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  • il y a 2 semaines
Samedi 18 octobre 2025, retrouvez Thomas Breuzard (Directeur permaentreprise, & Coprésident, B Lab France, norsys), Clémence Vaugelade (Directrice générale adjointe, FAIR), Antoine Poincaré (Directeur Climate School, AXA Climate) et Laurence Mehaignerie (Cofondatrice, Citizen Capital) dans 4GOOD, une émission présentée par Alix Nguyen.

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Transcription
00:00Sous-titrage MFP.
00:30Bienvenue dans For Good, l'émission qui donne la parole à celles et ceux qui construisent une économie juste et soutenable.
00:38Je suis toujours aux côtés de Thomas Breusard, bien sûr. Salut Thomas.
00:42Salut Alif.
00:42Et aujourd'hui, on accueille Laurence Méhaniori, fondatrice de Citizen Capital et administratrice de la Communauté des entreprises à mission.
00:51Laurence est une des pionnières de l'investissement à impact en France. Bonjour.
00:55Bonjour. Clémence Vaugelade, directrice générale adjointe de Fer, est parmi nous une association qui réunit des banques, des sociétés de gestion, des ONG et des entreprises sociales
01:05pour promouvoir ensemble la finance à impact et l'épargne solidaire.
01:10Et Antoine Poincaré est là également, directeur de la Climate School du groupe AXA.
01:15Son ambition est de former à grande échelle pour faire monter les entreprises en compétences face à l'urgence climatique.
01:22Bonjour à tous les trois.
01:24Bonjour.
01:24Dans ce troisième épisode, on parle finance et transition écologique.
01:28On le sait, sans financement, pas de transition.
01:31Mais diriger l'argent vers des projets utiles, durables, justes, c'est une autre affaire.
01:36Alors, comment mobiliser l'épargne et le capital pour une transformation durable et rentable ?
01:41C'est le thème de cette émission.
01:43Dans le pour et le contre, on questionnera la compatibilité entre performance économique et impact sociétal.
01:50Et enfin, dans notre Paris d'avenir, nous ferons un tour de table d'initiatives, outils ou événements qui font avancer la cause.
02:04Et on commence avec l'édito, comme toujours, Thomas.
02:07Thomas, la finance à impact est souvent associée aux grandes institutions, banques ou fonds d'investissement.
02:14Mais toi, tu nous parles de la valeur de l'impact.
02:16L'argent existe, la volonté aussi, mais l'impact reste trop souvent décorrélé de la valeur, selon toi ?
02:22L'argent semble disponible, en tout cas, même si les temps économiques sont ce qu'ils sont.
02:26J'en prends pour preuve deux statistiques très récentes.
02:29Les fonds à impact auraient cru de 20% par an, d'après France Invest, en 2025.
02:33Et le taux d'épargne des Français, qui a un niveau historiquement élevé, si on parle plutôt de la disponibilité de l'argent auprès des particuliers,
02:39avec un taux d'épargne autour de 18% d'après l'INSEE.
02:42Mais voilà, si la disponibilité de l'argent suffisait, ça se saurait.
02:46Alors, l'un des problèmes que l'on peut identifier aujourd'hui pour que la finance à impact change d'échelle d'une certaine manière,
02:51c'est qu'il y a parfois un gouffre entre financer les entreprises et garantir l'impact qu'elles peuvent générer,
02:56grâce à ces flux de capitaux, par manque d'accompagnement parfois, par manque de compétences,
03:01ou encore parce que la confiance reste fragile dans les produits d'épargne.
03:04Thomas, la volonté est là, mais comment la transformer en action ?
03:08Eh bien, il faut développer des compétences aussi pour ce faire.
03:11Tu l'as d'ailleurs mentionné dans le lancement.
03:13Former, c'est accorder des instruments concrets pour que les acteurs puissent vraiment œuvrer.
03:17Et c'est ce que d'ailleurs fait la Climate School d'AXA pour former les dirigeants,
03:21pour qu'ils puissent accompagner le changement dans leurs organisations, au-delà du financement,
03:25pour que, par exemple, dans le domaine industriel, on puisse repenser le fonctionnement des usines,
03:29pour qu'elles soient décarbonées, parce que sans compétences, le capital a des chances de s'évaporer.
03:33Prenons un exemple dans le secteur du BTP, par exemple, où 60% des artisans déclarent dans une récente enquête
03:39ne pas maîtriser les normes bas carbone.
03:42On est donc assez loin d'un contexte qui peut garantir que les financements qui sont fléchés
03:46vers une nouvelle forme de construction puissent trouver l'impact qu'ils cherchent à générer.
03:51Alors les conséquences, des retards, des surcoûts et des projets finalement qui sont abandonnés,
03:54voire qui peut-être fonctionnent encore moins bien que des projets classiques.
03:58Et l'accompagnement n'est pas insuffisant pour réussir le double coût ROI et Impact ?
04:02Il faut de la confiance et c'est là que notamment des labels peuvent intervenir,
04:05parce que l'argent, que ce soit des acteurs lucratifs ou l'argent des citoyens qu'on évoquait tout à l'heure,
04:11ne pourra pas bouger sans garantie.
04:13À date d'ailleurs, les entreprises Impact sont sans doute trop peu récompensées pour leur bonne conduite.
04:17On l'a d'ailleurs déjà évoqué dans cette émission, une sorte de primovis parfois
04:20qui fait que des acteurs qui sont moins disants au niveau social et environnemental ne sont pas sanctionnés
04:26ou en tout cas que ceux qui font mieux ne sont pas au bénéfice de politiques publiques par exemple qui les soutiennent.
04:31Alors que par exemple, de nombreux acteurs essaient de quantifier la valeur ajoutée sociale, sociétale de leur engagement.
04:38Un euro investi par exemple peut correspondre parfois à des ROI sociétaux de 2 à 3 euros.
04:43C'est ce que nous sortait par exemple récemment Solinum, une asso qui accompagne des publics en situation précaire.
04:49Alors voilà, les labels notamment permettent de reconnecter l'épargne au monde réel.
04:54C'est ce que fait par exemple la belle finance Sol dont on pourra parler aujourd'hui.
04:57Et petit à petit, permettre aux acteurs qui peuvent financer et soutenir l'impact de reprendre confiance dans la finance.
05:03Alors comment créer plus de confiance auprès des investisseurs ?
05:05Eh bien, grande question qu'on va explorer aujourd'hui.
05:07Mais vous le comprenez, on pourra développer en tout cas trois leviers en particulier.
05:11L'accompagnement, le développement de la compétence et la confiance que l'on peut susciter
05:15pour faire en sorte que la finance à impact change d'échelle.
05:18Chers invités, je remercie Thomas.
05:19Je me tourne vers vous, la question, comment faire en sorte que chaque euro investi ait enfin un sens ?
05:27C'est pour amorcer le débat, évidemment.
05:30Je ne vous demande pas d'être exhaustif, mais une première réaction en tout cas suite à l'édito de Thomas.
05:35Elle est compliquée la question parce qu'il a un sens aujourd'hui qui est de générer plus d'euros quand même.
05:38C'est-à-dire qu'il y a des règles du jeu qui existent.
05:40Donc à un moment, et on y reviendra peut-être, mais on peut jouer à la marche sur tout ce qu'on essaie de faire.
05:44Si à un moment on ne cherche pas les règles, mon sujet c'est plutôt l'impact environnemental.
05:47Tant qu'il n'y a pas un coût du carbone, c'est évidemment pas suffisant,
05:51mais tant qu'il n'y a pas un coût du carbone, c'est-à-dire tant que le fait qu'en faisant mon business,
05:54je génère ce qui est de l'ordre d'une pollution et je ne paye pas cette pollution et les coûts qu'elle a sur nous tous,
05:59ça va être compliqué de rentrer dans les clous.
06:01Donc je pense que le premier truc que je ferais, c'est ça, c'est de mettre des règles un peu différentes.
06:06Mesdames ?
06:07C'est vrai que ce n'est pas une question évidente, parce que j'ai l'impression que c'est ce qu'on essaie de faire depuis 15 ans,
06:12c'est vraiment l'objet de Citizen Capital.
06:15Moi j'ai l'impression qu'on prend le sujet par l'angle de la culture, c'est-à-dire à quoi on sert en tant qu'entreprise,
06:23à quoi l'économie sert, est-ce qu'elle sert à générer de l'argent, est-ce qu'elle sert à répondre à des besoins de société ?
06:27Nous on pense que le sens de l'histoire, c'est qu'elle sert à répondre à des besoins fondamentaux pour les êtres humains.
06:35Et de ce fait, on considère que chaque entrepreneur qu'on rencontre va chercher à comprendre pourquoi il est là,
06:41à quoi sert l'entreprise qu'il a créée, et est-ce que les gens qui sont chez lui vont se réveiller le matin en sachant pourquoi ils vont travailler.
06:51Et tout ça, en fait, ça crée de la valeur.
06:54Et ça en créera de plus en plus demain.
06:56Clémence ?
06:57Oui, pour aller dans le sens, effectivement, de Laurence, il y a plusieurs leviers.
07:01Effectivement, déjà, se poser la question de à quel terme, en fait, j'investis mon argent,
07:05et de regarder, évidemment, vers le futur, penser long terme à tous les niveaux de la chaîne d'investissement,
07:11y compris en tant qu'épargnant privé.
07:15Et puis, évidemment, je pense accompagner aussi beaucoup les Français à mieux comprendre, effectivement,
07:20tous les produits qui existent déjà, qui sont disponibles, y compris dans leur banque, via l'épargne salariale,
07:27et qui ne sont pas uniquement réservés à des investisseurs institutionnels.
07:33Et donc, je m'arrête là.
07:34Oui, très bien. Non, mais merci, c'était une mise en bouche. On passe tout de suite au pour ou contre.
07:38Et chers invités, je le disais, c'est donc l'heure du pour ou contre.
07:46Pour ou contre, cette affirmation, la finance à impact garantit un retour financier compétitif,
07:52tout en générant un impact sociétal significatif.
07:55Qui commence ? Laurence ?
07:58Ah !
07:59Je sais que vous avez travaillé, vous avez fait vos devoirs.
08:01Je ne vais pas me mentir.
