pas de volonté politique de faire en sorte que les OQTF soient repris,
03:40que Boalem Sansal soient libérés, de faire en réalité pression, non pas sur le peuple algérien,
03:45je fais toujours bien la différence, mais sur un régime autoritaire, anti-français.
03:50Le pari de l'apaisement de Laurent Lunez, le pari entre guillemets,
03:53c'est son expression du fameux bouger.
03:56Vous pensez qu'il conduit à une impasse ?
03:58Oui, parce que je ne crois pas, moi j'ai écouté ce que disait Laurent Lunez chez vous hier
04:03et je pense qu'idéologiquement, il est quand même dans un couloir qui est celui de ne jamais affronter le défi,
04:09la submersion migratoire, il refuse le terme.
04:13Expression utilisée par François Bayrou, rappelons-le.
04:16Absolument. Et surtout, pour faire un bras de fer avec l'Algérie, il faut avoir un bras.
04:21Et j'ai l'impression que Laurent Lunez se coupe lui-même ce bras en refusant d'ouvrir le dossier
04:26et en refusant de tenter ce rapport de force avec l'Algérie.
04:30Parce que le rapport de force, il n'a pas été tenté.
04:32Monsieur Retailleau a été balbutiant sur le dossier.
04:36Balbutiant ? Il a eu une ligne claire quand même.
04:38Oui, il a parlé. Il n'avait pas le même langage que Laurent Lunez.
04:41Non mais je lui mets à son crédit.
04:43Mais la réalité, c'est qu'on en est toujours au même point.
04:46Et c'est d'ailleurs l'une des problématiques les plus importantes du passage de Bruno Retailleau.
04:50Dans l'actualité, Sébastien Chenu, la mission s'annonçait difficile.
04:53Elle a été impossible, puisqu'au bout de la nuit,
04:55la Commission des finances de l'Assemblée nationale n'a pas adopté la première partie de la copie budgétaire.
04:59Donc tout repart avec le projet de loi de finances initiale.
05:03Alors que 76% des Français interrogés dans notre sondage,
05:07CSA pour le JDD et CNews Europe 1, veulent vraiment, surtout, réduire l'état obèse.
05:13Alors on a vu qu'en commission, c'est tout l'inverse.
05:15C'est un véritable foire aux taxes.
05:17À laquelle vous avez participé ?
05:19Non, nous, on a eu comme logique, et on l'aura dans la présentation du contre-budget
05:23que fera Marine Le Pen à compagnie de Jean-Philippe Tanguy aujourd'hui à 11h.
05:28L'idée de protéger le pouvoir d'achat des Français,
05:31de réformer aussi cet État obèse, d'en faire diminuer les dépenses toxiques,
05:37et puis d'ouvrir la possibilité de nouvelles politiques.
05:40Nous, quand on veut une demi-parte fiscale supplémentaire à partir du deuxième enfant,
05:44c'est 3 milliards, ça se finance par l'impôt sur la fortune financière
05:48qui vient remplacer, tuer l'impôt sur la fortune immobilière.
05:52Pas de nouvelle taxe quand nous créons un impôt comme celui-ci.
05:56Il est fait pour relancer la natalité, mais il éteint évidemment un autre impôt.
06:00Or là, on a vu dans cette discussion budgétaire, une foire aux taxes venant beaucoup de la gauche.
06:05– Pardonnez-moi, vous avez participé. Un exemple, l'impôt universel ciblé,
06:10les insoumis en ont rêvé, le RN l'a accepté,
06:13vous avez voté en faveur d'un amendement des insoumis.
06:16Ce n'est pas une critique, la question c'est est-ce que vous tenez la main pour augmenter les impôts ?
06:19– Non, on ne tient pas la main des insoumis, mais surtout, je vais vous dire,
06:21on s'est beaucoup battus pour empêcher des folies.
06:23Par exemple, l'interdiction du plan épargne-retraite par les insoumis,
06:28l'interdiction pour les Français de bénéficier d'un plan épargne-retraite,
06:31heureusement qu'on était là.
06:32Moi, j'ai déposé, par exemple, des amendements contre la fiscalisation des chèques vacances
06:37ou des chèques restaurants, et nous défendons cela.
06:40Ce en quoi nous défendons le pouvoir d'achat des Français maintenant.
06:43– C'est le verre à moitié, permettez-moi de rappeler le verre à moitié vite.
06:47Pardonnez-moi, sur l'impôt universel ciblé, c'est quand même les expatriés,
06:50ça commence par être ciblé et ça finit par concerner tout le monde.
06:54Jean-Philippe Tanguy dit que ce n'est pas idéologique, c'est un impôt ?
