- il y a 4 semaines
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00:0011h30, 13h, Christine Kelly sur Europe 1.
00:07Écoutez ce matin, juste avant le départ de Nicolas Sarkozy pour la prison de la santé.
00:12Nicolas Sarkozy qui n'a pas parlé,
00:38qui a salué la foule venue au pied de son domicile l'accompagner.
00:44Scandé Nicolas, scandé justice pour Nicolas, scandé aussi la Marseillaise.
00:50Gabrielle Cluzel, qu'est-ce que ces images vous évoquent,
00:54ces images inédites d'un président de la République qui part comme ça en prison ce matin ?
01:01Ce qui est assez évident, c'est que pour la foule qui était là,
01:04Nicolas Sarkozy était quasiment un prisonnier politique,
01:10c'est-à-dire embastillé, pour ainsi dire, par des juges rouges,
01:17ou en tout cas souhaitant faire un sort à un ancien président de droite qu'ils ont détesté.
01:23Je crois que le caractère le plus choquant de cette affaire,
01:26et on peut dire peut-être sur lequel tout le monde peut se mettre d'accord,
01:29c'est l'affaire d'exécution provisoire.
01:31C'est-à-dire que ce que les gens n'ont pas du tout compris,
01:33c'est pourquoi, avant même l'appel, on décidait d'emprisonner,
01:39donc de jeter l'opprobre, parce que la prison c'est l'opprobre,
01:42on ne va pas se mentir, c'est l'humiliation,
01:44c'est comme si on jugeait avant l'appel.
01:47Bon bref, alors que de toute évidence, il n'y avait aucune raison qu'ils s'échappent,
01:51qu'ils partent ailleurs, qu'ils soient en danger pour la société, etc.
01:54Alors ça, ça a profondément choqué,
01:56c'est la raison de sa présence à la prison aujourd'hui,
01:59mais je crois que finalement,
02:02comment dire, vous savez,
02:03l'ancien président de la République, il a pris avec lui
02:05le bouquin d'Alexandre Dumas,
02:08je crois qu'il y a le comte de Montecristaux,
02:10et qui a récemment été,
02:12comment dire, tourné en film,
02:14donc tout le monde se souvient bien de l'histoire,
02:16et c'est vrai que je pense qu'il prépare peut-être,
02:20alors peut-être pas sans doute dans les proportions,
02:21enfin ne le souhaite pas d'être mon dantes,
02:23mais néanmoins, il va sortir certainement
02:25un peu grandit. Il ne faut pas oublier
02:27qu'il avait quand même beaucoup déçu à droite,
02:30on ne va pas se mentir,
02:31le traité de Lisbonne, la Libye,
02:34et puis Kouchner à la plaise du Karcher,
02:37vous vous souvenez de cette phrase d'Éric Zemmour,
02:40mais il a retrouvé un peu son auréole de gloire,
02:43parce que les juges, malgré eux,
02:44en ont fait un martyr,
02:45donc peut-être que finalement,
02:47du point de vue des juges,
02:48c'est assez contre-productif.
02:49C'était Gabriel Cluzel sur Europe 1,
02:51Éric Tegner, il a aussi emporté la biographie de Jésus-Christ.
02:56Oui, exactement, on sait qu'il adore la lecture,
02:59peut-être même qu'il l'écrira une fois en prison.
03:01Moi, quand j'ai vu ces images, Christine, ce matin,
03:03je n'ai pas pu m'empêcher de penser
03:05que ce n'était pas la dernière fois
03:07qu'on verrait ce genre de choses,
03:08et qu'aujourd'hui, on est, moi c'est ce qui m'inquiète le plus,
03:11mais bien sûr, moi c'est ce qui m'inquiète,
03:12le but n'est pas seulement de défendre Nicolas Sarkozy,
03:15mais de dire qu'on voit un durcissement aujourd'hui du pouvoir,
03:18de l'État profond, du système judiciaire,
03:21qui d'un côté choisit qui peut être candidat à une élection présidentielle,
03:24on le voit avec l'empêchement de Marine Le Pen
03:26et cette exécution provisoire la rendant inéligible,
03:28et de l'autre qui vous dit
03:29si vous devenez président de la République,
03:31dans la foulée, on pourra peut-être vous mettre en prison.
03:33Vous savez, on l'a souvent oublié,
03:35mais il y a eu une sorte de précédent,
03:37c'est Matteo Salvini en 2019,
03:39il avait comme ministre de l'Intérieur
03:41interdit le débarquement de migrants à Palerme,
03:44qu'avait ramené l'ONG Open Arms,
03:47et donc qu'est-ce qui s'est passé dans la suite de ça ?
03:49Les juges lui ont tenté un procès
03:51alors qu'il avait réalisé cette action en tant que ministre de l'Intérieur,
03:53et ils ont requis à l'époque six ans de prison.
03:56Alors aujourd'hui, il a été blanchi,
03:57mais il y a encore un appel.
03:59Ce que je veux expliquer par là,
04:00c'est qu'il faut s'attendre à ce que dans les années à venir,
04:03pour X ou Y raisons,
04:04le pouvoir judiciaire vous contrôle avant
04:06et après votre arrivée au pouvoir,
04:09ce qui pose un énorme problème démocratique.
04:12Eric Tegner sur Europe 1,
04:14nous avons Sylvie qui nous appelle de Belfort,
04:18n'hésite pas à nous appeler au standard d'Europe 1
04:19pour réagir à cette image,
04:21à cette histoire que la France entière vit en direct,
04:25un moment inédit en France.
04:27Bonjour Sylvie, vous nous appelez de Belfort ?
04:30Oui, bonjour madame Kelly.
04:32Et vous dites que vous êtes émue, sidérée ?
04:35Je suis plus que ça.
04:38J'ai honte à ma France.