08:03Et sont trop développés. Le but, là, c'est surtout de se positionner avant de lancer les grands débats.
08:07J'aurais adoré juste dire pour ou contre, mais évidemment, elle ne peut pas être binaire, cette réponse.
08:12Parce que oui, la finance à impact peut…
08:15Alors, moi, nous, on n'utilise jamais le terme de garantir, parce qu'on est quand même dans un métier de risque.
08:19Mais elle peut réaliser des performances et être très compétitive.
08:23Et je pense qu'on a essayé de faire cette démonstration pendant dix ans.
08:26Et je pense qu'on est un des fonds qui a le plus de recul.
08:28Et on peut dire aujourd'hui, par exemple, que notre fonds 2 a des trajectoires de performance
08:33qui sont vraiment comparables à son secteur, voire même meilleures sur un certain nombre de sociétés.
08:40Open Castros, par exemple, n'ont pas connu des croissances incroyables.
08:43Une fois que je dis ça, si on pense qu'on va résoudre les enjeux sociaux et environnementaux
08:51auxquels on fait face uniquement avec des start-up qui ont des potentiels de croissance
08:56et de multiples par dix, on se trompe complètement.
09:00Moi, je défends l'idée qu'il faut être capable et que le rôle des investisseurs financiers
09:06est aussi de financer des besoins fondamentaux qui n'ont pas les mêmes types de modèles économiques.
09:11Et il y a des sujets fondamentaux sur lesquels, d'ailleurs, il n'y a pas vraiment de clients solvables.
09:16L'agriculture, la biodiversité, il y a un certain nombre de sujets.
09:20On ne sait pas complètement financer ça avec des théories dits à 10 ou 15 %.
09:26Et il faut le faire.
09:29Et il y a des modèles pour.
09:30Il faut être capable de faire plusieurs choses très différentes, d'avoir une palette.
09:34Clémence, vous êtes pour ou contre ?
09:37Ou vous aussi, vous êtes tout en nuance ?
09:39En nuance, déjà, effectivement, la finance à impact, comme son nom l'indique, c'est de la finance,
09:43ce n'est pas de la philanthropie.
09:44Donc, évidemment que les projets, les produits ont vocation à générer de la rentabilité.
09:49Après, effectivement, sur tout le spectre de la finance à impact, il y en a un petit peu pour tous les goûts.
09:55Et puis moi, je vais vous parler de ce que je connais le plus, c'est-à-dire la finance solidaire.
09:58Donc, dans la finance solidaire, par exemple, il existe un certain nombre de livrets d'épargne
10:02qui génèrent à peu près 2 à 3 % de rendement par an,
10:08parfois supérieur au taux des livrets réglementés, parfois inférieur.
10:12Et en matière d'épargne salariale, donc, effectivement, il y a toute une typologie de fonds solidaires
10:18qui vont être à la fois sur la partie cotée, soit en action, sans obligation, soit des fonds mixtes.
10:24Et là, effectivement, si on prend, par exemple, 4 top fonds sur ce marché-là
10:30et qu'on regarde leur rendement sur 5 ans, on voit que, finalement, ils ont quand même généré 5 % de rendement.
10:35Mais, effectivement, il y a plein de stratégies d'investissement
10:39qui amènent à générer de la rentabilité et de l'impact différemment.
10:45Et donc, toute la difficulté, finalement, c'est d'apporter ces clés de compréhension aux épargnants.
10:51Et aussi, effectivement, il y a des épargnants, par ailleurs, qui recherchent absolument un impact social très fort
10:58parce qu'il existe, effectivement, des modèles qui vont financer des entreprises solidaires
11:03dont le modèle économique, par essence, vise, effectivement, non pas à rémunérer les actionnaires,
11:09mais vraiment à aller investir dans leur mission d'utilité sociale.
11:15Donc, voilà, ce n'est pas une réponse binaire non plus que je fais.
11:18Antoine, alors, est-ce qu'on se mouche, Antoine ?
11:21Oui, c'est possible, oui, ça arrive.
11:25Il y a des super boîtes de finances à impact qui montrent qu'elles peuvent gagner de l'argent.
11:28Mais si on dézoome un peu, est-ce que c'est vraiment la question ?
11:31C'est-à-dire, tant qu'il y aura ce que tu décris qui est une prime au vice,
11:33tant qu'il y aura ce que vous décrivez, qui est qu'effectivement,
11:36il y a des secteurs qui ne pourront pas avoir les taux de rentabilité nécessaires
11:39et sur lesquels il faudra trouver d'autres modèles économiques,
11:41on n'aura pas réglé beaucoup du problème, quoi.
11:43On sera pète tous les cinq en train de se dire, chouette,
11:44moi, j'ai placé une partie de mon livret A dans un truc qui ne fait pas de mal à la planète
11:47et du bien aux gens et qui, par ailleurs, me rapporte mes 3 %.
11:50Oui, mais qu'est-ce que je fais du reste de mon livret A ?
11:52Et puis, qu'est-ce que le reste de l'argent qui circule ?
11:54Et Dieu sait qu'il y a de l'argent qui circule.
11:56Donc, à un moment, et je suis désolé, parce que du coup, je deviens le réglementeur en chef,
11:59mais il va bien falloir qu'on mette le pied sur la balle sur le reste de l'argent
12:03qui n'est franchement pas à un impact, voire à un impact négatif.
12:07Et c'est là que j'ai tendance à trouver que parfois,
12:09on regarde un peu avec une lentille un tout petit peu étroite.
12:14Ensuite, c'est au fond, est-ce que, quand on est une entreprise,
12:17il faut accepter une petite décote de rendement si on veut un vrai impact ?
12:22En fait, ça dépend des secteurs d'activité aussi.
12:24On a d'ailleurs ici souvent cité des exemples
12:26qui pouvaient porter sur un secteur plutôt porteur.
12:29Des nouveaux modèles de consommation, par exemple,
12:31où on voit des acteurs qui ont des développements très, très importants.
12:34On pourrait citer Back Market, par exemple, qu'on a déjà évoqué ici,
12:38et qui, eux, deviennent des exemples très intéressants
12:41de ce qu'on peut trouver comme rendement double sociétal,
12:44parce qu'on remet sur le marché des équipements
12:47qui vont remplacer des équipements neufs,
12:49et aussi un impact économique,
12:51puisque je pense que le succès de cette entreprise
12:53n'est plus à prouver aujourd'hui.
12:55D'autres secteurs, l'agriculture, la biodiv,
12:57nécessitent peut-être d'autres mécaniques de financement.
12:59Et en fait, tout le jeu pour les financeurs,
13:01c'est de trouver des équilibres,
13:02peut-être accepter d'avoir une forme de décote de rendement
13:05sur un secteur, mais qui est fondamental,
13:07en allant chercher une performance financière
13:08un peu plus importante sur d'autres.
13:10Par contre, ça peut devenir un jeu de dupe.
13:11Est-ce que tu as un exemple ?
13:12Non, mais disons que si on se met qu'à financer du fossile
13:15pour générer du rendement,
13:16afin de foutre un petit peu d'argent sur du solaire,
13:18disons qu'on n'aura pas résolu grand-chose du problème.
13:20C'est là que je rejoins le fait
13:21qu'il va bien falloir avoir des régulations
13:23beaucoup plus fortes.
13:24C'est tout l'enjeu des discussions
13:26qu'on peut avoir en ce moment
13:27sur les projets de loi de finance,
13:29sur le cadre des marchés,
13:30sur les TVA, etc.,
13:31qui doivent aider les entreprises
13:33à avoir des meilleurs rendements financiers
13:35par leur engagement sociétal.
13:36Clémence ?
13:37Oui, c'est une question complexe,
13:40parce qu'il y a plein de modèles différents,
13:41plein de secteurs différents,
13:42mais on voit effectivement
13:43qu'il y a des entreprises sociales
13:45dans l'action sociale
13:47qui sont rentables
13:48tout en ayant développé des modèles
13:50qui accompagnent des personnes fragiles,
13:52vulnérables, éloignées de l'emploi,
13:53et qui sont quand même capables
13:54d'être compétitives sur un marché.
13:57Et puis, il existe aussi des modèles
13:59qui, par leur statut,
14:00ont fait le choix, en fait,
14:01de ne pas rémunérer leurs actionnaires.
14:03Donc, c'est le cas de beaucoup d'entreprises
14:04dans l'économie sociale et solidaire.
14:05Et donc, effectivement,
14:08leurs statuts, en fait,
14:11sont très clairs.
14:12En fait, les bénéfices doivent être reversés
14:15en priorité au service de la mission
14:17qui se sont donnés.
14:19Et donc, il y a une diversité, finalement,
14:21de modèles qui apportent des solutions
14:23à des problèmes socio-environnementaux variés.
14:26Et on va retrouver, effectivement,
14:27des modèles lucratifs,
14:29à des modèles à lucrativité limitée,
14:31voire des modèles non lucratifs,
14:32car il y a énormément d'associations
14:34qui ont aussi développé
14:35des projets entrepreneuriaux
14:36qui apportent énormément de réponses
14:37sur les territoires
14:38à des problèmes socio-environnementaux.
14:41Et, effectivement,
14:42elles ont tout l'enjeu
14:43de se faire financer.
14:45Et, effectivement,
14:46il faut, auquel cas,
14:47qu'elles puissent générer
14:48de la rentabilité
14:50pour leurs investisseurs,
14:51mais qui est, effectivement, variable.
14:53Se financer et attirer des talents.
14:55C'est-à-dire que je pense
14:55qu'il y a, effectivement,
14:56un trou dans la raquette
14:58sur les boîtes de l'ESS,
14:59les assos à but non lucratif,
15:00qui est qu'il faut qu'on arrive,
15:01et je n'ai pas la recette magique,
15:02à les rendre attirantes
15:03comme choix de carrière aussi.
15:05J'ai eu des copains
15:05qui ont eu des assos
15:06qui ont démarré très vite.
15:08Et, en fait,
15:08on a du mal à attirer des gens
15:10qui ont été habitués
15:11à structurer des choses.
15:11Chacun se sent un peu
15:12quasi copropriétaire de la boîte
15:14parce que tu comprends,
15:15c'est une assos.