06:58– Non, ce n'est pas idéologique, c'est un effort fiscal qui peut être demandé parfois de façon temporaire
07:04demandé aux expatriés, mais en réalité…
07:07– Vous savez comment ça marche, c'est temporaire, c'est ciblé, ça finit par être permanent, ça concerne tout le monde.
07:11– C'est très marginal sincèrement dans la discussion budgétaire.
07:15Quand on s'oppose à la taxe Zuckman, on le fait avec conviction parce qu'elle est entre guillemets populaire,
07:20parce que les Français veulent, et ils ont raison, de l'équité fiscale, de la justice fiscale,
07:24mais on le fait parce qu'en fait elle va abîmer notre tissu économique, elle ne va rien rapporter.
07:29Donc vous voyez, il n'y a rien d'idéologique.
07:30– Oui, mais ça vous avez changé.
07:32– Non, sur la taxe Zuckman…
07:32– L'année dernière vous vous êtes abstenu, vous avez permis qu'elle passe.
07:35– Non, on avait permis le débat, parce qu'on trouve qu'avoir un débat, c'est toujours sain.
07:39D'ailleurs, il y a une proposition de loi de Philippe Juvin sur la possibilité de donner.
07:44Alors lui, il est pour les données, moi je ne crois pas à la gratuité, voyez-vous.
07:46Mais les HLM ont des familles qui les auraient occupées pendant des années.
07:49– Là encore, vous avez voté par principe pour et les insoumis, il faut quand même le souligner,
07:53Éric Ocrel a voté contre, c'est le monde à l'envers.
07:55– Nous avons laissé ouvert ce débat à Philippe Juvin, le rapporteur LR de la commission des finances, du budget,
08:00parce que nous pensons qu'effectivement, quelqu'un qui arrive avec une toute petite retraite à la fin de sa vie,
08:04qui a payé constamment ses loyers sans aucun problème,
08:08qui n'a pas accès aux prêts, il y a une problématique.
08:11Alors nous, on n'est pas pour le don d'un logement, mais on est pour une accessibilité.
08:14– Ça peut être le symbole ultime de l'assistanat.
08:16– Non, c'est pour ça que je vous dis, on n'est pas pour le don, pas pour l'assistanat,
08:20mais pour une facilité d'accession, une facilité financière d'accession.
08:25Quelqu'un qui pendant 40 ans a été au SMIC, n'a pas le droit aux prêts,
08:28ou en tous les cas, difficilement accès aux prêts,
08:30et n'a pas eu d'incident de paiement, qui est français,
08:34eh bien on pense qu'il y a un débat peut-être là pour lui permettre à la retraite
08:36d'accéder à son logement avec une facilité financière, pas en lui donnant.
08:41– Mais le sentiment, c'est que vous marchez quand même sur des œufs, peut-être,
08:44je vous pose la question, Sébastien Chenu, auprès d'un électorat
08:46et d'une large base que vous avez populaire,
08:48et de votre quête finalement de séduction des milieux économiques,
08:52est-ce que ce n'est pas un costume bleu marine teinté de sauce rouge communiste ?
08:55– Non, nous on a toujours les mêmes objectifs,
09:00produire, relancer la croissance,
09:02parce qu'on pense que c'est ça qui est créateur de richesses dans notre pays,
09:05réindustrialiser le pays, alors là il y a des leviers,
09:07et puis de l'autre côté, protéger le pouvoir d'achat des Français
09:10en faisant baisser la dépense toxique de l'État.
09:12Je vois que ça, ce n'est pas du tout ce qui est proposé dans ce budget,
09:15on le voit avec la retraite, le gouvernement vient faire les poches des retraités
09:20avec le gel des retraites,
09:22et ça on considère que c'est une atteinte forte au pouvoir d'achat des Français.
09:25Donc vous voyez bien, pour faire baisser la dépense publique,
09:27il faut réformer l'État, zéro réforme de l'État dans ce projet de budget,
09:31relancer la production, la croissance, la réindustrialisation du pays,
09:36et puis protéger le pouvoir d'achat des Français.
09:38– Dans votre partie, par exemple, le monsieur budget,
09:40RN Jean-Philippe Tanguy, c'est intéressant de voir à qui vous avez des accointances,
09:43à tacler le contre-budget proposé par Sarah Knafo,
09:46eurodéputée reconquête, affirmant qu'elle a copié les chiffres du RN.
09:49Les chiffres, ils sont connus, monsieur Chenu,
09:52rassurez-nous, ce sont bien des chiffres de sources officielles.
09:54– Elle n'a pas fait, on va dire, un effort particulier d'imagination, Sarah Knafo.
10:00Elle a regardé ce qu'on proposait, et elle a fait à peu près la même chose.
10:04– Les chiffres sont connus quand même.