04:39Honte et l'image que...
04:40Je suis désolée, je l'ai pas cassée.
04:42Honte et l'image que l'on peut donner de notre pays.
04:47J'ai honte depuis qu'il y a eu l'arc de triomphe
04:51qui a été envahie.
04:52J'ai honte pour la Corse que je représente aussi,
04:55parce que je suis Corse.
04:56Et j'ai honte pour tout ce qu'on fait.
04:58La France ne représente plus rien au monde entier.
05:01On emprisonne un chef, un ancien chef de l'État
05:04qui n'a rien fait.
05:06Tout ça pour des soupçons ?
05:08Je sais pas si vous vous rendez compte,
05:10et je pense que oui madame Kelly,
05:11parce que je vous suis sur CNews également,
05:14je suis tout ce que vous faites.
05:15Mais je trouve que c'est normal,
05:18je trouve que quand des gens ont une parole libre
05:20et qu'ils peuvent dire ce qu'ils souhaitent,
05:22c'est important.
05:23Et là, de voir l'image de monsieur Sarkozy,
05:25un ancien chef de l'État
05:27qui est toujours respecté,
05:29qui fait l'unanimité
05:31et qui a un soutien,
05:33s'il a commis des fautes,
05:34effectivement, il faut assumer les fautes.
05:38Mais c'est un monsieur qui s'est jamais dérobé,
05:40qui a été présent à toutes les convocations
05:43et qui a encore aujourd'hui un aura extraordinaire.
05:47Je veux pas faire de politique,
05:48mais il est plus représentatif
05:50que notre président actuel,
05:52dans la mesure où il agit,
05:54il fait, il agit, il dit.
05:56Et maintenant,
05:58on a une France
05:59qui n'est plus représentée,
06:01qui n'a plus un pouvoir,
06:02qui n'a plus droit.
06:03Et heureusement, quelque part,
06:05madame,
06:05qu'on a encore l'ordre nucléaire,
06:08qu'on sait que peut-être
06:09on peut parler un peu,
06:10mais l'image qu'on transmet
06:12au mode entier,
06:13elle est déplorable.
06:14L'image qu'on transmet est déplorable.
06:18Et Nicolas Sarkozy,
06:19vous avez dit qu'effectivement,
06:20il avait annoncé qu'il entrerait à la prison
06:23la tête haute.
06:24Pour vous, il est entré,
06:25donc la tête haute,
06:26il est entré dignement,
06:28il a fait face à son destin,
06:29à sa condamnation.
06:30Oui, je pense que c'est comme ça
06:33qu'on juge aussi
06:33les grands hommes d'État.
06:35C'est un homme d'État
06:36qui va aller jusqu'au bout.
06:38J'espère qu'honnêtement,
06:40la justice va faire
06:42ce qu'elle doit faire,
06:43c'est-à-dire le libérer.
06:46Il ne devrait même pas
06:47lui faire une journée de prison.
06:50Parce que maintenant,
06:51la justice étant ce qu'elle est,
06:53et malheureusement,
06:54j'ai peur, moi,
06:55d'avoir affaire un jour à la justice.
06:57Vous avez peur de faire affaire à la justice.
07:01On va marquer une pause.
07:02Sylvie, restez avec nous.
07:02Il a posé aussi une demande d'examen
07:06en liberté.
07:08Elle sera, a priori,
07:10étudiée peut-être d'ici un mois.
07:12On marque une pause.
07:13On revient, on reste avec Sylvie en ligne.
07:14Et si comme Sylvie,
07:15vous voulez réagir,
07:16n'hésitez pas.
07:1701-80-20-39-21,
07:19c'est le numéro du standard de repeint
07:21et les noms surtaxés.
07:22La suite de Christine Kelly et vous,
07:24c'est dans un instant.
07:24Le temps de vous rappeler
07:25que ce soir,
07:26vous retrouvez Pierre Devineau
07:27à partir de 19h et jusqu'à 21h
07:30pour Europe 1 Soir.
07:32Europe 1 Soir,
07:33c'est deux heures d'actualité
07:33pour préciser,
07:34décrypter et débattre
07:35de l'information de la journée
07:37avec des invités
07:38et les voix d'Europe 1.
07:3919h, 21h,
07:40le rendez-vous est pris
07:41Europe 1 Soir,
07:42présenté par Pierre Devineau
07:43sur Europe 1.
07:45Europe 1,
07:46Christine Kelly et vous.
07:4711h45 sur Europe 1,
07:49la suite de Christine Kelly et vous.
07:51Avec vous,
07:51chers auditeurs,
07:52vous réagissez à l'incarcération
07:54du président Nicolas Sarkozy
07:56au 0,
07:561,
07:5680,
07:5620,
07:5730,
07:5721.
07:57Et Sylvie était avec nous en ligne,
07:58Christine.
07:59Oui,
07:59Sylvie est avec nous en ligne.
08:00Et Sylvie,
08:01je vais vous lire un tweet
08:02que j'ai posté tout à l'heure
08:03sur mon compte,
08:04mais je pense qu'il vous parlera
08:06parce que vous avez parlé
08:07du mot honte.
08:08Et voilà ce que j'ai écrit.
08:09honte d'avoir un président en prison,
08:12honte de voir notre Louvre cambriolée,
08:14honte de ne pas libérer Boilem sans salle,
08:17honte d'avoir un président moqué
08:18par Donald Trump,
08:20honte d'avoir une économie dégradée
08:21par St.
08:22Darren Poors,
08:23honte de ne pas avoir de majorité,
08:25honte d'avoir un gouvernement sans pouvoir,
08:28honte de voir venir une avalanche de taxes
08:31dans le pays le plus taxé au monde,
08:33pauvre France.