15:16Et au moment où il faut
15:17prendre des décisions,
15:17c'est parfois un peu plus dur.
15:18Donc, je trouve qu'il y aurait
15:19des ponts à imaginer
15:20entre le monde de l'entreprise
15:21et ces structures-là
15:22en acceptant que, oui,
15:24on est un peu moins rémunérés
15:25et on se récupère autrement.
15:26Ça peut être de l'équilibre,
15:28vie pro, vie perso
15:28ou plein d'autres choses.
15:29Et ça veut dire qu'aujourd'hui encore,
15:31moi, pour traîner encore
15:32un tout petit peu
15:32dans l'école de commerce
15:33que j'ai faite il y a 15 ans,
15:35les majeurs qui t'incitent
15:37à aller faire longtemps,
15:38elles s'appelaient alter à HEC.
15:40Quand j'étais étudiant,
15:41elles s'appelaient alter,
15:42sous-entendu alter mondialiste.
15:43Enfin, tu vois,
15:43il y avait un truc.
15:44Alors, ça a changé de nom.
15:45Mais bon, c'était qu'il y a 10-15 ans.
15:48Donc, les gens qui ont 40 ans aujourd'hui,
15:49c'est ça qu'ils ont eu comme option
15:50quand ils étaient à l'école.
15:52Donc, je crois qu'il y a quelque chose
15:52à faire et à raconter.
15:54Et on a beaucoup raconté
15:56qu'il fallait des ponts
15:56entre la politique et le privé
15:57depuis deux quinquennats.
15:59Peut-être qu'en fait,
16:00il faut des ponts
16:00entre le privé très lucratif,
16:02très classique
16:03et un privé qui se réinvente
16:04avec des règles du jeu
16:05un peu différentes.
16:06Laurent, sur ce que vient de dire Antoine ?
16:08En fait, ce que ça m'inspire,
16:11c'est pareil,
16:12si on dézoome
16:12et on se pose la question
16:14de comment est allouée
16:14l'épargne des Français
16:16ou des Européens,
16:19ça pose la question...
16:20Enfin, il y a 20 ans,
16:21quand on a commencé à lever
16:23de l'argent,
16:24c'était très difficile.
16:25Soit on faisait le bien
16:26et on faisait de la philanthropie,
16:27soit on faisait du business.
16:28Pendant 15 ans,
16:29je trouve qu'on a quand même
16:30beaucoup progressé.
16:32Tous les grands investisseurs
16:33institutionnels
16:33ont commencé à louer des poches
16:35différenciées
16:36avec des objectifs différents,
16:38avec les mêmes
16:38ou pas les mêmes
16:39objectifs de rendement.
16:40Mais il y avait,
16:41on va dire,
16:42une plus de finesse
16:43dans la manière
16:44de décider
16:45comment allouer l'argent.
16:46Et j'ai le sentiment
16:47que ce n'est pas un acquis,
16:48en fait.
16:49C'est-à-dire,
16:49depuis peu,
16:49je me pose la question
16:50de savoir
16:51si on n'est pas en train
16:51de revenir
16:52au point de départ,
16:55qui est que certains
16:55se disent finalement
16:57cette année,
16:59on n'alloue pas d'argent
17:00à l'impact.
17:03Alors,
17:03l'économie sociale
17:04et solidaire,
17:04c'est un petit peu différent
17:05parce qu'il y a quand même
17:05une mécanique.
17:07Mais on est quand même
17:08très dépendant
17:09de la conviction
17:11de certaines personnes
17:13au sein d'institutions
17:14d'allouer l'argent
17:16dans un certain sens.
17:17Et même au-delà
17:18de la question de l'impact,
17:19c'est même par exemple
17:20l'innovation.
17:21Aujourd'hui,
17:22les robinets sont totalement
17:23en train de fermer
17:23sur l'innovation
17:24et l'impact
17:26est très lié
17:26à l'innovation.
17:27Il faut reconnaître
17:28que les sociétés
17:29qui se développent bien
17:30avec un impact,
17:31souvent,
17:31c'est parce qu'elles apportent
17:32une innovation
17:33sur leur marché.
17:36Open Classroom
17:36est un exemple,
17:37je trouve qu'il y a
17:37beaucoup d'exemples
17:38intéressants.
17:38aujourd'hui,
17:42plus aucun investisseur
17:43institutionnel
17:44ne souhaite mettre
17:45de l'argent
17:45dans le venture.
17:47Ça ne nous intéresse plus.
17:49Alors qu'on sait
17:50que tous les rapports
17:52montrent qu'il y a...
17:53Alors,
17:54le rapport Draghi
17:55manque ces 800 milliards
17:56dont on aurait besoin
17:57en investissement
17:58en innovation
17:59en Europe.
18:00Et en fait,
18:01c'est la question
18:02du passager clandestin
18:03pour moi,
18:04c'est qu'il y en a
18:04qui bénéficient
18:05de l'innovation.
18:06On bénéficie tous
18:07de l'innovation
18:07à un moment,
18:08mais il faut quand même
18:09que certains...
18:10Enfin,
18:10qu'on puisse y investir aussi.
18:12Et je pense qu'il y a
18:12aussi des mécanismes
18:14politiques
18:15qui n'existent pas
18:16aujourd'hui.
18:16Il y a une espèce
18:17de faiblesse
18:17de la régulation
18:20qu'on a tous constatée.
18:22Et je trouve que...
18:23Et après,
18:23on passe au débat,
18:23on en garde un peu
18:24sur le pied.
18:25Le point est intéressant
18:26et le monde du climat
18:27a fait un peu
18:27la même erreur.
18:28C'est-à-dire qu'on s'est dit
18:29c'est inarrêtable.
18:30On a vécu 4-5 années
18:31où tout allait bien
18:31et on n'a probablement
18:33pas assez sécurisé
18:34nos acquis.
18:35Ça fait 5 ans
18:35qu'il y a une loi en France
18:36qui dit que toutes les boîtes
18:37de France,
18:37ou presque en tout cas,
18:38doivent faire un bilan carbone.
18:39On a vécu dans cette idée
18:40que ce n'est pas grave,
18:41elles ne le feraient pas,
18:41mais en fait,
18:42ça allait dans le bon sens.
18:43C'était un peu
18:43too little too late,
18:44mais on n'allait pas reculer.
18:46Et je vous rejoins,
18:46on est en train de reculer
18:47et on se rend compte
18:47qu'on n'a probablement
18:48pas assez validé
18:50les acquis des 5 dernières années.
18:52Merci à tous les trois
18:53de vous être prêtés au jeu,
18:54même si ça reste toujours
18:55tout en nuances.
18:56C'est l'heure du débat.
19:03Et pour aller plus loin,
19:04parlons des réalités
19:05de terrain.
19:06Chers invités,
19:07qu'est-ce qui freine
19:08aujourd'hui
19:09ou complexifie
19:10la finance à impact ?
19:12Là aussi,
19:13c'est un peu vaste,
19:13mais si vous pouviez
19:15chacun faire ressortir
19:16une notion ?
19:19Laurence ?
19:22C'est sur moi.
19:24Moi, je dirais,
19:24en fait,
19:25la question,
19:25c'est une question philosophique.
19:28C'est à quoi sert l'économie ?
19:30À quoi sert l'argent ?
19:31Est-ce que le capital
19:32sert à générer plus de capital ?
19:34Ou est-ce qu'il sert
19:35à répondre
19:35à des besoins fondamentaux ?
19:37Et il y en a
19:37un certain nombre aujourd'hui.
19:39Et je pense que
19:39cette question-là,
19:40on n'y a pas répondu.
19:41On pensait qu'on sortait
19:42de l'ère friedmanienne.
19:44Je pense qu'on n'en est
19:45plus sûr aujourd'hui.
19:47Donc, pour moi,
19:48en fait,
19:49tant qu'on se dit
19:50qu'on est dans des mécaniques
19:51où il faut attendre
19:53au minimum
19:5415 % de rentabilité
19:55dans nos métiers,
19:56du secteur,
19:57on va dire,
19:57de la finance
19:58à impact
19:59et plus large,
20:01dans un monde
20:02où on est
20:03à 0,7 %
20:04de croissance,
20:06il y a,
20:06à un moment,
20:07un sujet.
20:09Soit c'est
20:10des créations de bulles,
20:11soit il y a
20:12un transfert massif
20:13finalement
20:14des salariés,
20:15des consommateurs
20:17et de l'État
20:17vers les actionnaires.
20:18mais il y a quelque chose
20:20qui dysfonctionne
20:21parce que dans les sociétés
20:23comme les nôtres,
20:24aujourd'hui,
20:24on devrait être capable
20:25sans problème
20:26d'avoir des masses
20:28d'argent assez importantes
20:30qui sont sur des objectifs
20:31assez raisonnables,
20:322,
20:335,
20:346 %
20:34de rendement
20:36et il y a encore
20:38beaucoup trop d'argent
20:39qui est sur des attentes
20:41de rendement
20:42qui sont disproportionnées
20:43par rapport à l'économie
20:44dans laquelle on est.
20:45Clément,
20:46sur ce dysfonctionnement
20:47évoqué par Laurence,
20:48Oui,
20:49c'est un peu le sujet
20:49de la financiarisation
20:51de l'économie.
20:52Il y a effectivement
20:53besoin peut-être
20:54de se reconnecter
20:55aux besoins
20:56de l'économie réelle
20:57et ne peut-être pas
21:00effectivement
21:00orienter
21:01ces investissements
21:02vers des produits
21:04qui vont générer
21:05effectivement
21:06une super rentabilité
21:07mais qui vont aussi
21:09générer beaucoup
21:10d'externalités négatives.
21:11Donc,
21:12on avait fait des pas en avant
21:14en termes de réglementation
21:15au niveau européen.
21:17Maintenant,
21:17on parle beaucoup
21:17des enjeux de défense,
21:19de compétitivité,
21:20de souveraineté.
21:21On voit bien
21:21que quand même
21:22le monde a beaucoup
21:23bougé en 2025,
21:25beaucoup d'inquiétudes
21:25de toutes parts
21:26et ça effectivement
21:27inquiète un petit peu
21:28où sont passés
21:31les enjeux de durabilité,
21:32où est passé
21:32le Green Deal
21:33au niveau européen,
21:34comment on poursuit
21:35cette trajectoire
21:36de transition
21:37tout en intégrant
21:38les nouveaux risques
21:39auxquels
21:40fait face la France,
21:43les Européens.