10:06– J'en suis ravi, plus il y aura de gens,
10:08un peu comme Laurent Nunez qui reconnaîtra peut-être un jour la submersion migratoire,
10:12mais plus il y aura de gens qui finiront par reconnaître notre bon sens économique,
10:16et si elle le fait, c'est qu'elle trouve que finalement,
10:18ce qu'on propose n'est peut-être pas si mal.
10:19– Ce qui interpelle, c'est que vous vous attaquez, entre guillemets, une seule politique de droite.
10:24– C'est finalement un joli hommage qu'elle nous rend, probablement.
10:27– Si vous le voyez ainsi.
10:28Au sujet de la droite, ou des droites, justement Sébastien Chenu,
10:31Laurent Wauquiez insiste encore ce matin sur la nécessité de rassembler la droite,
10:35dit-il, de Gérald Darmanin à Sarah Knafo, mais sans vous, sans le Rassemblement national,
10:39et pour cause, il dit, Marine Le Pen, elle dit qu'elle n'est pas de droite.
10:42Vous le confirmez, vous l'assumez ?
10:44– Oui, mais on est au-delà de la droite.
10:45Nous, on veut rassembler tous les Français, on n'est pas là pour rendre service à Laurent Wauquiez,
10:49mais surtout, j'allais dire, quelle droite et pour faire quoi ?
10:51La droite de Laurent Wauquiez qui suspend et non pas exclut les ministres
10:55qui participent au gouvernement d'Emmanuel Macron.
10:58Vous savez, nous mourons de ne rien oser, nous mourons de nos faiblesses,
11:01écrivait Alain Fournier qui, lui, est mort au combat en 14-18.
11:05Il disait, nous mourons de nos faiblesses et de ne rien oser.
11:08Les LR de Laurent Wauquiez à Bruno Retailleau finiront par mourir de leur faiblesses,
11:13de ne rien oser.
11:14Ils n'osent pas, évidemment, sanctionner ceux qui sont main dans la main
11:17dans le gouvernement d'Emmanuel Macron, mais ils n'osent pas non plus,
11:20j'ai vu que Bruno Retailleau nous fermait la porte,
11:23ils n'osent pas regarder la situation telle qu'elle est
11:26et considérer que le Rassemblement national est le parti le plus à même
11:29de représenter l'alternance.
11:31Donc, nous, on dit à leurs électeurs, arrêtez de vous faire avoir, tout simplement.
11:35Les électeurs du RN, comme les électeurs de LR, comme les électeurs de Reconquête
11:38qui, dans tous les sondages, veulent l'Union des droites
11:40et que vous preniez, si je puis dire, symboliquement la main.
11:43Mais ce qui est étonnant, Sébastien Cheney, Éric Ciotti, votre partenaire,
11:46il propose même une rencontre avec le président des Républicains,
11:48il tend la main et là, ce matin, vous dites merci, au revoir.
11:52Non, je vous dis, il faut aller au-delà.
11:53Nous, regardez, on a déjà constitué un partenariat avec Éric Ciotti,
11:56on a déjà constitué, avec trois députés de Marion Maréchal,
12:01la possibilité de parler à des parlementaires, à des députés, à des élus
12:04qui ne sont pas de notre parti politique.
12:07Donc, on a déjà beaucoup fait ces efforts.
12:09Mais le problème, c'est l'Union des droites, avec quel LR ?
12:12Avec Xavier Bertrand, qui fait voter communiste ?
12:14Avec Laurent Wauquiez, qui travaille main dans la main
12:17et qui sauve la tête d'Emmanuel Macron ?
12:20Pardonnez-moi, Éric Ciotti est bien contre la suspension de la réforme des retraites
12:23et contre toute augmentation d'impôts et vous n'êtes pas sur la même ligne ?
12:26Il ne sauve pas la tête de Sébastien Lecornu ni du gouvernement macroniste
12:29parce qu'il a envie de faire une autre politique.
12:31Tant que les LR n'auront pas les idées claires,
12:33peut-être même tant qu'ils n'auront pas d'idées,
12:36parce que le problème, c'est qu'ils n'ont plus d'idées,
12:37ils veulent occuper les sièges, mais ils n'ont pas d'idées.
12:39Tant que les LR n'auront plus de boussole politique,
12:41il sera évidemment totalement impossible pour eux d'être crédibles.
12:45Sans doute, pensez-vous arriver seul au pouvoir ?
12:48Non, je vous ai expliqué qu'on parlait à d'autres.
12:50En tous les cas, en position dominante.
12:51C'est comme ça, c'est les Français qui nous placent dans cette position.
12:54Certains, effectivement, vous attendent de pied ferme,
12:56dont les sénateurs socialistes, Sébastien Chenu,
12:58qui défendent, alors je précise, le 6 novembre,
13:00une proposition de loi censée protéger la constitution
13:02d'un éventuel gouvernement RN
13:04et de la promesse de Marine Le Pen d'un référendum,
13:07notamment pour restreindre le statut des étrangers.