08:34Sylvie,
08:36finalement,
08:37selon vous,
08:38lorsque vous avez évoqué le mot honte,
08:40lorsque vous regardez à Nicolas Sarkozy,
08:42est-ce que pour vous,
08:43c'est injusticiable comme les autres ?
08:47Alors,
08:47je pense que sincèrement,
08:50on peut,
08:51quelle que soit la fonction
08:52qu'on a eu dans sa vie,
08:57la justice doit passer.
08:59Mais là,
08:59il représente quelque chose d'important
09:02et il ne doit pas être,
09:03du coup,
09:03justifiable comme les autres.
09:05On doit avoir un respect
09:07pour la fonction qu'il a eue
09:08et le respect de ce qu'il représente encore.
09:11Et quelque part,
09:12madame,
09:12si vous le permettez,
09:13je pense que j'ai peur.
09:17J'ai peur pour lui
09:18dans la mesure où
09:19on se sert de cet homme,
09:22pour faire un exemple,
09:23on se sert d'un homme
09:24qui est toujours populaire
09:25et j'ai peur qu'en fait,
09:28d'un mois,
09:28ça passe à deux
09:29et j'ai peur pour sa vie
09:31parce que quoi qu'il se passe
09:32là,
09:34on peut,
09:35j'espère qu'il sera protégé
09:37et qu'il ne lui arrivera rien
09:38parce que dans l'État
09:40où est la France,
09:41dans l'État où la haine
09:42est activée
09:43par certains mouvements politiques,
09:45on peut avoir peur pour lui.
09:47Merci beaucoup Sylvie
09:48pour ce témoignage
09:50poignant sur Europe 1.
09:52Le mot honte,
09:53vous avez commencé par le mot honte
09:54et vous avez terminé par le mot haine.
09:56Appelez-nous au standard d'Europe 1
09:57pour réagir si vous êtes choqué
09:58par cette incarcération
09:59de Nicolas Sarkozy.
10:01Vous êtes troublé
10:02par ce rassemblement
10:03qui a eu lieu
10:04devant chez lui,
10:06au pied de son domicile
10:07pour l'accompagner
10:08ce matin.
10:09Nous avons Dominique
10:10qui nous appelle de Paris.
10:11Bonjour Dominique.
10:13Bonjour.
10:13Vous trouvez qu'il n'y avait pas assez
10:15de représentants de la droite
10:16ce matin ?
10:17Alors je trouve effectivement
10:18que la droite
10:21était très peu représentée.
10:22Je suis d'accord avec vous.
10:23J'ai l'impression qu'elle se cache.
10:24Je suis absolument d'accord.
10:26Monsieur Karouchi,
10:27Madame Nadine Morano,
10:28la droite pourrait peut-être
10:32s'honorer d'avoir été plus présente.
10:37Je la trouve beaucoup trop frileuse
10:39à mon goût.
10:40par rapport à la situation
10:44que vit actuellement
10:45M. Sarkozy.
10:47Oui.
10:47Est-ce que ce n'est pas justement
10:48une des volontés indirectes ?
10:52C'est ce que pensaient,
10:53on l'a entendu,
10:54les différents témoignages
10:56qui sont en place.
10:56Est-ce que ce n'est pas
10:57une volonté effectivement
10:58de donner quelque part
10:58une petite leçon à la droite ?
11:00C'est ce que pensent en tout cas
11:01ceux qui sont venus soutenir
11:03Nicolas Sarkozy.
11:04Oui, oui, tout à fait.
11:05Je suis totalement d'accord
11:07avec votre analyse.
11:10Bon, je trouve que les ténors
11:13de la droite
11:13qui ne se sont pas manifestés,
11:17c'est bien dommage,
11:18je trouve que ça pourrait
11:19peut-être commencer par là
11:20pour que les Français
11:22retrouvent une confiance
11:25dans cette droite
11:27qui se perd un peu
11:28dans des...
11:30qui se perd un peu,
11:31quoi, aujourd'hui.
11:32Ça aurait été un moyen
11:33de rassembler la droite,
11:34la droite, selon vous ?
11:36Ça aurait été sûrement
11:37l'un des moyens.
11:38Un des moyens.
11:38C'est sûrement pas le seul,
11:39évidemment,
11:40mais il pourrait au moins
11:42commencer par là.
11:44Merci pour votre témoignage,
11:45Dominique.
11:46C'est intéressant,
11:46effectivement,
11:47de remarquer,
11:48de constater
11:49qu'il n'y avait pas
11:50Éric Tegner.
11:51C'est marrant
11:52parce que vous disiez
11:53il y a quelques instants
11:53que ça crée un précédent.
11:55On a l'impression
11:56que tout le monde tremble,
11:57peut-être,
11:58devant cette incarcération
11:59de Nicolas Sarkozy,
12:00Éric Tegner.
12:01Vous croyez vraiment
12:02que s'il y a des responsables politiques
12:04qui, ce matin,
12:05s'étaient rendus au rassemblement,
12:07le jour où ils seraient
12:08devant un juge,
12:09ça ne serait pas utilisé
12:10par le procureur
12:11pour dire
12:11« Oui, mais regardez,
12:13il a quand même contesté
12:14une décision de justice
12:15et pour tenter de diaboliser. »
12:16Moi, ce qui me surprend
12:17ce matin,
12:18l'ensemble,
12:18une grande partie
12:19des journalistes,
12:20la première question
12:21qu'ils pouvaient poser
12:21à Henri Guéno,
12:22Nadine Murano,
12:23etc.,
12:23c'est « Est-ce que vous comprenez
12:24les accusations
12:26concernant cette manifestation
12:28qui dirait
12:29que vous êtes en train
12:30de critiquer
12:31une décision de justice ? »
12:33Vous savez,
12:33on est dans un pays
12:34où tous les samedis,
12:35on a des manifestations
12:36de clandestins
12:37Place de la République.