21:43et puis,
21:45on voit
21:45qu'au niveau politique,
21:47c'est un petit peu
21:48faible en ce moment
21:49et que c'est difficile
21:49du coup
21:50de soutenir
21:50cette dynamique.
21:53un peu de frein.
21:54Vous allez lever le doigt.
21:54Oui,
21:55et je trouve
21:56que sur ce sujet
21:56de c'est quoi
21:57une bonne renta,
21:58il y a aussi probablement
21:59eu des fautes
22:00dans notre propre camp.
22:02C'est-à-dire que
22:02moi,
22:03le nombre de gens
22:04que j'ai rencontrés
22:05qui bossent
22:05dans la finance durable,
22:06qui viennent
22:07d'une forme
22:07de finance classique
22:08et qui,
22:09quand je leur dis,
22:10on a quand même
22:10un problème
22:11avec cette idée
22:11qu'on va toujours croître
22:12de 2 ou 3 % par an.
22:14Il y a un moment,
22:14on a tous fait les maths,
22:15on a bien vu
22:16qu'on avait
22:16des limites planétaires
22:18un peu de partout
22:18et qui te répondent
22:19« Ouais, je comprends,
22:20mais moi,
22:20moi, mon business,
22:21tu comprends,
22:21on a fait un framework
22:22d'une complexité dingue
22:23et plus ils croient
22:24économiquement,
22:25plus son impact augmente.
22:26Donc vraiment,
22:27je n'ai pas à me poser
22:27la question. »
22:28Et vraiment,
22:29j'en ai eu plusieurs
22:29qui ne voyaient pas le problème.
22:31C'était vraiment
22:31le problème des autres
22:32et ça,
22:33à un moment,
22:34c'était cette interrogation
22:35sur c'est quoi la croissance,
22:36c'est quoi le but
22:38de tout ce qu'on est
22:38en train de faire ?
22:39On ne l'a pas eu.
22:40On ne l'a pas eu
22:40et je suis désolé
22:41de revenir à mes études
22:42encore une fois,
22:42mais jamais on m'a dit
22:43à quoi ça sert
22:44quand on nous explique
22:45qu'on peut créer des boîtes.
22:46On nous a demandé
22:46est-ce qu'il y a une demande ?
22:48Et c'était le marché
22:48qui était censé répondre
22:49à quoi ça sert.
22:50S'il y avait une demande,
22:50c'est bien que ça servait
22:51à quelque chose.
22:52Et 20 ans après,
22:53on a tous 14 iPhones,
22:55des lunettes connectées.
22:56Et donc,
22:56c'est les règles classiques
22:58de la finance
22:58qui rendent une finance
22:59à impact
22:59vraiment compliquée
23:01à mettre en œuvre.
23:02C'est au moins
23:02les attentes des 20 dernières années
23:03sur ce que c'est
23:04qu'un beau taux de croissance.
23:05Oui, je pense
23:05qu'à un moment,
23:06il va falloir qu'on se...
23:07Mais ça va faire mal
23:08à la finance à impact
23:09comme à la finance
23:10pas à impact.
23:12Il faut se rendre compte
23:13de la grande accélération
23:14qu'on a vécue
23:15dans la grande accélération
23:16et notamment aux États-Unis.
23:19Je vous invite à regarder
23:19le cours du S&P 500
23:22ou du Nasdaq
23:22sur 20 ans.
23:23Vous allez sur Google
23:24et vous mettez
23:24on ne voit plus
23:25les crises de 2001
23:26et les crises de 2008.
23:27On ne les voit plus.
23:28C'est-à-dire que
23:29le signal...
23:30Ce n'est pas le cas
23:30sur le CAC 40.
23:31Mais le signal a été écrasé
23:32par la montée de tout ça.
23:34Donc oui,
23:35il y a eu une folie
23:36d'attente dans ces rendements.
23:37C'est sûr.
23:38Peut-être quand même
23:39aussi rappeler
23:40que malgré tout ça,
23:41la finance à impact,
23:42elle évolue
23:43et elle croît
23:43d'année en année.
23:45Donc il ne faut pas aussi
23:46négliger le fait
23:47qu'on a effectivement
23:48de la croissance
23:50sur ce segment-là
23:51qui s'est quand même
23:52diffusée aussi
23:53à des acteurs
23:54qui en étaient très éloignés
23:56il y a encore
23:56quelques années,
23:57je pense aux assurances
23:58par exemple.
23:59Donc il y a aussi
24:00des signaux positifs.
24:02C'est important de noter.
24:03Néanmoins,
24:03on ne peut pas encore parler
24:04de changement de culture
24:05véritablement.
24:05Ben non,
24:06la finance solidaire,
24:07on a des taux de croissance
24:08à plus de 15% par an
24:09mais ça représente encore
24:1015% de l'épargne des Français.
24:11Donc effectivement,
24:12le passage à l'échelle,
24:13on en est encore loin.
24:15Et donc effectivement,
24:17qui doit
24:17effectivement permettre
24:19l'accélération,
24:20ce passage à l'échelle
24:21pour que la finance
24:23à impact
24:25soit la finance de demain
24:26à tous les niveaux ?
24:27Laurent, je vous avancez la main.
24:30C'est notre invitée,
24:31Laurence d'abord.
24:32Pour abonder
24:33sur les aspects positifs,
24:35j'ai le sentiment
24:36qu'il y a aussi
24:36une polarisation
24:37dans les modèles
24:39d'investissement,
24:40c'est-à-dire qu'il y a
24:41ceux qui reculent
24:42assez nettement,
24:44mais il y a une autre partie
24:45des investisseurs,
24:47que ce soit des familles,
24:48des institutionnels,
24:49des personnes physiques,
24:50qui en fait
24:52voient vraiment
24:53la matérialité
24:54des besoins sociaux
24:56et environnementaux
24:57et continuent
24:58à financer
24:59des entreprises
24:59qui répondent pour eux
25:00à des besoins
25:01urgents,
25:04pressants.
25:05Et donc je trouve
25:06qu'il continue
25:06en fait d'y avoir
25:07un intérêt
25:07assez fort,
25:11en fait,
25:12malgré
25:12ce backlash
25:14un peu ressenti
25:15sur nos sujets
25:17d'impact.
25:17Et peut-être
25:18la question aussi,
25:19c'est le terme
25:20impact
25:20qui peut être
25:23un peu enfermant.
25:25Qu'est-ce qu'il faudrait dire alors ?
25:27C'est la question
25:28qu'on s'est posée
25:29quand on a...
25:30Moi j'ai beaucoup
25:30participé
25:31à l'évolution
25:33du concept
25:33de mission
25:34et d'entreprise
25:34à mission
25:35qui est la question
25:37pour moi,
25:37c'est vraiment
25:37la question
25:38à quoi on sert,
25:39c'est quoi
25:39notre utilité sociale
25:40et l'impact
25:42c'est une résultante.
25:43Mais souvent
25:44on s'est rendu compte
25:45que les gens disent
25:45ah bah moi
25:46j'ai un impact
25:46parce que j'émets
25:48moins de CO2
25:50ou de...
25:51En fait s'il n'y a pas
25:52une vraie vision
25:53de transformation
25:53qui est portée
25:54par les dirigeants,
25:55en fait tout ça
25:56est quand même
25:56assez fragile.
25:57Le jour où il y a
25:58un gros client
25:59qui dit
25:59bah en fait moi
26:00je préférais
26:00que tu évolues vers là,
26:02on a vu plus d'une fois
26:04les...
26:05Donc en fait
26:06c'est quand même
26:06la question
26:07de la mission,
26:10de à quoi on sert
26:11et l'impact
26:12est un effet de ça,
26:13c'est une conséquence.
26:14et je trouve
26:15que le terme impact
26:16est un petit peu
26:17fragile de ce point de vue-là
26:19et nous enferme
26:20un tout petit peu
26:20alors que pour moi
26:21le sujet
26:22c'est l'ensemble
26:22de l'économie.
26:24Alors je vais essayer
26:25de compléter
26:26en faisant un lien
26:27avec l'émission précédente
26:28où on était
26:28sur la consommation
26:29et en me focussant
26:30plutôt sur les individus
26:31qui sont des citoyens,
26:32des citoyennes,
26:32qui sont des salariés.