13:09Alors, ces parlementaires, ils veulent donc rendre impossible
13:12toute révision constitutionnelle
13:13avant que ce ne soit acté par les deux chambres.
13:16Qu'en pensez-vous ?
13:17Ça veut dire que la gauche a un problème avec la démocratie.
13:19En fait, ils refusent déjà par avance presque un résultat
13:23dont ils penseraient que le RN en soit le bénéficiaire.
13:26C'est-à-dire qu'ils se disent, le RN va gagner les élections.
13:29Nous, on est beaucoup plus humbles.
13:30On se dit, on fait tout pour gagner les élections.
13:32Mais eux ont acté que nous allions les gagner
13:34et par avance essayent de construire un état forteresse
13:37pour empêcher l'application du programme que voudraient les Français.
13:41Eh bien, je pense que la gauche retrouve ses vilains travers,
13:44celle de ne pas aimer la démocratie,
13:45de ne pas aimer, de ne pas vouloir respecter ce que les Français disent.
13:48Ou alors, on peut y voir une priorité au Parlement aussi.
13:51Oui, mais enfin, je pense que...
13:52Vous êtes parlementaire, ça ne peut pas vous...
13:53Oui, mais ça, c'est un masque.
13:54Vous devriez être sensible.
13:55C'est un masque.
13:56En réalité, c'est un masque pour essayer d'empêcher la volonté populaire.
14:00Deux questions, Sébastien Chenu, pour conclure.
14:02Évidemment, le vol, le cambriolage au Louvre.
14:05On a entendu hier, et sans doute,
14:07vous y avez prêté une oreille attentive,
14:09les explications de la directrice, Laurent Descartes,
14:11qui reconnaît une faiblesse, mais pas de faute.
14:15Finalement, il n'y a pas de défaillance générale.
14:18Comment vous analysez cela ?
14:19Mais Mme Descartes a négligé ses obligations en matière de sécurité.
14:24Elle est la patronne du Louvre,
14:25au bénéfice probablement d'autres activités plus flatteuses
14:28et plus valorisantes pour les musées du Louvre.
14:30Donc moi, je ne comprends pas.
14:31Je crois qu'elle est payée aux alentours de 15 000 euros net,
14:34bien plus qu'un ministre.
14:35Je ne comprends pas qu'elle ne démissionne pas.
14:37L'idée de dire, j'ai proposé ma démission
14:39pour mieux entendre qu'on lui a refusé,
14:41n'est pas à la hauteur de cet événement
14:44qui a blessé beaucoup de Français.
14:47Elle l'a reconnue.
14:48Est-elle la seule responsable ?
14:50En tous les cas, elle est à la tête de cette institution.
14:53Je trouve qu'elle devrait faire preuve de grandeur.
14:54Elle a négligé ses obligations.
14:56Elle a une autonomie.
14:57Je rappelle que la loi lui donne une autonomie
14:59en matière d'investissement.
15:00Les investissements en matière de sécurité
15:02n'ont pas été à la hauteur.
15:04Et c'est elle qui a présidé aussi ces choix-là.
15:08On ne peut pas, quand on a ce type de responsabilité,
15:10uniquement les occuper pour des raisons sympathiques,
15:14valorisantes.
15:16Elle a un parcours et une connaissance
15:17patrimoniale et historique réelle.
15:20Mais un peu de grandeur,
15:21quand on est dans cette fonction-là,
15:22ça ne nuit pas.
15:23Alors de grandeur,
15:23on en avait vous trouvé chez Marine Tondelier
15:25qui a annoncé sa candidature à la présidentielle.
15:28Là, on dégringole un peu.
15:29Quel drôle de choix d'agenda.
15:32Je pense qu'aucun Français n'est intéressé
15:34par non seulement cette candidature,
15:36mais n'a les yeux sur l'élection présidentielle aujourd'hui.
15:39La dame à la veste verte, à mon avis,
15:41risque de s'en prendre une de veste.
15:43C'est quand même très anachronique
15:44par rapport aux problématiques des Français.
15:46On parle du gel des retraites.
15:49On parle de la submersion migratoire.
15:51Et Mme Tondelier...
15:51Il y a un bon moment pour annoncer sa candidature
15:53à la présidentielle.
15:53Après, il y en a de très mauvais.
15:55Et elle a, c'est le moins qu'on puisse dire,
15:56le sens du timing.
15:58Merci Sébastien Chenu.
15:59C'était votre grande interview ce matin.
16:00Je vous dis à bientôt.
16:01Sous-titrage Société Radio-Canada
16:07Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations

17:42
À suivre