12:38Où on a vu tous les week-ends...
12:39Où on défend la liberté
12:40de manifester en permanence.
12:41Complètement.
12:42Mais à chaque fois,
12:43la gauche et l'extrême-gauche,
12:44ils ont le droit de le faire.
12:45Ils ont le droit de tout casser.
12:46Ils ont le droit de taguer
12:47Place de la Bastille,
12:49Place de la Nation.
12:50Tout ça,
12:50tout leur est permis.
12:51Et le jour où il y a
12:52trois enfants,
12:53les trois enfants de Nicolas Sarkozy
12:54qui se rassemblent
12:55dans le calme
12:56avec une centaine de personnes,
12:57la première question
12:58qu'on leur pose,
12:59c'est de savoir
13:00si dans le fond,
13:01cette manifestation
13:01a vraiment lieu d'être.
13:03Moi, c'est toujours la même chose.
13:04Et donc, ça ne me surprend pas
13:05que des responsables politiques
13:06ne s'y rendent pas
13:06parce qu'il y a ce privilège rouge
13:08dont parle J. William Goldnadel
13:10qui fait que vous êtes de gauche,
13:11vous avez le droit
13:12de vous rassembler.
13:13Vous êtes de droite,
13:13en fait,
13:14le droit de manifester,
13:15c'est un peu comme si
13:15c'était interdit pour vous.
13:18Eric Tegner sur Europe 1.
13:19Isabelle,
13:19vous nous appelez sur Europe 1
13:21et vous dites aussi
13:23que vous n'avez pas
13:24forcément voté
13:25pour Nicolas Sarkozy,
13:26mais vous êtes touchée
13:27quand même
13:27par ce qu'il se passe ce matin.
13:29Bonjour Isabelle.
13:30Bonjour Christine Kelly.
13:32Alors moi,
13:33je ne peux pas vous lire
13:33sur les réseaux sociaux
13:34parce que chez moi,
13:35je n'ai pas d'ordinateur.
13:37C'est pas grave.
13:38Vous pouvez écouter Europe 1.
13:39Je ne veux rien de tout ça.
13:39Je ne veux pas.
13:40Alors, j'écoute Europe 1.
13:41Je vous vois sur CNews.
13:43Vous êtes magnifiques
13:44et je vous adore.
13:44C'est gentil.
13:45C'est trop mouscotaire
13:46et tout le monde.
13:46Merci, ma chère Isabelle.
13:48Vous n'avez pas voté
13:48Nicolas Sarkozy,
13:49mais vous êtes touchée.
13:51Non, parce que je fais
13:52la part des choses.
13:53Alors, je vais vous dire,
13:53moi, je suis petite fille
13:54d'un magistrat
13:54qui était au pénal,
13:55qui a travaillé sous De Gaulle.
13:57Vous voyez ?
13:57En 97.
13:58C'est lui qui m'a éduquée.
14:00Je fais la part des choses.
14:01Je reste toujours très factuelle.
14:02Je n'ai pas voté Sarkozy.
14:04En 2005,
14:05il a pris notre référendum
14:06parce que moi,
14:07j'ai voté contre.
14:07J'étais vraiment en colère.
14:09Quand il a été dans les cités
14:10pour dire je nettoyais
14:11au Karcher,
14:11j'étais en colère
14:12parce que je connais les cités.
14:13Je sais comment ça se passe.
14:15Donc là,
14:15je me suis dit
14:16c'est du flan.
14:17Par contre,
14:17là,
14:17ce qui lui arrive,
14:18je suis contre,
14:19réellement contre.
14:20Et pourquoi ?
14:21Parce qu'en vérité,
14:23ça ne repose sur rien.
14:26Il n'y a rien.
14:28Je pense qu'il y a
14:29un conflit d'intérêt
14:30avec cette magistrate
14:31qui aurait dû se retirer
14:32d'elle-même,
14:33déjà.
14:34Voilà.
14:34Parce qu'il y a
14:35un contentieux entre deux.
14:37Elle aurait dû
14:37pas faire ça.
14:39Je veux dire,
14:40pas se présenter.
14:41Moi,
14:42j'ai appris des choses
14:42par mon grand-père.
14:44Donc,
14:44je reste toujours factuelle.
14:45Et franchement,
14:46je trouve que c'est
14:46ignoble
14:47ce qu'on lui fait.
14:48Et rappelons,
14:50ma chère Isabelle,
14:50effectivement,
14:51que le procès
14:52du 25 septembre,
14:53enfin,
14:54la décision,
14:55il a été
14:56relaxé
14:57pour corruption,
14:58relaxé
14:58pour recel
14:59du tournement
15:00de fonds,
15:00relaxé
15:01pour financement
15:02illégal
15:02de campagne
15:03et condamné
15:04pour association
15:04de malfaiteurs.
15:06Non,
15:06mais attendez,
15:07ça fait rire.
15:08Enfin,
15:09excusez-moi,
15:09moi,
15:10ça me fait rire.
15:11Mon grand-père
15:12il serait là,
15:13il sautrait au plafond.
15:14Franchement,
15:14voilà.
15:15Donc,
15:15ça montre aussi
15:16une magistrature
15:17qui a bien changé.
15:18C'est tout.
15:19Et puis,
15:19oui,
15:20en effet,
15:20j'entendais votre
15:21auditeur précédent
15:22qui disait
15:23que les dirigeants
15:23de droite
15:24ne sont pas arrivés.
15:25Eh ben ouais,
15:26c'est vraiment regrettable
15:27parce qu'en ce moment,
15:28tout va en déliquescence.
15:29On a besoin
15:29d'avoir des gens
15:30qui se rassemblent
15:30fortement.
15:32Et ce que je vois,
15:33c'est qu'une bande
15:33de lâches à droite.