26:33On avait proposé
26:36un détournement de slogan
26:37qui était
26:37il serait peut-être temps
26:38de payer le vrai prix
26:38des mauvaises choses
26:39et je pense que ça vaut aussi
26:41pour les produits
26:42d'investissement
26:42où par exemple
26:44à l'échelle des salariés
26:45nous on propose
26:46un plan épargne-entreprise
26:47dans lequel on doit proposer
26:48des produits financiers
26:49qui sont assez volatiles
26:49puisque les personnes
26:50doivent pouvoir récupérer
26:51leur capital
26:52en cas d'événement de la vie
26:53et ça c'est plus difficile
26:54à faire
26:54quand on investit
26:55dans le temps long
26:56sur des acteurs
26:56qui ont des impacts
26:57sociétaux positifs
26:58que quand on le fait
26:59sur des cours de bourse
27:00qui se fichent
27:01à peu près
27:01de savoir quel est l'impact sociétal
27:03qu'ils ont au-delà
27:04du rendement financier
27:05et donc il faut aussi
27:06qu'on arrive à mieux
27:07à créer cette confiance
27:09à mieux flécher
27:10les financements
27:10à peut-être un peu moins mélanger
27:11parfois
27:12des produits d'épargne
27:13qui peuvent être
27:14très contributifs
27:15d'une société plus juste
27:16et soutenable
27:17et ceux qui font l'inverse
27:18et donc ça
27:19ça vaut à la fois
27:20à l'échelle des produits financiers
27:21mais aussi dans la façon
27:23dont on propose
27:24aux individus
27:24de contribuer
27:25à cette société
27:26plus juste et soutenable
27:26Antoine évoquait tout à l'heure
27:28l'attractivité des jobs
27:29qui sont en dehors
27:30des grandes organisations
27:31lucratives
27:33très rémunératrices
27:33en général
27:34bon les dernières
27:35les derniers indicateurs
27:36t'ont quand même à montrer
27:37y compris dans les grandes écoles
27:39dans une certaine fuite
27:40parfois
27:41des cadres
27:41des grandes boîtes
27:42qu'il y a une attractivité
27:43de plus en plus grande
27:44des organisations
27:45qui s'investissent
27:46pour cette société plus juste
27:47et soutenable
27:47pour ces sociétés à mission
27:48donc je pense
27:50qu'on a quand même
27:51malgré la conjoncture
27:52des signaux assez positifs
27:53qui en tout cas
27:53qui devraient pouvoir
27:54nous donner confiance
27:55peut-être pour terminer
27:56Clément se disait
27:56bon on a fait des beaux progrès
27:57mais on reste 1% de l'épargne
27:58aujourd'hui le sujet
27:59c'est qu'il faut vraiment
28:00qu'on change d'échelle
28:00on est en phase de
28:01on voit des phases
28:02de progression
28:03de développement
28:03mais c'est pas assez rapide
28:04Clémence
28:05non parce que
28:08je vous voyais faire ça
28:09donc je pensais que c'était
28:09pour parler
28:10justement j'ai une question
28:10pour vous
28:11non mais du côté
28:13de ceux qui essaient
28:14de faire bouger les lignes
28:15Clémence concrètement
28:16quel type d'entreprise
28:18ou projet
28:19bénéficie
28:19aujourd'hui
28:21de l'épargne
28:22solidaire
28:23l'épargne solidaire
28:26elle est encadrée
28:27quand même
28:28par la loi
28:29notamment sur le volet
28:30épargne salariale
28:31et assurance vie
28:32et donc
28:34pour rebondir
28:35sur l'épargne salariale
28:36effectivement
28:36le sujet de l'impact
28:38c'est aussi d'avoir
28:38un capital patient
28:39sur le long thème
28:40pas toujours très liquide
28:41donc finalement
28:42on a inventé
28:43un beau produit
28:44qui s'appelle
28:45le fonds
28:469515
28:47qui peut être distribué
28:48dans le retail
28:49aux épargnants
28:50et donc
28:51qui permet
28:52sur une poche 85
28:53d'avoir des actifs
28:54cotés
28:54actions
28:55obligations
28:56et une poche
28:57dit solidaire
28:58et cette poche
28:59elle va permettre
29:00d'investir
29:01dans des entreprises
29:02solidaires
29:04d'utilité sociale
29:05qui du coup
29:07pour la plupart
29:08vont aller chercher
29:09un agrément d'état
29:10qui s'appelle
29:10l'agrément ESUS
29:11et qu'est-ce qu'elles ont
29:13qu'est-ce que ça veut dire
29:14finalement
29:15même on pourrait aussi
29:16voir avec l'entreprise
29:17à mission
29:17les gens s'y perdent
29:18un petit peu
29:19on ne comprend plus trop
29:20de quoi on parle
29:20qu'est-ce que c'est
29:21voilà
29:21donc les entreprises ESUS
29:23c'est des entreprises
29:24qui appartiennent
29:25à l'économie sociale
29:27et solidaire
29:27qui réunissent
29:28plusieurs types de familles
29:29les associations
29:29les fondations
29:30les coopératives
29:31mais aussi
29:31les entreprises commerciales
29:33de l'ESS
29:34qui vont effectivement
29:35se donner une mission
29:36d'utilité sociale
29:37et au-delà de ça
29:39elles ont aussi
29:41quelques contraintes
29:42en termes
29:43d'écart
29:44de salaire
29:45qui vont leur permettre
29:46aussi d'aller
29:46effectivement
29:48et elles ont un objet
29:49un cœur d'objet
29:50qui est d'aller rechercher
29:51de l'utilité sociale
29:52et cette activité
29:53doit avoir
29:54une conséquence
29:57sur leur compte
29:58de résultats
29:58en fait
29:59ils doivent démontrer
30:00en fait
30:01que les activités
30:03qu'ils mènent
30:04pour rechercher
30:04cet objet
30:06d'utilité sociale
30:07ont un impact
30:08sur leur compte
30:09de résultats
30:09et donc ça va leur ouvrir
30:10quoi ?
30:11à ces entreprises
30:12de se faire financer
30:13du coup par des fonds
30:14solidaires
30:15qui sont distribués
30:16dans les réseaux bancaires
30:17ou via l'épargne salariale
30:18et ça va leur permettre
30:20aussi d'aller
30:21faire bénéficier
30:23à leurs souscripteurs
30:24en direct
30:24d'une réduction
30:26d'un fiscal
30:28l'IRPME
30:29et donc
30:30un souscripteur individuel
30:32donc vous et moi
30:33on peut très bien
30:33aller regarder
30:35investir en direct
30:36dans ces entreprises
30:36solidaires
30:38et bénéficier
30:39pour certaines
30:40d'une réduction
30:41de 25%
30:42sur ses revenus
30:43cette année
30:44et on va voir
30:45ce qu'il y a
30:45l'année prochaine
30:46d'ailleurs
30:46parce qu'on est
30:47en plein dedans
30:48et c'est un modèle
30:48très français
30:49qui inspire
30:50d'autres pays
30:50et effectivement
30:52ce modèle
30:53très français
30:53on a beaucoup
30:54la curiosité
30:55de nos collègues
30:56des autres pays européens
30:58la Belgique
30:58les Pays-Bas
30:59les Espagnols
31:00tout le monde
31:00se pose la question
31:01et si on dupliquait
31:02ce modèle
31:02quelle forme il aurait
31:04comment on ferait
31:05comment il serait distribué
31:06sachant que l'épargne salariale
31:08c'est un modèle
31:08très français
31:09et pour ceux qui nous regardent
31:10qu'est-ce qui est le plus efficace
31:11pour changer la donne
31:12c'est l'épargne salariale
31:13l'actionnariat solidaire
31:16en termes de volume
31:18je dirais que c'est
31:19l'épargne salariale
31:19parce qu'effectivement
31:21on touche beaucoup plus
31:22de français
31:23vers l'épargne salariale
31:24et puis il y a des entreprises
31:25qui peuvent mettre
31:26aussi en place
31:27des politiques
31:27pour favoriser
31:28l'abondement
31:29sur ces fonds
31:31solidaires
31:31il y a plein de choses
31:32donc en termes de volume
31:33c'est quand même
31:34le canal le plus porteur
31:36après c'est aussi
31:39au niveau de l'engagement
31:40qu'on peut avoir
31:40en tant qu'épargnant
31:41épargner sur un fonds
31:43d'épargne salariale
31:43versus prendre des parts
31:44sociales chez Enercop
31:45ça n'a rien à voir
31:46et puis on n'a pas forcément
31:48le même lien
31:50avec l'entreprise
31:51dans laquelle on investit
31:52il y a un lien
31:53beaucoup plus
31:53je dirais direct
31:55avec ce qu'on appelle
31:56l'actionnariat solidaire
31:58c'est-à-dire comment je deviens
31:59actionnaire
31:59d'une entreprise
32:00donc il y en a pour tous les goûts
32:03Antoine
32:04vous mettez en avant
32:04le rôle des RH
32:06dans la transition
32:06pourquoi ce rôle
32:08est-il si peu reconnu ?
