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  • il y a 22 heures
Les holdings familiales, ces structures souvent utilisées par les grandes fortunes pour gérer leurs patrimoines, sont dans le viseur de certains responsables politiques et de Bercy. Mais de quoi s’agit-il, et pourquoi parle-t-on de les taxer ?

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Transcription
00:00Qu'est-ce que l'impôt sur les holdings, une des alternatives à la taxe Zuckmann
00:04proposée par le gouvernement Lecornu pour le budget 2026 ?
00:08Mardi 21 octobre, lors de l'examen du projet de loi de finances,
00:12autrement dit du budget pour 2026,
00:15la Commission des finances de l'Assemblée nationale a rejeté la taxe Zuckmann.
00:19Pour rappel, il s'agit d'un impôt minimum de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros
00:25proposés par l'économiste du même nom, Gabriel Zuckmann.
00:28Si la majorité présidentielle a largement rejeté cette taxe,
00:32Sébastien Lecornu a reconnu une anomalie au sein de la fiscalité des plus fortunés
00:37lors de son discours de politique générale le 14 octobre dernier.
00:42Nous voulons aussi être vigilants au consentement à l'impôt.
00:46Mesdames et Messieurs les députés, encadrer l'optimisation fiscale,
00:50en particulier celle qui passe par les holdings, est une première réponse.
00:54Dans la foulée, le Premier ministre a alors présenté une série de mesures alternatives à la taxe Zuckmann
01:00visant à taxer les plus riches.
01:02Parmi ces mesures, une fait particulièrement débat,
01:05il s'agit de l'impôt sur les holdings familiales.
01:08Une holding, c'est une société mère dont l'activité principale consiste à détenir ou gérer d'autres entreprises.
01:15Très souvent, ces holdings sont créés par les grandes fortunes pour y rattacher leurs propres entreprises.
01:21C'est notamment le cas de Bernard Arnault, patron du groupe LVMH,
01:25ou encore de la famille Bettencourt, dont la société TETIS contrôle plus du tiers du capital de L'Oréal.
01:32Vous vous en doutez, si des grandes fortunes comme Bernard Arnault s'embêtent à créer des holdings,
01:37c'est qu'il y a un intérêt.
01:38En effet, ces structures bénéficient d'un régime fiscal très avantageux,
01:42puisque les dividendes versés par les filiales à la holding peuvent être exonérés d'impôt jusqu'à 95%.
01:49Problème, certaines familles fortunées se servent de ce système fiscal avantageux
01:54pour y intégrer leurs investissements personnels,
01:57comme des biens immobiliers, des yachts ou encore des œuvres d'art.
02:01Et c'est précisément à ce stratagème que le gouvernement dit vouloir s'attaquer
02:05en proposant de taxer ses biens personnels à hauteur de 2%.
02:09Cette mesure concernerait 30 000 holdings et permettrait, selon Bercy,
02:14de rapporter entre 800 millions et 1 milliard d'euros.
02:18En revanche, l'impôt prévu par le gouvernement exclut les biens professionnels,
02:22comme les actions et les titres de participation,
02:25qui forment pourtant la vaste majorité du patrimoine de ces holdings.
02:30Cet impôt est donc critiqué par plusieurs économistes, dont Gabriel Zuckmann.
02:34Selon le professeur à l'école normale supérieure,
02:38l'impôt sur les holdings ainsi que les autres mesures prévues par le gouvernement
02:42exonèreraient plus de 95% de la fortune des milliardaires.
02:47Dans un post publié sur X, l'économiste a déclaré
02:50« Dans le projet de loi de finances que je viens de consulter,
02:54tout a été fait pour épargner Bernard Arnault et les milliardaires français.
02:58C'est donc aux autres catégories sociales qu'il est demandé de faire des efforts,
03:02une fois de plus. »
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