15:34Excusez-moi
15:35d'être aussi cru,
15:36mais c'est pas ça
15:37qu'on a besoin
15:37de la France.
15:37On a besoin
15:38d'avoir une unité.
15:38Qu'est-ce que vous dites ?
15:39On a besoin
15:40de gens
15:41qui soutiennent,
15:42qui ont le courage.
15:43Il faut que la droite
15:43se rassemble,
15:44qui se mettent
15:45leur égo
15:46à part.
15:47On n'en peut plus,
15:48nous.
15:48Les simples citoyens,
15:49on n'en peut plus.
15:50Nous,
15:50ce qu'on a envie,
15:51arrêtez les égos,
15:52mettez-vous à part.
15:53Vous n'êtes pas d'accord
15:54sur tout ?
15:54C'est normal.
15:55Le monde n'est pas manichéen.
15:56Les bons sangs,
15:57pensez à nous,
15:58on rame.
15:59Et la gauche,
16:00vous savez,
16:01ils vont se remettre
16:01avec elle,
16:02les filles.
16:02Alors là,
16:03ils n'ont aucun
16:04problème avec soi.
16:06En tout cas,
16:06moi,
16:06je soutiens
16:07M. Sarkozy.
16:08Bravo,
16:09c'est un monsieur
16:10pour qui j'ai beaucoup
16:11d'estime et de respect.
16:12C'est la seule chose
16:12que je puisse dire.
16:13Merci beaucoup,
16:14Isabelle,
16:14pour ce témoignage.
16:15Je rappelle que vous
16:15n'avez pas voté pour lui.
16:17Vous ne l'aimez pas
16:18particulièrement,
16:19mais vous faites la part
16:19des choses.
16:20Merci infiniment
16:20pour vos témoignages.
16:21On aura Yves
16:22dans un instant
16:22qui nous appelle
16:23de Corrèze.
16:25Gabriel Cluzel,
16:26est-ce que vous pouvez
16:26réagir effectivement
16:27à cette émotion
16:28où on sent que
16:28les Français font
16:29la part des choses ?
16:31Et puis,
16:31une autre question
16:32que j'ai envie
16:33de vous poser,
16:33peut-être une question
16:34pour un peu interpeller
16:36les auditeurs
16:36qui nous écoutent
16:37sur Europe 1.
16:38Certains disent
16:39que c'était
16:40une sorte de communication,
16:41une sorte de mise en scène
16:43ce matin.
16:43Est-ce que selon vous
16:44aussi c'était une mise en scène
16:45le fait que ses fils
16:47aient organisé
16:48un rassemblement
16:48au pied de son domicile,
16:51le fait qu'il soit venu
16:52saluer,
16:53s'en parler,
16:55ceux qui sont venus
16:55le soutenir ?
16:57Certains le critiquent
16:58en disant
16:58que c'est une mise en scène
16:59et que c'est
16:59de la communication.
17:00Le premier point
17:01c'est que vous voyez
17:02cette auditrice
17:03confirme tout à fait
17:04ce que je disais
17:06tout à l'heure,
17:06c'est-à-dire qu'il n'est pas
17:07besoin d'apprécier
17:10Nicolas Sarkozy
17:11pour être
17:11profondément heurté
17:13par ce qui se passe.
17:14Et avoir peur
17:15de la suite,
17:16Eric le disait très justement,
17:17c'est-à-dire qu'on se dit
17:18mais qui sera le prochain
17:19sur la liste ?
17:21On a eu Fillon,
17:22on a eu Nicolas Sarkozy,
17:23je ne sais pas.
17:23Alors ou les gens de droite
17:24sont spécialement malhonnêtes
17:25ou comme par hasard
17:28ils sont spécialement visés.
17:29et encore une fois
17:30cette affaire d'exécution provisoire
17:32qui est aussi
17:33le nœud du problème
17:35pour Marine Le Pen
17:36est absolument incompréhensible.
17:38Non mais je crois que
17:40tous les argusis
17:42autour de la com
17:42là pour le coup,
17:44moi encore une fois
17:44j'ai beaucoup trouvé
17:45que Nicolas Sarkozy
17:46usait de la fibre
17:48de la communication
17:48et on faisait beaucoup,
17:51là en l'occurrence
17:51on ne peut pas reprocher
17:52à ses enfants.
17:53Eric Tegner veut réagir aussi.
17:54Mais oui, ce sont ses enfants
17:56et c'est une belle et bonne chose.
17:58Quoi qu'il fasse
17:58c'est de la communication,
17:59quoi qu'il fasse
18:00c'est de les critiquer.
18:00On ne peut pas reprocher
18:01à ses enfants
18:02de l'entourer
18:03au moment où il part en prison.
18:05C'est quand même
18:05la moindre des choses,
18:06c'est le contraire
18:06qui aurait été choquant.
18:07Eric Tegner,
18:07surtout on a Vincent en ligne.
18:09Mais oui,
18:09vous pensez que Nicolas Sarkozy
18:11va en prison pour de la com ?
18:12Là c'est concret,
18:13il est en prison maintenant.
18:14C'est-à-dire que c'est fini,
18:16c'est-à-dire que c'est
18:16maximum trois ans en prison,
18:18au mieux deux ou trois mois.
18:20Vraiment,
18:20on n'est pas du tout
18:21dans le champ de la com.
18:23En revanche,
18:23c'est vrai que Nicolas Sarkozy,
18:25vous savez la seule chose
18:26qui met en scène ?
18:26C'est quoi la seule chose
18:27qui met en scène ?
18:28C'est sa dignité.
18:29C'est-à-dire que moi,
18:29ce que je vois,
18:30c'est le contraste énorme
18:32avec un François Hollande.
18:33Ça, c'est une certitude.