32:11Alors nous
32:12on s'intéresse
32:12à l'intersection
32:13entre les métiers
32:14et la transition
32:14et donc il y a des métiers
32:15qui ont été historiquement
32:16touchés très tôt
32:17les métiers des achats
32:18les métiers de la finance
32:19au sens corporate
32:20dans une entreprise
32:21notamment pour des raisons
32:22réglementaires
32:22et dans les métiers
32:23qui nous intéressent
32:24il y a RH
32:25comme un des métiers
32:26où ça émerge un peu
32:27parce que ça va
32:27des compétences de demain
32:29dans les boîtes
32:30à qu'est-ce qu'on mange
32:31à la cantine parfois
32:32à comment on voyage
32:33comment on se déplace
32:34si je commence à m'habituer
32:36à prendre le train
32:36dans le cadre de mon boulot
32:37pour aller à Nice
32:38plutôt qu'un avion
32:39peut-être que la fois de prochaine
32:40je le ferai aussi
32:41avec ma famille
32:42il y a des démarches comme ça
32:43qui font que les RH
32:44ont une espèce de potentiel indirect
32:46dans les entreprises
32:46assez élevé
32:47y compris celui
32:48de se poser la question
32:49effectivement
32:49de où est-ce qu'on place
32:50l'argent qu'on donne
32:51aux collaborateurs
32:52à la fin de l'année
32:52que ce soit sous forme
32:54d'épargne salariale
32:57donc on aime bien
32:58ces acteurs un peu de l'ombre
32:59qui au début disent
33:00mais moi j'ai rien à voir
33:00avec la choucroute
33:01et qui quand tu tires un peu le fil
33:03finissent par comprendre
33:03ce dont on parle
33:05et ouais
33:06il y a beaucoup de salariés
33:07en France quoi
33:07donc en touchant la RH
33:09on finit par les toucher un peu
33:10ils sont quand même aussi
33:11en charge des plans de formation
33:12et ça c'est quand même
33:13la clé pour faire évoluer
33:14le champ de compétences
33:15au service des transitions
33:16dans les boîtes
33:17écoute comme c'est mon métier
33:18j'adorerais très bon
33:18oui mais je suis pas sûr
33:19c'est à dire que
33:21non mais c'est à dire que
33:22je pense que c'est important
33:23de former
33:23je pense qu'il y a
33:24un déficit de compétences
33:24je pense qu'il y a parfois
33:25juste parfois de la complexité
33:27enfin on le voit bien
33:28par exemple
33:28dans le champ de la finance durable
33:29le jour où je me suis plongé
33:30dans on va essayer de faire
33:31la CSRD
33:32et expliquer à ma petite soeur
33:33et bien j'y ai passé du temps
33:35et je suis pas sûr
33:35que ma petite soeur
33:35ait compris à la fin
33:36vous voyez donc il y a un truc
33:37c'est quand même compliqué
33:39former c'est très bien
33:41et c'est nécessaire
33:42et ça participe
33:43à une espèce de logique
33:44de point de bascule sociale
33:45c'est à dire que
33:45plus il y a de gens
33:46qui savent qu'il y a un problème
33:46plus au bout d'un moment
33:47ils en parlent entre eux
33:48ils se disent
33:48mais on est d'accord
33:49on a tous bien tous les deux
33:50compris qu'il y avait un problème
33:50mais en revanche
33:52je pense que ça jouera
33:54par aussi globalement
33:56un rapport de force
33:57et un rapport de force
33:58avec les lois qui passent
33:59ou les lois qui passent pas
34:00et c'est intéressant de se dire
34:01que la CSRD
34:02qui était une loi de transparence
34:03par exemple
34:03qui était une loi très importante
34:05qui n'arrive pas à passer
34:06dans les termes
34:06où elle devait passer
34:07à choisir
34:08je me battrais presque plus
34:09contre 2035
34:10et la voiture thermique
34:11qu'une loi de transparence
34:12il y a des lois
34:13qui mécaniquement
34:14vont mettre un cran d'arrêt
34:15à un certain nombre de trucs
34:16et il faudra peut-être
34:17un peu choisir nos combats
34:17donc la formation
34:18elle sert à faire ça
34:19de manière indirecte
34:20mais à un moment
34:21il va falloir rentrer
34:22dans le rapport de force
34:22à nouveau ce qu'on disait
34:24c'est-à-dire
34:25finance à impact top
34:26et puis mettre le pied
34:27sur la balle
34:27sur le reste du monde financier
34:28Laurence
34:29la finance à impact
34:31elle peut se développer
34:32sans une vraie éducation
34:34financière des citoyens
34:36oui jusqu'à un certain point
34:43en fait nous ce qu'on a essayé
34:47de faire
34:47c'est d'innover
34:48dans les modèles
34:49de financement
34:50c'est-à-dire bon
34:51il y a 15 ans
34:51on était un des premiers
34:52à faire un fonds
34:53d'investissement impact
34:53à l'époque
34:54c'était très nouveau
34:55pour des investisseurs
34:56de se dire
34:56tiens en fait
34:57on va viser deux objectifs
34:58en même temps
34:59c'était très
35:00on va à la fois essayer
35:01de gagner de l'argent
35:03et d'avoir un impact
35:04ça c'était très nouveau
35:05il y a encore 15 ans
35:06et après progressivement
35:08on a commencé
35:09à constater
35:11qu'il y a des besoins fondamentaux
35:14sur lesquels l'état
35:15est de moins en moins présent
35:16l'agriculture par exemple
35:19aujourd'hui même
35:20le monde associatif
35:21manque de moyens
35:24et manque de visibilité
35:26dans la façon
35:27dont il est financé
35:28et donc en fait
35:29quand vous n'avez pas
35:29de visibilité
35:30vous avez quand même
35:30beaucoup de mal
35:31à être pérenne
35:31et à engager
35:32des programmes ambitieux
35:33et on s'est posé la question
35:35de comment faire un fonds
35:36dans l'agriculture
35:37pour accompagner
35:37des agriculteurs
35:39dans la transition
35:40agroécologique
35:41et ne serait-ce
35:42qu'à aussi mieux vivre
35:43donc on a créé
35:45un fonds pour financer
35:46la diversification
35:47d'activités d'agriculteurs
35:48maintenant on a créé
35:49un fonds pour porter
35:50le foncier agricole
35:51pour installer
35:52des jeunes générations
35:53d'agriculteurs
35:54c'est complexe
35:55en fait il faut vraiment
35:56être motivé quand même
35:57parce que c'est en fait
35:57vous défricher
35:58des nouveaux terrains
35:59c'est quand même
36:00plus difficile de lever
36:01des fonds
36:02parce que
36:03notre fonds
36:04de portage
36:05de foncier
36:05agricole
36:07il est sur 30 ans
36:08donc il n'y a pas
36:08beaucoup de gens
36:09qui veulent être
36:09sur un fonds
36:10qui dure 30 ans
36:10mais moi je crois
36:14beaucoup dans
36:14l'innovation
36:15dans nos métiers
36:16je trouve qu'effectivement
36:18le monde de la finance
36:18ce n'est pas un monde
36:19d'innovation
36:19c'est un monde
36:20qui vit sur des rentes
36:22en fait
36:22et en fait
36:24on a besoin
36:25d'innover
36:25pour être capable
36:27de financer
36:28des besoins
36:29qui sont mal
36:29servis par le marché
36:31et où l'état
36:32ne va plus assez
36:33alors moi je suis
36:35tout à fait d'accord
36:35sur la régulation
36:36je pense que la régulation
36:37est tout à fait déterminante
36:38mais comme je n'ai pas
36:40beaucoup de
36:40j'ai pas l'impression
36:41d'avoir beaucoup
36:42de marge de manœuvre
36:43dessus
36:43on a même l'impression
36:45d'en avoir de moins en moins
36:46très faible aujourd'hui
36:47donc de toute façon
36:48c'est malheureusement
36:48pas là qu'il faut qu'on agisse
36:49peut-être juste avant
36:50de laisser la parole
36:51Antoine sur des mécanismes
36:52innovants
36:52en l'occurrence
36:53dans la transition agricole
36:54Antoine tout à l'heure
36:55parlait de prix du carbone
36:57même si parfois
36:58on n'y est pas contraint
36:59il y a des mécanismes
37:00qui permettent de financer
37:01de la transition agricole
37:02notamment par du crédit carbone
37:03c'est ce que nous on fait
37:04chez Norcisse
37:05et que bien d'autres acteurs font
37:07il y a plusieurs acteurs
37:07en France qui ont émergé
37:08pour soutenir ça
37:09et ça c'est hyper intéressant
37:10puisqu'on parle d'échelle de temps
37:11avec un ROI carbone
37:13de 5 ans
37:14en termes de suppression
37:15d'émissions
37:15par des changements de pratiques
37:16et les leviers
37:18qu'on peut activer financièrement
37:20sont assez intéressants
37:21et là en plus
37:22comme on est dans une logique
37:23de compensation carbone
37:24en quelque sorte
37:25on n'attend pas
37:25un ROI financier dessus
37:27c'est au titre de la stratégie climat
37:28de l'entreprise
37:29je ne sais pas dire
37:30quel volume de capitaux
37:31ça mobilise aujourd'hui
37:31mais ça se développe
37:32vraiment très bien
37:33donc il y a peut-être aussi
37:33ces mécanismes-là
37:34qu'il faut qu'on explore davantage
37:35Antoine ?
37:36Sur l'agriculture
37:37on a eu exactement
37:38le même problème
37:38côté AXA Climate
37:39on a réussi à lancer un fonds
37:41avec TKO, Unilever et AXA
37:43sur l'agriculture régénératrice
37:45et à un moment
37:46ce qui est intéressant
37:47c'est que quand on lance un fonds
37:48c'est offre et demande
37:49et on est plutôt demandeur d'argent
37:50donc on va voir des investisseurs
37:51qui achètent ou pas une thèse
37:53et ce qu'ils ont acheté comme thèse
37:54c'est agriculture régénératrice
37:56boîte très mature
37:56donc gros ticket
37:57et boîte mature
37:58qu'on va amener au fond d'après
37:59donc on a réuni de l'argent là-dessus
38:01on était contents
38:02on a dit bah super
38:02on a de l'argent
38:03il n'y a plus qu'à l'investir
38:04sauf que des boîtes
38:05dans l'agriculture régénératrice mature
38:07en fait il n'y en a pas
38:07et donc du coup
38:08vous vous retrouvez à dire
38:09on va jouer un peu avec la thèse
38:10on va chercher
38:11et donc c'est intéressant de se dire
38:13qu'à un moment
38:13il y a une rencontre d'offre et de demande
38:15c'est-à-dire la volonté d'investissement
38:16d'un certain nombre d'acteurs
38:17ne correspond pas aux boîtes
38:18qui existent dans l'économie réelle
38:20et si elles existaient
38:21ils seraient ravis de mettre de l'argent dedans
38:22mais on constate qu'elles n'existent pas
38:23et l'agriculture
38:24fait probablement partie des secteurs
38:25où c'est le plus dur
38:26et où on rencontre le plus la difficulté
38:28je trouve que cet exemple est très parlant
38:30c'est-à-dire qu'en fait
38:31on est dans des cases
38:35dans lesquelles il faut absolument rentrer
38:37même si le marché n'est pas là
38:38c'est quand même incroyable
38:39alors quand je dis il n'y en a pas
38:40on a réussi à faire un haut des investissements
38:42mais beaucoup moins que ce qu'on voulait faire
38:44et de ce qui était faisable
38:45et finançable
38:45avec l'argent qui nous avait été donné
38:47Thomas tu voulais dire
38:48ah pardon Madame Clémence
38:49on a parlé aussi d'éducation financière
38:52bon évidemment c'est un frein
38:54mais il y a aussi l'éducation des conseillers
38:55dans les banques et en assurance
38:57parce que c'est assez flagrant
39:00on a fait le test avec l'équipe
39:01avec mes collègues
39:02on est allé se déplacer
39:04dans le plein d'assurances
39:06pour simuler des ouvertures
39:08de contrats d'assurance vie
39:09et demander finalement à nos conseillers
39:13de nous orienter
39:14sur des produits de finance durable
39:16et en posant des questions
39:18est-ce que vous avez des produits labellisés
39:20et en fait les conseillers
39:23ne sont pas du tout formés
39:24alors on le sait
39:24mais c'est vrai que du coup
39:25de s'y retrouver vraiment confronté
39:27moi-même je me suis dit
39:28waouh le gap est énorme
39:30donc ces conseillers sont quand même eux
39:34qui sont la première porte d'entrée
39:36vers l'univers de la finance
39:37pour les épargnants
39:37donc tant qu'eux ne sont pas en capacité
39:40de faire de la pédagogie
39:41d'expliquer un minimum
39:43au moins les labels
39:44même les labels
39:44incapables d'expliquer la différence
39:47entre Greenfin, ISR, Finance All
39:49donc je pense que c'est aussi
39:52encourager
39:54aussi les banques
39:56les assureurs
39:57à former
39:58tous leurs conseillers
39:59avec aussi la réalité
40:01qu'ils ont des heures
40:02de formation par an
40:04qu'il y a une inflation réglementaire
40:06qui fait que
40:07c'est compliqué en fait
40:09de former tout le monde
40:10il y a beaucoup de complexité
40:11et donc aujourd'hui
40:12c'est quand même aussi un frein
40:13et il y a les conseils
40:15de gestion en patrimoine aussi
40:16qui je pense de plus en plus
40:18sont à la recherche aussi
40:19d'informations
40:20pour se former
40:21pour distribuer mieux
40:23les produits de finances durables
40:24parce qu'il y a une demande
40:25il y a une demande
40:27qui n'est pas satisfaite par ailleurs
40:29Oui Laurence
40:29vous faites le même constat
40:31sur Clémence
40:31le manque de...