18:34Mais il n'a pas besoin
18:35de faire de la communication.
18:36Ses enfants ont bien le droit
18:37de le saluer.
18:38Et ce que dit Isabelle,
18:39comme dit Dominique,
18:40ils ont parfaitement raison
18:40sur la droite.
18:41Moi, ça me rappelle,
18:42vous parliez de François Fillon,
18:44Gabriel Cluzel.
18:45Voilà, au Trocadéro,
18:46quand il y a des manifestations
18:47pour soutenir François Fillon,
18:48il y avait encore
18:49une partie de la droite
18:50qui disait
18:50« Ah oui, mais non,
18:51ce n'est pas bien de critiquer, etc. »
18:53À un moment,
18:54il va falloir changer.
18:54On voit ce qui se passe
18:55outre-Atlantique,
18:56on voit comment les Républicains,
18:57Donald Trump, etc.,
18:58sans aller dans ses excès,
18:59qu'à un moment,
19:00quand vous avez un pouvoir judiciaire
19:01qui vous mène une vraie guerre,
19:02ça a été documenté
19:03avec le PNF, etc.,
19:05en face,
19:06vous devez réagir
19:07avec une contre-offensive.
19:08Voilà, arrêtez de se faire
19:09marcher dessus.
19:10En tout cas,
19:10les avocats de Nicolas Sarkozy
19:13disent qu'il y a
19:13une volonté d'humilier,
19:15est-ce qu'il y a
19:15des éléments de preuve ?
19:16Ils disent non.
19:17Ils disent qu'on va convaincre
19:18l'accord d'appel
19:19de l'innocence de Nicolas Sarkozy.
19:20Ils disent que l'incarcération
19:21n'a pas de fondement juridique.
19:23Ils disent qu'il y a
19:24quand même un choc carcéral.
19:26Ils disent aussi
19:26que c'est un jour funeste,
19:28que c'est une honte.
19:29Et Nicolas Sarkozy,
19:29lui, il a tweeté
19:31« Au moment où je m'apprête
19:33à franchir les murs
19:33de la prison de la santé,
19:35mes Français ont vers
19:36les Françaises,
19:37les Français de toutes conditions,
19:39de toutes les opinions. »
19:41On marque une pause.
19:42On a Vincent
19:42qui nous appelle
19:43de Chalent-sur-Saône.
19:44Bonjour Vincent.
19:45On marque une pause
19:46et je sais que vous êtes
19:47très ému par la situation.
19:49On revient.
19:49Vous allez nous témoigner
19:50de votre émotion.
19:52Est-ce que la France
19:52est humiliée
19:53par cette incarceration
19:54de Nicolas Sarkozy ?
19:55On en parle avec vous,
19:56Vincent,
19:56de Chalent-sur-Saône,
19:57dans un instant.
19:58Et vous aussi,
19:58comme Vincent,
19:59réagissez au 0,
20:001,
20:0080, 20,
20:0139, 21,
20:01le numéro est non surtaxé.
20:03Il est 11h57.
20:04Belle matinée
20:05à l'écoute
20:05de Christine Kelly
20:06et vous sur...
20:07Europe 1.
20:10Europe 1.
20:10Il est 13h.
20:12Christine Kelly et vous.
20:14Il est 12h03
20:16sur Europe 1.
20:17Ravi de vous accueillir
20:19en direct.
20:20Si vous nous rejoignez
20:20à l'instant,
20:21on parle de ce phénomène,
20:23ce moment inédit
20:25de l'histoire
20:26de la Ve République.
20:27Nicolas Sarkozy,
20:28incarcéré.
20:29Il dormira
20:30à la prison
20:31de la santé
20:32ce soir.
20:33une heure
20:33de promenade
20:34par jour,
20:35trois parloirs
20:36par semaine
20:37de 30 minutes chacun.
20:38Il ne croisera personne.
20:39Il aura un régime
20:40d'isolement.
20:41Ce n'est pas un régime
20:41de faveur.
20:42Il pourra aller
20:42à la salle de musculation,
20:43à la bibliothèque.
20:44Il aura une radio.
20:45Il pourra écrire.
20:46Et certainement,
20:47il écrira
20:47ce qu'il vit en ce moment.
20:49Il reste déterminé.
20:50Son incarcération
20:51renforce sa détermination.
20:54Nous en parlons
20:54sur Europe 1.
20:55Nous sommes en direct
21:04avec Vincent
21:05qui nous appelle
21:06de Chalon-sur-Saône.
21:07Si vous êtes vous aussi
21:08choqué comme Vincent,
21:10n'hésitez pas
21:10à nous appeler
21:11au standard d'Europe 1.
21:12Vous composez le 01
21:1380 20 39 21.
21:15Bonjour Vincent.
21:16Bonjour à tous les trois.
21:19Bonjour Gabrielle.
21:19Bonjour Christine.
21:20Bonjour Eric.
21:21Bonjour Vincent.
21:22Et bonjour Géraldine.
21:23Bonjour Géraldine.
21:25Vous êtes vraiment
21:25très ému.
21:26Vous dites Vincent.
21:28Pourquoi ?
21:28Dites-nous.
21:29Ah bah écoutez,
21:31oui, oui,
21:31ça a été plus qu'une émotion.
21:34Ah, j'en ai pleuré.
21:35C'est vrai.
21:36Là, j'ai une petite semaine,
21:38quelques jours de vacances
21:41et je ne voulais surtout pas
21:42manquer ça
21:45ou en tout cas
21:46au moins à la télé.
21:46J'étais avec mes enfants
21:47et mes enfants m'ont dit
21:49pourquoi tu pleures,
21:50ne va pas.
21:51Je disais,
21:52mais regarde,
21:54c'est un président
21:55de la République.
21:56On m'a dit,
21:57on m'a dit,
21:58les présidents de la République
21:59ils peuvent aller en prison
22:00s'ils font quelque chose
22:03de terrible.
22:06Mais voilà,
22:08c'est dingue,
22:09c'est dingue.
22:09Alors,
22:10j'essaie de dissocier,
22:11c'est difficile de dissocier
22:13un peu ma formation
22:15de juriste
22:16et mon côté affect
22:18parce que
22:18c'est vrai
22:19qu'on ne peut pas dire
22:20voilà,
22:21c'est un innocent
22:22qui va en prison
22:23parce qu'il a été condamné
22:24en première instance
22:25et
22:25du fait de l'appel,
22:28il est de nouveau
22:29présumé innocent.
22:30On ne peut pas dire
22:30que c'est un innocent.
22:31Je pense qu'il est innocent.
22:33D'après le jugement,
22:34le jugement,
22:35il est...
22:36Un de ses avocats
22:39dit par exemple
22:40en fait et en droit
22:41il est innocent.
22:43En fait et en droit.
22:44Alors quand il dit en droit,
22:45c'est-à-dire
22:46qu'il est présumé innocent,
22:48en droit.
22:49En fait,
22:50c'est quand lui,
22:51l'avocat,
22:52estime que
22:53Nicolas Sarkozy
22:55et je le souhaite
22:57de tout cœur
22:57et au vu du jugement,
22:59effectivement,
23:00le jugement,
23:01je le trouve juste hallucinant.
23:02Moi, je ne connais pas
23:03le dossier,
23:03je n'étais pas...
23:05Alors vous qui êtes...
23:06Au vu des motivations, oui.
23:08Vous, Vincent,
23:08qui avez à la fois
23:09eu ses larmes
23:10devant cette incarcération,
23:13ce moment de l'histoire
23:13que nous avons vécu
23:14ce matin,
23:16vous qui êtes aussi
23:17avec cette cassette
23:18de juriste,
23:20comment est-ce que
23:21vous pouvez peut-être
23:22analyser le fait
23:23que certains disent
23:24qu'il y a beaucoup,
23:25il y a 25 000 personnes
23:27qui sont aussi
23:28en attente de procès,
23:3025 000 personnes
23:31qui attendent
23:31leur exécution provisoire
23:33qui attendent un procès
23:33que c'est un parmi d'autres.
23:36Qu'est-ce que vous répondez
23:37à ça ?
23:38Non, non, non,
23:38moi, j'ai toujours été,
23:39vous savez,
23:40quand on est fonctionnaire
23:42dans la justice,
23:43il n'est pas forcément bon
23:45de...
23:47D'essentialiser.
23:48Oui, non,
23:49il n'est pas forcément bon
23:50de prendre position
23:53pour des personnalités
23:56de droite.
23:58Donc, j'ai toujours pensé
24:00qu'il y avait
24:01deux poids, deux mesures,
24:03on l'a vu
24:03dans l'affaire Fillon,
24:05moi, j'ai jamais vu,
24:05j'ai vu des dossiers
24:06d'instruction
24:07qui n'avançaient pas,
24:09qui restaient
24:10dans des tiroirs,
24:11rien à faire,
24:14et quand je vois
24:15François Fillon,
24:16François Fillon,
24:18non, des dossiers,
24:20disons, très peu importants,
24:22mais qui vont...
24:22C'était des personnalités,
24:23des personnes lambda,
24:25pas forcément besoin
24:27d'aller vite.
24:29Je ne mets pas tout le monde...
24:31Voilà,
24:32mais c'est quand même
24:32assez curieux,
24:34par exemple,
24:35qu'un François Fillon
24:36ait été mis en examen
24:38un mois et demi,
24:40je ne sais plus exactement,
24:42mais un mois et demi
24:42après la dénonciation
24:44de Mediapart,
24:45et je pense que Sarkozy
24:48a payé sa franchise,
24:52a payé de sa franchise.
24:54Vincent,
24:54est-ce que, selon vous,
24:56a ses soutiens en raison
24:57de parler d'acharnement
24:58judiciaire, selon vous ?
24:59Moi, je le pense, oui.
25:01Je le pense,
25:01mais est-ce que je suis
25:02assez objectif pour le dire ?
25:05C'est quelqu'un, pour moi,
25:07c'est le seul président
25:09de la République
25:10depuis que je vote,
25:12je vote depuis pas mal de temps,
25:14c'est le seul président
25:15qui, lorsque je l'écoutais,
25:19me donnait l'impression
25:20de s'adresser à moi-même,
25:22et je pense qu'il donnait
25:25l'impression de s'adresser
25:26à chaque Français.
25:28Il y avait un lien
25:30quasi charmel avec les Français,
25:32comme une star,
25:35une rock star,
25:36ou je ne sais pas,
25:37il y avait quelque chose.
25:37On s'en souvient
25:37de sa campagne de deux lycées,
25:39effectivement.
25:39Oui,
25:40elle m'avait emporté,
25:41elle m'avait emporté complètement,
25:43et c'est le seul président
25:45également qui a eu
25:45un impact aussi
25:46sur ma vie,
25:49ma femme et moi,
25:51c'est-à-dire qu'on était
25:51greffiés,
25:53ma conjointe et moi,
25:56on était greffiés
25:57à Créteil,
25:58en vendue parisienne,
26:01et les audiences correctionnelles
26:03étaient très dures,
26:04ils ont terminé souvent
26:05à minuit,
26:06deux heures,
26:06trois heures du matin,
26:07etc.,
26:07donc on accumulait
26:08des heures supplémentaires
26:09qu'on ne pouvait pas prendre,
26:11parce qu'il y avait
26:12tellement de boulot,
26:14et grâce à son travailler plus
26:18pour gagner plus,
26:19on y a trouvé notre compte,
26:21et c'est grâce à lui ça.