40:32Et nous on n'est pas du tout
40:33dans le même cas
40:34parce que
40:35là où
40:36les produits
40:37dont parle Clémence
40:38sont des produits
40:39qui sont retail
40:41qui...
40:43enfin
40:43c'est directement le choix
40:44des épargnants
40:45nous on est
40:47on est...
40:48c'est comme un B2B
40:49un peu de la finance
40:50c'est-à-dire qu'on a des investisseurs
40:51nos investisseurs
40:52ne sont pas des personnes physiques
40:54enfin on a quelques personnes physiques
40:55dites averties
40:56dans nos fonds
40:58mais c'est pas monsieur tout le monde
40:59c'est plutôt des investisseurs institutionnels
41:01donc non
41:01on n'est pas confrontés
41:02au même sujet
41:03Ça me rappelle
41:06un rendez-vous
41:07avec une banque
41:08avec laquelle on travaille
41:09chez Norcise
41:10qui voulait nous présenter
41:11très fièrement
41:12ces nouveaux produits
41:13et je crois que le mot green
41:15a dû être cité
41:15à peu près 28 fois
41:16c'est tout juste
41:17si le conseiller
41:17il n'était pas en train de boire
41:18un jus de concombre et de kiwi
41:19pour illustrer le propos
41:21c'était très très caricatural
41:22petite anecdote
41:24pour faire une transition
41:24peut-être Antoine
41:25puisque Clément citait
41:26l'accompagnement
41:27l'évolution des compétences
41:28aussi des capacités
41:29des conseillers
41:29bon
41:30Axa est un acteur de l'assurance
41:31mais est-ce que
41:32de votre fenêtre
41:33et avec la Climate School
41:34vous voyez
41:35une montée en compétences
41:36arriver là
41:37chez les conseillers bancaires
41:38ou en assurance
41:39chez vous
41:40mais peut-être au-delà
41:41Ouais alors
41:42ça commence
41:42il y a des demandes
41:43c'est passé au début
41:44par des choses très très légères
41:45on a formé pas mal
41:46de conseillers dans des banques
41:46sur
41:47propose un bilan carbone
41:48à ton client
41:49et propose la flotte
41:50de véhicules verts
41:51alors là c'était plutôt
41:51sur la banque PME
41:53si tu veux
41:53les banquiers B2C
41:55on a globalement
41:56un peu plus de mal
41:57à les toucher
41:58et puis
41:58ils ont beaucoup plus de clients
42:00donc en fait
42:00on peut faire passer
42:01un peu moins d'infos
42:02et il y a presque plus d'infos
42:03à faire passer
42:03quand on regarde
42:04la complexité
42:05de ce qui a été fait
42:06on n'a pas tous
42:08y compris organismes de formation
42:10fait notre boulot non plus
42:11tu vois
42:11notre capacité à synthétiser ça
42:13pour que ce soit effectivement
42:14compréhensible par des gens
42:15dont c'est 5%
42:17de la bande passante professionnelle
42:18parce qu'il y a plein
42:19d'autres réglementations
42:19sur plein d'autres choses
42:20et ouais
42:22je trouve qu'on s'attaque
42:23finalement à un maillon
42:24de la chaîne
42:25qui est presque
42:26en se disant
42:27ça va être à la fin
42:27le conseiller final
42:28qui va à son client
42:29en convainc d'eux
42:30ils sont déjà très sollicités
42:32ces gens-là quoi
42:32donc je trouve
42:33que c'est très compliqué
42:34et qu'il y a sans doute
42:35des choses de formation
42:36à faire un peu plus fortes
42:38là où on voit
42:38des gros efforts
42:39d'investissement
42:40en formation pour l'instant
42:41c'est des boîtes
42:42qui sont sur un horizon
42:43de temps très long
42:43c'est-à-dire
42:44quand aujourd'hui
42:44tu fabriques des camions
42:46des voitures
42:46des bateaux
42:47des avions
42:47et que tu te dis
42:48mince comme je l'amortis
42:49sur 40 ans
42:49il faut que je fasse
42:50le bon pari
42:51sur l'état du monde
42:51en 2040
42:52là ils sont en train
42:54de se dire on y va
42:54je pense que la vérité
42:56aujourd'hui
42:56d'un certain nombre
42:56d'acteurs financiers
42:57c'est de se dire
42:57quand le vent tournera
42:58fort sur l'environnement
43:00je formerai fort
43:01mes salariés
43:02et c'est rapide
43:03enfin tu vois
43:04en 6 mois
43:04tu peux te mettre à niveau
43:05donc je trouve
43:06qu'il y a une espèce
43:12dernière question
43:12pour clôturer ce débat
43:14pour se projeter un peu
43:16est-ce qu'il y a un risque
43:18pour le social business
43:19de devenir un label marketing
43:21comme un autre ?
43:22il y a un petit peu
43:23plus qu'un risque
43:24si je peux me permettre
43:24alors décrit comme c'est
43:26social business
43:26enfin aujourd'hui
43:27on a le sentiment
43:28vu de l'extérieur
43:28je ne suis pas très fort
43:29sur les labels
43:30donc je vous fais un avis
43:31de consommateur presque final
43:32on a l'impression
43:33que sur à peu près
43:33tous les labels
43:34il y a probablement
43:35quelques trous
43:36dans la passoire
43:37c'est-à-dire que
43:38je trouve qu'on a du mal
43:39à faire confiance
43:40aux labels aujourd'hui
43:41et donc
43:42c'est presque un risque
43:44qui est déjà matérialisé
43:45c'est-à-dire
43:45les gens qui ont des labels
43:46très défensifs
43:47et très vertueux
43:48il faut les défendre
43:50parce que la catégorie
43:51un peu par défaut
43:52je pense pour un certain
43:53nombre de gens
43:53c'est de dire
43:53encore un truc de marketing
43:55oui Clémence
43:56je pense que ce qui est compliqué
43:57c'est qu'il y a beaucoup
43:58de labels
43:58avec des cahiers d'écharges
44:00différents
44:00il y avait un dossier
44:01dans l'UFC
44:02que choisir
44:02récemment
44:03sur plein de
44:05voilà
44:06de labels existants
44:07auxquels sont
44:08exposés les consommateurs
44:11après effectivement
44:13il y a des labels
44:14vertueux
44:14et je pense qu'il faut aussi
44:15les pousser
44:16les promouvoir
44:16et se reposer aussi
44:18parce que c'est aussi
44:18ce qui protège
44:19les consommateurs
44:20les épargnants
44:21les labels
44:22qui sont indépendants
44:23qui sont gages de transparence
44:25sur les produits
44:25et qui permettent aussi
44:27du coup à des experts
44:28de regarder
44:30y compris les produits financiers
44:31de regarder ce qu'il y a dedans
44:32de les contrôler
44:33et de renouveler
44:35effectivement
44:36les labels
44:37donc je pense
44:38que c'est quand même
44:38un bel outil
44:40boussole
44:41pour les consommateurs
44:43et les épargnants
44:45après effectivement
44:45il y a une grande diversité
44:47de labels
44:47et il faut comprendre
44:48effectivement
44:49ce qu'il y a derrière
44:50donc
44:50mais oui
44:52je pense que moi
44:52je pense qu'il faut
44:53plutôt le voir
44:54comme une boussole
44:54mais il faut que ce soit
44:56exigeant
44:56à tous les niveaux
44:57si je me risque
44:59un propos un peu osé
45:00et puis parce que
45:01bon je copréside
45:02un réseau
45:03qui est une certification
45:04internationale en France
45:05en fait je me dis
45:07que si ça devient
45:08un risque de washing
45:09et bien c'est peut-être
45:10tant mieux
45:10ça voudra dire
45:11qu'on aura vraiment réussi
45:12à en faire quelque chose
45:13de tellement attractif
45:14qu'alors on aura
45:15au fin de compte
45:16provoqué un changement
45:18plus grand
45:18que ce qu'on arrive
45:19à faire aujourd'hui
45:20on a des cas parfois
45:22d'entreprises
45:22qui obtiennent
45:23certaines certifications
45:23certains labels
45:24qui pour autant
45:25ne sont pas parfaites
45:26parfois représentent
45:27des choses à faire évoluer
45:28dans les pratiques opérationnelles
45:30ou dans les changements
45:30d'offres et de produits
45:31mais le pari qu'on fait
45:32dans ces cas là
45:33c'est que si elles rencontrent
45:34suffisamment de critères
45:36d'engagement
45:37pour être certifiables
45:38alors rentrer dans ces labels
45:40dans ces processus
45:41vont les faire progresser ensuite
45:42donc si ça devient
45:43un risque en fait
45:44c'est qu'on sera devenu attractif
45:45et alors il faut faire attention
45:46et c'est pas un jeu
45:47y compris vis-à-vis du consommateur
45:49par contre à l'échelle
45:51de la vitesse à laquelle
45:51il faut vraiment
45:52qu'on fasse évoluer
45:53le monde économique
45:53moi je pense
45:54qu'on n'a plus trop le luxe
45:55et qu'il faut tenter
45:57il faut tenter
45:57de jouer cette carte là
45:58il faut prendre ce risque
45:59sinon franchement
46:00on changera 1%
46:01du monde économique
46:02et ça sera pas suffisant
46:03Laurent ça va rapidement
46:04ce sera le mot de la fin
46:05moi je pense que c'est très important
46:06les labels
46:07je pense au label
46:08qui est juste là
46:10Bicorp
46:10moi-même
46:11enfin on est Bicorp
46:13et en tant que consommatrice
46:15je commence à voir
46:16des entreprises
46:16et je sais ce qu'il y a dedans
46:18j'ai confiance
46:19le label bio
46:20c'est un label
46:21qu'il faut défendre
46:22qui est excellent
46:23c'est un des meilleurs au monde
46:24c'est l'avenir
46:27en fait
46:27il y a des labels