26:23Grâce à lui,
26:23merci pour ce témoignage.
26:25Ça a été surpris,
26:25voilà.
26:25Je voulais terminer sur une note
26:31d'optimisme,
26:32en pensant que quand même
26:34je pense,
26:36je pense et j'ose espérer
26:37qu'il comparaîtra libre
26:39à son procès en appel.
26:42Merci beaucoup.
26:43En tout cas,
26:45sa première demande de mise en liberté
26:47a déjà été déposée
26:48dès qu'il est arrivé en prison
26:50ce matin.
26:50Merci pour votre appel,
26:51mon cher Vincent.
26:52On a Yves qui nous appelle de Coraz,
26:53n'hésitez pas à nous appeler
26:54pour vous parler,
26:55pour nous partager votre émotion,
26:57votre colère,
26:58peut-être la honte,
27:00comme on a entendu la haine,
27:01on a entendu toutes sortes de mots
27:03pour décrire un peu
27:03l'humiliation,
27:04pour décrire un peu
27:05ce qui se passe ce matin.
27:0601-90-20-39-21
27:08pour réagir.
27:09Alors Yves,
27:09vous nous appelez de Coraz
27:11et vous dites
27:11que vous êtes un ancien
27:13officier de police judiciaire
27:14et vous êtes surpris
27:16parce que pour vous
27:16il est condamné sans preuve.
27:17Vous rejoignez un peu
27:18peut-être les avocats
27:19de Nicolas Sarkozy
27:20qui disent qu'il est
27:21en fait et en droit,
27:22il est innocent ?
27:23Exactement.
27:26Bonjour à tous déjà.
27:27Bonjour Madame Kelly.
27:28Bonjour mon chéri.
27:30On s'est croisés
27:31au Salon du Livre
27:34de Brive.
27:35Ah oui,
27:36ah Brive,
27:36d'accord,
27:36je retourne au Salon du Livre
27:37le week-end du 7-8 novembre.
27:39A bientôt.
27:39Eh bien écoutez,
27:41on viendra le soir.
27:43Oui,
27:43je suis un peu surpris
27:44parce qu'en fait compte
27:45pendant 30 ans
27:47j'étais en genre à meurie
27:48et on s'est toujours attachés
27:49à faire des procédures
27:50qu'on envoie au procureur.
27:53Une infraction,
27:54c'est trois éléments
27:55légal,
27:56matériel et moral.
27:58Pendant dix ans,
27:59je fais combien ça a duré
27:59le procès de M. Sarkozy ?
28:01Ils se sont attachés
28:02à essayer de trouver
28:03des preuves
28:04pour le condamner.
28:05Ils n'ont pas réussi.
28:07Donc,
28:07ils ont été chercher
28:08dans un fond de tiroir,
28:09je n'appelle ça
28:10une queue de rats moi.
28:12Un truc pour en fait
28:13quand,
28:13lui faire baisser la tête
28:14parce qu'il aura toujours
28:15tenu comment,
28:17il a toujours tenu
28:18comment la discussion
28:19avec eux,
28:20il a toujours répondu
28:21aux convocations,
28:21il n'a jamais baissé la tête
28:22et ça,
28:23ça dérange aujourd'hui
28:24les juges.
28:25A savoir que ces juges
28:26qui sont passés
28:27dans cette affaire,
28:29on est plutôt
28:30dans la politique là.
28:32C'est toujours
28:32les mêmes juges
28:33qui ont géré
28:34l'affaire Fillon
28:35et puis d'autres.
28:36Et aujourd'hui,
28:37on fait baisser la tête,
28:38on essaye de lui mettre
28:41un peu de honte
28:41à M. Sarkozy.
28:43Ils ont essayé
28:43de chercher
28:43au plus profond
28:44de ce vieux tiroir.
28:46Ils ont été chercher
28:47un truc juridique
28:48pour essayer
28:48de lui faire baisser la tête.
28:49On en est là.
28:50On en est là.
28:51Est-ce que selon vous,
28:52il ne peut pas transformer,
28:53c'est un peu ce que disait
28:53Gabriel Cluzel ce matin,
28:54est-ce qu'il ne peut pas
28:55transformer cette honte
28:57en puissance ?
28:58Lorsqu'on voit,
28:59par exemple,
29:00les livres qu'il a remportés,
29:01Le Comte de Montecristo,
29:03la biographie de Jésus-Christ,
29:05pardonnez-leur
29:05parce qu'ils ne savent pas
29:06ce qu'ils font
29:07et Le Comte de Montecristo
29:08avec cette histoire
29:09de vengeance,
29:09est-ce que vous pensez
29:10que cette honte
29:11ne peut pas justement
29:12se retourner
29:13contre peut-être
29:14ceux qui l'ont poursuivi,
29:16qui le poursuivent ?
29:17Mais c'est une honte permanente.
29:19Il faut aller
29:20dans le correctionnel
29:22voir un peu
29:22comment c'est jugé.
29:23Aujourd'hui,
29:24vous êtes un homme
29:25qui parle bien
29:27et qui tient peut-être tête
29:29par la parole
29:30et par la syntaxe
29:31de vos propos
29:32au juge.
29:33Ça ne plaît pas.
29:34Ça ne plaît pas.
29:37Comme disait l'avocat
29:38de M. Sarkozy ce matin,
29:39ils auraient préféré
29:40d'avoir un monsieur
29:41devant eux
29:42qui baisse la tête,
29:43en plus,
29:43ancien président de la République.
29:45Imaginez,
29:45qui baisse la tête
29:46et qui avoue des choses
29:47simplement pour qu'on
29:48le laisse tranquille.
29:49Non.
29:49En tout cas,
29:50il garde la tête haute.
29:52Merci Yves
29:52de nous avoir appelé.
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