46:28quand même d'avenir
46:29et je trouve
46:29c'est effectivement
46:30non c'est toi qui disais
46:31boussole
46:32on a une résolution
46:36qui a été déposée
46:38à l'Assemblée nationale
46:39où il y a 280 députés
46:41je crois
46:41qui défendent le label bio
46:42il est menacé
46:44quand même
46:44le label bio
46:45moi je trouve ça
46:47extrêmement rassurant
46:48et quand on voit
46:49ce qui se passe
46:49dans l'alimentation
46:50je pense que c'est
46:53un des rares
46:53les labels
46:55sont parmi les rares
46:56en tout cas
46:57les grands labels
46:57sont parmi les rares
46:59qui sont les derniers
47:01les derniers
47:02zylots
47:04de confiance
47:06pour le consommateur
47:06merci
47:07on passe à notre
47:08dernière séquence
47:09Paris d'avenir
47:10et on termine avec
47:16le Paris d'avenir
47:17un moment
47:18pour découvrir
47:18une initiative
47:19un outil
47:20ou en événement
47:21une actualité
47:22ce que vous voulez
47:22vous avez planché
47:23c'est à vous Clémence
47:24une petite actualité
47:27qui concerne
47:28l'association Faire
47:29pour effectivement
47:30rappeler que
47:31tous les ans
47:32on organise
47:32la semaine
47:33de la finance
47:33solidaire
47:34donc là
47:35ce sera
47:35la semaine
47:35du 10 novembre
47:36et partout
47:38sur les territoires
47:39partout en France
47:40vous verrez
47:40les acteurs
47:41de la finance
47:42solidaire
47:42qui vont se mobiliser
47:43pour organiser
47:44des événements
47:45des webinaires
47:46pour parler
47:47du label finance
47:48pour parler
47:48de l'actionnariat
47:49solidaire
47:50qui peut s'y rendre
47:51comment on peut faire
47:52les téléspectateurs
47:54qui nous regardent
47:55alors sur le site
47:56de l'association
47:57il y a une page dédiée
47:58où vous trouverez
47:58tous les événements
47:59qui sont organisés
48:00à cette occasion
48:01et puis pour tous
48:02les chefs d'entreprise
48:03qui nous écoutent
48:04ils peuvent aussi
48:05mobiliser en interne
48:07et promouvoir
48:08cette semaine
48:09auprès de leurs salariés
48:10et notamment
48:11les fonds solidaires
48:12qui sont distribués
48:13dans l'épargne
48:14via l'épargne salariale
48:15Antoine
48:16moi je voulais parler
48:17d'une start-up
48:18sur laquelle
48:19je n'ai pas un avis
48:19très ferme
48:19donc chacun pourra
48:20se faire un avis
48:21qui s'appelle
48:21Omaio
48:22et alors Omaio
48:23ce que ça a essayé de faire
48:24c'est de dire
48:24on va rendre
48:25tradable
48:26le quota carbone
48:28donc non pas
48:28le crédit carbone
48:29optionnel
48:29dont Tom a parlé
48:30le quota carbone
48:31c'est ce droit
48:31à polluer
48:32finalement
48:32qu'ont un certain
48:33nombre d'entreprises
48:33où on a imposé
48:34une décroissance
48:35de leurs émissions
48:35et ils se sont dit
48:36ils montent le prix
48:37du quota carbone
48:38donc pourquoi pas
48:38permettre à tout un chacun
48:39d'investir dans un quota
48:41et ce faisant
48:42ils disaient
48:42on est vertueux
48:43puisqu'on le retire du marché
48:44il ne sera plus
48:44au côté entreprise
48:45ce qui était un peu débattable
48:47puisque à terme
48:48tu l'avais acheté
48:48pour le revendre
48:49donc tu allais le remettre
48:49sur le marché
48:54acheter un quota carbone
48:55pour 100-150 euros
48:56appuyer sur un bouton
48:57et dire
48:57je le détruis
48:58alors là c'est vrai
48:59que vous l'avez retiré du marché
48:59vous avez limité
49:00la capacité des entreprises
49:01à émettre
49:02et vous
49:03vous avez payé de votre poche
49:04donc c'est
49:05je trouve que c'est légal
49:05alors ils ont le droit
49:06c'est assez intéressant
49:08il y a une limite
49:09quand même à tout ça
49:10c'est que
49:10ce rythme de réduction
49:12des quotas carbone
49:12il a été fixé par des états
49:14dans une forme de balance
49:15alors certes
49:15il y a des lobbies
49:16et tout ça
49:16mais qui était aussi
49:17l'emploi de ces entreprises
49:18la capacité qu'elles avaient
49:19à faire les investissements
49:20au bon terme
49:21pour se décarboner
49:21et donc c'est marrant
49:22de se dire
49:22quand c'est 4 personnes
49:23autour d'une table
49:24qui mettent 100 euros
49:25ça changera pas
49:25les grandes balances
49:26mais si un acteur arrive
49:27et met beaucoup d'argent
49:28pour détruire beaucoup
49:29de quotas carbone
49:29qu'est-ce qui se passe
49:30pour les entreprises
49:31qui en dépendent
49:31je trouve que c'est rigolo
49:32de regarder ces initiatives
49:34qui émergent
49:34de la finance durable
49:35un peu plus tirate
49:36en tout cas c'est complètement inédit
49:37merci beaucoup Antoine
49:38Laurence
49:39vous avez fait vos devoirs
49:40le pari d'avenir
49:41pour des entreprises
49:42qui veulent
49:43qui veulent approfondir
49:45leur impact
49:47je trouve quand même
49:49que la communauté
49:49des entreprises à mission
49:50c'est un très beau lieu
49:52d'échange entre pairs
49:53sur la mission
49:55pour tous ceux
49:56qui veulent devenir
49:57société à mission
49:58qui a un statut
50:00qui a une qualité juridique
50:02et avec une très belle communauté
50:05et puis je trouve
50:07qu'il y a une initiative
50:08très intéressante
50:09qui est la convention
50:10des entreprises
50:10pour le climat
50:11que nous
50:12Citim Capital
50:12on a fait il y a un an
50:13qui accompagne
50:15des dirigeants
50:16vraiment dans la transformation
50:19dans la prise de conscience
50:21personnelle
50:22des enjeux auxquels
50:24on fait face
50:25climatique
50:26au sens large
50:28environnementaux
50:30et je trouve que
50:32c'est sur neuf jours
50:33pendant neuf mois
50:34à peu près
50:35et moi qui
50:37je suis déjà assez
50:39quand même
50:40impliqué
50:41j'ai appris
50:41beaucoup de choses
50:42et ce qui m'a beaucoup plu
50:44c'est que
50:45c'est qu'il y a un esprit
50:47de coopération
50:47très fort
50:49et moi plus ça va
50:50plus je ressens
50:51que toutes nos solutions
50:52en fait vont être
50:53beaucoup plus valables
50:55dans un esprit
50:56de coalition
50:57que les enjeux
50:58auxquels on fait face
50:59sont tellement complexes
51:00qu'à soi seul
51:02on va arriver
51:03à pas grand chose
51:04et je trouve
51:06que la CEC
51:06arrive très bien
51:07à nous emmener
51:09sur des coalitions
51:10et ça m'a donné
51:12pas mal d'espoir
51:13Merci beaucoup
51:14à tous les trois
51:14Thomas tu voulais partager
51:15un petit peu
51:15Bon déjà je peux
51:16rapidement
51:17on a reçu Eric Duverger
51:19qui est le fondateur
51:20l'année dernière
51:20dans cette émission
51:21pour ceux qui nous suivent
51:22donc on a pu en parler
51:23et l'évoquer
51:23moi je vais peut-être
51:25plus proposer
51:26une prise de hauteur
51:26parce qu'il y a un mot
51:27qu'on n'a pas cité
51:27mais Laurence
51:28m'y a fait penser
51:28en parlant de
51:29l'importance du bio
51:30c'est qu'en fait
51:31plus les dégradations
51:33sociales et environnementales
51:34sont tangibles
51:34et parfois elles étaient
51:35très éloignées
51:36de nos quotidiens
51:37c'est aussi ce qui fait
51:38que c'est très difficile
51:38de s'y engager
51:39je pense que de plus en plus
51:41ça va impacter notre santé
51:42et l'alimentation
51:43en est sans doute
51:44le premier exemple
51:44donc j'ai bon espoir
51:46que face à un état
51:48de notre société
51:48qui ne nous aide pas
51:49au niveau de la santé
51:50physique et mentale
51:51il y aura une prise de conscience
51:53plus définitive
51:54notamment dans la population
51:56pour qu'on puisse jouer
51:57d'une influence plus forte
51:58y compris auprès
51:59des instances publiques
51:59on a beaucoup évoqué ici
52:00la régulation qui devait être faite
52:02alors elle ne peut pas
52:03se faire qu'à l'échelle
52:03de la France plus largement
52:04mais mon pari d'avenir
52:05c'est que le besoin
52:07d'une meilleure santé
52:08nous fera prendre conscience
52:09de façon définitive
52:10de l'importance de vrai
52:11pour une société plus juste
52:12et soutenable
52:12et sur ça il faut lire
52:13le suicide de l'espèce
52:14de Jean-David Zetoun
52:15et merci pour cette reco qui s'ajoute
52:18merci à tous les quatre
52:19merci cette fois je ne me trompe pas
52:21Laurence Maniori
52:23fondatrice de Citizen Capital
52:25et administratrice de la communauté
52:26des entreprises à mission
52:28merci à vous Clémence Vosgelade
52:30directrice déléguée générale
52:33de FAIR
52:33directrice adjointe de FAIR
52:36directrice générale
52:36c'était votre émission
52:38et Antoine Poincaré
52:40directeur de la Climate School
52:41du groupe AXA
52:42merci à toi Thomas
52:44merci de nous avoir suivis
52:46merci
52:46merci
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55:10
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